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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

COMMERCE ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

ORGANISATION ET GESTION DES ENTREPRISES

EXPOSES SUR LES STRATEGIES D’ORGANISATION DES


ENTREPRISES

CLASSE: CAE TCB PROFESSEUR : Dr ANGBO-KOUAKOU

ANNEE ACADEMIQUE : 2019/2020


SOMMAIRE
EXPOSE 1 : GOUVERNANCE DES ENTREPRISES
EXPOSE 2 : COMMERCE EQUITABLE
EXPOSE 3 : POLITIQUE RSE
EXPOSE 4 : OCEAN BLEU
Union-Discipline-Travail

CAE TCB

ORGANISTION ET GESTION DES ENTREPRISES

THEME :

D
LE CONCEPT DE GOUVERNANCE
DES ENTREPRISES
EXPOSANTS :

PROFESSEUR :
TOURE ELISEE JOEL Dr. ANGBO-KOUAKOU
FADIKA MARIAM MANGA
ANNEE SCOLAIRE :
DJAHA KAN DAVID
2019-2020
YEO KINIFO LYDIE
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................ 5
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE ET EVOLUTION DU CONCEPT ........................................ 5
II. PRESENTATION DES THEORIES ET PRINCIPES DU CONCEPT ......................................... 6
III. LES APPORTS ET LES LIMITES DU CONCEPT DE GOUVERNANCE ............................... 8
IV. ETUDES DE CAS ET CRITIQUES GENERALES .............................................................. 9
CONCLUSION .................................................................................................................. 10
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................ 11
WEBOGRAPHIE ............................................................................................................... 12
INTRODUCTION

Comme nous l’enseigne la théorie de l’entropie, toute organisation a tendance à se dégrader et se


tourner vers le chaos. Il est souvent difficile voire impossible de trouver une organisation adéquate
pour la gestion des entreprises. D’où l’apparition du concept de gouvernance des entreprises
fondées sur des théories et des principes dont le but est l’apport d’une aide à la gestion. Il s’agira
donc, d’appréhender au sens large du terme, le concept de la gouvernance pour une gestion
opérationnelle des entreprises.

I. APPROCHE DEFINITIONNELLE ET EVOLUTION DU CONCEPT

1. Approche définitionnelle

Qu’est-ce que c’est que la gouvernance ?


La gouvernance est un concept très large et utilisé dans de nombreux domaines. Ce mot trouve son
origine du verbe grec « kubernân » signifiant « piloter un navire ». La gouvernance désigne l’ensemble
des mesures, des règles, des organes de décision, d’information et de surveillance qui permettent
d’assurer le bon fonctionnement et le contrôle d’une organisation.
Qu’est-ce que c’est que l’entreprise ?
L’entreprise regroupe toutes activités ou organisations économiques, de forme juridique déterminée,
réunissant des moyens humains, matériels, immatériels et financiers qui à pour but la création de biens
et services destinés à être vendu sur le marché en vue de générer des profits.

Qu’entendons-nous par gouvernance d’entreprise ?


La gouvernance d’entreprise est une expression dérivée de l’anglais « corporate governance » et désigne
l’ensemble des processus, réglementations, loi et institutions destinés à cadrer la manière dont
l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Le contrôle des dirigeants par les actionnaires, les
principes de gestion des entreprises, principes qui doivent être connus des actionnaires. La définition
donnée par Charreaux en 1996 définit la gouvernance d’entreprise comme un « ensemble des
mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions
des dirigeants, autrement dit, qui gouvernent leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire ».
Ce pilotage est en général descendant, c’est-à-dire qu’il provient du haut de la hiérarchisation en parlant
du corps administratif

2. Les causes et l’évolution du concept de gouvernance des entreprises

2.1 Causes de l’apparition du concept


CAUSES ORIGINES DES CAUSES CARACTERISTIQUES
DES ORIGINES
Dispersion du capital • Développement du capitalisme La séparation entre les
• Complexité des opérations détenteurs de propriété
(actionnaires) et
gestionnaires

Abus du pouvoir managériale• Faible contrôle des dirigeants Prise en compte de plus en
(perte de confiance des• Les délits d’initiés plus importante du
actionnaires) concept : gouvernance des
• Les fraudes comptables qui ont mis
entreprises, marquées par
le doute sur les comptes des l’instauration de
entreprises mécanismes de contrôle
par les institutions
internationales.

2.2 L’évolution du concept

Apparue dans les années 1970, la gouvernance d'entreprise est devenue une composante essentielle
du fonctionnement du secteur privé. Les premières publications concernant la gouvernance
d’entreprise sont nées d’une réflexion dans laquelle étaient impliqués des juristes, des entreprises, des
banques centrales ainsi que des régulateurs des marchés.
Dans les années 2000, les institutions internationales, en particulier l’Union européenne et l’OCDE,
s’emparent du sujet. La publication par l’OCDE des « Principes de gouvernement d’entreprise » en
2004 officialise en quelque sorte la dimension mondiale de la gouvernance. Ainsi, les évolutions
récentes de la gouvernance d’entreprise mettent en lumière l’importance que prennent pour les acteurs
des valeurs relevant de la déontologie et des sphères sociale et sociétale. Ils tendent à mettre
l’entreprise au cœur, ou au moins en prise directe, avec les évolutions de nos sociétés, renforçant le
lien entre la responsabilité citoyenne et la responsabilité environnementale, sociale et éthique de
l’entreprise.
Les différentes évolutions du concept de gouvernance des entreprises sont : la gouvernance médiévale,
la gouvernance de l’âge classique, la gouvernance moderne.
La gouvernance médiévale : elle fait allusion à la gouvernance des structures au moyen âge,
très moins développée et utilisée dans les entreprises familiales. En ce temps-là, l’entreprise
était très moins développe (entre le Vème et le XVème siècle)
La gouvernance de l’âge classique : cette méthode de gouvernance succède celle médiévale
mais reste tout aussi superficielle dans l’organisation administrative, politique et même
économique de l’entreprise.
La gouvernance moderne : ce fut en quelques sortes le début d’un pilotage grandiloquent,
avec une administration structurée et l’entrée du management dans la politique
d’élargissement du chiffre d’affaire et d’augmentation de la production.

