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MORINGANEWS

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sont ceux des auteurs et ne peuvent être considérés comme l'opinion officielle du CTA.

Fiche technico-économique sur les conditions de production et


commercialisation de feuilles fraîches de Moringa au BENIN

David Ogoudadja (Garpe) et Armelle de Saint Sauveur (Moringanews)

1. Localisation et caractéristiques

Région de Parakou ; centre-nord du Bénin. Pluviométrie annuelle : 870 mm


Une saison sèche de février à mai, une saison des pluies de juin à septembre, une saison
fraîche de octobre à janvier.
Autres cultures pratiquées : maïs, coton, soja, arachide, igname, haricots, cajou.
Paysage : parc à karité

2. Système de culture et densité

Deux systèmes ont été expérimentés :

 Culture pure de Moringa, avec irrigation au moins tous les cinq jours, densité de
12 500 plants/ha (espacement 1m x 0,80 cm)

 Culture associée sans irrigation, le Moringa étant associé à des cultures basses comme
le haricot, l’arachide ou le soja). L’écartement entre les plants de Moringa est de 5m
entre les lignes et 4m entre plants (parfois aussi 3m x 3m), soit une densité de 500
plants/ha.

La plupart des résultats présentés ici sont pour le système en culture associé, qui est pratiqué
par des groupements féminins encadrés par une ONG locale, le GARPE.

3. Itinéraires culturaux

Les plantations sont établies par semis après un labour, puis elles sont entretenues pas des
sarclages et l’épandage de fumure.
Les récoltes peuvent commencer 45 jours après la levée des semis. Les deux premières
récoltes se font par une coupe à une hauteur de 0,50 m pour former l’arbre et favoriser sa
ramification, puis par arrachage des feuilles directement sur l’arbre à partir de la troisième
récolte. Une taille annuelle a lieu ensuite chaque année.
Les récoltes ont lieu tous les 25 à 40 jours en saison des pluies (6 récoltes) et seulement une
ou deux fois pendant la saison sèche.

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4. Rendements et recettes de vente de feuilles fraîches bord champ

Tableau 1 : Moyenne des rendements de feuille de Moringa/ ha/ an en culture associée

Rendement annuel Rendement en saison pluvieuse Rendement en saison sèche


Plantation 152 Kg/coupe x 6 coupes 70 Kg/coupe x1
d’un an* 980 kg/ha = 910 kg = 70 kg

Plantation 1800 kg/ha 260 Kg/coupe x 6 120 Kg/coupe x 2


de deux ans = 1560 kg = 240 kg

Ces 6 récoltes sont réparties sur toute la saison de pluies et la saison fraîche
(harmattan) soit de juillet au 30 janvier (7 mois).

Tableau 2 : Vente des feuilles fraîches au bord du champ


1ère année
(en culture associée)

Période Prix/Kg Production/ha Recettes/ha


Saison 100FCFA 910 kg 91.000 FCFA
pluvieuse
Saison sèche 150FCFA 70 kg 10.500 FCFA*
ou
200FCFA 14.000 FCFA*
TOTAL 980 kg 101.500 FCFA
à
105 000 FCFA

Une seule coupe est préférable en saison sèche pour permettre un bon développement du
plant, ce qui est un facteur favorable à une bonne production en deuxième année.

Tableau 3 : Vente des feuilles fraîches au bord du champ


2ème année
(en culture associée)

Période Prix/Kg Production/ha Recettes/ha


Saison 100 FCFA 1560 kg 156.000 FCFA
pluvieuse
Saison sèche 150 FCFA 240 kg 36.000 FCFA
ou
200 FCFA 48.000 FCFA
TOTAL 1800 kg 192.000 FCFA
à
204.000 FCFA

Les prix de vente des feuilles fraîches du Moringa varient selon les saisons de l’année et les
périodes de disponibilité d’une variété de légume sur le marché.
 En milieu rural en saison pluvieuse 75 F/Kg
 En milieu urbain en saison pluvieuse 100F/Kg

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 En milieu rural en saison sèche 100F/Kg
 En milieu urbain en saison sèche 150F/Kg
 En milieu hospitalier toute l’année 200F/Kg

Un prix de 150F à 200F le Kg est accepté par les revendeuses qui alimentent les marchés
extérieurs pendant toute l’année. Les revendeuses sont les commerçantes de produits agricoles
qui servent régulièrement d’intermédiaires entre les producteurs et les grossistes des marches
frontaliers entre Bénin et Niger.

En culture pure, les rendements par hectare sont beaucoup plus élevés :

Tableau 4 : Vente des feuilles fraîches au bord du champ


1ère année
(en culture pure)

Période Prix/Kg Production/ha Recettes/ha


Saison 100 FCFA 5.400 kg 540.000 FCFA
pluvieuse
Saison sèche 150 FCFA 333 kg 50.000 FCFA
ou
200 FCFA
TOTAL 5.733 kg 590.000 FCFA

Tableau 5 : Vente des feuilles fraîches au bord du champ


2ème année
(en culture pure)

Période Prix/Kg Production/ha Recettes/ha


Saison 100 FCFA 5.940 kg 594.000 FCFA
pluvieuse
Saison sèche 150 FCFA 384 kg 57.600 FCFA
ou
200 FCFA
TOTAL 6.324 kg 651.600 FCFA

Ceci avec une densité de 12500 plants/ha sans irrigation ni engrais ou fumure. Ce rendement
reste beaucoup plus faible que ceux observés au Niger (voir fiche Niger) mais il faut préciser
que ces cultures pures ont été mises en place par GARPE dans des centres de santé, et que
ceux-ci n’avaient pas d’expérience de la culture du Moringa, ni les moyens d’entretenir
sérieusement ces parcelles. Celles-ci ont d’ailleurs été abandonnées au bénéfice de parcelles
gérées par les groupements d’agricultrices.

