Sunteți pe pagina 1din 14

Qu’est-ce qu’un arrêt confirmatif ?

par Partiels-droit.com | Déc 24, 2020 | Cours de droit en ligne | 0 commentaires

SOMMAIRE [Masquer]
 1 Présentation de l’arrêt confirmatif
o 1.1 Aperçu général sur l’arrêt confirmatif
 1.1.1 Définition de l’arrêt confirmatif
 1.1.2 Clarification de quelques concepts relatifs à l’arrêt confirmatif
o 1.2 Spécificités de l’arrêt confirmatif
 2 Arrêt confirmatif : Quelques exemples
o 2.1 Exemple 1 : Arrêt confirmatif en droit privé
 2.1.1 Cas d’un arrêt partiellement confirmatif : Arrêt de la Cour d’appel de Basse-Terre du 5
décembre 2016
 2.1.2 Cas d’un arrêt confirmatif en droit pénal
o 2.2 Exemple 2 : Arrêt confirmatif en droit public
 2.2.1 Cas d’un arrêt confirmatif rendu en droit public, précisément en droit administratif

Un arrêt confirmatif est un arrêt à travers lequel une Cour d’appel vient

confirmer une décision qui a été rendue par une juridiction de premier

degré et contre laquelle un appel a été interjeté. L’arrêt confirmatif comme


son nom l’indique vient ainsi confirmer une première décision qui a été

rendue en justice alors que l’arrêt infirmatif vient annuler la première

décision qui a été prise par les juges lors d’un premier jugement.

Pour bien comprendre la notion d’arrêt confirma tif, il faut savoir que la

caractéristique principale de la justice française est qu’elle est régie par le

principe du double degré de juridiction. Ce principe signifie que tout

justiciable qui n’est pas satisfait de la décision rendue par un tribunal peut

dès lors demander à une juridiction supérieure de statuer à nouveau sur

son litige.

À titre d’exemple, si une affaire jugée par le conseil de prud’hommes

semble donner raison à une partie, la partie adverse peut demander à une

Cour d’appel compétente de f aire un réexamen du contentieux et de

rendre un nouvel arrêt (une nouvelle décision de justice).

Au niveau de la Cour d’appel, deux positions peuvent être observées. La

Cour d’appel peut conclure à une validation de la décision de première

instance : dans ce cas, elle rend un arrêt confirmatif. Ou alors, elle peut

invalider le jugement rendu en première instance par le biais d’un arrêt

infirmatif.

Dans le présent article, nous présenterons ce qu’est un arrêt confirmatif

de la Cour d’appel en étayant la définition de l’arrêt confirmatif. Puis, nous

en donnerons quelques exemples tirés de la jurisprudence en droit

français.

C’est quoi un arrêt confirmatif ? Découvrez tout juste en dessous �


PRÉSENTATION DE L’ARRÊT CONFIRMATIF
Aperçu général sur l’arrêt confirmatif
Définition de l’arrêt confirmatif

Lorsqu’une Cour d’appel rend une décision juridictionnelle qui s’aligne sur

la même position qu’un jugement de première instance, on parle d’arrêt

confirmatif. En réalité, un arrêt co nfirmatif est rendu lorsque la Cour

d’appel constate que les juges du premier degré ont fait une application

correcte de la loi et que les faits présentés à eux ont bien été analysés.

Cependant dans le cas contraire, la Cour d’appel va prendre un arrêt

infirmatif pour aller contre la décision rendue par la juridiction de première

instance.

Posons-nous une question : Quelles sont les juridictions dont les décisions

sont susceptibles d’aller en appel et donc d’avoir une chance d’être

soumises à un arrêt confirmatif ?

En matière civile, les jugements rendus par les tribunaux ordinaires

peuvent se retrouver devant la Cour d’appel lorsque l’une des parties se

sent insatisfaite. Au titre des tribunaux ordinaires figurent le conseil de

prud’hommes, le tribunal de grande instance, le tribunal de première

instance, etc.

Lorsque nous nous situons en matière pénale, un arrêt confirmatif ou

infirmatif peut être rendu contre une décision provenant d’u n tribunal

correctionnel par exemple.