II. PRESENTATION DES THEORIES ET PRINCIPES DU CONCEPT


1. Les théories du concept de la gouvernance des entreprises

Il est indispensable de noter les différentes théories abordant de la gouvernance des entreprises pour
en cerner les explications basiques. Ce sont notamment : la théorie de l’agence et la théorie des parties
prenantes. Que comprendre de ces théories ?
➢ La théorie de l’agence s’intéresse à la mise au point de contrat bilatéraux destiné à résoudre
de nombreux problèmes de coordination se posant entre des individus, à savoir le principal et
l’agent. Elle fut développée par M.C.Jensen et W.H.Meckling en 1976. Son objectif est de
pouvoir surveiller les actions des acteurs afin d’uniformiser les objectifs avec ceux de
l’administration.
➢ La théorie des parties prenantes concerne « tout groupe ou individu qui peut affecter ou être
affecté par la réalisation des objectifs d’une organisation ». Cette définition entend que
l’entreprise ne doit pas chercher à satisfaire uniquement les acteurs financiers affectant
l’organisation telle que les actionnaires, mais l’ensemble des opérateurs intervenant dans
l’entreprise. Elle fut développée par Freeman en 1984.

FREEMAN ROBERT auteur de la théorie des parties prenantes : 1984

JENSEN ET WILLIAM MECKLING développe la théorie de l’agence en 1976


2. Les principes

Les différents principes pour une gouvernance réussie sont les suivants : l’indépendance des
administrateurs, l’intégrité, la planification stratégique, la transparence, l’équité, le respect de
l’environnement, la flexibilité.
L’indépendance des administrateurs : il s’agit de la liberté dans les décisions des
administrations
L’intégrité fait allusion à la souveraineté dans les choix des décisions.
La panification stratégique, en parlant des différents modes opératoires mis en place en entreprise.
La transparence : il s’agit de la clarté dans les décisions, rien ne doit-être caché, il faut donc une bonne
diffusion des décisions de l’administration.
L’équité qui revoit à l’égalité entre opérateurs de l’entreprise.
Il est nécessaire de respecter l’environnement de travail, qui peut être interne ou externe à l’entreprise,
mais qui est le quotidien des employés.
La flexibilité qui revoit à la souplesse dans les décisions prises, la capacité d’adaptation aux
nouvelles informations et changement de cet environnement incessamment changeant.

Par ailleurs, on distingue un double mécanisme en ce qui concerne la gouvernance des entreprises. Le
premier est qualifié d’interne à l’entreprise, il se compose du Contrôle direct des actionnaires
(assemblée), Conseil d’administration, système de rémunérations, auditeurs internes, comité
d’entreprise, surveillance des dirigeants.

Le second est qualifié d’externe à l’entreprise, il se compose entre autres : de culture des affaires,
l’environnement légal et réglementaire, les auditeurs légaux les marchés des biens, des services, des
finances et de la politique, l’environnement médiatique.

III. LES APPORTS ET LES LIMITES DU CONCEPT DE GOUVERNANCE

1. Les apports du concept dans la croissance de l’entreprise

C’est un moyen efficace de pilotage des activités de l’entreprise. Elle favorise la


mise en place de stratégie permettant l’accroissement de la production et aide dans
la prise de décisions de l’entreprise à travers une hiérarchisation, Par ailleurs, elle
vise à instaurer une meilleure coordination entre les différentes entités et incite la
mise en place de système permettant d’évaluer les performances. Aussi, le concept
de gouvernance permet une maîtrise accrue des risques favorisant la création de
valeur à long terme. Sans oublier qu’il permet une convergence des intérêts des
parties prenantes. Le concept apporte rigueur et organisation, notamment quand il
s’agit de discuter des défis de l’entreprise et de ses plans, afin d’augmenter sa valeur
et s’assurer sa pérennité. Le concept de gouvernance des entreprises est d’une
grande portée au sein des entreprises. Elle instaure des mécanismes qui permettent
aux actionnaires d’avoir un suivi, un contrôle sur leurs investissements. L’ensemble
des lois, des règlements émis à son sujet simplifie aujourd’hui la gestion des
entreprises dans le monde ainsi que le respect des droits de chaque agent au sein
des entreprises

2. Les limites liées au concept de gouvernance d’entreprise

La gouvernance d’entreprise se voit confrontée à certains problèmes liés à la non adaptation de


l’entreprise face aux incessantes variations de l’environnement, aux antivaleurs des agents qui
entraînent une mauvaise gouvernance et nuit à l’entreprise. Ce sont entre autres : la corruption, les vols,
même avec des lois, des règles instaurées les administrations, de la gouvernance des entreprises
n’empêche cependant, des détournements de fond et fraudes. Cela impacte considérablement les
principes élaborés.
Malgré une gouvernance adéquate, une mauvaise répartition des taches peut s’avérer défavorable dans
l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Par ailleurs, Le manque d’agilité et de détermination par les
acteurs de l’entreprise est un facteur malveillant et le non-respect des différents principes de la
gouvernance est une véritable limite considérable.

IV. ETUDES DE CAS ET CRITIQUES GENERALES

1. Etudes de cas pratique : Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi


Renault, Nissan et Mitsubishi sont des entreprises automobiles crées respectivement en 1899 ; 1932
et 1970. Cette alliance a démarré avec Renault et Nisan depuis 1999 et ce n’est qu’en 2017 que
Mitsubishi s’est joint à l’équation. L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est liée par des participations
croisées, détenue à parité par Renault et Nissan.
Cette alliance nait à la suite d’une période de difficulté financière pour Nissan, ce qui donne l’occasion
à Renault de racheter une partie du groupe Nissan et de placer à sa tête Carlos Ghons dans le but de
restructurer cette entreprise.
Responsable du redressement de Nissan qu’il a sauvé de la faillite, Carlos Ghosn disposait d’une
légitimité incontestable tant en France qu’au Japon. Il avait placé ses hommes à des postes stratégiques
et cumulait les casquettes de Président Directeur Générale de Renault, président du conseil
d’administration de Nissan, président du conseil d’administration du producteur automobile russe et
président du conseil d’administration de Mitsubishi. Il était le personnage clé de l’ensemble et était
en mesure d’en impulser toutes les décisions majeures.
Carlos Ghosn, est contraint de quitter son poste car accusé et arrêté au japon pour malversation
financières. Après cet incident fort regrettable, le constructeur japonais Nissan affaibli par ses résultats
économiques et cette affaire, a procédé à une réorganisation de fond de ses pratiques de gouvernance.
Son incarcération et sa mise en hors-jeu créent une mise en place d’une bonne gouvernance car nous
observons un rééquilibrage des pouvoirs entre Renault et ses partenaires japonais. Les nouvelles
résolutions s’inscrivant dans la bonne gouvernance sont que la fonction de PDG est désormais scindée
en deux et bien d’autres reformes sont à venir.
Nous avons choisi ce cas pratique pour montrer les lacunes de la gouvernance des entreprises au sens
pratique et de la nécessité d’instaurer une bonne gouvernance des entreprises car si une bonne
gouvernance favorise l’atteinte de résultats très positifs, le contraire peut nuire à l’entreprise et à
Ses résultats notamment sur le plan de sa réputation et de sa crédibilité, deux valeurs très précieuses.
De l’affaire Renault Nissan, découles certaines faiblesses telle qu’une trop grande concentration du
pouvoir au sein de Renault car Carlos Ghosn était un véritable homme clé et irremplaçable dans
l’entreprise. Par ailleurs, la structure organisationnelle complexe rend floue la définition des pouvoirs
au sein de l’alliance en elle-même et tout ceci donne naissance à des rancœurs et des conflits
récurrents.

