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Preuve 2.1. .
Rappel : soit x ∈ Z, sa partie entière vérifie la relation : (1) : E( x) ≤ x < E( x) + 1.
Cas 1 : b > 0.
a
On pose q = E et r = a − bq.Donc d’après (1).On obtient :
b
a a a a
E ≤ <E + 1 ⇐⇒ q ≤ < q.
b b b b
⇐⇒ bq ≤ a < b(q + 1).
⇐⇒ bq ≤ bq + r < b(q + 1).
⇐⇒ 0 ≤ r < b.
⇐⇒ 0 ≤ r < |b|, car|b| = b.
Cas 2 : b < 0.
Donc −b > 0 et d’après le cas 1, il éxiste (q0 , r) ∈ Z × N tels que a = (−b)q0 + r c’est à dire que
a = b(−q0 ) + r (posons −q0 = q) d’oǔ a = bq + r et 0 ≤ r < −b or −b = |b| donc ∃(q, r) de Z × N tel
que : a = bq + r oǔ 0 ≤ r < |b|.
Unicité :
Supposons que : a = bq + r = bq0 + r0 donc b(q − q0 ) = r0 − r par conséquent (1) : b/r0 − r, on a :
0 ≤ r0 < |b|
Donc (2) : |r0 − r| < |b|.
0 ≤ r < |b|
De (1) et (2), on en déduit que r0 − r = 0 c’est àdire que q = q0
Remarque 2.2. .
L’opération qui nous permet de determiner le coupe (q, r) telle que a = bq + r avec 0 ≤ r < b, s’appelle
la division euclidiènne de a sur b dans Z.
- les nombres a, b, q, et r sont appellés respectivement, le dividente, le diviseur, le quotient, et le reste.
Exemple 2.1. .
- Determiner q et r tels que −67 = 13q + r avec 0 ≤ r < 13.
Exercice 2. .
- Determiner tous les entiers relatifs x afin que le quotient et le reste de la division euclidiènne de x par
7 soient respectivement q et q2 .
Exercice 3. .
- Montrer que si les deux divisions euclidiènnes de de a par b et de a0 par b ont même quotient et que
a < x < a0 , alors q est le quotient de la division euclidiènne de x par b.
Exemple 2.2. .
- Les diviseurs propres du nombre 8 sont {−2, 2, −4, 4}.
- Les diviseurs de 7 sont D7 = {−1, 1, −7, 7}, donc le nombre 7 n’a pas de diviseurs propres.
2.3.2 Les nombres Premiers
Définition 2.2. .
Soit a ∈ Z.
On dit que le nombre a est un nombre premier si et seulement si a est différent de 1 et de −1 et n’admet
pas de diviseurs propres, donc : a est un nombre premier ⇐⇒ Da = {−1, 1, − a, a} et | a| 6= 1.
Proposition 2.2. .
Soit a ∈ Z − {−1, 0, 1}.
•- Si d est le plus petit diviseur de a et d > 1, alors d est un nombre premier.
•- Si d est le plus petit ∗
√ pas premier et d ∈ N {1}, alors d est un nombre
√ diviseur de a avec a n’est
premier et 1 < d ≤ a, c’est à dire 2 ≤ d ≤ a
Preuve 2.3. .
•- On suppose que d n’est pas premier, donc d admet un diviseur propre positif d0 (ie d0 6∈ {1, d}) ; d’oǔ
(1) : 1 < d0 < d.
Et comme d0 /d et d/ a, alors d0 / a, ce qui contredit le fait que d est le plus petit diviseur de a.
C/c- d est un nombre premier. √
•- On a a non premier et on va montrer que d est premier et vérifi d ≤ a.
d/ a donc a = dd0 , et on a : d > 1 et d < a (car a n’est pas premier donc a un diviseur propore),√d0 / a et
d0 > 1 et comme d est le plus petit diviseur de a donc d0 ≥ d,d’oǔ dd0 ≥ d2 ie a ≥ d2 donc d ≤ a.
Exemple 2.3. . √ √
Soit a = 109 donc a < 11 d’oǔ les nombres premiers p tels que : 2 ≤ p ≤ 109 < 11 sont 2, 5, 7 et
ne divise pas 109 donc 109 est un nombre premier.
Proposition 2.4. .
∗- Si p et q sont deux nombres premiers et | p| 6= |q|, alors leur pgdc est 1, (l’inverse est faux).
