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Technologie
Université Virtuelle de Tunis
Management: CRM
Attention !
OBJECTIFS
1. Présenter l’un des développements récents en marketing : le CRM
2. Démystifier le concept CRM
3. Insister sur l’optique stratégique du CRM.
PLAN
INTRODUCTION
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Apparues il y a quelques années dans les ouvrages et les revues de marketing, les notions de
"marketing one to one", "marketing relationnel","marketing personnalisé","marketing
interactif" ou "gestion de la relation avec client" s’insèrent dans le cadre d’un choix
stratégique et d’une orientation–client, voire même une orientation-marché engageant toutes
les forces de l’entreprise. Comme certains le pensent, il ne s’agit pas d’un effet de mode
conjugué par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication
par l’entreprise.
Après avoir rappelé les différentes phases du marketing et défini la notion de personnalisation
dans une première section, on propose de démystifier la notion de GRC (l’acronyme du CRM)
dans une 2ème section. Cette section examine quelques définitions CRM, ses composantes
(culture, analyse et action), ses différentes approches ainsi qu’une panoplie de canaux (le
multicanal) à mettre en place par l’entreprise afin de multiplier les points et les moyens de
contacts avec ses clients.
Enfin, une 3ème section avance d’une part, les objectifs CRM ainsi que ses performances et
d’autre part, les limites et les obstacles rencontrés lors de la mise en place du CRM.
1
Rapp S, Collins T. (1991), La Métamorphose du Marketing, ou comment gagner sur vos marchés en
maîtrisant la relation avec le consommateur, Publi Union édition, p 52.
2 Kotler P, Dubois B (2004), Marketing Management, 11ème édition, Paris/ Pearson Education
France. P 302 –
305.
a. Le marketing de masse
L’entreprise s’engage dans une production uniforme destinée à un marché considéré du point
de vue de ses ressemblances plutôt que ses différences (le cas de Ford avec le modèle T).
L’argument traditionnellement avancé en faveur du marketing de masse est qu’il permet un
élargissement du marché grâce à un prix réduit résultant d’économies d’échelles en matière de
production et de distribution.
b. Le marketing segmenté
Par opposition au marketing de masse, le marketing segmenté met l’accent sur les différences
qui opposent certains groupes de consommateurs à d’autres. L’entreprise ne cherche pas à
faire du sur-mesure mais s’efforce de reclasser ses clients en groupes homogènes. Il s’agit
d’affiner produits et services en les adaptant davantage aux clients visés.
c. Le marketing de niche
Dans le cas où les cibles choisies sont très spécifiques et de petite taille, on parle souvent de
marketing de niche. Une niche est un segment étroit aux besoins spécifiques. Elle sera jugée
attractive si : les clients sont prêts à payer un prix plus élevé pour un produit qui répond à
leurs attentes ; l’entreprise réduit ses coûts en se spécialisant ; la niche offre un potentiel de
rentabilité et de croissance. Alors que les segments ont souvent une taille importante et
attirent plusieurs concurrents, les niches sont suffisamment restreintes pour, en général, n’être
ciblées que par une ou deux entreprises.
d. Le marketing personnalisé
Le marketing personnalisé est également appelé marketing one to one ou marketing
individualisé. L’idée de base est que chaque client est unique et mérite d’être traité
séparément. L’épicier du coin, le tailleur, le bijoutier…l’ont souvent pratiqué.
La personnalisation de masse consiste à offrir à l’échelon industriel des produits ou services
spécifiquement adaptés à chaque client.
Les nouvelles technologies de l’information (banques de données, téléphones portables et
surtout Internet) permettent d’aller encore plus loin dans la personnalisation.
2) La personnalisation
L’économie numérique repose sur l’échange d’informations qui facilitent la différenciation et
la personnalisation. Au fur et à mesure que les entreprises collectent de nombreuses
informations sur les clients individuels et sur les partenaires (fournisseurs, distributeurs,
détaillants), et que les usines sont conçues pour une plus grande flexibilité, les entreprises
deviennent capables d’individualiser les produits, les messages et les médias.