2. Critiques personnelles sur le concept de gouvernance d’entreprise

En ce qui nous concerne, nous soutenons effectivement que le concept de gouvernance d’entreprise
est d’une très grande importance dans l’amélioration des performances et de la compétitivité de
l’entreprise. Par ailleurs, ce concept facilite la répartition des informations dans l’ensemble de
l’agence et garantit ainsi sa bonne direction.
Toutefois, il faut le respect des principes et des valeurs solides pour atteindre l’objectif recherché.

CONCLUSION

Le concept de gouvernance d’entreprise a suivi une évolution remarquable jusqu’ici. Les causes pour
lesquelles il existe sont désormais comblées à condition que les acteurs de l’entreprises prennent en
compte les différentes reformes de ce concept. Ses retombées sont indéniables et ses limites, quant
à elles, sont largement insignifiantes et surmontables dans un leadership efficace de l’entreprise. De
même, toutes celles naissantes se voient bien obligées de s’accommoder une gouvernance si elles
espèrent un jour se hisser au toit du monde en tant qu’entreprise de renom et viser l’excellence.
BIBLIOGRAPHIE :
o Etudes et synthèse de concept de gouvernance de DARINE BAKKOUR ES-2005 consulté 09-
07-2020
o PME et gouvernance, année 2008-2009 consulté en ligne le 09-07-2020
o Une approche critique de la gouvernance des entreprises de Jean-Jacques Pluchart
consulté le 09-06-2020
o Principes de gouvernement d’entreprise de l’OCDE, 72 pages consulté en ligne le
09/07/2020
o Survey of Corporate Governance, de Shleifer et Vishny, année : 1997 le consulté 09-07-
2020
WEBOGRAPHIE
• Cas pratique de la gouvernance de l’entreprise RENAULT (consulté le 09-07-2020)
https://www.diligent.com/fr/blog/pratique-gouvernanceindex/html
• Théorie et principes d’action en matière de gouvernance (consulté le 09-07-2020)
https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2008-6-page-170.htm
• Bonne pratique de gouvernance d’entreprise (consulté le 09-07-2020)
https://www.blog.secteur-privé-développemnt.fr/2018/12/10/bonne-pratique-de-
gouvernance/index.html
SOMMAIRE

Introduction……………………………………………………........................................................15

I. Définition et historique………………………………………………………………………………..15

II. Fonctionnement et principes…………………………………………………………………………16

III. Apport du concept………………………………………………………………………………………..17

IV. Cas pratique : exemple de l’entreprise Lobodis……………………………………………..18

V. Limites du commerce équitables……………………………………………………………………19

Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………20
Introduction
Le commerce mondial, par la relation acheteurs-producteurs a tendance à défavoriser les
producteurs de matières premières, empêchant ceux-ci de tirer pleinement profit de leur travail. Dans
une politique d’équité et de soutien aux producteurs, le commerce équitable est alors mis en place.
Son ampleur et sa notoriété au sein des marchés et des entreprises ne cessent de battre leur plein
depuis quelques années. Il convient donc de passer en revue son fonctionnement et son importance,
ainsi que ses apports et ses limites dans le cadre de l’entreprise.

I. Définition et historique
1. Définition
Le commerce équitable est un système d’échange qui assure une juste rémunération aux
producteurs issus de pays pauvres pour leur permettre de développer leur activité à long terme ainsi
que leur niveau de vie tout en pratiquant si possible des modes de production respectueux de
l’environnement. C’est le pilier d’une économie respectueuse des droits économiques, sociaux et
culturels.
Les différentes organisations de commerce équitable lui donnent une définition juridique en 2001 :
« Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le
respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il
contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en
garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud
de la planète. »

2. Historique
a. Origine
Le commerce équitable part de la théorie valeur-travail, conceptualisée notamment par Adam
Smith et Karl Marx.
Smith considère que le travail est la valeur initiale, le moyen originel de paiement de toute chose.
Cette pensée est appuyée par Karl Marx qui soutient que le travail est l’origine de toute valeur. C’est-
à-dire que le prix d’un bien doit être fonction de l’effort fourni par le producteur. D’où l’idée de réduire
l’écart entre les gains perçus par ceux-ci comparativement à la valeur du travail qu’ils fournissent.

b. Les précurseurs
L'origine du commerce équitable trouve ses racines au sein des premiers socialistes, notamment
aux États-Unis. Josiah Warren semble en être le précurseur dans ses expérimentations menées au sein
de la Communauté New Harmony de Robert Owen. Ce terme, utilisé dès 1827, a ensuite été utilisé à
plusieurs reprises comme dans la communauté des Équitables Pionniers de Rochdale en 1844.
En 1920, Edna Gleason a ainsi été surnommée « The mother of fair trade » pour une expérience
qu’elle a réalisée en Californie dans les années 1920. Cette tendance à vouloir fixer les prix pour
encadrer les échanges est un principe qui vise une forme de commerce plus juste.

c. Evolution du commerce équitable


Depuis sa création en 1940, le commerce équitable a connu un développement exponentiel,
Lorsque des associations de citoyens commencent à faire du commerce avec des communautés
pauvres des pays du sud. Il se développera en Europe une dizaine d’années plus tard sous l’impulsion
des organisations telles que OXFAM (Oxford Committee for Famine Relief) ainsi que, petit à petit, dans
plusieurs autres pays. Sa structuration progressive l’a aidé à se transformer peu à peu en un
mouvement international.
L’année 1964 marquera la première reconnaissance internationale de ce que l’on appellera
« commerce équitable » lors de la conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement. De là sera forgé le slogan « Trade, no Aid » (Du commerce, pas de l’aide) qui par la
suite sera repris par des associations pour expliquer leur vision qui vise à rompre avec la logique
d’assistance et de coopération classique.
Durant les années 70-80, le commerce équitable se structure rapidement, et c’est tout le
mouvement qui se professionnalise pour satisfaire les normes nationales. Le mouvement atteint une
véritable portée internationale avec la création en 1989 d’une organisation mondiale de Commerce
Equitable : la WFTO (World Fair Trade Organisation). A la fin des années 90, le commerce équitable va
encore plus se développer hors des circuits spécialisés (boutiques associatives, magasins bio…) :
certains produits sont désormais distribués dans les grandes surfaces.

d. Etat actuel du commerce équitable


La notoriété du commerce équitable ne cesse d’augmenter : en 2014, son chiffre d’affaire a
progressé de 16% pour atteindre les 499 Millions d’Euros seulement en Europe. En 2018, ce chiffre
d’affaire au niveau planétaire est estimé à 1276 Milliard d’Euros, contre 1042 en 2017, soit une
croissance de 16%. Le commerce équitable enregistre aujourd’hui une part de marché mondial
représentant 6 Milliard d’Euros. Il est devenu un marché qui connaît la croissance la plus rapide au
monde.
Enfin, une évolution notable dans le domaine du commerce équitable a été impulsée dernièrement
par la loi du 31 juillet 2014 qui permet à sa définition, jusqu’alors cantonnée aux relations Nord-Sud,
de s’élargir aux relations Nord-Nord. Ainsi, le commerce équitable s’applique désormais aux produits
des producteurs des pays développés.

II. Fonctionnement et principes


1. Fonctionnement du commerce équitable
Le commerce équitable se base sur un principe simple : acheter à des petits producteurs à un prix
supérieur au cours du marché, en favorisant un échange le plus direct possible entre eux et les
consommateurs. Il est régit par nombres de critères qui sont communs aux référentiels internationaux
: des critères économiques (un accès au marché facilité, paiement d’un prix juste, transparence et
traçabilité…), des critères sociaux (respect des conventions de l’OIT), des critères d’empowerment
(fonctionnement démocratique et participation aux décisions, égalité des travailleurs…), des critères
environnementaux (respect de la biodiversité, interdiction des substances dangereuses, utilisation de
ressources naturelles, gestion écologique des déchets et des emballages…), des critères de
sensibilisation (sensibilisation des populations aux enjeux du commerce équitable).

2. Principes du commerce équitable


L'Organisation Mondiale du Commerce Équitable (WFTO) prescrit 10 normes que ses tenants tant
au Nord qu'au Sud doivent appliquer quotidiennement dans leur travail :
➢ Opportunité pour les producteurs désavantagés : la réduction de la pauvreté par le
commerce est un élément clé des objectifs de l’organisation ;
➢ Transparence et responsabilité : participation des producteurs aux prises de décisions ;
➢ Pratiques commerciales équitables : tenir compte du bien-être social, économique et
environnemental des petits producteurs marginalisés.
➢ Juste prix : négociation et acceptation d’un paiement par tous dans le cadre d’un dialogue et
d’une participation continue ;
➢ Pas de travail forcé, ni des enfants : respect de la convention des Nations unies sur les droits
des enfants ;
➢ Pas de discrimination, égalité des genres, liberté d’association : l’organisation ne fait pas de
discriminations ;
➢ Bonnes conditions de travail : un environnement de travail sain et sûr pour les travailleurs ;
➢ Développement des compétences : développer l'autonomie des producteurs ;
➢ Promotion du commerce équitable : défense des objectifs et activités du commerce
équitable ;
➢ Respect de l'environnement : encourager à de meilleures pratiques environnementales et
les méthodes responsables de production ;

3. Labels du commerce équitable


A partir de la fin des années 1980, les acteurs du commerce équitable ont eu recours à un nouvel
outil, le label, qui a permis une distribution plus large des produits.
Un label est une identité visuelle (logo) spéciale sur un produit ou un service à la vente, qui certifie
que certains standards ont été mis en place pour la production de ce bien ou service. La labélisation
se fait par le biais d’organismes de certification, suivant certains critères.
Les labels actuels les plus prisés du commerce équitable sont les labels fairtrade international, fair
for life, Ecocert équitable, producteurs paysans.

• Fairtrade/Max Havelaar est le premier label du commerce équitable, créé en 1988. Il est le plus
connu des consommateurs.
• Ecocert équitable est un label associant l’agriculture biologique, la responsabilité sociétale des
entreprises et le commerce équitable. Ce label est fourni par Ecocert qui est un organisme de
contrôle et de certification qui s’est spécialisé dans la certification des produits bios issus de
l’agriculture biologique.
• Producteurs paysans est le premier label créé et gérer par les producteurs. Il est exclusivement
ouvert aux petits producteurs organisés au sein de structures collectives (organisation de
producteurs, coopératives…)

III. Apport du concept


Le commerce équitable révèle son utilité dans divers domaines d’activité. D’une manière particulière,
elle touche la gestion de l’entreprise ou l’économie de l’entreprise.

1. Dans divers secteurs


Le commerce équitable a eu un impact principalement dans les secteurs économique, social, politique
et environnemental. Le tableau ci-dessous regroupe ces secteurs et les impacts du commerce
équitable correspondants.
Secteurs Quelques Impacts positifs

• Hausse du revenu des producteurs ;


Economique • Augmentation de la qualité du produit ;
• Augmentation des prix et de la productivité.
• Amélioration des conditions de travail ;
Social • Sécurité alimentaire ;
• Réduction de la pauvreté et de l’inégalité des sexes ;
• Autonomisation des organisations de producteurs ;
• Augmentation des services que les organisations de
Politique
producteurs offrent à leurs membres ;
• Accès des producteurs au marché international ;
• Biodiversité ;
Environnemental • Protection des sols et de l’eau ;
• Protection des forêts et reforestation.
TABLEAU RECAPITULATIF DES IMPACTS DU COMMERCE EQUITABLE DANS DIVERS DOMAINES
Source : (rapport_commerce_équitable_final pdf)

2. Au niveau de l’économie d’entreprise


L’organisation d’une entreprise de commerce équitable est pareille aux autres entreprises.
Cependant, l’évolution du concept et l’éthique qu’il met en vigueur semble conférer aux entreprises
qui en font usage un avantage concurrentiel considérable. De fait, de plus en plus de consommateurs
se tournent vers les produits labellisés commerce équitable, en vue d’apporter leur contribution à
l’édification d’un monde plus juste, où l’activité économique est respectueuse de l’environnement. La
conquête du marché se base donc sur la moralité, ce qui facilite les efforts marketing des entreprises
de commerce équitable.

