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Unité
d'Enseignement
Helminthologie -
Protozoologie
1ère Année - S6
DZVET 360
القرآن
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تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
OBJECTIFS D'ENSEIGNEMENT
SOMMAIRE
1. Fasciola hepatica
2. Dicrocoelium lanceolatum
3. Opistorchis felineus
4. Paramphistomum sp.
5. Schistosoma sp.
Pour chacun des parasites de la liste précédente, il vous est demandé d’être capable :
D’identifier le parasite,
D’énumérer les principaux caractères morphologiques les caractérisant et les
différenciant des autres taxons,
D’énumérer les principaux taxons auxquels appartient le parasite,
De citer les principaux caractères biologiques du parasite :
Etre capable de :
o Citer le(s) hôte(s) du parasite (définitif, intermédiaire, paraténique)
o Décrire son/ses habitat(s) et sa localisation précise dans l’organisme
o Citer le(s) mode(s) de nutrition
o Dessiner et de décrire son cycle évolutif complet et de donner sa durée
approximative : essentiellement la durée de la période pré-patente ; dans
certains cas, la durée de la phase exogène
o D’énumérer et de hiérarchiser le(s) mode(s) de contamination du/des hôtes
D’expliquer si l’espèce présente un risque zoonosique
De citer les différents aspects du pouvoir pathogène du parasite
A partir de l’ensemble de ces connaissances, être capable d’en déduire des
méthodes de lutte adaptée, en traitement et prophylaxie
Les Trématodes - Présentation générale
1 Définition
Les Trématodes appartiennent à l’embranchement des Plathelminthes (“vers
plats”, acœlomates) et sont caractérisés par:
- Un corps non segmenté, de forme foliacée ou lancéolée,
- La présence d’une ou plusieurs ventouses
- Un tube digestif le plus souvent incomplet
- Des individus généralement hermaphrodites (sauf schistosomes)
- Un parasitisme obligatoire (endoparasites)
- Des cycles hétéroxènes faisant intervenir 1 ou plusieurs hôtes intermédiaires
(HI)
1
2 Caractères généraux
2.1 Morphologie - anatomie
2.1.1 Morphologie
Les parasites au stade adulte sont visibles macroscopiquement avec des tailles
variant entre 0,1 à 10 cm, selon les espèces. Ils sont le plus souvent aplatis,
avec une forme foliacée ou lancéolée. Parfois, ils peuvent avoir une forme
conique (ex: paramphistomes) ou filiforme (ex: schistosome femelle).
2.1.2 Anatomie
Les Trématodes sont des acoelomates; ils sont donc dépourvus de cavité
générale. Leur corps est délimité par un tégument, ou paroi, qui entoure le
parenchyme dans lequel se situent les différents organes.
2
Le tégument Il est constitué de 2 zones:
- une zone externe ou cuticule avec des microvillosités, des cryptes, parfois
des épines (cf. action pathogène), et un syncytium
- une zone interne composées de cellules nuclées (=cytons) reliées au synci-
tium par des par des expansions cytoplasmiques
Entre ces 2 zones, on retrouve une membrane basale et des couches mus-
culaires longitudinales et circulaires.
3
- le type “dicrocoelium”: caecums longs et non ramifiés (type généralement
rencontré chez les parasites non hématophages)
- le type “fasciola”: 2 caecums très ramifiés (type généralement ren-
contré chez les parasites hématophages)
- le type “schistosoma”: 2 caecums réunis postérieurement en un
caecum unique anatomie en relation avec le type de nutrition
4
- 2 glandes vitellogènes situées le long des caecums digestifs débouchent
dans l’ootype par un vitelloducte
- 1 utérus allongé, remplis d’oeufs, donnant sur le sinus génital.
On a donc un orifice génital unique à la surface du corps.
2.2 Habitat
Ce sont toujours des parasites internes. On les retrouve dans des organes
variés: tube digestif et ses annexes (lumière et paroi intestinale, estomacs
des ruminants, parenchyme hépatique, voies biliaires, pancréas,. . . ), appareil
respiratoire, appareil urinaire, vaisseaux sanguins,. . .
Souvent l’habitat des stades pré-imaginaux diffère de celui des adultes.
Les Trématodes sont peu spécifiques pour l’hôte définitif.
2.3 Nutrition
Les modes de nutrition sont variés (hématophage, chymivore, histophage),
et peuvent différer entre les stades.
3 Classification
Nous distinguerons 5 grands groupes, en tenant compte de la morphologie des
adultes. Parmi les critères de diagnose utilisés, on retrouve: hermaphrodites
ou sexes séparés, nombre et disposition de(s) ventouses, et forme du corps.
- Ordre des Monostomes: 1 seule ventouse, pas de ventouse ventrale
5
- Ordre des Distomes: corps aplati, ventouse ventrale sur la antérieure du
corps, face ventrale
- Ordre des Amphistomes: corps conique, ventouse ventrale à l’extrémité
postérieure du corps
- Ordre des Holostomes: 2 ventouses + 1 organe tribocytique (organe
supplémentaire assure à la fois la digestion externe et la fixation); corps
divisé en 2 parties par une constriction nette
- Ordre des Schistosomes: sexes séparés, 2 ventouses, corps allongé, mâle
à corps aplati, incurvé en canal gynécophore contenant la femelle à corps
cylindrique
6
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Sommaire
Introduction à la parasitologie interne…………………………………………………………………………………….2
I/ Généralités ..................................................................................................................................................................... 3
La classification utilisée dans ce cours n’est pas la plus récente, mais elle est classique,
pas trop complexe et basée sur la biologie des espèces.
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Introduction à la parasitologie interne
Cela se déroulera comme au premier semestre avec des cours magistraux, des
séances de TP ainsi que des séances de TD non plus basées sur la classification mais
plutôt sur la localisation des parasites et les espèces hôtes.
- Helminthologie :
Plathelminthes (Cestodes et Trématodes) et Némathelminthes (Nématodes et
Acanthocéphales)
- Protozoologie :
Mastigophora, Apicomplexa,…
Programme de ce semestre :
- 3h CM trématodes / cestodes
- 6h CM nématodes
- 4h CM protozoaires
- 2 TD / espèces hôtes
- 1 TP cestodes
- 1 TP trématodes/protozoaires
- 2 TP nématodes
- 1 TP coproscopie
A chaque fois, une fiche objectifs pédagogiques est disponible sur vétoTICE et sera
imprimée. Des rangs seront associés à chaque parasite avec A>B>C.
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I. Généralités
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II. Morphologie
Elle sera détaillée en TP.
1) Morphologie externe
En général, il y a 2 ventouses (le gonotyl = ventouse génitale est souvent absent) :
Principaux éléments de morphologie externe
Pour les téguments, se conférer au poly de présentation générale des Trématodes.
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La présence et la position des ventouses sont des critères pour la classification des
parasites au sein des Trématodes. Ces ventouses sont musculeuses. On distingue une
ventouse buccale antérieure, une ventouse ventrale de fixation appelée acétabulum et
parfois un orifice génital appelé gonotyl.
En fonction des ventouses, on distingue :
Les Distomes qui possèdent 2 ventouses rapprochées sur leur face ventrale, une
ventouse buccale antérieure et une ventouse de fixation. Ce sont les douves au
sens strict : petite et grande douves du foie font partie de ce groupe.
Les Amphistomes qui ont une ventouse à chaque extrémité de leur corps épais et
ont une forme un peu conique. La douve de l’estomac en fait partie.
2) Morphologie interne
Les Trématodes sont acœlomates. Leur corps est recouvert d’un tégument qui peut
présenter des épines. Chez la Grande Douve du foie, ces épines entraînent une hyper-
plasie de l’épithélium (augmentation de l’épaisseur) des conduits biliaires. Ces épines
ont un effet traumatisant. Le tégument est aussi composé de microvillosités et d’un
syncytium qui recouvre la membrane basale. Ce tégument procure une grande résis-
tance aux sucs digestifs et il participe à la mobilité du parasite. Le renouvellement de la
cuticule provoque la libération d’Ag, ceux-ci pouvant être reconnus par les anticorps de
l’hôte ou entraîner une déviation du système immunitaire (possibilité de rechercher ces
anticorps dans le diagnostic du parasite).
Tégument type d’un Trématode
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L’appareil digestif est en relation avec le type de nutrition. Il peut être :
de type dicrocoelium : on observe deux éléments allongés, non ramifiés appelés
cæca. Il n’y a pas d’anus et le parasite n’est pas hématophage. C’est le cas de la
Petite Douve du foie. Le pharynx est musculeux et il y a deux caeca ; de plus
comme la petite Douve du foie se nourrit de bile, il n’y a pas nécessité d’avoir des
canaux ramifiés.
de type fasciola : ici, les cæca sont ramifiés donc adaptés à l’hématophagie (la
ramification permet de mieux digérer le sang).
Exemple : Grande douve du foie = fasciola hepatica qu’on retrouve dans les
canaux biliaires au stade adulte.
de type schistosoma : un unique cæcum formé par la jonction entre 2 cæca se
rejoignant postérieurement à l’acétabulum.
Appareils digestifs des différents types de nutrition
L’appareil génital est très compliqué. Les Trématodes, excepté les Schistosomes,
sont toujours hermaphrodites, c’est-à-dire qu’ils possèdent à la fois des organes géni-
taux mâles et femelles. Il y a ponte d’œufs au terme de la fécondation et accumulation
de ceux-ci dans l’utérus.
Les Trématodes possèdent en général deux testicules, mais ils peuvent parfois
en avoir un seul, et les Schistosomes en possèdent plus de deux. Selon le groupe, ce sont
les ovaires ou les testicules qui sont en avant (critère d’identification taxinomique).
La morphologie des œufs est à connaître car elle sert de base au diagnostic (copros-
copie). La morphologie des œufs sera vue en détail en TP.
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Appareil génital (hermaphrodite) d’un Trématode
antérieure
caeca
glandes vitellogènes
Sur cette photographie d’une observation microscopique de la petite douve du foie,
on peut repérer les cæca, petits et fins, et des ponctuations : les glandes vitellogènes. On
distingue deux testicules plus ou moins ramifiés, en avant de l’ovaire.
Attention à ne pas confondre les cæca (non ramifiés ici) et l’utérus (ramifié) : les
œufs sont brunâtres et sombres, ce qui permet de bien voir l’utérus.
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III. Biologie
1) Habitat
L’habitat est varié en fonction de l’espèce et du stade, mais ce sont toujours des para-
sites internes ! On peut les retrouver dans :
Le tube digestif : lumière et paroi intestinale (Paramphistome immature), esto-
macs des ruminants (Paramphistome adulte), parenchyme hépatique (grande
douve immature), canaux biliaires (grande douve adulte), pancréas… La présence
de parasites dans le tube digestif permet de retrouver des œufs dans les fécès et
ainsi de réaliser une coproscopie microscopique diagnostique pour mettre en
évidence le parasite
l’appareil respiratoire (douve pulmonaire - parasite tropical)
l’appareil circulatoire (Schistosome)
l’appareil urinaire
Les conséquences du parasitisme seront plus ou moins graves en fonction de la loca-
lisation.
Généralement les formes adultes sont peu spécifiques (les douves parasitent les
ruminants, les chevaux, l’homme, les lagomorphes, les ragondins, etc.) et peuvent avoir
un habitat différent de celui des stades pré-imaginaux (ex : la grande douve). Cette diffé-
rence d’habitat entraîne une thérapeutique différente selon les stades de développe-
ment du parasite, un médicament ciblé contre la forme adulte ne touche en général pas
les formes immatures.
2) Nutrition
Remarque : Les parasites hématophages sont souvent très pathogènes mais sont les plus
faciles à éliminer car ils absorbent directement les molécules véhiculées par le sang.
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3) Reproduction
Cycle évolutif type des Trématodes
Le stade de résistance du parasite est le plus souvent le stade Cercaires, qui sont
souvent nombreuses, entraînant une infestation massive du milieu ou de l’hôte définitif.
L’hôte définitif (HD) abrite le stade adulte, il y a reproduction sexuée (fécondation et
ponte).
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Cycle :
Libération et éclosion des œufs dans le milieu extérieur (l’eau) et formation
d’un miracidium, souvent une forme ciliée et mobile, capable de nager.
Pénétration active dans l’hôte intermédiaire, un mollusque systématiquement,
en traversant le tégument. La résistance dans le milieu extérieur du miracidium
est de quelques heures, mais elle peut varier de façon importante en fonction des
conditions environnementales, notamment de la température.
Formation soit directement d’une 1ère génération de rédies, soit de sporo-
cystes, simples sacs dédifférenciés qui donnent ensuite des rédies. Puis forma-
tion d’autres générations (second stade larvaire), et importante multiplication
dans l’hôte intermédiaire 1 (souvent, à partir d’un élément infestant l’HI, on
retrouve plusieurs centaines voire milliers de stades infestants en sortie).
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IV – Étude des principales espèces parasites des Vertébrés
Nous commencerons par nous intéresser à l’ordre des Distomes, caractérisés par la
présence de deux ventouses : une buccale et une ventrale. Cet ordre comprend 3 princi-
pales familles : les Fasciolidés (avec Fasciola hepatica), les Dicrocoeliidés (avec
Dicrocoelium lanceolatum) et les Opistorchiidés (avec Opistorchis felineus).
L’ordre des Distomes
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1) Fasciola hepatica (Grande douve) – RANG A
► Morphologie de l’œuf :
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La présence d’un opercule à un des pôles de l’œuf.
La présence d’éléments granuleux à l’intérieur.
Un zygote subéquatorial.
Une couleur jaunâtre.
Les œufs de Fasciola hepatica peuvent être confondus avec ceux des Paramphis-
tomes, néanmoins un seul élément permet de les distinguer : les œufs de la grande
Douve sont jaunes alors que ceux des Paramphistomes sont verts. La distinction est
importante car ces deux espèces sont traitées par des médicaments différents.
Remarque : L’isolation des œufs se fait dans des milieux liquides denses. Cela provoque
une déformation des parois, car les œufs de F. hepatica (même constat avec les œufs de
Paramphistomum sp.) ont une paroi mince.
Cf. TP coproscopie
F. hepatica en aspect macroscopique
Il présente un aspect foliacé très net, avec des éléments caractéristiques :
Forme de « feuille »
Cône céphalique avec une ventouse buccale
Ventouse ventrale située entre les deux épaules
Cæca ramifiés remplis de sang en digestion (si le parasite est frais)
Des glandes vitellogènes (visibles grâce à la coloration) produisent une subs-
tance protégeant les œufs.
Épines présentes sur le tégument externe qui provoquent un épaississement des
canaux biliaires suite à l’irritation due au passage du parasite (donne un aspect
blanchâtre visible à l’œil nu) : cela provoque une cholangite. En appuyant sur les
canaux biliaires, il est possible de faire sortir les grandes douves.
Des gonades très ramifiées
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F. hepatica
Les ventouses permettent la fixation à la paroi et piquent les parois des canaux
biliaires pour l’absorption du sang. Ce phénomène est surtout très marqué chez les
bovins.
Détails des épines de F.hepatica en MEB
► Localisation et nutrition :
Fasciola hepatica a pour hôte définitif des Mammifères, dont les ruminants (surtout
les ovins), les chevaux, les léporidés (lapin, lièvre), le porc, le ragondin, et l’homme. La
grande douve est peu spécifique, mais le mouton constitue un hôte de choix, car c’est
dans celui-ci que le parasite est le plus prolifique.
Son HI est une limnée vivant sur des sols humides, Galba truncatula (=limnée tron-
quée).
Son habitat chez l’hôte définitif est :
- Le parenchyme hépatique pour les adolescaria (= stades immatures)
- Les voies biliaires intra-hépatiques pour les adultes
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- Parfois la localisation des adultes peut être erratique (par exemple poumon ou
rate)
Les stades immatures vivant dans le parenchyme hépatique de l’hôte définitif ont
un régime histophage, tandis que les adultes occupant les canaux biliaires sont héma-
tophages.
► Cycle évolutif dixène :
Le cycle se déroule en eau stagnante (ou un sol saturé en humidité), peu profonde,
bien oxygénée, avec des températures supérieures à 10°C (sinon les œufs ne se
développent pas, la température optimum est de 20-22°C).
Au bout de 2-3 semaines à 22°C, les œufs qui ont été libérés donnent un
miracidium : l’opercule s’ouvre, le miracidium cilié sort et est capable de nager dans le
milieu mais ne peut survivre plus de 48h. L’hôte intermédiaire est repéré par chimio-
tactisme positif, et le miracidium traverse alors le tégument de la limnée de manière
active, grâce à des enzymes de perforation.
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parfois la limnée « usine à cercaires ». Ceci participe à une contamination importante de
l’environnement. La survie de ce stade dépend de celle de l’hôte intermédiaire, la limnée
vivant entre 2 et 3 ans.
Les cercaires ressortent dans le milieu extérieur aquatique par effraction du
tégument, ils nagent et perdent leur queue, ils deviennent alors des métacercaires
(après enkystement), forme de résistance. Certains sont entrainés dans l’eau, environ 10
% sont ainsi sous forme libre : il y a possibilité de contamination dans l’eau. Les autres
s’enkystent sur un végétal hors de l’eau, ils peuvent y survivre 6 à 8 mois (moins de 2
mois dans le foin, 1 mois seulement dans l’ensilage). L’été, ils résistent moins de 8 jours
car c’est trop sec !
L’hôte définitif (bovin, ovin, etc.) se contamine soit par ingestion des végétaux
portant la métacercaire, soit par l’eau. Les jeunes douves (= adolescaria) sont alors
libérées par ouverture de la métacercaire, elles percent la paroi du tube digestif, migrent
jusqu’au foie en passant par voie péritonéale et parfois par les vaisseaux sanguins. Puis
elles pénètrent dans le parenchyme hépatique dont elles se nourrissent.
La migration dure 7 à 8 semaines. Elles rejoignent ensuite les canaux biliaires où
elles deviennent matures, et hématophages. Puis il y a ponte des œufs dans la bile : ils
passent dans le tube digestif puis sont éliminés dans l’environnement par les bouses. La
durée de la phase exogène du cycle est de 3 mois minimum (conditions optimales).
La période prépatente est de 3 mois. La survie des adultes dans l’hôte définitif est
variable suivant l’hôte : si c’est un ovin, le parasite interne peut persister pendant
plusieurs années.
Il est important de connaître l’hôte intermédiaire afin de localiser les zones à
risques. Galba truncatula est un mollusque aquatique, un Gastéropode pulmoné qui
présente une coquille à enroulement dextre (ouverture vers la droite vue si la pointe est
en-haut, cf. photo) d’environ 1-1,5cm.
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Aspect de la coquille de la limnée tronquée
Il est surtout actif au printemps et à l’automne, pour des températures entre 10
et 30°C, et il hiberne en hiver. On retrouve 2 à 3 générations par an suivant les condi-
tions. Il vit sur le sol, au bord de l’eau ou sous une faible épaisseur d’eau très oxygénée.
Ainsi, on le retrouve beaucoup aux extrémités distales du réseau hydrographique, dans
des milieux très saturés en eau, plutôt en eaux stagnantes.
On distingue des gîtes à limnées primaires, ce sont des habitats permanents
comme les mares, les fossés, les berges, les bas de pente ; et des habitats temporaires
(gîtes qui ne persistent pas toute l’année), ce sont des sols gorgés d’eau comme les zones
de piétinement, des zones d’accumulation d’eau dans les pâtures, des zones
d’empreintes de tracteur,…
Remarque : quand c’est autour d’une mare c’est facile, il suffit d’interdire l’accès aux bovins
en clôturant mais parfois c’est plus difficile de limiter l’accès à un « gîte à limnées ».
► Action pathogène :
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calcification de la paroi des canaux biliaires chez les bovins (caractéristique car
quand on coupe, il y a crissement du couteau).
Action inoculatrice : « hépatite nécrosante » chez les ovins uniquement.
Action inflammatoire : chez les bovins, cholangite et fibrose péricanaliculaire =
« tuyaux de pipe ».
Action antigénique et immunité : peu d’applications, la recherche d’Ac indique
juste si l’hôte a déjà rencontré le parasite. L’HD n’arrive pas à éliminer le parasite,
il n’y a pas d’immunité de prémunition vraiment efficace. Les ovins peuvent
garder longtemps la Grande Douve alors que chez les bovins, lorsque les parois
des canaux biliaires deviennent trop épaisses, les parasites finissent par mourir
et sont éliminés au bout de plusieurs mois.
Lésions hépatiques causés par Fasciola hepatica
Fasciola hepatica est l’agent d’une distomatose hépato-biliaire, la fasciolose. La
fasciolose hépatique aigüe chez le mouton est due aux stades immatures alors que la
fasciolose chronique est causée par les adultes. La présence de grandes douves se carac-
térise soit par des signes cliniques (ex : anémie), soit par une baisse de la production.
L’infestation est saisonnière c’est donc une helminthose saisonnière. La fasciolose
aigüe apparait en été, tandis que la fasciolose chronique est hivernale. L’automne est la
période la plus importante en ce qui concerne l’infestation, et les signes cliniques appa-
raissent en hiver.
Récapitulatif :
Certaines pâtures sont prédisposées (humides !) : possibilité d’assécher les
pâtures pour lutter contre la limnée (problème de terrain).
Fasciolose à caractère saisonnier (dû à la biologie de la Limnée).
La pérennisation de l’espèce est due à la biologie de la limnée, et aussi à la
résistance des Métacercaires dans le milieu extérieur (quand la température est
trop faible par exemple, il n’y en a pas).
Zoonotique : l’homme peut ingérer des métacercaires en se baignant ou en
consommant des végétaux crus (dans ce cas l’homme est l’HD).
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2) Dicrocoelium lanceolatum (petite douve) – Rang B
L’œuf est sombre (l’utérus qui en est rempli est donc bien visible), operculé, et
mesure 35-45 x 25-30 µm. Les deux masses que l’on voit sont les masses germinatives
de l’embryon, qui sont caractéristiques et qui correspondent à la première division de
l’œuf.
Les œufs sont très résistants et peuvent survivre jusqu’à 5ans dans le milieu
extérieur, mais n’évoluent pas.
Œuf de D. lanceolatum
► Morphologie du parasite adulte :
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D. lanceolatum
► Localisation et nutrition :
Les adultes occupent les canaux biliaires et se nourrissent de bile (donc sont
biliphages, jamais hématophages !).
Conséquence : c’est un parasite pathogène pour l’hôte mais beaucoup moins que la
grande douve (pas d’anémie) donc on ne traite pas systématiquement dès que l’on
trouve 1 ou 2 œufs. Il peut y avoir infestation sans signes cliniques.
Pathogène si les parasites sont nombreux ou associés à d’autres parasites.
Difficulté d’action des médicaments véhiculés par le sang.
► Cycle évolutif trixène :
Il dure de 4 à 6 mois.
Les adultes présents dans les canaux biliaires pondent des œufs dans la bile qui
rejoignent le tube digestif et sont émis avec les selles. Ces œufs sont ingérés par un
gastéropode terrestre (cérophile), un escargot, puis ils évoluent en miracidium (qui
n’est donc pas libre dans l’environnement !), puis en sporocystes, (en sporocystes
filles) et enfin en cercaires.
On retrouve les cercaires dans la chambre pulmonée du mollusque. La durée
d’évolution chez l’escargot est de 3 à 4 mois (il n’y a PAS de rédies dans ce cycle ≠ grande
douve).
Lors d’un épisode de pluie, il y a sortie des cercaires, agglomérées par les sécrétions
(« boules de bave » ou mucus qui peut contenir des milliers de cercaires), qui peuvent
alors survivre de 4 à 6 jours.
Ces « boules de bave » attirent les fourmis, qui les récupèrent, les ramènent à leur
nid et s’en nourrissent. Les cercaires évoluent alors en métacercaires dans la cavité
générale de la fourmi, et l’une des cercaires est logée au niveau du ganglion cérébral :
cela entraîne une crispation des mandibules quand la température s’abaisse sous 15°C
(température typique de la fin de journée et de la nuit). Une fois fixée en-haut d’un
végétal (brin d’herbe), la fourmi y reste et reprend son activité normale lorsque la
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température remonte. Cela signifie que la fourmi va rester « coincée » en haut de son
brin d’herbe du crépuscule à l’aube, ce qui coïncide avec les pics de nutrition des herbi-
vores. Le parasite modifie donc le comportement de la fourmi, afin de faciliter son inges-
tion par un ruminant.
La métacercaire peut survivre longtemps, jusqu’à ce que la fourmi se fasse manger.
Une fois mangée par le mouton, il y a libération de la forme immature, qui gagne le foie
en remontant le canal cholédoque et les canaux biliaires. La forme adulte (qui se
trouve dans les voies biliaires) peut alors survivre entre 2 et 5 ans.
La période prépatente dure 2 mois.
Phase endogène
Phase exogène
Cycle évololutif de D.lanceolatum
Dans la phase exogène, le premier hôte intermédiaire appartient aux genres Cochli-
cella, Helicella, ou Zebrina qui sont des escargots terrestres vivant sur terrains chauds et
secs, de préférence des sols calcaires et alcalins. Le deuxième hôte intermédiaire est une
fourmi Fornica fusca (fourmi noire) ou Fornica rufa (fourmi rouge), espèces à activité
saisonnière impliquées dans la contamination de pâturage.
Ce sont les HI qui maintiennent l’infestation d’un pâturage d’une année à l’autre.
► Action pathogène :
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Effet cumulatif : expression clinique croissante car il n’y a pas d’immunité
protectrice : les parasites s’accumulent au cours du temps.
Action perturbatrice du métabolisme hépatique due à une substance toxique
libérée par le parasite et qui modifie le métabolisme hépatique, à l’origine d’une
hypo albuminémie.
Action antigénique : synthèse d’Ac par l’hôte, non protecteurs. Cela permet de
savoir si le parasite est présent ou non ; cela fait juste office de témoin !
Action inoculatrice : germes anaérobies (Clostridium, agents de clostridies).
Récapitulatif :
Cycle long, d’environ 6mois (2 générations par an) et trixène.
Grande résistante des œufs qui garantit la pérennité de l’infestation avec les HI
(participant eux-mêmes à la pérennité de l’infestation). Lutte très complexe.
Adaptation au milieu sec.
Ce qu’il faut bien retenir, c’est que la plus grande résistance est attribuée aux œufs
dans l’environnement (stade infestant) plutôt en période chaude !
3) Opistorchis felineus – Rang C
Rougeâtre
De 1 à 1,8 cm x 1-2 mm
Corps lancéolé, pas d’épaules
Deux testicules lobés et un ovaire,
tous en partie postérieure du corps
Cæca non ramifiés
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Œufs : 25-30 x 10-15 μm, operculés,
clairs, jaune-brun, à petites ornementa-
tions différentes selon les espèces.
► Localisation et nutrition :
Les adultes vivent dans les canaux biliaires, ils se nourrissent de bile (biliphages) et
de desquamations des canaux biliaires.
► Cycle évolutif trixène :
Une fois les œufs émis dans les fécès (équivalent au milieu extérieur), ils se retrou-
vent dans l’eau, puis sont ingérés par un mollusque aquatique. Ils donnent des sporo-
cystes, puis des rédies et des cercaires qui sont émis dans l’eau (il n’y a PAS de miraci-
dium dans ce cycle).
Les cercaires sont mobiles et recherchent le 2ème hôte intermédiaire, dans lequel
ils pénètrent activement en passant par le tégument. Ils se transforment alors en
métacercaires dans les muscles superficiels ou sous la peau.
Les hôtes définitifs se contaminent par ingestion des poissons infectés crus ou
peu cuits, puis ils sont dans le tube digestif et remontent les voies biliaires via le canal
cholédoque jusqu’aux canaux biliaires.
La Ppp est de 1 mois.
Cycle évolutif d’O. felineus
► Action pathogène :
Opistorchis felineus provoque chez l’homme une accumulation d’eau dans la cavité
abdominale (liquide d’ascite), des diarrhées et des ictères (troubles digestifs).
La pathogénie reste peu connue chez les animaux, mais en général c’est asymptoma-
tique.
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4) Paramphistomum sp. (douve de l’estomac) – RANG A
C’est un endoparasite à cycle dixène, aussi appelé « douve de l’estomac ». Il a pour
hôte intermédiaire un gastéropode amphibie ou aquatique (surtout la limnée tron-
quée), et pour hôte définitif un ruminant. Son cycle dixène est quasi identique à celui de
la Grande Douve. Il est responsable de paramphistomose (=distomatose du tube
digestif).
Sa répartition nationale est en constante augmentation depuis 20-30ans.
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L’identification de l’espèce peut se faire par une coupe histologique, voire par la
génétique (la coproscopie ne suffit pas). Trois espèces peuvent être trouvées. Avant
c’était surtout par une coupe histologique mais maintenant il y a les techniques molécu-
laires qui permettent d’aller plus loin…
► Morphologie de l’œuf :
Incolore ou verdâtre (cf se trouve dans l’estomac ≠ bile, jaune, pour la petite
douve), à ne pas confondre avec un œuf de Fasciola hepatica (même morpholo-
gie !) car l’infestation est souvent plus importante (coproscopie fortement
positive, espèce prolifique) et il est légèrement plus grand.
Environ 150-160 μm x 70-80 μm (rappel : env 120 μm pour F. hepatica)
Œuf de Paramphistomum sp.
► Morphologie de l’adulte :
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Paramphistomum sp.
► Habitat et nutrition :
► Cycle évolutif dixène :
Les œufs sont assez nombreux dans les fécès. Une fois dans le milieu extérieur, l’eau
(stagnante et peu profonde) est indispensable pour la phase exogène. Les œufs donnent
des miracidiums, rédies, cercaires, puis des métacercaires enkystées, qui seront ingé-
rées via la nourriture ou l’eau de boisson.
La libération des jeunes paramphistomes se fait pour un pH supérieur à 7, les imma-
tures se fixent alors à la muqueuse et y restent pendant 3 à 8 semaines, puis réalisent
une migration rétrograde, se fixent et deviennent adultes.
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Cycle évolutif du genre Paramphistomum
Les différences par rapport à la Grande Douve :
Pour la Grande Douve, le cycle se déroule surtout au printemps et à l’automne quand
les températures sont supérieures à 10°C. Or ici, l’environnement est favorable plus tôt
au printemps et se continue plus tardivement à l’automne car le parasite présente une
meilleure résistance aux températures inférieures à 10°C. La période de contamination
est donc plus importante dans le cas du paramphistome.
► Action pathogène :
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5) Schistosoma sp. – rang C
Aussi appelés bilharzies, ce sont des endoparasites à cycle dixène, ayant pour hôte
intermédiaire un gastéropode aquatique, et pour hôte définitif un mammifère. Ils
sont responsables de schistosomose ou bilharziose. C’est une zoonose !!!
Plusieurs espèces peuvent être distinguées :
- Schistosoma bovis (Afrique + UE, veineux car au niveau des veines portes
même si œufs disséminés dans fécès)
- S. haematobium (en Afrique, HD : homme seul, localisé dans les veines vési-
cales et pelviennes, œufs éliminés dans les urines)
- S. mansoni (Afrique tropicale + Amérique, HD : homme, passe par la veine
mésentérique)
- S. japonicum (HD : homme et autres mammifères (porcs, ruminants,…), en
Asie du Sud Est, passe dans les veines porte et mésentérique).
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► Morphologie :
Taille : 10-12x1-2 mm
Femelle filiforme (aspect nématode), mâle ver plat qui s’enroule, formant un
canal gynécophore dans lequel vient s’insérer la femelle.
Mâle plusieurs testicules (au moins 3), femelle avec un seul ovaire.
Le mâle est plat et forme une sorte de gouttière (canal gynécophore) dans
laquelle s’insère la femelle → accouplement permanent.
Morphologie des adultes de Schistosoma bovis
Œufs très grands caractéristiques avec un éperon terminal dont la taille est
variable selon les espèces.
Œufs de Schistosoma bovis
► Localisation et nutrition (S. bovis) :
Cycle évolutif de Schistosoma bovis
L’eau est indispensable pour le cycle. La Ppp est de 2 mois.
L’accouplement des adultes se fait dans les vaisseaux sanguins, la femelle rejoint
les veinules de la paroi mésentérique intestinale, et pond des œufs embryonnés qui
traversent la paroi des vaisseaux grâce à leur éperon. Une partie des œufs peut
s’enkyster dans certains organes dont le foie, les autres vont dans la lumière du tube
digestif et sont éliminés dans les fécès.
Si les œufs tombent dans l’eau, il y a éclosion et naissance d’un miracidium, qui doit
trouver rapidement un mollusque aquatique. Il y a alors formation des sporocystes I
et II, qui évoluent en furcocercaires de 400 à 600 μm de long. Ceux-ci possèdent des
glandes de pénétration très développées et importantes, qu’ils libèrent dans l’eau. Leur
survie est limitée à quelques jours mais ils sont très actifs.
L’infestation de l’hôte définitif se fait par pénétration active cutanée des furco-
cercaires à travers la peau (lors d’une baignade), ou par ingestion d’eau de boisson.
Ils pénètrent dans la muqueuse buccale, rejoignent la circulation lymphatique ou
sanguine, passent par le cœur droit, le cœur gauche puis la veine porte.
Hormis en Corse et en Italie, l’importance de Schistosoma est très limitée pour le
médecin vétérinaire européen, mais très grande en médecine humaine (environ 200
millions de personnes atteintes en Asie, Afrique et Amérique du Sud) et cinq espèces
sont pathogènes chez l’Homme.
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Conclusion
Il faut avant tout mémoriser les cycles des 3 rangs A et savoir en déduire un certain
nombre de choses :
les caractéristiques du parasite
les moyens de lutte possibles (ex : assèchement des prairies humides)
l’importance en fonction des saisons et des milieux (pour la prophylaxie)
le caractère zoonotique ou non
la « dangerosité » de la parasitose associée
En gros : connaître le cycle, le mode de contamination et les milieux (ou envi-
ronnements) favorables.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Les Cestodes
Les informations contenues dans ce polycopié concernent uniquement les Cestodes d’intérêt
vétérinaire et de santé publique (zoonoses). Elles n’ont donc pas vocation à être exhaustives.
I- Définitions
Le nom usuel pour les désigner est « Ténia » (à distinguer de « Taenia », qui est un Genre de
Cestodes appartenant à la Famille des Taeniidés)
2- Définitions médicales
- Cestodoses imaginales : affections parasitaires dues à des Cestodes adultes, quelque soit
leur localisation chez l’HD
- Téniasis : affection parasitaire due à la présence de Cestodes adultes dans l’intestin grêle de
leur hôte
- Cestodoses larvaires : affections parasitaires dues à des larves de Cestodes, présentes chez
des HI d’importance vétérinaire ou sanitaire
1- Morphologie - anatomie
a- Morphologie
Un cestode adulte a une taille allant de moins de 1 mm jusqu’à plusieurs mètres de
longueur, selon les espèces.