Pour ce qui concerne le tribunal de police, avant que l’un de ses

jugements se retrouve en appel, il faut que l’amende encourue soit au -delà

d’un certain montant (assez élevé).

Enfin, en matière administrative, un arrê t confirmatif ou infirmatif est

possible lorsqu’un tribunal administratif rend un jugement.


Clarification de quelques concepts relatifs à l’arrêt confirmatif

Il est très important de ne pas confondre la terminologie relative

aux décisions issues de chaque organisation juridictionnelle

française. En première instance par exemple, la décision du conseil de

prud’hommes est appelée le jugement.

On ne parle d’arrêt confirmatif et infirmatif qu’à partir du moment où des

décisions ont été rendues par la Cour d’appel. Au niveau d’une juridiction

suprême, on parlera soit d’un arrêt de cassation, soit d’un arrêt de rejet

selon que la haute juridiction va à l’encontre de la décision d’appel ou la

confirme.
En outre, un arrêt est différent d’un arrêté. Alors que le premier fait

recours à une décision juridictionnelle, le second désigne un acte

administratif.

Enfin, il est important de savoir qu’il existe deux types d’appels qui

peuvent être formés au cours d’un procès : l’appel principal et l’appel

incident. On parle d’appel principal lorsque, après la décision de prem ière

instance, une des parties décide de faire recours au juge supérieur en

formant un appel. Si, par réaction à cet acte, la partie adverse désire

répliquer, elle peut former un appel incident vis -à-vis du principal qui a été

formé.

À lire aussi : Les caractéristiques de l’ordonnance de référé et voies de

recours.
Spécificités de l’arrêt confirmatif
Il faut préciser qu’un arrêt confirmatif ne met fin ni à la procédure civile ni

à la procédure pénale. En effet, lorsque la juridiction d’appel rend un arrêt

confirmatif, la partie adverse peut choisir la voie de la cassation. Elle peut

tout à fait décider de porter le litige devant la Cour de cassation, mais

aussi, selon le domaine, devant le Conseil d’État.

Par ailleurs, un arrêt peut se situer à mi -chemin entre l’arrêt confirmatif et

l’arrêt infirmatif. On parle dans ce cas soit d’arrêt partiellement confirmatif

ou d’arrêt partiellement infirmatif. Les juges d’appel ne valident pas

entièrement le jugement de première instance.

Aussi, certains jugements peuvent ne subir ni d’arrêt confirmatif ni d’arrêt

infirmatif pour la simple raison qu’elles ne passent pas par l’appréciation

des juges d’appel. On dit que les litiges sont connus en premier et dernier

ressort. Leur contestation se fait directement devant la Cour de cassation

ou le Conseil d’État.
ARRÊT CONFIRMATIF : QUELQUES
EXEMPLES
Exemple 1 : Arrêt confirmatif en droit privé
Deux arrêts confirmatifs seront présentés dans les domaines du droit

privé. Le premier arrêt a la particularité d’être un arrêt partiellement

confirmatif alors que le second est un arrêt confirmatif en bonne et due

forme.
Cas d’un arrêt partiellement confirmatif : Arrêt de la Cour
d’appel de Basse-Terre du 5 décembre 2016

Quels étaient les faits dans l’arrêt de la Cour d’appel ?


Un employé était sous un contrat de travail avec son employeur depuis

janvier 2013. Or après qu’il ait rendu son service, ses sala ires de trois

mois consécutifs ne lui ont pas été payés. Au quatrième mois qui était

celui de juin, il décida d’arrêter la relation contractuelle avec son

employeur. À cet effet, il a envoyé à ce dernier une lettre dans laquelle il

lui avait fait savoir que le contrat prenait fin. Le litige prit une tournure

judiciaire.

Quelles étaient les prétentions des parties dans cette affaire ?

Pour le salarié, la fin du contrat était due à son employeur qui ne lui avait

pas payé ses salaires sur une période de trois mois consécutifs. Il estimait

dès lors que celui-ci avait failli à son engagement fondamental dans la

relation contractuelle qui les liait.