Par ailleurs, le commerce équitable est « un commerce » et non de « l’aide », selon le slogan de
l’organisation internationale du commerce équitable. Les entreprises arrivent par ricochet à faire du
profit, tout en donnant la possibilité aux producteurs d’avoir des revenus convenables.

IV. Cas pratique : exemple de l’entreprise Lobodis


1. Présentation de l’entreprise
L’entreprise LOBODIS a été créée en 1988 en Bretagne, sous le régime de Société par Action
Simplifiée. Elle choisit d’emblée de commercialiser des cafés haut de gamme, de Pure origine.
Actuellement, l’entreprise emploie une vingtaine de personnes, collabore avec 14 pays et 35 groupes
de producteurs, soit plusieurs milliers de personnes. Son chiffre d’affaire en 2018 est estimé à
9 767 300 €.

2. Le commerce équitable de Lobodis


LOBODIS est un torréfacteur qui propose une large gamme de café équitable. Labellisé fairtrade, son
café « pure origine » répond à des critères précis de qualité et d’équité. Franck Delalande, le directeur
général se rend régulièrement en Amérique du sud et en Afrique pour rencontrer directement les 34
producteurs locaux avec lesquels il travaille.

LOBODIS fait du commerce équitable lorsqu’elle achète ses cafés verts aux petits producteurs à des
prix justes, pour que leurs travaux soient rémunérés à leur juste valeur. Cette façon de faire du
commerce implique un respect plus grand des personnes et de leur dignité.

3. Apports du commerce équitable à l’entreprise


Le commerce équitable est d’une importance capitale dans le succès de l’entreprise LOBODIS. De
fait, avec ce concept, l’entreprise a su se faire une réputation avantageuse pour la vente de ses
produits, leur permettant d’être parmi les produits haut de gamme. En outre, l’entreprise a été
récompensée pour son engagement écocitoyen en 2018. Ce qui lui confère un statut particulièrement
avantageux pour la vente de ses produits.

V. Limites du commerce équitables


1. Critiques des auteurs
Aujourd’hui, la conception d’un concept équitable se situant à la croisée des chemins est
omniprésente dans les travaux le concernant. Les acteurs et les chercheurs s’interrogeant sur la
viabilité du commerce équitable, affectionne particulièrement cette formule révélatrice des
incertitudes sur l’avenir de ce commerce. Ce dernier, dans sa définition pratique comme dans ses
enjeux théoriques pose problème. Derrière les tentatives de définition, c’est surtout l’extrême variété
des acteurs, des objectifs, des logiques et des justifications du commerce équitable qui transparaît.

Les références relatives au commerce équitable mettent en évidence une ligne de fracture qui
scinde celui-ci en deux grandes tendances. La première est la sphère de spécialisation (ou filière
intégrée) qui refuse les pratiques de la grande distribution et insiste sur l’idée selon laquelle toutes les
étapes par lesquelles passent le produit doivent être équitables ; la seconde est la sphère de
labellisation (ou filière certifiée) qui s’inscrit dans toutes les formes de l’économie marchande. En
2013, cela est décrit par Vivien Blanchet comme « des oppositions entre les différentes initiatives. Car
les filières spécialisées s’opposent ainsi aux filières certifiées. Le problème qui se pose est de fait de
regrouper des initiatives différentes sous un seul concept.

En outre, en 2006, Christian Jacquiau, dans son livre « les coulisses du commerce équitable »
doute de la bonne foi de certains labels du commerce équitable en arguant la réalité des prix bien en
deçà de l’équivalence escomptée, laissant supposer que ces nouveaux intermédiaires prélèvent
autant que les autres qu’ils décrient et qu’ils cherchent à concurrencer. Il déclare également que le
commerce équitable n’est qu’un argument de vente comme un autre et qu’il constitue une niche
commerciale supplémentaire qui permet de différencier un produit d’un autre aux yeux du
consommateur final.

2. Critiques des étudiants


La question de la valeur ajoutée se pose, quant à l’objectif même du commerce équitable qui est
de favoriser un commerce plus juste. De fait, la plus grande valeur ajoutée s’obtient avec la
transformation des produits. Il ressort donc que la promotion du commerce équitable semble une
solution viciée au problème de la domination des petits producteurs voire du sud par le nord, car la
seule véritable solution est l’industrialisation. En clair, le commerce équitable ne résout pas le
problème de façon efficiente parce que les producteurs restent dépendants des acheteurs, donc des
industries du nord.

Malgré ses apparences justes et louables, le commerce équitable rencontre des problèmes qui
limitent son fonctionnement efficace. Le prix payé aux producteurs n’explique tout d’abord que pour
une faible part, le prix final des produits, compte tenu des coûts et marges, du niveau de transport,
de la transformation, du conditionnement et de la distribution. Ainsi, il ne faut pas attendre trop du
commerce équitable car il ne peut suffire à permettre une réelle sortie du sous-développement.

3. La RSE et le commerce équitable


Le commerce équitable s’appuie largement sur la thématique générale de la Responsabilité
Sociétale des Entreprises, qui consiste à prendre en compte les normes de développement durable
dans l’exercice de l’activité économique et les normes d’éthique. Dans le commerce équitable, le
consommateur doit se comporter de manière responsable en se livrant à des achats fondés et
responsables. On pourrait alors craindre des entreprises qui, sous le couvert de commerce équitable,
acquièrent une conscience à peu de frais sur le marché de l’éthique. En effet, dans le commerce
équitable, l’entreprise prône l’éthique et le développement durable, mais trouve un moyen
d’augmenter le prix de ses produits. Elle sauvegarde ainsi sa conscience morale pour peu.