Son corps est aplati, à l’aspect de ruban et est segmenté. Il s’élargit progressivement de
l’avant vers l’arrière du corps et est constitué de 3 parties morphologiquement et anatomiquement
distinctes : le scolex, le cou et le strobile.
- Le scolex (parfois nommé « tête » bien que ne portant pas d’organes sensoriels): extrémité
antérieure du corps portant des organes de fixation :
o Les ventouses : disques riches en fibres musculaires, souvent circulaires, et au
nombre de quatre. Caractéristiques des Cestodes de l’Ordre des Cyclophyllidea (=
tétracestodes).
2
o Les bothries [n.f.]: dépressions longitudinales et linéaires, dépourvues de fibres
musculaires (« fausses ventouses »). Au nombre de deux (une dorsale, une ventrale),
et caractéristiques des Cestodes de l’Ordre des Pseudophyllidea (= dicestodes).
o Les crochets : lorsqu’ils sont présents, ils sont disposés en couronne sur un rostre.
On parle alors de rostre/scolex/Cestode « armé ». Les crochets ont des formes
variées, souvent caractéristiques d’un groupe de Cestodes.
Les Cestodes ne possédant pas de crochets et de rostre (ex : tous les
Pseudophyllidea) sont dits « inermes ».
- Le cou : zone plus étroite et non segmentée, en arrière du scolex. Il produit les segments (=
proglottis [n.m.] ou anneaux) successifs du strobile [n.m.].
o En région médiale du strobile : des segments mûrs, avec des organes génitaux mâles
et femelles développés au sein de chacun des segments.
3
b- Anatomie
Les Cestodes possèdent un tégument entourant un parenchyme dans lequel on retrouve
notamment les organes de l’appareil reproducteur et excréteur.
- Appareil génital : Tous les Cestodes sont hermaphrodites. Au sein d’un même segment mûr,
on trouve donc les organes génitaux mâle et femelle.
Les appareils génitaux mâle et femelle s’abouchent dans un sinus génital communiquant avec
l’extérieur par le pore génital.
o Appareil génital mâle : testicules de petite taille, souvent très nombreux. Ils sont
reliés à des canaux déférents qui se réunissent en un seul canal se terminant par un
cirre (= organe copulateur mâle évaginable, situé dans la poche du cirre au repos).
Cette poche du cirre s’ouvre dans le sinus génital.
4
Anatomie d’un segment mûr de Cestode
Généralement, l’appareil génital est simple (1 pore génital, 1 ovaire, 1 utérus,…), parfois il est
double (2 pores génitaux, 2 ovaires, 2 utérus,…).
2- Biologie
a- Habitat
Parasites obligatoires à tous les stades de leur développement.
- Les adultes sont parasites de l’intestin grêle des Vertébrés (plus rarement, certaines espèces
exotiques se développent dans les canaux biliaires des Ruminants).
Ils sont localisés dans la lumière de l’intestin, fixés à la muqueuse par leur scolex. Certaines
espèces s’enfoncent dans la muqueuse.
5
o Invertébrés (Arthropodes, Mollusques), dans leur cavité générale ;
o ou, Vertébrés (Poissons, Mammifères), dans divers tissus.
Les adultes ont généralement une spécificité d’hôte beaucoup plus étroite que leurs larves.
b- Nutrition
Absence de tube digestif. La nutrition des adultes se fait par absorption d’éléments nutritifs
par pinocytose (= capture d’éléments nutritifs à travers le tégument dans de petites vacuoles).
c- Reproduction
Tous les Cestodes sont hermaphrodites.
o Chez les Cyclophyllidea : absence d’orifice de ponte. Les segments ovigères entiers
se détachent du strobile et sont éliminés dans les selles de l’HD. Les œufs
(embryonnés avec une coque non operculée, constituée généralement de 3 couches)
ne sont libérés que par destruction du segment dans le milieu extérieur.
3- Cycles évolutifs
Les Cestodes sont des parasites obligatoires, à cycle dixène ou trixène.
6
Espèces hôtes Stade
III- Pathogénie
Elle diffère selon le stade considéré.
o irritative: due aux mouvements des vers à la surface des muqueuses. Fonction de la
taille des vers.
7
o traumatique: pouvoir traumatisant lié à la profondeur de pénétration du scolex dans
la paroi intestinale. Action indépendante de la taille des vers. Certains vers très
courts et minces comme Davainea proglottina chez la poule s’enfoncent dans la
muqueuse de l’intestin de l’HD.
o mécanique : des anneaux isolés peuvent obstruer les glandes anales des carnivores
domestiques, à l’origine de leur engorgement.
Les cestodes adultes sont généralement peu pathogènes et de ce fait, leur présence
entraîne peu ou pas de symptômes.
o irritative: due au fait que la larve se comporte dans les tissus comme un corps
étranger, elle entraine une réaction inflammatoire subaiguë ou chronique et la
formation d’un granulome autour du parasite
o spoliatrice: parfois très importante. Exemple : les larves de Ligula intestinalis (très
grande taille par rapport à leur hôte = un poisson)
Bibliographie
Euzéby J., Bourdoiseau G., Chauve C.-M. (2005) Dictionnaire de parasitologie médicale et
vétérinaire
Taylor M.A., Coop R.L., Wall R.L. (2007) Veterinary parasitology (3rd edition)
8
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Les cestodes
Sommaire
I/ Introduction .........................................................................................................................................2
1) Place dans la taxinomie..................................................................................................................2
2) Caractéristiques générales.............................................................................................................2
II/ Etudes des principaux Cestodes parasites de vertébrés ...................................................................4
1) Ordre des Pseudophyllidea ............................................................................................................4
a. Diphyllobothrium latum, le « Ténia des lacs » - RANG A ...........................................................5
b. Ligula intestinalis, la « Ligule » - rang C .................................................................................... 7
2) Ordre des Cyclophyllidea ............................................................................................................. 9
a. Mesocestoïdes lineatus - Rang B ............................................................................................. 10
b. Anoplocephala sp. - RANG A .................................................................................................... 12
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I/ Introduction
1) Place dans la taxinomie :
Classification des Helminthes
2) Les caractéristiques générales :
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Les adultes sont parasites des Vertébrés et sont majoritairement localisés dans le
tube digestif de leur hôte, les larves sont retrouvées chez des Vertébrés ou des
Invertébrés.
Leur nom usuel est « Ténia » (à distinguer de « Tænia » qui est un Genre de
Cestodes appartenant à la Famille des Tæniidés).
Morphologie générale :
Il y a de grandes différences de taille chez les Cestodes adultes : environ 5 mm
pour Echinococcus granulosus et jusqu’à 18 m pour Diphyllobothrium latum.
La morphologie des larves est beaucoup plus variée en taille et en forme. La
morphologie des larves et des adultes est très différente d’où, chez certaines
espèces, des noms différents pour l’adulte et la larve.
Les œufs contiennent une larve hexacanthe = possédant 6 crochets (regroupés en
3 paires).
Les Cestodes sont responsables de Cestodoses. Les principales cestodoses imagi-
nales sont des téniasis.
Nombre et disposition des pores génitaux
Remarque :
- La disposition et le nombre des pores génitaux est un des critères de diagnose. On
peut en avoir un ou deux par segment et ils peuvent être symétriques ou alternes.
Les derniers segments, qui sont ovigères, contiennent l’utérus qui peut avoir diffé-
rentes formes : en rosette, sacciforme, ramifié, segmenté en capsules ovigères…
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1) Ordre des Pseudophyllidea
Les espèces de cet ordre sont de type « dicestode » avec un scolex constitué de 2
bothries et ne possédant pas de crochets ni de rostre, mais présentant un tocostome
(orifice de ponte). Les œufs sont operculés non embryonnés. Le cycle comprend 2 HI.
Chez les Pseudophyllidea, on retrouve entre autres la famille des Diphyllobothriidés
qui se divise en deux sous-familles : la sous famille des Diphyllobothriinés et la sous
famille des Ligulinés.
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Classification des espèces de l’ordre des Pseudophyllidea
a. Diphyllobothrium latum, le « Ténia des lacs » - RANG A
Diphyllobothrium latum
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Remarque : Il s’agit d’une espèce très prolifique et on peut retrouver jusqu’à 7 millions
d’œufs par gramme de fèces!
► Biologie
Hôte définitif = Chien, Homme, Chat et Porc
Localisation : l’adulte est dans le jéjunum et l’iléon de l’HD et la larve est dans la
cavité abdominale et les muscles de l’HI2, le poisson d’eau douce (perche,
brochet,…).
La larve est grande de quelques cm et est donc visible, mais difficile à voir dans
la chair blanche du poisson car elle est elle-même blanche. Comme on trouve ce
parasite dans les grands lacs, cela explique le fait que des mesures d’hygiène
(notamment en ce qui concerne la consommation alimentaire de poissons crus
miam, des sushis =P) permettent de freiner sa progression.
Nutrition : les adultes se nourrissent de vitamine B12 chez l’HD (action spolia-
trice assez importante), ce qui peut entraîner une anémie et parfois une atrophie
de la muqueuse gastrique. L’infestation est cependant souvent sub-clinique.
Nous pouvons en tirer quelques conséquences :
La répartition géographique : Diphyllobothrium latum se retrouve à proximité des
grands lacs (Léman, Annecy…) car les HI (petit crustacé et poisson) sont aqua-
tiques (l’eau est indispensable).
La contamination de l’HD peut s’effectuer par ingestion de poisson cru.
C’est un agent de zoonose.
Ce parasite entraîne parfois une anémie chez l’HD.
Le cycle est entretenu par l’homme (hygiène et contamination de l’eau), d’où la
plus forte présence de ce parasite dans les pays peu développés.
► Cycle évolutif
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Rappel : Hôte paraténique = c’est un hôte qui n’est pas obligatoire et sur lequel le
parasite n’évolue pas (reste au même stade). Par exemple ici, l’ingestion du poisson par un
autre poisson plus gros.
Cycle évolutif de Diphyllobothrium latum
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Ligules dans le corps d’un poisson
► Biologie
La larve est dans la cavité abdominale de l’HI2, le poisson (truite, perche, brochet…).
La nutrition de ces larves et des adultes ne diffère pas de celle des Cestodes
(cf. cours « Les Cestodes » du prof).
La pathogénie de ces larves est liée à leur taille et leur nombre. Elles peuvent avoir :
Une action mécanique et irritative : douleurs abdominales, avec formation
d’une petite saillie vésiculaire en avant de l’anus : le « bouton des pécheurs », puis
il y a perforation abdominale à travers laquelle les larves peuvent sortir ;
atrophie des gonades par compression ou encore péritonite chronique.
Une action spoliatrice, pouvant entraîner une anémie et un amaigrissement. Elle
peut être importante puisque les parasites peuvent représenter 10 à 30% du
poids de leur hôte.
Une action toxique : inhibition hypophysaire.
La conséquence inéluctable est la mort du poisson parasité.
► Cycle évolutif
Cycle évolutif de Ligula intestinalis
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Ce cycle est très proche du précédent (celui du Bothriocéphale). L’eau est également
essentielle. Par rapport à ce cycle : l’évolution chez le Poisson (HI2) est très lente (de 12
à 24 mois entre l’infestation par la procercoïde et le passage à la plérocercoïde infes-
tante pour l’HD). La larve, une fois de grande taille, peut perforer la paroi abdominale du
poisson pour se libérer et passer dans le milieu aquatique.
L’HD se contamine en mangeant le poisson parasité ou une larve libre. L’évolution
chez l’HD est très rapide avec une Ppp (période pré-patente) de 2 à 5 jours ; la forme
adulte est très proche de la dernière forme larvaire.
Les espèces de cet ordre sont de type « tétracestode » caractérisées par 4 ventouses,
un rostre avec ou sans crochets, une absence de tocostome, un œuf non operculé, un
embryon hexacanthe (3 paires de crochets). Les pores génitaux sont sur les côtés des
segments.
Leur classification utilise principalement la localisation des pores génitaux et la
morphologie de l’utérus et des crochets. Les principales familles de cet ordre sont
présentées ci-dessous.
Remarque : A l’examen, la classification n’est pas à connaître en soi, il faut être capable
de replacer chacun des parasites étudiés au sein de cette classification mais surtout
connaître les principales caractéristiques qui permettent de les différencier les uns des
autres.
Classification des espèces de l’ordre des Cyclophyllidea
La famille des Mésocestoïdidés est à part, elle est intermédiaire aux ordres Cyclo-
phyllidea et Pseudophyllidea.
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Ce parasite est peu fréquent chez les carnivores domestiques (intervient comme HI2
ou HD) et peu pathogène. Il appartient à la famille des Mésocestoïdidés, caractérisée par
la présence de pores génitaux médio-ventraux et un cycle trixène.
► Morphologie
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► Biologie
Le stade larvaire peut parfois se retrouver dans l’intestin. L’adulte est dans
l’intestin grêle de l’HD (Carnivores : chien, chat, renard), fixé à la paroi par son scolex.
Il est chymivore. Son impact pathogène est faible (action irritative modérée, spoliatrice
négligeable et traumatique quasi nulle car scolex inerme) mais il est souvent associé à
d’autres parasites. Ce parasite participe ainsi au téniasis des carnivores.
L’HI1 doit être un arthropode coprophage, mais on ne sait pas de quelle espèce.
L’HI2 peut être un petit vertébré (mammifère : rongeur, chien… ; reptile, oiseau… insec-
tivore).
► Cycle évolutif
Cycle évolutif de Mesocestoïdes lineatus
Ces parasites appartenant à l’ordre des Cyclophyllidea, ce sont les segments
ovigères qui sont émis dans le milieu extérieur avec les fèces de l’hôte définitif. Puis, il y
a libération des œufs par la lyse des segments dans le milieu extérieur.
L’HI1 ingère les œufs : il se développe alors une larve cysticercoïde qui est respon-
sable de métacestodose chez l’HI1. Celui-ci est ingéré par un HI2 chez lequel se forme
une larve tétrathyridium dans sa cavité abdominale, à l’origine d’une tétrathyridiose. Il y
a ensuite infestation de l’HD par ingestion de l’HI2, développement direct du parasite
adulte dans l’intestin grêle de l’HD. Le cycle est donc trixène.
La Ppp est de 3 semaines.
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Classification des espèces de la Famille des Anoplocéphalidés
Appareil génital double signifie qu’il y a deux pores génitaux par segment, un à chaque
bord.
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Scolex inerme d’Anoplocephala sp. Embryon hexacanthe dans
l’œuf d’Anoplocephala sp.
Les œufs mesurent entre 50 et 80 μm, et possèdent une coque externe épaisse de
forme géométrique. L’embryon est hexacanthe (les crochets disparaissent par la suite,
l’adulte est inerme), avec 2 sortes de pointes en forme de molaire : l’appareil piriforme
(ou 2 petits lobules en forme de feuille). L’appareil piriforme est là pour la perforation.
► Biologie
L’adulte est en général dans la lumière de l’intestin grêle de l’HD. Il existe une
variabilité entre les espèces. En effet, on retrouve Anoplocephala perfoliata dans l’iléon
et le cæcum (agglutination dans la jonction iléo-cæcale) de l’HD, ou encore, chez d’autres
espèces, dans l’estomac (par exemple A. magna). Par conséquent, il peut y avoir des
amas de parasites au niveau de la jonction iléo-cæcale, et donc une obstruction.
Ce parasite responsable du téniasis des équidés n’est pas vraiment pathogène, sauf
s’il y a une forte obstruction : il peut alors y avoir intussusception. Le pouvoir pathogène
de ces parasites se traduit ainsi par une érosion locale des muqueuses, des obstruc-
tions partielles, voire une perforation ou une intussusception, c’est-à-dire une inva-
gination de la paroi du tube digestif (comme lorsque l’on retourne une chaussette…).
► Cycle évolutif
Les segments ovigères sont émis dans le milieu extérieur (fèces) lorsqu’ils sont
mûrs, puis sont lysés. L’HI est un acarien oribate (acarien de pâturage) qui va ingérer ces
œufs, et chez qui se développe une larve cysticercoïde (éclosion des œufs dans la
cavité générale de l’acarien) à l’origine d’une métacestodose. On peut trouver une à deux
larves dans la cavité générale d’un acarien.
L’HD se contamine par ingestion d’herbe et d’acariens. Chez lui, l’immature donne
ensuite un adulte, mais il n’y aura pas de migration complexe. La contamination peut
être assez forte, notamment à l’automne.
La Ppp est de 6 à 10 semaines.
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Cycle évolutif d’Anoplocephala sp.
c. Moniezia sp. - RANG A
L’adulte mesure 1-6 m x 1-3 cm. Son appareil génital est double, à pores génitaux
bilatéraux. Le corps de l’adulte n’est pas charnu et la segmentation est moins fine que
précédemment. Le scolex inerme est volumineux.
Les œufs à coque épaisse mesurent 60 à 80 μm, sont de forme géométrique quadri-
latère (M. benedeni) ou triangulaire (M. expansa) et ont un embryon hexacanthe (à 3
paires de crochets) ainsi qu’un appareil piriforme (embryophore à 2 pointes).
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Scolex inerme et proglottis mûrs de Monieza
sp. Œuf de Monieza sp.
► Biologie
L’adulte se situe dans l’intestin grêle de l’HD. Son pouvoir pathogène est faible, il
se traduit tout de même par un amaigrissement progressif et une entérite inflammatoire
si l’infestation est massive (action irritative et toxique). Les jeunes y sont plus sensibles.
► Cycle évolutif
Cycle évolutif de Monezia sp.
On pourra juste retenir pour la Ppp qu’elle est d’environ 6 semaines !
Ce parasite participe au Téniasis des Ruminants mais son impact est peu
important sauf chez les jeunes animaux ou en cas d’infestation massive. Les petits rumi-
nants sont plus souvent infectés que les bovins. Sa longévité est de 3 mois.
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Dans le cas de ces deux derniers parasites, l’HI est un acarien oribate qui survit
toute l’année, d’où une contamination possible toute l’année (maintien de la pérennité
de l’infestation). De plus, la contamination se réalise en pâture. Ces parasites n’ont pas
L’adulte mesure 20-80 cm x 3-4 mm. Il a un aspect de ténia classique, avec une
massue au bout du rostre : son scolex possède un rostre évaginable et des crochets en
« épine de rosier » (points noirs sur la photo).
Les segments ovigères sont visibles (taille 200-120 μm) sous forme de « grain de
riz » dans les excréments et autour de l’anus du carnivore parasité.
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► Biologie
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► Cycle évolutif
Cycle évolutif de Dipylidium caninum
Le cycle est dixène. Les segments ovigères gravides sont émis dans les fèces, puis
sont lysés et libèrent des capsules ovifères, qui se rompent pour libérer les œufs dans le
milieu extérieur.
La larve de puce (Ctenocephalides canis, C.felis ou éventuellement de poux broyeur
[mallophage] comme celui du chien) se contamine en ingérant ces œufs (rappel : ces
larves sont détritivores et coprophages, contrairement aux adultes qui, eux, sont héma-
tophages et donc n’ingèrent pas les œufs). L’embryon hexacanthe gagne alors la cavité
générale de la larve, et il y a évolution parallèle de la puce et du parasite : la puce
passe du stade larvaire au stade adulte tandis que les œufs évoluent vers la forme
larvaire.
Il y a transformation en larve cysticercoïde chez la puce adulte, et cette larve perd
son appendice caudal et se retrouve enkystée par les réactions fibreuses de l’hôte. Une
puce peut héberger jusqu’à 50 larves cysticercoïdes.
La puce devient infestante lorsqu’elle est sur le corps de l’HD (donc lorsque sa
température augmente) : le chien ou le chat se contamine en ingérant la puce adulte
sur son pelage.
La transmission à l’homme peut survenir à ce stade du cycle par ingestion acciden-
telle de puce, s’il y a une mauvaise hygiène ou un contact étroit avec des animaux (par
exemple les enfants qui portent leur main à la bouche après avoir caressé leur chien ou
leur chat) → risque de zoonose !!! Puis, le développement du parasite se poursuit
jusqu’à la forme adulte dans l’intestin grêle de l’HD.
Remarque : L’HD peut aussi être un Renard, voire une Civette (carnivores de la faune
sauvage).
La lutte passe donc par des traitements contre les Cestodes (vermifugation), et
contre les puces (les deux sont nécessaires !).
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Ténia sp. (à gauche) et scolex de T.saginata (au milieu) et T. solium (à droite)
On retrouve plusieurs espèces de morphologies proches au stade adulte, mais en ce
qui concerne les larves, les morphologies, localisations et espèces hôtes diffèrent selon
les espèces.
Au départ, on considérait que la forme adulte chez l’HD et la forme larvaire chez l’HI
étaient différentes. On a donc donné un nom latin pour la larve et un autre nom pour
l’adulte. Ces deux noms ont été conservés. Il faut donc retenir ces deux noms (Eh oui
sinon c’est trop facile !), la localisation et l’espèce hôte de la larve.
Classification des larves de Tæniidés
Les invaginations céphaliques sont les futurs scolex ou protoscolex, éversés pour le
moment. Elles sont visibles macroscopiquement sous forme de points blancs dans les
vésicules.
La larve cysticerque est vésiculeuse et possède une unique invagination au fond
de laquelle se trouve un seul protoscolex.
La larve strobilocerque est plus évoluée : elle présente un protoscolex qui, une
fois la larve ingérée, va s’évaginer pour former un strobile.
La larve cœnure peut contenir plusieurs centaines d’invaginations céphaliques
contenant chacune un protoscolex, soit plusieurs centaines d’adultes qui
proviennent d’une seule larve.
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Classification des espèces du genre Taenia
Les caractéristiques des principales espèces de Taenia
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Remarque : Rt= ruminant, Pc= porc, Rg= rongeurs et Lp= léporidés (lièvres, lapins,…).
Les œufs mesurent 30 à 40 μm et ils sont très caractéristiques du groupe donc
différenciables des autres œufs de Cestodes : l’embryon est hexacanthe et, surtout,
l’embryophore (=enveloppe interne) présente un aspect strié au microscope.
L’embryophore est très épaisse contrairement à l’enveloppe externe, qui est souvent
absente car très fragile.
Il n’est par contre pas possible de différencier des œufs de Tænia de ceux
d’Echinococcus en coproscopie, ce qui pose problème car ils n’ont pas la même pathogé-
nicité !
Œufs de Tæniidés
► Biologie
Nous allons présenter quelques cycles en exemple, il faut en déduire les autres
cycles.
- Larves cysticerques hépato-péritonéales
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Les segments ovigères sont rejetés avec les fèces, puis les œufs sont ingérés par l’HI.
L’HI est peu spécifique et les œufs sont présents dans la nourriture et l’eau de boisson.
Chez l’HI, l’embryon perfore la paroi intestinale puis passe dans la circulation sanguine
puis par la veine porte. Il migre alors dans le parenchyme hépatique et en sort au bout
d’un mois environ.
Ensuite, il y a fixation de cet embryon sur le péritoine pariétal et viscéral. Il évolue
(plusieurs semaines d’évolution) alors en larve cysticerque d’aspect gélatineux, vésicu-
leuse (>1cm de diamètre), incolore et à paroi fine, appelée « boule d’eau ». Chaque
boule d’eau contient un protoscolex. Il y a ensuite formation du strobile par évagination
du scolex, puis la vésicule régresse jusqu’à disparaître.
L’HD (chien) se contamine par ingestion de viscères contaminés : la larve peut
donc se fixer à la muqueuse intestinale. La Ppp est de 2 mois.
Cysticercus tenuicollis (« boules d’eau »)
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C. fasciolaris
C. tenuicollis
C. pisiformis
Larves cysticerques et strobilocerques
- Larves cysticerques musculaires
T. saginata est aussi appelé « ver solitaire » et possède un cycle dixène classique.
L’HI est un Bovin (ou un petit Ruminant, mais c’est beaucoup plus rare) qui se conta-
mine en ingérant les œufs présents sur l’herbe de la prairie ou en buvant de l’eau
contaminée par des matières fécales (ou encore dans le cas des boues d’épuration épan-
dues sur les prairies, des débordements de stations d’épuration et contamination de
prairies, homme qui fait ses besoins dans la nature, défaut d’hygiène de l’éleveur lorsqu’il
stimule la tétée des veaux avec ses doigts, …).
Les larves perforent la paroi de l’intestin, passent dans les veines jusqu’au cœur
droit, puis dans la petite circulation, le cœur gauche et se retrouvent dans la grande
circulation. où elles vont se disséminer dans tout l’organisme (en général les muscles,
mais aussi les viscères). Elles se transforment alors en larves cysticerques, qui
entament une maturation de plusieurs mois qui consiste en une augmentation de taille.
La larve est infestante (=peut se transformer en adulte) à partir du troisième mois
(Ppp=3mois). L’adulte se forme par évagination du scolex.
L’homme est le seul HD potentiel !
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Cycle évolutif de Tænia saginata/Cysticercus bovis
On parle de « viande ladre » (= viande contaminée) ou de « ladrerie bovine ».
L’Homme se contamine en mangeant une telle viande (surtout crue ou peu cuite). Le
cycle se termine dans l’HD par la formation de l’adulte qui contient la larve cysticerque
vivante. On parle de ver solitaire car souvent il n’y a qu’un ver (l’infestation de la viande
est souvent assez faible), mais si on mange un steak, il peut y en avoir plusieurs !
A gauche, Cysticercose musculaire et à droite, larves cysticerques
Ce cycle est proche du précédent, sauf que l’HD se contamine par ingestion de
viande de porc crue ou peu cuite (HI), et que Tænia solium peut perdurer 25 ans dans
le tube digestif de l’homme (HD). C’est pas un « copain pour la vie » mais presque !
T. solium est de petite taille et une forme de haricot. Il possède une invagination cé-
phalique environ sub-équatoriale. L’infestation est généralement sub-clinique, mais il
peut y avoir des douleurs au niveau du tube digestif, une perte de poids, voire parfois
des problèmes au niveau de l’encéphale, de l’œil ou encore du cœur.
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Ce parasite a une répartition cosmopolite, mais il est plus fréquent que T. saginata. Il
est plutôt présent dans les pays en voie de développement du fait du manque d’hygiène.
Néanmoins, on le retrouve parfois en France et dans d’autres pays européens dans
lesquels la viande de porc se consomme habituellement bien cuite, ainsi que dans
d’autres pays où, parait-il, on ne consomme pas cette viande.
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C. bovis
C. cellulosae
- Les larves cœnures
Observation en abattoir
Nous prendrons comme exemple Tænia multiceps (adulte)/ Cœnurus cerebralis
(larve) qui a un cycle dixène classique.
Cycle évolutif de Tænia multiceps/ Cœnurus cerebralis
Le chien (HD) fait ses besoins dans la nature et ses fèces vont « s’ancrer » dans le sol.
Ensuite, les moutons (HI) mangent l’herbe contaminée tout en ingérant les œufs. Il y a
donc ingestion accidentelle des œufs. La larve hexacanthe migre par voie sanguine et se
loge dans le système nerveux, notamment l’encéphale où les larves se développent
(jusqu’à plusieurs cm !), provoquant le « tournis » du mouton car il y a compression de
l’encéphale.
Le « tournis » du mouton se caractérise par des troubles nerveux du type trouble de
la motricité, de la locomotion, de la vision et du comportement (le mouton a tendance à
tomber et tourner en rond). À l’autopsie, la cœnurose du mouton est visible par la
présence de liquide à l’intérieur de l’encéphale et de ponctuations blanchâtres, qui sont
des plaques de protoscolex.
L’HD est souvent un chien sauvage ou de berger qui mange une carcasse de mouton
(y compris l’encéphale). Il y a contamination massive du chien, car une larve peut
contenir plusieurs centaines de protoscolex. La Ppp est de 6 semaines chez le chien.
C. cerebralis
Cœnurus cerebralis
Les Echinococcoses sont des zoonoses majeures, mais pas forcément fréquentes.
Le problème est qu’il n’y a pas de traitement efficace. Elles peuvent être dues à Echino-
coccus granulosus, Cestode de la famille des Tæniidés (caractérisés par un utérus
ramifié, des pores génitaux alternés, 2 couronnes concentriques de crochets en
poignard, un cycle dixène à HI Mammifère herbivore ou omnivore et HD Mammifère
carnivores ou omnivore). L’homme intervient en tant qu’hôte intermédiaire.
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Remarque : en tant que vétérinaire, il est possible de se contaminer avec des œufs lors
d’une simple consultation (œufs sur le pelage d’un chien) ou lors d’une autopsie. Dans les
zones à risque il est donc fortement conseillé de congeler les carcasses avant de les
autopsier, d’autant plus que ce parasite est difficilement détectable.
► Morphologie
E. granulosus (longueur du segment ovigère > moitié de la longueur totale)
► Biologie
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Foie de mouton atteint d’hydatidose hépatique (la paroi des kystes est assez rigide)
Il existe différentes souches (cf. tableau ci-dessous), la souche G1 est la plus
fréquente, et la G8 est la plus primitive qui serait à l’origine de toutes les autres.
Principales souches d’E. granulosus
L’HI le plus favorable est le mouton.
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Remarque : Ces vésicules sont dites fertiles car elles produisent des capsules avec des
protoscolex. A l’inverse, on parle de vésicule stérile (ou acéphalocyste) quand il n’y a pas de
production de protoscolex (si l’hôte est mal adapté au parasite) : on les retrouve chez les HI
(80% des vésicules chez le Bœuf, 8% seulement chez le mouton). Ainsi, chez le bœuf 80%
des vésicules sont stériles mais il faut bien penser qu’il en reste 20% qui peuvent
contaminer !
♠ Morphologie du kyste hydatique hyper-fertile chez l’HI (multiplication du nombre de
kystes) :
Parfois, on rencontre ce genre de vésicules (surtout chez le mouton), au niveau
hépatique ou pulmonaire (selon l’hôte). Il existe 3 types de vésicules filles en fonction de
leurs conditions de formation.
- Le 1er type contient les vésicules filles endogènes (formées à l’intérieur de
la vésicule mère) d’origine céphalique (formation à partir de protoscolex,
libérés à l’intérieur de la vésicule mère) qu’on retrouve surtout chez l’hôte
âgé ou chez l’homme.
- Le 2nd type correspond à des vésicules filles exogènes d’origine cépha-
lique, formées par libération des protoscolex hors de la vésicule mère,
notamment par des lésions ou une rupture de la membrane germinative.
- Enfin, le 3ème type correspond à des vésicules filles exogènes d’origine
germinative, formées par évagination de la membrane germinative à travers
des pores ou lésions de la cuticule : cette évagination va former une nouvelle
vésicule qui va, en quelque sorte, « bourgeonner » de la vésicule mère. Un
seul embryon contaminant donnera donc un grand nombre de kystes.
Ainsi, selon le type de kyste, l’infestation est plus ou moins forte. Les kystes uni- ou
multi-vésiculaires contiennent du liquide sous pression, donc attention à ne pas les per-
cer lors d’une autopsie.
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Morphologie du kyste hydatique hyper-fertile
Remarque 1 : Les kystes hydatiques se retirent chirurgicalement car ils sont bien définis
(évolution vers un abcès parasitaire) et ont une paroi épaisse et rigide, mais attention aux
propriétés du liquide hydatique (antigéniques et toxiques).
Remarque 2 : Ce sont les larves qui donnent les vésicules ou kystes hydatiques !
► Cycle évolutif
Cycle évolutif d’Echinococcus granulosus
Comme les segments ovigères sont dans les fèces, la contamination de l’HI se fait par
ingestion d’eau ou de nourriture souillées par des matières fécales ou par contact avec
le pelage d’un animal contaminé (œufs sur le pelage). Une larve correspondant à
plusieurs milliers d’adultes, il s’agit souvent d’infestations massives.
L’oncosphère migre ensuite de la paroi intestinale du mouton (HI) à la circulation
sanguine puis la larve va se loger dans le foie ou les poumons majoritairement, mais
elle peut se retrouver ailleurs comme dans les muscles par exemple. L’HD se contamine
par ingestion de muscles ou de viscères de l’HI contenant des kystes. La formation de
vésicule hydatique prend 8 à 12 mois. Ce parasite est donc agent d’hydatidose ou
d’echinococcose hydatique.
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Cestode de la famille des Tæniidés (caractérisés par un utérus ramifié, des pores
génitaux alternés, des crochets en poignard, un cycle dixène à HI Mammifère herbivore
ou omnivore et HD Mammifère carnivore ou omnivore) à pouvoir zoonotique. Il est
responsable d’échinococcose comme le précédent. Les adultes sont très similaires à ceux
d’E. granulosus. La principale souche est E. multilocularis multilocularis (souche M2).
► Morphologie
E. multilocularis (longueur du segment ovigère < moitié de la longueur totale)
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Les deux principales souches d’E. multilocularis
La souche M2 se retrouve chez nous et peut toucher le chat et le chien notamment.
Chaque vésicule mère est formée à partir d’un seul œuf. La larve échinocoque d’E. multi-
locularis est dite racémeuse (aspect de grappe) ou multiloculaire. Elle n’est pas
délimitée par une coque épaisse, mais par une cuticule mince et discontinue, ce qui
permet l’insertion de la membrane germinative dans ces lacunes et l’émission de
bourgeons ou de stolons de germination. Ces stolons s’étendent rapidement et forment
des vésicules filles exogènes, d’où l’aspect pseudo-cancéreux du foie.
Par ailleurs, la capsule proligère (autour de la membrane) est fine et incomplète,
donc le liquide hydatique peut s’écouler de la larve. Celui-ci a une action nécrotique sur
le foie : il va y avoir un véritable « pourrissement du foie ». L’exérèse chirurgicale est
souvent impossible : on peut au mieux enlever un lobe du foie si la détection est assez
précoce.
Morphologie des vésicules racémeuses d’E. multilocularis
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► Biologie
► Cycle évolutif
Cycle évolutif « sylvestre » d’E. multilocularis
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Cycle évolutif « rural » d’E. multilocularis
Cycle évolutif « urbain » d’E. multilocularis
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des zones à risques, de vermifuger tous les mois les chiens et les chats (attention
le pelage des animaux peut être porteur d’œufs !).
Il n’existe PAS de traitement efficace, on ne peut que stopper le développement des
larves grâce à une molécule mais celle-ci est tératogène… De plus, ces parasites ne sont
pas détectables avec une simple coproscopie, car leurs œufs sont similaires aux œufs de
ténias.
h. Hymenolepis diminuta - rang C
Les deux espèces sont zoonotiques !
Ce Cestode appartient à la famille des Hyménolépididés, caractérisée par un scolex à
rostre rétractile, des crochets en forme de faux ou de fourche, des pores génitaux
simples unilatéraux, un utérus sacciforme, et un cycle dixène (HI Arthropodes, HD Oi-
seaux et Mammifères). L’utérus ne ressemble pas à grand-chose. Chez cette espèce, le
rostre est non armé.
Il y a deux grands groupes : ceux concernant les oiseaux et ceux concernant les
mammifères dont l’homme. Il est responsable de zoonose.
