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La zone agricole
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Le droit de
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les espaces
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(DPENS)
Outil du PLU(i) :
les emplacements
réservés (ER)
Le droit de
préemption (DP)
sur les espaces
agricoles
L’implication du
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"Bien- X
En savoir plus
être et réduction
des nuisances" du
Cerema
Cet article, créé en 2009, propose une analyse juridique sur les monuments historiques
qu’il peut être intéressant de consulter pour un regard sur les dispositions encadrant ces
monuments tels qu’elles étaient des années auparavant
Accès direct
I- Rappel historique
II - Les monuments classés
III- Les monuments inscrits
IV- Maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, dispositions communes
V- Immeubles adossés et champ de visibilité
VI- Acteurs centraux et déconcentrés des procédures
VII- Institutions nationales et internationales
Textes de référence
Bibliographie
Avantages fiscaux
Statistiques des monuments historiques et espaces protégés
La protection des monuments historiques est intimement liée à la construction de l’État dans
une légitimation réciproque. Cela s’est traduit au terme de la lente émergence d’une législation
spéciale et d’une administration spécifique de l’État par les servitudes éprouvées du
classement, de l’inscription et de la notion d’abords. L’évolution des conceptions du patrimoine
a conduit à élargir cette approche monumentale par celle des espaces protégés. La
prépondérance de l’expertise et de l’action de l’État, confrontée à une inflation patrimoniale
sans rapport avec l’évolution de ses moyens, compose aujourd’hui avec le contexte de la
décentralisation et les problèmes de cohérence de l’aménagement des territoires et de leur
développement durable. Le point de vue local y trouve une prise en compte dans la définition
du patrimoine, dans la contestation des avis de l’administration d’État qui accompagne ses
engagements en faveur d’un patrimoine de plus en plus pensé en termes de ressource
territoriale objet de mobilisation de la société civile.
I- Rappel historique
1- Naissance d’un concept
À l’issue du moyen âge, l’intérêt pour les « antiquités » se manifeste lors du retour, dans Rome
dévastée, de la papauté soucieuse de protéger les vestiges authentifiant les récits latins. Dans
cette mouvance, François Premier entreprend de dégager les perspectives de la maison carrée
de Nîmes et nomme le premier surintendant des bâtiments du Roi. Un objet d’étude se
constitue, dont l’intérêt mobilise le mouvement encyclopédiste à la veille de la Révolution
française. Celle-ci constitue un tournant essentiel où les préoccupations de conservation des
« monuments des arts et des sciences » et de transmission, à visée éducative, d’un
« patrimoine de la Nation » ont donné à la notion de patrimoine une acception collective. Elle
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opposera la pénalisation au « vandalisme » affectant les biens de l’église et de la monarchie.
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Sous la plume d’Aubin-Louis Millin de Grandmaison naît le concept fécond de « monument
historique », dont La Bastille devient le symbole. Paradoxalement à son éthymologie, le concept
exprime la valorisation collective d’un vestige du passé, là ou un monument est ordinairement
une construction originale chargée d’évoquer le passé. La Révolution fait apparaître une
démarche balbutiante d’inventaire, dévolue par la suite aux préfets.
La loi du 31 décembre 1913 constitue une rupture essentielle. Elle ouvre largement le champ
patrimonial en faisant reposer sur un « intérêt public » le classement en monument historique
qui peut concerner désormais des biens privés sans le consentement de leur propriétaire. Elle
introduit l’instance de classement pour faire face aux situations d’urgence et prévoit une mesure
d’inscription sur un inventaire supplémentaire. La loi du 23 juillet 1927 fondera cette simple
inscription sur un « intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour rendre désirable la préservation »
faisant naître ainsi deux degrés de protection juridique pour deux catégories de monuments
historiques. Faisant suite à un texte de 1906, la loi du 2 mai 1930 les appliquera par analogie
aux monuments naturels et sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou
pittoresque. Cette loi permet de classer en site une zone proche d’un bâtiment, soulignant ainsi
la complémentarité de ces protections.
Le champ des monuments historiques s’est ainsi largement ouvert pour l’avenir à de nouveaux
types de patrimoine au fur et à mesure de l’évolution des sensibilités. D’une part, si des
monuments préhistoriques et des monuments, propriétés de l’État, issus du V° au 16° siècle
figurent sur la première liste en 1840, celle-ci s’élargira chronologiquement aux témoignages de
la renaissance et de l’époque classique après 1920 tandis qu’à partir des années soixante sont
prises en compte l’architecture civile des XVI° au XVII° siècle puis des monument du XIX° et,
enfin, du XX° siècle, dès 1957. Parallèlement, la nature des monuments patrimonialités se
diversifie typologiquement vers l’architecture civile, puis vernaculaire et, enfin, industrielle, et
intègre aussi des gares, des phares ou des édifices ou lieux témoins de l’histoire, comme
Oradour-sur-Glane. Aux valeurs officielles et à la mémoire de la Nation se sont ainsi ajoutées
celles de la société civile et des territoires. D’autre part, les doctrines de traitement des édifices,
qui opposaient restauration patrimoniale et restitution ont évolué en se diversifiant et ont intégré
la réutilisation. La conservation ne devra plus figer les styles ni se réduire à des ensembles
homogènes. Peu à peu la question de l’affectation à un usage différent de celui d’origine a été
posée ; l’utilisation, d’abord en termes de bâtiments ou équipements publics, a évolué au cours
du XX° siècle vers d’autres fonctions telle la reconversion en logements. Face à l’incertitude
budgétaire, au risque de péril sanitaire ou d’abandon, les monuments sont aujourd’hui appelés
à « gagner leur vie ».
Un nouveau tournant est franchi avec la loi du 25 février 1943 qui institue un périmètre d’abords
autour des monuments protégés et un régime de contrôle des travaux dans ce périmètre sous
l’autorité de l’architecte des bâtiments de France (ABF). Cette approche en termes « d’espaces
protégés », qui associe le monument et son environnement, s’élargit aux ensembles urbains
avec la loi du 4 août 1962 sur les secteurs sauvegardés, qui fait front aux excès de la
rénovation urbaine et témoigne, comme la charte de Venise, de l’évolution des perceptions
patrimoniales. Elle dote ces secteurs d’un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur.
Ultérieurement la disparition du qualificatif de « permanent » et l’introduction d’une procédure
de révision de ce plan d’urbanisme (1976) puis d’une procédure de modification (Loi SRU 2000)
exprimeront une vision moins figée et plus fonctionnelle du patrimoine immobilier culturel. À son
tour, la zone de protection du patrimoine architectural et urbain, issue de la critique de
l’automatisme des abords, apparaît à la faveur de la loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition
des compétences entre les communes, les départements, les régions et l’État. La loi Paysages
du 8 janvier 1993 y ajoutera ce terme en élargissant la portée de la ZPPAUP qui se substitue
peu à peu à la législation des sites tout en articulant leurs problématiques de protection avec
celle des abords, voire des secteurs sauvegardés. La compénétration contemporaine des
questions patrimoniales avec celles de l’urbanisme et du développement durable, que
traduisent déjà ces outils, va s’exprimer pleinement avec la possibilité d’ajuster les abords
existants en un périmètre modifié à l’initiative de l’ABF, introduite par la loi SRU du 13 décembre
2000. Depuis 2005, l’ABF peut aussi proposer un périmètre adapté des abords lors des
procédures de classement ou d’inscription des monuments qui en génèrent la servitude.