∗- Soit a un nombre premier dans Z.
- Le plus petit diviseur propre du nombre a est un nombre premier.
∗- L’ ensemble des nombres premiers : P est un ensemble infini.
Preuve 2.5. .
On démontre que P est infini.
Soit P+ l’ensemble des nombres premiers positifs, donc P+ 6= ∅ car 2 ∈ P+ .
On utilise le raisonnement par absurde. Supposons que l’ensemble P+ est fini et soit p = sup P+ .
On considère le nombre m = p! + 1, donc m > p d’oǔ m 6∈ P+ , par suite le nombre m n’est pas premier
donc il a un diviseur premier q et que q ∈ P+ et q ≤ p.
Or q ≤ p implique que q/ p! car q est l’un des facteurs de p!.
Donc on a q/m et q/ p! d’oǔ q/(m − p!), c’est à dire que q/1, ce qui est absurde car q est un nombre
premier.On en déduit que l’ensemble P+ est infini par suite l’ensemble P est infini.
Preuve 2.6. .
Soit n ∈ N et n ≥ 2,et n’est pas premier.Soit p le plus petit diviseur propre positif de n, donc p est un
nombre premier, d’oǔ il éxiste un elier naturel non nul k tel que n = pk.
Et comme 1 < p < n, aliors 1 < k < kp = n, donc k est un diviseur propre positif de n par suite p ≤ k,
d’oǔ p2 ≤ pk = n.
Remarque 2.3. .
Soit n ∈ N et n ≥ 2.
Pour vérifier si n est un nombre premier ou non, on doit voir sa divisibilité par les nombres premiers p
tels que p2 ≤ n.
•- Si n est divisible par l’un des nombres premiers p tel que p2 ≤ n, alors n n’est pas premier.
•- Si n n’est pas divisible par tous les nombres premiers p tels que p2 ≤ n, alors n est un nombre premier.
Pratiquement on s’arrête quand p2 > n.
Exemple 2.4. .
Le nombre 179 n’est pas divisible sur chacun des nombres premiers suivants :2,3,5, 7, 11, 13.
132 = 169 et 172 = 289.
Proposition 2.7. .
Si un nombre premier divise un produit de facteurs de nombres eniers retatifs, alors il divise l’un de ces
facteurs.
Preuve 2.8. .
Supposons que p/ a1 × a2 × a3 × a4 × a5 × .... × an , montrons qu’il éxiste i ∈ {1, 2, 3, ...., n} tel que p/ ai .
- Si l’un des nombres ai = 0 par exemple ai0 = 0, alors p/ ai0 .
- Si tous les nombres ai sont non nuls.
i =n
On suppose que ∀i ∈ {1, 2, 3, ...., n} : p ne divse pas ai , alors p ∧ ai = 1 , donc p ∧ ∏ ai = 1 d’oǔ p ne
1=1
i =n
divise pas ∏ ai , ce qui est absurde.
1=1
Conséquences 1. .
Soient p1 , p2 ,......,et pn des nombres premiers positifs, et soit p un nombre premier.
p/ p1 × p2 × ...... × pn =⇒ ∃i ∈ {1, 2, ......, n} tel que p = pi .
2.4.1 Applications
Conséquences 2. .
Soit n = εpα1 1 × pα2 2 × pα3 3 × ...... × pαk oǔ p1 , p2 ,..... ,pk sont des nombres premiers, alors : d/n si et
seulement si d se décompose en un produit de facteurs premiers sous la forme :
d = εpβ1 1 × pβ2 2 × pβ3 3 × ...... × pβk tels que : (∀i ∈ {1, 2, ...., k}) : 0 ≤ βi ≤ αi .
Conséquences 3. .
Soit n = εpα1 1 × pα2 2 × pα3 3 × ...... × pαk oǔ p1 , p2 ,..... ,pk sont des nombres premiers, alors : m est un
multiple de n si et seulement si la décomposition de m en produit de facteurs premiers est sous forme
de : d = εpλ1 1 × pλ2 2 × pλ3 3 × ...... × pλk tels que : (∀i ∈ {1, 2, ...., k}) : 0 ≤ αi ≤ λi .
Preuve 2.18. .
Les diviseurs positif de p sont 1 et | p|, donc a ∧ p = 1 ou a ∧ p = | p|, or p premier donc | p| > 1 d’oǔ
a ∧ p = | p|
Proposition 2.19. .