A gauche, scolex inerme d’Hymenolepis diminuta et à droite, œuf d’H. diminuta
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► Morphologie
► Cycle évolutif
Il s’agit d’un cycle évolutif dixène classique. En règle générale, l’infestation est
réalisée par l’adulte chez les espèces d’Insectes à appareil buccal de type broyeur, et par
les larves chez celles dont l’appareil buccal est de type piqueur. L’HI peut en effet être un
ver de farine, une puce, un coléoptère…
La contamination de l’HD, et notamment de l’Homme, a lieu lors de l’ingestion
d’Insectes (d’où le fait que cela concerne surtout les enfants…) ou d’aliments mal
conservés en cas de défaut d’hygiène.
Cycle évolutif d’Hymenoleis diminuta
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Adulte : taille de 2,5 à 4 cm, rostre armé rétractile et crochets en forme de faux.
Scolex d’Hymenolepis nana à crochets en forme de faux
► Biologie
► Cycle évolutif
Le cycle dixène dure environ 3 semaines, mais est plutôt rare : on trouve surtout le
cycle direct infectieux sans passer par l’HI. L’HD peut être un rat, une souris, un
hamster… ou l’homme (enfant). La Ppp est de 2 semaines.
Il y a pénétration directe dans les villosités intestinales puis formation de larves
cysticercoïdes et enfin d’adultes. Les segments ovigères sont alors libérés dans le tube
digestif et vont soit être rejetés dans le milieu extérieur, soit éclore sur place et se déve-
lopper sans passer par le milieu extérieur. Dans le second cas, on est face à un cycle
infectieux, qui provoque une infestation massive très rapidement.
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Cycle évolutif classique dixène (moins fréquent) d’Hymenolepis nana
Cycle évolutif infectieux ( le plus souvent) d’Hymenolepis nana
Les infestations sont cosmopolites et fréquentes dans les régions tempérées et
chaudes. L’Homme (essentiellement les enfants) se contamine par ingestion des HI
ou directement par ingestion des œufs présents sur des aliments souillés par un
congénère contaminé (les jouets que se prêtent les enfants en bas âge et qu’ils portent
ensuite à la bouche par exemple) ou encore un Rongeur contaminé. Chez l’adulte, on ne
retrouve que rarement ce parasite, et il est essentiellement dû à des défauts d’hygiène.
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CE QUI SUIT SONT DES PARASITES D’OISEAUX, CF « COMPLEMENT DE COURS
SUR LES CESTODES »
Cf schéma ci-dessus
Conclusion
Les Cestodes sont des parasites dont l’identification repose sur la logique et la curio-
sité. La connaissance des cycles et de l’épidémiologie permet des interventions ration-
nelles pour éviter ou réduire les infestations. Ces infestations parasitaires aux Cestodes
sont importantes pour le praticien car elles correspondant à 50% des cas d’infections
parasitaires rencontrés par celui-ci. Elles sont également importantes du point de vue
sanitaire, étant donné qu’un certain nombre de zoonoses majeures impliquent des Ces-
todes : le vétérinaire a ainsi un rôle dans la lutte contre ces zoonoses, notamment en
prodiguant des conseils aux personnes à risques.
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Les Cestodes
Complément de cours
a. Présentation
Intérêt vétérinaire : affecte les poissons d’élevage en eau douce, avec une incidence économique
importante et une prévalence élevée suivant les régions
La larve plérocercoïde :
c. Biologie
i. Habitat
Larve présente dans la cavité abdominale des poissons.
ii. Nutrition
Cf. autres Cestodes
d. Pathogénie
Elle est liée à la taille des larves, à leur nombre et à leur pouvoir pathogène:
Action:
- Mécanique et irritative:
* Distension abdominale, avec formation d’une petite saillie vésiculaire en avant de l’anus =
« le bouton des pêcheurs » => ensuite il y a perforation abdominale, à travers laquelle les larves
peuvent sortir
* Atrophie des gonades (par compression)
* Péritonite chronique
- Spoliatrice: pouvant entraîner une anémie et un amaigrissement. L’action spoliatrice peut être
importante puisque les parasites peuvent représenter 10 à 30 % du poids de leur hôte.
e. Cycle évolutif
Cycle trixène
Le cycle évolutif de Ligula intestinalis est très proche de celui du Bothriocéphale ( Cf. le cycle de
Diphyllobothrium latum).
- Évolution du parasite chez le poisson: elle est très lente 12-14 mois entre l’infestation par la
procercoïde et le passage à la plérocercoïde infestante pour l’HD (larve parvenue à un stade très
avancé, proche du stade adulte)
- La larve, une fois de grande taille, peut perforer la paroi abdominale du poisson pour se libérer et
passer dans le milieu aquatique
- Évolution chez l’HD: elle est au contraire, très rapide avec une Ppp = 2-5 jours.
II. Mesocestoïdes sp.
Les Mesocestoïdidés sont souvent considérés comme un groupe intermédiaire entre les
Pseudophyllidés et les Cyclophyllidés.
Cestode (Mesocestoididés) spécifique, parasite à l’état adulte de l’intestin grêle du chien et du chat,
et responsable de taeniasis.
Taeniasis à Mesocestoides peu fréquent (plus en milieu rural, chez les animaux qui chassent).
Parasite souvent rencontré avec d'autres espèces de cestodes des carnivores.
a. Morphologie
Cf TP
- Œufs
o 40 - 60 x 35 - 45 µm (M. lineatus) ; 25 - 35 µm (M. litteratus)
o Sub-sphérique
o Enveloppe à paroi mince et lisse
o Un embryon hexacanthe (oncosphère)
b. Biologie
i. Habitat
Lumière de l’intestin grêle, fixé à la paroi par son scolex
ii. Nutrition
Chymivore
c. Pathogénie
Impact pathogène faible chez l’HD, car :
La larve tétrathyridium peut être retrouvée de façon sporadique chez l’HD, lors de défaut dans le
cycle (ex: le chien, le chat): ces larves se localisent aux cavités splanchniques, peuvent être très
nombreuses («grains de semoule ») et à l’origine d’une ascite parasitaire, mais leur présence est le
plus souvent asymptomatique
III. Famille des Davainéidés
a. Davainea proglottina
Cestode (Davainéidés) pathogène, parasite à l’état adulte de l’intestin grêle des oiseaux (surtout
Galliformes), et responsable de taeniasis.
i. Morphologie
Cf TP
-Strobile :
o Peu de segments : 4 - 9 segments
o 1 pore génital par segment, en position antérieure et marginale. Pores régulièrement
alternes d’un segment à l’autre.
- Œufs
o 30 - 40 µm
o Sub-sphérique
o Un embryon hexacanthe (oncosphère)
o Dans des capsules ovifères. Un œuf par capsule.
ii. Biologie
1. Habitat
Intestin grêle (duodénum surtout), enfoncé profondément entre les villosités duodénales
2. Nutrition
Chymivore
iii. Pathogénie
Cestode pathogène car il s’enfonce dans la muqueuse duodénale, pouvant entraîner une entérite
hémorragique.
( Clinique : en cas d’infestation modérée, peut être à l’origine d’une faiblesse, retard de croissance, baisse de ponte et
d’appétit. Si l’infestation est forte : émaciation, dyspnée, voire mort.)
- Les œufs libérés dans le milieu extérieur après la lyse des segments ovigères sont ingérés par le
mollusque gastéropode HI (généralement, la limace)
- Ppp ~ 2 semaines
b. Rallietina sp.
Cestode (Davainéidés) parasite à l’état adulte de l’intestin grêle des oiseaux (surtout Galliformes), et
responsable de taeniasis.
Pour la suite, nous ne verrons que les différences par rapport à Davainea proglottina :
i. Morphologie
Cf TP
- Taille : 10 – 25 cm
- Parfois épines des ventouses caduques ou absentes (selon espèce)
-Strobile :
o Nombreux segments
o Pores génitaux unilatéraux ou irrégulièrement alternes d’un segment à l’autre.
- Œufs
o 65 – 75 x 95 µm
o Un à plusieurs œufs par capsule ovifère (selon espèce).
ii. Biologie
1. Habitat
Intestin grêle, généralement enfoncé moins profondément que D. Proglottina
iii. Pathogénie
Cestode généralement moins pathogène que D. proglottina car souvent moins térébrant.
Ppp ~ 2 – 3 semaines
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Dicrocelium lanceolatum
"petite douve du foie"
Aspect microscopique :
testicules
ovaire
utérus
ventouse
buccale
ventouse
ventrale
caecums
1
helminthologie 1
Fasciola hepatica
"grande douve du foie"
9 taille : 20-30 mm x 10 mm
9 corps foliacé, avec en avant un cône céphalique et un élargissement scapulaire au
niveau duquel est située la ventouse ventrale
9 coloration gris brunâtre
9 cuticule épineuse
9 caecums ramifiés (en rapport avec l’hématophagie)
Aspect macroscopique
caecums visibles
à l’état frais
(hématophagie)
Aspect
microscopique glandes
vitellogènes
ventouse
buccale
ventouse
ventrale
2
helminthologie 1
Grande douve
épines
tégumentaires
Hypertrophie des
canaux biliaires
3
helminthologie 1
Paramphistomum sp.
Aspect microscopique
ventouse ventrale
ventouse (acétabulum)
buccale
4
helminthologie 1
Schistosoma sp.
"schistosomes" ou "bilharzies"
Aspect microscopique :
Femelle
Mâle
7
helminthologie 1
Diphyllobothrium latum
"Ténia des lacs" ou "bothriocéphale large"
utérus
utérus
« en rosette »
8
helminthologie 1
Ligula intestinalis
« ligules »
9
helminthologie 1
Mesocestoïdes lineatus
9 taille : 0,3-2,5 m x 3 mm
organe
parutérin
10
helminthologie 1
Anoplocephala sp.
Aspect macroscopique
Lobes post-céphaliques
4 ventouses
11
helminthologie 1
Moniezia sp.
9 scolex inerme
9 segments beaucoup plus larges que longs
9 pores génitaux marginaux, bilatéraux (appareil génital double).
glandes
interproglottidiennes
Aspect microscopique :
segment mûr de Moniezia sp.
ovaires
pores génitaux
12
helminthologie 1
Dipylidium caninum
Aspect macroscopique
Segments en « grains de riz »
Aspect microscopique
Scolex de Dilépididé
Rostre
Avec rostre rétractile en forme
de massue portant 4 à 7 Ventouses
rangées de crochets en
« épines de rosier »
13
helminthologie 1
Dipylidium caninum
ovaires
Capsules ovifères de
Dipylidium caninum
∅ 200-300 µm
Chacune contient 3 à 30 œufs
14
helminthologie 1
Hymenolepis sp.
9 scolex avec rostre rétractile portant une seule couronne de crochets en forme de
faux ou de fourche
9 pores génitaux unilatéraux
9 utérus sacciforme
Aspect microscopique
ventouses
15
helminthologie 1
Davainea proglottina
Aspect microscopique :
Aspect général de
Davainea proglottina
9 très petite taille :
0.5-3 mm x 0.2-0.6 mm
9 4 à 9 segments
9 segments ovigères
contenant des capsules
ovifères avec chacune un
œuf.
Détail de scolex de
Davainéidé
9 ventouses épineuses
9 rostre avec très nombreux
petits crochets en forme de
marteau
ventouses
épineuses
Localisation : tube digestif
d'Oiseaux galliformes (Poulet)
16
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Aspect microscopique
ventouses
double couronne
de crochets
« lame »
Crochet de Tæniidés :
(en forme de poignard)
garde
manche
1
helminthologie 2
pore génital
Utérus ramifié
2
helminthologie 2
Taenia saginata
"tænia inerme"
Aspect macroscopique
3
helminthologie 2
Ladrerie bovine
Vésicule ladrique
(= larve cysticerque)
Vésicule ladrique
dans le muscle long
du cou d’un bovin
4
helminthologie 2
Tænia solium
"tænia armé"
Aspect macroscopique
5
helminthologie 2
Ladrerie porcine
6
helminthologie 2
scolex
allumette
7
helminthologie 2
Tænia pisiformis
9 taille : 0.8-1 m x 8 mm
9 rostre avec grands et petits crochets
9 segments à bord postérieur rectiligne et à angles
postérieurs saillants (forme en dents de scie).
9 pores génitaux irrégulièrement alternés,
proéminents.
Tænia hydatigena
9 taille : 0.75-5 m x 8 mm
9 rostre avec grands crochets
9 segments à bord postérieur sinueux et à angles postérieurs peu saillants.
9 pores génitaux irrégulièrement alternés, proéminents.
Tænia tæniæformis
9 taille : 0.15-0.6 m
9 rostre volumineux
9 cou très court et large (quasi-absent).
9 segments à angles postérieurs très
saillants.
8
helminthologie 2
Cysticercus pisiformis
Nombreuses vésicules au
niveau du foie
et du péritoine
9
helminthologie 2
Aspect macroscopique :
paroi costale
vésicules
lobe de foie
10
helminthologie 2
Cysticercus fasciolaris
Strobilocerques
encapsulés
dans la cavité
abdominale
vésicule
11
helminthologie 2
Cœnurus cerebralis
Lésion de cœnurose
cérébrale Larve vésiculaire
(= Cœnurus cerebralis)
Présence d’une larve vésiculaire de
grande taille avec des ponctuations
blanchâtres disposées en plages
(= invaginations céphaliques).
Empreinte d’un coenure dans un
hémisphère cérébral. Noter la forte
compression de la substance nerveuse.
Expliquant le "tournis", synonyme de la
cœnurose cérébrale.
Aspect macroscopique :
12
helminthologie 2
Cœnurus serialis
Aspect macroscopique :
13
helminthologie 2
Echinococcus granulosus
"tænia échinocoque"
segment ovigère
plus long que la
moitié du corps
rostre
utérus
4 ventouses
14
helminthologie 2
Echinococcose hydatique
Poumons Foie
Sable hydatique
Formations évoquant des grains de
sable baignant dans le liquide
hydatique des larves fertiles de
Echinococcus granulosus.
Ces formations sont des capsules
proligères et des protoscolex libérés
par éclatement de ces capsules
Sable et liquide hydatiques sont
contenus à l’intérieur du kyste
hydatique que l’on trouve surtout
dans le foie et les poumons de l’hôte protoscolex avec
intermédiaire (Ruminants, Cheval, couronne de crochets
Porc et Homme).
15
helminthologie 2
Echinococcus multilocularis
utérus
sacciforme
segment ovigère
plus court que la
moitié du corps
16
helminthologie 2
Echinococcose multiloculaire
17
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
I - Ss-Cl. Secernentea
1. O. Strongylida
SF. Ankylostomatoidea SF. Metastrongyloidea
o G. Ankylostoma o G. Metastrongylus
o G. Uncinaria o Metastrongyloidea des
o G. Globocephalus petits ruminants
o G. Bunostomum o G. Crenosoma
SF. Strongyloidea o G. Angiostrongylus
o G. Strongylus o G. Aelurostrongylus
o G. Cyathostomum o G. Oslerus
o G. Chabertia 2. O. Ascaridida
o G. Oesophagostomum
F. Ascarididés
o G. Syngamus
o G. Ascaris
SF. Trichostrongyloidea o G. Parascaris
o G. Cooperia o G. Toxascaris
o G. Haemonchus
F. Toxocaridés
o G. Trichostrongylus
o G. Toxocara
o G. Ostertagia
F. Anisakidés
o G. Hyostrongylus
o G. Anisakis
o G. Dictyocaulus
F. Oxyuridés
o G. Nematodirus
o G. Oxyuris
o G. Ollulanus
o G. Passalurus
F. Hétérakidés
o G. Ascaridia
o G. Heterakis
3. O. Spirurida
SF. Spiruroidea II - Ss-Cl. Adenophorea
o G. Gnathostoma
O. Trichinellida
o G. Spirura
o G. Trichuris
o G. Spirocerca
o G. Capillaria
o G. Draschia - G.
o G. Trichinella
Habronema
O. Dioctophymatida
o G. Acuaria
o G. Dioctophyme
o G. Tetrameres
o G. Thelazia
SF. Filarioidea III - Cl. Acanthocéphales
o G. Parafilaria F. Oligacanthorhynchidés
o G. Onchocerca o G. Macracanthorhynchus
o Dirofilaria immitis
o Dirofilaria repens
o G. Setaria
4. O. Rhabditida
o G. Strongyloïdes
Pour chacun des parasites de la liste précédente, il vous est demandé d’être capable :
D’identifier le parasite,
D’énumérer les principaux caractères morphologiques les caractérisant et les
différenciant des autres taxons,
D’énumérer les principaux taxons auxquels appartient le parasite,
De citer les principaux caractères biologiques du parasite :
Etre capable de :
o Citer le(s) hôte(s) du parasite (définitif, intermédiaire, paraténique)
o Décrire son/ses habitat(s) et sa localisation précise dans l’organisme
o Citer le(s) mode(s) de nutrition
o Dessiner et de décrire son cycle évolutif complet et de donner sa durée
approximative : essentiellement la durée de la période pré-patente ; dans
certains cas, la durée de la phase exogène
o D’énumérer et de hiérarchiser le(s) mode(s) de contamination du/des hôtes
D’expliquer si l’espèce présente un risque zoonosique
De citer les différents aspects du pouvoir pathogène du parasite
A partir de l’ensemble de ces connaissances, être capable d’en déduire des
méthodes de lutte adaptée, en traitement et prophylaxie
Les Nématodes : Généralités
Sommaire
I/ Caractères généraux des Nématodes ...............................................................................................3
1) Définition .......................................................................................................................................3
2) Morphologie externe .....................................................................................................................3
a. Morphologie externe (cf TP) ................................................................................................3
b. Structure interne ...................................................................................................................4
3) Biologie ....................................................................................................................................... 11
a. Habitat ................................................................................................................................. 11
b. Nutrition .............................................................................................................................. 13
c. Reproduction et cycle évolutif............................................................................................. 13
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Introduction
Position de la classe des Nématodes au sein des Helminthes (parasites à sexes séparés)
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I. Caractères généraux des Nématodes
1) Définition
Les Nématodes sont des “vers” à corps allongé, cylindrique, non segmenté
(attention à ne pas prendre les ornementations de la cuticule pour une segmentation), et
pseudocœlomates. Leur tube digestif est complet (présence d’une bouche et d’un anus).
Ils sont à sexes séparés (espèces dioïques c.à.d mâles et femelles) : il y a donc
reproduction sexuée avec accouplement. De nombreuses espèces sont à vie libre,
d'autres, plus rares, sont parasites d’animaux ou de végétaux. Le cycle des Nématodes
parasites d’animaux est le plus souvent monoxène, mais peut aussi être hétéroxène.
Application : Les coproscopies doivent se faire sur des excréments n’ayant pas touché le sol,
car sinon il y a un risque de contamination par des espèces libres, ce qui complexifie
l’analyse.
2) Morphologie et anatomie
Les Nématodes ont une forme cylindrique : « Vers ronds ». La taille varie de
quelques millimètres à un mètre. Ex : Chez Dioctophyme renale, vivant dans le bassinet
rénal du chien, la femelle peut atteindre 1m.
Le calibre peut être régulier (environ toujours le même diamètre = filiforme) ou
parfois variable, avec une extrémité plus fine que l’autre (=fusiforme). Ex : Toxocara
canis a une section régulière ; Trichuris sp. est effilé au niveau de la partie antérieure ;
Oxyuris equi est effilé au niveau de la partie postérieure.
Aspect rectiligne, incurvé en crosse (Oxyuris equi) ou spiralé (Trichuris sp.), plus
ou moins rigide… Ce sont d’importants critères d’identification.
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Chez le mâle, à l’extrémité caudale, on trouve l’ouverture commune aux appareils
génital et digestif : le cloaque. Un appareil copulateur peut également être présent.
L'appareil génital possède une partie extérieure pouvant être bien visible : bourse
caudale chez le mâle, et se terminant par une queue. La queue, dont la longueur est
variable, est la partie entre le cloaque et l’extrémité postérieure.
b. Structure interne
α. Enveloppe tégumento-musculaire
Bourrelet
longitudinal
ou corde
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β. Cavité générale et organes
Il s’agit d’un pseudocœlome (et non pas d'un cœlome vrai). La cavité contient un
liquide cavitaire qui donne sa rigidité au corps du nématode (squelette hydrostatique).
Ce liquide contient différentes substances à rôle antigénique et même parfois toxique
pour l’hôte. En conséquence, si on traite un animal très infecté, la libération de beaucoup
de liquide lors de la mort des nématodes peut entraîner un choc toxique. Attention
donc aux vermifuges qui peuvent provoquer une toxicité !
Appareil digestif :
Il s’agit d’un tube digestif complet. C’est un tube rectiligne allant de la bouche à
l’anus.
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Bouche à trois lèvres
La bouche aboutit soit directement dans l’œsophage, soit dans une cavité ou
antichambre qui abouche dans l’œsophage. L’antichambre peut être à paroi sclérifiée : la
capsule buccale, ou non sclérifiée : le vestibule buccal.
La forme de ces capsules est très variable : globuleuse, en entonnoir, en
couronne… critère de diagnose. La cavité peut présenter des crochets sur son bord
antérieur (ex : Ankylostoma sp.) ou une couronne de denticules appelée coronule (ex :
Strongylus vulgaris, parasite du cheval).
Une des bases de la classification est le type d’œsophage que possède le ver,
ainsi que la présence ou non de valves. L’œsophage peut être de plusieurs types
selon les espèces et le stade de développement :
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rhabditiforme notamment chez les Nématodes libres et les stades
larvaires.
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Œsophage
Intestin
Bouche
Cloaque
Anus
L’appareil génital :
Les nématodes sont dioïques. Leur appareil génital est formé d’un ou deux
cordons génitaux (tubes sexuels) qui forment de nombreuses circonvolutions dans la
cavité générale. La première partie forme la gonade. Les parties moyennes et terminales
sont qualifiées de voies d’excrétion.
L’appareil génital mâle est constitué généralement d’un seul cordon. Ce cordon
est divisé en testicule, canal déférent et canal éjaculateur. Il se termine par le
cloaque. La partie externe de l’appareil génital est l’appareil copulateur
externe. Il comporte :
Une bourse caudale formée de deux spicules (pas chez toutes les
espèces) : mobiles, sclérifiés donc foncés en microscopie, de
morphologie très variable, au nombre de 1 ou 2 quand ils sont présents.
Ils interviennent dans l’accouplement et sont rétractiles dans une poche
communiquant avec le cloaque, la poche spiculaire. Ils permettent de
maintenir le vagin ouvert et facilitent la pénétration des spermatozoïdes.
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Testicule
Canal éjaculateur
Spicule
Canal éjaculateur
Canal déférent
Utérus
Vulve
e
Vagin
Ovaire
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Il y a trois dispositions possibles de l’appareil génital chez la femelle (diagnose) :
Type Amphidelphe : un des cordons se dirige vers l’avant et l’autre vers
l’arrière ; la vulve est au milieu du corps
Type Prodelphe : vulve antérieure
Type Opisthodelphe : vulve postérieure
Appareil excréteur :
Il est constitué de deux canaux (formés à partir de quatre cordes), chacun situé
dans une corde latérale. Ces deux canaux se regroupent en un canal impair s’ouvrant sur
l’extérieur au niveau du pore excréteur (en région œsophagienne), c’est-à-dire qu’ils
rejoignent la partie antérieure du corps.
D’un anneau péri-œsophagien d’où partent des filets nerveux dirigés vers
l’avant et l’arrière du corps.
Des papilles tactiles cervicale, buccale (et caudale chez le mâle) et des
chimiorécepteurs (les 2 amphides à l’extrémité antérieure et les 2 phasmides
à l’extrémité postérieure) mais ils sont difficiles à voir.
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Anneaux
nerveux
Système nerveux
3) Biologie
a. Habitat
Rappel S5 :
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Tableaux présentant des exemples d’habitat en fonction du stade
b. Nutrition
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c. Reproduction et cycle évolutif
α. Fécondation et ponte
Les Nématodes sont des animaux dioïques, c'est-à-dire que la fécondation est
obligatoire dans leur reproduction (rares cas de parthénogénèse). Elle a lieu chez l’HD
par définition. Le mâle et la femelle sont réunis par enroulement du mâle autour de la
femelle ou par la bourse copulatrice, une extension caudale du mâle qui agit comme une
« ventouse ». Il y a intervention des spicules pour écarter les parois du vagin.
Chez les espèces libres, les œufs sont en général de grande taille mais en petit
nombre : ce sont des espèces peu prolifiques. Au contraire, les espèces parasites
pondent de petits œufs en grande quantité : elles sont prolifiques. Les œufs sont libérés
dans le milieu extérieur avec les selles.
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β. Cycle évolutif des Nématodes
Il peut avoir lieu selon 2 modalités : soit entièrement dans le milieu extérieur, soit
avec intervention d’un HI. L’infestation se fait par ingestion plutôt que par voie
transcutanée.
Phase exogène :
Les œufs sont émis dans le milieu extérieur dans les fèces ou par expectoration
(toux, crachats) de l’hôte définitif (HD). Il y a éclosion puis, par mues successives,
transformations en L1, L2, puis L3, qui est la forme infestante (plus rarement L2 ou L1),
de résistance et de dissémination dans le milieu extérieur.
Dans le cas d’une espèce monoxène (pas d’HI normalement), les œufs et les
L1 peuvent quand même se développer jusqu’à L3 lorsqu’ils sont ingérés par
certains invertébrés. On parle d’hôte intermédiaire facultatif (HIF) : il y a
évolution du parasite chez l’hôte.
Si une L3 libre est ingérée par un animal, on parle aussi d’hôte
intermédiaire facultatif.
Dans le cas d’une espèce hétéroxène, l’HI peut être ingéré par un autre animal
qui n’est pas un HD et qui devient alors un hôte paraténique (HP), chez qui
il n’y a aucune évolution du parasite. Les L3 peuvent alors s’encapsuler et
survivre pendant longtemps.
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Phase endogène
L’HD se contamine :
en ingérant les L3 (espèces monoxènes) ou l’HI (espèces dixènes)
ou par pénétration active des L3 (ex : Ankylostome chez le chien)
Dans l’HD, la L3 évolue en L4 puis en L5, qui est un préadulte subissant encore
une maturation avant de passer au stade adulte.
4) Importance médicale
Ainsi c’est la reproduction de l’hôte mais aussi son état général qui peuvent être
altérés.
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b. Actions pathogènes « complexes »
II. Taxinomie
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Attention : Les classes et ordres ont été passés très rapidement par le prof
mais ne vous inquiétez pas, tous ceci sera bien sûr revu plus en détails dans le
cours sur « Les principales espèces Nématodes » !
Dans cette classification, il faut retenir les ordres plutôt que les sous-classes qui sont
déterminées par des critères non visibles.
La sous-classe des Secernentea est celle qui présente le plus grand intérêt. Elle
contient quatre ordres :
Ce sont eux qu’on appelle les Ascaris. Il est caractérisé principalement par :
Une bouche le plus souvent trilabiée
Des adultes parasites du tube digestif des mammifères (chevaux surtout) ou des
oiseaux
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c. Ordre des Strongylida
Ce sont eux qu’on appelle les Strongles. Il est caractérisé principalement par :
Un œsophage simple
Une bourse copulatrice très développée chez le mâle et en forme de « cloche »
Parasites principalement du tube digestif surtout chez les ruminants et les
équidés !
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
pour le rang A
pour le rang B
pour le rang C
Nous rappelons également que tout au long des chapitres, certaines abréviations
sont utilisées :
- HD: hôte définitif
- HI: hôte intermédiaire
- HIF: hôte intermédiaire facultatif
- HP: hôte paraténique
- TD : tube digestif
- IG : intestin grêle
- GI : gros intestin
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Nous avons choisi de ne mettre dans le sommaire que les espèces de rangs A et B.
Sommaire
Petite remarque sur la différence entre maladie aiguë et chronique : la différence porte non
seulement sur la durée des symptômes, mais aussi sur leur intensité. Ainsi, une affection de type
chronique présente des symptômes progressifs et sur une période longue ; inversement pour une
affection de type aiguë qui survient de manière intense et rapide.
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I. L’ordre des Ascaridida
Cet ordre est subdivisé en trois super-familles (SF) et six familles (F) :
SF Ascaridoidea
F. Ascaridides
F. Toxocarides
F. Anisakides
SF Oxyuroidea
F. Oxyurides
SF Subuluroidea
F. Heterakides
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1) Famille des Ascarididés
► Morphologie de l’adulte
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► Morphologie des œufs
L’espèce hôte est le Porc, le parasite se localise dans son intestin grêle et a un
régime chymivore (avec une préférence pour le glucose, le phosphore et la vitamine C).
Il réalise souvent des infestations massives, s’agglutinant en pelotes. On retrouve ce
parasite essentiellement chez les jeunes individus, chez qui il est responsable
d’ascaridiose porcine.
.
Page 5 sur 56
Phase exogène : elle dure environ 10 à 15 jours dans des conditions optimales
(30-32°C et présence d’O2). Des œufs simples, jusqu’à un million, sont émis dans le
milieu extérieur par un hôte parasite, ils se développent en œufs larvés (à l’intérieur de
l’œuf, la cellule initiale se divise jusqu’à former une larve L1 puis L2 puis L3).
L’œuf larvé est très résistant dans le milieu extérieur (jusqu’à plusieurs
années) : c’est le stade infestant. Puis l’œuf larvé contenant L3 est soit directement
ingéré par un autre porc (infestation directe par ingestion), soit ingéré par un HP (vers
de terre, souris...). Il n’y a pas d’évolution de la larve dans l’HP.
Phase endogène : La larve L3 perfore l’œuf une fois dans l’IG. Elle traverse ensuite
la paroi intestinale jusqu’à la circulation sanguine et migre vers le foie, d’où elle migre
vers le cœur via le système porte et la veine cave.
Une fois dans le cœur droit, la L3 emprunte l’artère pulmonaire pour rejoindre les
poumons, où elle passe dans les alvéoles pulmonaires puis remonte dans les
bronchioles, les bronches, la trachée et enfin le pharynx. À ce niveau-là, elle est déglutie
et retourne dans le tube digestif où elle finit sa transformation : L4 puis pré-adulte (St5)
et adulte, qui se reproduit et libère des œufs (à leur tour émis dans le milieu extérieur).
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L3
L3
Remarque : Si l’œuf a été ingéré par un HP, la larve L3 sort de l’œuf et réalise sa
migration jusqu’aux poumons de cet HP, voire jusqu’à la trachée. La larve est alors soit
expulsée dans le milieu extérieur, soit elle s’enkyste. Dans ce cas, lorsque l’HP est ingéré par
le porc, le cycle reprend mais sans migration trachéale, c’est-a-dire que la larve L3 se
transforme en L4, stade 5 puis adulte, directement dans le TD du jeune porc.
b. Ascaris lumbricoides
Juste pour information, A. lumbricoides est un parasite de l’homme dont le cycle est
semblable a celui d’A. suum. Il y a possibilité de croisement entre les Ascaris du porc et de
l’homme, d’où l’hypothèse que ce soit une seule et même espèce...
Il existe de nombreuses espèces d’Ascaris que l’on retrouve chez des HD tels que
l’homme, le cheval, le chien, le chat, les bovins le porc…
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c. Parascaris equorum - Rang B
► Morphologie de l’adulte
Taille : 90-100 μm
Globuleux (une seule procellule à l’intérieur de l’ovule)
Coque épaisse à surface irrégulière mais non mamelonnée
Contiennent une seule grosse cellule à l’intérieur
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Parascaris equorum adulte
L’espèce hôte est le cheval, le parasite se localise dans son intestin grêle et a un
régime chymivore.
► Cycle évolutif
Attention : notez bien que dans le cas de Parascaris equorum, le stade infestant
est l’œuf larvé contenant la L2. Il y a formation dans le milieu extérieur de cet œuf
larvé, et chez le jeune cheval on aura après ingestion un cycle splanchnique long
comme décrit précédemment. La mue en L3 a lieu dans le foie, avant la migration
trachéale.
La Ppp dure de 10 à 16 semaines ce qui correspond à entre 2 mois et demi et 4
mois.
(L2)
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Pathogénicité : formation de pelotes aboutissant à des obstructions voire des perforations
intestinales chez les chevaux de 1.5 à 2 ans.
► Morphologie de l’adulte
Taille : 2 à 10 cm
Ailes cervicales effilées vers l’avant et l’arrière (en forme de flèche) avec une fine
striation transversale.
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Contiennent une seule grosse cellule claire qui n’occupe pas tout l’espace (utile en
diagnose). On voit « du jour » de chaque côté, ce qui est une différence par
rapport à Toxocara canis.
Les espèces hôtes sont les carnivores (ils sont communs aux chiens et aux chats),
le parasite se localise dans leur intestin grêle et ont un régime chymivore.
Phase exogène : elle dure environ 3 à 9 jours (rapide) dans des conditions
optimales, et est similaire aux cycles précédents. Des œufs simples sont émis
dans le milieu extérieur par un hôte parasite, ils se développent en œufs larvés
(présence d’une larve L1 puis L2 a l’intérieur d’une coque). Puis l’œuf larvé
contenant L2 (qui est le stade infestant) est directement ingéré par un autre
carnivore (infestation directe par ingestion).
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Phase endogène : Une fois dans l’IG, la L2 perfore l’œuf, migre dans la paroi du
duodénum où elle mue en L3 avant de retourner dans la lumière intestinale. Là
elle achève son cycle en se transformant en L4, pré-adulte puis adulte. Il y a
ensuite reproduction et émission d’œufs dans le milieu extérieur.
La Ppp est de 70 jours soit 8 à 10 semaine. La contamination se fait donc par voie
orale et provoque une ascaridose.
On parle alors d’une migration intestinale (limitée à l’intestin grêle) ou encore de
« Cycle splanchnique court ».
L2
L2
L3
L3
L4
St5
5 Ad
Cycle évolutif
Il peut également y avoir intervention d’HI facultatifs (HIF). Cet HIF est un
rongeur ou un oiseau qui ingère l’œuf larvé contenant L2. Après perforation de l’œuf
par la L2, celle-ci se transforme en L3 dans la paroi du duodénum. Puis, lorsque l’HD
ingère l’HIF, le cycle reprend mais sans migration intestinale, c’est-à-dire que la larve
se transforme en L4 puis en adulte directement dans le TD de l’HD.
La Ppp est donc plus courte d’environ 11 à 15 jours par rapport au cycle
précédent.
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e. Baylisascaris procyonis
(pour info, c’est anecdotique et cela ne nous concerne pas trop)
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2) Famille des Toxocaridés
On trouve une espèce différente pour chaque type d’HD (chien T. canis ; chat
T. cati ; bovins T. vitulorum).
► Morphologie de l’adulte
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De grande taille : 8 à 15 cm
Ailes cervicales effilées vers l’avant et l’arrière
La femelle est souvent plus grande que le mâle
Lèvres proéminentes
Localisation : toujours dans l’intestin grêle.
Taille : 90x75 μm
Globuleux et relativement grands
Coque épaisse et ponctuée (sa surface est comme un « dé à coudre », ponctuée
avec de nombreuses petites dépressions)
Contient une grosse cellule foncée occupant quasiment la totalité de l’intérieur de
l’œuf.
Les espèces hôtes (HD) sont les canidés (loup, renard, chien). Le parasite se
localise dans la lumière de l’intestin grêle et a un régime chymivore.
► Cycle évolutif
Phase exogène : elle dure 2 à 4 semaines dans des conditions optimales. Des œufs
simples, très résistants, sont émis dans le milieu extérieur par les fèces d’un hôte
parasite. Ils se développent en œufs larvés L1, L2 puis L3 par divisions de la
cellule qui s’y trouve. La larve L3 est le stade infestant et a une grande
résistance (plus d’1 an dans le ME). L’HD ingère l’œuf larvé contenant la L3.
HP possibles : Oiseaux, Rongeurs. Chez l’HP, la L3 s’enkyste dans le SNC (système
nerveux central) ou les yeux. Si le chien ingère un HP, le parasite réalise un cycle
splanchnique court ou long dans ce chien (HD).
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→ Infestation d’un jeune chien pré-pubère (femelle de moins de 6 mois, mâle de moins
de 8 mois)
L’œuf larvé contenant la L3 arrive dans le tube digestif : une fois dans l’IG
(intestin grêle), elle suit un cycle splanchnique long (migration trachéale). Ce cycle
est comparable à celui d’A. suum : une fois la L3 libérée dans le TD, elle traverse la paroi
jusqu’aux vaisseaux sanguins d’où elle circule jusqu’au cœur droit, passe dans les
poumons puis le pharynx, est déglutie puis termine sa maturation dans le TD.
La Ppp est d’environ 4-5 semaines. La contamination se fait par ingestion soit
d’un œuf larve, soit d’un HP.
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Il y a ensuite une migration somatique, c’est-à-dire que L3 va s’enkyster dans
divers organes (par ordre de préférence : muscles squelettiques, reins, foie, cœur,
poumons ; plus rarement SNC). Sous cette forme, la larve L3 peut survivre plusieurs
mois. Attention, les larves ne s’enkystent pas forcément et peuvent se retrouver
dans le TD.
Encéphale
Muscle
Rein
Cæcum
Pour une femelle gestante : Les larves (L3) se réactivent au bout du dernier
tiers de la gestation et rejoignent le fœtus et les glandes mammaires. Une fois
qu’elles ont atteint le foie du fœtus, elles y restent jusqu’à sa naissance. Après la
naissance, les L3 reprennent leur cycle classique : elles remontent la trachée
avant d’être dégluties (migration hépato-pneumo-trachéale). Le cycle se
termine dans le TD du fœtus et ainsi le chiot excrète des œufs dès la troisième
semaine d’âge (donc période pré-patente de 3 semaines).
C’est une infestation transplacentaire. La réactivation des larves peut aussi se
faire lors de la tétée. En effet, si des larves sont enkystées dans la mamelle, elles
passent dans le colostrum et dans le lait et contaminent les chiots (migration
trachéale avec cycle splanchnique court) par voie orale. C’est alors une
transmission trans-mammaire.
Enfin, les larves de la mère ayant été réactivées pendant la gestation, le cycle se
poursuit : certaines L3 retournent dans le cycle et donc dans le tube digestif,
redonnent des adultes et la mère émet des œufs à l’extérieur juste après la
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naissance de ses petits. Ceci est possible car pendant la gestation, il y a une baisse
de l’immunité. Il y a alors un grand risque de contamination par ingestion pour
les chiots : en effet, le chiot qui vit dans un environnement contaminé a de fortes
chances de se contaminer lui-même. La femelle est capable de contaminer jusqu’à
trois portées successives du fait des larves qui sont enkystées.
Les chiots peuvent excréter la L4 ou des œufs dans leurs fèces. Or la mère, qui
toilette ses petits, peut ingérer des fèces et se recontaminer. Il peut donc y avoir
rapidement une infestation massive !
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b. Toxocara cati – RANG A
► Morphologie de l’adulte
Taille : 4-5 cm
Ailes cervicales larges bien développées, arrondies vers l’arrière.
Taille : 75x65 μm
Coque épaisse ponctuée
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Contiennent une grosse cellule foncée qui occupe tout l’espace
L’espèce hôte (HD) est le chat, le parasite se localise dans son intestin grêle et a
un régime chymivore.
► Cycle évolutif
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Adulte dans l’IG
Œufs dans
les fèces
Larves transmises au
jeune chat par le lait
Œufs larvés
Il peut y avoir présence des deux types de cycles chez le chat adulte. De plus, il
peut y avoir persistance de l’état adulte dans le TD du chat (adulte lui aussi).
Son rôle zoonosique est moins important que celui de T. canis, mais non
négligeable car il peut entrainer les mêmes effets, c’est-à-dire larves vivantes oculaires
et viscérales.
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c. Toxocara vitulorum – RANG A
► Morphologie de l’adulte
Taille : 20 à 30 cm
Absence d’ailes cervicales
Paroi translucide
► Morphologie des œufs
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► Cycle évolutif
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Au final, la vache est un peu comme un HI pour le veau. Il n’y a pas de
transmission par voie transplacentaire. De plus, chez le veau il n’y a pas de
développement par voie splanchnique courte.
Remarque pour tous les Toxocaridés : la femelle peut contaminer ses petits sur
plusieurs gestations sans s’être réinfestée entre les différentes gestations. En effet, lors de la
gestation, toutes les larves ne se réactivent pas, donc suite à une seule contamination la
mère peut contaminer plusieurs générations. Il faut savoir que les vermifuges sont souvent
sans action sur les formes enkystées.
Les parasites de ces deux familles réalisent des cycles plus ou moins complexes
dans l’organisme de l’hôte. Ce sont des parasites extrêmement importants (parasites
majeurs du chiot) par leur caractère zoonotique et leurs pouvoirs pathogènes
variés, du fait d’une infestation souvent massive chez des animaux en croissance :
Action spoliatrice : par exemple, chaque femelle A. suum prélève 100 g de chyme
par an (peu de conséquences s’il y a peu de parasites). Dans le cas d’un
parasitisme massif (fréquent) chez des animaux en croissance ou de production
(qui ont donc de gros besoins énergétiques), des problèmes de carence peuvent
apparaitre, avec de possibles retards de croissance, ventres ballonnés,…
L’infestation est assez massive sur les jeunes animaux en croissance.
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pelotes) de l’intestin. L’érosion de la muqueuse peut mener à la déchirure, la
nécrose en cas de défaut d’irrigation, la perforation intestinale de celle-ci, la
formation de micros-abcès, des ulcères, etc.
Action favorisant des infections : le tube digestif n’étant pas stérile, le parasite
traverse la paroi intestinale en emmenant avec lui des germes dans tout
l’organisme. Les larves en migration peuvent transporter des germes !
Action toxique : ces parasites produisent des substances protéiques dans leur
cavité générale. La mort simultanée d’un grand nombre de parasites (traitement
ascaricide) provoque la libération de ces toxines en grande quantité dans
l’intestin grêle, ce qui peut avoir des actions toxiques locales sur la muqueuse,
voire causer un choc toxique et la mort du jeune animal. Dans le cas d’une
infestation massive, on préfèrera donc un ascarifuge (action paralysante pour
les Ascaris) à un ascaricide. Attention pour la vermifugation, il faut favoriser la
paralysation plutôt que tuer les vers.
Attention à toujours demander si le chiot est en contact avec des jeunes enfants à
risque !
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3) Famille des Anisakidés – Rang B
La famille des Anisakidés regroupe des parasites dont l’adulte est un parasite du
tube digestif d’HD qui sont des Mammifères marins, des Poissons carnassiers et des
Oiseaux. Ils sont de petite taille (1 cm généralement, mais cela peut varier, de 0,5 à 15
cm) et présentent des dépressions longitudinales dorsale et ventrale.
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L’œsophage peut être prolongé en arrière par des appendices. Il peut également y
avoir un cæcum intestinal à direction antérieure. Il peut y avoir intervention de
plusieurs hôtes intermédiaires aquatiques dans le cycle. Ce sont des agents de zoonose.
Eclosion et
ingestion
des larves
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L’adulte se trouve dans l’intestin de l’HD, où il se reproduit avant de pondre des
œufs. Ces derniers sont émis dans l’environnement (eau) via les fèces de l’hôte. Ils
éclosent dans l’eau et libèrent ainsi une larve L2. Cette larve L2 peut alors être ingérée
par l’HI1, qui est un crustacé, et chez qui il y aura évolution en L3.
Lorsque le crustacé est mangé par l’HI2 (poisson, mollusque ou céphalopode), L3
devient infestante et se loge au niveau de la cavité générale (péritoine) ou dans le
muscle (enkystement des larves dans la cavité générale ou dans les muscles).
Intervention possible d’HP par ingestion des HI2 : l’Homme peut être HP. L’HI2 est à son
tour mangé par un HD et la L3 finit alors sa transformation jusqu’à un stade adulte
pouvant se reproduire et pondre des œufs.
Les larves peuvent rester vivantes durant un très long laps de temps dans un
poisson, même si celui-ci est décédé. Apres sa mort, le parasite migre de la cavité
générale vers les muscles où il peut rester très longtemps.
Poisson parasité
Zoonose : L’homme peut ingérer un poisson parasite par L3 (HI2) si celui-ci a été
mal éviscéré et/ou peu cuit (sushis) (l’homme est donc un hôte accidentel). On parle
d’une anisakidose humaine (ou larva migrans anisakidienne). Ce cas zoonotique n’est
pas très fréquent mais lorsque cela arrive, le parasite au stade L4 se déplace dans la
paroi gastrique et duodénale et la perfore, provoquant des troubles digestifs. On trouve
ces parasites plutôt dans les poissons gras comme les harengs , les anchois ou encore les
maquereaux.
Si vous trouvez un filament marron dans une viande ou un poisson cuit, c’est peut-
être un Ascaris grillé… Bon appétit ! ;-)
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4) Famille des Oxyuridés
► Morphologie de l’adulte
Taille : 90x40 μm (à peu près pareil que Toxocara, mais plus allongé)
Coque mince, transparente, lisse et operculée à une extrémité, légèrement
asymétrique (un bord plus bombé que l’autre) mais c’est difficile à voir !
Contiennent une morula à l’intérieur de l’opercule
► Hôtes et localisation
Les espèces hôtes sont les équidés, chez qui le parasite se localise dans le gros
intestin (cæcum et colon).
► Cycle évolutif
Phase exogène : elle dure 3 à 5 jours. Les femelles fécondées pondent des œufs
(plusieurs milliers dans un enduit jaunâtre) dans la zone péri-anale de l’équidé
(marge de l’anus) en sortant la dernière partie de leur corps à l’extérieur de l’HD,
ce qui déclenche un prurit chez l’hôte. L’enduit jaunâtre sèche puis tombe au sol ;
de plus, le cheval en dépose partout lorsqu’il se gratte. Les œufs se développent
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dans les replis de l’anus ou sur le sol (une fois tombés). Ils donnent des œufs
larvés L1, L2, puis L3. Le cheval présente des crins cassés, abîmés mais le mieux
c’est de regarder le bord de l’anus plutôt que le crottin ! On peut observer les œufs
au microscope après avoir appliqué un bout de scotch sur les marges de l’anus du
cheval.
Phase endogène : Le cheval ingère des œufs larvés contenant des L3 qui éclosent
dans son intestin grêle sous l’action du suc pancréatique, puis se déplacent vers le
cæcum et le colon. À cet endroit, elles migrent dans la sous-muqueuse où elles se
transforment en L4 puis reviennent dans la lumière du tube digestif (gros
intestin). Là elles se fixent sur la muqueuse du gros intestin (on pense que la L4
est hématophage).
Elles se transforment ensuite en pré-adultes et enfin en adultes chymivores qui
se nourrissent du contenu intestinal, avant de se reproduire. La femelle fécondée
migre ensuite de la partie postérieure du tube digestif jusqu’à l’orifice anal, où
elle passe la tête pour pondre (seule l’extrémité antérieure sort). La Ppp est de 5
mois.
► Actions pathogènes
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la ponte par les femelles fécondées déclenche un prurit en région anale chez le
cheval = oxyurose anale (l’animal se frotte contre les parois, a les poils de crin
abimés et si on lève la queue, on peut voir une espèce d’enduit jaunâtre).
b. Passalarus ambiguus
► Morphologie de l’adulte
Taille : 100 x 43 μm
Coque mince et operculée.
► Hôtes et localisation
Les espèces hôtes sont les léporidés (lapins, lièvres…), le parasite se localise
dans leur cæcum et leur colon.
► Cycle évolutif
Le cycle monoxène est le même que celui de O. equi (mais la Ppp est différente,
ici Ppp=2-3 mois et la phase exogène est courte : 1 à 2 jours) avec les femelles qui
pondent sur les marges de l’anus de l’HD, sauf qu’en plus de cela se rajoute un cycle
auto-infectieux.
Ce type de cycle est caractérisé par le fait que les femelles fécondées présentes
dans le tube digestif peuvent insinuer leur extrémité antérieure dans la muqueuse du
gros intestin et pondre directement dans cette muqueuse. Les œufs libèrent ainsi des
larves, qui retournent dans la lumière intestinale (pas de passage dans le milieu
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extérieur), puis continuent leur développement jusqu’à former des adultes. Ce cas de
cycle auto-infectieux est une exception chez les Nématodes.
La Ppp est de 2-3 mois.
c. Autres Oxyuridés
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a. Ascaridia galli
► Morphologie de l’adulte
Taille : 80-90 x 50 µm
Ovoïdes, non segmentés, avec une coque épaisse et lisse
Une seule grosse cellule à forme ovoïde.
► Hôtes et localisation
Les espèces hôtes sont les Galliformes et les Ansériformes (canards, oies,
cygnes...), le parasite se localise dans la lumière de l’intestin grêle.
► Cycle évolutif
Phase exogène : elle dure 20 jours. Les femelles fécondées pondent des œufs qui
sont émis dans le milieu extérieur. Ils donnent des œufs larvés L1, L2, puis L3.
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Phase endogène : soit l’œuf larvé L3 est ingéré par un HP (ver de terre) qui sera
lui-même mangé par l’HD, soit l’œuf est directement ingéré par l’HD. Une fois
dans l’HD, l’œuf éclot 10 jours après l’ingestion et la larve enfonce son extrémité
antérieure dans la muqueuse des cryptes duodénales et s’y nourrit de muqueuse.
C’est le stade le plus pathogène, il est responsable d’entérites dues à des
hémorragies minimes, surtout chez les jeunes volailles âgées de 1 à 2 mois. La L3
se transforme ensuite en L4, St5 et adulte (sans qu’il y ait migration), qui peut se
reproduire et pondre.
La Ppp est de 5 à 8 semaines.
► Morphologie de l’adulte
Taille : 65-80 x 40 µm
Ovoïdes, avec une seule cellule et une coque épaisse et lisse.
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► Hôtes et localisation
Les espèces hôtes sont les Galliformes (dindes, poules, pintades…) et les
Ansériformes (canards, oies, cygnes…) et c’est un parasite du cæcum.
► Cycle évolutif
C’est un cycle monoxène, identique à celui de A. galli mais avec une Ppp de 24-
30 jours. La phase exogène dure environ 2 semaines et est exactement la même que A.
galli, tandis que la phase endogène se déroule dans le cæcum (développement larvaire).
Ce parasite est moins pathogène (agent d’hétérakiose) que A. galli mais il peut
être vecteur d’Histomonas (protozoaires), surtout chez les dindes : les femelles
Heterakis ingèrent Histomonas, qui est transmis aux œufs du parasite, et ainsi à d’autres
volailles.
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II. L’ordre des Spirurida
Speira=« spirale », oura=« queue » : en effet, les mâles ont souvent la queue enroulée ou en
vrille.
Caractéristiques :
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1) La super-famille des Spiruroidea
a. Caractéristiques générales
Ce sont des parasites de taille moyenne, à corps trapu avec un vestibule buccal.
Ils ont souvent une paire d’ailes caudales. Les mâles ont leur extrémité postérieure
spiralée dans un plan. Ils sont parasites de la partie antérieure du tube digestif
(œsophage et estomac) des mammifères et des oiseaux. Ils ont souvent pour HI des
insectes coprophages, et il y a possibilité d’HP.
Les adultes forment des nodules plus ou moins volumineux dans la paroi du TD.
Les œufs ont une coque épaisse et lisse et mesurent 75 µm x 40 µm. Ils possèdent
des bouchons polaires et une morula. Ils ont tendance à être réfringents lorsque l’on fait
varier le contraste au microscope. Ils possèdent également un bulbe assez proéminent à
l’une des extrémités.
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► Cycle évolutif
L’adulte est fixé dans la paroi de l’estomac, dans des nodules. La femelle pond
des œufs qui sont libérés dans la lumière du TD de l’hôte et éliminés avec les fèces dans
le milieu extérieur. Les œufs se développent alors en milieu aquatique, puis la L1 perce
l’œuf et est ingéré par le premier HI (HI1 est un crustacé aquatique : le cyclops) chez
qui il y a formation de la L2 puis L3.
Ce crustacé peut ensuite être mangé par un petit vertébré HI2 (poisson,
amphibien, rongeur) où les L3 s’accumulent. Cet HI2 est lui-même mangé par le chat, le
porc et exceptionnellement l’homme (zoonose). L’HD s’infecte en buvant de l’eau
contaminée ou en mangeant l’HI2. Une fois dans l’estomac, il y a passage direct de la L3
au stade adulte.
ATTENTION !!! Le schéma n’est pas tout à fait juste ; il manque le passage
par l’hôte intermédiaire 2 ! C’est une nouveauté de cette année et la schéma n’a
pas été corrigé par le prof !
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On trouve des cas où il y a passage par un HP.
Ce sont des parasites que l’on retrouve dans le Sud de l’Europe et en région
tropicale.
Ce parasite vit dans l’estomac ou l’œsophage du chat, plus rarement du chien et
du renard, et est souvent enfoncé dans la muqueuse stomacale. Il mesure 20-30 mm
sur 0,6-0,8 mm et possède un repli cuticulaire ventral en région antérieure. Il est
dépourvu de bulbe épineux.
Les œufs embryonnés mesurent 55-60 x 36-38 µm (les adultes produisent des
œufs larvés).
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► Cycle évolutif
Les œufs larvés sont libérés dans le milieu extérieur avec les fèces de l’HD, et
sont ingérés par l’HI, un coléoptère coprophage. Il peut exister des HP (rongeurs,
lézards...). Dans cet HI, la L1 sort de l’œuf et évolue en L2 puis L3. Le chat ingère ensuite
l’insecte et donc la L3. Il semblerait que celle-ci donne directement des adultes dans
l’estomac de l’HD.
La Ppp est de 3 mois environ.
Ce parasite est généralement non pathogène, sauf en cas d’infection massive qui
cause alors des vomissements, et des douleurs abdominales (dyspepsie) mais c’est
généralement sous diagnostiqué.
Ce parasite vit chez les HD qui sont des canidés dans les pays chauds
(notamment les DOM TOM et le pourtour méditerranéen surtout en Italie), et des chiens
du sud de la France (ou les canidés sauvages, rarement les chats).
Le stade adulte se loge généralement dans des nodules de la paroi de
l’œsophage thoracique, parfois dans la paroi gastrique et la paroi de l’aorte. Il est
hématophage.
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► Cycle évolutif
L’HI est un coléoptère coprophage qui avale les œufs et dans lequel la L1 sort
de l’œuf avant d’évoluer en L2 puis L3. L’HD se contamine en ingérant soit l’HI, soit un
HP (rongeurs, oiseaux, lézards).
La larve L3 migre de l’estomac de l’HD à son artère gastro-épiploïque et remonte
la circulation sanguine à contre-courant dans la paroi des artères jusqu’à atteindre
l’aorte abdominale puis thoracique. Enfin, elle passe dans la paroi de l’œsophage où il y
aura formation de volumineux nodules (plusieurs centimètres de diamètre (2 à 3cm))
renfermant les adultes.
On les retrouve parfois dans des endroits erratiques (viscères thoraciques et
abdominaux) (c’est des larves qui ont pas bien appris leur cours, comme dirait le prof ;-) ).
La Ppp est de 4 à 5 mois.
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Genre Draschia, Espèce D raschia megastoma (ou Habronema
megastoma – RANG A
L’HI est une mouche non piqueuse (Musca sp.) à appareil buccal de type
suceur-lécheur. Les larves de D. megastoma évoluent en fonction des stades de la
mouche (développement en parallèle).
Les œufs éclosent dans le TD du cheval : la L1 se trouve alors dans le tube digestif
puis les crottins. La mouche pond des œufs sur les crottins, et l’asticot qui en résulte
s’infeste en ingérant les L1. La L1 mue en L2 dans la pupe de la mouche, puis la L2
devient L3 dans le labium de la mouche adulte.
La L3 traverse le labium de la mouche lorsque celle-ci se trouve près des lèvres
du cheval. Ce dernier s’infeste alors en ingérant L3 (ou la mouche directement), qui se
retrouve dans l’estomac, pénètre sa paroi et mue en adulte (2 mues) dans les nodules.
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Il existe des localisations erratiques des L3 : en effet, les mouches sont attirées
par toutes sortes de sérosités. Ainsi, au lieu d’être ingérées par le cheval, elles sont
déposées au niveau d’une plaie ou sur la muqueuse oculaire de l’HD, ce qui est à l’origine
d’un prurit granulomateux, l’entretien d’une inflammation qui donne des plaies ne
cicatrisant pas... La L3 n’évolue pas. Il est donc très pathogène !
On parle alors d’habronémose larvaire (= plaie d’été).
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d. La famille des Acuariidés
Ce sont des parasites des Oiseaux. Ils ont un très fort dimorphisme sexuel.
Macroscopiquement, les femelles fécondées sont très dilatées, elles ressemblent à des
lentilles (même taille même forme seule leur extrémité dépasse !) et sont
hématophages.
Les femelles sont enfoncées dans les cryptes glandulaires du ventricule
succenturié (partie antérieure de l’estomac des oiseaux : c’est leur estomac chimique)
alors que les mâles se trouvent dans le haut des cryptes, à la surface des muqueuses.
Après accouplement, les mâles quittent les cryptes et meurent.
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Genre Tetrameres , Espèce Tetrameres fissispina
L’HI est un muscidé lécheur, attiré par les sécrétions lacrymales, qui s’infeste en
se posant près de l’œil et en ingérant L1. La larve évolue en L2 puis L3 chez la mouche en
15 à 30 jours. Quand la mouche se repose près de l’œil d’un bovin, les L3 ressortent par
le labium et ré-infestent le bovin. Les larves se développent au niveau de l’œil, il n’y a
pas de migration.
Remarque : quand on suspecte une infestation par ce parasite, il faut bien penser à
regarder la 3ème paupière !
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Genre Thelazia, Espèce Thelazia lacrymalis
Il infeste le cheval.
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3) La super famille des Filarioidea
Ce sont les filaires : des vers filiformes endoparasites très allongés et très fins,
endoparasites des tissus sanguin et lymphatique, des séreuses et des ligaments
(parasite des structures sans communication directe avec l’extérieur, des tissus
conjonctifs). Ils mesurent souvent plusieurs dizaines de centimètres.
Les femelles sont généralement vivipares et vont donner des microfilaires. Le
mâle a une queue vrillée dans l’espace en forme de « tire-bouchon ». Ils n’ont pas de
vestibule buccal mais portent des papilles céphaliques.
Les larves sont appelées microfilaires (souvent notées µfilaires). Elles sont soit
dermotropes (dans la lymphe dermique), soit sanguicoles (dans les capillaires cutanés).
Elles peuvent être nues ou engainées. La quantité de microfilaires dans le sang
périphérique varie avec le temps.
Le cycle est hétéroxène. L’HI est un arthropode piqueur (type Culicidé) qui
aspire le parasite au cours de son repas sanguin. Ce sont généralement des
Nématocères.
Il y a évolution de trois stades larvaires dans l’HI (L2 en « saucisse », L3 grêle et
allongée). La L3 quitte le labium et pénètre activement dans l’organisme par le point de
piqûre.
Ils sont agents de filarioses.
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Nous étudierons :
La famille des Filariidés avec le genre Parafilaria
La famille des Onchocercidés avec :
Le genre Onchocerca
Le genre Wuchereria
Le genre Dirofilaria
Le genre Setaria
Ce parasite des bovins est quasi similaire à celui des équidés. La Ppp est de 8-9
mois (un cycle par an). On voit bien les écoulements de sang sur la photo de la vache.
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b. La famille des Onchocercidés
Genre Onchocerca
Ce sont des parasites des tissus conjonctifs (notamment les ligaments et les
tendons) des ruminants, des équidés et de l’homme. Les femelles mesurent 200-800
mm sur 150-400 µm, elles produisent des microfilaires qui sont nues et dermotropes.
Remarque : les microfilaires enveloppées (à la différence des microfilaires nues) sont
encore dans la coque très allongée de l’œuf.
Ce sont des agents d’onchocercose.
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Espèce Onchocerca gutturosa
Les adultes se trouvent dans les ligaments. Les femelles produisent des
microfilaires qui migrent par voie lymphatique jusqu’au niveau du derme dans la région
antérieure (cou et oreille) et dans la région postérieure du corps. L’HI (Culicidé) ingère
les microfilaires lors de son repas sanguin. Il mue jusqu’à L3.
L’HD s’infeste par piqûre de l’HI, puis L3 migre vers sa localisation préférentielle
(par exemple le ligament cervical pour O. cervicalis) où elle évolue jusqu’à la forme
adulte.
Il existe 2 cycles différents, qui sont tous deux hors programme. La pathogénie se
traduit par une hypersensibilité au niveau du globe oculaire et par une gale filariée au
niveau de la peau. Ils sont responsables d’onchocercoses (nodules sous cutanée).
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Genre Dirofilaria
Ce sont des parasites des carnivores, des primates et des rongeurs. En France,
ce parasite est très fréquent dans les DOM TOM mais sa localisation est très limitée en
métropole : on le trouve surtout autour de Marseille et en Corse. Ils sont très fréquents
aux USA, où ils ont développé une résistance aux traitements antiparasitaires.
Ce sont des agents de dirofilariose.
► Morphologie
Ils mesurent 120-180 sur 0,6-0,9 mm pour les mâles et 250-300 mm sur 1-1,3
mm pour les femelles. Les microfilaires font environ 220-330 sur 5-6 µm et sont nues.
► Hôtes et localisation
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► Nutrition
Ils se nourrissent de plasma (et non de sang) et peuvent vivre jusqu’à plusieurs
années (jusqu’à deux ans chez le chat, 5 à 7 chez le chien) : il peut donc y avoir
accumulation de parasites au fil du temps.
► Cycle évolutif
Phase endogène : lors du repas sanguin de l’HI femelle, les L3 sont déposées à la
surface de la peau et pénètrent activement (par les follicules pilo-sébacés ou la plaie de
piqûre). La larve reste environ 2 à 3 mois dans le tissu conjonctif sous-cutané et réalise 2
mues (en L4 et L5). La L5 se dirige ensuite vers le cœur droit par la voie veineuse puis
passe dans l’artère pulmonaire (3-6 sem.).
De retour dans le ventricule droit (migration rétrograde), elle devient mature
sexuellement en environ 15 jours. Les femelles émettent ensuite des microfilaires dans
la circulation sanguine.
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L’homme peut aussi être infesté mais le cycle est incomplet : il n’y a pas
formation de microfilaire ni de filaires adultes chez l’homme. Signes cliniques : nodules
pulmonaires. C’est donc un agent de zoonose.
► Pathogénie
Les filaires sont responsables d’embolies. Si l’on traite pour tuer les adultes, ceux-
ci vont se retrouver en masse dans la circulation sanguine, ce qui augmente le risque
d’embolie !
Le traitement est donc à discuter. Si le chien ne supporte pas bien les vers, on
peut pratiquer une opération chirurgicale afin de les enlever.
Les symptômes passent souvent inaperçus sauf quand le chien est à l’effort : on
remarquera une insuffisance cardiaque, une intolérance à l’effort, une toux,… jusqu’à la
syncope dans les cas extrêmes (notamment quand le parasite passe à travers les valves).
Si on ne traite pas le chien, il ne doit pas faire d’effort.
Prophylaxie : répulsif anti-moustique ou traitement contre les microfilaires
circulantes.
Les animaux en accumulent au cours du temps notamment dans les régions du
Sud. En effet, on trouve des signes de parasitose à Marseille, en Corse et autour du bassin
méditerranéen plus généralement. On les trouve aussi dans les DOM TOM assez
fréquemment et aux USA.
Remarque : si on trouve des microfilaires sur un frottis sanguin chez un chien où l’on
suspecte un D. immitis, il faut toujours faire un diagnostic différentiel à l’aide d’une
coloration (voir TP). On peut faire une échographie cardiaque pour repérer ces vers.
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Le cycle ressemble à celui de D. immitis sauf qu’il n’y a pas de migration de L3
chez l’HD : elle se développe sur place (transformation en L4 et L5) et ne passe pas dans
la circulation sanguine.
La Ppp est de 190 à 260 jours.
Ce parasite est peu pathogène, mais c’est un agent de zoonose plus fréquent
que D. immitis : le parasite se développe au niveau de la paupière, de l’orbite ou du
conjonctif. Lors d’une infection chronique, le traitement peut être très lourd et
nécessiter une opération. Le chien peut vivre avec s’il ne fait pas trop d’efforts et n’est
pas trop infesté.
Ce parasite à une répartition géographique plus large que D. immitis.
On trouve encore d’autres espèces de filaires, pouvant être transmises par les
puces et/ou les tiques. Certaines ont une localisation péritonéale et ne sont donc
détectées que lors d’une autopsie ou éventuellement lors d’une chirurgie car ils sont
juste asymptomatiques.
Genre Setaria
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Espèce Setaria labiato-papillosa
Parasite de la cavité péritonéale des bovins. Il peut avoir des localisations
erratiques comme la chambre antérieure de l’œil de la chèvre ou du cheval, parfois les
reins, le foie ou la vessie des bovins.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Sommaire
Page 1 sur 64
2) La super-famille des Strongyloidea ...................................................................................................16
a. Caractères généraux .............................................................................................................................16
b. Strongylus sp. – Rang A ........................................................................................................................17
c. Cyathostomum sp. – Rang A ..............................................................................................................25
d. Chabertia ovina – Rang B ....................................................................................................................28
e. Oesophagostomum sp. – Rang B .....................................................................................................30
f. Syngamus sp. – Rang B...........................................................................................................................33
3) La super-famille des Trichostrongyloidea .....................................................................................36
a. Caractères généraux .............................................................................................................................36
b. Cooperia sp. – Rang B ............................................................................................................................38
c. Haemonchus sp. – Rang A ....................................................................................................................40
d. Trichostrongylus sp. – Rang A ...........................................................................................................42
e. Ostertagia sp. et Teladorsagia sp. – Rang A ................................................................................43
f. Hyostrongylus rubidus – Rang C ........................................................................................................46
g. Dictyocaulus sp. – Rang A ....................................................................................................................47
h. Nematodirus sp. – Rang A ...................................................................................................................50
i. Ollulanus tricuspis – Rang C ................................................................................................................52
4) La super-famille des Metastrongyloidea ........................................................................................53
a. Caractères généraux .............................................................................................................................53
b. Metastrongylus sp. – Rang B ..............................................................................................................54
c. Metastrongyloidea des petits ruminants – Rang B.................................................................55
d. Crenosoma vulpis – Rang C .................................................................................................................57
e. Angiostrongylus vasorum – Rang A ................................................................................................58
f. Aelurostrongylus abstrusus – Rang B ..............................................................................................60
g. Oslerus osleri – Rang B ..........................................................................................................................62
h. Filaroides hirthi – Rang C ....................................................................................................................63
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L’ordre des Strongylida
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Les œufs sont ovoïdes, non operculés, avec une mince paroi lisse et foncée
contenant une larve ou une morula. Ils mesurent entre 60 et 80 µm et sont faciles à
repérer. Cependant, tous les œufs de strongles se ressemblent : ainsi, lors d’une
coproscopie, on pourra seulement dire « c’est un œuf de strongle », mais on ne pourra
pas préciser l’espèce (sauf dans le cas particulier de S. nematodirus). En effet, la taille
des œufs et le nombre de blastomères ne sont pas fiables !
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1) La super-famille des Ankylostomatoidea
a. Caractères généraux
► Morphologie
Les Ankylostomatoidea ont une ouverture buccale qui présente souvent des
crochets ou des lames tranchantes (qui leur permettent de se fixer à la muqueuse du
TD). La capsule buccale, bien développée et bien visible, est globuleuse et plus ou moins
sclérifiée. Le corps est court, trapu, et incurvé vers la face dorsale : l’ouverture buccale
est située côté dorsal.
Le mâle possède une bourse copulatrice bien développée, avec des ailes latérales
et deux spicules fins de même longueur. Les femelles sont plus ou moins prolifiques
selon les espèces : chez les espèces ayant pour HD les carnivores et l’homme, une
femelle peut pondre 5000 à 10000 œufs/jour, alors que celles ayant pour HD les
herbivores, elles pondent plutôt 1000 à 2000 œufs/jour.
Les œufs sont typiques des strongles, pondus au stade 4 à 8 cellules (morula).
► Hôtes et localisation
► Cycle évolutif
Remarque : Il s’agit d’un parasite peu spécifique, mais si l’hôte n’est pas l’HD habituel, le
développement n’est pas complet.
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Phase exogène :
Cette phase est caractéristique des strongles. La femelle, présente dans l’intestin
grêle de l’HD, pond des œufs qui sont rejetés dans le milieu extérieur avec les selles. Si
l’œuf est dans de bonnes conditions (température et humidité), il évolue en L1. Ces
larves sont rhabditoïdes (rappel : elles possèdent un œsophage en trois parties). Puis la
L1 évolue en L2 et L3, qui sont strongiloïdes (œsophage simple, sans bulbe).
La larve L3 reste dans l’exuvie (=enveloppe) de la L2 lors de la mue : on parle
de larve engainée. Elle se trouve dans les couches superficielles du sol, où elle ne se
nourrit pas mais peut se déplacer. Elle présente un géotropisme négatif, un
phototropisme négatif (elle fuit la lumière) et un thermotropisme positif (elle cherche la
chaleur). Sa température optimale est de 30°C.
L3 est le stade de résistance dans le milieu extérieur (ou stade infestant).
Phase endogène :
L’HD se contamine soit par voie trans-cutanée (le plus fréquent), soit par voie
per os (= voie orale).
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Lors d’une infestation per os (voie orale), L3 migre dans les cryptes glandulaires
de la muqueuse de l’intestin grêle. Elle y mue en L4 avant de retourner dans la
lumière intestinale, où ont lieu les dernières mues jusqu’au stade adulte. Dans ce
cas, il n’y a donc pas de migration complexe.
Remarque : une autre hypothèse pour l’infestation per os est celle d’une migration dans la
muqueuse buccale avant de rejoindre la circulation sanguine, mais à ce jour elle n’est pas
prouvée.
► Taxinomie
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b. Ankylostoma sp.
► Morphologie
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Le mâle possède une bourse copulatrice bien développée à deux spicules très fins
et filiformes d’égale longueur.
Les œufs (50-60 x 40 µm) sont typiques des strongles : ils possèdent des
blastomères, peu nombreux et volumineux. Les femelles sont très prolifiques.
► Hôtes et localisation
► Nutrition
Les L4 et les adultes sont très hématophages (0,1 à 0,2 mL/j/ver) : ils se
nourrissent en déchirant des bouts de muqueuse, mais beaucoup de sang est gaspillé.
Seule une petite partie du sang prélevé est digérée par le parasite, tandis qu’une grande
partie du sang est rejetée dans les fèces de l’hôte. Ils sécrètent aussi des substances
anticoagulantes, à l’origine de petites hémorragies.
► Cycle évolutif
Le chien (HD) s’infeste par voie percutanée (majoritaire) ou par voie per os
(=orale) (minoritaire : ingestion de L3 libres, d’un HP (surtout rongeurs) contaminé ou
encore le jeune peut se contaminer par le lait de sa mère). Il n’y a pas de contamination
transplacentaire.
Cycle trachéal : ce type de cycle est prédominant chez les chiots ou lors d’une
primo-infection. Les L3 empruntent les voies lymphatiques ou sanguines pour
rejoindre le cœur droit puis les alvéoles pulmonaires, où elles muent en L4. Une
fois dans les poumons, elles remontent l’arbre aérifère, sont dégluties et gagnent
l’intestin grêle où les dernières mues sont effectuées pour passer à l’adulte.
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Cycle somatique : ce type de cycle est prédominant chez les adultes ayant un
bon système immunitaire ou lors d’une ré-infestation (après mise en place d’une
immunité). Les L3 empruntent la circulation sanguine (rôle de dissémination)
pour rejoindre le cœur puis le poumon, où elles restent dans la circulation
sanguine (elles ne migrent pas dans les alvéoles). Elles continuent ensuite leur
migration par voie sanguine puis vont s’enkyster dans les tissus musculaires.
Elles peuvent aussi, après pénétration dans l’HD (voie percutanée ou per os),
migrer directement dans les tissus de l’organisme (sans passer par le sang) pour
aller s’enkyster dans les muscles et entrer en hypobiose. Si l’hôte est une femelle
non stérilisée, le réveil des L3 enkystées est provoqué lors de l’œstrus ou en fin
de gestation (il y a alors passage possible dans le lait et la mamelle et infestation
du chiot chez les chiots, il n’y a pas de migration, les larves vont directement
dans le TD et se transforment en adultes). Une femelle avec des larves enkystées
peut contaminer jusqu’à trois générations de chiots !
Remarque : Dans le cas d’une contamination per os, le cycle est plus simple : les L3
s’enfoncent dans les cryptes glandulaires du TD, où elles muent en L4 avant de rejoindre la
lumière intestinale où elles se transforment en adultes.
Ppp = 2-4 semaines pour le cas général : on peut donc avoir un cycle complet en
3 semaines dans de bonnes conditions (d’où la possibilité d’une contamination massive
et rapide des animaux dans un chenil, par exemple, après l’introduction d’un animal
contaminé). Pour les chiots, le cycle est de 12 à 14 jours.
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► Action pathogène
Ankylostoma caninum est agent d’ankylostomose : très grave dans le cas des
chiots, qui sont touchés en priorité lorsque les animaux vivent en collectivité.
La forte pathogénicité est due au caractère hématophage des parasites, pouvant
provoquer une anémie spoliatrice (animal essoufflé, abattu), et aux lésions provoquées
lors de la pénétration des parasites (troubles cutanés sur le ventre et les pattes) et de
leur fixation à la muqueuse digestive (la sécrétion de substance anticoagulante
provoque l’apparition de sang en partie digéré de couleur noirâtre dans les selles).
Symptôme principal chez le jeune chien : alternance de diarrhée-constipation (troubles
digestifs).
Ce parasite est peu hématophage. Son cycle est similaire à A. caninum mais il est
moins pathogène :
prédominance égale de l’infestation percutanée et per-os (développement
direct dans l’intestin dans le cas d’infestation per os)
il n’y a pas eu de mise en évidence d’un passage dans le lait
la Ppp est de 21 jours
la souris peut être un HP (et les autres rongeurs aussi !)
c. Uncinaria sp.
► Morphologie
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12mm. La capsule buccale présente une paire de lames tranchantes et deux dents
subventrales.
La capsule buccale est plus étroite que le corps, il n’y a pas de cône dorsal mais un
tunnel dorsal est présent : ce tunnel est un canal creusé dans la paroi dorsale de la
capsule buccale des nématodes de l’ordre des Strongylida. Lorsque le tunnel est court,
pointu et de forme conique, on parle de cône buccal.
Les œufs mesurent environ 70-80 x 40-50 µm.
► Hôtes et localisation
C’est un parasite cosmopolite de l’intestin grêle distal des carnivores (chien, chat,
renard, loup). Il n’est pas fixé à la muqueuse de l’IG.
► Nutrition
► Cycle évolutif
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Ce parasite est moins pathogène qu’Ankylostoma car il ne se fixe pas à la
muqueuse digestive. C’est un agent d’uncinariose.
Il y a cependant un problème : les œufs d’Uncinaria et ceux d’Ankylostoma sont
indifférenciables à la coproscopie ! La seule possibilité est alors de les faire évoluer
jusqu’au stade L3…
d. Globocephalus sp.
Ce parasite mesure 4 à 8mm. Il vit dans l’intestin grêle des porcins, en Europe,
Afrique et sur le continent américain. En France, il est surtout décrit chez le sanglier.
Au fond de la capsule buccale, il y a deux lancettes (sorte de dent un peu
allongée ou de pointe) et l’orifice buccal présente un tunnel dorsal. Il est hématophage
et son cycle est similaire à celui d’A. caninum.
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e. Bunostomum sp.
► Morphologie
► Hôtes et localisation
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► Nutrition
► Cycle évolutif
C’est un agent de bunostomose. C’est un parasite peu fréquent, mais même une
faible infestation (100-500 vers) suffit pour déclencher des symptômes : une anémie
(gaspillage du sang) accompagnée de perte de poids et de syndrômes hémorragiques,
mais aussi des diarrhées (selles noirâtres car présence de sang) ainsi que de possibles
lésions cutanées.
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2) La super-famille des Strongyloidea
a. Caractères généraux
► Morphologie
► Hôtes et localisation
Ce sont surtout des parasites de l’intestin (L3), chez les oiseaux ou les
mammifères, mais aussi parfois des appareils respiratoire et urinaire (anecdotique).
► Cycle évolutif
Leur cycle est monoxène. La L2 peut servir d’exuvie pour la L3 (la larve 3 est
alors nommée « larve engainée »). La L3 engaînée est la source de contamination. La
contamination se fait essentiellement par l’environnement.
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b. Strongylus sp.
► Morphologie
Ce sont des vers rigides brunâtres, parfois rouges à l’état frais. Ils ressemblent à
des « échardes de bois » (ils sont assez rigides) de par leur aspect rectiligne. La bouche
est entourée d’une couronne de denticules. Ils ont un tunnel dorsal le long de la
capsule buccale. Ils mesurent entre 2,5 et 5 cm, donc sont plutôt bien visibles à l’œil nu.
► Hôtes et localisation
Ce sont des parasites du colon et du cæcum (et pas de l’intestin grêle !) chez le
cheval et l’âne. Ils sont fixés à la muqueuse par leur capsule buccale.
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► Nutrition
► Cycle évolutif
Il s’agit d’un cycle évolutif monoxène. Ci-après figure le schéma général du cycle
de ce genre. Les larves se développent mieux en temps frais et sec.
Phase exogène :
Les œufs sont rejetés dans le milieu extérieur. Ils éclosent 1 ou 2 jours après et
donnent des L1 puis des L2, qui sont libres et rhabditoïdes.
Après 5 à 6 jours, la L2 mue en L3, mobile, qui est strongyloïde et engainée dans
l’enveloppe de la L2. Elle présente un tropisme positif pour l’humidité et la lumière de
faible intensité, et un tropisme négatif pour la lumière de forte intensité. Elle se trouve
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donc en haut des brins d’herbe le soir et le matin (rosée à l’aube et au crépuscule) et
c’est à ces moments-là qu’elle est ingérée par le cheval.
Les conditions idéales pour cette phase sont de l’humidité et une température
clémente (pas moins de 3°C et pas plus de 40°C). Si les conditions sont défavorables (par
exemple en hiver), les L3 peuvent s’enfoncer dans le sol, ce qui permet de maintenir la
contamination des prairies d’une année sur l’autre : il est donc long et difficile de
décontaminer une pâture.
Phase endogène :
Les L3 sont ingérées par le cheval (contamination per os) en même temps que
l’eau de boisson ou que l’herbe. Elles perdent leur gaine dans l’intestin grêle, effectuent
une migration complexe et différente pour chaque espèce (voir le détail ci-après), puis
donnent des adultes dans le gros intestin (GI).
La présence d’un hôte paraténique est possible dans le cycle : le ver de terre.
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L4 de S. vulgaris
Une fois que les L4 ont mué en pré-adultes, ceux-ci reprennent leur migration
dans le sang et regagnent la paroi du GI via les artères (dans le sens de la circulation
cette fois), où ils forment des nodules (lorsqu'ils sont bloqués dans les petites
artérioles). Les nodules finissent par se rompre et les adultes se retrouvent dans la
lumière de l'intestin grêle.
À noter que ce développement prend plusieurs mois : Ppp=6-7 mois. Ce parasite
réalise donc environ 1 cycle par an.
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Remarque : Les larves peuvent avoir des localisations erratiques dans l’artère testiculaire
par exemple, ou l’artère iliaque externe (boiterie). (eh oui, parfois les larves apprennent
mal leur cours !)
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En fonction de la localisation des larves, différents symptômes peuvent
apparaître :
des coliques pour un parasitisme de l’artère mésentérique
un œdème des enveloppes du fourreau dans le cas de l’artère testiculaire
une boiterie postérieure intermittente (à chaud) pour l’artère iliaque externe.
Les L3 forment des nodules dans la sous séreuse du GI où elles muent en L4.
Puis les L4 migrent dans la cavité péritonéale puis dans le foie, où elles restent dans le
parenchyme pour 6 à 7 semaines. On suppose qu’elles passent ensuite par le pancréas,
où elles muent en L5, puis traversent la paroi cæcale et colique pour arriver dans la
lumière du GI, où elles muent en adultes.
La Ppp est longue : 9mois.
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Cette espèce est assez invasive mais moins pathogène que la précédente : on
parle d'infestation discrète (lésions du foie ou du pancréas mais souvent très peu de
signes visibles).
Comme son nom l’indique, il ne présente pas de dents. Le mâle mesure 25mm et
la femelle 35-45mm.
A=corona radiata
B=capsule buccale
C=tunnel dorsal
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Le cycle est qualifié de « cycle hépato-péritonéal », d’où le surnom de
« strongle hépato-péritonéal » pour S. edentatus.
Remarque : il est possible de sentir les nodules lors d’une palpation transrectale (flanc
droit).
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c. Cyathostomum sp.
La prévalence de ces parasites pathogènes est de plus de 80% chez les chevaux
(=plus de 80% des chevaux sont contaminés) et des résistances sont apparues contre
ces strongles (gestion de ce parasite plus difficile).
► Morphologie
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Extrémité antérieure de C. tetracanthum
► Hôtes et localisation
► Nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Phase semblable à celle des grands strongles, mais est plus rapide : 2 à 3 jours
dans les conditions optimales. Les L3 sont également contenues dans la gaine de L2.
Phase endogène :
L’infestation se fait par voie orale (le cheval ingère les L3 avec l’herbe). Les L3
perdent ensuite leur gaine dans la muqueuse de l’IG. Elles s’enfoncent dans la muqueuse
du gros intestin pour s’enkyster dans la muqueuse ou la sous-muqueuse en s’enroulant
sur elles-mêmes (formant de petits points gris sur la muqueuse rosée).
Les L3 ont alors deux évolutions possibles :
soit elles entrent en hypobiose (= vie ralentie, souvent de l’automne au
printemps) et restent dans la muqueuse. Ce phénomène est déclenché par
les conditions de froid ou du fait de la sécrétion de substances par les
adultes, qui inhibent le développement des larves.
soit elles grossissent et muent en L4 (rouge vif, 3 à 6mm). Les L4
retournent ensuite dans la lumière et muent en adultes immatures puis
adultes. Les adultes représentent environ 10% de la population totale.
Ppp = 6–14 semaines (environ 100jours) pour un cycle direct sans hypobiose.
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► Action pathogène
Ces parasites sont agents de cyathostomose. La pathogénie est due aux larves en
hypobiose : lors de leur sortie d’hypobiose, elles migrent en grand nombre vers la
lumière intestinale en traversant la paroi, provoquant une cyathostomose larvaire
aigüe (diarrhée profuse plus ou moins marquée). Ceci a lieu principalement à la fin de
l’hiver voire au début du printemps chez les jeunes animaux ou lors d’un stress (mise-
bas, transport..).
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Lésions de trichonémose larvaire
d. Chabertia ovina
► Morphologie
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Extrémité antérieure de C. ovina
► Hôtes et localisation
► Nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
C’est la même que le genre Strongylus. Les œufs sont éliminés dans le milieu
extérieur avec les selles. Les L1 et L2 sont rhabditoïdes. L3 est de type strongyloïde et
engainée dans l’exuvie de L2.
Phase endogène :
L’HD s’infeste par ingestion de la L3 qui perd alors sa gaine. Les larves
s’enfoncent dans la muqueuse de l’intestin grêle et y muent en L4. Les L4 rejoignent la
lumière et convergent vers le cæcum où elles muent en L5. Ces pré-adultes gagnent le
colon et s’y transforment en adultes. Les adultes se reproduisent et les œufs sont
pondus dans le colon.
La Ppp est de 6 à 7 semaines.
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► Action pathogène
e. Oesophagostomum sp.
► Morphologie
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Les œufs sont de type strongles et mesurent 70-90 µm sur 35-45 µm.
► Hôtes et localisation
► Nutrition
► Morphologie
► Cycle évolutif
Phase exogène :
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Phase endogène :
► Action pathogène
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Lésions d’oesophagostomose larvaire
f. Syngamus sp.
Elle se caractérise par une capsule buccale avec un bord antérieur épaissi
(bourrelet proéminent découpé en 6 festons) et une ouverture buccale hexagonale. Ils
n’ont pas de coronules.
Ce sont des parasites de l’appareil respiratoire des oiseaux et des
mammifères. Il y a une espèce qui est parasite de l’appareil urinaire des porcins.
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► Morphologie
Les œufs présentent une morula et un bouchon polaire à chaque extrémité. Ils
mesurent 70-100 x 45µm.
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Les œufs ovoïdes sont pondus dans la trachée, entrainés par le mucus trachéal
puis déglutis et excrétés dans les fèces. La larve se développe dans l’œuf jusqu’au stade
3. La L3 sort de l’œuf environ 10 jours après l’excrétion.
Phase endogène :
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► Action pathogène
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3) La super-famille des Trichostrongyloidea
a. Caractères généraux
► Morphologie
Ce sont des Nématodes plutôt courts et minces (< 3cm de long), présentant
souvent une vésicule céphalique. Leur capsule buccale est absente ou vestigiale. Leur
cuticule épaisse est parcourue de sillons longitudinaux.
Les mâles ont une bourse caudale bien développée, avec des lobes latéraux
(--> Diagnose !). Les spicules sont longs et filiformes ou courts et trapus (--> Diagnose !).
Les femelles sont ovipares.
Les œufs présentent un grand nombre de blastomères (> 8). La L1 est souvent
rhabditoïde et possède une extrémité postérieure en pointe.
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Source :
www.lookfordiagnosis.com
► Hôtes et localisation
Les hôtes définitifs sont des Mammifères (Ruminants surtout) et des oiseaux. Ce
sont principalement des parasites de l’estomac et de l’intestin, mais certains parasitent
l’appareil respiratoire (Dictyocaulus sp.).
► Cycle évolutif
Le cycle est monoxène et, le plus souvent, direct. C’est la L3, engainée, qui est
infestante. Elle perd sa gaine lorsqu’elle est ingérée.
La L3 envahit la muqueuse digestive (caillette IG) où elle subit deux mues
successives (L4-L5). Les pré-adultes ressortent dans la lumière et se transforment en
adultes. (Globalement le même cycle évolutif pour toutes les espèces).
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Huit genres nous intéressent dans 2 familles :
b. Cooperia sp.
Ce sont des parasites cosmopolites très fréquemment rencontrés dans l’IG des
ruminants. Dans les régions tempérées, ils jouent un rôle secondaire dans la
pathogénèse des entérites parasitaires (dans les régions tropicales et sub-tropicales, ils
sont responsables d’entérites sévères chez le veau). Ce type d’entérite a lieu très
précocement chez le veau, car l’immunité protectrice se met en place très rapidement
(un contrôle est possible).
On distingue 5 espèces.
► Morphologie
Ce sont des petits vers mesurant 7-9 x 0,1-0,2mm. Ils n’ont pas de capsule
buccale. Ils présentent une vésicule céphalique peu développée, à cuticule striée
transversalement. Les mâles ont des bourses copulatrices bien développées et des
spicules courts, trapus et avec des expansions alaires moyennes, planes (=zones plus
claires).
Les œufs sont de type strongle (60-80 x 35µm) : coque lisse, mince, ovale, avec
des cellules à l’intérieur.
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► Nutrition
► Cycle évolutif
Ces Nématodes possèdent un cycle direct classique, sans migration chez l’hôte.
Une fois ingérée, la L3 rejoint les cryptes intestinales où elle fait 2 mues jusqu’au stade
L5. L’adulte vit dans les cryptes glandulaires de l’intestin grêle.
La Ppp est de 2 à 3 semaines. Conséquence : des contaminations importantes
sont possibles.
A= caillette
B= intestin grêle
C= œuf
D= rumen
C. punctata et C. pectinata vivent dans des régions plus chaudes et sont plus
pathogènes. En effet, elles pénètrent dans la muqueuse de l’intestin grêle et provoquent
une atrophie des villosités, responsable de défauts d’absorption (gastro-entérite chez le
veau), d’où une perte de poids et de l’appétit. Leur Ppp est plus courte (2 à 3 semaines).
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c. Haemonchus sp.
► Morphologie
Ce sont des vers de grande taille : ils font jusqu’à 2-3cm sur 0,5mm. Leur partie
antérieure présente une ébauche de capsule buccale.
Le mâle, de couleur rosée, possède une bourse copulatrice bien développée,
formée de 2 grands lobes latéraux et d’un petit lobe dorsal asymétrique (dévié sur
le côté) soutenu par une côte en Y caractéristique. Il possède également 2 spicules
courts et trapus « en ciseaux » (cf TD !) avec un gubernaculum.
La femelle est « presque jolie » (dixit le prof…) avec les cordons génitaux enroulés
en spirale autour du TD (rouge). Elle est très prolifique.
► Nutrition
► Cycle évolutif
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Phase exogène :
Phase endogène :
L’infestation se fait par ingestion de L3 engainées. Elles migrent dans les culs-de-
sacs glandulaires de la caillette, où elles muent en L4 puis en adultes. Les adultes vivent
dans la lumière ou fixés à la paroi de la caillette. Les stades larvaires vivent dans les
glandes gastriques.
Ppp = 2-3 semaines chez les ovins, 4 semaines chez les bovins.
A= caillette
B= œuf
C= rumen
► Action pathogène
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coagulantes). On aura comme symptôme une pâleur des muqueuses, des œdèmes, voire
même des morts subites ! Un ver prélève 0,05 ml/jour. En cas d’infestation massive
(5000 vers dans l’estomac de l’HD par exemple), cela fait 250 ml sang prélevé/jour, ce
qui est beaucoup pour un agneau !
À noter également les troubles digestifs importants en cas d’infestation massive,
notamment du fait de la lésion des cellules glandulaires de la caillette par les larves.
d. Trichostrongylus sp.
On distingue 6 espèces.
T. axei est peu spécifique et
hématophage. Elle est également
parasite des hommes (attention
s’il vous vient un jour à l’idée de
brouter l’herbe… ;-))
► Morphologie
Ce sont des vers très petits et très fins (4-7 x 0,07mm !). Ils ne présentent pas de
renflement céphalique, et ne possèdent pas de capsule buccale.
Le mâle possède des spicules courts et trapus, assez tordus (« biscornus »), bien
visibles par transparence. Les œufs (60-80 x 35-45 µm) sont classiques.
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► Nutrition
► Cycle évolutif
C’est le même cycle que Cooperia sp… (Cf le schéma du cycle de Cooperia sp.)
► Action pathogène
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► Morphologie
Ce sont des vers brun-rouges (6-12 x 0,1-0,15 mm) possédant une ébauche de
capsule buccale cylindroïde. Le mâle possède des spicules divisés en 2 ou 3 branches (3
pour T. trifurcata).
Les œufs (80-100 x 40-50 µm) sont de type strongle classiques.
► Localisation et nutrition
Les adultes vivent accolés ou fixés à la paroi de la caillette, tandis que les stades
larvaires sont dans les culs-de-sacs glandulaires gastriques.
Les adultes sont chymivores et peuvent être un peu hématophages tandis que
les larves sont histophages.
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Phase endogène :
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► Action pathogène
L’ostertagiose secondaire (ou de type II) est liée à la levée d'hypobiose (fin
hiver-début printemps) et a lieu même chez des animaux à l’étable depuis plusieurs
mois (les symptômes cliniques apparaissent à retard, pas forcément pendant la saison
de pâture : on peut la comparer à une « bombe à retardement »...). Cette accumulation
puis sortie massive est à l'origine de troubles digestifs graves.
La sortie d’un grand nombre de L5 de la muqueuse gastrique entraine une perte
de fonction des glandes : le pH gastrique augmente, il y a arrêt de la transformation du
pepsinogène en pepsine, accumulation du pepsinogène, prolifération bactérienne, fuite
de protéines du plasma vers la lumière du TD...
À l’autopsie, on observe que la muqueuse de la caillette n’a plus un aspect lisse
mais légèrement granuleux : on parle d’aspect en « cuir marocain ».
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L’immunité est longue à se mettre en place (>8 mois) donc, même après une
saison de pâture, l’animal n’est pas forcément immunisé. Cependant, la majorité des
symptômes sont observés sur les jeunes bovins en 1ère saison de pâture. Le traitement
de l'animal doit donc prendre en compte l'estimation des larves en hypobiose.
f. Hyostrongylus rubidus
► Morphologie
► Cycle évolutif
L’adulte vit dans la lumière stomacale et la femelle pond des œufs qui sont
éliminés avec les selles. La L3 se développe en une semaine (avec des conditions
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favorables) et est ingérée par le porc. Elle migre dans les glandes gastriques et mue en
L4 puis en L5. La présence de ces 2 stades se traduit par la formation de nodules dans la
paroi de l’estomac. Une hypobiose est possible au stade L4 : les larves restent dans les
nodules.
La Ppp est de 3 semaines sans hypobiose.
► Action pathogène
g. Dictyocaulus sp.
On distingue 3 espèces :
Dictyocaulus viviparus : bovins, cervidés. C’est l’espèce qui nous intéresse ici.
D. filaria : ovins et caprins
D. arnfieldi : ânes et chevaux
► Morphologie
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Extrémité antérieur du mâle D. viviparus
► Nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Les femelles pondent des œufs embryonnés qui éclosent dans les voies aérifères
de l’hôte et donnent des L1 strongyloïdes. Celles-ci remontent dans le pharynx avec les
expectorations, puis sont dégluties. Elles passent ainsi dans le tube digestif et sont
rejetées dans les selles de l’animal (en coproscopie, on ne voit pas d’œufs mais des L1).
La L1 possède un œsophage musculeux droit mais n’a pas à se nourrir car elle possède
des réserves de glycogène (granulations noires visibles).
Une fois dans le milieu extérieur, les larves subissent 2 mues. Chaque stade reste
dans l’exuvie du stade précédent : le stade L3, infestant, est donc à l’intérieur des
enveloppes de L1 et L2, ce qui lui confére une certaine résistance à la dessiccation.
Phase endogène :
L’infestation se fait par voie orale (à j0). La L3 est ingérée puis se libère de ses
enveloppes dans le tube digestif. Elle traverse ensuite la paroi de l’intestin et passe par
la voie lymphatique pour gagner les ganglions mésentériques, où elle mue en L4 (j3-8).
La L4 passe dans le sang et migre jusqu’au cœur droit, puis dans l’artère pulmonaire.
Elle arrive aux poumons (j5-10) puis va dans les alvéoles, où elle mue en L5. Ce dernier
stade larvaire gagne les bronchioles et les bronches pour se transformer en adulte.
La Ppp est de 1 mois, s’il n’y a pas de phénomène d’hypobiose.
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Il peut y avoir hypobiose durant l’hiver : les L5 restent alors dans les voies
aérifères.
Pour résumer, la persistance du ver d’une année sur l’autre est permise par :
la survie de L3 dans le milieu extérieur en hiver
l’existence d’un phénomène d’hypobiose (hôte sans vermifugation efficace)
la survie dans le ver de terre, HP qui peut vivre jusqu’à 7 ans !
► Action pathogène
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Lors de l’autopsie, on observe de grandes zones rouges sur les poumons : il s’agit
des larves qui sont aspirées dans les alvéoles.
h. Nematodirus sp.
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N. spathiger : ovins et caprins, plus rarement bovins
N. helvetianus : bovins
► Morphologie
Ce sont des Nématodes fins : les mâles font 11-16mm et les femelles 17-24mm. Ils
possèdent une vésicule céphalique dilatée bien visible.
Le mâle présente une bourse caudale bien développée avec des spicules longs et
fins à extrémités distales fusionnées, ayant souvent une petite expansion de forme
spécifique (tous ces critères servent à la diagnose).
Les œufs sont de très grande taille (150-230 x 80-110 µm), 2 fois plus gros que
les œufs classiques de strongles, pointus, à blastomères volumineux et peu nombreux.
Ce sont les seuls strongles que l’on peut reconnaître à partir des œufs.
► Nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
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Il n’y a pas de migration tissulaire. La L3 pénètre dans la muqueuse, 2 mues se
succèdent et l’adulte est libre dans la lumière.
La Ppp est de 2 semaines.
Pour les autres espèces de Nematodirus, le cycle est plus rapide car les conditions
d’éclosion sont moins drastiques : il y a donc plus d’une génération par an. Ainsi, 2
semaines seulement sont nécessaires après excrétion pour arriver au stade L3. On a un
pic de L3 moins élevé.
► Action pathogène
La pathologie est saisonnière (à cause du pic de L3 !), elle est due au stade
larvaire. Il y a érosion des villosités, ce qui se traduit par des troubles de l’absorption
ainsi que des pertes de fluides entrainant des diarrhées et des déshydratations.
i. Ollulanus tricuspis
Les femelles sont vivipares : les larves évoluent dans leur utérus. Elles pondent
directement des L3, susceptibles de se développer sur place (dans l’estomac du chat), et
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donc d’effectuer un cycle entièrement endogène (cycle infectieux), ce qui est assez rare
chez les nématodes. D’autres L3 sont rejetées lors de vomissements et peuvent ensuite
être transmises à d’autres chats par ingestion.
a. Caractères généraux
Leur corps est mince et allongé. La capsule buccale est absente, la bourse
copulatrice est souvent réduite. Ce sont surtout des parasites de l’appareil respiratoire
des Mammifères : des voies aériennes, mais aussi des vaisseaux pulmonaires.
Le lieu de la ponte dépend de la localisation des parasites adultes : les femelles
vivant dans les poumons pondent leurs œufs dans l’arbre aérifère, tandis que les
femelles vivant hors des poumons déposent leurs œufs dans la circulation sanguine. Ces
œufs-là vont ensuite se développer dans les poumons.
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Les L1 sont de type strongyloïde. Le cycle est dixène avec un HI de type
Mollusque (Gastéropode terrestre), sauf pour les parasites des Suidés chez lesquels l’HI
est un Ver de terre. On compte 180 espèces dans 7 familles.
b. Metastrongylus sp.
► Morphologie
Ce sont des vers blancs, fins et allongés. Le mâle possède des spicules filiformes,
et parfois un ou deux crochets terminaux (classification). Le mâle mesure 25mm et
la femelle 60mm : ils sont donc bien visibles macroscopiquement à l’autopsie.
Les œufs mesurent 45-57 x 38-41 µm. Ils sont très résistants et peuvent survivre
jusqu’à un an sur le sol.
► Hôtes et localisation
► Nutrition
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► Cycle évolutif
Attention, ici, le cycle n’est pas monoxène mais dixène : il y a un HI. La longévité
de la larve est ici celle de l’HI (un ver de terre infesté le sera toute sa vie).
Phase exogène :
La femelle pond des œufs dans les bronches. Ils remontent l’arbre aérifère avec le
mucus et sont déglutis, puis éliminés dans les fèces. Dans le milieu extérieur, les œufs
éclosent rapidement (sauf lorsqu’il fait froid). Ce sont les L1 qui sont ingérées par l’HI,
un ver de terre (lombric). Dans l’HI, les larves subissent 2 mues qui conduisent au
stade L3 (en 10 jours). Le passage par le lombric est obligatoire.
Le porc s’infeste par ingestion du ver de terre. Les L3 migrent vers les ganglions
mésentériques, où elles muent en L4. Celles-ci gagnent les poumons (plus précisément
les bronches) par la lymphe ou le sang, jusqu’aux alvéoles pulmonaires où le parasite
devient pré-adulte puis adulte.
La Ppp est d’environ 1mois.
Nous allons étudier ici des parasites cosmopolites des poumons des petits
ruminants, responsables de métastrongylidoses. Ce ne sont pas des pathogènes
majeurs car ils n’ont qu’un faible impact économique, mais il faut préciser sur la
coproscopie lorsqu’ils sont suspectés.
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On regroupe ici des espèces diverses, présentes plus ou moins profondément
dans les poumons :
Muellerius capillaris (alvéoles)
Protostrongylus rufescens (bronchioles)
Cystocaulus ocreatus (alvéoles, bronchioles, bronches)
Neostrongylus linearis (bronches)
► Morphologie et Nutrition
Ils mesurent entre 10 et 35mm au stade adulte. Les femelles sont ovovivipares
(les œufs sont déjà embryonnés dans l’utérus). On pense qu'ils se nourrissent de mucus.
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Les femelles sont ovovivipares, donc ce sont les L1 qui sont rejetées dans les fèces
(elles possèdent moins de granulations que les L1 de Dictyocaulus, donc on peut faire la
différence entre les deux). Les L1 peuvent contaminer des mollusques si elles sont
ingérées.
Phase endogène :
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On repère les zones d’infestation par des tâches blanchâtres sur les poumons.
d. Crenosoma vulpis
► Morphologie
Les adultes sont de petits vers fins, blancs, mesurant jusqu’à 1,5 cm de long. Ils
présentent des replis cuticulaires transversaux avec des épines sur la partie
antérieure, ce qui leur donne un aspect crénelé.
► Hôtes et localisation
► Nutrition
► Cycle évolutif
Le cycle est dixène, avec un escargot terrestre comme HI. Les femelles sont
ovovivipares (L1 principalement expectorées, mais aussi dans les fèces). Les L1
pénètrent activement dans le mollusque.
L’infestation du chien se fait par ingestion de l’HI contenant les L3. Elle peut aussi
se faire après ingestion de muscles contaminés (du renard par exemple). Après leur
libération, les L3 migrent vers les poumons par la circulation sanguine (par le cœur
droit). Dans les alvéoles pulmonaires, il y a mue en L4 puis en adultes.
La Ppp est d’environ 3 semaines.
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Si on suspecte la présence de C. vulpis, on ne fait pas de coproscopie classique
puisque seules les larves sont présentes dans les fèces. On utilise alors le fait que les
larves fuient la lumière, en laissant reposer les crottes humides pendant 24 heures : les
larves migrent alors dans le mucus.
e. Angiostrongylus vasorum
► Morphologie
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► Localisation
Parasite du jeune chien et du renard, dont l’adulte vit dans les ramifications de
l’artère pulmonaire (parfois dans l’artère pulmonaire elle-même, ou dans le cœur
droit). C’est un parasite de plus en plus important !
► Nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Les femelles ovovivipares pondent des œufs dans les capillaires pulmonaires.
Les œufs éclosent sur place et libèrent des L1, qui remontent l’arbre aérifère jusqu’au
pharynx. Elles sont ensuite dégluties, se retrouvent dans le TD et sont éliminées avec les
fèces.
Les L1 pénètrent ensuite de manière active dans un HI qui est un escargot ou
une limace. Elles s’y transforment en L3 en 16 à 18 jours.
Un HP peut intervenir, notamment un batracien ou un petit mammifère
(rongeur…): c’est par l’HP que le chien se contamine le plus souvent.
Phase endogène :
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► Action pathogène
Ils sont agents d’angyostrongylose, surtout chez les jeunes animaux. L’infection
chronique est due aux L1 et aux adultes.
Les adultes provoquent des thrombus par irritation des vaisseaux, aboutissant à
une pneumonie interstitielle chronique, une inflammation, de la toux, voire une
insuffisance cardiaque. Cela entraîne une polypnée au repos et une fatigabilité qui
augmente avec les stades.
Anecdote du prof : un chiot de trois mois avec une infestation massive en est mort !
f. Aelurostrongylus abstrusus
► Morphologie
L’adulte est très fragile et très difficile à récupérer car il est très fin : 5-10mm x
50-80µm (on passe donc facilement à côté). La L1 mesure 360 à 400µm.
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► Cycle évolutif
Le cycle est dixène, avec des petits mollusques (escargots, limaces) comme HI.
Phase exogène :
Phase endogène :
L’infestation de l’HD se fait par ingestion de l’HP (en majorité…) ou de l’HI. Une
fois ingérée, la L3 migre par voie lymphatique ou sanguine jusqu'aux poumons, où elle
mue en L4, L5 puis adulte.
La Ppp est de 4-6semaines.
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g. Oslerus osleri
► Morphologie
Ce sont des vers très fins. Le mâle mesure 5mm et la femelle entre 10 et 15mm.
► Hôtes et localisation
► Nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
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Phase endogène :
L’infestation se fait par ingestion de L1 : par léchage des chiens entre eux (chiens
vivant en promiscuité). Après leur passage dans l’IG, les L1 muent en L2 dans les
ganglions mésentériques. Les L2 migrent jusqu’aux poumons par voie lymphatique. Il
y a alors mue en L3 dans les alvéoles, puis mues en L4 puis L5 dans le parenchyme
pulmonaire, et enfin en adultes au carrefour trachéo-bronchique, formant des nodules.
La Ppp est d'environ 10 semaines.