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5. Coûts de production

Tableau 6 : Coût des travaux et équipements pour 1 Ha de plantation en culture associée
en année 1
(la culture associée au Moringa est comprise dans les coûts)

Travaux généraux Activités Quantité/an Coût total/an


spécifiques
Installation de la  Défrichage 1 14.000F
plantation  Labour 1 30.000F
 Semis 1 12.000F 60.500F
 Ré-semis 1 1.500F
 Démariage 1 3.000F
Entretien de la  Sarclage 2 32.000F
plantation  Epandage de 1 2.000F
fumure 50.000F
 Sarclo-binage 1 16.000F
Equipements  Sac 3 1.050F
(outils nécessaires)  Panier 1 2.000F
 Sécateur ou 1 3.000F
couteau 19.050F
 Bascule 1 8.000F
 Semence 3 2.400F
 Houe 1 600F
 Daba 1 2.000F
Temps de récolte et  Récolte 7 21.000F 28.000F
temps de travail  Vente 7 7.000F
des femmes
TOTAL 157.550F

 En milieu paysan deux sarclages suffisent pour avoir la production mais le sarclo-
billonnage est un entretien supplémentaire.
 Les coûts d’établissement de la plantation devraient être amortis sur plusieurs années
et non imputés seulement à l’année 1, mais nous ne connaissons pas la durée de vie de
la plantation.
 Les coûts d’équipement en matériel peuvent être amortis sur deux à cinq ans selon les
articles. On peut aussi considérer que certains de ces outils n’ont pas à être acquis
spécialement pour la culture du Moringa (daba, houe…). Ces coûts sont donc un peu
surestimés.

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Tableau 7 : Les dépenses spécifiques à la culture du Moringa/1Ha
1ère année, en culture associée

Activité spécifique Quantité/an Coût total/an


Labour 40% coût parcelle 12.000F
Semis 1 12.000F
Re-semis 1 1.500F
Démariage 1 3.000F
Entretien (fumure, 40% coût parcelle 20.000F
sarclage)
Récolte 7 21.000F
Vente 7 7.000F
Equipement 1 19.050F
TOTAL 95.550F

Pour isoler les coûts qui concernent uniquement le Moringa, on a considéré que Le Moringa
représente 40% des coûts d’entretien et de labour de la parcelle. Ceci est une approximation.

6. Bénéfice issu de la vente de feuilles fraîches

Tableau 8: Bénéfice issu de la culture associée du Moringa


Superficie : 1 Ha

Age Total des recettes Total des dépenses Bénéfice/ha


ère
1 année 101.500 F 95.550 F 5.950 FCFA
2ème année 192.000 F 52.000 F 140.000 FCFA
(213 €/ha)

Les dépenses spécifiques au Moringa en 2ème année sont seulement les récoltes (8 coupes =
24.000FCFA) et les ventes (8 ventes = 8.000 FCFA), plus les dépenses d’entretien (20.000F)
= 52.000 FCFA/ha (79,3 €/ha)

En culture pure, on peut approcher le bénéfice en considérant que tous les coûts de production
sont à imputer au Moringa, soit 157.550F.
En deuxième année, ces coûts seraient de 157.550– 60.500 (installation)=97.050 FCFA

Tableau 9 : Bénéfice issu de la culture pure du Moringa


Superficie : 1 Ha

Age Total des recettes Total des dépenses Bénéfice/ha


ère
1 année 590.000 FCFA 157.550F 432.450 FCFA
(659 €)
2ème année 651.600 FCFA 97.050 F 554.550 FCFA
(845€/ha)

En culture associée, le système pratiqué par GARPE est tout juste rentable en première année
(pratiquement pas de bénéfice), mais il dégage 213€/ha en deuxième année.

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En culture pure, les bénéfices par hectare sont plus intéressants, mais restent bien inférieurs à
ceux obtenus au Niger (voir fiche Niger).

Les raisons de la différence de rendements entre le Togo et le Bénin d’une part, et le Niger
d’autre part, ne sont pas encore totalement élucidées. Les rendements nigériens semblent
extrêmement élevés, mais nous avons fait trois études dans ce pays depuis une quinzaine
d’années, et les résultats sont toujours les mêmes. On peut avancer plusieurs hypothèses aux
fortes productions du Niger :

 Des récoltes très fréquentes (davantage qu’au Togo et au Bénin)


 L’irrigation (qui permet un grand nombre de récoltes dans l’année alors qu’il y a une
forte baisse en saison sèche au Togo et au Bénin)
 L’engraissement des parcelles
 La meilleure technicité des agriculteurs habitués à cette production
 L’ensoleillement supérieur (zone sahélienne)
 L’arrachage des feuilles au lieu de la coupe des branches ( ?).

En ce qui concerne le Togo, nous avons conseillé aux producteurs de récolter les parcelles
plus fréquemment lorsque la pousse est suffisante.

En ce qui concerne la technique de récolte, l’arrachage des feuilles est pratiqué au Bénin
également, sans que les rendements soient supérieurs à ceux du Togo. La coupe des branches
est plus contraignante mais donne davantage de repousses, c’est pourquoi nous avons favorisé
cette technique. Il est possible cependant que la repousse soit plus rapide avec l’arrachage,
c’est une voie de recherche à approfondir.

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