Soient a ∈ Z et p un nombre premier, on a :
a ne divise pas b ⇐⇒ a ∧ p = 1
Proposition 2.20. .
Soient ( a, b) ∈ Z∗ × Z∗ et p un nombre premier.
Si p/ ab alors p/ a ou p/b.
Remarque 2.7. .
a ≡ b[n] ⇐⇒ n/ a − b ⇐⇒ (∃k ∈ Z) : a − b = nk.
Properiétées
1)- Soit n ∈ N.
∀ a ∈ Z : a ≡ a[n], donc la relation de congruece ”≡” est reflexive.
2)- Soient a et b des éléments de Z tels que a ≡ b[n], donc n/ a − b, donc il éxiste k ∈ Z tel que :
a − b = nk c’est à dire b − a = n(−k) d’oǔ n/b − a, par suite b ≡ a[n] Donc a ≡ b[n] =⇒ b ≡ a[n], donc
la ation de congruence ”≡” est symétrique.
a ≡ b[n]
3)- Soient a et b des éléments de Z tels que
b ≡ c[n]
On a a ≡ b[n] donc (1) : a − b = kn avec k ∈ Z et b ≡ c[n], donc (2) : b − c = k0 n avec k0 ∈ Z.
0
la relation (1) + (2) on en déduit que : a − c = (k + k )n donc a ≡ c[n] donc :
De
a ≡ b[n]
=⇒ a ≡ c[n]
b ≡ c[n]
On dit que la relation de congruence ”≡” est transitive.
Conséquences 5. .
La relation de congruence ”≡” est une relation d’équivalence sur Z.
Proposition 2.21. .
Soit n ∈ N∗ , et soit a ∈ Z, et r le reste de la division de a par n c’est à dire ( a = nq + r), alors a ≡ r[n].
Preuve2.22. .
a = nq + r
On a : Donc a − r = nq par suite n/ a − r, donc a ≡ r[r].
0≤r<n
Proposition 2.23. .
Soient n ∈ N∗ et a et b des éléments de Z.
Soit r le reste de la division de a par n et r0 le reste de la division de b par n, alors :
a ≡ b[n] ⇐⇒ r = r0 .
Preuve2.24. .
b = nq0 + r0
a = nq + r
On a : et
0≤r<n 0 ≤ r0 <n
0 a ≡ r[n] a ≡ r[n]
On suppose que r = r , on sait que 0 donc D’oǔ a ≡ b[n].
b ≡ r [n] b ≡ r[n]
inversement
supposons que a ≡ b[n] et montrons que r = r0 . On a :
a ≡ r[n]
0 0 0 0 0≤r<n
b ≡ r [n] Donc r ≡ r [n] ie r − r = kn avec k ∈ Z donc |r − r | = |k|n et on a : ce
0 ≤ r0 < n
r = r0
qui implique que |r − r0 | < n ie |k|n < n d’oǔ |k| < 1 avec k ∈ N donc k = 0 par suite r = r0 .
Proposition 2.25. .
Soit n ∈ N. a ≡ b[n]
4 a + c ≡ b + d[n]
1)- ∀( a, b, c, d) ∈ Z =⇒
c ≡ d[n] ac ≡ bd[n]
a + c ≡ b + c[n]
2)- ∀( a, b, c) ∈ Z3 a ≡ b[n] =⇒
ac ≡ bc[n]
3)- ∀( a, b) ∈ Z2 , ∀k ∈ N : a ≡ b[n] =⇒ ak ≡ bk [n].
Preuve 2.26. .
Soit k ∈ N, on a : a ≡ b[n] donc n/ a − b de même
n/( a − b)( ak−1 + ak−2 b + ak−3 b2 + ..... + abk−2 + bk−1 ), donc n/ ak − bk ie ak ≡ bk [n].
Remarque 2.8. .
1)- En ce qui concerne le produit, la réciproque de l’implication est fausse ; en effet : 4 × 2 ≡ 7 × 2[6] ; et
pourtant : 4 6≡ 7[6].
2)- Soient n ∈ N et a ∈ Z, alors : (∀k ∈ Z) : a ≡ a + nk[n].
3)- La relation d’équivalence est compatible avec la somme et le produit.
4)- Attention : la relation d’équivalence n’est pas compatible avec la racine carré et la division, en effet :
Exemple 2.12. .
a)−44 ≡ 8[6] mais on ne peut pas diviser par 4 pour conclure que 11 ≡ 2[6].
b)- 4 ≡ 16[12], mais on ne peut pas utiliser la racine carré pour conclure que 2 ≡ 4[12].
c)- On ne peut pas simplifier dans la congruence comme dans une égalité, en éffet : 2x ≡ 2y[ p]
n’entraine pas que x ≡ y[ p]
Application
1)- Montrer que (∀n ∈ N) : 7/32n − 2n .
2)- Montrer que (∀n ∈ N) : 17/3 × 52n−1 + 23n−2 .
Exercice 4. .
On considère les nombres a et b tels que : a = 135 et b = 93.
Déterminer le reste de la division euclidienne de a + b, ab et 2a − 3b par 23.
Preuve 2.27. .
On a : a ≡ 20[2] et b ≡ 1[23].
Donc : a + b = 21[23].Or : 0 ≤ 21 < 23 ; donc 21 est le reste de la division euclidienne de a + b par 23.
De même : ab = 20[23].Or : 0 ≤ 20 < 23 ; donc 20 est le reste de la division euclidienne de ab par 23.
De même : 2a − 3b = 39[23] ; donc : 2a − 3b = 16[23]. Or : 0 ≤ 16 < 23 ; donc 16 est le reste de la
division euclidienne de 2a − 3b par 23.
Exemple 3.1. .
1)- Pour n = 1, on a : 0 = Z donc Z/Z = {0}.
2)- Pour n = 2, on a : 1 = {2k + 1/k ∈ Z} = {...., −5, −3, −1, 1, 3, 5, ...} et
0 = {2k/k ∈ Z} = {...., −6, −4, −2, 0, 2, 4, 6, ...} par suite Z/2Z = {0, 1}.
3)- Pour n = 4, on a : 0 = {4k/k ∈ Z} = {...., −12, −8, −4, 0, 4, 8, 12, ...} et
1 = {4k + 1/k ∈ Z} = {...., −11, −7, −3, 1, 5, 9, 13, ...}.
et 2 = {4k + 2/k ∈ Z} = {...., −10, −6, −2, 2, 6, 10, 14, ...} et
3 = {4k + 3/k ∈ Z} = {...., −9, −5, −1, 3, 7, 11, 15, ...}.
D’oǔ Z/4Z = {0, 1, 2, 3}.
Exemple 3.2. .
Applications
Tableau de Z/5Z, + . Tableau de Z/5Z, ×
+ 0 1 2 3 4 × 0 1 2 3 4
0 0 1 2 3 4 0 0 0 0 0 0
1 1 2 3 4 0 1 1 2 3 4
2 2 3 4 0 1 2 0 2 4 1 3
3 3 4 0 1 2 3 0 3 1 4 2
4 4 0 1 2 3 4 0 4 3 2 1
Applications
- Determiner le reste de la division euclidiènne 732012 par 7.
On a : 73 ≡ 3[7] donc 732012 ≡ 32012 [7].
Or 32012 ≡ (32 )1006 ≡ 21006 ≡ (23 )335 × 2 ≡ 1335 × 2 ≡ 2[7].
C/c : 2 est le reste de la division de 732012 par 7.
Autre méthode
73 ≡ 3[7] et 732 ≡ 32 ≡ 2[7] et 733 ≡ 33 ≡ 6[7] et 734 ≡ 34 ≡ 33 × 3 ≡ 6 × 3 ≡ 4[7] et
735 ≡ 35 ≡ 34 × 3 ≡ 4 × 3 ≡ 5[7] et 736 ≡ 36 ≡ 35 × 3 ≡ 5 × 3 ≡ 1[7].
D’oǔ 2012 = 335 × 6 + 2 donc 732012 ≡ 73335×6+2 ≡ (736 )335 × 732 ≡ 1 × 732 ≡ 2[7].
C/c : 2 est le reste de la division de 732012 par 7.
- Determiner le chiffre d’unitée pour le nombre 245372012 .
245372012 ≡ 72012 ≡ (72 )1006 ≡ 91006 ≡ (92 )503 ≡ 1503 ≡ 1[10].
Donc le reste de la division du nombre 245372012 par 10 est 1 donc 245372012 = 10k + 1 par suit le
chiffre des unitées du nombre 245372012 est 1.