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L’année
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À la faveur de la création du ministère de la culture en 1959, l’intervention budgétaire a
bénéficié de l’impulsion donnée par les lois programmes relatives à la restauration des
monuments historiques en 1962, 1967 et 1993, tandis que la loi du 6 janvier 1988, relative au
patrimoine monumental, dégageait des crédits importants sur cinq ans. Mais, déjà, en 1927,
l’inscription était en partie née de la limite des moyens de l’État. Il avait favorisé la création, en
1914, de la caisse nationale des monuments historiques et préhistoriques chargée de réunir
des fonds pour acquérir, restaurer et entretenir des monuments. Devenue caisse nationale des
monuments et des sites, puis, centre des monuments nationaux depuis 2000, elle se finance
par ses propres ressources commerciales ou par le mécénat. L’État a aussi développé deux
types d’aides fiscales en faveur des propriétaires. Depuis 1965, la première concerne l’impôt
sur le revenu des personnes physiques ; depuis 1988, l’autre vise l’exonération des droits de
mutation. Enfin, face à l’ampleur de la dépense liée au « tout patrimoine », la loi du 23 juillet
1987, réformée par celle du 1° août 2003, a favorisé le mécénat, tandis que celle du 2 juillet
1996 a créé la Fondation du patrimoine pour prendre en charge le patrimoine modeste non
protégé. Malgré ces palliatifs, le rapport Nachbar du Sénat de 2006 a pointé un tableau
alarmant des conséquences des fluctuations du budget de l’État sur l’état sanitaire des
monuments, la confiance des collectivités partenaires et le maintien des savoir-faire. Pourtant,
une étude de la direction de l’architecture et du patrimoine a établi en 2008 que l’impact
économique national du patrimoine est plus de vingt fois supérieur à la dépense publique
d’investissement qu’il mobilise et qu’il génère 500 000 emplois dont 33 000 directs.
Parallèlement, au fil du temps, les collectivités territoriales ont mobilisé leurs ressources en
faveur d’un patrimoine de plus en plus largement entendu, dont elles étaient propriétaires et
pour compléter les subventions de l’État aux propriétaires compensant les astreintes du droit du
patrimoine. Rappelons que les communes propriétaires de 18 607 des monuments historiques,
soit 44%, supportent déjà, depuis la loi du 9 septembre 1905 sur la séparation de l’Église et de
l’État, l’entretien d’une grande partie des édifices de culte construits avant cette date, le reste
incombant à l’État. Pour un certain nombre d’entre elles, ce patrimoine représente plus une
charge qu’une source d’attractivité et de recettes touristiques. Toutefois, pour beaucoup de
collectivités, la mobilisation des objets patrimoniaux constitue désormais une ressource
territoriale dans la construction de projets territoriaux et dans une quête d’identité comme ce fut
le cas pour l’État, qui contribue à l’extension du champ du patrimoine. Malgré cet engagement
progressif, les collectivités locales n’ont accordé qu’un succès mitigé à la proposition de leur
transférer gratuitement sur la base du volontariat la propriété de 176 monuments appartenant à
l’État, loin d’être les plus prestigieux, dans le cadre de la loi Libertés et responsabilités locales
du 13 août 2004. Rappelons que l’État reste propriétaire de 5 % seulement des monuments
historiques mais non des moindres.
Lors de l’acte I de la décentralisation, l’échelon régional est finalement apparu comme le niveau
pertinent d’une déconcentration préfigurée en 1977 par la création des directions régionales
des affaires culturelles, tandis qu’apparaissaient en 1979 les services départementaux de
l’architecture, auxquels un texte de 1996 ajoutera le terme de patrimoine (SDAP). L’année 2009
marque leur rapprochement dans une logique de complémentarité de compétences pour le
contrôle scientifique et technique. La déconcentration s’est manifestée en 1983 par le rôle du
préfet de région dans le cadre des ZPPAU, selon une procédure qui lui associe les communes
pour l’élaboration de ce document de référence et d’aide à la décision. Elle s’est renforcée en
matière d’inscription des monuments historiques et d’autorisation des travaux sur les
immeubles classés, à partir de 1996, puis, en matière de création des secteurs sauvegardés
depuis 2005. La reconnaissance du niveau régional se traduit aussi dans le rôle d’avis, auprès
du préfet, du collège régional du patrimoine et des sites, pour les ZPPAU, et de la commission
régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique pour l’instruction du
classement et de l’inscription, instances finalement fusionnées en une commission régionale du
patrimoine et des sites, en 1997. Sans aller jusqu’à une décentralisation, l’ordonnance du 28
juillet 2005, qui allège la procédure des secteurs sauvegardés, se traduit, comme pour les
ZPPAUP par une implication accrue des communes ainsi que des intercommunalités,
désormais reconnues.
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d’autorisation de travaux. Toutes deux contribuent à rationaliser et clarifier des procédures qui
s’étaient elles-mêmes stratifiées au fil du temps.
Plus largement, en dépit des conflits qu’ils suscitent autour de l’exercice du droit de propriété,
les monuments historiques mobilisent l’attention d’une population en quête de repères face aux
incertitudes d’une société secouée par les crises associées à la mondialisation. L’exemple des
journées portes ouvertes dans les monuments historiques, lancées par la France en 1984, a été
adopté par de nombreux pays et à inspiré, en 1991, la création par le Conseil de l’Europe des
journées européennes du patrimoine, pratiquées par 49 pays en 2009. Ces évènements
annuellement thématisés, qui ont mobilisé 12 millions de visites en 2008, ont contribué à cette
sensibilisation. Il en est de même des labellisations telles que celle de villes ou pays d’art et
d’histoire, attribuée depuis 1985 par le ministère de la culture ou celle de patrimoine du XX°
siècle qui concerne environ 500 édifices. À fortiori le classement au patrimoine mondial de
l’humanité par l’UNESCO, dont la convention a été adoptée en 1972, est aujourd’hui recherché
comme élément de notoriété pour ses retombées touristiques et sert parfois de moyen de
pression sur les États pour une intervention réglementaire ou financière. Elle développe la
notion de patrimoine universel. En 2009, sont inscrits sur sa liste 14 monuments français ainsi
que des paysages culturels et des villes. Mais cette inscription se heurte au problème de sa
conciliation avec le développement des territoires concernés et leur capacité à satisfaire dans la
durée les critères de qualité exigés, raisons qui ont donné naissance à un comité national
conseillant les ministres sur le choix des candidatures. Par ailleurs, l’échec du référendum sur
l’adoption du nouveau traité européen, afin de favoriser un sentiment d’appartenance à
l’Europe, la France a été à l’initiative de la création d’un label de patrimoine européen, lors des
rencontres de la culture de Grenade d’avril 2006. Il vise à mettre en valeur la dimension
européenne de certains biens culturels des 27 États membres.
