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DEDICACE

A Dieu, le Père Tout puissant, la cause causante et non causée, celui par qui tout
est.

A son Fils Jésus-Christ notre Seigneur.

A l’Esprit-Saint qui habite en nos cœurs.

A la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère qui veille nuit et jour sur nous
et intercède auprès de son fils Jésus-Christ pour que notre joug soit supportable.

A mes parents en particulier mon père SOKADJO Paul David et ma mère KOFFI
Attougbre Margueritte, à mon curé et à son vicaire, à mes connaissances et amis
séminaristes : de manière spéciale mon aîné feue ASSOH Yah Brigitte et à toutes les Âmes
du purgatoire, les plus délaissées, puisse le Seigneur leur accorder le repos éternel et que
brille sur eux la lumière sans déclin.

Nous vous rendons grâce. Amen.

Il faut respecter les dispositions de l’UCAO en ce qui concerne la pagination


de la dédicace, des remerciements ! Ne pas oublier les instructions sur la
présentation de la dédicace et des remerciements en même temps que le
sommaire, les signes et abréviations ! Merci

1
REMERCIEMENTS
Nous ne voudrions pas aujourd’hui après avoir terminé ce mémoire ne pas mentionner
ceux qui ont accompagné la genèse de ce travail. Car ils méritent ici notre profonde
gratitude.

Notre reconnaissance se dirige avant tout vers celui-là même qui est l’auteur de la vie, qui
donne la connaissance, la sagesse et la santé, sans qui ce travail n’aurait pas pu avoir lieu :
le Seigneur Jésus-Christ. Aussi, notre reconnaissance va à l’endroit de sa mère, la très
Sainte Vierge Marie, qui nous a toujours soutenu par ses prières et son amour maternel.

Nous n’oublierons certainement pas de remercier d’abord Son Eminence Jean-Pierre


Cardinal KUTWA, Archevêque d’Abidjan, Au révérend Père recteur Darius EKOU
ASSANDE qui a guidé notre réflexion dans l’élaboration de notre mémoire, malgré les
responsabilités qui lui sont assignées en sa qualité de recteur et professeur au Grand
Séminaire Notre Dame De GUESSIHO, et a accepté de diriger et de suivre avec soin ce
travail.

Merci Aux Révérends Pères ABONGA François De Paul ; ZABSORE Emmanuel ;


BLANCHARD ABRE, Eric Norbert ABEKAN, Léonce OKOIN, ATTA Roger ;
KAMBIRE Didier ; VANGA Leon, Abel KAMLAN, AMARI, Rodolphe et à tous ceux et
celles qui nous ont guidé dans notre cheminement à la suite du Christ :

(Enfin, nos remerciements s’étendent à tous ceux qui nous ont accompagnés jusqu’à
présent : ) pourrait être supprimée la phrase entre parenthèse : mes frères et sœurs et
bienfaiteurs et bienfaitrices.

Puisse le seigneur leur accorder des grâces en croissance pour la gloire de son nom.

2
INTRODUCTION GENERALE

MOTIVATION
«L’homme est un animal politique.»1. C’est ainsi qu’il est appelé à vivre en société.
En effet, c’est au sien de la société qu’il parvient à se déterminer, s’affirmer et se réaliser.
L’intersubjectivité lui permet de s’épanouir. Cependant, dans le monde actuel, plusieurs
actions posées vont à l’encontre de la dignité et la considération de la personne humaine.
L’homme agit comme il veut et comme il l’entend envers tout ce qui l’entoure. Il
démissionne de tout ce qui lui incombe, et sa négligence, son indifférence, ses erreurs, ses
activités bâclées occasionnent le péril de son entourage. En fait, toutes ses déviations
sociales proviennent du manque de l’éducation familiale et scolaire. Ces enfants n’ayant
pas bénéficié d’une éducation équilibrée se transformeront sûrement en déchets sociale.
Cela dit, notre pays fait objet de plusieurs tares qui minent le milieu des jeunes. Nous
remarquons qu’ils existent certains phénomènes sociaux qui s’élucident comme suit : les
microbes, les Gnamboros, les Bizis, et autres choses du genre comme conséquences d’une
éducation ratée à la base. Cela provoquent la prolifération des meurtres, l’explosion de la
méchanceté, l’égoïsme, les rejets des pauvres abandonnés à leur sort, la mondialisation de
l’indifférence face aux souffrances des autres, le mépris de ceux qui n’appartiennent pas
aux groupes de cercle social, l’insensibilité et cœur anesthésié face à la misère d’autrui.
Tout ceci met en péril l’humanité toute entière. Pour cela, les relations
intersubjectives ont donc besoin d’être redynamisées et l’homme doit s’acquitter de son
devoir d’être responsable d’autrui. Comment garantir à tous de promouvoir la dignité de
chacun ?
C’est pourquoi, nous avons jugé bon de porter une réflexion sur Le respect de la
personne humaine comme obligation Morale ; dont le but est de renouer et de renforcer les
relations humaines à la lumière de la parole de Dieu en vue d’une plus ample promotion de
la dignité de la personne en Côte d’Ivoire.

1
Aristote, La Politique, Paris,  Bibliothèque des Textes Philosophique J.VRIN, 1995, p.29.

3
PROBLÉMATIQUE

Pour pallier à la destruction de la dignité humaine et aboutir à une révision de la


relation entre les hommes, des questions s’imposent à nous : Quelle éducation donnée à un
enfant pour lui permettre d’être une personne juste et bonne ? Quels sont les acteurs qui
doivent être mobilisés pour l’équilibre éducationnel de la personne humaine ? D’où
proviennent ces tares sociales qui affectent les jeunes d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’on
entend par microbes, par Gnamboros, par brouteurs, par fraudeurs de l’éducation nationale,
par corruption généralisée, par Bizis ? Comment se sont-ils constitués jusqu’à devenir un
phénomène social ? Quelles solutions faut-il apporter en vue de remédier à ses
phénomènes sociaux ? Quels seront les rôles de l’Etat et de l’Eglise pour palier à ses
maux ? En quoi et pourquoi sommes-nous responsables les uns des autres et vice-versa ?
Quelles sont les implications de cette responsabilité ? Enfin, dans quelle mesure assumer sa
responsabilité vis-à-vis d’autrui peut faciliter la vie sociale pour une meilleure promotion
de la personne humaine ?

ÉTAT DE QUESTION
La question des relations intersubjectives est le véritable point essentiel et
primordial de notre étude. Mais, notons que nous ne sommes pas les premiers à traiter ce
sujet dont les différentes articulations font la une de l’actualité. Pour notre part, il s’agira
de montrer que les relations humaines ne peuvent être pacifiées et véridiques qu’en passant
par la prise de conscience de notre dimension éthique et de notre respect pour l’autre dans
le souci de promouvoir la dignité de la personne humaine.

L’HYPOTHESE
La question du respect de la personne humaine comme une obligation morale a été
l’objet de plusieurs publications. Cependant, dans cette présente étude, il s’agira d’apporter
notre contribution sur ce thème dans le but de valoriser la personne image de Dieu. Il serait
aussi nécessaire de montrer les actes susmentionnés qui détruisent les relations humaines
afin de proposer des solutions tant sociologiques, morales que spirituelles.

4
METHODE DE TRAVAIL
Pour mieux aborder notre étude nous nous appuierons sur la méthode analytique. Ainsi,
nous proposons de structurer notre travail en trois grandes parties. Dans la première partie,
il s’agira de définir les notions essentielles du sujet ; dans la deuxième partie, il s’agira de
la réhabilitation des relations humaines dans la perspective de la promotion de la personne
humaine et dans la troisième partie, il s’agira de donner les recommandations pour une
protection des droits de l’homme.

PREMIERE PARTIE : APPROCHE


DEFINITIONNELLE DES PHENOMENES DEVANT
L’IMPORTANCE DE LA PERSONNE HUMAINE :
MICROBES, GNAMBROS, BROUTEURS,
CORRUPTION BIZIS

CHAPITRE I : LA PERSONNE HUMAINE

Comme il est écrit dans le Psaume « A voir les cieux, ouvrage de tes doigts »2
L’homme est un être qui existe comme être unique et immuable, il existe en tant que
“moi”. Il est le seul à s’autodéterminer, à s’auto-posséder, à s’auto-affirmer et à s’auto-
comprendre. Autrement dit, l’homme est un être intelligent et conscient, il est capable de
réfléchir sur lui-même et de juger ses actions. L’homme est un être de raison. Mais en quoi
le respect de l’homme, de la personne humaine constitue-t-il une obligation morale ?

2
Ps 8, 4-6.

5
I. DEFINITION

1. LA PERSONNE HUMAINE ET SA DIGNITE

Que devrions-nous comprendre de l’appréhension de la personne humaine ?

« La personne humaine, ne peut être totalement définie, mais peut se


laisser approcher par le respect qu’on lui porte et qui la fait peu à peu
connaître. Pour le juriste, le sujet étant autonome, peut validement
assumer des droits et des obligations, et pour l’éthique cette autonomie
par quoi la personne s’oppose à la chose est ce qui fonde le devoir de
respect »3.

A partir de cette définition, nous relevons la complexité que nous avons à cerner
l’homme dans sa totalité. Cependant, à partir de sa relation avec, autrui nous arrivons à le
découvrir. Et cette découverte notons-le, n’est qu’un aspect de ce qu’il est en général. Dès
lors, la connaissance d’une personne révèle d’une réalité intrinsèque et une communion
parfaite avec son semblable.
En d’autres mots il doit avoir une relation emprunte de respect entre les deux. C’est
dans cette relation éthique que d’une part qu’on percevra mieux qu’il est une personne et
que d’autre part nous deviendrons davantage personnes intimes. La personne humaine est
singulière c’est-à-dire unique par son corps, son psychisme, son histoire, l’exercice de sa
liberté. Chaque personne a quelque chose d’indicible, espace secret, sacré inviolable.
Respecter l’autre c’est le respecter en tout cela.
Il faut observer les dispositions de l’UCAO quant aux citations !
A partir de son ouverture à l’autre, qui est toujours marquée par des réserves nous
relevons un caractère intime de son fort interne qui pourrait être le fondement d’un espace
qu’on pourrait appeler la dignité humaine. En effet, la dignité de la personne humaine
« s’enracine dans sa création à l’image et à la ressemblance de Dieu ; elle s’accomplit dans
sa vocation à la béatitude divine »4 il apparait judicieux de rappeler que cette dignité n’est
pas liée à la sphère religieuse mais fait appel à la raison naturelle à partir de laquelle
s’harmonise la vie en société. En religion, la dignité de la personne humaine n’est pas

3
Marie-Sylvie RICHARD, Le questionnement éthique du respect de la personne , p.1.
4
CEC 1700.

6
fonction de son statut social mais relève simplement de son caractère humain, être créé par
Dieu, étant donc un autre dieu sur la terre. L’encyclopédie de théologie renchérit en basant
cette dignité sur son existence et non sur sa richesse, sa culture. Elle rappelle que : « la
dignité de la personne humaine est antérieure à toute reconnaissance par la société. »5 .Ce
qui implique le respect de la liberté, la réalisation de sa vocation.

2. QUELQUES NOTIONS AFFERENTES A LA PERSONNE


HUMAINE

L’homme est condamné à être libre car Dieu lui-même créateur est liberté. La
personne est un être pensant qui se réalise par rapport à son semblable ; elle est marquée
par une sexualité, douée de parole, qui prend place dans un monde chargé de significations
diverses. Le propre de l’homme, c’est de manier une langue qui lui permet de désigner,
d’exprimer ses désirs, d’employer des métaphores, de comprendre le sens de ce que l’on
lui dit et de donner du sens à son environnement. Celui-ci est précédé par un monde de
communication, il hérite d’une culture, d’une langue, il s’inscrit dans une histoire.

En sommes, il convient de retenir que la personne humaine est un être créé à l’image
de Dieu et sa dignité est indépendante de sa situation sociale. Ainsi chaque existence est
liberté par Dieu lui-même se définit par sa liberté.
C’est en cela que le philosophe existentialiste reconnait l’homme lorsqu’il affirme :
« il n’y a pas de déterminisme, l’homme est libre, l’homme est liberté.» 6
Malheureusement, force est de constater que la personne humaine n’a pas toujours été
valorisée. Elle a souvent été bafouée, ce qui entraine la perte de son identité et de sa liberté
qui sont deux éléments fondamentaux de l’homme. Cette perte de liberté est souvent la
conséquence de certains phénomènes sociaux du milieu et du temps face auxquelles
l’homme impuissant, subit les agressions d’ordres morales, physiques et psychologique.

5
Le nouveau THEO, encyclopédie Catholique pour tous, p.886.
6
Jean Paul SARTRE, L'existentialisme est un humanisme, Paris, NAGEL, 1970, p.36-37.

7
II. PERTE DE LA DIGNITE DE LA PERSONNE HUMAINE

1. LA CHOSIFICATION DE L’HOMME

L’homme est un être doté d’une connaissance, d’une raison, il est appelé à ne pas agir
sous le mobile de l’instinct à la différence de l’animal. En ce sens, son agir est le produit de
la pensée. Pourtant, s’il est vrai que l’agir de l’homme est éclairé par les règles de la raison,
notons que celui-ci n’est pas toujours sous la dictée bienveillante de la raison. Car il lui
arrive d’agir sans cette faculté. 7 En effet, l’homme est devenu le bourreau de son frère. Il a
tendance à l’identifier à une chose. Nous sommes dans une société où l’avoir est devenu le
maître-mot au point que l’homme se jauge dans le prisme des biens matériels. 8 L’homme
est réduit et identifié à ce qu’il possède. Cela peut se justifier par le fait que notre monde
est de plus en plus dominé par la passion de l’avoir et de la productivité. L’avoir exerce un
attrait sur l’homme et a tendance à l’aliéner. Cette existence structurée par la possession
des biens matériels empêche l’homme d’être lui-même.9 L’homme est ce qu’il est et non ce
qu’il a. C’est ce que dénonce le Cardinal Bernard AGRÉ :
 
« Dans leur philosophie pratique, seuls comptent les hommes
efficaces, rentables. Voilà pourquoi les enfants, les vieillards, les
handicapés, toutes les personnes à leurs yeux qui ne représentent pas de
potentiel d’argent palpable et d’espèces sonnantes et trébuchantes, n’ont
pas droit à la parole, ni même à la vie. »10.
Il faut utiliser les instructions de l’UCAO en matière de citation !
Par ailleurs, le Pape Benoît XVI déplore cet acte quand il dit : « Mais la façon d’exalter le
corps, à laquelle nous assistons aujourd’hui, est trompeuse. L’éros rabaissé simplement au
“sexe” qui devient une marchandise, une simple ‘’ chose’’ que l’on peut acheter et vendre ;
plus encore, l’homme devient une marchandise»11.
Ce qui nous donne de comprendre l’ampleur de la prostitution qui est cette sorte de
pratique de commercialisation du sexe, longtemps constatée chez les femmes, et qui
7
Elvis Aubin KLAOUROU, cours de philosophie morale, Grand Séminaire Saint Pierre de Daloa,
Octobre 2011.
8
Idem.
9
Père SYLVAIN KIBSI, Cours de métaphysique, Gd Séminaire Saint Pierre de Daloa, Octobre
2012.
10
Mgr Bernard Cardinal AGRE, je veux grandir…je suis une personne humaine, Ed. Atelier Artisanal
Imprimerie Man, 2ème trimestre 2006, P.135.
11
Benoît XVI, Dieu est Amour, Ed. Cerf, Paris, 2006, P.23
8
aujourd’hui, va même jusqu’à toucher les hommes et les mineurs. En effet, pour diverses
raisons, ces personnes font de leur corps des objets de consommation, d’animalisation,
d’assouvissements sadiques sexuels pour ne citer que ceux-ci, « avec des partenaires
différents, et ce parfois dans un but lucratif »12.
Et c’est dans cette même optique que le Père Jean-Baptiste TEGBAO a pu dire en ces
termes que :   observez les instructions de l’UCAO en matière de citation !« La
prostitution est un manque de respect à la vie. Se prostituer, c’est échanger les rapports
sexuels contre de l’argent ou des avantages matériels. C’est donc faire de ses richesses
sexuelles un commerce »13. Selon lui, si l’amour est aujourd’hui galvaudé, c’est parce
qu’on en a donné une conception erronée. Il le souligne encore en ses propos : 
« Mais très souvent, dans les romans, les journaux, les revues, la
télévision, le cinéma, en un mot dans les mass media, on présente la
relation sexuelle comme l’amour dans sa totalité. S’il n’y a que la relation
sexuelle comme l’amour complet, les hommes ne seraient pas différents
des autres êtres animés »14.

De plus, la chosification de l’homme atteint son intensité extrême avec les progrès
techniques. En effet, la technique provoque un danger au respect de la personne humaine
car elle anéantit l’homme. Elle le plonge dans des conditions de travail qui lui font perdre
sa dignité. Elle brise en lui toute volonté d’affranchissement car elle immobilise son
intelligence. Car « Nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se
sont avancés à la perfection. »15. De plus, notre monde est en chute libre dans le gouffre
d’un désarroi universel. En effet, les menaces telles que la violence, le viol, la guerre et
même la dépigmentation, en tant que mépris et animalisation du corps, qui sont un fardeau
sur l’homme, nous invitent à une prise de conscience sur notre dignité d’homme. En effet,
toutes ces menaces sont encore une autre manière de porter atteinte à la dignité de la
personne humaine, à travers la violence et le mépris infligés à la victime. Ainsi donc, par
les menaces, nous voyons combien de fois le corps de l’homme est désacralisé et réduit à
néant, et montre par la même occasion combien de fois l’homme est traité comme rien.
Cette chosification plonge l’homme dans l’immoralité. 

12
Lucien Koffi Kouadio, La prostitution dans toutes ses formes en Afrique in DEBATS-Courriers
d’Afrique de l’Ouest n° 81, Abidjan, éd. CERAP, p. 15.
13
Jean-Baptiste TEGBAO, La morale, guide de la liberté, Man, Edition propre, p. 70
14
Idem, p. 76.
15
Jean Jacques ROUSSEAU, Le Discours sur les Sciences et les Arts, France, p.243.
9
2. LES PRATIQUES IMMORALES

En ce XXIème siècle, le spectacle que nous offre l’existence des hommes est bien
plus que désolant. L’humanité a perdu ses valeurs, ses marques dans la boue sordide de
l’immoralité. Les pratiques immorales sont tous ces actes que l’on pose qui s’oppose à la
loi morale, sa conscience voire même sa dignité ou la dignité de son semblable 16.
Entendons par immoralité plus précisément l’attitude qui consiste à s’attacher des
privilèges. Il nous faut risquer d’erreur, admettre que notre siècle est déroulé.17 Les actions
abominables que pose l’homme en sont une parfaite illustration : 

« Lorsqu’un homme ou un groupe d’hommes déclarent que tel


individu ou tel groupe “ce ne sont pas des hommes” et “qu’ils osent les
appeler des sauterelles ou de la vermine”, tous les abus sont possibles,
puisqu’on ne leur reconnait aucun droit. Lorsque l’équipe d’HITLER,
avec les théoriciens du nazisme, ont déclaré que les juifs étaient des non-
hommes, la Shoah et les autres excès ont été possibles. Lorsque les
soviétiques ont pu dire que tous les gens qui étaient en dehors du parti
bolchevik n’étaient pas des hommes à part entière mais de la vermine,
tous les goulags, les camps de concentration ont été possibles ».18

Mais si de tels actes se posent sans conscience, c’est tout simplement parce que la
dignité humaine est très bafouée dans ses assises. C’est la raison pour laquelle le cardinal
Agré dit très bien en ses propos : observez les instructions de l’UCAO en matière de
citation « Tout le monde déplore les injustices sociales et le peu de cas que l’on fait de la
dignité de la personne humaine. Cette réalité du non-respect des droits et des devoirs de la
personne humaine constitue le mal fondamental, le déficit chronique de la moralité.» 19
Mais si l’homme agit de cette façon, c’est parce qu’il est naturellement mauvais. Et c’est
ce qui pousse d’ailleurs KANT à souligner que: « On peut dire que le mal en nous est
radical et qu’il apparait en conséquence dans notre vie sensible comme un penchant
inné »20. C’est pour cette raison que nous pouvons dire, l’homme est capable des pires

16
CEC 1950.
M. KLAOUROU Elvis Aubin, Cours de philosophie Morale, Daloa, Octobre 2011.
17

18
Mgr Bernard Cardinal AGRE, je veux grandir…je suis une personne humaine, Ed. Atelier
Artisanal Imprimerie Man, 2ème trimestre 2006, p. 15.
19
Mgr Bernard Cardinal AGRE, Op.cit., p.59.
20
Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, p.63.
10
atrocités vis-à-vis de son prochain. Après avoir définir ce que c’est une pratique morale,
examinons de plus près ces phénomènes nouveaux empruntes de désordre morales.

CHAPITRE II : LES PHENOMENES NOUVEAUX


I. ORIGINE, PRESENTATION DE CES PHENOMENES ET
LEUR EVOLUTION

1. ORIGINE ET EVOLUTION

La naissance et le développement du phénomène de Gnambros est à mettre en lien


avec les problèmes sociaux auxquels reste confrontée la Cote d’Ivoire depuis de longues
années. Il s’agit notamment de la déscolarisation, du chômage des jeunes, de la mauvaise
organisation du secteur du transport urbain, de l’impossibilité des transports publics de
satisfaire la demande des usagers et du défaut de gares routières modernes dans le district
d’Abidjan et des communes qui la composent.

Profitant de ce contexte, des individus ou groupes d’individus ayant une certaine


influence dans le milieu des transports, se servent de jeunes pour installer à différents
endroits, des gares improvisées en observant les besoins des usagers en matière de
transport. Ces organisations abusivement appelées « syndicats » règnent en maitres sur les
espaces qu’ils contrôlent et perçoivent une sorte de redevance des chauffeurs qui exploitent
leur espace. Le recouvrement de ces taxes par les Gnambros donne lieu à des violences et
troubles à l’ordre public. En avril et mai 2014 notamment, des bagarres entre prétendus
« syndicats » ont donné lieu à des échanges de coups de feu, des agressions à la machette à
Koumassi (Abidjan) et occasionné l’intervention du Centre de Coordination des Décisions
Opérationnelles (CCDO)21 .

Les gnambros sont une vraie mafia : ils s’organisent pour délimiter un espace bien
défini dans les gares d’Abidjan, et si un conducteur de taxi a le malheur de s’y garer pour
charger des passagers, il devra payer la taxe qu’ils ont eux-mêmes fixée. Les bagarres
éclatent très fréquemment entre certains conducteurs et ce groupe.

21
Commission National des Droits de L’Homme de C.I (CNDHCI) ; en Aout – Septembre 2017.

11
Le phénomène des microbes quant à lui, a un terreau très précis, dans la commune
populaire d’Abobo, au nord d’Abidjan : des niches de pauvreté devant lesquelles la
puissance de l’Etat semble s’être arrêtée. C’est même visible au niveau de l’urbanisme :
des quartiers avec très peu de voies d’accès, quasiment pas de présence policière, pas
d’éclairage la nuit, des écoles démunies. Ils sont souvent issus de familles polygamiques,
monoparentales ou décomposées ou recomposées, de foyers où il y a eu une inversion des
rôles, les enfants étant devenus les pourvoyeurs de revenus face à des parents qui soit ne
gagnent pas assez pour tous, soit sont absents, malades ou morts. Ces enfants sont
rapidement pris en charge par la rue, où ils vont développer toutes sortes de compétences,
dont la violence et le vol, pour gagner de l’argent. Ils ont aussi une haine des autorités et de
ceux qui ne leur donnent pas ce à quoi ils estiment avoir droit en tant que citoyens.
D’ailleurs, lorsqu’ils volent quelque chose, ils appellent cela un « encaissement ». Ils sont
experts dans les agressions soit par l’arme blanche et autres… Ces « Microbes » appelés
aussi « mineurs en conflit avec la loi » selon les autorités étatiques, analphabètes pour la
plupart, sont en réalité frustrés de ne pas avoir été intégrés à l’armée comme leurs aïnés au
sortir de la crise postélectorale. Le recrutement d’un soldat dans l’armée nécessitant la
satisfaction de certains critères que ceux-ci n’arrivaient pas à remplir. 22  Pour atténuer le
nom péjoratif, les gouvernants les appellent « enfants en conflit avec la loi. »

Les microbes se définissant comme des parasites nuisibles à la santé, ce sont des
êtres vivants remarquables par leur petitesse et leur virulence. Les enfants sont assimilés
aux microbes pour respecter la forme de ces êtres et les effets dévastateurs de leurs actions.
Le phénomène des ‘’Microbes’’ est apparue en Côte d’Ivoire au cours de l’année 2010, à
partir de la crise postélectorale.

Le nom brouteur même, en dit long sur l'activité en question. Il s'agit d'une
personne simplement assise dans un Cybercafé d'Abidjan ou ailleurs et qui gagne de
l'argent sans s'adonner à une réelle activité à l'instar d'un mouton qui broute de l'herbe sans
effort. Les brouteurs ivoiriens utilisent le mensonge, le chantage et la peur pour arriver à
leurs fins. Ce sont les réseaux sociaux et les sites de rencontre qui sont les meilleurs alliés
des brouteurs ivoiriens. D'ailleurs, ce sont eux qui sont les principaux détenteurs de faux
comptes Facebook et autres comptes sur les sites de rencontre et réseaux sociaux
professionnels.

22
Rapport annuel CNDHCI 2013, pp. 5

12
Après avoir mis en place les faux comptes, ils vont donc à la recherche de photos
de personnes assez séduisantes. Sur les sites de rencontre, ils se présentent évidemment
avec de fausses informations sur leur identité. Les victimes peuvent être des hommes
comme des femmes. La discussion est entamée correctement et les mensonges
commencent également. Lorsque les liens sont tissés, le brouteur déploie ses techniques
pour piéger la proie.

[[[ Elle recouvre généralement un espace social hétérogène composé souvent


d’individus issus de milieux modestes ou très modestes, parfois marginaux, qui trouvent
dans cette activité un moyen d’existence et de subsistance.]]] à supprimer !

[[[Les « mineurs en conflit avec la loi », analphabètes pour la plupart, sont en


réalités frustrés de ne pas avoir été intégrés à l’armée comme leurs ainés au sortir de la
crise postélectorale. Le recrutement d’un soldat dans l’armée nécessitant la satisfaction de
certains critères que ceux-ci n’arrivaient pas à remplir. 23  Pour atténuer le nom péjoratif les
gouvernants les appellent « enfants en conflit avec la loi. »

Les microbes se définissant comme des parasites nuisibles à la santé, ce sont des
êtres vivants remarquables par leur petitesse et leur virulence. Les enfants sont assimilés
aux microbes pour respecter la forme de ces êtres et les effets dévastateurs de leurs actions.
Le phénomène des ‘’Microbes’’ est apparue en Côte d’Ivoire au cours de l’année 2010, à
partir de la crise postélectorale.]]] à supprimer, car déjà énoncé plus haut.

La prostitution quant à elle, (du latin prostitutio), désigne une forme d'échange


économico-sexuel ponctuelle, explicite et préalablement négociée. Elle recouvre
généralement un espace social hétérogène composé souvent d’individus issus de milieux
modestes ou très modestes, parfois marginaux, qui trouvent dans cette activité un moyen
d’existence et de subsistance. Elle est à 80 % exercée par des femmes même s'il existe
une prostitution masculine. Les études sur la prostitution montrent que l’immense majorité
des clients de la prostitution sont des hommes. (ce texte est à inséré ici : Un à deux
millions de femmes dans le monde sont vendues chaque année comme des objets sexuels
pour la prostitution par des réseaux internationaux, la majeure partie venant de pays
pauvres pour être exploitée notamment dans des pays riches) Mettre ici la référence du net
qui en parle24. On appelle Bizis cette forme de prostitution qui est organisée par les jeunes
filles sur les plages ou dans les parcs pour des rapports sexuels à ciel ouvert. Les filles qui
23
Rapport annuel CNDHCI 2013, pp. 5
24
Cf. https://journals.openedition.org/ethiquepublique/2078#tocto1n3

13
pratiquent le bizi se mettent en patrouille et s’installent sur les pagnes pour attirer les
personnes qui se reposent de la fatigue du jour. Elles accostent leurs clients sur les réseaux
sociaux et parfois sur place. Aussi, aux allures de femmes responsables, ces belles jeunes
dames qui se présentent comme des employées d’entreprises de commercialisation de
produits de beauté et de vêtements ne vendent pas seulement leurs produits. A côtés des
articles qu’elles proposent, plusieurs parmi elles s’adonnent à la prostitution. Elles
n’hésitent à communiquer leurs numéros à leur client et à leurs demander de les appeler
pour une « activité extra ». Les plus audacieuses appellent plus tard et font des positions
indécentes. Référence ?

2. [[[PRESENTATION DES PHENOMENES NOUVEAUX25

2.1- LES MICROBES

Les « mineurs en conflit avec la loi » analphabètes pour la plupart, sont en réalités
frustrés de ne pas avoir été intégrés à l’armée comme leurs ainés au sortir de la crise
postélectorale. Le recrutement d’un soldat dans l’armée nécessitant la satisfaction de
certains critères que ceux-ci n’arrivaient pas à remplir. 26  Pour atténuer le nom péjoratif les
gouvernants les appellent « enfants en conflit avec la loi. »

Les microbes se définissant comme des parasites nuisibles à la santé, ce sont des
êtres vivants remarquables par leur petitesse et leur virulence. Les enfants sont assimilés
aux microbes pour respecter la forme de ces êtres et les effets dévastateurs de leurs actions.
Le phénomène des ‘’Microbes’’ est apparue en Côte d’Ivoire au cours de l’année 2010, à
partir de la crise postélectorale.

2.2- LES GNAMBROS

Les gnambros sont des jeunes désœuvrés qui se retrouvent sur les gares routières
dans l’espoir de trouver de quoi à survivre. Ils s’organisent en réseau sur les gares mais
aussi sur la route pour encaisser les chauffeurs de minicars appelé gbaka. Le gnambro est
un mandataire d’un groupe de personnes ou d’une corporation qu’on peut appeler syndicat.
25
Cette partie est tiré du rapport sur les phénomènes des « Gnamboros » et « des mineurs en
conflits avec la loi », CNDHCI Aout-Septembre 2017.
26
Rapport annuel CNDHCI 2013, pp. 5

14
Le plus grand dérapage de ce groupe c’est la consommation de la drogue qui les pousse à
agresser les gens ou encore les passagers et ou les chauffeurs. Le jeune crée un monde de
violence dans lequel ils arrivent à confirmer leur moi. Ils sont dans une lutte perpétuelle
pour la survivre.27

2.3- LES BROUTEURS

Un Brouteur est un arnaqueur opérant sur internet, notamment sur les réseaux, sa technique
consiste à séduire sa victime pour lui extorquer de l’argent, parfois même à la convaincre
de se déshabiller devant une webcam puis de la faire chanter en menaçant de diffuser la
vidéo. Le brouteur se comporte comme une victime d’une injustice lui permettant de
toucher la sensibilité de son entourage.

2.4- LE BIZIS

La prostitution (du latin prostitutio) désigne une forme d'échange économico-


sexuel ponctuelle, explicite et préalablement négociée. Elle recouvre généralement un
espace social hétérogène composé souvent d’individus issus de milieux modestes ou très
modestes, parfois marginaux, qui trouvent dans cette activité un moyen d’existence et de
subsistance. Elle est à 80 % exercée par des femmes même s'il existe une prostitution
masculine. Les études sur la prostitution montrent que l’immense majorité des clients de la
prostitution sont des hommes. On appelle Bizis une forme de prostitution qui est organisée
par les jeunes filles sur les plages ou dans les parcs pour des rapports sexuels à ciel ouvert.
Les filles qui pratiquent le bizi se mettent en patrouille et s’installent sur les pagnes pour
attirer les personnes qui se reposent de la fatigue du jour. Elles accostent leurs clients sur
les réseaux sociaux et parfois sur place sur les plages. Aussi, aux allures de femmes
responsables, ces belles jeunes dames qui se présentent comme des employées
d’entreprises de commercialisation de produits de beauté et de vêtements ne vendent pas
seulement leurs produits. A côtés des articles qu’elles proposent, plusieurs parmi elles
s’adonnent à la prostitution. Elles n’hésitent à communiquer leurs numéros à leur client et

27
Le mot « Gnambro » est un terme malinké auquel il est attribué différentes significations. Aitre
d’exemple, une signification retient que « gnan » renvoie à visage, face et « Bro » à main ; donc la
Force. La combinaison de ces mots donne « visage qui fait pour que tu paies » Une seconde
signification attribue à ce terme la signification de « ma main ».

15
à leurs demander de les appeler pour une « active extra ». Les plus audacieuses appellent
plus tard et font des positions indécentes.]]] textes à supprimer car déjà évoqués plus haut !

3. MODE OPERATOIRE

3.1- LES MICROBES

Les « Mineurs en conflit avec la loi », sont domiciliés dans les périphéries de la
commune d’Abobo difficilement accessibles, notamment dans les zones où les
infrastructures routières sont inexistantes telles que les quartiers de BOCABO, AGBEKOI,
GOTAM, KENNEDY dans la commune d’Abobo.

Ils sont constitués en bandes pouvant atteindre deux cent (200) membres. Ils
investissent domiciles, ruelles et s’attaquent de manière indiscriminée, à tous ceux et celles
qu’ils rencontrent sur leur chemin, arrachant argent, portables, bijoux effets vestimentaires
et s’attaquant aux magasins de commerces. Ce mode opératoire, appelé « opération filet »,
consiste à dépouiller, bastonner, taillader ou tuer.

Nos enquêtes ont révélées que les « Mineurs en conflit avec la loi »
s’approvisionnent facilement en drogues dans les fumoirs, mais aussi en sachets d’alcool
vendus à 100 FCFA l’unité, dans les boutiques, dans les rues et autres espaces publics. Ces
jeunes, sous l’effet de drogues bon marché, agressent, volent, violent, terrorisent les
populations et tuent. Ils sont sous les ordres d’un chef qui détermine la zone d’intervention,
le mode opératoire, le point de regroupement avant et après la sortie sur le terrain. Ils
s’arment de couteaux et de machette pour intimider la victime et lorsque celle-ci ne cède
pas à leurs pressions, ils lui portent des coups pour la délester de ses biens. À ce propos,
nous avons échangé avec l’un de ces enfants repenti, ex-membre d’un groupe qui opérait
dans la zone de la gendarmerie d’Abobo. Il présente ici, avec ces mots, le mode
opératoire :

« Quand on doit sortir sur le terrain, le Djéh (chef) nous donne le lieu où
on doit se regrouper. Une fois au regroupement, il nous dit comment
l’opération doit se dérouler en indiquant l’itinéraire de l’opération. Les
filles se chargent de garder les machettes et les couteaux sur les lieux de
l’intervention. Chacun prend sa dose (stupéfiant) et se rend dans la zone.
Quand on donne le top départ, on prend les armes avec les filles et on

16
commence le travail. À la fin de l’opération, on se retrouve à l’endroit
indiqué pour partager le butin ».
Dans cette tirade, il explique ensuite pourquoi il a quitté le groupe :

« Lors d’une opération, la population a arrêté un de nos amis


qu’elles ont remis à la gendarmerie. Nous avons été indexés ; les
gendarmes ont commencé à arrêter les membres de notre groupe.
J’ai quitté le quartier pour aller en Guinée où j’ai passé deux (02)
ans avant de revenir vivre chez ma sœur, en promettant de ne plus
jamais recommencer ces actes » référence ?.

3.2- LES GNAMBROS

À l’origine, il s’agissait d’une solution pour désengorger les gares, mais les
gnambros font désormais régner la terreur sur le milieu du transport en commun, que ce
soit auprès des conducteurs ou des passagers. Il suffit de se rendre dans l’une de nos gares
routières pour comprendre tout le désordre qui règne dans le milieu du transport. Dans ce
secteur d’activité, les gros bras font la loi. Cachés sous le vocable de syndicats, ils
extorquent de l’argent aux usagers et aux professionnels en toute impunité sous le regard
complice des autorités.

Les ‘’gnambros’’ sont des jeunes gens qui occupent les carrefours et les gares parfois
improvisées pour aider les chauffeurs à trouver des passagers pour leurs véhicules.

3.3- LES BROUTEURS

"Il est de notoriété publique que la Côte d’Ivoire est devenue un bastion de toutes
sortes d’escroqueries (Transfert imaginaire de fonds, transfert diplomatique de fonds,
fausses loteries, faux et usages de faux, des hommes qui se font passer pour des femmes,
etc.)" Référence ?. A l’image de cette affirmation, dont il serait difficile de contester la
réalité, la liste serait longue à établir des infractions commises via les Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) par des Ivoiriens (une
partie de la population ivoirienne)28. Une partie de la jeunesse ivoirienne est, en effet,

28
Cf.https://information.tv5monde.com/afrique/en-cote-d-ivoire-les-brouteurs-ces-pros-de-l-
escroquerie-sentimentale-sur-internet-292267

17
passée maître dans l’art de la cyber escroquerie. On les appelle les « brouteurs », en
référence au mouton, qui se nourrit sans effort. Il s’agit de jeunes, souvent désœuvrés, qui
ont, cependant, une maîtrise certaine des NTIC et qui arpentent les cybercafés à longueur
de journée à la recherche de nouvelles victimes. Ainsi qu’ils sont présentés, « les brouteurs
sont des réseaux très bien organisés, avec des chefs qui recrutent et des cafés quasiment
dédiés à cette activité… Chaque jour, ils prennent d’assaut de nombreux cybercafés
d’Abidjan et ratissent la toile au grand jour ».29 La situation est d’autant plus ahurissante
que ces jeunes délinquants, une fois leur forfait commis et dans une inconscience totale,
exhibent leur butin et vantent leurs prouesses sur les réseaux sociaux.

3.4- LES BIZIS OU LES PROSTITUEES PROFESSIONNELLES

Bien qu’elles aient beaucoup varié à travers le temps, les définitions de la


prostitution tournent de nos jours autour de deux grands pôles. Selon les uns, la prostitution
constitue un métier comme un autre, une activité génératrice de revenus qui peut être
librement choisie. Ainsi, Shannon Bell la définit comme « une forme quelconque
d’interaction sexuelle en échange d’une forme quelconque de paiement »Référence ?.
Certaines femmes sont amenées, par le trafic d'êtres humains, à se prostituer30 Mettre la
référence du net. Dans le cadre spécifique de la prostitution forcée, des réseaux criminels
peuvent utiliser des techniques de contrainte comme la confiscation de papiers d'identité, le
chantage familial, la surveillance par des souteneurs. Il arrive que les prostituées soient
l'objet de trafic et soient vendues. Elles peuvent également être droguées de force afin
d'être plus faciles à prostituer.

Autour de la prostitution s'est créé un vocabulaire pour décrire l'activité ou la personne


l'exerçant. Le plus souvent, ces expressions ont pris un caractère péjoratif. On qualifie par
exemple une prostituée, mais aussi une femme libertine de « femme de mauvaise vie ».
Les prostituées peuvent également être appelées « filles de joie », dans un registre plus
enjoué et moins péjoratif. Les destinations les plus communes pour les victimes de la traite
des êtres humains sont la Thaïlande, le Japon, Israël, la Belgique, les Pays-Bas,
l'Allemagne, l'Italie, la Turquie et les États-Unis, selon un rapport de l'Office des Nations
unies contre la drogue et le crime de 200731 Mettre la référence du net.

29
www.SOS-Arnaque- Webcam. Ci.
30
Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Traite_des_êtres_humains
31
Cf. A. O’Neill Richard, International Trafficking in Women to the United States : A Contemporary
Manifestation of Slavery and Organized Crime, Center for Study Intelligence, 2000, p. 3, in
https://journals.openedition.org/ethiquepublique/2078#ftn34

18
4. DU FRAUDEUR EDUCATIONNEL A LA CORRUPTION
GENERALISEE

L’accès aux informations concernant les politiques d’éducation, la mise en place de


codes de conduite encadrant la participation du personnel éducatif, des parents et des
élèves à la prise de décision, l’établissement de dispositifs de contrôle et de reddition de
comptes dans le milieu scolaire : autant d’éléments qui permettraient de garantir que
chaque euro, peso, cfa ou yuan dépensé pour l’éducation de nos enfants soit affecté à son
objectif premier : construire des écoles, payer des professeurs, acheter des manuels
scolaires. La réalité est tout autre. Dans de nombreux pays, la réputation du système
éducatif est mise à mal par la corruption.

L’an passé, selon le baromètre mondial de la corruption 2013 de Transparency


International, près d’une personne sur cinq dans le monde a dû s’acquitter de pots-de-vin
pour accéder à des services éducatifs. Dans les pays les plus pauvres, ce nombre s’élève à
une sur trois.
Le Rapport mondial sur la corruption sur l’éducation dévoile les nombreuses formes que
revêt la corruption dans le secteur de l’éducation : détournement de fonds publics,
dissimulation de certains coûts, vente de faux diplômes – la liste est longue. Il montre aussi
que, sous toutes ses formes, la corruption est un obstacle dangereux à la qualité de
l’enseignement et au développement socio-économique. Elle compromet le travail des
universités et risque même d’affecter durablement la réputation de l’ensemble du système
d’enseignement supérieur d’un pays Référence ?.
Le Rapport mondial sur la corruption sur l’éducation se donne pour objet de dessiner une
feuille de route pour l’avenir.

5. TEMOIGNAGE EDIFIANT

[[[Le samedi 24 septembre 2019, Christian un jeune homme de 30 ans, raconte à un


journaliste de la fraternité Matin dans la commune de Cocody. Partage son expérience.
« Ce sont des femmes très facile, Rare sont des garçons qui résident à leur tentation. On a
l’impression que c’est un puissant réseau de prostituées camouflées qui est en train de voir

19
le jour. Ces charmantes demoiselles risquent de briser beaucoup de foyers à Abidjan.
Certaines n’hésitent même pas à vous accompagner à la maison » note en bas de page,
témoigne-t-il. Mamadou, âgé de 28 ans habitant la commune de Treichville ira, lui, dans
les détaille. « Un après-midi au environ de 16h, j’étais devant mon lieu d’habitation quand
j’ai aperçu à l’entrée », une jeune fille qui portait une petite robe de couleur blanche
fleurie. Elle était très jolie et avait de belle rondeur. Elle vendait des Jeans, Bodys et des
paires de chaussures. Je lui ai pris quelques articles à hauteur de 20.000 frs CFA. Alors,
elle a commencé un véritable jeu de séduction. Elle s’est mise à se toucher seulement
devant moi avant de me lancer : « Si tu me remets les 20.000 frs CFA et je suis à toi ! ».
Etant un homme, j’ai tout de suite accepté sa proposition et nous avons fait l’amour dans
ma chambre. Après nos débats, elle m’a laissé son numéro et est partie avec les articles,
comme convenu », explique notre interlocuteur. De leur côté, les filles tentent de se
justifier. Chantal, vendeuse ambulante d’article divers, rencontrée non loin de la cité
Mermoz à Cocody, ne nie l’existence de ce nouveau phénomène. Mais, elle, aujourd’hui,
« ne fait plus rien » avec les bonnes mœurs.
A ces yeux, être sérieuse ne permet pas à une fille de se nourri ou de s’habiller. « Si tu
ne vends pas ton corps tu vas rester là à continuer regarder tes camarades quo portent des
jolis habits et les envié. Quelque fois, quand tu sors avec un homme te que tu lui demande
de l’argent, il te parle mal ou te traite de tous les noms, avant de te donner cet argent.
Donc, il est mieux d’allé à la source. Qui ne risque rien n’a rien. Moi, je ne réglette rien »,
soutient la jeune dame. Toutefois, elle confie que ce sont des difficultés de la vie qui
amène nombre de fille ace comporte de la sorte. « Si j’avais eu une vie normale, je ne serai
pas en train de vendre mon corps pour de l’argent ou du matériel. Mon père a abandonné
ma mère quand j’étais encore petite et ma mère est décédée plus tard, des suites d’une
maladie. Etant l’ainée, j’ai à ma charge quatre petits frères et sœurs. Je suis obligée de me
prostituée pour subvenir à mes besoins et ceux de mes cédée. Donc ce que j’ai trouvé à
faires c’est de donner mon corps pour avoir de pour me vêtir et vêtir mes frères. Le reste, je
reste à ma façons » avoue Chantal, sans en dire plus.]]] section à supprimer ou à mettre
dans la partie concernant les BIZIS plus haut.

II. IMPACTS DES DIFFERENTS PHENOMENES


[[[ section à mieux organiser
1- CAS DES GNAMBOROS ET DES MICROBES

20
- AU NIVEAU PSYCOLOGIQUE

Le phénomène des gnamboros et des microbes a un impact psychologique sur les


populations en ce sens où les actes de ses mineurs occasionnent une forme de psychose
généralisée dans l’esprit des populations. D’après une étude de l’organisation des Nations
unies pour l’Education, la Science et la Culture, UNESCO, les faits montrent qu’année
après année, les jeunes deviennent progressivement les principales victimes de la violence.
De ce fait, leur image est de plus en plus associée à la délinquance et à la criminalité.
Comme exemple frappant, on peut citer les jeunes d’Amérique centrale âgés de 15 à 24
ans, qui sont, victimes ou auteurs, particulièrement exposés à la violence. C’est dans ce
contexte que des bandes de jeunes telles que les « maras » se sont développées dans toute
l’Amérique centrale, intensifiant la violence entre elles et touchant la population locale.
Quant aux brouteurs et à ces filles qui se livrent aux hommes pour l’avoir financier,
il faut dire qu’ils sont blessés psychologiquement et baignent dans la facilité. Ils se voient
comme des personnes qui n’ont plus d’efforts à fournir, ayant refusés d’assumer leur
responsabilité pour se faire une place au soleil32. Brouteurs et vendeuses de Bizi ont vendu
leur identité et leur dignité d’homme.

- AU NIVEAU RELATIONNEL

Agissant en bande ou gang et partageant une culture et des valeurs communes


engendrées par leur association et le milieu social et urbain où ils vivent, ces bandes sont
issues à la fois des quartiers défavorisés. Ils commandent le plus souvent un territoire ou un
quartier.
Un de leurs traits caractéristiques est leur promptitude à employer la violence
contre les autres gangs et à l’étendre contre à peu près n’importe qui. Ils s’engagent dans
des activités criminelles de nature et d’intensité variables.
Les brouteurs sont considérés comme de faux modèles de réussite qui ne sont pas à
imiter. Ils font certains sacrifices humains qui font qu’ils suscitent une méfiance vis-à-vis
de leur entourage.

Ces filles qui s’adonnent à cette sorte de prostitution n’ont plus l’envie de
construire un digne et fonder leur propre famille, avec l’homme de leur choix. Les vraies

32
CEC 1913.

21
causes des déviations sexuelles résideraient d’abord dans la mauvaise appréhension de la
liberté humaine, au point où celle-ci devient du libertinage. En fait, l’homme est arrivé à
une absolutisation de sa liberté. Dès lors, il se permet de faire toutes sortes d’expérience au
nom de sa liberté. Mais peut-on appeler liberté celle qui bas en brèche les valeurs de toute
une société pour son unique bonheur ? Répondons par la négative. Toute liberté qui ne se
fixe aucune limite est libertinage, pire elle est liberticide.

- AU NIVEAU MATERIEL ET FINANCIER


-
Il est bon de noter que pour exercer son activité, un chauffeur de taxi communal doit
s’acquitter d’un certain nombre de taxes, à savoir :
- Un droit de ligne de 57000 F CFA au syndicat de la ligne à couvrir ;
- Une carte de stationnement de 45000 FCFA à la Mairie ;
- Un droit de pré-visite de 3500 F CFA à la Mairie ;
- Un droit d’antenne de 32000 F CFA à la Mairie ;
- Une assurance de 18 300 F CFA à une maison d’assurance.

Tout chauffeur doit, en plus de ces taxes susmentionnées, verser aux syndicats :

- 700 F CFA de droit journalier


- 50 F CFA par chargement

À la suite de cette collecte, les Gnambros, sont donc rétribués au prorata des sommes
encaissées. Ce qui peut expliquer la violence dans leurs actions face à certains chauffeurs
réticents.

Tout chauffeur ayant un défaut de pièces devra en plus des montants cités plus haut prévoir
un montant de 12000 F CFA / jour reversé aux syndicats afin d’assurer sa protection lors
d’un éventuel contrôle de routine. Il existe également une ligne de transport
intercommunal, à cheval sur deux communes ce qui implique au moins deux syndicats.
Ces derniers se partagent les sommes collectées. À savoir :

- 60 000 F CFA de droit de ligne ; 1400 F CFA dans la commune de Cocody,


pour une meilleure coordination du secteur du transport, chaque syndicat a un
jour d’encaissement par semaine. Toutefois, il faut préciser qu’à côté de ces

22
syndicats de chauffeurs, il y a des syndicats de transporteurs qui exercent sur
toute la ville d’Abidjan et qui encaissent également 50 F CFA par chargement à
Cocody
- De droit journalier ;
- Cout d’une place X 2 / par jour pour le chargement.
Le secteur du transport terrestre engrange ainsi d’énormes pertes sur le plan financier.
Cette perte touche non seulement les chauffeurs mais aussi les propriétaires de ces
véhicules de transport.
À propos des brouteurs et vendeuses de Bizi, nous remarquons un frein à l’économie
nationale. Des citoyens qui refusent de contribuer au développement de leur pays et
choisissent d’emprunter le chemin de la facilité et du vol. Ils deviennent en ce sens nuisible
au niveau financier.

Par exemple, « beaucoup de femmes et de jeunes filles se sont tournées vers la prostitution
qui leur semblait un moyen rapide et efficace de gagner de l’argent 33 », certainement pour
sortir d’une situation économique dégradante. Elles ne souhaitent plus faire une activité
rentable, ce qui paralyse l’économie en général.
Ces fraudeurs informatiques causent d’énormes pertes aux États et aux individus.

- AU NIVEAU SECURITAIRE

L’impact de ces phénomènes s’évalue en termes de sécurité des personnes et des biens, de
violences et troubles à l’ordre public et d’augmentations de frais de transport.

Ces phénomène occasionnent des troubles à l’ordre public et des violences concernant les
gnambros et microbes. Souvent des tensions qui débouchent sur des violences causant des
blessés, des dégâts matériels importants, une psychose des populations ainsi que des pertes
en vie humaine. L’on note également que le phénomène des « Gnambros » génère des
problèmes de sécurité pour les usagers de la route et des lieux de chargement et affecte
également le trafic routier et la liberté d’aller et venir des populations. Du point de vue
économique, les taxes collectées par les « Gnambros » entrainent un surcout pour les
populations sur les frais de transport. C’est dans l’informel que cela se développe au
détriment de la société et des concitoyens.

33
« Prostitution et Société  », Revue Trimestrielle du Mouvement du Nid de France, Paris, Hors-série, 1998,
p. 6.

23
Aujourd’hui, on ne sait pas qui fait quoi dans le milieu. N’importe qui s’érige en syndicat
ou en transporteur. Même ceux qui ne connaissent pas le prix d’un pneu se targuent d’être
du milieu et parlent au nom des transporteurs. Les gares se créent à la pelle et des groupes
ou individus armés, pompeusement appelés « syndicat », s’installent comme ils le veulent.
Sur les trottoirs, on crée des sites de stationnement. On ne tient compte d’aucune règle.
Pourvu qu’on puisse faire embarquer et débarquer deux à cinq voitures, et hop, on y
installe une gare », a-t-il dénoncé.
Les brouteurs et prostituées mettent en péril leur vie. Si les premiers s’exposent à une peine
pénale, les secondes livrent ainsi leurs vies à la merci du premier venu. Elles peuvent être
utilisées comme marchandises, pour le commerce des organes humains qui prend de
l’ampleur de nos jours. Face à cette situation déplorable, tournons-nous vers les autorités
administratives afin qu’elles prennent des mesures strictes pour freiner ces différents
phénomènes.

2- LE CAS DES BIZIS

- AU NIVEAU PSYCOLOGIQUE
Les vraies causes des déviations sexuelles résideraient d’abord dans la mauvaise
appréhension de la liberté humaine, au point où celle-ci devient du libertinage. En fait,
l’homme est arrivé à une absolutisation de sa liberté. Dès lors, il se permet de faire toutes
sortes d’expérience au nom de sa liberté. Mais peut-on appeler liberté celle qui bas en
brèche les valeurs de toute une société pour son unique bonheur ? Répondons par la
négative. Toute liberté qui ne se fixe aucune limite est libertinage, pire elle est liberticide.

- AU NIVEAU RELATIONNEL
L’influence des médias est aussi la voie qui ouvre aux déviations sexuelles. En effet, les
médias jouent un rôle culturel, affectif, ludique et pédagogique important. De par leur
présence régulière et les modèles qu’ils proposent, ils forment en partie l’enfant et
influencent son esprit. Le corps, la sexualité, l’identité sexuelle, le plaisir … font partie des
images régulièrement véhiculées par ceux-ci. De plus en plus, les affiches publicitaires et
films présentés par certaines télévisions mettent en exergue soit la vie homosexuelle, soit
une vie morale sexuelle désordonnée. Et ce rôle est bien souvent donné aux acteurs
principaux, de quoi imprégner le subconscient des spectateurs. C’est donc dire que les
médias favorisent l’avancée galopante des déviations sexuelles par des films et affiches

24
publicitaires . Il faut tout de même remarquer que la diffusion de ces films répond à une
volonté politique de banalisation de l’activité sexuelle.
Enfin, le manque d’information peut être un danger potentiel. Selon la commission
nationale de France contre l’exploitation sexuelle des enfants, « aujourd’hui, (…) nous
devons trop souvent constater que les enfants sont d’abord informés sur ce qui peut mal
tourner dans une relation (sexuelle) avant d’être informés correctement sur la sexualité et
l’intimité en général…les enfants indiquent eux-mêmes le manque troublant
d’informations suffisantes et de qualité ». Ce manque d’information n’est pas sans
conséquence. Si le jeune garçon ou la jeune fille savait mieux ce qu’est la sexualité, il
adopterait une attitude beaucoup plus responsable vis-à-vis d’elle. Pour y parvenir il faut
une éducation de base solide reçue depuis l’enfance.

- AU NIVEAU FINANCIER

Une autre des causes majeures, c’est la situation socio-économique des individus. En effet,
le manque de moyen pour subvenir à ses besoins élémentaires, laisse la porte ouverte à
toute sorte de dérives pourvue qu’elles génèrent des moyens financiers.
Par exemple, « beaucoup de femmes et de jeunes filles se sont tournées vers la prostitution
qui leur semblait un moyen rapide et efficace de gagner de l’argent », certainement pour
sortir d’une situation économique dégradante.

- AU NIVEAU SECURITAIRE

Dans le contexte actuel de mondialisation, on ne peut s’intéresser à la prostitution sans


prendre le trafic sexuel en considération. Cette affirmation est soutenue par de nombreux
organismes internationaux dont l’Office des migrations internationales dans son analyse du
trafic des femmes provenant de l’Europe de l’Est .
Nous avons des trafiquants qui réussissaient à recruter des femmes et à les installer dans
des studios de massage. De façon générale, les trafiquants avaient recruté ces femmes sous
de fausses promesses en leur faisant miroiter des emplois. En réalité, elles devaient se
prostituer, surtout dans des studios de massage. Ces femmes, pour la plupart, parlaient peu

25
français ou anglais et étaient sans ressource. De plus, elles refusaient de porter plainte
contre leur trafiquant par crainte de représailles à leur égard ou à l’égard de leur famille .

3- LE CAS DES BROUTEURS

- AU NIVEAU PSYCOLOGIQUE

Ils visent des personnes fragiles. Ces dernières croient au conte de fée de l’inconnu qui
promet mariage et enfants. Mais elles ne verront jamais l’objet de leurs fantasmes, pire
encore : elles risquent de vider leur compte bancaire sur l’autel d’une illusion.

- AU NIVEAU RELATIONNEL

Son impact sur la vie de l'homme moderne est énorme en termes de rapidité, de facilité
d'accès à l'information de toute nature, et ayant permis toutes sortes d'épanouissement, de
socialisation, d'éducation, d'opportunité d'affaire, de démocratisation de la communication
et de l'information, d'application militaire, de gouvernance et de globalisation .

- AU NIVEAU FINANCIER

Source incontestable de croissance économique, il a contribué à la baisse des coûts de


production, à l'émergence des entreprises en réseau, au développement du commerce
électronique. L'avènement d'Internet a modifié le vécu quotidien et les habitudes des
hommes, des femmes, des jeunes et même des enfants à travers le monde. Cet outil
moderne a permis à des millions de personnes d'avoir accès à une multitude d'informations,
de se trouver de nouveaux partenaires d'affaires, de se cultiver, de faire des recherches
extrêmement variées et de se tisser de multiples relations dans le monde .

- AU NIVEAU SECURITAIRE

En dépit de l’essor des technologies de l’information et de la communication, le juriste


conçoit encore difficilement la justice administrée au moyen de l’internet. Quels en sont les
avantages et inconvénients ? Actuellement, les techniques de règlement non contentieux

26
des litiges (ADR : alternative dispute résolution ), en particulier par l’internet , encore
appelée " cyberjustice ", se développent.
Les contours de la " cyberjustice " demeurent toutefois incertains. Au sens large et
préférable, elle vise tous les conflits liés ou non à l’internet, civils ou pénaux, relatifs aux
contenus illicites des sites ( atteinte à l’intimité de la vie privé, diffusion d’informations à
caractère xénophobe), à l’exécution des contrats conclus entre professionnels et
consommateurs, voire même aux litiges ordinaires.
Elle permet surtout une régulation indispensable du réseau, impliquant dans la plupart des
cas, plusieurs Etats, et supposant ainsi l’application du droit international privé. Dans un
sens restrictif et non souhaitable, elle se limiterait à la seule résolution des litiges liés à
l’internet.
Si la cyberjustice risque de mettre fin à tout dialogue entre les parties et le juge, elle
n’empêche pas toutefois le respect du principe du contradictoire en raison du caractère
essentiellement écrit de la procédure. En réalité, le juge ne serait pas déshumanisé mais
seulement assisté d’un ordinateur permettant de simplifier la justice en accélérant la
procédure, en la centralisant et en facilitant la communication avec la juridiction chargée
trancher un litige quelle que soit la localisation des parties conflit. Par exemple, aux
U.S.A., la cyberjustice a permis de faciliter la gestion des actions collectives en
responsabilité intentées contre les fabricants de cigarettes. La cyberjustice est plus un mode
de règlement des litiges qu’une dématérialisation de la procédure. Et son succès dépendra
d’un compromis entre ses avantages et inconvénients.]]]] section à mieux organiser !

4- LA REPONSE DES POUVOIRS PUBLICS ET LEURS LIMITES

Cinq ministères sont actuellement impliqués dans la lutte contre cette forme de
délinquance juvénile. Mais il est difficile pour ces ministères engagés dans la même cause,
d’identifier sous la même dénomination ce profil d’enfants, ce qui est de nature à
provoquer une incohérence et une inefficacité des actions engagées. En effet, pour le
ministère de la promotion de la famille, de la femme et de l’enfant, l’enfant « microbe » est
un enfant en difficulté. Pour le ministère de l’éducation nationale, c’est « un enfant en
danger ». Pour le ministère des affaires sociales, c’est « un enfant en voie de
radicalisation ». Pour le ministère de la justice, c’est « un enfant en conflit avec la loi ».
Pour le ministère de l’intérieur, c’est « un enfant dangereux ». La répression policière
menée par ce dernier ministère n’empêche pas la montée de cette violence urbaine

27
juvénile. À l’inverse elle la nourrit. Malgré la politique répressive, les groupes d’enfants
« microbes » se multiplient dans la ville d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur.
Certains enfants « microbes », aussitôt capturés, ressortent de prison plus déterminés et
plus violents qu’avant. Comme le rappelle Gérard Mauger : « On sait que la menace pénale
renforce la solidarité du groupe délinquant et l’emprisonnement encourage son passage de
la délinquance occasionnelle à la délinquance professionnelle» Référence ??. La réponse
des autorités doit s’adresser aussi aux cybercriminels. Il faut renforcer la brigade qui s’en
occupe. Enfin sensibiliser tous ces acteurs de ces phénomènes pour les aider à abandonner
ces chemins de facilité et de déchéance morale. C’est en cela qu’il faut instruire ces
personnes qui s’adonnent à toutes ses formes d’irresponsabilités sur les valeurs de la
personne humaine.

DEUXIÈME PARTIE : VERS LA RÉHABILITATION


DES RELATIONS HUMAINES POUR LA
PROMOTION DE LA DIGNITE DE LA PERSONNE
HUMAINE
CHAPITRE I : LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE

I. ÉTHIQUE ET RESPONSABILITE

1. LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE : FACTEUR DE


PAIX ET DE PROMOTION DE LA VIE

La quête de la paix est le problème le plus sensible aujourd’hui. Tous la recherchent


ainsi que l’entente, la cohésion mais à cause de tous, les guerres foisonnent et les
violences deviennent la nourriture de notre quotidien.

En effet, la paix ici est comprise comme paix éthique et non paix politique. La paix est
« le déploiement d’une relation pacifique, sans frontière, sans négativité avec l’autre »34.
Elle est donc la proximité à autrui. Dans la proximité, il y a l’exaltation de l’amour, la

34
Derrida, « y-a-t-il un concept de paix ? » in La paix de M. Lequan, AA/VV, Paris, Flammarion,
1998, p.138.

28
charité et surtout de la vie. Toujours dans le cadre de ma responsabilité pour l’autre
homme, je suis le gardien de sa vie, celui dont le visage rayonne de pitié et réclame la vie.
Car, sur le visage de l’autre est marqué « tu ne tueras point »35. Autrui devient celui que je
ne peux jamais tuer. La véritable paix est donc celle qui me pousse à tout mettre en œuvre
pour préserver, célébrer la vie dans et à travers la vie de l’autre. De la sorte, l’autre nom de
la paix est l’amour, amour de l’autre. Cependant, nos sociétés actuelles baignent de sang.
Des pratiques antihumaines voilées de subtilité sont promus : (assassinat, euthanasie,
avortement…). C’est pourquoi, la démesure de la responsabilité doit pousser chaque
homme à se dépasser et se dépenser pour autrui. La socialité est donc invitation à la
fraternité, lieu de la manifestation effective de l’amour. Car aimer c’est accepter d’être
pour l’autre, d’être dérangé et de se déranger pour lui ; c’est souffrir et devenir susceptible
de souffrance36. Aimer, c’est aimer l’autre comme soi-même. Il s’agit donc de ne pas tenir
l’autre en suspicion, mais l’aimer sans se laisser dominer par les sympathies naturelles ou
par les antipathies instinctives37 ; « aime ton prochain, c’est toi-même » référence ? disait
notre auteur. La paix, c’est donc l’amour vrai, le dépassement de soi pour son semblable,
c’est être totalement pour l’autre. C’est donc l’éthique de la responsabilité qui conduit à la
paix. Car la visée de l’éthique, c’est la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions
bonnes.

En somme, c’est par l’éthique et le respect de la personne humaine qu’advient la


paix. Cela passe nécessairement par un don de soi de tous.

2. LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE : FACTEUR DE


GRATUITE ET DE DON DE SOI

Notre société contemporaine connait une crise de relations interhumaines. L’un de


ses maux les plus cruciaux et pernicieux est la question du fondement de toute relation ; la
question de “l’intérêt’’. Tout se fait de nos jours en attente d’un retour. Aucun acte n’est
gratuit ou sincère. Toutes les relations sont pratiquement bâties sur la devise du « on ne
fait rien pour rien », ou encore « si je fais ceci, tu me donnes cela ». Ces mots qui
pourraient paraitre si simples et que nous entendons pratiquement au quotidien donnent

35
E. Levinas, Ethique et Infini, Ed. le livre de Poche, Avril 1984, p.81.
36
Proust « un petit organe appelé cœur » in l’amour de E. Blondel, AA/VV, Paris, Flammarion,
1998, p.164.
37
A. Pasteau, la volonté de Dieu, devoir et bonheur, Paris, Nihil obstat, 1967, p. 49.

29
clandestinement l’image de ce que nous sommes ou du type de relation que nous désirons.
La plupart des relations tissées sont fausses et compromettantes. Rien n’est gratuit.
Hélas !!! La ruse, le mensonge prennent de l’ampleur et l’hypocrisie s’installent. De ce
fait, les relations interpersonnelles ont besoin de prendre un nouveau départ en quittant le
principe du donner et du recevoir pour toucher du doigt le vrai sens du don, le vrai sens
d’une relation basée sur le désintéressement, la vérité et la gratuité.
En effet, la gratuité est et doit être le fondement premier de l’intersubjectivité.
L’esprit qui prévaut toute relation doit être marqué par le désir d’aimer et de faire du bien
uniquement sans attendre forcement que notre action nous soit en retour profitable. Le
retour est possible mais est laissé à l’appréciation d’autrui. Fut-il un retour verbal ou
matériel. La relation à l’autre est sans contrat. Le don est immensément gratuité et sans
prix. Ce qu’il faut rechercher, c’est « l’amour désintéressé, le souci d’une relation de
justice et d’amitié »38. Le don n’est pas seulement d’ordre matériel (financier) mais il est
aussi don de soi, de sa personne. Le don est multidimensionnel. Tout le monde a quelque
chose à donner ou à apporter à l’Autre (un conseil, un art...). Mais à quelque niveau que ce
soit, cela doit se faire de manière désintéressée et gratuite. Si d’un côté, il est de la nature
des plus forts de porter les souffrances des plus faibles sans toutefois les exploiter, les
minimiser en retour, d’un autre côté, les plus faibles et nécessiteux ne doivent pas désirer
l’amitié des plus forts dans le but d’être gratifié. Tout doit être sincère, naturel, amour vrai.
Etant responsable d’Autrui et de tous, c’est notre devoir de porter les souffrances des
autres. Je suis pour autrui une monture et lui est pour moi un cavalier. Mon rôle est donc de
lui porter et supporter sur un chemin infini et illimité.
Une relation est vraie lorsque l’autre est aimé pour ce qu’il est et non pour ce qu’il peut
offrir. Il faut aimer inconditionnellement et sans mesure. C’est au nom de cet amour que
l’autre ne sera plus perçu comme un bourreau ou un fardeau mais comme celui pour qui je
peux toujours quelque chose de plus. « L’amour (vrai) supporte tout(…) »39. Cette amour
est une porte d’accès qui nous plonge dans l’amour de Dieu.

38
V. Davy Kacou, la réciprocité dans l’amitié, essai sur l’éthique de la surabondance, Paris, Mon
petit éditeur, 2013, p. 29.
39
Cf. 1Co 13, 7 in Bible de Jerusalem, Paris, Cerf, 2001.

30
3. LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE : FACTEUR DE
L’ACCES A DIEU

En effet, L’unique médiateur entre l’Homme et Dieu, c’est l’Homme-Dieu. Nul ne


peut désirer rentrer dans l’intimité de Dieu sans être intime à l’Homme-Dieu, Jésus Christ
qui nous invite au mouvement vers l’autre devient primordial. Répondre de lui, c’est nous
rapprocher et contempler « la gloire de l’Infini ». C’est à juste titre que Saint Jean affirme
que « si quelqu’un dit : j’aime Dieu et qu’il déteste son frère, c’est un menteur» 40. Autrui
est donc plus que ce que nous pensons de lui. Il échappe à toutes nos théories. En
répondant de lui, c’est à l’appel de l’invisible que nous répondons. En lui venant en aide, le
chemin de l’Infini s’ouvre pour nous. En le visitant, l’aimant et le soutenant à l’infini, c’est
ainsi que nous attestons et croyons à l’existence d’un Être Suprême. Enfin de compte, l’on
n’accède à Dieu que dans la relation éthique avec autrui, centre de toute relation. Ainsi, si
l’Homme se fait au contact de l’Homme, l’intersubjectivité ne peut qu’être pacifique et
conduire à la cohésion sociale.
Comme nous venons de le voir, les relations humaines aujourd’hui souffrent de
plusieurs maux qui affectent profondément le tissu social. Elles se déroulent au quotidien
dans un climat de fausseté, d’intérêt, d’animosité et d’égoïsme. Cela dit, elles courent tout
droit vers une fin chaotique qui nierait l’humaniste de l’être humain ainsi que sa
responsabilité. Ainsi, pour éviter cette tragédie, la base et le contenu des relations doivent
être revisités. C’est pourquoi, Au cœur de l’intersubjectivité, doivent primer le don de soi,
la gratuité, le respect de l’humanisme, de la dignité et surtout la préservation de l’altérité
car elle renferme d’énormes potentialités. Seuls ces aspects fondés sur l’amour vrai et la
non-violence peuvent nous conduire au respect de la personne humaine et à la paix.
Voyons de plus quelques moyens utiles à la cohésion dans nos sociétés.

CHAPITRE II : LES MOYENS DE PRÉSERVATION DE LA


COHÉSION SOCIALE EN CÔTE D’IVOIRE

1- LA CONVERSION DE L’HOMME ET LA SOCIETE

40
Cf. 1 Jean 4, 20 in Bible de Jérusalem, Paris, Cerf, 2001.

31
La conversion de l’homme sous-tend qu’il regrette son attitude, son comportement et
même ses réactions de la société. Ayant désobéit à Dieu, l’homme s’est revêtit d’un
manteau qui ternie son image. Il perd sa valeur de fils de Dieu à cause de son attitude. Il
rend culte à des dieux tel le dieu de l’argent. Dès lors, il devient un danger pour ses
semblables. Le philosophe Thomas Hobbes a signifié ce fait dans son livre intitulé
Léviathan  « l’homme est un loup pour l’homme » référence ?. Autrement dit, l’homme a
perdu sa valeur humaniste et sociale. Il est en effet comparable à un animal qui est prêt à
dévorer ses semblables. Lorsque nous regardons l’évolution de nos sociétés, nous sommes
convaincus que la perdition est inscrite en lettre d’or dans nos quotidiens. Or tout individu
aspire à un bonheur sans fin pour cela il doit se conformer à la vie ou à la sainteté de Dieu.
Il nous donne toujours des voix pour parvenir à la réconciliation avec lui. C’est pourquoi il
est obligé de se repentir auprès de ses semblables. Cela demande un effort, un
surpassement et surtout la prière qui le maintien devant la face de Dieu afin de pouvoir
regretter son éloignement vis-à-vis de son Créateur. C’est dans cette optique que l’Église
notre Mère nous donne les sacrements tel le sacrement de réconciliation qui est une voix de
conversion et d’affirmation de la dignité humaine. De plus, c’est le lieu de mettre en éveil
l’importance de l’homme au centre de tout débat. Comme les humanistes qui ont inscrits
l’homme au centre de leurs réflexions, la conversion permet de regarder l’autre comme soi-
même. Dès lors, qu’elle l’est la place du respect de la vie sociale aujourd’hui ?

2- LE RESPECT DE LA VIE SOCIALE DE L’AUTRE


La société en elle-même fait chaque jour des sélections. Les individus n’ont pas les
mêmes chances de briller partout. Il y a des hommes les plus chanceux et les moins
chanceux. C’est pourquoi il y a des inégalités dans le monde.

L’homme dans sa quête de dominer son semblable mène toutes sortes d’activités pour qu’il
ait de grandes influences tous les jours. Néanmoins ce qui serait très important, c’est le
respect de la vie sociale que chaque individu doit préserver. Dès lors, l’autre devient le
miroir dans lequel tout homme doit se retrouver afin de mieux se corriger. Aussi faut-il
ajouter que la vie sociale n’est pas la finalité de l’homme, il justifie seulement la grâce que
le seigneur te donne. Celui qui est mal empointe dans la société ou encore celui qui vit sous
le joug de la maladie économique n’est pas un délaissé de Dieu comme on le pense. La
richesse et la pauvreté ne doivent désigner la classe ou la place de l’homme dans la société.

32
Malheureusement, ce qui correspond au bonheur et exige le respect de l’autre, c’est le
matériel, la fortune mieux c’est la gloire terrestre. Or le Seigneur par sa naissance, nous
enseigne le respect de la vie, c’est pourquoi en choisissant de venir au monde, Il a visité les
plus pauvres et les plus marginalisés de la société en occurrence les bergers et les veilleurs
de nuit. Cela dit, tout homme doit mériter un respect quel que soit son niveau social et son
niveau d’intellectualisme. Si l’homme est fait à l’image de Dieu selon ce que proclame la
Bible, le non-respect de la vie sociale indisposerait la conscience religieuse. Si tout
l’évangile de notre Seigneur se résume à l’amour de l’autre, c’est une manière de nous
exhorter au respect de la vie de l’autre qui est notre semblable, qui notre miroir et qui a
l’esprit de Dieu en lui. Le respect de la vie d’autrui favoriserait au respect mutuel et la
tolérance entre les communautés et aussi entre les hommes sur la terre.

3- LA TOLERANCE MUTUELLE ENTRE LES HOMMES

La tolérance consiste à regarder son voisin avec l’œil d’amour, de miséricorde afin de
l’aimer comme soi-même. En effet, après que l’homme soit déchu, la relation entre les
hommes est devenue le lieu de la discordance, de la violence et même de la guerre. Ce
manque de tolérance occasionne des difficultés entre les couches sociales et même entre
les hommes d’une société. Dès lors, en nous penchant sur les paroles du Seigneur, il
conviendra de renoncer tout acte d’intolérance, pour créer une relation interhumaine.
Ainsi, chaque personne doit considérer autrui comme son frère, son semblable. Pour
arriver à la tolérance vraie et réelle, il faille que tous les hommes aient en lui l’image de
Jésus prince de la paix qui tolère toutes nos fautes. À l’image de l’Église, qui a mise en
place les Communautés Ecclésiales de Base (C.E.B), pour créer la confiance et la
cohérence entre les chrétiens et au-delà afin de favoriser l’entraide et l’harmonie qui est
gage de la tolérance. Cette image sera un point d’orgue aux hommes politiques qui
pourraient entamer des rencontres entre les membres d’une même entreprise ou encore
organiser des rencontres d’instance vérité pour faire fuir la méfiance et semer les grains de
la tolérance.

Ainsi donc, la paix d’un pays passe par la tolérance et le respect mutuel entre les
membres d’une communauté, d’une famille et d’une maison. Il convient de retenir que la
cohésion sociale que recherche le peuple ivoirien ne peut se réaliser qu’en respectant

33
l’intégrité de tout individu. L’homme étant l’image de Dieu41. Dès lors, la solution serait de
concilier les valeurs sociales et politiques d’abord et amener les hommes religieux à
doubler d’effort dans la proclamation de l’évangile vraie afin de convertir les peuples selon
les paroles de Jésus Christ. Pour ce faire, certaines sont des recommandations importantes
pour aider davantage la personne humaine à aller dans le sens de sa nature et de son
identité, image et enfant de Dieu, appelé à « posséder la santé de l’âme et du Corps 42». Ces
suggestions passent forcément par une bonne éducation et formation de la personne
humaine.

TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS POUR UNE


MEILLEURE GESTION DES ACTEURS DES PHÉNOMÈNES
SUSMENTIONNÉS

CHAPITRE I : LE RÔLE DE L’ÉDUCATION

1. LE SYSTEME EDUCATIF
Le système éducatif ivoirien comme pour plusieurs pays en voie de développement
connait une crise profonde qui est dû à plusieurs aspects. Au niveau de sa gestion étatique,
il faut dire que la faiblesse des investissements du gouvernement ivoirien dans la
construction des infrastructures scolaires et universitaires est un frein à la scolarisation de
plusieurs enfants. Souvent les écoles sont rares dans certaines localités et même couteux
pour les familles les plus démunis. Au plan humain et personnel, il est important de
signaler le manque de personnel éducatif 43. Déficit de professeurs et d’autres acteurs
intervenant dans le domaine. La mauvaise formation des acteurs de l’éducation nationale
contribue à la mauvaise formation des apprenants mais aussi à accroître le taux de
personnes non instruites. En plus, le manque d’efficacité des matières enseignées dans ses
différentes écoles et universités, qui ne forment que l’aspect externe de la personne sans

41
Gn 1.
42
Collecte du Commun de la Vierge Marie, Temps Ordinaire, Prière du Temps Présent, p
43
http://archives.uvci.edu.ci:52003/data/THESES_SOCIOLOGIE/THESE_636939438742336515.pdf,
consulté le 3 septembre 2020.

34
toutefois construire son être intérieure voire sa conscience. Ses matières ne permettent pas
un développement complet de la personne humaine44 :

« La conscience doit être informée et le jugement moral éclairé. Une


conscience bien formée est droite et véridique. Elle formule ses
jugements suivant la raison, conformément au véritable voulu par la
sagesse du Créateur. L’éducation de la conscience est indispensable à des
êtres humains soumis à des influences négatives et tentés par le péché de
préférer leur jugement propre et de récuser les enseignements autorisés.
L’éducation de la conscience est une tâche de toute la vie. […] Une
éducation prudente enseigne la vertu 45».

En plus, l’école, voire toute formation intellectuelle, professionnelle et humaine


n’attire que, lorsqu’elle permet l’insertion de l’apprenant dans le tissu social. Dans
le cas de notre pays, le nombre de diplômés qui sont sans emploi et souvent
découragés de la vie et de la formation apprise incite et installe une certaine tiédeur
dans l’esprit des plus jeunes et les pousse à emprunter d’autres voies non indiquées.
Le modèle des ainés dans la société est un miroir dans lequel se voient les plus
jeunes. Il faut dire depuis plusieurs années notre pays baigne dans une atmosphère
de médiocrité, où la violence se fait roi et porteuse d’un certain succès social. Ces
mauvais exemples stimulent quelque fois les plus jeunes qui sont déjà abandonnés
par la non-scolarisation de certains, mais installe davantage dans leur cœur la
vénération de la facilité. Il nous faut reconsidérer l’éducation, la formation des
enfants et de la jeunesse dans toute son entièreté. L’éducation doit pouvoir conduire
à la prise de conscience, non seulement de la manière de se comporter dans la vie,
mais également du plus profond de l’existence humaine et de sa fin ultime. Les
jeunes ne doivent plus errer dans leur éducation, c’est-à-dire allé çà-et-là à
l’aventure, sans but précis, roder, aller sans direction précise en cherchant leur
chemin. La formation ne doit pas consister à se manifester de manière fugitive,
imprécise et de manière littéraire. L’éducation doit plutôt les élever à l’humanité.
Elle doit conduire l’homme à améliorer son «ethos », son être-soi. Pour ce faire
tournons-nous vers la famille qui est le lieu par excellence de l’éducation de
l’individu.
44
DS 238.
45
CEC 1783

35
2. ÉDUCATION FAMILIALE

La famille a un rôle indispensable et capital dans la formation de l’intégralité de


la personne humaine46. L’homme naît et grandit dans une famille, c’est cette famille
qui constitue la boussole des premiers instants de la vie humaine. C’est aussi dans
cette cellule familiale que l’homme doit apprendre à vivre l’amour et les vertus
divines qui supposent le respect de la dignité de tout homme et de tout l’homme :
« Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, mais pas seuls. Il leur
revient donc d’exercer avec responsabilité l’œuvre éducative, en collaboration
étroite et vigilante avec les organismes civils et ecclésiaux47». À travers cette
éducation, la famille forme l’homme à la dignité et à la vertu dans toutes ses
dimensions, y compris la dimension sociale. En effet, la famille « constitue une
communauté d’amour et de solidarité, apte de façon unique à enseigner et à
transmettre des valeurs culturelles, éthiques, sociales, spirituelles, et religieuses
essentielles au développement et au bien-être de ses propres membres et de la
société »48. En d’autres mots, la famille est le lieu d’une éducation complète. En
exerçant sa mission régalienne qui est l’éducation, la famille contribue au bien
commun et constitue la première école de vertus sociales, dont toutes les sociétés
ont besoin49.
Les personnes sont aidées en famille à grandir dans la liberté et dans la
responsabilité, prémisses indispensables pour remplir toute sorte de tâches dans la
société.
En outre, l’éducation permet de communiquer, pour qu’elles soient assimilées et
qu’elles deviennent propres à chacun, certaines valeurs fondamentales, nécessaires
pour être un citoyen libre, honnête et responsable50.
La famille joue un rôle tout à fait original et irremplaçable dans l’éducation
des enfants. L’amour des parents, en se mettant au service des enfants pour les aider
à tirer d’eux le meilleur d’eux-mêmes trouve sa pleine réalisation précisément dans
la tâche de l’éducation : « De source qu’il était, l’amour des parents devient ainsi
l’âme et donc la norme qui inspire et guide toute l’action éducative concrète, en
46
DS 239
47
Idem, 240.
48
SAINT-SIEGE, Charte des droits de la famille, Préambule, E, Typographie Polyglotte Vaticane, Cité du
Vatican 1983, p.6.
49
Cf. Gaudium et Spes 52.
50
Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. Apost. Familiaris Consortio, 43 : AAS (1982) 134-135.

36
l’enrichissant des valeurs de douceur, de constance, de bonté, de service de
désintéressement, d’esprit de sacrifice, qui sont les fruits les plus précieux de
l’amour »51.
Les parents ont le droit de choisir les instruments de formations correspondant à
leurs convictions et de chercher les moyens qui peuvent les aider dans leurs tâches
d’éducateurs, notamment dans le domaine spirituel, et religieux. Les autorités
publiques ont le devoir de garantir ce droit et d’assurer les conditions concrètes qui
en permettent l’exercice. C’est dans ce contexte que se situe avant tout le thème de
la collaboration entre la famille et l’institut scolaire. Les autorités publiques doivent
faire en sorte que  « les subsides publics soient répartis de façon telle que les
parents soient véritablement libres d’exercer ce droit sans devoir supporter des
charges injustes. Les parents ne doivent pas, directement ou indirectement, subir de
charges supplémentaires qui empêchent ou limitent indûment l’exercice de cette
liberté »52.
Mais nous faisons un constat amer du fait que l’éducation familiale est
biaisée, parce que les parents ont démissionnés de leur premier rôle d’éducateur
pour diverses raisons, l’éducation scolaire n’étant pas au beau fixe, le jeune qui se
retrouve dans cette société est alors esclave de cet environnement. En permanente
lutte quotidienne en vue de leur survie, ces enfants déformés par l’instruction
scolaire, et ne bénéficiant pas d’une bonne éducation familiale, sont livrés à eux-
mêmes et à la rue qui leur présente une certaine formation à la survie sociale en
baignant dans la violence tant verbale que physique, souvent au péril de leur vie.
Dans un tel contexte, tous les moyens sont nécessaires et suffisants, quitte à
survivre. Les autres humains deviennent alors de simples et vulgaires moyens pour
parvenir à leur fin. La vie humaine ne compte plus, la dignité humaine et les droits
les plus fondamentaux n’existent plus. Le phénomène des enfants microbes, des
enfants en conflit avec la loi et autres en est une illustration.
S’appuyant sur la réflexion de Fischer nous pouvons exprimer que le
comportement de l’homme dans la société se définit comme une réaction de
causalité, une conséquence due aux évènements extérieurs de manière à provoquer
une réponse à l’inquiétude de l’individu :

51
Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. Apost. Familiaris Consortio, 36 : AAS (1982) 127.
52
SAINT-SIEGE, Charte des droits de la famille, art.5, Typographie Polyglotte Vaticane, Cité du Vatican
1983, p.11.

37
« La famille traverse une crise culturelle profonde comme toutes les
communautés et les liens sociaux. Dans le cas de la famille, la fragilité
des liens devient particulièrement grave parce qu’il s’agit de la cellule
fondamentale de la société, du lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans
la différence et à appartenir aux autres et où les parents transmettent la foi
aux enfants53.»

Si la famille rate son rôle d’éducation, elle livre à la société un individu mal préparé.
Les parents doivent non seulement avoir une haute conscience de leur rôle
d’éducateurs, mais aussi penser au bien de toute la société. Car donner vie à un enfant
n’est pas une fin en soi. Il faut assurer à ce dernier toute la construction possible pour
lui permettre d’être un modèle de vertu et de vie sociale 54. C’est en cela qu’il devient
primordial de permettre à travers l’éducation familiale que l’homme soit formé à la
participation de la vie sociale, surtout qu’il devienne un bon citoyen, capable de
briller par ses bonnes actions.

CHAPITRE II: FORMATION À LA CITOYENNETÉ

1. LA FORMATION À LA CITOYENNETÉ

La citoyenneté est le fait pour un individu, pour une famille ou pour un


groupe d’être reconnu officiellement comme citoyen ; c’est-à-dire membre d’une
ville ayant le statut de cité, ou plus généralement d’un état. Chaque individu doit
être formé aux valeurs de son pays. Il doit aimer appartenir à ce pays et capable de
lutter pour le bien-être de son pays et de tous ces concitoyens : « Dieu qui veille
paternellement sur tous, a voulu que tous les hommes constituent une seule famille
et se traitent mutuellement comme des frères. Tous, en effet, ont été créés à l’image
de Dieu, qui a fait habiter sur toute la face de la terre tout le genre humain issu d’un
principe unique 55».
L’homme a besoin d’une bonne éducation pour être formé à la citoyenneté et
s’établir sa propre conduite. Être formé signifie que l’homme n’est pas parfait il est
perfectible, il est appelé à la perfection, par le concourt des autres. Les autres

53
EG 66.
54
CEC 1803.
55
GS 24.

38
deviennent des alliés sûrs et indéniables à notre réalisation, à notre humanisation.
Érasme dira que « la nature a doté chaque être, d’être humain » référence ?. Ainsi,
seul l’homme advient et dépend à sa naissance d’un autre pour qu’il comprenne
qu’il est voué à la conscience et à l’amitié :

« Le caractère social de l’homme fait apparaître qu’il y a interdépendance


entre l’essor de la personne et le développement de la société elle-même.
En effet, la personne humaine qui, de par sa nature même, a absolument
besoin d’une vie sociale, est et doit être le principe, le sujet et la fin de
toutes les institutions »Référence ?.

La vie sociale n’est donc pas pour l’homme quelque chose de surajouté ; aussi c’est
par l’échange avec autrui, avec la réciprocité des services, par le dialogue avec ses
frères que l’homme grandit selon toutes ses capacités et peut répondre à sa
vocation56».

 Aussi, si de tous les vivants, l’homme est le seul être à être éduqué, c’est parce
qu’il est appelé au Bien. Au fond, le bien ne s’explique pas. Le Bien attire notre
attention pour exprimer notre volonté.
La citoyenneté ne doit pas contribuer à l’instrumentalisation de l’homme.
L’homme certes naît inachevé et ne devient homme que parmi et grâce aux
hommes. Mais la société ne doit pas s’attendre à faire de l’homme ce qu’il entend.
Je suis homme subjectivement et universellement avant de n’appartenir à une
famille, un clan, avant de n’être citoyen d’un pays, d’une nation, d’un État. Si
l’homme est formé à l’amour de son pays et de celui de ses concitoyens, il saura
toujours rechercher le bien de tous et surtout à respecter la vie et le bien de son
semblable.

2. LE RESPECT DE LA VIE D’AUTRUI ET DE SES BIENS

La vie humaine est sacrée parce qu’elle prend sa source en Dieu et reçoit de Lui son
accomplissement57. Nous sommes tous images de Dieu. C’est ce qu’annonce les Saintes
Écritures en Genèse : « Dieu dit faisons l’homme à notre image, comme notre
56
Cf. GS 25.
57
DS 108.

39
ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les
bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre 58». Cela
suppose que tout homme mérite qu’on lui accorde une importance et un respect. Ce respect
prend en compte non seulement sa dignité en tant qu’homme et aussi ses biens : « Le
septième commandement interdit le vol, c’est-à-dire l’usurpation du bien d’autrui contre la
volonté raisonnable du propriétaire59». Il faut toujours considérer l’autre comme un autre
soi-même60. Comme le dit le Christ : «  La mesure dont vous mesurez, on mesurera pour
vous61». La loi de la charité est universelle et elle concerne tous. Il faut instruire tous et
chacun à la liberté humaine qui touche au respect intégral de l’homme et de ses biens dans
cet élan de charité : « De nos jours surtout, nous avons l’impérieux devoir de nous faire le
prochain de n’importe quel homme et, s’il se présente à nous, de le servir activement : qu’il
s’agisse de ce vieillard abandonné de tous, ou de ce travailleur étranger, méprisé sans
raison, ou cet exilé62». C’est l’amour reçu dans notre éducation qui influencera
certainement notre agir moral dans le tissu social et nous empêchera de sombrer dans les
tares sociales. Il faut apprendre ainsi aux plus jeunes à reconnaître l’image de Dieu dans le
prochain. Cela implique que ce qui est pour le prochain va de pair avec sa dignité humaine
qui ne mérite pas d’être violée, car il est impérieux de savoir que « toute manière de
prendre et de détenir injustement le bien d’autrui, même si elle ne contredit pas les
dispositions de la loi civile, est contraire au septième commandement 63». Il faut en ce sens
permettre à tous de bénéficier des biens de la Création : «  Dieu a destiné la terre et tout ce
qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens
de la Création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la
justice, inséparable de la charité 64» la vraie référence est : GS 69. Cela suppose une bonne
insertion de chacun dans la vie sociale afin de jouir de son travail et des bienfaits de la
nature. Pour ce faire, il devient impérieux de créer des structures qui permettront aux
jeunes de bénéficier d’une bonne formation afin d’entrer dans la vie en société.

58
Gn 1, 26.
59
CEC 2408.
60
GS 27.
61
Mt 7, 1.
62
GS 27.
63
CEC 2408.
64
DS 171.

40
CHAPITRE III : CRÉATION D’INFRASTRUCTURES,
INSERTION SOCIALE ET AMÉLORATION DES
CONDITIONS SOCIALES

1. LA QUESTION DE L’INSERTION SOCIALE

L’une des grandes causes de la déchéance morale qui sévit dans le milieu social,
surtout parmi les jeunes est la maladie du chômage. Or :

« Le travail est un droit fondamental et c’est un bien pour l’homme : un


bien utile, digne de lui car apte précisément à exprimer et à accroître la
dignité humaine. L’Église enseigne la valeur du travail non seulement
parce qu’il est toujours personnel, mais aussi en raison de son caractère
de nécessité. Le travail est nécessaire pour fonder et faire vivre une
famille, pour avoir droit à la propriété, pour contribuer au bien commun
de la famille humaine. La considération des implications morales que
comporte la question du travail dans la vie sociale conduit l’Église à
qualifier le chômage de véritable calamité sociale, surtout pour les jeunes
générations65».

Une jeunesse qui baigne dans le chômage, ne peut que s’adonner à des actes immoraux car
cherchant coûte que coûte des voies et moyens pour se faire une place au soleil. Affirmons
avec les pères synodaux que :

« Beaucoup de jeunes vivent dans des contextes de guerre et subissent la


violence sous une innombrable variété de formes : enlèvements,
extorsions, criminalité organisée, traite d’êtres humains, esclavage et
exploitation sexuelle, viols de guerre, etc. d’autres jeunes, à cause de leur
foi, ont du mal à trouver un emploi dans leur société et subissent
différents types de persécutions, pouvant aller jusqu’à la mort. Nombreux
sont les jeunes qui par contrainte ou par manque d’alternatives, vivent en
perpétrant des crimes et des violences : enfants soldats, bandes armées et

65
DS 287.

41
criminelles, trafic de drogue, terrorisme, etc. Cette violence brise
beaucoup de jeunes vies. Les abus et les dépendances, tout comme la
violence et les déviances, figurent parmi les raisons qui conduisent les
jeunes en prison, avec une incidence particulière dans certains groupes
ethniques et sociaux66».

C’est en ce sens que les autorités étatiques doivent s’impliquer davantage dans la mise en
œuvre d’une politique pour l’insertion de tous et de chacun dans la sphère économique
pour un mieux-être de tous et de chacun : « Tous les hommes ont le droit d’avoir une part
suffisante de biens pour eux-mêmes et leur famille67». Il faut investir dans la promotion du
travail, permettent aux jeunes diplômés et mêmes ceux qui demandent des qualifications,
d’avoir des débouchés par la société et une réponse affirmative pour leur permettre de
s’occuper, afin de fuir les rues et le banditisme : « Les problèmes de l’emploi interpellent
les responsabilités de l’État, auquel il revient de promouvoir des politiques actives de
travail aptes à favoriser la création d’opportunités de travail sur le territoire national 68».
C’est pourquoi, chaque famille doit s’associer à l’État pour sensibiliser ses membres à
rester digne peu importe les situations difficiles et angoissantes de la vie présente.
Cette insertion sociale des jeunes gens et jeunes filles doit tenir compte des plus
faibles, des plus pauvres. L’option préférentielle pour les pauvres est une devise chère au
cœur du Christ et à tous ses disciples : « De notre foi au Christ qui s’est fait pauvre et
toujours proche des pauvres et des exclus, découle la préoccupation du développement
intégral des plus abandonnés de la société. Chaque chrétien et chaque communauté sont
appelés à être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres, de
manière à ce qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans la société ; ceci suppose que nous
soyons dociles et attentifs à écouter le cri du pauvre et à le secourir 69». Il faut en ce sens
lutter pour une parité entre toutes les couches sociales en matière de travail et d’économie,
rejeter ce grand fossé de disparité sociale qui minent aujourd’hui notre société et qui
suscite le désespoir dans le cœur de bon nombre de jeunes qui choisissent des chemins de
perdition à la recherche d’une vie raisonnable.
Dès lors, la création d’infrastructures de formation et d’insertion des jeunes devient plus
qu’indispensable.

66
CV 72.
67
GS 69.
68
DS 291.
69
EG 186-187.

42
2. LA CRÉATION D’INFRASTRUCTURES APPROPRIÉES

L’une des voies remarquables pour réduire les problèmes de la jeunesse et de son
insertion dans le domaine de l’activité professionnelle afin d’abandonner les chemins de
facilité reste et demeure la création des infrastructures de formation pour mieux orienter
ces jeunes à choisir de lutter pour devenir des modèles de résilience sociale et humaine.
Pour ce faire, l’État aidé de tous ces partenaires dont les familles, avec le soutien de
l’Église doit s’investir corps et âme dans la réalisation et la mise en disposition de ces lieux
de formation pour instruire et conduire les jeunes sur le chemin de la responsabilité
humaine : 

« Sans aucun doute, les institutions éducatives de l’Église [et de


l’État] sont un milieu communautaire d’accompagnement qui permettent
d’orienter de nombreux jeunes, surtout quand ils cherchent à accueillir
tous les jeunes, indépendamment de leurs choix religieux, de leur
provenance culturelle de leur situation personnelle, familiale ou sociale.
De cette façon, l’Église [ou l’État] apporte une contribution fondamentale
à l’éducation intégrale des jeunes dans les différentes parties du
monde70».

Ces centres de formation professionnelle et technique sont également des acteurs centraux
mobilisés pour l’insertion des jeunes : en lien avec le monde de l’entreprise, ils apportent
aux jeunes les savoirs et compétences que les entreprises recherchent. C’est pourquoi,

« il faut encourager la création d’associations et d’institutions d’élection à


buts économiques, culturels, sociaux, sportifs, récréatifs, professionnels,
politiques, aussi bien à l’intérieur des communautés politiques sur le plan
mondial. Cette socialisation exprime également la tendance naturelle qui
pousse les humains à s’associer, en vue d’atteindre des objectifs qui
excèdent les capacités individuelles. Elle développe les qualités de la
personne, en particulier, sons sens de l’initiative et de la responsabilité.
Elle aide à garantir ses droits71 ».

70
CV 247.
71
CEC 1882.

43
Ce qui suppose que chaque personne doit trouver en la société une mère qui lui tend ses
bras et lui ouvre ses portes, pour lui accorder une voie royale de réussite. C’est en
permettant aux jeunes d’avoir un accès facile aux formations qualifiantes, à l’éducation et
au marché du travail que nous pourrons commencer à résoudre tous ces fléaux précités.
Tournons-nous vers l’institution ecclésiale, experte en humanité pour trouver des voies de
solution plus sûre et efficace.

CHAPITRE IV : LA FORMATION D’ÉGLISE POUR LE


DEVELOPPEMENT HUMAIN INTÉGRAL

1. Valeur de l’homme selon Dieu Gn1-3

L’auteur sacré du livre de la genèse présente le récit la création du monde et le


commencement du genre humain. Dieu, par sa Parole et son Esprit donne vie à tout ce qui
existe. Dès le premier moment, sa Parole organise l’univers, un monde qui est son reflet.
La création est donc un reflet de ce qui est en Dieu.
L’homme, dernière créature de Dieu occupe une place et une destinée particulière,
parce que créé à l’image et la ressemblance de Dieu : « l’homme, seule créature sur terre
que Dieu a voulu pour elle-même »72. L’homme, en ce sens, est une créature sacrée dont la
valeur demeure incomparable. Les chapitres 1, 2 et 3 du livre de la genèse nous donnent
des fondements de la valeur sacrée de la vie humaine.
Dans le premier chapitre, nous avons le premier récit de la création de l’homme. Ici, la
valeur et la primauté de l’homme sont exprimées par sa création à l’image, à la
ressemblance de Dieu et l’autorité de domination dans laquelle il fut investi. En clair,
l’homme est le reflet de Dieu au milieu de l’univers et est appelé à partager le mystère de
Dieu. En lui soumettant l’univers, l’homme devient la pièce indispensable de la création et
c’est pourquoi Dieu « regarda tout ce qu’il avait fait et le jugea très bon »73.
Le chapitre 2 relate la vie harmonieuse du couple humain dans le jardin d’Éden. Harmonie
de l’homme avec l’univers créé : l’Éden, c’est la nature en miniature, et le couple humain
uni, c’est la nature entière dans l’ordre. L’homme est mis dans le jardin pour le cultiver  et
l’humanité se construira en même temps qu’elle prendra possession du monde ; elle
peinera pendant de longs siècles afin de se développer, de se connaître et de savoir ce dont

72
GS 23.
73
- Gn 1, 31

44
elle est capable. Dieu laisse à l’homme l’autorité sur le monde. Ce qui constitue sa
grandeur et sa responsabilité74.
Le chapitre 3, la seconde partie du récit de l’Éden montre la seconde face de la destinée
humaine à cause du péché de l’homme qui a déchiré la toile des relations sur lesquelles se
fondait l’harmonie. Cependant, Dieu tout au long de l’histoire du salut a mis en œuvre son
amour pour l’homme pour le sauver75.
En somme, au cœur de la création « l’homme est appelé à une plénitude de vie qui
va au-delà des dimensions de son existence sur terre, puisqu’elle est la participation à la vie
même de Dieu »76. Il a une valeur surnaturelle qui révèle la grandeur incomparable de la
vie humaine. Car étant créature et à l’image et à la ressemblance de Dieu, il « n’est jamais
pour l’A.T simplement une chose ou un échantillon d’une espèce en sorte que l’on puisse
l’échanger ou remplacer ; au contraire il a été appelé à ’’l’être’’»77.
Après avoir analysé la valeur de l’homme selon la genèse, nous passons maintenant à
l’unité du composé humain.

2. L’équilibre de la personne corps-esprit.

La spécificité de l’homme dans la conception est l’unité du composé humain qui


constitue la nature humaine. Le corps, l’esprit, et l'âme forment une seule nature, la nature
humaine. Ainsi, chaque constituant est un principe qui fait de l’homme une créature
unique. Saint Paul l’exprime en ce sens : «Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie
tout entier, et que tout ce qui est en vous, l’esprit, l'âme et le corps, se conserve sans
reproche jusqu'au jour de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !»78. Le corps et
l’esprit ne divise pas l’homme, ils sont dépendant l’un de l’autre. C’est donc l’activité
intellectuelle de l’esprit qui est le principe de l’organisation physique et de la vie du
corps79. Raison pour laquelle « Corps et âme, mais vraiment un, l'homme est, dans sa
condition corporelle même, un résumé de l'univers des choses qui trouvent ainsi, en lui,
leur sommet, et peuvent librement louer leur Créateur »80. Pour dire que l’homme est un
74
- Cf. Etienne CHARPENTIER, Pour lire l’Ancien et le Nouveau Testament, les éditions du CERF /
VERBUM BIBLE, Paris, 1990, p. 39
75
- Idem, p. 41
76
- Jean-Paul II, Encyclique Évangile de la vie, les éditions MAME – PLON, Parie mars 1995, p. 24
77
- Encyclopédie de la foi, sous la direction de H. FRIES, Tome II, les éditions du CERF, Paris
1967, p. 249
78
- Saint Paul, Première épître aux Thessaloniciens, chapitre 5, verset 23
79
- Cf. Thomas D’AQUIN, L’homme, animal indivisible, in les philosophes de Platon à Sartres, sous
la direction de Leon-Loius GRATELOUP, HACHETTE, Parie, 1985, p. 131.
80
- Concile du Vatican II, constitution Guadium et spes Fides n°14, Québec, 2004.

45
tout, car créé à l’image, toute sa composition corporelle et spirituelle fait de lui un être tout
entier voulu par Dieu. Cette dimension de l’équilibre corps-esprit en l’homme est mise en
lumière par le CEC :

«L'unité de l'âme et du corps est si profonde qu'on doit considérer l'âme


comme la forme du corps ; c'est-à-dire, c'est grâce à l'âme spirituelle que
le corps constitué de matière est un corps humain et vivant ; l’esprit et la
matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union
forme une unique nature.»81 ?

L’homme, dans son entièreté est à l’image de Dieu, homme et femme, pour constituer un
couple, une communion de vie, une humanité. Et cette humanité doit s’exprimer dans sa
relation avec les autres, dans une vie empreinte de vertu.

3. Relations interpersonnelles, respect, vérité justice, paix et


liberté.

La vie sociale se fondent sur la recherche des certaines valeurs qui garantissent son bon
déroulement et le bonheur de tous. Sans ces valeurs, cette vie peut devenir un enfer, c’est
pour cela qu’il devient plus que nécessaire pour nous de présenter ces valeurs : « Dans la
société, sont en jeu la dignité et les droits des personnes, ainsi que la paix dans les relations
entre les personnes et entre les communautés de personnes. Ce sont des biens que la
communauté sociale doit poursuivre et garantir82». C’est en cela que nous avons dit plus
haut que la formation de base de tout l’homme et de tout homme doit être assurée en
famille aidé par les structures éducatives afin d’amener tous et chacun à éviter toute sorte
de « violation de l’intégrité de la personne humaine […] ce qui est offense à la dignité de
l’homme83». La vie sociale étant plus qu’importante pour la réalisation de tout individu,
elle nécessite que l’on apprenne à accorder une haute considération à son prochain, l’aimé
comme un autre soi-même :
« La personne humaine a besoin de la vie sociale. Celle-ci ne constitue
pas pour elle quelque chose de surajouté, mais une exigence de la nature.

81
- Catéchisme de l'Église catholique, n°365, les éditions CENTURION/ CERF/ FLEURRUS-
MAME, pour l’exploitation en France de traduction française, Paris 1998, page 84
82
DS 81.
83
GS 27.

46
Par l’échange avec autrui, la réciprocité des services et le dialogue avec
ses frères, l’homme développe ses virtualités ; il répond ainsi à sa
vocation84».

Le respect de la dignité de la personne afin d’assurer la cohésion dans la société


passe par les valeurs de vérité, de respect, de liberté de justice et de paix. Concernant la
vérité, disons que: « Les hommes sont tenus de façon particulière à tendre continuellement
vers la vérité, à la respecter et à l’attester de manière responsable. Vivre dans la vérité revêt
une signification spéciale dans les rapports sociaux85». La culture de cette vérité doit être
pour l’homme dans la société une valeur sûre qui le propulse dans la relation avec l’autre et
dans sa vocation d’enfant de Dieu. Mais cette vérité doit être évaluée par la raison humaine
pour juger de son opportunité :

« La ??? et le respect de la vérité doivent dicter la réponse à toute


demande d’information ou de communication. Le bien d’autrui, le respect
de la vie privée, le bien commun sont des raisons suffisantes pour taire ce
qui ne doit pas être connu, ou pour user d’un langage discret 86».

Aussi la justice et la paix sont importantes, pour une société juste et équilibrée.
Sans justice il ne peut y avoir de paix. Les lois établies par les autorités de toutes sociétés
doivent s’appliquer à tout citoyen des dites sociétés. Ceux qui désobéissent doivent être
sanctionnés. Chaque membre de la cité doit se sentir responsable et garant de la justice et
la paix qui est un bien commun indéniable au bonheur de l’ensemble. La justice « consiste
dans la constante et ferme volonté de donner à Dieu et au prochain ce qui lui est dû 87».
Quant à la paix, elle n’est pas seulement une absence de guerre, mais elle prend en compte
tout le bonheur des différentes couches sociales dans la cité. Si cela n’est pas effectif, elle
n’est pas garantie :

« La paix, non plus, ne se réduit pas à une absence de guerres, fruit de
l’équilibre de toujours précaire des forces. Elle se construit jour après
jour dans la poursuite d’un ordre voulu de Dieu, qui comporte une justice
plus parfaite entre les hommes. En définitive, une paix qui n’est pas le

84
CEC 1879.
85
DS 198.
86
CEC 2489.
87
DS 201.

47
fruit du développement intégral de tous n’aura pas d’avenir et sera
toujours semence de nouveaux conflits et diverses formes de violence 88».

Les jeunes sont manipulés et s’adonnent davantage aux déviations sociales quand ils vivent
dans la misère et la pauvreté.
Il faut respecter enfin ses concitoyens et leur permettent de vivre dans la liberté. Car Dieu a
créé tout homme libre en ses droits et en sa dignité. Aucune autorité humaine ne peut
restreindre cette liberté :

« La liberté est dans l’homme un signe très élevé de l’image divine et, en
conséquence, un signe de la dignité sublime de chaque personne
humaine : La liberté s’exerce dans les rapports entre les êtres humains.
Chaque personne humaine, créée à l’image de Dieu, a le droit naturel
d’être reconnue comme un être libre et responsable 89».

Cette image de Dieu inscrite dans la personne humaine est à respecter, en somme, la liberté
que Dieu donne à l’homme depuis sa conception, doit être garantie dans la vie en société 90.
Cette liberté doit s’exprimer en tous ces compartiments. C’est pourquoi la société dans son
entièreté doit promouvoir cette liberté et la sauvegarder. Que toute sorte de violence de la
dignité de l’humain soit proscrite et que la vie sociale prenne origine dans les vertus
évangéliques qui s’érigent et se fondent sur l’amour de Dieu et du prochain.

88
EG 219.
89
DS 199.
90
GS 29.

48
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le respect de la personne humaine, comme obligation morale a été tout le long de
notre étude, la préoccupation que nous avons tenté de présenter. Ensuite, de comprendre
les agissements de l’homme dans la société et la manière dont il doit considérer son
semblable et enfin le rôle des autorités humaines et ecclésiales dans la résolution de tous
les fléaux qui minent la société moderne. La méthode utilisée est la méthode qualitative
c’est-à-dire l’observation des phénomènes de la société, l’analyse et leur interprétation. Il
en ressort que plusieurs décisions et comportements des dirigeants et de nos familles sont à
la base de toutes ces dérives de la société. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus de modèles.
Ils sont à la merci de la mondialisation, de l’avènement des réseaux sociaux. Ils n’ont plus
de repères dans la société puisque les parents ont démissionné, ils se forment dans la rue.
C’est en ce sens que les pouvoirs publics doivent apporter des solutions adéquates à tous
ces phénomènes étudiés. Aussi, l’apport de l’Église qui demeure la seule entité qui prend
soin des démunies par le biais de ses nombreuse organisations caritatives telles que Saint
Egidio, Caritas, et aussi des organisations paroissiales telles que les CEB, les associations
des jeunes (scoute, Jec, Cvav, des chorales) est important. On ne peut avoir une dignité
humaine parfaite si l’homme n’est pas mis au centre de toutes nos réflexions. L’homme est
devenu méchant par le péché, il a détruit sa sacralité et il est devenu source de perdition, il
traine son entourage dans ce fossé créé par son comportement et ses attitudes. C’est
pourquoi il doit se retourner et se tourner vers Dieu son Père comme l’a fait le fils
prodigue91.

91
Lc 15, 1ss.

49
BIBLIOGRAPHIE

Il faut établir la bibliographie selon les dispositions de


l’UCAO
BIBLE
 Bible de Jérusalem, Paris, Cerf, 2001.
DOCUMENT DE L’EGLISE
 Pape François, Misericordiae vultus, Abidjan, Paulines, 2015
 Conseil Pontifical Justice et Paix, Compendium de la doctrine sociale
de l’Eglise, Bayard, 2005.
 Le nouveau Théo: L’encyclopedie catholique pour tous, Mame, 2009.
 Catéchisme de l’Eglise Catholique, ed. Cerf, Paris,1998.
Et les autres documents : Gaudium et Spes, Familiaris consortio etc dont
vous avez fait usage ???
ŒUVRES DIVERSES
 Aristote, les politiques, traduction pélégrin, GF Flammarion,
Paris,1990.
 B. Tiémélé Ramses, la sorcellerie n’existe pas, Abidjan, Cerap, 2010.
 Benoît XVI, Dieu est Amour, Paris, Ed. Cerf, 2006
 Emmanuel Kant, fondement de la métaphysique des mœurs, Paris,
Librairie philosophique J.Vrin, 1980.
 Francois Regis CERRUTI, L’euthanasie: Approche médicale et
juridique, Toulouse, Privat, 1987.
 Jean-Baptiste TEGBAO, La morale, guide de la liberté, Man, Edition
propre.
 KACOU D.V., La réciprocité dans l’Amitié, Essai sur l’éthique de la
surabondance, Paris, Mon petit Éditeur, 2013.

50
 Levinas, Ethique et infini (dialogue avec Philippe Nemo), Paris,
Arthème Fayard et France culture, 1982.
 Pasteau, la volonté de Dieu, devoir et bonheur, Paris, Nihil obstat,
1967.
 V. Davy Kacou, la réciprocité dans l’amitié, essai sur l’éthique de la
surabondance, Paris, Mon petit éditeur, 2013.
 Monseigneur Bernard Cardinal AGRÉ, je veux grandir…je suis une
personne humaine, Ed. Atelier Artisanal Imprimerie Man, 2ème trimestre
2006.
 Michel MARET, L’euthanasie. Alternative sociale et en jeux pour
l’éthique chrétienne, Saint-Geosmes, Ed. Saint Augustin, 2000.
 Barbaras Renaud, Autrui, Paris, Quintette, coll. « philosophie », 1998.
 Robert MAUZI, L’Idée de Bonheur literature et la pensée française au
XVIIIe siècle, Albin Michel, Bibliothèque de l’Evolution de
l’Humanité, 1994 (édition au format de poche.
 Thomas Hobbes, Leviathan, 1651.
 Jean -Jacques Rousseau, Contrat Social, Amsterdam, 1762.
 Jean Paul II en France, Revue Famille Chrétienne.

DICTIONNAIRES
 Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale, Paris, presse
universitaire de France, 1996.
 Dictionnaire, le robert illustré, Paris, nouvelle édition millésime, 2015.
 Jean Louis BRUGUES, Dictionnaire de Morale Catholique, Paris,
Editions C.L.D, 1991.

Cours consultés

 Père SYLVAIN KIBSI, Cours de métaphysique, Grand Séminaire Saint


Pierre de Daloa, Octobre 2012.

51
 M. KLAOUROU Elvis Aubin, cours de philosophie morale, Grand
Séminaire Saint Pierre de Daloa, Octobre 2013.
 Marie-Sylvie RICHARD, le questionnement éthique du respect de la
personne.
 Père EKOU Assande Darius, cours de doctrine sociale, Grand
Séminaire Notre Dame de Guessihio, Février 2020
 CF, Enquête sur les enfants en conflits avec la loi, le 8 Avril 2020 à la
RTI, réalisé par Pagasoro.

Web graphie

 Encarta ® 2009.
 Net, Google.
 Wikipedia.
 Https:// obseuvers. france24.Com.
 www.Cndh.ci.
 Https://www.Ofpra.gouv.fr.
 Https://www.lnw.org/ sites /default/ fimes/ repots/ cdioso8 fr web pdf.
 Https://www.lemondefr<Afrque.
 Https://www.Cairo.info<revue-sociologies-pratiques- 2018-2-page 141.
 Https://www.uatci.org<spig<article 760.

TABLE DES MATIERES

52
DEDICACE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : APPROCHE DEFINITIONNELLE DES PHENOMENES :
MICROBES, GNAMBROS, BROUTEURS, CORRUPTION BIZIS
CHAPITRE I : PERSONNE HUMAINE
I. DEFINITION
1. LA PERSONNE HUMAINE ET SA DIGNITE
2. QUELQUES NOTIONS AFFERENTES A LA PERSONNE HUMAINE
II. PERTE DE LA DIGNITE DE LA PERSONNE HUMAINE
1. LA CHOSIFICATION DE L’HOMME
2. LES PRATIQUES IMMORALES
3. LA MISANTHROPIE
CHAPITRE II : LES PHENOMENES NOUVEAUX
I. ORIGINE, PRESENTATION DES PHENOMENES ET EVOLUTION
1- origine et évolution
2. PRESENTATION DES PHENOMENES NOUVEAUX
2.1- LES MICROBES
2.2- LES GNAMBROS
2.3- LES BROUTEURS
2.4- LE BIZIS
3.-MODE OPERATOIRE
3.1- LES MICROBES
3.2- LES GNAMBROS
3.3- LES BROUTEURS
3.4- LES BIZIS OU LES PROSTITUEES PROFESSIONNELLES
4.-DU FRAUDEUR EDUCATIONNEL A LA CORRUPTION GENERALISEE
5. TEMOIGNAGE EDIFIANT
II. IMPACTS DES DIFFERENTS PHENOMENES
1- CAS DES GNAMBOROS ET DES MICROBES
- AU NIVEAU PSYCOLOGIQUE

53
- AU NIVEAU RELATIONNEL
- AU NIVEAU MATERIEL
- AU NIVEAU FINANCIER
- AU NIVEAU SECURITAIRE
2- Le cas des BIZIS
- AU NIVEAU PSYCOLOGIQUE
- AU NIVEAU RELATIONNEL
- AU NIVEAU FINANCIER
- AU NIVEAU SECURITAIRE
3- LE CAS DES BROUTEURS
- AU NIVEAU PSYCOLOGIQUE
- AU NIVEAU RELATIONNEL
- AU NIVEAU FINANCIER
- AU NIVEAU SECURITAIRE
4- LA REPONSE DES POUVOIRS PUBLICS ET LEURS LIMITES
DEUXIÈME PARTIE : VERS LA RÉHABILITATION DES RELATIONS HUMAINES
POUR LA PROMOTION DE LA DIGNITE DE LA PERSONNE HUMAINE
CHAPITRE I : LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE
I. ÉTHIQUE ET RESPONSABILITE
1- LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE : FACTEUR DE PAIX ET DE
PROMOTION DE LA VIE
2- LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE : FACTEUR DE GRATUITE ET DE
DON DE SOI
3- LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE : FACTEUR DE L’ACCES A DIEU
CHAPITRE II : LES MOYENS DE PRÉSERVATION DE LA COHÉSION SOCIALE
EN CÔTE D’IVOIRE
1- LA CONVERSION DE L’HOMME ET LA SOCIETE
2- LE RESPECT DE LA VIE SOCIALE DE L’AUTRE
3- LA TOLERANCE MUTUELLE ENTRE LES HOMMES
TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE GESTION
DES ACTEURS DES PHÉNOMÈNES SUSMENTIONNÉS
CHAPITRE I : LE RÔLE DE L’ÉDUCATION
1- LE SYSTEME EDUCATIF

54
2- ÉDUCATION FAMILIALE

CHAPITRE 2 : FORMATION À LA CITOYENNETÉ


1- LA FORMATION À LA CITOYENNETÉ
2- LE RESPECT DE LA VIE D’AUTRUI ET DE SES BIENS

CHAPITRE III : CRÉATION D’INFRASTRUCTURES, INSERTION SOCIALE ET


AMÉLORATION DES CONDITIONS SOCIALES
1- LA QUESTION DE L’INSERTION SOCIALE
2- LA CRÉATION D’INFRASTRUCTURES APPROPRIÉES
CHAPITRE IV : LA FORMATION D’ÉGLISE POUR LE DEVELOPPEMENT
HUMAIN INTÉGRAL
1- Valeur de l’homme selon Dieu Gn1-3
2- L’équilibre de la personne corps-esprit.
3- Relations interpersonnelles, respect, vérité justice, paix et liberté.

CONCLUSION GÉNÉRALE
TABLE DES MATIERES

55

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