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En juin 2011, la contestation se poursuit dans la quasi-totalité des pays arabes2, les
différents mouvements s’encourageant les uns les autres : ainsi, la contestation à
Bahreïn, assommée par l’intervention saoudienne, reprend dès la fin de l’état d’urgence.
Dans tous les pays concernés, les révolutions cimentent l’unité nationale. Ces révoltes
arabes pourraient mener à une redistribution des cartes dans cette zone du monde, avec
des conséquences géopolitiques (comme sur le conflit israélo-palestinien), sociales et
économiques majeures à l'échelle mondiale, notamment à cause de l’industrie pétrolière,
très présente dans ces régions.
Pour le journaliste Taoufik Ben Brik, les jeunes manifestants « n'appartiennent ni à des
partis, ni à des organisations syndicales, ni à des associations de la société civile mais
ils se sont identifiés à Mohamed Bouazizi ». Pour lui « l'intifada de Sidi Bouzid », en
Tunisie, s'inscrit dans un large mouvement de révoltes commencé à Gafsa en 2008, qui
s'est poursuivi à Ben Gardane en août 2010 et qui n'a jamais été résolu.
En effet, dès 2008, dans une forme de « répétition générale », la colère populaire s'était
manifestée lors du mouvement du bassin minier de Gafsa, pendant plus de six mois et
appelait déjà au respect de la justice sociale et de la dignité. Des centaines de Tunisiens
avaient alors été arrêtés, torturés ou emprisonnés, certains trouvant la mort dans les
affrontements avec la police, dans la quasi-indifférence des médias européens et
tunisiens.
Tous les pays arabes sont entrés en transition démographique à partir des années
1950. Le taux de fécondité moyen de la région (Afrique du Nord et Moyen-Orient Iran
compris) est de 3,6 enfants par femme en 2000-2005. Lorsque les révolutions arabes se
produisent, elle est avancée au Moyen-Orient, et achevée au Maghreb. Ce facteur joue
un rôle déterminant dans le déclenchement des révolutions, dans le sens où les enfants