Remarque : Le diagnostic est assez facile (nodules bien visibles en endoscopie) mais le
traitement est plus difficile !
h. Filaroides hirthi
Ce Nématodes rare vit dans les alvéoles pulmonaires du chien. Il est souvent
asymptomatique, et probablement sous-diagnostiqué.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
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I. L’ordre des Rhabditida (sous-classe Secernentea)
La plupart des Rhabditida sont libres, vivant dans le sol ou l’eau. Ils sont en majorité
des parasites de végétaux.
Un petit nombre est parasite de l’homme et des animaux domestiques. Ils peuvent
être :
Parasites accidentels (développement normal sur un substrat : eau croupie…) :
les individus peuvent persister dans l’hôte en créant des troubles variables selon
la localisation mais sans vrai développement.
Parasites véritables : il s’agit d’individus sexuellement matures qui sont dans le
tube digestif de l’hôte. Leur adaptation à l’hôte est incomplète : seules les
femelles parthénogénétiques sont parasites dans le TD. Il existe un cycle complet
avec reproduction sexuée dans le milieu extérieur (phase de vie libre) : le
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parasitisme est donc non obligatoire (ces formes ont une morphologie
différente de celle des femelles parthénogénétiques).
► Morphologie
Cet ordre de petits Nématodes (< 1cm) semble être à l’origine de tous les autres
Secernentea. Ces Nématodes à bouche non trilabiée possèdent un œsophage avec, dans
sa partie postérieure, un bulbe à appareil valvulaire rhabditiforme : les trois valvules
forment un Y en position « fermée ». Les espèces parasites possèdent un œsophage
capillaire, entouré de grosses cellules.
Leur appareil génital est simple. Le mâle a deux spicules, un gubernaculum et
parfois des ailes cuticulaires caudales. La femelle possède deux cordons génitaux
opposés (2 ovaires, 2 utérus de type amphidelphe).
Les œufs sont ovales, de petite taille (40-60 x 20-25µm), ce qui les distingue des
autres strongles. Ils renferment souvent une morula, voire parfois un embryon ou même
une larve (ovovivipares).
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1) La famille des Strongyloididés
Aussi appelés anguillules, ces parasites sont peu fréquents mais graves lorsqu’ils
sont présents (peuvent entraîner la mort).
► Morphologie
Les œufs mesurent 40-60 x 20-30 µm. Ils ressemblent à des œufs de strongles bien
évolués. Ils sont ellipsoïdes, à coque lisse, mince et transparente, et sont parfois larvés
(L1). Parfois les œufs éclosent dans l’hôte et la L1 est libre dans l’environnement.
Une fois éclos, la L1 reste libre dans l’environnement. Elle possède un œsophage
court de type rhabditoïde.
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Les femelles parthénogénétiques sont hématophages.
Phase exogène :
La femelle pond trois sortes d’œufs : triploïdes (3n), diploïdes (2n) et haploïdes (n).
Ces œufs embryonnés sont rejetés avec les selles dans l’environnement. En fonction des
conditions environnementales et du type d’œufs, deux cycles peuvent avoir lieu dans le
milieu extérieur :
Cycle homogonique ou direct lorsque les conditions sont défavorables : œufs
triploïdes. Les œufs éclosent et la L1 évolue en L2, L3 puis adulte. Dans ce cas, le
parasitisme est obligatoire pour que l’évolution en adulte ait lieu et elles sont
infestantes pour l’hôte !
Cycle hétérogonique lorsque les conditions sont favorables (ce cycle se produit
avant un cycle homogonique) : œufs haploïdes et diploïdes. Les adultes ne sont
pas obligatoirement parasites. L’accouplement du mâle (haploïde) et de la
femelle (diploïde) produit des œufs triploïdes, sensibles aux conditions
environnementales (température et humidité tout de même assez élevées).
Phase endogène :
Migration somatique : la L3 a une durée de vie plus longue car elle reste dans le
sang puis s’enkyste dans divers organes (un peu partout), où elle entre en
hypobiose. Lors d’une baisse d’immunité ou d’un stress, les L3 se réveillent et
celles qui se trouvent dans les mamelles (tissus adipeux périmammaire) passent
dans le lait (pas de transmission trans-placentaire). Ainsi, le jeune peut être
fortement infesté et excréter des larves dans l’environnement.
La multiplication du parasite chez son hôte peut être à l’origine d’un cycle
infectieux. Dans ce cas, les œufs éclosent et les L1 évoluent jusqu’en L3 sur place, dans
l’organisme, en pénétrant dans la muqueuse rectale ou la peau, puis repassent dans
l’intestin. L’infestation est alors rapidement très forte, notamment chez l’homme ou le
chien immunodéprimé, ou chez le très jeune chiot. Dans ce cas, il est donc possible de
retrouver à la coproscopie des larves en plus des œufs.
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► Action pathogène
Il est donc important de gérer les conditions environnementales sur le long terme
pour éviter ce parasitisme, en pratiquant de bonnes conditions d’hygiène : ne pas laisser
l’eau stagner après nettoyage mais l’évacuer et sécher rapidement. En nurserie, réguler
l’ambiance de façon à éviter les trop fortes chaleurs et l’humidité ! Faire attention au
passage par le lait ! Par exemple, on vermifuge les juments juste avant la mise bas !
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2) La famille des Rhabditidés
On peut mentionner :
le genre Halicephalobus avec l’espèce H. deletrix (= Micronema deletrix), qui est
parfois responsable d’infestations graves chez le cheval (si touche le SNC, les
reins...)
le genre Cephalobus sp., qui est décrit dans le cas d’une mammite clinique chez
la jument, avec plusieurs milliers de larves dans le lait.
Les Adenophorea font partie de la classe des Nématodes. Ils n’ont pas de plasmides
et leur appareil excréteur est réduit. Nous distinguerons deux ordres :
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1) L’ordre des Trichinellida
= « fins, cheveux » : ils ont une extrémité plus fine que l’autre. En médecine humaine, on les
appelle « tricocéphales ».
Les Trichinellida sont caractérisés par un œsophage formé d’un tube capillaire
qui lui donne une forme de brin de paille (= trichuroïde). Leur section n'est pas
constante et le mâle ne possède pas de ventouse postérieure.
Leur corps est divisé en deux parties, la partie postérieure étant plus courte et plus
large.
Les mâles ne possèdent qu’un seul spicule (voire aucun) et les femelles sont
ovipares. Toutes les espèces de cet ordre sont monoxènes.
Nous retiendrons trois familles :
la famille des Trichuridés
la famille des Trichinellidés
la famille des Capillariidés
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a. Trichuris sp.
► Morphologie
Les adultes mesurent 3 à 5cm de long. Les mâles ont leur extrémité postérieure
spiralée et un seul spicule situé dans une gaine rétractile.
Les œufs à coque épaisse ont une forme caractéristique en citron et mesurent 50-
80 x 20-40µm. On distingue à chaque extrémité une zone réfringente (= qui réfléchit la
lumière) appelée bouchon polaire. Ces œufs contiennent une seule cellule.
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► Hôtes, localisation et nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
La femelle émet des œufs dans les fèces de l’hôte, dans lesquels il y a formation du
stade L1. Les L1 sont contenues dans l’enveloppe de l’œuf (œuf larvé), ce qui en fait une
forme infestante et de résistance dans le milieu extérieur (jusqu’à 5 ans à -20°C). La
décontamination naturelle des sols est donc très longue !
La phase exogène dure de 1 à 2 mois.
Phase endogène :
La contamination de l’hôte se fait par ingestion des œufs larvés L1 qui éclosent
dans la partie distale de l’intestin grêle. La L1 pénètre ensuite dans les glandes de la
muqueuse du caecum et/ou du côlon, puis les stades L3 à L5 ont lieu. Les adultes, eux, se
pénètrent dans la muqueuse du gros intestin.
La Ppp est de 2 à 3 mois.
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► Action pathogène
Les infestations par Trichuris sp. entraînent des trichurioses, qui sont à l’origine de
différentes actions pathogènes :
hématophagie spoliatrice : anémie
mécanique, traumatique lors de la pénétration des larves dans la muqueuse :
coliques sanguines chroniques (inflammation du côlon)
allergisante.
b. Capillaria sp.
► Morphologie
Les adultes mesurent 1 à 8cm de long et ont un faible diamètre (50 à 100µm). Leur
corps est divisé en deux. Le mâle ne possède pas de spicule.
Les œufs mesurent 60-75µm sur 35-40µm et sont de forme variable (ceux de C.
hepatica sont reconnaissables grâce à leurs extrémités rectangulaires et aux deux bords
parallèles). Ils ressemblent aux œufs du genre précédent : ils possèdent également un
bouchon polaire à chaque extrémité (plus aplati et plus transparent).
Œuf de C. hepatica
► Hôtes et localisation
Les hôtes sont des Mammifères et des Oiseaux et les parasites ont une localisation
variable (vessie, appareil urinaire, intestin grêle, parenchyme hépatique, voies
respiratoires : lumière trachéale, grosses bronches...).
Notons que leur nutrition est peu connue et dépend de l’espèce et de sa localisation.
► Cycle évolutif
Prenons pour exemple Capillaria hepatica : le cycle est monoxène, mais avec un
hôte de dissémination ou intercalaire, ici le chien ou le renard. C’est un hôte chez qui il
n’y a pas d’évolution : le parasite ne fait que transiter.
L’adulte de cette espèce est localisé dans le parenchyme hépatique de l’HD
(rongeur sauvage ou lagomorphe ; parfois chien ou chat ou homme) où la femelle
pond ses œufs.
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La L3 se développe dans l’œuf (= œuf larvé), qui est ingéré par un rongeur (HD
préférentiel). La L3 se transforme en L4, puis en adulte migrant dans le foie par la veine
porte. Les œufs pondus s’enkystent dans le parenchyme hépatique, formant ainsi des
amas.
Il y a alors trois possibilités :
Soit le rongeur est mangé par un chien (foie inclus) : les œufs passent alors par
le tractus digestif du chien et sont éliminés par les fèces dans le milieu extérieur,
ce qui va permettre une nouvelle contamination. Le chien est seulement un hôte
de dissémination, c'est-à-dire qu’il va libérer, après digestion, les œufs (présents
dans le foie du rongeur) dans ses fèces.
Soit le rongeur est mangé par un autre rongeur (cas le plus fréquent). Il n’y a
alors pas d’accumulation, mais évolution en œufs larvés infestants.
Soit à sa mort le rongeur se décompose, ce qui libère les œufs dans le milieu
extérieur.
► Action pathogène
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c. Trichinella sp.
► Morphologie
Les adultes sont de petite taille : environ 1,5 mm pour les mâles, 3-4 mm pour les
femelles. Ils ont un aspect effilé vers l’avant et leur corps est séparé en 2 parties. Les
mâles ne présentent pas de spicule et les femelles sont vivipares.
Les larves mesurent entre 0,8 et 1mm et sont enroulées en spirale.
► Hôtes et localisation
Les adultes vivent dans l’intestin grêle des Mammifères (surtout porc, rongeurs,
sanglier, surtout carnivores et omnivores) tandis que les larves s’enkystent dans les
fibres musculaires striées, formant des « kystes trichiniens » (voir « cycle évolutif »).
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La répartition de cette zoonose est mondiale.
► Cycle évolutif
Les adultes s’accouplent dans l’intestin, le mâle meurt et la femelle s’enfonce dans la
muqueuse intestinale. Elle pond des L1 pendant 5 à 6 semaines et est très prolifique.
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Les muscles privilégiés sont ceux de la langue, les masséters, le cœur, le diaphragme
et les muscles respiratoire (muscles les plus souvent actifs, qui sont donc bien
vascularisés). Ce sont donc des zones de recherche à l’abattoir.
La fibre se transforme ensuite en cellule nourricière, avec enkystement et
vascularisation du kyste. La cellule nourrit la larve et la protège du système immunitaire
de l’hôte.
La formation du kyste dure environ trois mois. La larve est infestante et peut
survivre plusieurs années et jusqu’à trois semaine après la mort de l’hôte. Les adultes
s’accouplent ensuite dans l’intestin et forment de nouvelles L1. Attention, la larve est
infestante avant la formation du kyste !
La Ppp est de 5 jours.
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Attention : le cycle est à « 2 hôtes » donc
2 couleurs différentes, mais tout se
déroule chez le même individu !
► Action pathogène
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2) L’ordre des Dioctophymatida : genre Dioctophyme
► Morphologie
Les adultes sont de couleur rouge. Le mâle mesure 10 à 35cm et la femelle mesure
20cm à 1m (c’est le plus grand des Nématodes).
Les œufs mesurent 80 x 50 µm, ils sont en forme de tonnelet à coque épaisse et
ponctuée (irrégulière), sauf aux deux extrémités. Les œufs contiennent une seule cellule
et sont rejetés dans les urines (parasite du rein).
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► Hôtes, localisation et nutrition
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Elle a lieu dans l’eau douce et est très longue, avec un long développement de la
larve dans l’œuf (éliminé dans les urines) et une éclosion au bout de 1 à 7mois. L’HI est
une Annélide qui est ectoparasite d’écrevisses ou crustacés jusqu'au stade L3, et qui
peut se faire manger par un HP (poisson ou batracien, qui ingère l’œuf et accumule les
L3).
Phase endogène :
Elle se caractérise par l’ingestion du poisson (HI ou HP) par un carnivore (HD).
L’HD peut aussi se contaminer par les eaux souillées. Les larves migrent directement par
la cavité péritonéale jusqu’au rein.
La Ppp est d'environ 6 mois.
Attention, Dioctophyme renale peut être parasite de l’homme, c’est donc un agent de
zoonose !
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► Action pathogène
Cette pathologie se rencontre dans les régions humides avec étangs et mares (ouest
de la Normandie) et est peu fréquente. Elle peut passer inaperçue, notamment au début
tant que l’autre rein peut compenser.
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III. La classe des Acanthocéphales
Leur nom provient de « akantha » qui signifie « épine », en référence à leur trompe
épineuse caractéristique située à leur extrémité antérieure, appelée proboscis. Cette
trompe est garnie de crochets et peut se rétracter dans une gaine. Ce sont des vers non
segmentés et sans tube digestif (particularité par rapport aux Nématodes), à sexes sont
séparés (dioïque).
Leurs œufs sont éliminés à l’état embryonné et l’embryon qu’ils contiennent
possède déjà des crochets et des épines caduques. On nomme embryophore l’œuf
contenant l’acanthor (= embryon à crochets).
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1) Famille des Oligacanthorhynchidés : genre Macracanthorhynchus
► Morphologie
Le mâle mesure 5 à 10cm et la femelle 10 à 40cm. Ils sont blancs à rosés et leur
cuticule est striée transversalement (aspect pseudo-segmenté). Leur trompe est de
petite taille et leur corps bien circulaire se rétrécit à l’extrémité caudale.
Leurs œufs bruns foncés ont une coque épaisse et ponctuée ainsi qu’un orifice. Ils
mesurent 70-110 x 40-65µm et contiennent un acanthor à 4 crochets.
► Hôtes et localisation
Les espèces HD sont les porcins (et rarement le chien). Le parasite se localise dans
leur intestin grêle.
► Cycle évolutif
Phase exogène :
Phase endogène :
Ces parasites sont peu pathogènes, sauf si l’infestation est massive. Ils peuvent alors
entraîner un retard dans la croissance, et un amaigrissement.
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2) Famille des Polymorphidés rang d ^^
Le mâle mesure 3mm et la femelle 10mm. Ils sont rouges orangés à l’état frais et ont
un proboscis rétractable. Cette espèce est parasite de la partie postérieure de
l’intestin grêle d’oiseaux aquatiques (dont le canard). Leur cycle évolutif est dixène
et l’HI est un crustacé d’eau douce (gammares).
Fin des 10h de cours sur les Nématodes, et surtout… FIN DE LA PARA INTERNE !!!
Maintenant bon courage pour l’apprentissage…
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Ankylostoma caninum
2 groupes
de 3 crochets
1
helminthologie 3
Bunostomum sp.
9 Taille : 1-3 cm
9 Capsule buccale très développée, globuleuse, présentant :
- une paire de lames tranchantes sur son bord antérieur.
- un cône dorsal
2 lames
2
helminthologie 3
Strongylus vulgaris
« grand strongle équin »
3
helminthologie 3
9 Taille : 0,5-2 cm
9 Collerette de 6 festons à l'extrémité antérieure (« larve en rosette »)
9 Pas de capsule buccale
4
helminthologie 3
Cyathostomum tetracanthum
(syn. Trichonema)
« petit strongle équin »
9 Petite taille : 1 cm
9 Ver blanchâtre, rigide
9 Capsule buccale assez peu développée, annulaire, avec 2 couronnes de
denticules (interne et externe).
9 Six papilles céphaliques, dont quatre, très développées, traversent la cuticule
(d'où le terme « tetracanthum »).
denticules
capsule buccale
annulaire
5
helminthologie 3
Oesophagostomum sp.
9 Taille : 1,2-2,2 cm
9 Vésicule céphalique bien développée, délimitée par un sillon cervical, et pourvue
d'une paire d’ailes cervicales.
9 Capsule buccale annulaire, peu développée.
ailes cervicales
sillon
cervical
capsule buccale
6
helminthologie 3
Syngamus trachea
« syngame », « ver fourchu », « ver rouge »
Aspect
macroscopique
7
helminthologie 3
Haemonchus contortus
spicules
bourse
caudale
8
helminthologie 3
Ostertagia circumcincta
spicules divisés
en 2 branches
9
helminthologie 3
Cooperia sp.
spicules courts
10
helminthologie 3
Trichostrongylus sp.
11
helminthologie 3
Nematodirus filicollis
bourse caudale
12
helminthologie 3
Dictyocaulus viviparus
spicules
13
helminthologie 3
Protostrongylus rufescens
spicules
pectinés
14
helminthologie 3
Metastrongylus elongatus
9 Taille : 2,5-6 cm
9 Extrémité postérieure du mâle présentant :
- une bourse très peu développée dont les côtes possèdent une extrémité
dilatée
- des spicules très longs (4 mm), striés et filiformes, dépassant très
largement la bourse en arrière et terminés par un crochet simple.
côtes de la bourse
caudale à
extrémités dilatées
spicules
filiformes
15
helminthologie 3
16
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Aspect macroscopique
Extrémités antérieures
1
helminthologie 4
Parascaris equorum
« ascaris du cheval »
Aspect macroscopique
2
helminthologie 4
Ascaris suum
« ascaris du porc »
Aspect macroscopique
3
helminthologie 4
Toxocara vitulorum
« ascaris du veau »
Aspect macroscopique
4
helminthologie 4
Oxyuris equi
« oxyure du cheval »
Aspect macroscopique
Mâle
Femelles
5
helminthologie 4
Passalurus ambiguus
« oxyure du lapin »
queue effilée
6
helminthologie 4
Heterakis sp.
ventouse pré-cloacale
spicules
7
helminthologie 4
Ascaridia sp.
Aspect macroscopique
8
helminthologie 4
Spirura rytipleurites
Repli cuticulaire
antérieur ventral
9
helminthologie 4
9 Taille : 7-13 mm
9 Deux lèvres médianes très saillantes ("megastoma")
9 Vestibule buccal infundibuliforme
9 Région labiale séparée du corps par un sillon
sillon séparant la
région labiale du
reste du corps
vestibule buccal en
forme d'entonnoir
lèvres
10
helminthologie 4
Physocephalus sexalatus
vestibule buccal
11
helminthologie 4
Tetrameres fissispina
9 Taille : 3-6 mm
9 Dimorphisme sexuel très marqué : femelle couleur rouge-sang, très dilatée en
région moyenne, ayant à peu près la taille et l’allure d'une "lentille" (forme
subsphérique).
9 Cuticule fortement striée transversalement (4 sillons longitudinaux).
Aspect macroscopique
2 femelles
globuleuses
Lésion de tétramérose
Les femelles, très foncées et dilatées, sont visibles dans les cryptes du ventricule
succenturié qui a été incisé longitudinalement.
12
helminthologie 4
Thelazia sp.
Striations en
« dents de scie »
13
helminthologie 4
2 taches
hématies
14
helminthologie 4
15
helminthologie 4
ventricule
droit
filaires adultes
16
helminthologie 4
1 tache
17
helminthologie 4
Trichuris vulpis
9 Taille : 3-5 cm
9 Partie postérieure du corps plus courte et beaucoup plus large que l'extrémité
antérieure
9 Mâle à extrémité postérieure spiralée, terminée par un seul spicule engainé
Aspect macroscopique
extrémité
antérieure fine
extrémité
postérieure large
et spiralée
Lésion de
trichuriose
(cæcum de Canidé)
18
helminthologie 4
Trichinella spiralis
Larves de trichines
enkystées entre les
fibres musculaires
19
helminthologie 4
Dioctophyme renale
Aspect macroscopique
20
helminthologie 4
Proboscis d’acanthocéphale
Aspect microscopique
proboscis
pourvu de
crochets
21
helminthologie 4
Macracanthorhynchus hirudinaceus
Aspect macroscopique
proboscis
22
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
I. Introduction ..........................................................................................................................................2
1) Caractéristiques des Protozoaires ....................................................................................................3
2) Dissémination des Protozoaires .......................................................................................................4
3) Cycle évolutif et contagion ...............................................................................................................5
4) Classification simplifiée ....................................................................................................................5
II. Phylum des Sarcodina (= Rhizopodes = Amibes) – Rang C .................................................................6
1) Les Amibes responsables des MEAP : Hartmanellidés, Acanthamoebidés, Naeglériidés ................6
2) Exemples d’Amibes parasites, agents d’amibiases dysentériques : les Entamoebidés ...................7
III. Phylum des Mastigophora (= Mastigophores = Flagellés) ............................................................. 10
1) Ordre des Kinetoplastida............................................................................................................... 11
a. Genre Trypanosoma – rang C .................................................................................................... 11
b. Genre Leishmania – RANG A ..................................................................................................... 15
2) Ordre des Retortamonadida – rang C ........................................................................................... 18
3) Ordre des Trichomonadida ........................................................................................................... 19
a. Famille des Trichomonadidés - Genre Trichomonas – Rang B .................................................. 19
b. Famille des Monocercomonadidés - Genre Histomonas – Rang B ........................................... 21
4) Ordre des Diplomonadida ............................................................................................................. 23
Genre Giardia – RANG A................................................................................................................ 24
III. Phylum des Ciliata (= Ciliophora = Ciliés)........................................................................................ 26
1) Genre Balantidium – rang C .......................................................................................................... 27
2) Genre Ichthyophtirius – rang C ...................................................................................................... 29
Page 1 sur 30
I. Introduction
Objectif :
Rang B
→ Connaître la définition et la classification des protozoaires, l’organisation
morphologique générale, la nutrition, la multiplication ou la reproduction et le pouvoir
pathogène des protozoaires parasites des animaux domestiques.
Classification du vivant Eucaryote
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Pour info : les Flagellés font partie des Parabasilia et des Euglonobiontes (Excavabiontes) ; les Amibes sont
présents dans de nombreux groupes (dont les Excavabiontes – Percolozoaires) ; les Rhizopodes font partie
des Lobosoa (Amoebozoaires)… Bref, un beau bordel !!!
1) Caractéristiques des protozoaires
Les protistes forment un groupe polyphylétique qui reste obsolète en terme de
zoologie car il regroupe les eucaryotes qui ne font ni partie des Animaux, ni des Végétaux,
ni des Mycètes. Du coup, il s’agit du plus grand groupe des eucaryotes. De plus, il n’y a pas
vraiment de caractéristiques générales : entre les groupes de protistes, la diversité est
supérieure à celle des autres règnes, mais ils se ressemblent quand même car ils sont, pour
la majorité, unicellulaires !
Taille : de l’ordre de quelques μm jusqu’à parfois quelques mm (certains sont
visibles au microscope et d’autres à l’œil nu).
Structure : unicellulaires, ce qui laisserait supposer qu’ils sont les plus simples,
or il y a eu acquisition de la complexité à l’échelle cellulaire. Ils sont formés d’une
membrane, d’un cytoplasme contenant des organites (parfois spécifiques à un
certain type), et d’un ou plusieurs noyaux délimités par une membrane
(Eucaryotes).
Nutrition : ils ne possèdent pas d’appareil digestif car ce sont des unicellulaires.
Ils se nourrissent par :
osmotrophie = transport actif des substances dissoutes à travers la
membrane,
phagotrophie = phagocytose ou pinocytose. Les phagosomes formés
fusionnent avec les lysosomes cellulaires et il y a « digestion » de leur
contenu.
Puis des processus métaboliques ont lieu (cibles potentielles de certains
antiprotozoaires). Il existe une structure spéciale en rapport avec la nutrition,
appelée cytostome, chez les Flagellés : c’est une zone privilégiée d’échanges avec
l’extérieur, dans laquelle se fera la phagocytose, ou la pinocytose.
Habitat : Les protozoaires sont libres pour la plupart, souvent aquatiques (cf
unicellulaires, donc nécessitent de l’eau comme toute cellule…), certains pouvant
devenir potentiellement pathogènes. Mais d’autres sont des parasites
obligatoires, comme les Apicomplexa et certains Flagellés. Ils sont alors qualifiés
d’entéricoles (dans le tube digestif), cavicoles (dans les cavités), tissulaires…
Mobilité : la plupart des protozoaires est mobile, grâce à :
un ou plusieurs flagelles, chez les Flagellés
par des cils, chez les Ciliés. Il s’agit de tout petits flagelles, mais présents
sur toute la surface cellulaire
des pseudopodes pour les Amibes
des glissements pour les Apicomplexa
parfois des contractions de la cellule elle-même…
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La classification médicale des protozoaires est basée sur leurs structures
locomotrices : les organes locomoteurs seront donc revus dans chaque groupe.
2) Dissémination des protozoaires
Nb : Tous ces termes interviennent dans les cycles des protozoaires et sont à bien retenir !
Trophozoïte = forme se nourrissant, qu’elle soit évolutive ou végétative, active
et mobile.
Par multiplication asexuée, connue chez tous les protozoaires (on parle donc
souvent d’infection comme pour les bactéries). La multiplication asexuée peut
être :
simple = binaire = bipartition : 1 protozoaire donne 2 protozoaires,
division selon un plan longitudinal ou transversal (bipartition simple).
Remarque : On parle d’exogénie lorsque la cellule-mère, en se divisant,
donne naissance aux deux cellules-filles, et d’endogénie lorsque les deux
cellules-filles sont formées à l’intérieur de la cellule mère qui éclate pour
les libérer.
multiple = schizogonie = mérogonie : le noyau d’une cellule-mère se
fragmente et donne plusieurs cellules filles. L’élément plurinucléé qui en
résulte est appelé schizonte ou méronte. Chaque méronte ou schizonte
donnera plusieurs cellules appelées schizozoïtes ou mérozoïtes par
division du cytoplasme. Un protozoaire donne donc plusieurs
protozoaires. Il existe de nombreuses formes différentes mais qui ne
seront pas détaillées, ce n’est pas nécessaire de les savoir !
Par reproduction sexuée :
copulation : cas le plus fréquent, c’est la fécondation classique. Les deux
gamètes donnent un œuf (= zygote) par fusion.
Le zygote peut-être :
- mobile = ookinète,
- fixe = oocyste.
conjugaison : chez certains ciliés (rapprochement et échange d’un
fragment génétique)
Les formes de résistance sont des kystes : le « problème » des protozoaires,
surtout des parasites, consiste à passer d’un être vivant à un autre. Par exemple,
un protozoaire parasite du tube digestif émet un propagule dans les selles de
l’animal ; or, comme c’est une cellule, si elle sèche elle meurt, et donc la résistance
est très faible, et est possible uniquement en milieu humide.
Les kystes sont ainsi une forme de résistance dans le milieu extérieur, avec une
paroi épaisse qui assure la protection. Ils peuvent être végétatifs, à partir du
trophozoïte, ou de reproduction, ce sont alors des oocystes, capables de résister
plusieurs mois. Il existe aussi des pseudokystes, chez les flagellés, des « kystes
mais moins kystes ».
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3) Cycle évolutif et contagion
La contagion peut être :
Une contagion directe
Avec contact étroit (rare, on peut citer la dourine (Flagellé), maladie
vénérienne des équidés transmise lors de l’accouplement) ;
Par voie intra utérine (cf. toxoplasmose : une transmission mère-fœtus
est possible).
Un transport par des éléments inertes (le plus souvent) : les protozoaires sont
évacués dans le milieu extérieur et résistent sous forme de kystes ou pseudo-
kystes. Transport par l’eau, la terre, les végétaux… (amibiases, coccidioses…)
Un transport par des agents animés
Par des insectes coprophages (simples transporteurs)
Par des arthropodes hématophages, qui sont vecteurs (cf. paludisme,
babésioses).
4) Classification simplifiée
Après ces généralités sur les protozoaires, nous abordons la classification des
protozoaires proprement dite. La classification phylogénétique a été simplifiée en 8
phylums dont 5 sont à retenir (en gras), caractérisés par leur appareil locomoteur :
SARCODINA = Rhizopodes = Amibes (déplacement par pseudopodes ; ils
sont très hétérogènes, donc un produit anti-amibes ne fonctionne pas sur
toutes les amibes ! En effet, 2 groupes d’amibes sont plus éloignés entre eux
que ne le sont 2 groupes d’helminthes…)
MASTIGOPHORA = Flagellés (déplacement par flagelles)
ASCETOSPORA = parasites de poissons, mollusques, annélides
MICROSPORA (cf S5 car il est passé dans le groupe des Fungi)
APICOMPLEXA = Sporozoaires (TRÈS IMPORTANT !) (pas de déplacement)
CILIATA = CILIOPHORA = Ciliés (paramécie par exemple, déplacement dans
l’eau grâce à des cils tout autour de la cellule)
DINOFLAGELLATA = plancton, parasites de crustacés, poissons
PERKINSOZOA = parasites de mollusques aquatiques
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II. Phylum des Sarcodina (=Rhizopodes = Amibes) – rang C
Objectifs :
rang C
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de l’espèce
Entamoeba histolytica et son rôle pathogène
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques des amibes
responsables de MEAP et leurs rôles pathogènes
Les Amibes sont caractérisées par la présence de pseudopodes assurant la
locomotion (parfois stades flagellés transitoires) et la nutrition (phagocytose). Elles ont
une reproduction asexuée par bipartition, quelques-unes ont une reproduction
sexuée avec des gamètes. Le phylum est constitué de nombreuses espèces qui peuvent
être :
Libres et non pathogènes (la majorité)
Pathogènes opportunistes (provoquant des méningo-encéphalites
amibiennes primitives (MEAP) chez l’homme)
Parasites provoquant des amibiases animales (poissons, abeilles,…) et
des amibiases humaines (cf dysenterie amibienne).
Chez les Amibes, on retrouve des Amibes « nues », appartenant à l’Ordre des
Amoebida qui comprend comme familles (en gras à retenir) :
Les Hartmanellidés
Les Acanthamoebidés : Acanthomoeba
Les Naeglériidés (=Vahlkampfiidés) : Naegleria (N. fowleri) (LE PLUS
IMPORTANT !)
Ce n’est pas un groupe très important en médecine vétérinaire.
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La dissémination s’effectue ensuite par voie nerveuse et sanguine, surtout chez les
immunodéprimés, entrainant des syndromes pulmonaires et méningo encéphalitiques
(granulomes). La maladie est brutale chez un jeune adulte ou un enfant, avec une
mortalité en quelques jours.
Ce parasite existe sous 3 formes :
Un stade vacuolaire = le trophozoïte
Un stade flagellé
Une forme kystique arrondie
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► Morphologie
Il est possible de retrouver Entamoeba histolytica sous 3 formes (même si c’est un
peu faux aujourd’hui) suivant les conditions :
La forme trophozoïte minuta :
Cette forme mesure entre 10 et 20μm. Elle est non hématophage, non pathogène et
localisée dans la lumière du tube digestif. Elle se multiplie et forme des kystes à 4
noyaux.
La forme trophozoïte histolytica :
Cette forme mesure entre 20 et 30μm. Elle est térébrante (enfoncée dans la
muqueuse intestinale), histophage et hématophage (phagocyte des hématies),
pathogène. Elle se reproduit dans la paroi du colon et du rectum, et peut contaminer
tout l’organisme (essaimage vers le foie et d’autres organes) par voie sanguine ou
lymphatique. Cette forme provoque des ulcères et des hémorragies.
Jusqu’à peu, on considérait que la forme minuta devenait histolytica, mais on s’est
rendus compte que minuta=histolytica !
La forme kystique : (forme relarguée dans les selles)
Cette forme mesure entre 12 et 16μm. On la retrouve dans la lumière de l’intestin.
Les kystes matures contiennent 4 noyaux et, après absorption, ils se divisent pour
donner 8 formes minuta non pathogènes. Cette forme se développe à partir de la forme
minuta (hors phase pathogène). C’est une forme de résistance dans le milieu
extérieur, non pathogène.
Forme trophozoïte d’amibe Forme kystique (plusieurs noyaux)
► Cycle d’Entamoeba histolytica
Les formes pathogènes se disséminent dans les différents organes du corps. Les
kystes sont ingérés et passent dans le tube digestif. Après division et éclatement des
kystes, on obtient la forme minuta (trophozoïte) avec la possibilité de passer à la forme
histolytica : c’est sous cette forme que l’amibe provoque une entérite et peut essaimer
au niveau du foie, des poumons et de l’encéphale.
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La forme minuta donne des kystes qui seront éliminés dans les fèces.
Si les conditions propices sont réunies chez l’HD et si la souche est davantage
pathogène, quelques Amibes pénètrent dans la paroi intestinale, où la multiplication
est beaucoup plus rapide. Une dissémination du parasite est aussi possible. Cette forme
du cycle est responsable de diarrhées et la dissémination est responsable de
l’apparition d’autres signes.
Cycle d’Entomoeba histolytica
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III. Phylum des Mastigophora (= Mastigophores = Flagellés)
Objectifs :
RANG A
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques des genres
Leishmania et Giardia et leurs rôles pathogènes
Rang B
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques du genre
Trichomonas et son rôle pathogène
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de l’espèce
Histomonas meleagridis et son rôle pathogène
rang C
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques du genre
Trypanosoma et son rôle pathogène
Les Mastigophora sont caractérisés par la présence d’un ou plusieurs flagelles
assurant la locomotion (quelques espèces ont aussi des pseudopodes : elles sont
appelées « amiboïdes »). Les flagelles sont insérés sur le kinétosome. Ils peuvent être
intracellulaires et sont alors appelés rhizoplastes.
Tous les Flagellés ont une multiplication asexuée (bipartition longitudinale où une
cellule allongée donne deux cellules allongées), mais la multiplication sexuée n’est
connue que chez un petit nombre d’entre eux. Beaucoup de Flagellés sont libres en
milieu humide, mais certains sont des parasites de végétaux ou d’animaux (vertébrés,
invertébrés, ou les 2 dans le cas où un invertébré joue le rôle de vecteur pour un
vertébré). Ils peuvent aussi être des pathogènes humains !