De son côté, l’employeur soutenait qu’il n’était pas possible pour le salarié

de mettre fin au contrat sans le consu lter. Pour lui, un CDD (contrat à

durée déterminée) ne pouvait se rompre par la simple volonté de l’une des

parties.

Quel était le problème de droit qui s’est posé dans ce litige ?

Devant les juridictions, il revenait de savoir si le non -paiement des

salaires d’un salarié sur une période de trois mois justifiait ou pas la

rupture du contrat par celui-ci ?

Quelle était la procédure relative à cette affaire au niveau de chaque

juridiction ?
C’était d’abord devant le conseil de prud’hommes de Pointe -à-Pitre que

les parties s’étaient rendues. Pour les juges du premier degré, l’employeur

avait commis une faute et c’était sur sa tête que pesait la rupture du

contrat.

Les mentions portées par les juges dans le jugement étaient que le

licenciement de l’employeur n’a vait pas de cause réelle et sérieuse. Pour

finir, l’employeur avait écopé de deux condamnations : il devait d’abord

verser au salarié l’équivalent des trois mois de salaires impayés.

Ensuite, il était dans l’obligation de payer des dommages et intérêts sou s

forme d’indemnité de précarité. Les montants de chaque condamnation

étaient fixés par les juges.

Ne partageant pas cette position des magistrats, l’employeur contesta

alors le jugement rendu en formant un recours devant la Cour d’appel de

Basse-Terre. L’arrêt de la cour ne s’était ainsi pas fait attendre :

l’employeur était bien fautif dans cette affaire. Les juges d’appel en date

du 5 décembre 2016 se rangèrent du côté du conseil de prud’hommes et

confirmaient par la même occasion que c’était bien la fau te de l’employeur

qui avait occasionné la rupture du contrat.

Cependant, pour ce qui concernait les montants des condamnations

retenues dans le jugement de première instance, les juges d’appel avaient

pris la décision de réduire à la fois le rappel des sal aires et les

dommages-intérêts fixés par les juges. L’employeur avait ainsi écopé

d’une peine beaucoup moins lourde.


Commentaire :

Cet arrêt de la Cour d’appel de Basse -Terre est un arrêt partiellement

confirmatif en ce sens que les juges d’appel ont confirmé le jugement du

tribunal d’instance, mais ont infirmé la sanction retenue en réduisant les

condamnations à l’encontre de l’appelant.


Cas d’un arrêt confirmatif en droit pénal

Quels étaient les faits ?

Une journaliste après son intervention à la radio où elle marquait sa

position contre les violences faites aux femmes, s’est vue menacée sur les

réseaux sociaux par plusieurs individus. Au nombre des attaques

figuraient des menaces de viol qu’un internaute avait adressé à la

journaliste ainsi qu’à sa fille. L’internaute avait précisé le modus

operandi consistant à guetter la journaliste à son domicile ou alors sur son

lieu de travail. Après enquêtes, la police judiciaire a pu retrouver les

individus, dont l’internaute qui avait menacé la journaliste d’une agression

physique.

Quelles étaient ici les prétentions des parties ?

Pour la journaliste et le ministère public, les attaques qui avaient été

reçues sur les réseaux sociaux étaient des menaces publiques de viol et

elle estimait qu’il s’agissait d’un crime qui devait dès lors être réprimé

avant même sa matérialisation.


De son côté, l’internaute appréhendé prétendait ne p as avoir commis un

acte matériel qui pouvait être retenu contre lui pour la commission d’un

quelconque crime en violation d’un texte législatif.

Quel était le problème de droit qui s’était posé dans ce litige ?

Devant la juridiction pénale, il revenait de savoir si des mots menaçants

postés par voie électronique pouvaient être retenus comme une infraction

(Découvrez ici, les éléments constitutifs d’une infraction ) et si ces

menaces écrites pouvaient être sanctionnées par le juge pénal.

Quelle était la procédure relative à cette affaire et les solutions

adoptées au niveau de chaque juridiction ?

C’était devant le tribunal correctionnel de Paris que l’affaire s’était sol dée.

Les juges du tribunal avaient reconnu que l’internaute avait commis un

délit de menace à l’endroit de la journaliste. Il fut condamné par le tribunal

en date du 3 juillet 2018. