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performance
La mesure de la performance dans la gestion publique répond à un impératif démocratique,
reconnu par la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen : "tous les citoyens ont le
droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution
publique (…) et d’en suivre l’emploi (…) ". Par ailleurs,"la société a le droit de demander
compte à tout agent public de son administration".
Si la loi organique sur les lois de finances (LOLF) a renouvelé les modalités de préparation,
de vote, de l'exécution et de contrôle du budget de l’État ainsi que sa présentation, elle a par
ailleurs réformé en profondeur la gestion publique qu'elle oriente vers les résultats, en
responsabilisant les gestionnaires de chaque administration, en éclairant les choix budgétaires
par les résultats des politiques publiques. La LOLF a par ailleurs vu l'émergence de nouveaux
acteurs, notamment les responsables de programme, les responsables de budget opérationnel
de programme (BOP) et les responsables d'unités opérationnels (UO).
Sommaire
Fondamentaux
La genèse de la LOLF
La genèse de la LOLF
Date de mise à jour
25/07/2012
Les principaux pays de l’OCDE ainsi que nos grands voisins européens évoluaient également
dans un mouvement de réforme budgétaire.
Trente-six propositions de loi ont été déposées en 40 ans pour modifier cette ordonnance
organique, sans qu’aucune n’ait pu aboutir.
La LOLF est issue d’une proposition de loi de l’Assemblée nationale déposée en juin 2000
ayant bénéficié d’un accord politique avec le Sénat et d’un consensus avec le Gouvernement.
Alain Lambert, sénateur et, alors, président de la commission des finances du Sénat et Didier
Migaud, député et, alors, rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée
nationale ont été les principaux acteurs de ce travail au Parlement.
Le texte de la loi organique a été discuté entre le 7 février et le 28 juin 2001 et validé par le
Conseil constitutionnel le 25 juillet 2001. La LOLF a été promulguée le 1er août 2001 pour
entrer pleinement en application le 1er janvier 2006.
La mise en œuvre pratique de la LOLF aura duré quatre années. La loi de finances pour 2006
a été la première à être intégralement préparée, adoptée et exécutée selon le nouveau cadre
budgétaire.
14/10/2013
Elle permet de décloisonner les services de l’État : en les dotant de budgets globaux par
politique publique, en mettant la logique de résultats au premier plan et en développant le
dialogue de gestion, la LOLF conduit les administrations à travailler en commun pour
mettre en œuvre des priorités clairement identifiées.
Elle enrichit le dialogue social en permettant aux organisations syndicales de prendre part à
la discussion sur la répartition des moyens et à l’éventuel réemploi des marges dégagées. Les
organisations syndicales sont davantage associées à une gestion des ressources humaines
rendue plus dynamique grâce au pilotage de la masse salariale au niveau local.
La LOLF permet de dépenser mieux : en faisant confiance aux gestionnaires pour piloter leurs
services avec un souci constant de la performance, la nouvelle gestion publique incite à
réaliser des économies, des gains de productivité ou des redéploiements pour une
meilleure efficacité de la dépense publique.
14/10/2013
Le BOP est la réplique d’un programme à l’échelle d’un service et/ou d’un territoire (par
exemple : administration centrale, région, département, …). En ce sens, les composantes du
BOP reprennent celles présentées dans les projets annuels de performance (performance,
activités, budget Titre 2 / horsTitre 2 décliné par action, schéma d’emplois) à la différence
près que ces composantes sont adaptées au contexte local considéré.
Ainsi, les orientations nationales du programme sont-elles confrontées, dans le cas d’un BOP
déconcentré, aux données territoriales permettant un diagnostic territorial qui identifie les
atouts et les faiblesses d’un territoire au regard de la politique publique que le BOP est chargé
de mettre en œuvre. De même, la performance énoncée à l’échelle nationale, doit être adaptée,
c’est-à-dire déclinée dans toutes ses composantes (objectifs, indicateurs, cibles) à l’échelle du
territoire et des services concernés. A ce titre, le BOP doit identifier les leviers d’actions qui
permettront d’atteindre les objectifs fixés dans le contexte qui lui est propre. Le BOP est placé
sous l’autorité d’un responsable clairement identifié.
d’un volet performance (déclinaison des objectifs et des indicateurs) associé à une
programmation des activités à réaliser pour l’atteinte des résultats attendus ;
d’un budget prévisionnel en autorisation d’engagement (AE) et crédits de paiement (CP),
comportant, pour la masse salariale, un schéma d’emplois en équivalents temps plein
travaillés (ETPT) indicatif s’inscrivant dans le plafond limitatif du ministère concerné ;
d’un schéma d’organisation financière (SOF) détaillant la répartition des activités
programmées et du budget prévisionnel associé entre les unités opérationnelles rattachées
au BOP.