Pour simplifier, ils peuvent être divisés en 4 ordres basés sur les caractères
morphologiques principaux :
Les Kinetoplastida : 1 kinétoplaste (petit organite avec de l’ADN et une sorte
de mitochondrie → respiration cellulaire) et 1 ou 2 flagelle(s).
Les Retortamonadida : pas de kinétoplaste, mais souvent 4 flagelles dont 1
récurrent dans un cytostome.
Les Trichomonadida : pas de kinétoplaste, mais 1 axostyle (= axe
cytosquelettique longitudinal et médian).
Les Diplomonadida : pas de kinétoplaste, mais un dédoublement des structures
(2 noyaux, 8 flagelles) avec une quasi symétrie.
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1) Ordre des Kinetoplastida
Cet ordre est caractérisé par un kinétoplaste (une mitochondrie unique et grosse,
une petite masse d’ADN : il assure donc la respiration) et un ou deux flagelles qui sont
soit libres, soit attachés à la surface cellulaire, ce qui lui donne l’aspect d’une membrane
ondulante.
Le kinétoplaste définit l’extrémité antérieure de la cellule. Il est généralement
proche du kinétosome (insertion du flagelle), parfois confondu. Le flagelle est donc situé
à l’avant, donc il « tire » la cellule !
Trois familles sont à retenir :
Les Trypanosomatidés (1 flagelle, généralement membrane ondulante)
Trypanosoma – Leishmania
Les Cryptobiidés = Trypanoplasmidés (2 flagelles)
Cryptobia - Trypanoplasma (parasites de poissons)
Les Bodonidés (2 flagelles)
Ichthyobodo = Costia (parasites de poissons)
Dans la suite, nous étudierons seulement les Trypanosomatidés. Dans la famille des
Trypanosomatidés, les genres Trypanosoma et Leishmania sont extrêmement
importants.
a. Le genre Trypanosoma – rang C
► Morphologie
Le Genre Trypanosoma est caractérisé par :
un corps allongé : 20μm de long x 8μm de large, parfois plus
un unique flagelle libre dirigé vers l’avant, avec une membrane
ondulante parfois réduite (adhérences avec la membrane)
Trypanosoma sur un frottis sanguin
On cultive les trypanosomes assez facilement, en réalisant des cultures de cellules
sanguines.
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► Hôtes, localisation et pathogénie
C’est un parasite du plasma sanguin des vertébrés (on ne le retrouve jamais dans
le milieu extérieur) et donc toujours extracellulaire (dans le sang mais pas dans les
globules rouges), sauf T. cruzi qui peut être intracellulaire (il se multiplie dans les
cellules striées du myocarde). En fonction des maladies, on peut le retrouver dans
d’autres organes. Il n’est pathogène que chez les mammifères et se trouve surtout dans
les régions tropicales.
La trypanosomose est caractérisée par une fièvre, une anémie, une dénutrition qui
peut aller jusqu’à la mort pour les bovins. Pour l’homme, on observe une apathie
(maladie du sommeil). Attention, cette maladie est importante dans les pays tropicaux
mais certaines espèces existent aussi en France, même si elles ne sont pas pathogènes !
Bovin atteint de trypanosomose
Ce genre se divise en plusieurs sous genres dont : Duttonnella, Herpetosoma,
Megatrypanum, Nannomonas, Schizotrypanum, Trypanozoon.
► Cycle évolutif
La transmission s’effectue :
Par voie directe (transmission vénérienne) pour T. equiperdum (dourine des
Equidés)
Par des insectes hématophages (le plus souvent) qui peuvent être :
o des vecteurs mécaniques (stomoxes, taons, etc.) : T. evansi
(responsable du surra, première forme de trypanosome pathogène découverte -
WIKIPEDIA)
o des vecteurs biologiques, avec évolution du parasite dans le vecteur.
Développement chez les mammifères, toujours extracellulaire (sauf
exception) avec une localisation sanguine, suivi d’un passage dans les
ganglions lymphatiques. (T. vivax, T. cruzi…)
Plusieurs types de vecteurs biologiques sont possibles :
Type salivaria : multiplication par bipartition, généralement
égale, dans la portion antérieure du vecteur (HI). On retrouve
les trypanosomes dans la trompe et dans les glandes salivaires,
et l’infestation se fait par la salive des glossines (= mouches
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Tsé-tsé) lors du repas sanguin (piqûre). Ils ne sont jamais à
l’état libre dans le milieu extérieur : ce sont tous des parasites
obligatoires du plasma sanguin (parasite toujours extra-
cellulaire, cf mesure 15-20µm alors que les globules rouges font
7µm…), mais aussi d’autres tissus des vertébrés (ganglions
lymphatiques, LCR…). Toutes les espèces pathogènes animales
sont chez les Mammifères.
→ T. vivax, T. congolense, T. brucei, T. gambiense et T.
rhodesiense (maladie du sommeil chez l’Homme).
Cycle de T. brucei (nagana)
Type stercoraria : cycle dans la partie intestinale de l’insecte
(punaise), qui se contamine lors d’un repas sanguin, avec une
succession de phases qui ne sont pas à savoir. Le parasite rejeté
dans les fèces de la punaise entre dans l’hôte soit par grattage
(l’hôte a été piqué donc il se gratte et fait entrer le protozoaire à
son insu), soit, cas beaucoup plus rare, par ingestion. Ce parasite
n’est pas uniquement présent dans le sang.
→ T. cruzi, responsable de la maladie de Chagas chez l’Homme.
Cycle de T. cruzi (maladie de Chagas)
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Important : T. vivax, T. congolense touchent les mammifères et T. gambiense, T.
rhodesiense sont responsables de la maladie du sommeil chez l’Homme.
Remarque : chez les Insectes, il existe une période pendant laquelle l’insecte n’est pas
infectant, jusqu’à 3 semaines, un peu comme une période pré-patente. Par conséquent, si on
raccourcit la vie du moustique, on peut lutter directement sur la transmission du
trypanosome, qui n’aura pas le temps d’être retransmis.
Les trypanosomes changent régulièrement de forme au cours de leur cycle, et on
distingue ainsi quatre formes différentes avec différentes positions du flagelle (cf. poly
TP) :
La forme trypomastigote possède un kinétoplaste postérieur (par rapport au
noyau) et une membrane ondulante. L’origine du flagelle se situe en arrière.
La forme épimastigote possède un kinétoplaste en avant du noyau (médian) et
une membrane ondulante.
La forme promastigote a un kinétoplaste en avant du noyau et n’a pas de
membrane ondulante.
La forme amastigote n’a pas de flagelle et une forme ronde. Cependant il peut
parfois y avoir un flagelle à l’intérieur.
Amastigote
Les différentes formes de Trypanosome
Attention !
Il ne faut pas confondre le nom de la forme de Trypanosoma et le nom de l’espèce :
une espèce peut avoir plusieurs formes au cours de son cycle.
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b. Le genre Leishmania – RANG A
► Morphologie et localisation
Les Leishmania sont des parasites du système des phagocytes mononucléés
(=SPM, macrophages principalement). Elles vont ainsi contaminer la rate, le foie, les
ganglions, la moelle épinière, mais on les retrouve également au niveau du derme
(pas le sang !), voie de contamination du vecteur. C’est un parasite parfaitement
immobile, il a un flagelle mais qui est intracellulaire : c’est le macrophage qui « vient le
chercher ». Il dispose d’un système empêchant la fusion avec les phagolysosomes. Ce
genre est constitué de deux sous genres : Leishmania et Vannia (moins important).
La forme flagellée promastigote (forme classique uniquement retrouvée chez le
vecteur ou en culture) se retrouve dans le pharynx du vecteur (Psychodidés, 19 jours de
développement). La forme ronde amastigote (= cryptomastigote), intracellulaire, se
retrouve chez l’hôte (ex : chien), et mesure 2-3μm de diamètre. Elles ont toutes la même
morphologie, quelle que soit l’espèce considérée.
Attention, le parasite n’effectue pas de reproduction au sein de son hôte vertébré, on
ne peut donc pas parler d’hôte intermédiaire ou d’hôte définitif.
La transmission s’effectue grâce à des insectes hématophages vecteurs
biologiques : les femelles Psychodidés (genre Phlébotomus, par telmophagie, dans le
derme).
Il y a plusieurs types d’évolution en fonction des vecteurs :
- Evolution suprapylorique (Phlebotomus) : se trouve dans l’Ancien et le nouveau
monde. Il existe des formes viscérales et des formes dermotropes.
- Evolution péripylorique (Lutzomyia) : dans le nouveau monde uniquement et il
existe seulement des formes dermotropes.
On peut voir les Leishmania lors d’une ponction ganglionnaire (petits points noirs
dans le cytoplasme du macrophage sur la photo de gauche) et on peut également les
cultiver (forme promastigote plus allongée).
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► Principales espèces et pathogénie
Il existe deux types de leishmanioses : les leishmanioses cutanées et viscérales (la
plus grave).
Les agents de leishmanioses viscérales :
L. donovani → leishmaniose viscérale indienne (kala-azar)
L. chagasi → leishmaniose viscérale américaine
L. archibaldi → leishmaniose viscérale africaine
L. infantum → leishmaniose viscérale méditerranéenne (chez
l’homme), leishmaniose générale du chien
Attention : la maladie provoquée par L. infantum est une zoonose et de plus en
plus de chiens sont contaminés dans le sud de la France (c’est la seule à retenir, les
autres sont données pour information). Elle se retrouve aussi chez le chat et les
rongeurs, qui constituent un réservoir sauvage. Il suffit d’une seule piqûre, donc
attention lors des vacances !
Le chien constitue un cas particulier. Il développe une forme généralisée de la
maladie, c'est à dire qu’il est touché au niveau viscéral, cutané et muqueux à la fois
(manifestations très différentes d’un chien à l’autre). L’espèce canine constitue un
réservoir pour le parasite, et peut alors être source d’infestations pour l’homme : à la
leishmaniose viscérale de l’homme correspond la leishmaniose généralisée du chien.
Avant, seuls les enfants étaient parasités par Leishmania, mais aujourd’hui certains
individus adultes immunodéprimés sont touchés. Il existe un vaccin pour le chien, très
récent, mais il est cher et ne couvre pas à 100%.
Le chien leishmanien a des dépilations, des ulcères cutanés accompagnés de
parakératose. Les griffes se développent très vite (ongles de Fakir). On observe des troubles
de la kératogénèse, une adénopathie, une splénomégalie.
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Les agents de leishmanioses dermotropes (surtout localisées ou diffuses):
L. major → bouton d’Orient, forme humide
L. minor = tropica → bouton d’Orient, forme sèche
L. brasiliensis → Espundia, Pian- bois, Uta
L. mexicana → cutanée diffuse américaine
► Cycle évolutif de Leishmania
Les hôtes vertébrés sont des Mammifères, principalement l'Homme et le Chien. On
peut aussi les observer chez les Rongeurs et le Chat mais moins fréquemment.
Le phlébotome femelle est le seul vecteur biologique de ces leishmanies. En effet,
celui-ci fait une piqûre de type telmophage (= grosse effraction avec création d'un lac
sanguin). Les leishmanies dermotropes (à l'origine de leishmaniose cutanée) ne vont
donc pas avoir de problème pour passer dans l'hôte définitif.
Il existe plusieurs modes de multiplication dans les phlébotomes avant la
réinoculation aux vertébrés.
Les parasites se multiplient dans les cellules de leur hôte vertébré par bipartitions
simples répétées jusqu'à la rupture de la cellule hôte. Ils se retrouvent alors
momentanément dans le sang ou dans la lymphe, avant d’être phagocytés par un autre
macrophage dans lequel les leishmanies vont se multiplier à nouveau.
Les leishmanies sont des flagellés qui n'ont pas de flagelles utiles, c'est à dire qu'ils
ne se déplacent pas d'eux même mais ce sont les macrophages qui permettent leur
dissémination dans l'organisme.
Le cycle évolutif est le suivant (et il est à retenir) :
Le phlébotome pique un chien contaminé (la contamination a lieu dans le Sud).
La maladie est sous sa forme généralisée chez le chien, le parasite est donc
présent dans la lymphe dermique, contrairement à l’homme où il n’est « que »
viscéral (la transmission d’homme à homme est donc extrêmement minoritaire).
Le moucheron absorbe la forme amastigote du parasite, qui évolue dans son
intestin et passe sous sa forme promastigote.
Il y a migration au sein de ce vecteur jusqu’à atteindre le pharynx en même temps
qu’une diminution de la taille du parasite, ce qui lui permet d’être inoculé à l’hôte
suivant (durée de trois semaines) via une piqûre.
Le parasite pénètre le système polynucléaire mononucléé (SPM), et diffuse
sous sa forme amastigote.
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Cycle de Leishmania
C’est une maladie très difficile à guérir, et même si le chien guérit, il peut encore
transmettre la maladie à l’homme. Le diagnostic de certitude se fait par isolement à
partir d’une biopsie ou sérologie (sur un frottis, le parasite n’est pratiquement jamais
retrouvé libre dans le sang). Il y a un traitement qui existe, mais on le réserve à l’homme
parce que le jour où cela ne marchera plus, on sera bien embêtés !
2) Ordre des Retortamonadida – rang C
Ils n’ont pas de kinétoplaste ni d’axostyle (=axe rigide longitudinal et médian). Ils
ont souvent 4 flagelles, dont 1 récurrent dans un cytostome. Ils forment des kystes
véritables.
Ils sont faiblement pathogènes et peu fréquents. Une famille
est à retenir : les Rétortamonadidés (= Chilomastigidés) avec
deux genres :
Retortamonas : parasite du cæcum de Mammifères dont
l’Homme.
Chilomastix : parasite du gros intestin de Mammifères
dont l’Homme et les Oiseaux.
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3) Ordre des Trichomonadida – Rang B
Les Trichomonadida n’ont pas de kinétoplaste.
Ils ont 4 à 6 flagelles, un axostyle, un pelta (= bouclier membraneux à
l’extrémité antérieure de l’axostyle)
Parfois une costa (= formation filamenteuse sous-tendant la membrane
ondulante) et parfois un corps parabasal (= cf. appareil de Golgi).
Il n’y a pas de kyste véritable, mais depuis quelques années, découverte des
pseudokystes. Ils sont transitoires et peu résistants dans le milieu extérieur.
Toutes les espèces sont parasites mais sont en général peu pathogènes. Ce
parasite est souvent présent lors de problèmes mais n'est pas le déclencheur de
la maladie. Il n'y a donc pas forcément de lien entre le parasite et la maladie.
Deux familles sont à retenir :
Les Trichomonadidés (flagelles antérieurs et 1 récurrent) avec le genre
Trichomonas.
Les Monocercomonadidés (1 flagelle) avec le genre Histomonas.
a. Famille des Trichomonadidés - Genre Trichomonas – Rang B
► Morphologie, hôtes et localisation
Les individus du Genre Trichomonas mesurent 8-15 x 5-10μm. Ils sont visibles au
microscope optique car « ils font environ la taille d’un globule rouge même si on n’en
trouve pas dans le sang ! » dixit le prof.
Il est possible de distinguer différents sous-genres et espèces en fonction du :
nombre de flagelles antérieurs
aspect du flagelle postérieur (libre ou non)
existence ou non de la pelta
Les flagelles de ces parasites sont mis en mouvement, ce qui
facilite leur observation en attirant l’œil.
Beaucoup d’espèces, responsables de protozooses cavitaires,
vivent dans les cavités génitale, buccale et nasale, notamment chez
les mammifères (dont l’homme).
D’autres espèces sont responsables de protozooses digestives à
localisation bucco-pharyngée (chez les rapaces) et dans la partie
intestinale du tube digestif des oiseaux.
Sur le schéma : AX = axostyle, CO = costa, PG = corps parabasal,
AF = flagelles antérieurs
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On peut donc définir différents sous-genres, mais qui ne sont pas à savoir :
Tritrichomonas : 3 flagelles, le flagelle postérieur est libre, la pelta est absente.
Trichomitus : 3 flagelles, le flagelle postérieur est libre, une pelta est présente.
Trichomonas s.s (au sens strict) : 4 flagelles, le flagelle postérieur est non libre, une
pelta est présente.
Tetratrichomonas : 4 flagelles, le flagelle postérieur est libre, une pelta est présente.
Pentatrichomonas : 5 flagelles, le flagelle postérieur est libre, une pelta est présente.
► Pathogénie
Attention, ce sont des agents de :
protozooses cavitaires (génitales, buccales, nasales) chez les Mammifères dont
l’Homme
protozooses digestives (bucco pharyngées, intestinales) chez les Oiseaux.
Les Trichomonoses buccales touchent :
o L'Homme : T. tenax
o Le Chien et le Chat : T. canistomae (mineur) → provoque des gingivites
o
Les Trichomonoses génitales (= maladies vénériennes) touchent :
o L’Homme : T. vaginalis → provoque vaginite, urétrite, prostatite…
o Les Bovins : T. foetus → provoque vaginite, inflammation du fourreau,
métrite, avortement… Elles peuvent être transmises par les paillettes de
sperme !
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Les Trichomonoses digestives touchent :
o Les Oiseaux : T. gallinarum → non pathogène, localisé dans le cæcum.
T. gallinae → très pathogène, localisé dans la cavité buccale, le pharynx.
o Le Chat et le Chien (même que chez le bovin) : T.foetus → entérites
chroniques du gros intestin.
T.gallinaru et T fœtus ne sont pas des pathogènes directs, c’est-à-dire qu’ils ne
participent pas forcément à la maladie mais ils amplifient les symptômes !
T. gallinae avec flagelles et axostyle Cavité buccale de pigeon entièrement colonisée
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Comme il n’existe pas vraiment de forme de résistance, le parasite a recours à une
astuce pour survivre dans le milieu extérieur : il a la particularité d’infester la partie
génitale du Nématode, et infeste ses œufs qui sont très résistants dans le milieu
extérieur. Les œufs peuvent résister pendant plusieurs années dans le milieu extérieur,
avant d’infecter un nouveau dindon en étant ingérés.
Le ver de terre peut être un HP, lorsqu’il ingère les œufs et se fait ensuite manger
par une dinde.
On admet donc qu’il existe un cycle plus rapide (épidémies), direct, avec des
pseudokystes émis directement dans les selles puis ingérés. Toutefois, le parasite ne
résisterait pas autant. Actuellement, 2 possibilités sont envisagées :
voie cæco-orale (modèle français)
remontée de fiente fraiche contenant Histomonas par aspiration dans le
cloaque lorsqu'un dindon « s'assoit » sur des fientes (modèle anglo-saxon).
La Ppp est de 3 semaines, or les animaux parasités meurent en moins de 15 jours.
Le problème de ce cycle est qu’il ne justifie pas la mortalité rapide (1 semaine alors que
la période pré patente est de 3 semaines).
Cycle d’Histomonas meleagridis
► Pathogénie
Histomonas est surtout pathogène chez le dindon et donne la maladie de la crise du
rouge (=blackhead disease= entéro-hépatite infectieuse) qui atteint le cæcum et le foie.
L’épidémie va de 0 à 100% en 15 jours !
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Ils sont un problème majeur en élevage de dinde : en effet, un élevage contaminé par
un Histomonas compte de 5 à 100% de mortalité ! Les anti-flagellés sont interdits en
élevage, ce qui accentue la gravité de ces maladies. Aujourd’hui, il n’y a pas de traitement
efficace autorisé contre cette maladie !
Remarque : Les poulets sont porteurs mais ne déclarent généralement pas la maladie :
il existe donc des porteurs sains.
Lésions avec fibrine et ulcère hémorragique sur les bords. Une typhlite est une
inflammation des cæca doublée de lésions en cocarde sur le foie.
4) Ordre des Diplomonadida
Les Diplomonadida n’ont ni kinétoplaste, ni mitochondrie, ni appareil de Golgi. Leur
structure est dédoublée (2 noyaux, 8 flagelles, 2 axostyles...). Ils forment de véritables
kystes, donc résistants dans le milieu extérieur.
Une seule famille est à retenir : les Hexamitidés (nom impropre car ils possèdent 8
flagelles). Cette famille est divisée en plusieurs genres :
Giardia (le seul à retenir) (= Lamblia, retenir les deux noms). Ils sont parasites
de l’intestin grêle de Mammifères dont le Chien et l’Homme.
Le genre Hexamita (= Octomitus) (taille 12x8μm). Ils sont parasites de poissons et
de mollusques (huîtres).
Le genre Spironucleus (=Hexamita ?) (taille 12x8μm). Ce sont des parasites de
rongeurs de laboratoire (Spironucleus muris).
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Le genre Giardia – RANG A
► Morphologie
Le trophozoïte (forme végétative) de Giardia sp. mesure 12-15μm sur 6-8μm. Il est
en demi-poire et présente un disque adhésif ventral, appelé cuillère, qui lui permet de
se fixer à la bordure en brosse de la muqueuse du duodénum (attention, ce n’est pas un
organe puisque c’est un unicellulaire ; bien visible en microscopie électronique). Il
possède également trois paires de flagelles dont une postérieure ainsi qu’un noyau
bilobé, mais ne présente pas de cytostome (« bouche »).
Le kyste, à contour ovalaire, mesure 9-14μm sur 7-10μm, présente 4 noyaux et des
reliquats de flagelles (en S) (mais ce n’est pas simple à voir car ce n’est vraiment pas
gros !).
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► Cycle de G. duodenalis
Cycle monoxène simple. Les kystes sont ingérés par les mammifères (chiens,
hommes) par l’intermédiaire de l’eau, des végétaux (sur les aliments), ou directement
par ingestion de fèces. Après ingestion, le kyste à 4 noyaux donnera la forme
trophozoïte dans le tube digestif. Le disque adhésif permet la fixation sur les villosités
dans le duodénum.
La multiplication s’effectue par scission binaire longitudinale. Des formes
trophozoïtes et kystiques sont éliminées, mais seuls les kystes résistent dans le milieu
extérieur et sont visibles lors de coproscopie.
Cycle de Giardia
► Pathogénie
Les protozooses de l’intestin grêle peuvent entrainer une malabsorption et des
diarrhées chroniques. Elles sont contractées par ingestion de kystes, donc l’élément
infestant est le kyste. Ces parasites sont responsables de giardioses.
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rang C
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques du genre
Balantidium et son rôle pathogène
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de l’espèce
Ichthyophtirius multifiliis et son rôle pathogène
Les Ciliés sont caractérisés par la présence de cils vibratiles (« flagelles miniatures»,
même structure) assurant la locomotion et la capture des proies. La ciliature est adorale
(autour de la bouche) et somatique (sur le reste du corps).
Ils sont pourvus de 2 noyaux : un micronucleus (=micronoyau), assurant la vie
reproductive, et un macronucléus (=macronoyau) assurant la vie végétative. Le
cytoplasme est vacuolaire.
Ils ont un orifice buccal (cytoplasme vacuolaire) appelé cytostome. De plus, la
capture des proies se fait au niveau du péristome grâce à la présence de cirres : ceux-ci
sont des groupements de cils qui permettent l' « aspiration » des proies. Leur membrane
est recouverte d'une cuticule interrompue au niveau du cytostome.
Leur multiplication asexuée s’effectue par scissiparité transversale, et la
reproduction sexuée par conjugaison. Des kystes végétatifs assurent la dispersion
dans le milieu extérieur.
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Les ciliés peuvent être parasites internes ou externes :
Libres, pour la plupart des espèces : eaux douces.
Symbiotiques : ils sont nombreux dans le rumen des ruminants et dans le cæcum
des chevaux et léporidés. Ils interviennent dans la digestion de la cellulose.
La Taxinomie est complexe, elle est basée sur :
la position du cytostome
l’aspect de la ciliature adorale.
Les genres intéressants à retenir en médecine vétérinaire sont :
chez le Porc, (possible chez l’Homme) : Balantidium (B. coli) (à retenir) agent de
balantidiose. C’est un hôte banal du gros intestin du porc, il n’est pas très
pathogène, mais il peut participer à des syndromes diarrhéiques.
chez les Ruminants : Buxtonella provoquant des ulcères du colon.
chez les Poissons (au niveau de la peau et des branchies) :
o Ichthyophtirius (I. multifiliis) (à retenir) : agent de la maladie des
points blancs
o Hemiophrya, Chilodonella, Trichodina
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Cycle de Balantidium coli
► Pathogénie
Ces protozoaires provoquent la balantidiose du Porc (et de l’Homme). Le porc
porte le parasite de façon plus ou moins asymptomatique, mais Balantidium coli peut
participer à des syndromes entéritiques (avec bactéries, virus, coccidies, etc.) et même
entrainer des typhlocolites ulcératives avec dysenterie.
C’est un parasite de la partie postérieure du tube digestif qui peut aussi, chez
l’homme, donner des ulcères du colon.
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2) Le genre Ichthyophtirius – rang C
► Morphologie
Les différentes formes d’Ichthyophtirius multifiliis sont :
La forme libre dans l’eau = théronte, (30-50μm) survie de 3-4 jours (très
court) ; ingérée par les poissons
La forme parasite chez le poisson = le trophozoïte (0,3-1mm → beaucoup
plus gros), qui forme des points blancs visibles à l’œil nu sur la peau et les
branchies des poissons.
La forme fixée sur un végétal = le kyste, qui devient tomonte (cellule avec
son noyau fragmenté), puis les fragments donnent un grand nombre de
tomites (30-50μm) nageant vers les poissons et qui donnent des thérontes
(cette multiplication est une forme de schizogonie).
► Cycle évolutif
La durée du cycle est fonction de la température : à 25°C il dure 3-4 jours, à 10°C il
dure 30-40 jours. Enfin, le cycle est impossible si la température dépasse 30°C
(l’augmentation de la température peut donc être un moyen de prophylaxie pour les
poissons supportant la chaleur).
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La forme trophozoïte sur la peau du poisson se détache, donnant des kystes qui vont
se fixer sur des végétaux.
► Pathogénie
Ichthyophtirius est un parasite de la peau et des branchies chez les poissons d’eau
douce (carpes, truites) et d’aquarium. Il est responsable de la maladie des points blancs.
La reproduction asexuée est très importante (d’où le nom multifiliis). Il est donc
impératif de traiter le milieu extérieur lors de contamination, puisque cette forme peut
se fixer sur les végétaux.
Poisson atteint de la maladie des points blancs
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Objectifs :
RANG A
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques des genres Eimeria,
Isospora, Cryptosporidium, Sarcocystis et Babesia et leurs rôles pathogènes
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de Toxoplasma
gondii, son caractère zoonotique, son pouvoir pathogène chez l’homme et les modes de
contamination
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de l’espèce Besnoitia
besnoiti et son rôle pathogène
Rang B
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de l’espèce Neospora
caninum et son rôle pathogène
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques du genre Theileria et
son rôle pathogène
rang C
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques du genre
Plasmodium et son rôle pathogène
→ Décrire les principaux caractères morphologiques et biologiques de l’espèce
Hepatozoon canis et son rôle pathogène
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Sommaire
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I. Caractères généraux
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Schéma d’un germe infectieux et photo en microscopie optique
Les termes qui suivent sont extrêmement importants et doivent être maîtrisés
pour bien comprendre les cycles de ce chapitre (schizogonie → gamétogonie →
sporogonie).
A. Multiplication asexuée
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Cette multiplication asexuée assure une dissémination clonale du parasite. Par
exemple, lorsque l’on a contracté une toxoplasmose, on reste en général porteur à vie. La
maladie est due à des tachyzoïtes, mais on garde des bradyzoïtes.
B. Reproduction sexuée
S’en suit la sporogonie, qui consiste en l’émission d’œufs dans le milieu extérieur ou
chez un hôte. Durant cette étape, l’oocyste devient un oocyste sporulé (= infectieux). Il
contient alors plusieurs sporocystes, qui renferment chacun un nombre déterminé de
sporozoïtes.
Les sporozoïtes peuvent être libres dans le milieu extérieur ou chez les arthropodes
(genre Plasmodium). Ils évoluent en une forme végétative, les trophozoïtes, forme qui
permet l’extension du parasite d’un individu à un autre.
Une seule classe sera étudiée chez les Apicomplexa: la classe des SPOROZOEA. Nous
étudierons plus spécialement :
La sous-classe Coccidia (= coccidies au sens large), contenant l’ordre des
Eucoccidia (= Eimeriorida = coccidies au sens strict)
La sous- classe Haemosporidia (= hémosporidies au sens large).
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II. La sous-classe des Coccidia – Ordre des Eucoccidia
Le cycle est monoxène ou dixène. Dans le cas d’un cycle dixène avec deux hôtes
vertébrés, la transmission se fait par carnivorisme (= le second hôte doit manger le
premier pour s’infester).
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1) La famille des Eimériidés
Le cycle de ces coccidies est monoxène. Ces parasites se développent dans les
cellules épithéliales d’organes creux (intestins, canaux biliaires [moins fréquent, mais
même origine embryologique, donc tout s’explique…], tubes urinifères). On retrouve un
cycle en trois étapes : schizogonie, gamétogonie et sporogonie.
Ces parasites sont responsables de coccidiose intestinale, surtout chez les jeunes.
Chez les Carnivores, on ne trouve que des Isospora. Chez les Galliformes, Ruminants,
Lapin, Cheval, on ne trouve que des Eimeria. Chez le Porc, un peu d’Eimeria mais la plus
importante est Isospora.
► Pathogénie
Les coccidioses à Eimeria (ou eimerioses, mais ce terme n’est plus utilisé
aujourd’hui cf pas d’HI) sont des protozooses infectieuses du tube digestif, des canaux
biliaires (plus rare) et des tubes urinifères.
Les parasites se développent dans les cellules épithéliales (cytoplasme, parfois
noyau) et la contamination s’effectue par voie orale (ingestion de l’ookyste sporulé
[contenant les sporocystes qui contiennent les sporozoïtes] dans l’eau ou le milieu
extérieur). On observe alors chez l’HD des troubles digestifs, des diarrhées, un
amaigrissement, des retards de croissance, mais aussi des troubles nerveux…
On les retrouve chez tous les vertébrés et ce sont généralement des parasites très
spécifiques (un Eimeria de poulet ne passe pas chez une pintade, et inversement). Les
coccidioses sont des maladies d’importance médicale et économique chez les oiseaux,
bovins, petits ruminants et chez les lapins. IL N’Y A PAS D’EIMERIA CHEZ LES
CARNIVORES !
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Il s’agit d’une parasitose non sporadique mais endémique voire épidémique !
Les coccidies sont cosmopolites (dans n’importe quel biotope chaud et humide, mais pas
que !), on les retrouve dans le monde entier, y compris l’été dans les pays tempérés et
toute l’année dans les élevages industriels. Il y a souvent des anticoccidiens dans
l’aliment donné aux volailles et aux porcs, mais ils sont soit déjà interdits, soit en cours
d’interdiction.
Elle possède un caractère auto-stérilisant, c’est-à-dire que si la coccidiose est due
à une espèce d’Eimeria, l’animal ne pourra plus être contaminé par la même espèce
(mais la contamination reste possible par une autre espèce…).
► Cycle évolutif
Remarque : l’oocyste est très résistant et peut persister des mois voire des années dans
le milieu extérieur : il est peu sensible aux agents chimiques (sensibilité à l’ammoniac et
ammoniaque 10%), mais il est sensible aux agents physiques et à la fermentation (il est tué
en 30 min à 60°, au karcher à 100°C, par un ensilage bien fait…).
Phase endogène :
Les stades pathogènes sont les schizontes et les gamontes, donc durant la période
pré-patente, la coproscopie est négative. Par conséquent, il faut traiter la totalité du
troupeau dès le premier cas diagnostiqué car l’épidémie est alors déjà bien entamée !!
Le parasite a une action traumatique : explosion des cellules à chaque génération, or
chaque parasite fait 3-4 générations donc on arrive très vite à plusieurs milliers de
parasites (qui vont donc tuer des milliers de cellules) ! Il a également une action toxique
et favorise les infections. La virulence dépend de l’espèce, la souche, la taille, la
localisation dans le TD, la quantité d’Eimeria… Dès qu’il y a quelques cas déclarés, il faut
tout traiter !
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L’HD ingère un oocyste non sporulé. En 12h environ, il y a libération dans l’hôte de
trophozoïtes. Le schizonte donne ensuite soit un macrogamonte, soit un microgamonte,
qui donnera respectivement soit un macrogamète, soit microgamètes. Il y a alors
fécondation, sortie de la cellule et sortie dans le milieu extérieur (en seulement 2 jours).
L’oocyste passe d’un oocyste fécondé à un oocyste avec 4 sporocystes.
Sept espèces sont responsables de coccidiose chez la poule (les trois premières sont
à retenir) :
Eimeria tenella = coccidie des cæca (22x19µm)
E. acervulina = coccidie du duodénum (18x15µm)
E. maxima = coccidie du jéjunum (30x21µm)
E. necatrix, E. brunetti, E. mitis et E. praecox
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Les poules sont systématiquement vaccinées contre les coccidies. Les coccidies sont
visibles au microscope. À noter que les volailles ont 2 cæca !
Le lapin est très sensible aux coccidies qui sont généralement intestinales et
entraînent la « maladie du gros ventre » (sauf la plus importante, E. stiedae). Les
coccidies sont visibles au microscope.
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Coccidioses à Eimeria chez les bovins
Les petits ruminants ont des espèces spécifiques d’Eimeria : il n’y a donc pas de
contamination croisée. Pendant longtemps, il y a eu confusion entre les espèces
parasites de la chèvre et du mouton, alors qu’elles sont très spécifiques.
Quatre espèces à localisation intestinale sont à retenir sur les 9 qui sont connues :
Eimeria debliecki (25x17µm)
E. scabra, E. polita et E. spinosa
Les coccidioses du porc se font surtout à Isospora : l’espèce la plus pathogène est
Isospora suis (voir paragraphe suivant).
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b. Genre Isospora : les coccidioses à Isospora – RANG A
► Cycle évolutif
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Une seule espèce à localisation intestinale est responsable de Coccidiose à Isospora
chez le porc : Isospora suis (20x17µm). Cette coccidie est la plus pathogène chez le porc.
Remarque RHX: Les carnivores sont aussi HD de coccidies à cycle dixène, mais les
modalités de contamination ne sont pas les mêmes : le chien et le chat peuvent s’infester
par voie orale, en ingérant des oocystes libérés par des congénères (respectivement
Neospora chez le chien et Toxoplasma chez le chat).
► Morphologie
C’est une coccidie qui produit des oocystes de très petite taille (5µm) : le dépistage
est donc plus difficile, et il faut préciser lorsque l’on veut rechercher des cryptosporidies
en coproscopie.
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Ces oocystes possèdent une paroi épaisse (résistance dans le milieu extérieur) et
renferment 4 sporozoïtes nus (aucun sporocyste). Certains oocystes possèdent une
paroi fine et sont destinés à l’auto-infection de l’hôte (ils réinfectent l’hôte sans en sortir,
donc pas besoin de résister dans le milieu extérieur) : on parle alors de cycle infectieux.