« La personnalisation combine à la fois l’adaptation opérationnelle des produits aux souhaits
des clients et la construction d’une relation individualisée avec eux par l’adaptation des outils
marketing employés »3.
La personnalisation est la clé de voûte de la démarche. Une stratégie de marketing classique
cherche à optimiser l’offre produit- service au niveau du marché ou, au mieux, au niveau d’un
segment. Une stratégie de capital- client4 adapte l’offre à un niveau désagrégé (client ou
groupe de clients) au mieux en temps réel en fonction des besoins et attentes prévus :
3 Kotler P, Dubois B (2003), Marketing Management, 11ème édition, Paris/ Pearson Education
France.
4
Le capital client est la somme des valeurs à vie actualisée des clients de l’entreprise. La notion de capital client
est une mesure de la valeur de l’entreprise et un instrument de mesure de l’efficience des investissements
marketing. Les notions de "capital client" et de "valeur à vie client" mettent l’accent sur la profitabilité de
l’entreprise à long terme.
5 Cité par Kotler et Dubois (2004) op.cit, p60-61.
6
Kotler et Dubois, avancent que le concept de valeur à vie du client (Life Time Value LTV ou Customer
Lifetime Value CLV) sert à déterminer les clients à fidéliser et l’investissement approprié à cet objectif.
« La valeur à vie du client correspond à la valeur actualisée des profits réalisés sur ce client lors des achats qu’il
effectuera auprès de l’entreprise tout au long de sa vie. On l’évalue en actualisant les revenus futurs espérés,
déduits des coûts de conquête, de vente et de service à ce client ».
profits futurs émanant des achats et de la mise en relation avec d’autres clients,
desquels on soustrait les coûts associés aux prestations de services fournies.
• Interagir avec les clients individuellement, dans l’objectif d’en savoir plus sur
leurs besoins et d’intensifier les relations avec eux.
• Personnaliser les produits, les services et les messages.
La gestion de la relation avec les clients (GRC /CRM) revêt depuis longtemps et de plus en
plus une importance accrue et certains secteurs d’activité l’appliquent depuis des décennies.
Les exemples7 abondent, l’épicier du coin, le coiffeur, le tailleur, le cordonnier, le jardinier,
le conseiller juridique, etc.
En 19838, dans les actes de la conférence sur le marketing des services, organisée par
l’American Marketing Association, Léonard Berry employait pour la 1ère fois, dans la
littérature marketing, l’expression de « marketing relationnel ». En 1989, on dénombrait
moins de 10 citations du sigle CRM dans la presse américaine. En 2000, un peu plus de 14000
étaient relevées.
7Cité par Lovelock C, Wirtz Jochen, Lapert Denis (2004), Marketing des services, 5ème édition,
Pearson Education France, Paris, p 393.
8 Cité par Lehu JM (2003), Stratégie de fidélisation, 2ème édition, Editions d’Organisation, p22.
9
Rappelons encore que le CRM nécessite une profonde réorganisation de l’entreprise autour du client.
D’après lovelock10(2004), lorsqu’on parle du CRM, il nous vient tout de suite à l’esprit des
systèmes informatiques aux technologies les plus perfectionnées et aux infrastructures
coûteuses et complexes, avec des noms tels que Siebel Systems, Peoplesoft ou Oracle.
Cependant, « CRM signifie le processus global par lequel les relations avec les clients sont
construites et maintenues ».
Et kotler11(2003), ajoute : « A en croire la rumeur publique, la gestion de la relation client
serait la nouvelle panacée. Encore faut-il préciser ce que signifie cette expression. Pour
certains, il s’agit de mettre les technologies nouvelles au service d’une meilleure
connaissance des clients afin, idéalement, de satisfaire les besoins spécifiques de chacun
d’entre eux au moyen d’une offre non seulement personnalisée, mais individualisée (one to
one). D’autres insistent davantage sur l’aspect humain de cette approche, qui consiste à
traiter chaque client avec tact et sympathie…».
Quant au cabinet américain Bain12, il définit le CRM ainsi : « faire correspondre les processus
de l’entreprise avec les stratégies client afin de construire la fidélité client et d’accroître
les profits dans le temps ».
Matt Hasan13, directeur au cabinet Sigillum Corp, propose la définition suivante: « Le CRM
représente le cadre et l’infrastructure qui permettent aux entreprises de cibler, d’acquérir,
de conserver et de développer la base de consommateurs rentables, avec lesquels
l’entreprise peut établir une relation gagnant- gagnant. L’infrastructure CRM intègre et met
en correspondance les gens, les processus et les technologies de toutes les fonctions de
l’entreprise qui concernent le marketing client, les ventes et le service client »…Hasan
défend par ailleurs l’idée pertinente que le CRM ne constitue pas une amélioration
technologique, mais qu’il implique une modification de l’état d’esprit de l’entreprise, « ce
n’est pas un projet discret- c’est une philosophie d’entreprise conçue dans le but de
parachever l’orientation client de l’entreprise ».
Claude Demeure14(), quant à lui, met l’accent sur la nécessité de l’organisation et du
traitement de l’information et sur l’utilisation du multicanal pour mieux gérer la relation avec
le client : « Le CRM désigne l’ensemble de la démarche qui, à partir d’un entrepôt de
données et d’applications logicielles spécifiques, permet de pratiquer un marketing ouvert
10
Lovelock C, Wirtz Jochen, Lapert Denis (2004), ibid, p 393.
11
Kotler P (2003), Les clés du Marketing, Village Mondial, Pearson Education France, Paris, p 67.
12
Cité par Lehu (2003), op.cit, p 222.
13
Cité par Lehu (2003), op.cit, p 231.
14 Demeure C (2003),Marketing, 4ème édition , Sirey , p351.
(multipliant les points de contact) et relationnel avec ses clients dans le but d’augmenter la
rentabilité globale de l’entreprise ».
A partir des définitions proposées ci-haut, on peut dégager les concepts et les expressions clés
du CRM, tels que :
• Construction et maintien de relations avec les clients ;
• Mise en place des nouvelles technologies permettant :
o Une meilleure connaissance du client ;
o Une satisfaction des besoins spécifiques de chaque client ;
o Une personnalisation de l’offre.
• Utilisation du datawarehousing (entrepôt de données) et du datamining (applications
logicielles);
• Aspect humain : traiter chaque client avec tact et sympathie ;
• Utilisation de la stratégie multicanal ;
• Implication de toutes les fonctions de l’entreprise notamment les services client ;
• Construction de la fidélité client ;
• Accroissement des profits et de la rentabilité à long terme pour l’entreprise ;
• Etablissement d’une relation gagnant- gagnant entre le client et l’entreprise.
2) Approches CRM
La gestion de la relation client relève d’une triple approche15: technologique, marketing et
culturelle.
a. Approche technologique
Le CRM nécessite des logiciels de gestion de base de données clients et de traitements de ces
données. Ceci relève de l’organisation des systèmes d’information.
b. Approche marketing
On identifie les clients, on les suit, on les segmente, on optimise les contacts. Le CRM
nécessite de décider des actions voulues auprès des différents segments de clients ou de
chacun des clients. Chaque personne de l’entreprise en contact avec un client doit être capable
de connaître l’historique de ses relations avec l’entreprise. Cette vue globale du client permet
de personnaliser la relation. On trouve ici la notion du one to one.
Le CRM est fondamental dans les entreprises qui touchent de nombreux clients en offrant des
produits et services aux occasions d’achats multiples : les secteurs de la distribution, du
transport, de la téléphonie mobile, de la banque et de l’assurance ont été les premiers à mettre
en place ce type de processus. Les autres entreprises ont également tout intérêt à s’y
intéresser.
3) Composantes CRM
Les trois composantes16 suivantes du CRM orientent la relation vers une stratégie multi-canal,
laquelle est indispensable à une meilleure gestion de la relation client :
a. CRM analytique
Parfois appelé "business intelligence". Il consiste à analyser et exploiter les données brutes de
l’entreprise. C’est une aide à la décision qui comprend l’ensemble des processus et outils
centrés sur l’organisation. Ceux-ci permettent l’exploitation de l’information en vue
d’automatiser certains processus marketing. L’automatisation de la force de vente permet
d’identifier les opportunités de vente, les ventes croisées et celles incrémentales afin d’être
exploitées par l’entreprise. En outre le cycle de ventes tout entier peut être retracé et ainsi
facilement retrouvé par le système CRM.
b. CRM opérationnel
C’est le système qui consiste à collecter l’information- traitée par les processus définis dans le
CRM analytique- et à personnaliser l’approche commerciale grâce au traitement de cette
information. Il permet de stimuler la demande en proposant à chacun des clients les produits
adaptés (one to one) : l’entreprise connaît chacun de ses clients et lui propose l’offre
souhaitée. Le distributeur analysera son fichier afin de déterminer les facteurs qui favorisent
la fidélité des clients ou leur comportement de prescription auprès de leur environnement.
c. CRM collaboratif
Une stratégie multicanal est désormais indispensable à une meilleure gestion de la relation
client. L’entreprise va multiplier et varier des points de contact avec le client et ce en faisant
appel soit à des canaux traditionnels soit à des nouveaux canaux tels que: l’appel
téléphonique, le face à face, le conseiller client, le mailing, le consumer magazine, l’Internet
(site vitrine, site marchand), l’e-mail, l’e-mailing, le SMS (short message service), le MMS
(multimédia message service), le SVI (serveur vocal interactif) ou encore le centre d’appels
téléphonique.
Candle France17, éditeur de logiciels a choisi de multiplier les canaux de prospection18. Les
commerciaux contactent directement les grands comptes pour promouvoir les produits haut
de gamme (contact direct). Des stagiaires sont chargés de prospecter les nouveaux clients
pour les produits basiques de la société. Ils réalisent des appels en direct ou s’appuient sur des
mailings pour réaliser leurs relances téléphoniques. Lorsqu’ils détectent des projets
complexes, ils passent le relais à la force de vente.
Les prospects chauds19 sont recontactés deux fois par an, par mailings ou e-mailings, suivis de
relances téléphoniques confiées parfois à des centres d’appels.
Pour réaliser une prospection et mettre en place une relation opérationnelle, Candle utilise
pleinement les ressources du multicanal. En fonction de la position du prospect20 (chaud,
tiède, froid ou même client), les modes de contact sont différenciés. Ainsi ils sont exactement
adaptés à la cible et la société optimise le rapport coût/ efficacité.
17Cité par Hamon C, Lézin P, Toullec Alain (2004), Gestion de clientèles, Edition Dunod, Paris,
p 143.
18
Dans le cadre d’une démarche de gestion de la relation client, la prospection demeure fondamentale pour
l’entreprise qui veut développer son marché et renouveler son portefeuille clients. La prospection est une
action qui consiste à rechercher et à transformer en client une personne ou une firme qui ne l’est pas dans un
souci de pérennité de l’entreprise. Une base de données prospects s’avère indispensable dans ce cas.
19
Avant de devenir client et selon les phases de la prospection, l’interlocuteur est désigné sous différentes
dénominations dans l’entreprise telles que : prospect froid, prospect tiède, prospect chaud, client. C’est l’une
des typologies proposées dans la littérature (Hamon, Lézin et Toullec ; 2004, op.cit, p 137).
a. La force de vente
Elle est constituée d’une équipe commerciale propre à l’entreprise ou externalisée laquelle
prend directement contact avec les prospects ou les clients en face à face.
Dans le contexte de la gestion de la relation client, le commercial (le vendeur) joue un rôle
central soit dans la collecte des données auprès des clients (remontée d’informations), soit
dans la mise à jour de la base de données clients, soit encore dans l’exploitation et la diffusion
de ces données permettant ainsi d’améliorer l’offre. En outre, le contact personnel avec le
client représente une plus value déterminante commercial
b. Le phoning
Le télémarketing est l’une des techniques marketing qui consiste à utiliser le téléphone dans
différentes situations. Les appels de prospection, l’identification des caractéristiques et du
potentiel des prospects, la prise de commandes auprès des clients (après avoir envoyé un
catalogue par exemple), l’assistance technique (les réponses fournies suite aux questions
posées par les clients) ou encore l’entretien de la relation avec les clients.
Dans le milieu industriel (contact des concessionnaires pour prise de commande) ou dans le
domaine de la grande consommation, les pratiques du télémarketing sont utilisées par les
entreprises. De nombreuses règles sont à respecter telles que le script de référence, le moment
de l’appel, la liste des prospects ou des clients à appeler, la voix des télé-opérateurs ainsi que
leur motivation.
c. Le SMS et le MMS
Le m-marketing (mobile- marketing) a connu ces dernières années un développement
spectaculaire. Le SMS est une possibilité technologique apparue en 1992, permettant
d’adresser un message (texte, chiffres ou symbole graphique) court à une ou plusieurs
personnes sur l’écran de leur téléphone mobile. Le SMS peut servir d’outil support de la
fidélisation en ce sens où il permet un lien direct avec le destinataire / client. Certaines études
d. Le mailing:
Il s’agit d’envoyer un message, par différents moyens, à des prospects ou clients identifiés en
vue de susciter une réponse de leur part. Les fichiers internes ou achetés ou encore loués sont
indispensables à l’élaboration des mailings.
Le mailing est un outil extrêmement utilisé car il permet une grande sélectivité, une
personnalisation et une flexibilité maximales en même temps qu’il se prête bien aux
opérations de test. Egalement c’est un vecteur fondamental d’une communication
relationnelle.
Le mailing postal appelé publipostage est l’une des formes considérée comme classique. Il
utilise le plus souvent une enveloppe ou une carte (enveloppe T par exemple), une lettre bien
rédigée, un document présentant le produit (éventuellement un cadeau de bienvenue ou la
participation à un concours), un coupon-réponse (bon de commande, demande de
renseignements…).
Le publipostage groupé appelé bus mailing consiste en l’envoi groupé, à la même cible, de
différentes lettres ou cartes comportant chacune l’offre d’un fournisseur partageant ainsi les
frais d’envois avec les autres fournisseurs. L’Imprimé Sans Adresse est un substitut si
l’adresse n’est pas disponible.
« Selon une enquête auprès d’entreprises, 95% des cadres prennent connaissance des mailings
qui leur parviennent, 53,6% les jettent après lecture, 25% les mettent de côté pour une
utilisation ultérieure et 16,7% les lisent en vue d’y répondre »23.
Le mailing-fax (faxing) est également une autre forme de mailing efficace et utilisée en B to
B. Parce que son utilisation est parfois abusive, une base de données présentant une liste de
prospects ou de clients qui refusent la réception de télécopies publicitaires s’avère
indispensable.
e. L’e-mail24 ou l’e-mailing
Il s’agit d’un autre mode de mailing dématérialisé sous forme électronique envoyé à
un ou plusieurs prospect(s) et/ou client(s) via sa ou leurs messagerie(s) Internet.
D’une manière générale, l’e-mail marketing peut intervenir à toutes les étapes de la
relation clients :
Toutefois, l’envoi d’e-mails non sollicités, connus sous le nom de spams, n’est pas
apprécié et souvent ignoré par les prospects.
L’E-Mail Routing consiste en l’utilisation des logiciels permettant de diriger les e-mails
entrants vers des logiciels permettant d’améliorer la gestion des e-mails, de gagner
Source : CB News, 5 juillet 1993, cite par Desmet P (2005), Marketing Direct: Concepts et
23
f. L’ISA
L’imprimé sans adresse est un courrier publicitaire ou un prospectus non adressé (sans
identification nominative du destinataire) distribué sur une zone géographique donnée.
Internet est un réseau utilisant différents langages (protocoles IP)26 en fonction des outils de la
communication : un message électronique (smtp)27, un fichier (ftp)28 ou des outils
27 - SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) est un protocole informatique standard régissant les
transferts de courrier électronique. Définition proposée par Claeyssen Y (2003), L’e-mail
marketing, concevoir et lancer une campagne de marketing direct via le mail, Edition
Dunod, Paris, p 216.
- POP (Post Office Protocol) est un protocole informatique qui permet le stockage des
messages et leur téléchargement ultérieur. Définition proposée par Claeyssen (2003), ibid. p
215.
- WAP (Wireless Application Protocol) qui permet de transmettre une (faible) partie des
contenus ou services d’un site Web sur un téléphone mobile. Définition proposée par
Palanque C, Esnault C, Guinard M (2003), Les clés de l’E-mail Marketing, 2ème édition Maxima,
Paris, p344.
multimédias, hypertextes comportant des liens (http)29. L’URL30 est une adresse qui désigne
un document ressource localisé sur Internet.
Intranet est un réseau informatique similaire à Internet (structure et moyens d’accès) mais il
est destiné uniquement aux employés de l’entreprise. Ces derniers peuvent communiquer
entre eux toutes sortes d’informations même celles confidentielles. La consultation des
catalogues, l’envoi de notes de service, le suivi d’un projet en cours en sont des exemples. Si
le réseau connaît une extension aux clients (concessionnaires, franchisés…), aux filiales et
aux fournisseurs de l’entreprise, alors on parle d’Extranet.
h. Le centre d’appels
Auparavant « ateliers de télévente », puis « centres d’appels », on les nomme
également aujourd’hui « centre de contacts ».
28 FTP (File Transfer Protocol) est un protocole de transfert d’information utilisés par les serveurs
de fichiers. Définition proposée par Nuss E (2002), Marketing et médias interactifs, Internet,
Terminaux mobiles, Télévision interactive, 2ème édition, Editions d’organisation, Paris, p451.
29HTPP (HyperText Transfert Protocol) est une technique qui permet à l’internaute de passer
d’une page web à une autre, en cliquant sur un lien, représenté par une image, une icône,
un graphisme ou un simple texte.
30 URL (Uniform Resource Locator). C’est l’adresse d’un site, par exemple :
http://www.journaldu-net.com/encyclopédie est une URL. Définition proposée par Claeyssen
Y (2003), ibid., p 216.
La mise en place d’un système de relation client multi-canal est un projet complexe
nécessitant une démarche à plusieurs étapes. Avant de s’engager dans une solution
informatique de CRM multi-canal, il est essentiel :
- d’expliciter clairement les objectifs stratégiques et marketing que l’on poursuit à travers
d’une démarche multi-canal,
- d’estimer quels sont réellement les besoins technologiques nécessaires à la mise en œuvre
de cette démarche,
- de ne pas négliger l’aspect humain et organisationnel.
D’autres conseils plus opérationnels s’ajoutent aux recommandations ci-dessus :
- favoriser les systèmes de collecte d’information on-line,
- veiller à un contrôle d’adresses physiques et e-mail très tôt et si possible on-line,
- homogénéiser les systèmes de collecte d’adresses à tous les niveaux de l’entreprise,
- estimer le retour réel sur investissement des différents canaux, etc.
Certains secteurs se prêtent mieux que d’autres à la mise en place de canaux électroniques,
comme le tourisme, les services financiers, la micro-informatique, les relations avec les
distributeurs…
31
Cookie appelé mouchard en français est un petit programme placé sur le disque dur d’un visiteur de site, lors
de sa première visite, destiné à lui attribuer un numéro d’identification . Grâce à ce dispositif, le visiteur est
ensuite reconnu au cours de ses différentes visites sur le site et son comportement sera analysé. Définition
proposée par Hamon , Lézin , Toullec (2004), op.cit, p 45.
32
Snifer est un dispositif installé dans une page ou une bannière publicitaire détectant le matériel utilisé par
l’internaute. Définition proposée par Hamon , Lézin , Toullec (2004), op.cit, p 45.
33
Spyware est un logiciel "espion" destiné à récupérer des informations personnelles sur l’internaute au moment
de ses connexions Internet, le spyware, installé sur le serveur du site, enregistre les éléments significatifs du
comportement des internautes qui regardent la première page et s’en vont, les visiteurs qui restent sur le site
plus de 10 minutes, etc. il analyse les pages les plus vues, repère les points de la navigation des internautes.
L’analyse des informations permet d’identifier des points communs significatifs de comportements types.
Définition proposée par Hamon , Lézin , Toullec (2004), op.cit, p 45.
2) Performances CRM
Certains centres d’appels résument les avantages attendus d’une application CRM comme
suit :
Service personnalisé aux clients 71%
Réponse plus rapide aux demandes 70%
Meilleure connaissance des clients 70%
Meilleur processus de vente/marketing 69%
Réaction rapide aux changements 63%
Identifier les clients les plus rentables 55%
Intégrer la complexité de l’organisation 51%
Mesurer la satisfaction 80 % 69 %
Mesurer la fidélité 67 % 59 %
Mesurer la rentabilité 65 % 64 %
35
Cité par Desmet (2005), op.cit, p 52.
La plupart des projets CRM des années 90 qui ont échoué, ont subi ce triste sort pour deux
raisons essentielles : une orientation technologies sans background stratégique et un
cloisonnement préjudiciable des différentes fonctions de l’entreprise. Il ne peut exister de
bonne stratégie de fidélisation sans décloisonnement des responsabilités de sorte à orienter
toute l’entreprise vers le client.
De manière rassurante, 70 % des répondants à une étude menée en 2002 par le cabinet
Valoris, auprès de responsables marketing, CRM et/ ou Fidélisation, en France, estimaient
que la fidélisation client était enfin devenue stratégique. Ce constat tiré, encore faut-il que
l’entreprise parvienne à rendre opérationnelle sa réflexion stratégique. Mais que de temps
perdu à essayer de coller solutions logicielles et techniques de marketing direct, sans souci
d’adéquation, sans coordination et sans visibilité à moyen et long terme.
L’enquête précédente , auprès des 111 entreprises américaines dont le Chiffre d’affaires est
supérieur à 500 millions de $, a également révélé les principaux obstacles lors de la mise en
place d’un système CRM, lesquels sont présentés dans le tableau suivant :
36
Cité par Desmet (2005), op.cit, p 42.
CONCLUSION
La GRC est révélatrice de l’évolution fulgurante du marketing en matière de
satisfaction des clients, objectif renforcé et complété par la fidélisation des meilleurs
clients lesquels assurent la pérennité de l’entreprise en générant à terme plus de
profits.
ANNEXE
Pour améliorer le service auprès des clients, on peut résumer les étapes à suivre de la
façon suivante :
BIBLIOGRAPHIE
Hamon C, Lézin P, Toullec Alain (2004), Gestion de clientèles, Edition Dunod, Paris.
Kotler P (2003), Les clés du Marketing, Editions Village Mondial, Paris/ Pearson
Education France.
Kotler P, Dubois B (2004), Marketing Management, 11ème édition (en couleur), Paris/
Pearson Education France.
Lovelock C, Wirtz Jochen, Lapert Denis (2004), Marketing des services, 5ème édition,
Pearson Education France, Paris.
Palanque C, Esnault C, Guinard M (2003), Les clés de l’E-mail Marketing, 2ème édition
Maxima, , Paris.