Ainsi le BOP, inscrit dans le cadre budgétaire rénové par la LOLF, porte en lui tous les éléments
constitutifs des nouveaux modes de gestion :
Elles utilisent les ressources budgétaires (crédits et ETPT) du BOP auquel elles sont
rattachées.
Deux BOP relevant de programmes distincts ne sont pas fongibles entre eux.
La fongibilité entre plusieurs BOP d’un même programme est de la responsabilité du
responsable de programme.
Au sein du BOP, la fongibilité des crédits s’applique dans les mêmes conditions qu’au sein des
programmes : les crédits sont fongibles entre actions, entre titres dans la limite de la
fongibilité asymétrique et entre catégories au sein des titres selon les règles fixées par le
responsable de programme.
La fongibilité entre natures de dépenses est asymétrique : les crédits de personnel (titre 2)
peuvent être redéployés pour réaliser des dépenses de fonctionnement (titre 3),
d’investissement (titre 5), ou d’interventions (titre 6). Les crédits des titres 3, 5,ou 6 peuvent
être redéployés entre eux mais, en revanche, ils ne peuvent abonder les crédits de personnel
(titre 2).
Un service ne devrait recevoir qu’un BOP par programme.
Un même service peut être responsable de plusieurs BOP lorsqu’il met en œuvre plusieurs
programmes.
Une unité opérationnelle est placée sous l’autorité d’un ordonnateur : en service
déconcentré, l’ordonnateur est secondaire ou secondaire délégué.
15/10/2013
La nouvelle gestion publique prend appui sur une chaîne de responsabilité qui garantit un
engagement sur la performance à tous les niveaux.
Le dialogue de gestion : un pilotage et une gestion concertés des politiques publiques
Pour garantir la déclinaison effective des libertés et des responsabilités nouvelles accordées
aux gestionnaires et obtenir un pilotage souple et cohérent des politiques publiques, le
dialogue de gestion et la concertation doivent prendre le pas sur les logiques bureaucratiques.
À travers le dialogue de gestion, les responsables à tous les niveaux s’entendent sur la
déclinaison des objectifs, des moyens disponibles et des modes de pilotage.
entre le responsable de programme et les directeurs des affaires financières, des ressources
humaines, etc. ;
entre le responsable de programme et le responsable de budget opérationnel de programme
;
entre le responsable de budget opérationnel et ses unités opérationnelles, les préfets, le
contrôleur financier en région, etc.
À compter de 2006, certains ministères ont formalisé les modalités de mise en œuvre des
programmes en élaborant des chartes de gestion.
L’objectif est de fixer sur un document unique, de manière partagée par chaque maillon
de la chaîne de responsabilité :
les responsables de programme et les différents acteurs ministériels ayant des fonctions
transversales (direction des affaires financières, des ressources humaines, etc.) : il s’agit de
chartes ministérielles ou interprogrammes ;
Le préfet, garant de la coopération entre les services et de la cohérence des politiques publiques de
l’État sur les territoires
Les politiques publiques nationales mises en œuvre à l’échelle locale doivent être
harmonisées avec les priorités de chaque territoire. Dans cette optique, compte tenu du
nouveau cadre de la LOLF, le préfet est doté d’un rôle renforcé en matière budgétaire et de
performance :
il donne obligatoirement un avis préalable sur chaque BOP relevant de son champ de
compétence ;
il s’assure de la cohérence des BOP avec les autres projets territoriaux, notamment avec les
projets d’actions stratégiques de l’État (PASE).
Ressources documentaires
Textes de référence
La LOLF : français/anglais
Décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable
publique
Décret n° 2012-1247 du 7 novembre 2012 portant adaptation de divers textes aux nouvelles
règles de la gestion budgétaire et comptable publique
Arrêté du 11 décembre 2012 relatif au cadre de la gestion budgétaire pris en application de
l'article 105 du décret relatif à la gestion budgétaire et comptable publique
Circulaires
14/10/2013
Si la notion de programme est définie dans la LOLF, le rôle des différents acteurs -
responsable de programme (RPROG), responsable de budget opérationnel de programme
(RBOP) et responsable d’unité opérationnelle (RUO) a été précisé par le décret du 7
novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique.
Les programmes votés en loi de finances sont sous la responsabilité des ministres à qui les
crédits sont mis à disposition. Pour la mise en oeuvre des programmes, les ministres désignent
des responsables de programme qui sont sous leur autorité. Tous les programmes ont ainsi à
leur tête un responsable clairement identifié. Le plus souvent, il s'agit du directeur
d'administration centrale ou de secrétaires généraux.
Le responsable d'un BOP dispose d'une partie des crédits d'un programme pour réaliser une
partie des actions de ce programme relevant de son périmètre d'activité ou de son ressort
géographique (région, département.). Il dispose ainsi d'une enveloppe de moyens globalisés
qui lui confère une certaine souplesse de gestion, associée à des objectifs mesurés par des
indicateurs de résultats.
Le responsable de programme élabore la stratégie de son programme, fixe les objectifs et les
résultats attendus, assure la programmation de l'activité et procède à la répartition des
crédits et des emplois qui lui ont été alloués.
Il s'engage sur les résultats de son programme : il oriente les choix d'activité et les choix
budgétaires afin d'atteindre les résultats visés, en travaillant avec le directeur des affaires
financières et avec le directeur en charge des ressources humaines.
Le responsable de programme doit procéder à une programmation sincère et soutenable des
moyens qui lui sont alloués.
2. Le pilotage du programme :
La réflexion sur les missions du responsable de programme et sur les nouvelles relations qu'il
entretient avec les autres acteurs du ministère est en cours au sein de la direction du Budget.
Les directeurs en charge des affaires financières y sont associés. Un "forum des responsables
de programme", organisé par la direction générale de la modernisation de l'État, favorise un
débat tant interministériel que ministériel sur ces questions.
Le responsable d'un budget opérationnel de programme est l'un des éléments de la chaîne des
responsabilités qui, du responsable de programme au responsable d'unité opérationnelle,
assure la gestion du programme. Le budget opérationnel de programme est positionné au
niveau administratif le plus pertinent pour le programme considéré : en administration
centrale, au niveau inter-régional, régional ou départemental.
Pour la partie du programme qui lui a été attribuée par le responsable de programme (un
périmètre d'activités ou un ressort géographique), il élabore un projet de budget opérationnel
de programme, avec l'ensemble des services qui lui sont rattachés, à partir des orientations
générales définies par le responsable de programme. Il propose une programmation des
opérations ou des activités à mener à laquelle sont associés des objectifs, des indicateurs, des
cibles de résultat et le budget prévisionnel correspondant.
Le responsable de BOP, après mise en cohérence des propositions émanant des services,
examine le projet global en garantissant l'adéquation des objectifs et de la programmation
retenue pour le BOP avec le cadrage général arrêté par le responsable de programme. Les
BOP relevant du domaine de compétence des préfets sont soumis pour avis au préfet.
05/04/2018
Les programmes sont déclinés en budgets opérationnels de programme (BOP) selon un critère
fonctionnel ou géographique.
Pour son exécution, un BOP se compose d'une ou plusieurs unités opérationnelles entre
lesquelles sont répartis et au sein desquelles sont consommés les crédits et, le cas échéant, les
autorisations d'emplois.
La cartographie des BOP et des UO est actualisée chaque année en fonction de la liste et du
périmètre des programmes et de la répartition des acteurs de la gestion budgétaire.
La cartographie 2018 des BOP et des UO des programmes dont les crédits ont été
ouverts et répartis par ministère par le décret 2017-1893 du 30 décembre 2017 portant
répartition des crédits et découverts autorisés par la loi n° 2017-1837 du 30 décembre
2017 de finances pour 2018 est la suivante :
Année 2017
Ressources documentaires
Textes de référence
La LOLF : français/anglais
Décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable
publique
Décret n° 2012-1247 du 7 novembre 2012 portant adaptation de divers textes aux nouvelles
règles de la gestion budgétaire et comptable publique
Arrêté du 11 décembre 2012 relatif au cadre de la gestion budgétaire pris en application de
l'article 105 du décret relatif à la gestion budgétaire et comptable publique
Circulaires