Cependant, les labels de commerce équitables n’ont pas de responsabilité en termes de pratique
de développement durable. Cette responsabilité est assignée au producteur qui, en fonction de son
cahier de charge qui lui est fournie par son organisme de commerce équitable, doit respecter les
normes de l’environnement. De ce fait, le commerce équitable déclinerait la Responsabilité Sociétale
des Entreprises vis-à-vis de l’environnement vers les producteurs.

Conclusion
Le commerce équitable est un système de commerce très prisé, respectueux de l’environnement
et favorisant les producteurs. Les entreprises qui l’adoptent en tirent des avantages concurrentiels
non négligeables. Cela se traduit par une labellisation des produits à travers des organismes de
certifications. Le commerce équitable présente néanmoins des insuffisances. Ce qui le plonge au cœur
de critiques remettant en cause ses objectifs visés selon ses militants.
Annexe
Smith et Karl Max : Théorie valeur-travail

Adam Smith (1723-1788)


Karl Max (1818-1883)

Les précurseurs du commerce équitable

Edna Gleason (1889-1954) Josiah Warren (1798-1874)

Les critiques

Vivien Blanchet Christian Jacquiau


Professeur de Marketing à EM Lyon Economiste, écrivain français
Les principes du commerce équitable

Les dix principes du commerce équitable selon World Fair Trade Organization

L’entreprise Lobodis

Frank Delalande Logo de Lobodis


Bibliographie

• Adam Smith (1868), La richesse des nations ; Editions Guillaumin 264


pages.
• Karl Max (1949), Critique du programme de Gotha ; Editions sociales,
coll.Geme, 2008, 155 pages.
• Josiah Warren (1846), Equitable commerce, Scholar select, 128 pages.
• Vivien Blanchet (2012), Dictionnaire du commerce équitable, Editions
Quae ;
• Christian Jacquiau (2006), Les coulisses du commerce équitable :
mensonges et vérités sur un petit business qui monte, éditions mille et
une nuits, 476 pages.
Webographie

• https://blog.ac-versailles.fr/fairtrade/index.php/post/03/02/2014/A.-Les-
limites-du-commerce-équitable [en ligne] : Les limites du commerce
équitables (page consultée le 10 juillet 2020 à 02h34)
• https://www.artisansdumonde.org/comprendre/le-commerce-
equitable/historique [en ligne] : Le commerce équitable : historique
(page consultée le 3 Juillet 2020 à 10h17) ;
• http://www.adequations.org/IMG/article_PDF/article_a1060.pdf [en
ligne] : Le commerce équitable (page consultée le 3 juillet à 10h18) ;
• https://www.artisansdumonde.org/comprendre/le-commerce-
equitable/definition-du-commerce-equitable [en ligne] : Définition du
commerce équitable (page consultée le 4 juillet 2020 à 23h09) ;
• https://www.ethiquable.coop/page-rubrique-qui-sommes-nous/labels-
commerce-equitable [en ligne] : Les labels du commerce équitable (page
consultée le 9 juillet 2020 à 22h50) ;
• https://www.google.ci/amp/s/amp.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-
22000/l-engagement-ecocitoyen-de-lobodis-recompense-5692207 [en
ligne] : Entreprise Lobodis (page consultée le 10 juillet 2020 à 01h07),
• https://books.openedition.org/septentrion/6709?lang=fr [en ligne] :
Commerce équitable et politique RSE (page consultée le 10 juillet 2020 à
5h21),
• http://www.eftafairtrade.org/le-commerce-equitable-ou-en-est-on-
aujourdhui/les-10-principes-du-commerce-equitable/ [en ligne] : Les
principes du commerce équitable (page consultée le 10 juillet 2020 à
21h20) ;
• http://simon.schmid.free.fr/commerceequitable/commerce.htm [en ligne]
: Critiques du commerce équitable (page consultée le 10 juillet 2020 à
6h16).
Table des matières

Introduction……………………………………………………………………………………………………………………..1
5

I. Définition et
historique………………………………………………………………………………………….15

1. Définition .................................................................................................................................. 15

2. Historique.................................................................................................................................. 15

a. Origine .................................................................................................................................. 15

b. Les précurseurs ..................................................................................................................... 15

c. Evolution du commerce équitable......................................................................................... 15

d. Etat actuel du commerce équitable ....................................................................................... 16

II. Fonctionnement et
principes…………………………………………………………………………………16

1. Fonctionnement du commerce équitable .................................................................................. 16

2. Principes du commerce équitable ............................................................................................. 16

3. Labels du commerce équitable.................................................................................................. 17

III. Apport du
concept…………………………………………………………………………………………………17

1. Dans divers secteurs .................................................................................................................. 17

2. Au niveau de l’économie d’entreprise ...................................................................................... 18

IV. Cas pratique : exemple de l’entreprise


Lobodis……………………………………………………..18

1. Présentation de l’entreprise ....................................................................................................... 18

2. Le commerce équitable de Lobodis .......................................................................................... 18

3. Apports du commerce équitable à l’entreprise.......................................................................... 19

V. Limites du commerce équitables 19

1. Critiques des auteurs ................................................................................................................. 19

2. Critiques des étudiants .............................................................................................................. 19


3. La RSE et le commerce équitable ............................................................................................. 20

Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………..2
0

Annexe…………………………………………………………………………………………………………………………….2
1

Union-Discipline-Travail

CAE TCB

EXPOSE DE OGE

THEME :

HEORIE
LA POLITIQUE RSE

KEYNESIENNE
NOMS DES EXPOSANTS : PROFESSEUR :
BROALET GADJI DOMINIQUE Dr ANGBO-KOUAKOU
KOFFI PIERRE-EMMANUEL Euphrasie
KOUAME AKISSI JULIETTE
YOU DEBAHI YANNE PHINEAS

ANNEE ACADEMIQUE :
SOMMAIRE
2019-2020

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………..2
Z
I-PRESENTATION DE LA RSE……………………………………………………………………..2
II-SPECIFICITES DU CONCEPT DE LA RSE……………………………………………………3
III-AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA POLITIQUE ………………………………...4
IV-ETUDE DE CAS PRATIQUES ET CRITIQUES GENERALES…………………………..…5
CONCLUSION………………………………………………………………………………………..6
WEBOGRAPHIE……………………………………………….………………………………...…..7
INTRODUCTION
La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) est un concept qui fait aujourd’hui partie intégrante
du discours sur le développement durable. Le rôle des entreprises par rapport aux enjeux
environnementaux, sociaux, économiques et éthiques étant de plus en plus mis en avant ; la
responsabilité de celles-ci est au centre des préoccupations de la société civile, des gouvernements,
des organisations internationales et du monde académique. De ce fait, comment se présente la
politique RSE ? Dans notre analyse nous nous attarderons sur cette interrogation.

I. PRESENTATION DE LA POLITIQUE RSE

1. Origine et évolution de la politique RSE


La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) prend ses racines dans les travaux de certains
managers américains dans les années 1950. Pour eux, si les entreprises ne se concentrent plus
uniquement sur leurs profits mais aussi sur l’impact qu’elles ont sur la société, elles en tireront
bénéfice. Ainsi, Howard BOWEN (1908-1989) économiste américain va théoriser ce concept dans
son ouvrage La responsabilité sociale du businessman en 1953. Ensuite, le concept se développe
dans les années 60 alors que l’industrialisation et la société de consommation prennent un autre
visage. Rapidement, Archie CARROLL acteur, scénariste, producteur et réalisateur américain (1924-
2001) développe les avantages de la RSE sur l’économie en particulier sur de longs termes en 1979. Il
soulève qu’une entreprise doit intégrer 4 Responsabilités dans sa gestion à savoir : les responsabilités
économiques, éthiques, légales et philanthropiques. Puis le concept ne s’est véritablement développé
en Europe qu’au cours de ces dernières années, en tant qu’outil permettant de développer à la fois la
croissance et la qualité de l’emploi. Depuis, l’attention apportée par l’Union européenne a la RSE n’a
cessé de grandir au point d’être devenue aujourd’hui un élément clé de certaines politiques
européennes, telles que l’emploi, la croissance économique et la cohésion sociale.
2. Définitions de la politique RSE

a. Selon la commission de l’UE


La Commission Européenne, dans sa 3ème Communication Sur la RSE (2011) définit la RSE comme
un concept qui désigne l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et
environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes
(fournisseurs, actionnaires, clients…). En clair, il s’agit de la traduction managériale des enjeux du
développement durable, économiques, sociaux et environnementaux.
b. Selon la norme ISO 26000
L’ISO (International Organisation for Standardisation) s’est également penchée sur la définition de la
RSE. l’ISO 26000 donne la définition de la RSE suivante : « la responsabilité d’une organisation vis-
à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement , se traduisant par
un comportement éthique et transparent qui – contribue au développement durable , y compris à la
santé et au bien-être de la société ;- prend en compte les attentes des parties prenantes ;- respecte les
lois en vigueur et qui est en accord avec les normes internationales de comportement ; et qui est
intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations ».
c. Selon Bowen
Selon le père du concept moderne de la RSE H. Bowen (1953) : « La CSR (corporate social
responsibility en anglais) renvoie à l'obligation pour les hommes d'affaires d'effectuer les politiques,
de prendre les décisions et de suivre les lignes de conduite répondant aux objectifs et aux valeurs qui
sont considérées comme désirables dans notre société ».

II- SPECIFICITES DU CONCEPT DE LA RSE


A. Processus d’adoption de la politique RSE
1- REALISER UN ETAT DES LIEUX

Faire l’état des lieux consiste à observer l’ensemble des pratiques et activités de l’organisation avec
un questionnement basé sur deux axes.
Dans le premier axe, nous devons prendre en compte les domaines présents dans les 7 questions
centrales de l’ISO 26 000 que sont la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les
relations et conditions de travail, l’environnement la loyauté des pratiques, les questions relatives aux
consommateurs et les communautés et développement local.

Dans le second axe, il s’agit d’entreprendre un dialogue et de prendre en considération les besoins et
attentes des parties prenantes.

2- ETABLIR UNE POLITIQUE RSE ET UN PLAN D’ACTIONS

Cette étape consiste à mettre en place un dispositif de pilotage et des indicateurs de résultats de la
démarche RSE. De plus, il faudrait intégrer la RSE à tous les niveaux de responsabilité et d’activité de
l’organisation. En fin de compte cela permettra à l’entreprise de développer ses compétences, de faire
des innovations au niveau de son organisation et de sa technologie.

3-CONSTRUIRE SES INDICATEURS RSE

Ici, il faudra trouver des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux.

4- COMMUNIQUER, VALORISER ET RENDRE CRÉDIBLE SA DÉMARCHE RSE

Cette étape consiste à faire un rapport RSE et établir une politique de communication pour faire
connaitre ce rapport à tous.
B. ENJEUX
Les enjeux de la Responsabilité Sociale et Environnementale représentent désormais un élément
important dans la formation des futurs cadres de l’entreprise. Elle permet d’accroître les performances
de l’entreprise, de réduire à terme les risques concernant la production et les risques dans le domaine
écologique. Elle poursuit également pour but le renforcement de la compétitivité de l’entreprise. Elle
est susceptible de mobiliser les différents acteurs autour d’un projet porteur de sens.

C. OUTILS DE LA RSE
Pour atteindre les objectifs de la politique RSE, l’entreprise doit s’appuyer sur des outils qui rentrent
en norme avec le développement durable. Ces outils prennent en compte les parties prenantes. Les
entreprises doivent définir une ACV (Analyse de Cycle de Vie) pour réduire les gaz à effet de serre et
ses impacts sur l’environnement. Elle doit également se servir d’un bilan carbone qui évalue la
quantité de gaz à effet de serre pour qu’elle ait un contrôle sur ses émissions. Tout cela doit se faire
avec les parties prenantes. Pour ce faire, l’entreprise doit entreprendre des discussions avec celles-ci.

III- AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA POLITIQUE RSE

1-AVANTAGES
La politique RSE a de nombreux avantages en entreprise. Elle permet à l’entreprise d’améliorer sa
réputation et rehausser son image devant l’opinion publique pour qu’elle lui accorde encore plus sa
confiance, elle lui permet aussi d’améliorer les relations qu’elle entretient avec ses parties prenantes.
Tout cela a un impact sur les employés car elle est une source de motivation pour ceux-ci. Elle
contribue ainsi à leur sécurité et à leur santé des travailleurs, ce qui permet d’influer positivement sur
la capacité que l’entreprise a à recruter, motiver et retenir ses employés. Cette politique permet à
l’entreprise de réaliser des économies liées à l’amélioration de la productivité et à la plus grande
efficacité des ressources, à une moindre consommation d'énergie et d'eau, à une réduction des déchets,
à la récupération des chutes de production et à l’amélioration de la disponibilité des matières
premières.
Tout cela rend l’entreprise plus compétitive vis à vis de la concurrence.

2-INCONVÉNIENTS

Au niveau de la communication : les entreprises peuvent être tentées d’adopter une stratégie de
communication superficielle et dans ce cas ne pas traiter les risques en profondeur. Une
communication sans structuration préalable des informations peut discréditer l’entreprise ;

Au niveau juridique et ethnique : la complexité du droit est une difficulté ;

Au niveau macroéconomique et financier : la mise en œuvre de programme transversaux dans


l’ensemble des entreprises nécessite l’application de normes qui touchent à la structure du droit, à
la comptabilité nationale, à la finance, aux marchés pouvant s’avérer complexe et ne dépendant
pas exclusivement de l’entreprise ;

Au niveau des risques : la perception de l’environnement et des risques peut être entravée par le
biais cognitifs, le biais culturel et autres.

La politique RSE rencontre des difficultés de leur opérationnalisation. Celle-ci est exacerbée par
l’ambiguïté des concepts utilisés (par exemple la notion de partie prenante) et la multiplication des
définitions (responsabilité sociale, performance sociale, développement durable, comportement,
entreprise citoyenne…).

De plus certains auteurs ont apporté des limites à ce concept. C’est le cas de Levitt (1925-2006)
économiste américain, qui met en lumière les débordements politiques potentiels du nouveau
mouvement de la responsabilité sociale d'entreprise. Levitt voit dans la RSE « une ingérence du
monde des affaires dans la sphère menaçant le bon fonctionnement d'une société démocratique
pluraliste ». Il la perçoit comme un concept dangereux. Au final, il encourage les hommes
d’affaires de son époque à s'éloigner des pratiques de responsabilité sociale et de se concentrer sur
la recherche du profit.

IV- ETUDE DE CAS PRATIQUES ET CRITIQUES GÉNÉRALES

1-ETUDE DE CAS PRATIQUES

a- Cas de Google

Créé en 1998, Google n’a depuis jamais cessé de croître pour devenir aujourd’hui l’une des
entreprises les plus influentes au monde. Or, qui dit gigantesque entreprise dit aussi immense
responsabilité sociétale. Particulièrement sensible au développement durable, le géant du Net s’est
donné l’objectif dans le cadre de sa politique RSE d’arriver à la neutralité carbone. Pour cela, des
équipes d’ingénieurs œuvrent depuis 2007 afin de minimiser les émissions de carbone de l’entreprise.
Parallèlement, Google, à la tête de contrats totalisant l’achat de plus de 2,6 gigawatts d’énergie verte,
se considère comme le « premier acheteur d’énergies renouvelables au monde ».

b- Cas de Danone
Danone, filiale de Nestlé est une marque engagée dans sa démarche RSE depuis de nombreuses
années. Antoine Riboud, du fait de son célèbre discours de Marseille en 1972, apparaît comme le
premier promoteur du développement durable : « Conduisons nos entreprises autant avec le cœur
qu’avec la tête et n’oublions pas que si les ressources d’énergie de la terre ont des limites, celles de
l’homme sont infinies s’il se sent motivé ». En 1996, le slogan de la marque devient « Offrir chaque
jour une alimentation variée, des goûts plus variés et des plaisirs plus sains » ce qui illustre la volonté
du groupe de se concentrer sur la santé et l’alimentation saine. En octobre 2009, Danone publie la
charte Alimentation, Nutrition et Santé et prend alors cinq engagements, qui sont la proposition en
permanence de produits adaptés aux besoins et recommandations nutritionnels recommandés et
nécessaires, le développement des produits dont les bienfaits pour la santé sont reconnus et démontrés
scientifiquement, l’information claire des consommateurs par une publicité responsable, la promotion
d’un mode de vie sain et le fait de relever les principaux défis sociétaux en matière de nutrition.

2- CRITIQUES GÉNÉRALES
La politique RSE est un concept qui permet à l’entreprise d’être reconnu dans son environnement
grâce aux nombreuses actions qu’elle réalise à travers celle-ci. Elle apporte une réponse au
Taylorisme qui est une forme de travail jugée aliénante car elle déshumanise le travailleur du fait des
travaux répétitifs. La RSE de par son côté social soutient les travailleurs en leur apportant un appui
financier, social, sanitaire. Ainsi, la RSE est un élément clé dans l’épanouissement des travailleurs et
de leur environnement.
CONCLUSION
En définitive, nous pouvons retenir que l’entreprise en tant qu’entité économique produit des biens et
services afin de réaliser un profit. Pour son bon fonctionnement et son développement celle-ci
s’oriente vers la politique RSE, facteur de développement durable. Elle présente de nombreux
avantages tant sur l’entreprise que son environnement ce qui s’illustre par l’entreprise Google et
Danone. Mais ce concept présente des inconvénients clamés par certains auteurs dont Steven LEVIT

WEBOGRAPHIE

https://www.resonancerse.com/qui-sommes-nous/la-rse-cest-
quoi/#:~:text=La%20responsabilit%C3%A9%20soci%C3%A9tale%20des%20entreprises,de%20la%20
part%20des%20organisations. (Consulté le 09-07-2020 à 18h30)

https://rse-pro.com/rse-cours-310 (Consulté le 08-07-2020 à 20h52)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9_soci%C3%A9tale_des_entreprises#:~:text=La%2
0responsabilit%C3%A9%20soci%C3%A9tale%20des%20entreprises,et%20%C3%A9thiques%20dans%
20leurs%20activit%C3%A9s. (Consulté le 08-07-2020 à 21h08)

https://www.carenews.com/fr/news/9250-positivons-google-mise-sur-100-d-energies-
renouvelables-d-ici-fin-
2017#:~:text=Dans%20le%20cadre%20de%20sa,la%20fin%20de%20l'ann%C3%A9e. (Consulté le 07-
07-2020 à 14h27)

https://thegreenlabfrance.wordpress.com/2015/04/04/danone-lexemple-dune-analyse-rse-
presentation-et-contexte/ (Consulté le 07-07-2020 à 23h22)
https://indr.lu/education/avantages-de-la-
rse/#:~:text=Bienfaits%20de%20la%20RSE%20pour,en%20contribuant%20au%20d%C3%A9veloppe
ment%20durable. (Consulté le 06-07-2020 à 15h33)

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