Les pratiques professionnelles font aussi l’objet d’évènements tels que, depuis 1988, les
entretiens du patrimoine qui favorisent l’évolution de la doctrine et des techniques
d’intervention.
Au total, longtemps considérés comme relevant d’une intervention strictement régalienne pour
leur reconnaissance et leur préservation, les monuments historiques sont devenus une
préoccupation collective qui s’inscrit dans une conception extensive du patrimoine chargée de
valeurs multiples et élément de cadre de vie.
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l’administration
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Un immeuble classé peut être totalement ou partiellement déclassé par un décret en Conseil
d’État, sur proposition de l’autorité administrative ou de son propriétaire.
Les mesures de classement ou d’inscription au titre des monuments historiques constituent des
servitudes d’utilité publique et figurent donc obligatoirement en annexe des documents
d’urbanisme.
Un immeuble classé au titre des monuments historiques ne peut être détruit ou déplacé, même
en partie, ni être l’objet d’un travail de restauration, de réparation ou de modification
quelconque, sans autorisation du préfet de région ou du ministre, si celui-ci a décidé d’évoquer
le dossier. La décision d’autorisation peut être assortie de prescriptions, de réserves ou de
conditions permettant aux services de l’Etat chargés des monuments historiques d’assurer le
contrôle scientifique et technique des travaux.
Depuis le 1° octobre 2007, les travaux sur les immeubles classés sont dispensés des permis et
déclarations au titre du code de l’urbanisme mais sont soumis à autorisation au titre du code du
patrimoine. Cette autorisation ne tient cependant pas lieu des autres autorisations ou accords
exigibles au titre d’autres législations.
La demande et le dossier qui l’accompagne sont adressés au service départemental de
l’architecture et du patrimoine qui transmet sans délai deux exemplaires de la demande et du
dossier au préfet de région pour examen au titre du code du patrimoine et, lorsque les travaux
requièrent son accord, un exemplaire à l’autorité compétente pour statuer sur les demandes de
permis de construire (Maire ou préfet de département selon les cas). La demande est instruite
par la DRAC/conservation régionale des monuments historiques (CRMH) qui effectue la
synthèse de l’ensemble des observations reçues, après concertation si nécessaire, et propose
la décision d’autorisation au préfet de région. Sous réserve du contrôle de légalité, la décision
prend obligatoirement en compte les prescriptions éventuellement formulées par l’autorité
compétente en matière d’urbanisme. Si cette autorité a refusé son accord, la décision ne peut
être que négative.
Si des travaux de réparation ou d’entretien sont jugés indispensables à la conservation des
monuments classés au titre des monuments historiques n’appartenant pas à l’Etat, le préfet de
région peut toujours les faire exécuter par les soins de son administration et aux frais de l’Etat,
avec le concours éventuel des intéressés.
Indépendamment de cela, lorsque la conservation d’un immeuble classé au titre des
monuments historiques est gravement compromise par l’inexécution de travaux de réparation
ou d’entretien, le ministre peut, après avis de la Commission nationale des monuments
historiques, mettre en demeure le propriétaire de faire procéder aux dits travaux dans un délai
déterminé. L’État supporte une part de la dépense qui ne peut être inférieure à 50 %. La mise
en demeure notifiée au propriétaire précise le niveau et les modalités de versement de la part
de l’Etat.
Le propriétaire peut contester le bien-fondé de la mise en demeure par un recours suspensif
devant le tribunal administratif qui statue sur le litige. Le juge peut, le cas échéant, après
expertise, ordonner l’exécution de tout ou partie des travaux prescrits par l’administration.
Si le propriétaire ne se conforme pas à la décision du juge ou à la mise en demeure de l’autorité
administrative, s’il ne l’avait pas contestée, l’administration peut soit exécuter d’office les
travaux, soit poursuivre l’expropriation de l’immeuble au nom de l’Etat. En retour, si les travaux
sont exécutés d’office, le propriétaire peut solliciter l’Etat d’engager la procédure
d’expropriation. Cette requête ne suspend pas l’exécution des travaux. L’Etat fait connaître sa
décision dans un délai de six mois. Si l’autorité administrative a décidé de poursuivre
l’expropriation au nom de l’Etat, une collectivité territoriale ou un établissement public peut
choisir de se substituer à l’Etat comme bénéficiaire, avec l’accord de cette autorité.
En cas d’exécution d’office des travaux, le propriétaire est tenu de rembourser à l’Etat le coût
des travaux exécutés par celui-ci, dans la limite de la moitié de son montant. L’autorité
administrative peut échelonner le recouvrement de la créance sur une durée de quinze ans au
plus, les sommes dues portant intérêt au taux légal à compter de la notification de leur montant
au propriétaire. Toutefois le propriétaire peut saisir le tribunal administratif qui au vu de ses
moyens financiers pourra modifier l’échelonnement des paiements dans la limite des quinze
ans. En cas de mutation de l’immeuble à titre onéreux, la totalité des sommes restant dues
devient immédiatement exigible à moins que l’autorité administrative n’ait accepté la
substitution de l’acquéreur dans les obligations du vendeur. À la diligence de l’Etat, une
hypothèque légale est inscrite sur l’immeuble que le propriétaire peut toujours abandonner à
l’Etat pour s’exonérer de sa dette.
L’exécution des travaux urgents de consolidation dans les immeubles classés au titre des
monuments historiques ou des travaux de réparation ou d’entretien faute desquels la
conservation des immeubles serait compromise peut nécessiter l’occupation temporaire de ces
immeubles ou des immeubles voisins. À défaut d’accord avec les propriétaires, le préfet peut, si
nécessaire, autoriser cette occupation jusqu’à six mois. En cas de préjudice causé, elle donne
lieu à une indemnité.
Les servitudes légales qui peuvent causer la dégradation des monuments ne sont pas
applicables aux immeubles classés au titre des monuments historiques et aucune servitude ne
peut être établie par convention sur un immeuble classé sans l’agrément de l’autorité
administrative.
Nul ne peut acquérir de droit par prescription sur un immeuble classé au titre des monuments
historiques.
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titre des monuments historiques son intention d’en poursuivre l’expropriation mais cessent de
s’appliquer si la déclaration d’utilité publique n’intervient pas dans les douze mois de cette
notification. Lorsque l’utilité publique a été déclarée, l’immeuble peut être classé au titre des
monuments historiques sans autres formalités par décision de l’autorité administrative. À défaut
de décision de classement, l’immeuble demeure néanmoins provisoirement soumis à tous les
effets du classement. Ces effets cessent si, dans les trois mois de la déclaration d’utilité
publique, l’administration ne poursuit pas l’obtention du jugement d’expropriation.
Un immeuble classé au titre des monuments historiques ou proposé pour le classement ne peut
être compris dans une enquête aux fins d’expropriation pour cause d’utilité publique qu’après
que l’autorité administrative ait été appelée à présenter ses observations.
Les immeubles classés au titre des monuments historiques et expropriés peuvent être cédés de
gré à gré à des personnes publiques ou privées qui s’engagent à les utiliser aux fins et dans les
conditions prévues au cahier des charges annexé à l’acte de cession. En cas de cession à une
personne privée, le principe et les conditions de la cession sont approuvés par décret en
Conseil d’Etat, l’ancien propriétaire ayant été mis en mesure de présenter ses observations.
L’immeuble classé au titre des monuments historiques qui appartient à l’Etat, à une collectivité
territoriale ou à un établissement public, ne peut être aliéné qu’après que l’autorité
administrative compétente a été appelée à présenter ses observations dans les deux mois
après la notification. Sans l’accomplissement de cette formalité, elle peut faire prononcer la
nullité de l’aliénation consentie dans un délai de cinq ans.
1- L’inscription
Peuvent être inscrits, à toute époque, au titre des monuments historiques par décision du
préfet, les immeubles ou parties d’immeubles publics ou privés qui, sans justifier une demande
de classement immédiat au titre des monuments historiques, présentent un intérêt d’histoire ou
d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation.
Il est également possible d’inscrire tout immeuble nu ou bâti situé dans le champ de visibilité
d’un immeuble déjà classé ou inscrit au titre des monuments historiques.
Les monuments mégalithiques, les stations préhistoriques ainsi que les terrains qui renferment
des champs de fouilles pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie sont,
notamment, compris parmi les immeubles susceptibles d’être inscrits au titre des monuments
historiques.
Comme pour le classement, l’initiative peut être prise par l’autorité administrative ou toute
personne physique ou morale y ayant un intérêt. Le dossier suit localement le même parcours
et la décision d’inscription est prise par le préfet de région. À titre exceptionnel, l’inscription
résulte d’un arrêté ministériel lorsque le bien fait l’objet pour partie d’une mesure de classement
ou lorsqu’elle est recommandée par la commission nationale des sites et du patrimoine.
La radiation d’un monument inscrit est expressément prévue par le décret du 30 mars 2007.
Elle s’effectue selon la même procédure et dans les mêmes formes que l’inscription.
2- Effets de l’inscription
L’inscription au titre des monuments historiques est notifiée aux propriétaires et entraîne pour
eux l’obligation de ne procéder à aucune modification de l’immeuble ou partie de l’immeuble
inscrit, sans avoir, quatre mois auparavant, avisé l’autorité administrative de leur intention et
indiqué les travaux qu’ils se proposent de réaliser.
Lorsque ces constructions ou ces travaux sont soumis à permis de construire, à permis de
démolir, à permis d’aménager ou à déclaration préalable, la décision accordant le permis ou la
décision de non-opposition ne peut intervenir sans l’accord du préfet de région (DRAC) sur avis
conforme de l’ABF.
Les autres travaux envisagés sur les immeubles inscrits au titre des monuments historiques ne
peuvent être entrepris sans la déclaration préalable adressée au SDAP. Le préfet de région ne
peut s’opposer à ces travaux qu’en engageant la procédure de classement, ou le ministre une
instance de classement, au titre des monuments historiques.
Les travaux d’entretien ou de réparation ordinaire sont dispensés du permis de construire.
Les travaux sur les immeubles inscrits sont exécutés sous le contrôle scientifique et technique
des services de l’État chargés des monuments historiques.
L’État peut subventionner, dans la limite de 40 % de la dépense effective, les travaux d’entretien
et de réparation que nécessite la conservation des immeubles ou parties d’immeubles inscrits
au titre des monuments historiques.
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En savoir plus
le prévoient. L’administration assure un contrôle scientifique et technique.
Toutefois, en cas de travaux complexes ou lorsque ses ressources sont insuffisantes, le
propriétaire, personne privée ou collectivité locale à faible potentiel fiscal, peut à sa demande
bénéficier d’une assistance technique à maîtrise d’ouvrage gratuite totale ou partielle. Celle-ci
pourra aussi lui être apportée à titre onéreux, évaluée à coûts réels, en cas de carence de
l’offre privée ou publique, dans la limite des disponibilités des services de l’État. Les demandes
sont instruites par la DRAC pour décision du préfet de région et une convention signée avec le
propriétaire ou l’affectataire domanial définit les modalités de l’assistance.
2- Maîtrise d’œuvre
En matière de maîtrise d’œuvre, le décret N°2009-749 du 22 juin 2009 établit une distinction
selon la nature des travaux, réparation, restauration, modification, portant sur les immeubles
classés.
Les travaux de réparation sur les immeubles classés appartenant à l’État et remis en dotation
ou mis à disposition d’un de ses établissements publics sont déterminés par l’architecte des
bâtiments de France territorialement compétent. Mais pour les autres immeubles classés,
appartenant au privé ou aux collectivités, la maîtrise d’œuvre est confiée à un architecte titulaire
de diplômes agréés. La maîtrise d’œuvre ne revient à l’ABF qu’en cas de péril ou de carence de
l’offre privée ou publique. Les règles sont les mêmes, en matière de restauration, pour les
immeubles appartenant à l’État au profit de l’ACMH. Pour les autres immeubles classés, la
maîtrise d’œuvre peut être assurée soit par un ACMH, soit par un architecte ayant les
qualifications nécessaires ressortissant d’un Etat membre de la Communauté européenne ou
d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen, résidant dans l’un de ces
Etats. L’ACMH peut être conduit à pallier une éventuelle carence de l’offre publique ou privée.
En matière de modification, le décret distingue les travaux neufs accessoires des travaux neufs
prépondérants. Si ces derniers sont de nature à avoir un impact sur l’intérêt protégé de
l’immeuble les services de l’État définissent les contraintes architecturales et historiques à
respecter.
Le décret N°2009-750 du 22 juin 2009 organise le contrôle scientifique et technique des
services de l’État sur la conservation des monuments historiques classés ou inscrits. Il s’agit,
d’une part, de vérifier périodiquement l’état des monuments historiques et les conditions de leur
conservation de façon que leur pérennité soit assurée, d’autre part de vérifier et garantir que les
interventions sur les biens classés ou inscrits ne portent pas atteinte à l’intérêt d’art ou d’histoire
ayant justifié leur protection et ne compromettent pas leur bonne conservation en vue de leur
transmission aux générations futures. Les propriétaires ou les affectataires sont tenus de
permettre aux agents de ces services d’accéder aux lieux.
3- Affichage
Dans le cadre de l’instruction des demandes d’autorisation de travaux sur les immeubles
classés ou des demandes d’accord de travaux sur les immeubles inscrits, l’autorité
administrative chargée des monuments historiques peut autoriser l’installation de bâches
d’échafaudage comportant un espace dédié à l’affichage, par dérogation à l’article L. 581-2 du
code de l’environnement. Les recettes perçues par le propriétaire du monument pour cet
affichage sont affectées par le maître d’ouvrage au financement des travaux.
4- Mutation, aliénation
En cas de mutation d’un immeuble classé ou inscrit, les études et les documents afférents aux
travaux de conservation ou de restauration réalisés sur cet immeuble doivent être transmis par
l’ancien propriétaire ou affectataire domanial au nouveau .
Lorsqu’un immeuble est classé ou inscrit, celui qui l’aliène est tenu de faire connaître ce statut
au futur acquéreur, dans les délais prévus, car les effets du classement ou de l’inscription au
titre des monuments historiques suivent l’immeuble ou la partie d’immeuble en quelques mains
qu’il passe. Il doit par ailleurs notifier l’aliénation à l’autorité administrative.
En matière de donation ou de succession, lorsqu’un immeuble classé ou inscrit au titre des
monuments historiques est affecté d’une clause d’inaliénabilité, l’évaluation de l’immeuble est
diminuée des charges, y compris d’entretien, nécessaires à sa préservation durant toute la
durée de la clause.
Comme pour les monuments inscrits il convient de distinguer deux cas de figures pour la
création ou la modification d’un immeuble adossé à un immeuble classé.
Lorsque les constructions ou travaux sont soumis à permis de construire, à permis de démolir, à
permis d’aménager ou à déclaration préalable, la décision accordant le permis ou la décision de
non-opposition ne peut intervenir sans l’accord du préfet de région sur avis conforme de l’ABF.
Lorsque les travaux ne sont pas soumis à ces permis ou déclaration préalable du code de
l’urbanisme, mais sont de nature à affecter la bonne conservation de l’immeuble classé, ils ne
peuvent être réalisés sans autorisation du préfet de région, selon une procédure identique à
celle des immeubles classés.
Les autres travaux sont considérés comme des travaux portant sur des immeubles situés dans
le champ de visibilité du monument et sont donc soumis à l’autorisation du préfet de
département après avis de l’ABF.
L’environnement d’un monument historique est partie intégrante de sa mise en valeur. À ce titre,
depuis la loi du 25 février1943, le classement ou l’inscription d’un monument historique donne
automatiquement naissance à une servitude de protection appelée champ de visibilité ou
abords et placée sous la surveillance de l’ABF. La publication au recueil des actes administratifs
de la décision d’inscription d’un monument historique permet une opposabilité aux tiers plus
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rapide de cette servitude d’abords, sans attendre la publication au journal officiel qui s’effectue
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par liste de monuments. Est considéré comme situé dans le champ de visibilité d’un immeuble
classé ou inscrit tout autre immeuble, nu ou bâti, visible du premier ou visible en même temps
que lui et situé dans un « périmètre » (en réalité un rayon) de 500 mètres. Les parties internes
d’un immeuble ne génèrent donc pas ce type de servitude lorsque ce sont elles qui font l’objet
de la protection.
L’ABF veille à ce qu’il n’y ait pas d’atteinte visuelle grave au monument, aux perspectives qui
s’ouvrent vers lui ou à son environnement végétal ou urbain et son appréciation se fait donc
selon un critère spatial et un critère de covisibilité.
L’automaticité de ce périmètre couvrant quasiment 8 hectares (82 800 m2), qualifié de « rond
bête et méchant » par des parlementaires lors de la décentralisation, a progressivement appelé
la création de procédures permettant d’en rationaliser l’étendue, voire les effets.
À la différence d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur d’un secteur sauvegardé, les
règles définies par une ZPPAUP ne sont pas applicables aux monuments eux-mêmes. Par
contre, comme le PSMV, elles suspendent les effets de leurs servitudes de protection du champ
de visibilité, y compris pour les parties situées hors du périmètre de la ZPPAUP. En cas
d’annulation de l’un ou l’autre de ces instruments, les servitudes d’abords sont
automatiquement rétablies.
D’autre part, l’ABF peut proposer à tout moment la modification d’un périmètre de
protection existant. Une réduction a alors le plus souvent pour objet d’optimaliser la
tâche de contrôle de l’ABF en la réservant aux lieux où elle est indispensable. Une
extension cherche à rendre plus pertinente la préservation en désignant des ensembles
d’immeubles bâtis ou non, notamment dans les cas où la perception à grande échelle
doit être favorisée, sauf lorsque la création d’une ZPPAUP s’avèrerait plus utile. Dans
cette procédure, l’avis de la CRPS n’est pas requis, mais la circulaire N° 2007/008 du 4
mai 2007 recommande de lui soumettre les projets.
Si la ou les communes ont donné leur accord, la modification du périmètre de protection est
prononcée par arrêté du préfet de département, après enquête publique. Lorsque la proposition
intervient à l’occasion de l’élaboration, de la révision ou de la modification d’un PLU ou d’une
carte communale, leur approbation emporte modification du périmètre. En cas de désaccord, de
la ou des communes concernées, l’adoption se fait par décret en Conseil d’État après avis de la
commission nationale des monuments historiques.
Un immeuble situé dans le champ de visibilité d’un édifice classé ou inscrit au titre des
monuments historiques, ne peut faire l’objet d’aucune construction nouvelle, d’aucune
démolition, d’aucun déboisement, d’aucune transformation ou modification de nature à en
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dans le champ de visibilité d’un parc ou d’un jardin classé ou inscrit ne comportant pas
d’édifice, délimité par un périmètre de protection adapté ou modifié.
Cette autorisation préalable s’impose aussi bien pour des propriétaires privés que des
collectivités et établissements publics.
Si l’immeuble est classé au titre des monuments historiques, l’autorisation est délivrée par le
préfet de région après consultation éventuelle de l’autorité compétente pour statuer sur les
demandes de permis. Si l’immeuble n’est pas classé, le permis de construire, le permis de
démolir, le permis d’aménager ou l’absence d’opposition à déclaration préalable tient lieu de
l’autorisation si l’architecte des Bâtiments de France a donné son accord.
Lorsque soit le pétitionnaire, soit le maire ou l’autorité administrative compétente pour délivrer le
permis de construire, le permis d’aménager ou le permis de démolir ou ne pas s’opposer à la
déclaration préalable, sont en désaccord avec l’avis émis par l’ABF, le préfet de région émet,
après consultation de la section de la CRPS, un avis qui se substitue à celui de l’ABF.
Le ministre chargé de la culture peut évoquer tout dossier dont l’ABF ou le préfet de région est
saisi. Dès lors, la décision de non-opposition à la déclaration préalable ou la décision accordant
le permis ne peut intervenir qu’avec son accord.
Dans la collectivité territoriale de Corse, ces compétences dévolues au préfet de région sont
exercées par le préfet de Corse.
Lorsqu’elle ne concerne pas des travaux pour lesquels le permis de construire, le permis de
démolir ou le permis d’aménager est nécessaire, la demande d’autorisation est adressée à
l’autorité administrative qui statue après avoir recueilli l’avis de l’ABF. Toutefois, si le ministre
chargé de la culture a décidé d’évoquer le dossier, l’autorisation ne peut être délivrée qu’avec
son accord exprès.
Si l’autorité administrative n’a pas notifié sa réponse aux intéressés dans le délai de quarante
jours à dater du dépôt de leur demande ou si cette réponse ne leur donne pas satisfaction, ils
peuvent former un recours hiérarchique, dans les deux mois suivant la notification de la
réponse du préfet ou l’expiration du délai de quarante jours imparti au préfet pour procéder à
ladite notification.
Ce recours est considéré comme rejeté si la décision de l’autorité administrative n’a pas été
notifiée aux intéressés dans un délai fixé par voie réglementaire à partir de la réception de leur
demande et les auteurs de la demande sont tenus de se conformer aux prescriptions qui leur
sont imposées pour la protection de l’immeuble classé ou inscrit par l’autorité administrative.
Placée auprès du ministre chargé de la culture, elle comprend des personnes titulaires d’un
mandat électif national ou local, des représentants de l’Etat et des personnalités qualifiées. Sa
composition et les modalités de son fonctionnement son déterminées par un décret en Conseil
d’Etat. Elle émet des avis, notamment sur :
La commission nationale a aussi pour mission d’étudier, avec le concours des services
compétents, et de proposer toutes mesures propres à assurer la protection, la conservation et
la mise en valeur des monuments historiques et de leurs abords.
Placée auprès du préfet de région, la CRPS comprend des personnalités titulaires d’un mandat
électif national ou local, des représentants de l’Etat et des personnalités qualifiées. Sa
composition, ses attributions et son mode de fonctionnement sont précisés par décret en
Conseil d’Etat. Elle est compétente notamment pour la création des ZPPAUP (L. 642-2). Une
section de la commission régionale du patrimoine et des sites est instituée pour l’examen des
recours engagés contre les avis conformes de l’ABF dans le cadre des abords de monuments
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historiques (L. 621-31), dans le périmètre des secteurs sauvegardés (L. 641-1), et, jusqu’à la loi
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du 3 août 2009, dans le périmètre des ZPPAUP (L. 642-3 ancien).
La section est présidée par
le préfet de région ou son représentant et comprend des représentants de l’Etat, des
personnalités qualifiées nommées par arrêté du préfet, deux membres élus par chaque conseil
général en son sein et un maire désigné par chaque président de l’association départementale
des maires de région. Ces personnes titulaires d’un mandat électif ne siègent qu’à l’occasion de
l’examen des affaires concernant le département dont ils sont issus.
Un décret en Conseil
d’Etat détermine les conditions de désignation de ses membres et ses modalités de
fonctionnement.
Le conseil des sites de Corse exerce en Corse les attributions dévolues à la commission
régionale du patrimoine et des sites. Il comprend des membres nommés pour moitié par le
représentant de l’État et pour moitié par le président du conseil exécutif. Sa composition est
fixée par décret en Conseil d’Etat.
Le conseil est coprésidé par le représentant de l’État et le
président du conseil exécutif de Corse lorsqu’il siège en formation de commission régionale du
patrimoine et des sites.
3- SDAP et DRAC
Les agences des Bâtiments de France, qui avaient été créées après la guerre, ont été
remplacées en 1979 par les services départementaux de l’architecture auxquels le terme de
patrimoine est rajouté en 1996. Les services départementaux de l’architecture et du patrimoine
(SDAP) sont des services déconcentrés du ministère de la culture et de la communication. Ils
interviennent toutefois également pour les ministres chargés de l’équipement, du logement, des
transports, de l’aménagement du territoire ou de l’environnement. Il existe un SDAP par
département regroupant 5 à 20 personnes, architectes urbanistes de l’État (ABF), ingénieurs ou
techniciens des services culturels qui les assistent et personnels administratifs de gestion.
Chaque SDAP est dirigé par un chef de service, le plus souvent un ABF ou parfois un
administrateur civil. Les SDAP assurent des missions de conseil, de contrôle et de
conservation. Le conseil gratuit et indépendant vise la promotion d’une architecture et d’un
urbanisme de qualité s’intégrant durablement dans le milieu environnant. Le contrôle et la
délivrance d’avis porte sur tous les projets qui ont pour effet d’apporter des modifications dans
les espaces protégés, bâtis ou naturels. La conservation concerne les monuments historiques
affectés au ministère de la culture et la maîtrise d’œuvre des travaux d’entretien des édifices
classés au titre des monuments historiques. Ils instruisent les demandes de subvention au
ministère de la culture touchant à ces domaines. En 2009, dans le cadre de la révision générale
des politiques publiques, les SDAP qui étaient rattachés aux préfets rejoignent les DRAC.
Les premières directions régionales des affaires culturelles (DRAC) ont été créées de manière
expérimentale en 1973 avant leur généralisation en 1977. Ce sont des services déconcentrés
du ministère de la culture placés sous l’autorité du préfet de région qui exercent une mission de
conseil et d’expertise auprès des partenaires culturels et des collectivités dans tous les secteurs
d’activité du ministère de la culture, dont le patrimoine, avec le souci de la cohérence d’une
politique globale en région. Elles coordonnent notamment les journées européennes du
patrimoine.
4- ACMH et ABF
Les architectes en chef des monuments historiques (ACMH) sont recrutés par concours depuis
1893, ils sont chargés d’une circonscription depuis 1907 et leur statut d’agent de l’Etat à
exercice libéral au sein de leur propre agence a été adapté au droit communautaire par le
décret 2007-1405 du 28 septembre 2007. Les ACMH sont pairs entre eux et se rassemblent en
une compagnie. On dénombre 53 ACMH en 2009.
Si l’on peut voir dans le surintendant des bâtiments du roi nommé par François Premier
l’ancêtre de l’architecte des bâtiments de France, celui-ci s’inscrit dans la lignée ouverte en
1897. Chaque département est alors doté d’un architecte des monuments historiques, qualifié
« d’ordinaire » en 1907 par distinction avec l’architecte en chef des monuments historiques,
puis, il devient architecte départemental des monuments historiques en 1935, catégorie dont le
corps est mis en extinction en 1946 avec la création des architectes des bâtiments de France.
Les ABF sont des fonctionnaires qui interviennent dans le cadre des services départementaux
de l’architecture et du patrimoine qu’ils dirigent. Leur statut initial de 1946 a été redéfini en 1984
et ils ont été intégrés en 1993 au corps des architectes urbanistes de l’État, dans la spécialité
patrimoine architectural, urbain et paysager, dont le statut a été revu par le décret du 2 juin
2004. Ce corps comprend aussi les urbanistes de l’État apparus en 1962. On compte 170 ABF
en 2009.
Le rôle des ABF s’est enrichi au fil du temps, notamment avec la loi du 31 décembre 1976
portant réforme de l’urbanisme.
En tant qu’experts, les ABF ont une mission mal connue de conseil gratuit et indépendant,
d’assistance technique, de sensibilisation des élus et du public qui contribue au développement
durable.
Toutefois, leur mission patrimoniale focalise plus l’attention par deux types d’action.
La première, qui leur préexistait dès le XIX° siècle, concerne la conservation des monuments
historiques appartenant à l’État, les travaux d’entretien et le suivi des chantiers des monuments
protégés, dirigés par l’architecte en chef des monuments historiques. La seconde concerne les
avis sur les espaces protégés dont les catégories et le nombre se sont multipliés.
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Au cours des années 2000, ce champ d’activité a été remis en cause, tant en matière de
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maîtrise d’ouvrage que de maîtrise d’œuvre.
D’une part, les nouveaux textes ont restitué au propriétaire la maîtrise d’ouvrage sur son bien,
sauf en cas de difficultés financières et de carence de l’offre publique ou privée d’assistance à
maîtrise d’ouvrage. Cela réduit, de fait, les capacités de contrôle de l’État.
D’autre part, dans le champ de la maîtrise d’œuvre, la cour des comptes et la commission des
finances du Sénat avaient contesté, à plusieurs reprises, le fait que les ABF et les ACMH,
parfois concurremment, puissent conduire une activité libérale de travaux sur les monuments
historiques et être juges et parties. La loi SRU du 13 décembre 2000 a interdit que les ABF
exercent les « mission de conception ou de maîtrise d’œuvre pour le compte des collectivités
autres que celles qui les emploient ou au profit de personnes privées dans l’aire géographique
de leur compétence administrative », ce qu’ils pouvaient faire jusque-là, par dérogation aux
règles de cumul de la fonction publique. Les textes récents restreignent l’intervention de l’ABF
pour les travaux de réparation et celle de l’ACMH pour les travaux de restauration en ouvrant,
de plus, le champ d’intervention à la maîtrise d’oeuvre étrangère. Or, le ministère de la culture
s’est construit sur des compétences métiers que ces dispositions risquent de fragiliser en son
sein.
La deuxième mission patrimoniale des ABF s’est élargie à la prise en compte des questions
d’urbanisme et, peu à peu, de développement durable. Elle se matérialise par la surveillance
des espaces protégés (sites de la loi de 1930, abords des monuments historiques, secteurs
sauvegardés et ZPPAUP) et l’expression d’avis sur les projets les concernant, comme sur les
monuments protégés eux-mêmes. De plus, en ZPPAUP, l’ABF participe à la définition d’une
doctrine de protection que traduit cette servitude d’utilité publique. Dans les secteurs
sauvegardés, il veille à la cohérence des dispositions réglementaires lors de l’élaboration du
plan de sauvegarde et de mise en valeur puis à l’application de celui-ci. Dans les sites, où il est
missionné par le ministère chargé de l’environnement, son avis porte sur différentes
interventions, notamment, les travaux, plantations et abattages afin de préserver le site où le
paysage tel qu’il a été défini au moment de sa protection légale. D’une manière générale, l’ABF
veille à la bonne insertion des constructions neuves et des transformations, notamment aux
critères de covisibilité aux abords des monuments historiques.
Les avis qu’ils délivrent sur les projets des pétitionnaires dans le cadre de leur consultation
obligatoire prévue par les textes peuvent être de deux nature : avis simple ou avis conforme.
L’avis simple ne lie pas l’autorité administrative qui délivre l’autorisation et engage sa
responsbilité, mais fera référence en cas de contentieux. L’avis conforme lie la décision de cette
autorité. Toutefois, en cas de désaccord, des recours non juridictionnels contre cet avis peuvent
êtres introduits, par l’autorité chargée de l’autorisation ou par le pétitionnaire, auprès du préfet
de région qui tranche après consultation de la CRPS. Le ministre de la culture peut par ailleurs
évoquer tout dossier dont l’ABF est saisi. Enfin, un recours devant le tribunal administratif reste
toujours possible.
Environ 400 000 avis sont rendus chaque année par les ABF dont la moitié en avis conformes.
Seulement 5% sont des avis défavorables. Les recours sont rares (un seul en 2006 trois en
2007) et les abus de pouvoir des ABF exceptionnels. En effet, au fil du temps l’obligation de
respecter l’avis a fait l’objet de négociations constructives pour le projet. Mais la nature des
litiges évolue nécessitant d’inventer des solutions acceptables face à des problèmes nouveaux.
À ceux, traditionnels, concernant les volumes, les matériaux, les couleurs, les ouvertures, les
enseignes, l’introduction de l’architecture moderne en milieu historique, sont venus s’ajouter
ceux qui portent sur certains procédés techniques contribuant au développement durable par
les économies d’énergie et la réduction de l’effet de serre (éoliennes, panneaux
photovoltaïques…), difficiles à intégrer, et qui rendent les conflits de légitimité d’autant plus
délicats à trancher. Un des problèmes contemporain est par exemple de traiter le panneau
solaire comme un élément d’architecture en tant que tel.
Ces derniers surgissent souvent du fait de l’engagement pris par certains élus sur des projets
sans concertation préalable avec l’ABF et, parfois, dans l’ignorance des réglementations. Par
ailleurs avec une conception extensive du patrimoine, les espaces protégés couvrent une partie
importante du territoire sans que les moyens humains et budgétaires soient au rendez-vous,
malgré le constat alarmant du Sénat dans son rapport sur l’entretien et la sauvegarde des
monuments mistoriques de juillet 2006. Pourtant le plus souvent, l’ABF apporte une réelle
valeur ajoutée et son avis conforme présente généralement l’avantage de protéger les élus de
proximité des pressions qu’ils subissent tout en gardant la possibilité d’exercer un recours. Ce
ne sera plus le cas dans les ZPPAUP où la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la
mise en œuvre du Grenelle de l’environnement a supprimé l’avis conforme en dépit de la
réticence d’associations d’élus locaux et de nombreuses associations de défense du
patrimoine. L’inquiétude des défenseurs de l’avis conforme est double, elle concerne
l’irréversibilité des effets de certaines autorisations dans un domaine sensible et par ailleurs le
risque d’une brèche menaçant les autres champs d’application de l’avis conforme dans un
dispositif juridique qui a fait ses preuves.
Site de l’association nationale des architectes des Bâtiments de France :
Selon les termes de l’article 95 de la loi n°2004-809 du 13 août 2004, « L’inventaire général du
patrimoine culturel recense, étudie et fait connaître les éléments du patrimoine qui présentent
un intérêt culturel, historique ou scientifique. Sans préjudice des opérations réalisées par l’État
au plan national, la région et la collectivité territoriale de Corse sont chargées, dans leur ressort,
de l’inventaire général du patrimoine culturel ». Ces dernières en ont la pleine et entière
responsabilité scientifique et technique, de la programmation jusqu’à la valorisation. Le décret
d’application n°2005-8835 du 20 juillet 2005 précise les conditions dans lesquelles elles
confient la conduite des opérations d’inventaire général du patrimoine culturel aux collectivités
territoriales ou aux groupements de collectivités qui en font la demande, dans leur ressort.
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technique sur l’ensemble du territoire, et définit les normes méthodologiques, les vocabulaires.
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Il assure la diffusion des résultats des opérations et peut réaliser des opérations d’inventaire au
plan national.
Un conseil national de l’inventaire général du patrimoine culturel composé de l’État, des
collectivités territoriales et des milieux scientifiques, émet des avis, procède à des évaluations
et contribue par ses réflexions à l’amélioration des opérations.
Site inventaire
L’abbaye du Mont Saint Michel où les remparts de la cité de Carcassonne donnent une
illustration du patrimoine dont il a la garde.
Par ailleurs, en dérogation au principe qui veut que le propriétaire ou l’affectataire domanial soit
le maître d’ouvrage (L 621-29-2) il peut également se voir confier la maîtrise d’ouvrage des
travaux de restauration sur d’autres monuments historiques appartenant à l’État et affectés au
ministère chargé de la culture.
3- La fondation du patrimoine
Créée par la loi n° 96-590 du 2 juillet 1996 relative à la « Fondation du Patrimoine », c’est une
personne morale de droit privé à but non lucratif, soumise aux règles relatives aux fondations
reconnues d’utilité publique. Elle s’appuie sur un réseau de délégués régionaux et
départementaux bénévoles.
Elle a pour but de promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du
patrimoine national mais s’attache tout particulièrement à l’identification, à la préservation et à
la mise en valeur du patrimoine non protégé.
Elle contribue à la sauvegarde des monuments, édifices, ensembles mobiliers ou éléments
remarquables des espaces naturels ou paysagers menacés de dégradation, de disparition ou
de dispersion, qu’elle peut acquérir, si cela est nécessaire à leur sauvegarde. Elle peut apporter
son concours à des personnes publiques ou privées, notamment par subvention, pour
l’acquisition, l’entretien, la gestion et la présentation au public de ces biens, qu’ils bénéficient ou
non des mesures de protection prévues par le code du patrimoine.
Elle peut attribuer au patrimoine non protégé et aux sites un label qui permet au propriétaire de
bénéficier de déductions fiscales à l’occasion de travaux de sauvegarde ou de restauration
(article 156 du code général des impôts).
Elle conclut avec les propriétaires privés d’immeubles bâtis ou non bâtis classés monuments
historiques, inscrits à l’inventaire supplémentaire ou ayant reçu le label, une convention en vue
de la réalisation de travaux de conservation de la totalité ou d’une fraction des parties
protégées de ces immeubles. Dès sa signature, la convention est rendue publique.
La fondation reçoit des dons de particuliers ou d’entreprises qui peuvent être affectés par le
donateur au moment du versement prioritairement à l’une des convention rendue publique. Ces
dons sont déductibles de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l’impôt sur les
sociétés
En cas de fonds insuffisants pour la réalisation de projets de restauration dont la maîtrise
d’ouvrage est assurée par une commune ou une association, la fondation peut recueillir par
souscription les sommes nécessaires à l’aboutissement de ces projets.
L’État peut sur demande ou avec l’accord de la fondation exproprier ou préempter un immeuble
déjà classé au titre des monuments historiques ou soumis à une instance de classement, en
raison de l’intérêt public qu’il offre au point de vue de l’histoire ou de l’art. Cette expropriation
peut également s’exercer à l’égard des immeubles dont l’acquisition est nécessaire pour isoler,
dégager, assainir ou mettre en valeur un immeuble classé au titre des monuments historiques
ou soumis à une instance de classement ou qui se trouvent situés dans le champ de visibilité
d’un tel immeuble.
La fondation concourt à l’emploi, à l’insertion, à la formation et à la transmission des savoir-faire
dans les secteurs de la restauration et de la valorisation du patrimoine et des sites.
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Site de la fondation du patrimoine
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Site de l’unesco
5- L’ICOMOS
Le Conseil international des monuments et des sites est une organisation internationale non
gouvernementale, composée de professionnels, de représentants de collectivités territoriales,
d’entreprises et d’associations, de professionnels, qui se consacre à la conservation et à la
protection des monuments, des ensembles et des sites du patrimoine culturel (bâtiments, villes
historiques, paysages culturels et sites archéologiques). Il assure la promotion de la théorie, la
méthodologie et la technologie appliquées à la conservation, la protection et la mise en valeur
des monuments et des sites. Ses travaux sont basés sur les principes inscrits dans la charte
internationale de 1964 sur la conservation et la restauration des monuments et des sites, dite
charte de Venise.
Ce réseau mondial d’experts bénéficie des échanges interdisciplinaires de ses 9500 membres,
qualifiés dans le domaine de la conservation, exerçant la profession d’architecte,
d’archéologue, d’urbaniste, d’ingénieur, d’administrateur du patrimoine, d’historien d’art ou
d’archiviste. A titre exceptionnel, la qualité de membre individuel est accordée à d’autres
personnes intéressées aux buts et aux activités de l’ICOMOS.
Ils concourent à l’amélioration de la préservation du patrimoine, aux normes et aux techniques.
L’ICOMOS joue un rôle d’organe consultatif désigné par la Convention du Patrimoine Mondial
de l’UNESCO. Ce sont des rapporteurs de l’ICOMOS qui présentent, devant le Comité du
Patrimoine mondial, les dossiers d’inscription ou les avis sur l’état des biens culturels inscrits,
avec des recommandations s’appuyant sur leurs évaluations.
Site de l’ICOMOS
Textes de référence
Loi du 31 décembre 1913 sur les monuments, historiques, JORF du 4 janvier 1914
Loi n° 2004-1343 du 9 décembre 2004 de simplification du droit, JORF 10 décembre
2004
Loi n°2006-728 du 23 juin 2006 portant réforme des successions et des libéralités, JORF
24 juin 2006
Loi n°2006-1666 du 21 décembre 2006 de finances pour 2007, JORF 27 décembre 2007
Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du
Grenelle de l’environnement, JORF 5 août 2009
Ordonnance n°2004-178 du 20 février 2004 relative à la partie législative du code du
patrimoine, JORF 24 février 2004
Ordonnance n°2005-1128 du 8 septembre 2005 relative aux monuments historiques et
aux espaces protégés, JORF 9 septembre 2005
Ordonnance n° 2005-1527 du 8 décembre 2005 relative au permis de construire et aux
autorisations d’urbanisme, JORF 9 décembre 2005
Décret n°2005-834 du 20 juillet 2005, pris en application de la loi n° 2004-809 du 13 août
2004 relatif aux services chargés des opérations d’inventaire général du patrimoine
culturel
Décret n°2005-835 du 20 juillet 2005 pris en application de l’article 95 de la loi n° 2004-
809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales et relatif au contrôle
scientifique et technique de l’État en matière d’inventaire général du patrimoine culturel
et au Conseil national de l’inventaire général du patrimoine culturel
Décret n° 2007-20 du 4 janvier 2007 fixant les modalités du transfert définitif aux régions
des services régionaux de l’inventaire général du patrimoine culturel
Décret n°2007-487 du 30 mars 2007 relatif aux monuments historiques et aux zones de
protection du patrimoine architectural, urbain et paysager
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GOZE Maurice
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Une histoire du patrimoine en Occident, XVIIIe-xxie siècle : du monument aux valeurs, Paris :
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Avantages fiscaux
Le régime fiscal applicable aux immeubles ou parties d’immeubles classés ou inscrits au titre
monuments historiques repose sur trois types d’avantages :
Possibilité d’imputation des déficits fonciers sans limitation sur le revenu global du
propriétaire. Ces charges comprennent les travaux de restauration, de réparation et
d’entretien, de modernisation et d’amélioration, les honoraires d’architectes, les frais de
gardiennage, les intérêts d’emprunts, les primes d’assurance et les taxes foncières. Le
taux et les modalités de déduction de ces charges diffèrent, selon que l’immeuble
procure ou non des recettes et, dans le premier cas, selon qu’il est occupé ou non par
son propriétaire. Depuis 2009 cet avantage est conditionné par un engagement à ne pas
vendre avant quinze ans.
Les immeubles non protégés peuvent se voir appliquer un régime fiscal semblable sous
réserve d’un agrément de 5 ans, renouvelable, par le ministère du budget, en raison de
leur intérêt historique, artistique ou touristique, et de leur ouverture obligatoire au public.
Il en va de même pour les immeubles bénéficiant du label de la fondation du patrimoine.
Les contribuables assujettis à l’impôt solidarité sur la fortune peuvent déduire 75% des
dons effectués aux profit des fondations ou d’établissements divers, dans la limite de 500
000 € par an.
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