► Pathogénie
► Cycle évolutif
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3) La famille des Sarcocystidés – RANG A
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Cette famille est sub-divisée en deux sous-familles :
La sous-famille des Sarcocystinés dont le genre Sarcocystis
La sous-famille des Toxoplasmatinés dont trois genres sont à retenir :
Toxoplasma, Neospora (SNC) et Besnoitia (tissus conjonctifs) (dixénisme
obligatoire ou facultatif)
Les différentes espèces à retenir sont les suivantes (diagnose d’espèce difficile) :
On observe une sporogonie endogène, mais pas de schizogonie (il n’y a pas de
schizontes, et donc pas de forte multiplication dans le TD). Les gamontes sont dans les
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cellules épithéliales de l’intestin grêle, les oocystes sont sporulés chez l’hôte et les
sporocystes libres (12-18 x 8-10µm) sont rejetés dans les fèces.
Remarque : Il est possible de confondre avec des oocystes d’Isospora qui sont de même
taille chez le chien.
Tubes de Miescher (le plus souvent, ils sont microscopiques : l’espèce du milieu, S.
gigantica, est particulière)
NB : ils sont vraiment petits (même en couleur on voit pas bien), donc on peut
facilement les louper à l’abattoir ! De plus, il n’est pas possible de faire une diagnose à la
vue de ces kystes d’espèces !
► Cycle évolutif
L’HD se contamine en ingérant de la viande bovine (donc doit être carnivore ; ici,
c’est le chien) contaminée par des kystes à bradyzoïtes. La gamétogonie a lieu dans
l'intestin de l’HD (dans les cellules épithéliales de l’intestin grêle), puis il y a émission de
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sporocystes contenant 4 sporozoïtes. Des sporocystes sont émis dans l’environnement
et seront directement infectieux pour les animaux (oocystes sporulés).
Le cycle est un peu particulier, parce qu’il va donner des maladies au niveau
neurologique chez le cheval. On retrouve cependant les mêmes stades, même si le
cheval n’est pas l’hôte normal. Retenir la neurosarcosporidiose = S. neuronae (cf. se
développe dans le cerveau et provoque myéloencéphalite à protozoaires, responsable
d’une ataxie, paralysie).
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► Pathogénie : sarcosporidioses
L’HD serait le chat, qui rejette des oocystes. L’HI est un bovin mais peut aussi être
un petit ruminant ou divers ruminants sauvages.
De nombreux bovins sont porteurs : son extension est de plus en plus importante en
France. Depuis 2001, c’est devenu une épidémie qui représente une perte
économique très importante pour un éleveur.
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L'infection des HD se fait par ingestion de viande contaminée par des kystes
contenant le parasite, puis il y a envahissement de l'épithélium intestinal avec évolution
en tachyzoïtes. À la fin de leur croissance, il y a multiplication asexuée par schizogonie
donnant naissance à des schizontes jeunes. Puis, lorsque les schizontes sont mûrs, on
parle de schizozoïtes.
La reproduction sexuée se met alors en place (gamétogonie). La fécondation a lieu
dans l'épithélium intestinal et produit un ookyste qui sera évacué dans les fécès. La
sporulation a lieu dans le milieu extérieur, en deux à quatre jours : il en résulte un
ookyste sporulé contenant deux sporocystes, renfermant chacun quatre sporozoïtes.
Ce seront les éléments à l'origine de la contamination des hôtes intermédiaires.
Les kystes mesurent 0,5 à 1,5mm. Ils ont une paroi épaisse (15µm), sans cloison ni
métrocyte. Ils contiennent des cellules parasitées hypertrophiées.
L’HI ingère des oocystes sporulés par l'intermédiaire de végétaux souillés (crottes
de chat entres autres). Il y a alors multiplication asexuée. Elle se fait par schizogonie
et aboutit à la formation de tachyzoïtes. Les formes libres pénètrent ensuite dans les
fibroblastes et les histiocytes et forment des kystes à bradyzoïtes. Ces kystes sont à
l'origine de l'infection des hôtes définitifs.
Les kystes se développent dans divers territoires et ce sous la peau, donc les
arthropodes hématophages peuvent transmettre la maladie de bovins à bovins, en
piquant dans un kyste et en finissant leur repas sur un autre bovin. Ce rôle de vecteur
mécanique entre HI est non négligeable d’après les études actuelles.
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► Pathogénie : la besnoitiose
Appelée aussi anasarque, globidiose cutanée ou Eléphantiasis (chez les BV). C’est
une protozoose des endothéliums vasculaires puis du tissu cutané due aux formes
asexuées de Besnoitia chez l’HI (les formes sexuées étant chez l’HD).
On la retrouve chez divers mammifères dont les bovins et les chevaux.
Chez les bovins, les symptômes sont caractérisés par de la fièvre puis une
sclérodermie et des œdèmes, mais aussi une alopécie, des lésions nodulaires puis
séborrhée. C’est par conséquent une maladie de la peau très grave, inguérissable,
aboutissant parfois à la mort.
Des méthodes de diagnostic ELISA et Western blot sont en train d’être mises en
place. Il n’existe aucun traitement efficace.
Chez l'HD, l'évolution est une coccidiose intestinale à Besnoitia, dont l’expression
clinique n’a jamais été observée jusqu’ici.
C’est un parasite dont l’HD est le chat et qui peut avoir plusieurs HI différents
(tous les mammifère, oiseaux, reptiles…) : elle présente donc une très faible spécificité.
La toxoplasmose est une zoonose très importante en France.
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► Morphologie chez l’HI (= toxoplasmose)
Localisation intracellulaire :
Pseudokystes à tachyzoïtes à peu près partout,
dans les poumons, les muscles, le cœur, etc. (formes
pathogènes)
Kystes à bradyzoïtes (100 à 600 µm) dans des
sites préférentiels : principalement les muscles,
mais aussi encéphale, globe oculaire… Kyste de T. gondii
NB : on peut même trouver ce parasite dans des cellules végétales !
Les muscles constituent la voie principale de transmission (au cours du repas). Ces
parasites sont une cause de mortalité chez l’homme notamment ceux atteints du SIDA !
► Cycle évolutif
L’homme peut parfois se contaminer en caressant son chat qui s’est étalé des oocystes
sur le pelage en se léchant. La solution est une hygiène parfaite consistant à toujours se
laver les mains.
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Cycle monoxène dit cycle court :
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Cycle mère-fœtus = toxoplasmose congénitale :
► Pathogénie
La toxoplasmose est une protozoose qui est retrouvée dans diverses cellules
(système des phagocytes mononucléés…) et dans de nombreux tissus (tissu nerveux
notamment). Lorsqu’elle est localisée dans l’encéphale, on parle d’encéphalite
toxoplasmique. Les toxoplasmes ne sont pas détruits par les macrophages.
Souvent latente, elle peut ressembler à une mononucléose, parfois très grave. Une
zoonose importante est souvent associée à une immunodépression (SIDA). Elle est
responsable de nombreux avortements chez les moutons notamment.
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Cette maladie se déroule en 2 phases :
La phase proliférative, durant laquelle il y a prolifération des tachyzoïtes et
formation de pseudokystes, maintenant un équilibre instable
La phase kystique, due aux bradyzoïtes, qui est une phase de latence.
Elle est due aux formes asexuées de Toxoplasma gondii chez de nombreux HI (dont
le Chat et l’Homme), les formes sexuées étant chez l’HD (Chat et Félidés sauvages).
Elle est contractée par voie buccale (= toxoplasmose acquise) ou transplacentaire
(= toxoplasmose congénitale). Cette dernière voie de contamination n’est évidemment
rencontrée que chez les mammifères.
Il y a deux espèces :
Neospora caninum : il reste encore beaucoup d’inconnues sur cette espèce, car
elle a été découverte dans les années 90 (première description en 1988 ;
description du chien comme HD en 1999 !)
N. hughesi (chez le cheval, elle provoque des kystes dans le SNC) assez rare →
rang C…
On différencie les deux grâce à une observation au microscope électronique, ou par
sérologie (anticorps).
► Morphologie
C’est un protozoaire très proche de T. gondii (on dit parfois que c’est l’équivalent du
cycle de la toxoplasmose avec le chien au lieu du chat), il s’en distingue par :
des caractères histologiques et en microscopie électronique : les kystes ont une
paroi épaisse (jusqu’à 4µm, contre 0,5µm pour T. gondii), les pseudokystes
(tachyzoïtes) sont souvent sans vacuole parasitophore et le complexe apical
n’est pas le même pour ces deux espèces.
des caractères immunologiques : il n’y a pas d’immunité croisée, pas de
réaction sérologique croisée : les anticorps sont donc spécifiques (diagnostic
sérologique spécifique).
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Kyste de N. caninum
► Cycle évolutif
Les formes sexuées sont chez le chien (HD). La transmission est surtout
verticale (voie transplacentaire), même s’il existe aussi une transmission horizontale
naturelle, moins connue. Les formes asexuées sont présentes chez l’HD et l’HI (dont
chien et bovins). Il peut y avoir contamination des troupeaux par les chiens.
On sait que ce parasite passe successivement par les phases de schizogonie,
gamétogonie et mérogonie, mais on ne connaît pas encore vraiment le rôle des oocystes
ni des kystes.
Chez le chien, la Ppp est d’environ 8j jours tandis que la période patente dure 7 à
19j et la sporulation dure 24h.
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► Pathogénie
N. caninum est responsable d’une protozoose dans diverses cellules, dont les
neurones. La néosporose est due aux formes asexuées chez divers HI (dont CN et BV),
les formes sexuées étant chez l’HD. Elle peut être contractée par voie transplacentaire.
Cette maladie est connue depuis peu. Elle est surtout décrite chez les chiens, où elle
est la cause d’un syndrome neurologique grave chez le chiot et d’avortements sous sa
forme disséminée.
Chez les bovins, elle provoque des avortements et des lésions céphaliques du
fœtus. Il ne faut donc jamais donner de fœtus avorté ou de délivrance aux chiens de la
ferme !
Cette protozoose est mentionnée aussi chez les ovins, caprins, cervidés et chevaux,
mais pas chez le chat ni l’homme : ce n’est donc pas une zoonose.
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B. Sous-ordre des Adeleorina = Hémogrégarines – rang C
C’est la seule famille à retenir chez les Adeleorina. Elle se caractérise par :
Une schizogonie dans les cellules du système des phagocytes mononucléés
(SPM), et plus rarement du foie, de la rate, des poumons et de la moelle osseuse
Une gamétogonie (gamontes = 10x5µm) dans les monocytes et polynucléaires
circulants
Une fécondation donnant des ookinètes puis des oocystes avec sporozoïtes
chez une tique (Rhipicephalus sanguineus) et une transmission transtadiale
(nymphe-adulte). La fécondation n’a donc pas lieu chez l’HI mais dans une tique,
qui avale les oocystes avec les gamontes
Une infection de l’hôte vertébré par INGESTION de la tique.
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III. La sous-classe des Haemosporidia
Ce sont les hémosporidies au sens strict. Ils sont pigmentés et leur vecteur est un
insecte. Cet ordre comprend deux familles :
les Plasmodiidés dont Plasmodium (peu important en véto)
les Hémoprotéidés dont Haemoproteus (oiseaux), Hepatocystis (chez les
Mammifères).
► Cycle évolutif
Le cycle du parasite se déroule chez l’homme jusqu’au stade gamonte (dans les
hématies). Un Anophèle femelle (l’HD est aussi appelé vecteur dans ce cas) récupère du
sang contaminé par piqûre. La reproduction sexuée a lieu chez l’HD et donne un
ookinète qui se transforme en oocyste avec sporozoïtes. Ces derniers migrent
jusqu’aux glandes salivaires : le moustique peut alors les injecter à un autre humain.
Une fois chez l’homme, soit le parasite réalise son cycle directement, soit il reste
latent dans le foie et passe de temps en temps dans le sang pour réaliser une
schizogonie érythrocytaire. En effet, il peut se former une réserve de trophozoïtes
dans son foie qui se « réveilleront » lors d’une crise, donnant naissance à des
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schizozoïtes (= mérozoïtes) dans les hématies. Ces schizozoïtes font éclater les
hématies tous les 2 jours et forment des gamontes dans le sang.
Ces parasites ne sont pas pigmentés et leur vecteur est un acarien. Deux familles sont
importantes dans cet ordre :
les Babésiidés dont le genre Babesia
les Theilériidés dont le genre Theileria
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Petite forme de Babesia (forme annulaire)
► Pathogénie
Remarque : Dans une zone indemne de babésies avec présence de tiques de la famille
des Ixodidés, il suffit d’introduire un seul chien porteur pour que la zone soit contaminée
pour des siècles…
Ils sont à l’origine d’un syndrome fébrile hémolytique avec des manifestations
atypiques aboutissant à la mort de l’individu (il existe des porteurs asymptomatiques).
► Cycle évolutif
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génération à l’autre, la dispersion est lente (cycle de la tique > 2ans) mais le parasite
peut persister longtemps.
Remarque : La transmission des Babesia se fait en fin de repas, lorsque les glandes
salivaires sont vidées à fond : c’est pourquoi il faut toujours enlever une tique dès qu’on la
voit.
► Pathogénie
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Schizontes dans cellules blanches Gamontes dans globules rouges
Ils sont à l’origine d’un syndrome fébrile avec anémie, adénopathie, hémorragies,
signes nerveux… (East coast fever). Cela peut être parfois plus grave mais c’est plus
rare !
► Cycle évolutif
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Trypanosoma sp.
"trypanosomes"
Phylum Sarcomastigophora
Classe Mastigophora = Flagellés
Famille des Trypanosomidés (1 seul flagelle)
trypanosomes
hématies
Agent de trypanosomose.
1
protozoologie
Leishmania infantum
"leishmanies"
Phylum Sarcomastigophora
Classe Mastigophora = Flagellés
Famille des Trypanosomidés (1 seul flagelle)
macrophage infesté
de leishmanies
leucocytes
2
protozoologie
Phylum Sarcomastigophora
Classe Mastigophora = Flagellés
Famille des Hexamitidés (8 flagelles)
3
protozoologie
Phylum Sarcomastigophora
Classe Mastigophora = Flagellés
Famille des Monocercomonadidés
contenu
caséo-nécrotique
lésions en
cocarde
4
protozoologie
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Eimériidés (développement à l’intérieur de cellules épithéliales)
oocyste sporulé
à 4 sporocystes
5
protozoologie
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Eimériidés (développement à l’intérieur de cellules épithéliales)
macrogamonte microgamonte
entérocyte
6
protozoologie
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Eimériidés (développement à l’intérieur de cellules épithéliales)
oocyste
non sporulé
7
protozoologie
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Eimériidés (développement à l’intérieur de cellules épithéliales)
8
protozoologie
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Eimeriidés (développement à l’intérieur de cellules épithéliales)
9
protozoologie
Cryptosporidium sp.
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Cryptosporiidés (développement à la surface de cellules épithéliales)
Oocystes :
9 petite taille : 4 x 5 µm
9 forme subsphérique
9 contenant 4 sporozoïtes vermiformes (il n'y a pas de sporocystes).
9 émis sporulés par l'hôte.
10
protozoologie
Sarcocystis sp.
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Sarcocystidés
9 Taille : 4 à 20 µm
9 Forme en virgule
9 Noyau central coloré en rouge foncé
9 Formes infestantes pour les Carnivores
Tube de Miesher
Coupe histologique d'œsophage de Brebis
11
protozoologie
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Sarcocystidés
12
protozoologie
Besnoitia besnoiti
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Coccidiasina ("coccidies" sl)
Famille des Sarcocystidés
histiocyte parasité
13
protozoologie
Babesia canis
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Haemosporidiasina ("hémosporidies" sl)
Famille des Babésiidés
9 parasite intraérythrocytaire,
9 en forme de poire (4-5 µm de long) ou ronde (2-4 µm de diamètre).
9 toujours de taille supérieure au rayon de l'hématie.
9 cytoplasme très coloré, rejeté en périphérie par une énorme vacuole centrale
incolore : les piroplasmes sont visibles du fait de leur coloration périphérique et de
leur taille.
14
protozoologie
Babesia divergens
Phylum Apicomplexa
Classe Sporozoasida = Sporozoaires
Sous-classe Haemosporidiasina ("hémosporidies" sl)
Famille des Babésiidés
9 parasite intraérythrocytaire
9 petite taille (par rapport à Babesia canis) : 2 à 3 µm.
15
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Applications épidémiologiques et
Espèce parasite Caractères biologiques
cliniques
Parasites de la surface de la peau
Seules les femelles sont hématophages.
Cycle de 2 à 3 semaines en conditions optimales, les larves Papules prurigineuses et dermatite allergique.
Culicidés Vecteur de nombreux virus, bactéries et parasites
Diptère Ponte dans l'eau. (filarioses).
Diptère
Cycle de 6 jours à 1 mois.
Adulte non-parasite. Larves parasites accidentels, Pertes économiques liées à l'agacement Larves
Calliphoridés, Muscidés.
notamment des plaies. responsable de myiases.
Diptère
Parasite histophage.
Cycle proche de Psoroptes mais dure 3 semaines. Responsable de gales chorioptiques superficielles et
Chorioptes bovis
squameuses.
Sarcoptidé
Parasite kératinophile et kératinolytique, saprophyte du
sol. Spores pouvant survivre longtemps dans le milieu.
Trichophyton verrucosum Les filaments mycéliens peuvent être endothrix, endo- Agent de teignes et de dartres. Très zoonosique.
Ascomycète ectothrix ou flavique.
Trichostrongylus colubriformis
Parasite cosmopolite des cryptes intestinales l'intestin Peu pathogène, contribue au syndrome de gastro-
grêle des ruminants. entérite parasitaire avec d'autres strongles.
Cooperia sp. Cycle direct, la L3 est infestante. Ppp=2 à 3 semaines. Entérites sévères possibles chez le veau, surtout en
Nématode. région tropicale.
Parasite cosmopolite chymivore de l'intestin grêle
des ruminants.
Cycle direct, la L3 est le stade infectant. Larve se Responsable de nématodiriose.
Nematodirus sp. Pathologie saisonnière due aux larves qui érodent
l'hiver d'où infestations au printemps. Adulte libre dans la les villosités d'où malabsorptions et diarrhées.
Nématode. lumière. Ppp=2semaines.
Eimeria sp.
Parasite des cavités buccales, intestinales et génitales des Responsable d'entérites, de gingivites, vaginites,
Trichomonas sp. ruminants. métrites, urétrites...
Protozoaire Peut-être transmis via les paillettes de semences.
Parasite des cavités nasales et des sinus
Larve parasite histophage des cavités nasales et sinus
frontaux des petits ruminants.
Oestrus ovis L'adulte n'est pas parasite mais la femelle larvipare
« bombarde » l'hôte avec ses larves. En France, 1 à 3 Responsable du faux-tournis du mouton.
Diptère
génération par an plus dans les pays chauds.
Cycle dixène. HI= gastéropode aquatique. HD=Ruminants Responsable de bilharziose (ou schistosomose)
Parasite hématophage des veines portes et zoonotique.
Schistosoma bovis. mésentériques. Action spoliatrice des adultes et lésions hépatiques
Trématode
(Acariens) Détritivores (débris cutanés, kératine…) Peu important car pas énormément pathogène
Cheyletiella yasguri (CN) / Très spécifiques Touche surtout jeunes et collectivités : squamosis = pseudo- gale
blakei (CT) C’est un parasite permanent Il est contagieux
Parasites majeurs CN CT Hématophages Lutte difficile, très grande résistance dans l’environnement de la pupe.
Puces (Insectes) Vie parasite brève (restent sur l’hôte DAPP allergie aux piqures (on en rencontre assez régulièrement et le chien
Ctenocephalides canis / pour pondre). Pas du tout spécifiques ne doit plus croiser de puces dans sa vie). Le développement est déterminé
felis (juste des préférences) par les conditions environnementales (développement saisonnier à
Grande résistance dans l’environnement l’extérieur mais continu dans la maison).
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Hématophages
Moustiques (Insectes) Parasites peu importants car peu pathogènes mais vecteurs (Dirofilaria
Pas du tout spécifiques Répartition
pour les Anopheles, de FCO pour Culicoïdes...) !
assez large
(Insecte) Hématophage
Vecteur biologique leishmaniose (Sud France +++)
Phlébotome Pas du tout spécifique
(Insectes)
Peu importants
Trichodectes canis Pas très grave
Pas très graves, se soignent bien
Felicola subrostratus (pou Parasites permanents
Vecteurs potentiels mais marginaux
broyeur CT) Très spécifique
Du fait de leur spécificité : pas nécessaire de traiter l’environnement ou
Linognatus setosus (pou Durée du cycle : 2 à 3 semaines
les animaux d’autres espèces de la famille.
piqueur CN)
Mouches (Insectes) Larves de mouches Myiases cutanées
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Antibiotiques inefficaces et si corticoïdes pour éviter prurit, aggrave le
développement du parasite
(Acarien) Femelle qui creuse des tunnels dans Agent de gale (tête et pattes en premier, puis remonte jusqu’au dos) à
Sarcoptes scabiei l’épiderme Très prurigineux : aspect caractéristique des lésions Raclage cutané et
Plutôt spécifique (variants) observation au microscope
Zoonose
Follicules pileux, transmission possible Démodécie sèche ou humide, localisée ou généralisée, pyodémodécie
de la mère au chiot Détritivore (sébum, possible (c’est-à-dire prurit compliqué par infection bactérienne) motif
Epiderme (Acarien)
débris…) Parasite permanent régulier de dermatites (Attention de ne pas passer à côté, et antibiotiques
Demodex canis
Souvent chez les jeunes Très spécifique ne la guérissent pas ! Diagnostic : raclage cutané profond) Agent de gales
(CN), peu contagieux profondes
Nutrition : plasma
(Nématode)
Transmis par Anopheles Cosmopolite Aucun symptôme clinique chez CN - Nodules SC (filaires)
Dirofilaria repens
Peu spécifique Zoonose (via moustique grave chez l’homme)
Derme et tissus
conjonctifs SC Important car très fréquent dans le Sud de la France Alopécie, PUPD,
adénomégalie, hyperkératose, faciès de vieux chien, abattement, ulcères
(Protozoaire) Dans les macrophages Transmis par
cutanés, amaigrissement…
Leishmania infantum phlébotome Peu spécifique
PCR et/ou prélèvement de moëlle osseuse/ ganglions lymphatiques
Zoonose
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Parasites du Tube Digestif
Gros nodules dans paroi œsophage Rare, mais le plus fréquent des parasites du « haut du TD »
Passage par l’aorte
(Nématode) Chez canidés Troubles de la nutrition (dysphagie due à la présence des nodules dans la
Œsophage
Spirocerca lupi Hématophage paroi œsophagienne : problèmes pour avaler, chien qui régurgite)
Cycle dixène
HI = insecte coprophage HP possible Parfois hémorragie fatale voire mortelle voire irréversible
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Lumière et muqueuse Touche surtout les jeunes (entre autres, transmission transmammaire)
Parthénogénétiques, hématophages (anémie, troubles digestifs)
(Nématode) (et parasites) Mâle et femelle Importance moyenne, fait partie des cibles de la vermifugation Risque
Strongyloïdes stercoralis s’accouplent dans l’environnement d’infestation massive mais nécessité de conditions environnementales
Cycle monoxène diphasique Cycle particulières
infectieux possible Peu spécifique Zoonose
Muqueuse Hématophage
Cycle monoxène Peu fréquent (chenils avec forte température)
(Nématode)
Transmission en per cutanée > voie Action pathogène parfois grave car grand gaspilleur de sang à anémie,
Ankylostoma caninum
trans-mammaire abattement, troubles digestifs
Peu spécifique Zoonose
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(Cestode) Peu fréquent
Paroi IG Chymivore
Mesocestoides sp. (CN &
Trixène : HI2 = petit Vertébré CN peut intervenir en tant que 2nd HI (« tapioca » repéré lors
CT) d’intervention chirurgicale ou signe clinique type péritonite)
Parasite du CN Contamination par ingestion de baies souillées ou par contact avec
(Cestode)
HI = Ovin l’animal infecté
Echinococcus granulosus
Spécificité selon les souches ZOONOSE GRAVE (Homme = HI accidentel)
Duodénum/ jéjunum
(Cestode)
Absorption de nutriments par Taeniasis
Taenia pisiformis/
pinocytose Zoonose
hydatigena
Intestin Grêle Cycle dixène
(Protozoaires)
Neospora (CN)
Rares et généralement pas associés à des pathologies
Sarcocystis (CN et CT)
Besnoitia (CT)
(Protozoaire)
Cellules épithéliales Zoonose (voir dans « Autres appareils »)
Toxoplasma (CT)
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Muqueuse cæcum et colon
(Nématode) Hématophage Importance moyenne
Trichuris vulpis(CN) Monoxène Anémie, coliques hémorragiques Agent de trichurioses
Intestin Grêle
Spécifique
(Protozoaire) Peu important mais l’importance médicale augmente Cause possible mais
CT surtout
Trichomonas marginale de diarrhées chroniques
Parasites de l’Appareil cardio-respiratoire
Nutrition : mucus
(Nématode) Cycle dixène (HI = escargot terrestre)
Crénosoma vulpis Cosmopolite (zones avec beaucoup de Peu fréquent : nécessite contact avec faune sauvage Toux
Bronches et renards)
bronchioles
ANECDOTIQUE
(Nématode) Non hématophage Cycle peu connu
Trachéobronchite
Capillaria aerofila Non spécifique
Ce sont les œufs qu’on va trouver
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Parenchyme pulmonaire et petites
Alvéoles pulmonaires (Nématode)
bronchioles
et artères Aelurostrongylus abstrusus Peu fréquent (sous-diagnostiqué)
Cycle dixène : HI = Mollusque Très
pulmonaires (CT)
spécifique
Intracellulaire (peu spécifique du type
Contamination par ingestion d’œufs ou d’HI
cellulaire), enkysté (SNC)
(Protozoaire) Zoonose : homme = HI se contaminant par ingestions d’ookystes dans
HI = mouton ppalement
Toxoplasma gondii (CT) viande crue ou peu cuite (moralité : mangez tjs votre chat à point. Conseil
Transmission horizontale ou verticale
Système Nerveux également valable pour la viande de mouton) ou par contact avec des
Très spécifique pour l’HD (chat)
fèces de chat (phase d’invasion)
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Adulte dans le cœur droit Diagnostic par présence de microfilaires (frottis)
(Protozoaire)
Sang Larves circulantes (microfilaires) Génère des insuffisances cardiaques
Dirofilaria immitis
Hématophage Vecteur : moustiques (grand nombre d’espèces dont moustique tigre)
PCR dans le sang, ponction …
(Protozoaire) Dans le sang et les macrophages (Voir
SPM (système des Symptômes variées : cutanés, hypertrophie des ganglions lymphatiques,
Leismania « Derme et tissus confjonctifs SC »)
phagocytes hypertrophie des griffes, polyuropolydypsie,…)
mononucléés) (Protozoaire)
HD = CT (Voir « Système nerveux »)
Toxoplasma (CT)
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Ordre ? Distomes
Famille ? Dicroceliidés
Nom ? Dicrocoelium
lanceolatum
Cycle ? Trixène
(gastéropode
terrestre + fourmis)
HD ? Ruminants
Ordre ? Distomes
Famille ? Fasciolidés
Cycle ?
Dixène
(limnée)
HD ? Ruminants
Ordre ? Amphistomes
Famille ? Paramphistomatidés
Nom ? Paramphistomum
sp.
Cycle ? Dixène
HD ? Ruminants
Ordre ? Schistosomes
Famille ? Schistosomatidés
HD ? Ruminant,
homme
Habitat ? Adulte : vaisseaux
sanguins
Classe ? Cestodes
Ordre ? Pseudophyllidea
Famille ? Diphyllobotriidés
Nom ? Diphyllobotrium
latum
Cycle ? Trixène ( crustacé +
poisson)
HD ? Chien, homme
Ordre ? Pseudophyllidea
Famille ? Diphyllobotriidés
Nom ? Ligula
intestinalis
Cycle ? Trixène (crustacé,
poisson)
HD ? Oiseau piscivore
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Mésocestoïdidés
Nom ? Mésocestoïdes
lineatus
Cycle ? Trixène ( arthropode,
petit vertébré)
HD ? Chien, chat,
renard
Habitat ? Adulte : intestin
grêle de l’HD
Classe ? Cestodes
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Anoplocéphalidés
Anoplocephala perfoliata
Nom ?
(en bas)
Anoplocephala magna (en
haut)
Cycle ? Dixène (acarien)
HD ? Equidés
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Anoplocéphalidés
HD ? Ruminants
Habitat ? Adulte : IG de
l’HD
Classe ? Cestodes
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Dilépididés
HD ? Chien, chat
Habitat ? Adulte : IG de
l’HD
Classe ? Cestodes
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Hyménolépididés
Cycle ? Dixène
(coléoptère)
Habitat ? Adulte : IG de
l’HD
Classe ? Cestodes
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Davainéidés
HD ? Poule
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
HD ? Homme
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
HD ? Homme
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
HD ? Carnivores
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
HD ? Carnivores
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
HD ? Carnivores
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
Nom ? Echinococcus
granulosus
HD ? Chien
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
Nom ? Echinococcus
multilocularis
Cycle ?
Dixène (rongeur,
homme…)
HD ? Renard roux
Ordre ? Kinetoplastida
Famille ? Trypanosomidés
Ordre ? Kinetoplastida
Famille ? Trypanosomidés
Famille ? Eimériidés
Famille ? Eimériidés
Famille ? Sarcocystidés
Nom ? Sarcocystes
Tubes de Miescher =
kystes à bradyzoïtes de
Sarcocystis sp.
Kystes localisés
au derme, à la
pituitaire, au
testicule, à
l'utérus et au
vagin
Classe ? Sporozoasida =
Sporozoaires
Phylum Apicomplexa
Ordre ? Piroplasmida
Famille ? Babésiidés
Habitat ? Parasite
intraérythrocytaire
Classe ? Sporozoasida =
Sporozoaires
Phylum Apicomplexa
Ordre ? Piroplasmidés
Famille ? Babésiidés
Nom ? Babesia divergens
Habitat ? Parasite
intraérythrocytaire
(plus petit que B.
canis)
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Ankylostomatidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Chien
Ordre ? Strongylida
Famille ? Strongylidés
Cycle ? Monoxène
Ordre ? Strongylida
Famille ? Strongylidés
HD ? Cheval
Ordre ? Strongylida
Famille ? Strongylidés
HD ? Cheval
Ordre ? Strongylida
Famille ? Strongylidés
Nom ? Cyathostomum
tetracanthum
« petit strongle équin »
Cycle ? Monoxène
HD ? Cheval
Ordre ? Strongylida
Famille ? Chabertiidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Ruminants et porcins
Ordre ? Strongylida
Famille ? Syngamidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Galliformes
Habitat ? Trachée
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Trichostrongylidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Ovins
Habitat ? Caillette
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Trichostrongylidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Ovins et caprins
Habitat ? Caillette
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Trichostrongylidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Ruminants
Habitat ? IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Trichostrongilidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Ruminants, porc,
équidés, léporidés,
homme
Habitat ? Caillette des ruminants;
estomac des porcs,
léporidés et de l’homme
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Molinéidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Ruminants
Habitat ? IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Strongylida
Famille ? Trichostrongylidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Bovins
Ordre ? Strongylida
Famille ? Protostrongylidés
Cycle ? Dixène
HD ? Petits ruminants
Ordre ? Strongylida
Famille ? Métastrongylidés
Cycle ? Dixène
HD ? Porc
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Toxocaridés
Cycle ? Monoxène
HD ? Canidés
Habitat ? Lumière IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Toxocaridés
Cycle ? Monoxène
HD ? Chat
Habitat ? Lumière IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Ascarididés
Cycle ? Monoxène
HD ? Carnivores
Habitat ? Lumière IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Ascarididés
Cycle ? Monoxène
HD ? Cheval
Habitat ? IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Ascarididés
Cycle ? Monoxène
HD ? Porc
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Toxocarididés
Cycle ? Monoxène
HD ? Bovin
Habitat ? lumière IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Oxyuridés
Cycle ? Monoxène
HD ? Equidés
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Oxyuridés
Cycle ? Monoxène
HD ? Léporidés
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Hétérakidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Galliformes (Ansériformes)
Habitat ? Caecum
Classe ? Nématodes
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Hétérakidés
Cycle ? Monoxène
HD ? Galliformes (Ansériformes)
Habitat ? IG
Classe ? Nématodes
Ordre ? Spirurida
Famille ? Spiruridés
HD ? Chat
Ordre ? Spirurida
Famille ? Spiruridés
Cycle ? Dixène
HD ? Equidés
Ordre ? Spirurida
Famille ? Spiruridés
HD ? Porc
Habitat ? Estomac
Classe ? Nématodes
Ordre ? Spirurida
Famille ? Tétraméridés
HD ? Ansériformes, poulet et
pigeon
Ordre ? Spirurida
Famille ? Thelaziidés
Cycle ? Dixène
HD ? Bovin et équins
Habitat ? Conjonctive
Classe ? Nématodes
Ordre ? Spirurida
Famille ? Onchocercidés
Nom ? Microfilaires de
Dirofilaria immitis
Cycle ? Dixène (culicidés)
HD ? Carnivores
Ordre ? Spirurida
Famille ? Onchocercidés
Nom ? Microfilaires de
Dirofilaria repens
Cycle ? Dixène (culicidés)
HD ? Chien
Ordre ? Trichinellida
Famille ? Trichuridés
Cycle ? Monoxène
HD ? Chien
Ordre ? Trichinellida
Famille ? Trichinellidés
Cycle ? Auto-hétéroxène
HD ? Porc, mammifères
sauvages (rats)
Ordre ? Dioctophymatida
Famille ? Dioctophymatidés
Cycle ? Dixène
HD ? Mammifères piscivores
(carnivores, félidés) +
homme
Habitat ? Principalement
bassinets rénaux
Classe ? Acanthocéphales
Nom ? Proboscis
d’acanthocéphale
Ordre ? Distomes
Famille ? Fasciolidés
Ordre ? Distomes
Famille ? Dicroceliidés
Localisation?
Pondus par les adultes
dans les voies biliaires des
Ruminants, puis
retrouvés dans les
matières fécales.
Classe ? Trématodes
Ordre ? Amphistomes
Famille ? Paramphistomatidés
Nom ? Œuf de
Paramphistomum sp.
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Toxocaridés
Ordre ? Ascaridida
Famille ? Ascarididés
Ordre ? Trichinellida
Famille ? Trichuridés
Ordre ? Strongylida
Ordre ? Eucoccidia
Famille ? Eimériidés
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Anoplocéphalidés
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Anoplocéphalidés
Œuf d’Anoplocephala
Nom ?
perfoliata (à gauche)
Œuf d’Anoplocephala
magna (à droite)
Classe ? Cestodes
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Dilépididés
Ordre ? Cyclophyllidea
Famille ? Tæniidés
األذكار
تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء