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Université Félix Houphouët-Boigny Abidjan

Licence 1 Prof. Méké MEITE

HISTOIRE DES IDÉES ET DES COURANTS

DE PENSÉE EN OCCIDENT :

DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS

Prof : Méké MÉITÉ


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Université Félix Houphouët-Boigny Abidjan
Licence 1 Prof. Méké MEITE

PRÉHISTOIRE-ANTIQUITÉ- L’ÂGE GREC


INTRODUCTION
L’évidence des sociétés en mutation est une vérité qui s’impose à nous malgré nos convictions
politiques, économiques, religieuses, sociales… Le point de départ de ces mutations commence
par ce qu’on appelle « la préhistoire » généralement définie comme « l’étude et le
développement des premières sociétés humaines depuis l’apparition de l’homme jusqu’à
l’invention ou la divulgation de l’écriture. »1

La préhistoire se veut la période la plus reculée de l’histoire de l’homme. Mais bien plus, elle
est aussi une « science ». Pour certains, elle débute vraisemblablement en Afrique où l’on a
découvert les plus anciens restes d’hominidés (vers 3 à 4 millions d’années pour les
(Australopithécus afarensis), de même que les plus vieux outils connus. Pour d’autres,
cependant, la préhistoire ne couvre pas la même période selon les zones géographiques. En
Egypte où l’écriture hiéroglyphique apparaît vers 3000 ans avant J.C, beaucoup de populations
africaines demeureront en situation de type préhistorique (à tradition orale) jusqu’à une époque
relativement récente en dépit des colonisations romaine, musulmane, européenne. En
Amérique, en Océanie, l’on peut se demander quand finit la préhistoire ? Car les civilisations
se sont développées dans des milieux écologiques différenciés qui ont conditionné leur style de
vie. En outre, du fait que les expressions culturelles sont multiples dans le temps et l’espace,
l’on touche du doigt aussi toute la complexité et aussi l’ambiguïté du terme préhistoire.

De fait, il est plus sage et prudent de se garder de tout amalgame et d’évoquer des préhistoires.
Aussi les préhistoires sont suivies d’une autre période : l’Antiquité.

Avec la fin du néolithique, l’apparition de nouvelles formes d’organisation sociale sont dues à
l’augmentation de la population et à l’accroissement du rendement agricole. L’écriture est
inventée et une civilisation originale est élaborée. Cela renvoie à l’Egypte, à la Mésopotamie…
En effet, l’écriture est cette invention qui prend le relais de la tradition orale et permet ainsi, un
jour, l’éclosion de la littérature et des sciences. Elle est aussi avec l’agriculture, la plus
importante chose de l’histoire. L’écriture est apparue d’abord en Mésopotamie (vers 3500 av
J.C) puis en Egypte (v.3200) ; elle est adoptée ou réinventée par tous les Etats riches. Autour
du VIè siècle avant J.C s’achève la Haute Antiquité où les civilisations les plus avancées
disposent d’un bagage technique imposant. Les grands foyers de ce temps sont : le Proche-
Orient, la Grèce, la Chine, le Mexique et le Pérou. Ces cinq grands centres de civilisation ont
leurs caractères propres qui découlent de leur histoire plus que de leur situation géographique.

Aussi, dans le cadre de la compréhension de ce cours, nous partirons de la Grèce, de ce qui fait
la spécificité du monde grec au détriment des autres évoqués.

1
J.Guilaine : « La préhistoire, une science en mutation » in Histoire universelle, Paris, Larousse-Bordas, 1998,
p 19

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Par ailleurs, ce cours sur l’histoire des idées et des courants de pensée en Occident ne peut être
exhaustif comme une encyclopédie. Il retracera l’histoire des idées occidentales en proposant
une synthèse de ce que d’autres ont crée, en se voulant objectif. Notre volonté est d’amener nos
étudiants à mieux appréhender les idées et les valeurs du monde occidental. En plaçant les
grands courants de pensée dans une perspective chronologique, l’on comprend que l’histoire de
la culture occidentale est faite d’aller et retour, de continuités et de ruptures sur des thématiques
qui se « font écho d’une période à l’autre.» L’histoire des idées et des courants de pensée ont
leur fondement dans l’histoire des sociétés, dans ce qu’Aristote appelle et définit précisément
par « l’animal politique. »

I) LE MONDE GREC (VIIIe siècle av. J.C /129 av. J.C)


1) L’espace grec

Le monde grec du point de vue géographique est bien plus vaste pendant l’Antiquité que celui
de nos jours. Il comprend outre la péninsule grecque actuelle et les îles, la côte d’Asie Mineure
(côte occidentale de la Turquie moderne), la partie sud de la péninsule italienne et la Sicile (la
Grande Grèce), ainsi qu’un grand nombre de colonies disséminées sur le pourtour de la
Méditerranée et jusqu’en Mer Noire.

Chaque colonie était autonome. Elle conservait bien souvent de la cité d’origine les institutions
politiques, plus ou moins remaniées et les fondements religieux, et continuait d’entretenir des
relations politiques et commerciales sans être assujettie en aucune manière à la cité d’origine.
Il n’y eut aucune unité politique de la Grèce, ni sur le continent ni dans les îles ou les colonies
avant la domination macédonienne. Il semble qu’il y ait une absence d’unité politique mais
celle-ci ne doit pas masquer cependant une appartenance commune à une culture générale,
formée par la langue, les mœurs, la religion ou l’art. Il y avait donc une différence que les Grecs
établissaient entre eux et les non grecs, les « barbares », terme qui rapproche étymologiquement
leur langage, jugé incompréhensible de celui des oiseaux.

1) La politique grecque

Les grecs sont les inventeurs de la politique, du mot (de son étymologie, de sa pratique, de la
réflexion politique sur son essence.)

La pratique grecque de la politique est inséparable d’un mode d’organisation spécifique, la


« polis » (la cité). A l’inverse de l’Orient où existent de grands empires (la Perse), le monde
grec est émietté en une multitude d’entités indépendantes, qui peuvent s’unir en cas de danger
(les guerres médiques), mais restent indépendantes. Organisée autour d’un territoire à la fois
urbain et rural, la cité est un univers restreint par sa taille, qui autorise la participation directe
et effective de chaque individu à la vie sociale. La cité est une forme qui permet à tous de
peser sur le destin de la communauté : ex Athènes.

L’individu grec est doté d’un statut institutionnel, il est citoyen à la condition de n’être ni
esclave, ni étranger à la cité qu’il habite. Il peut, selon Aristote, selon les moments,
commander ou obéir, à tour de rôle. « Le citoyen, sujet et objet de l’autorité, telle est

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l’innovation majeure qui différencie l’homme grec du sujet des empires. Cela implique un
rapport d’égalité qui est lui aussi un rapport essentiel à la réflexion politique. »

(cf Livre III, De la politique d’Aristote)

NB : les grecs se prévalaient d’être les seuls hommes libres parce qu’ils n’obéissaient pas
à un roi, mais à une loi. Cela est une notion essentielle de la politique grecque. La loi
représente l’autorité entre égaux.

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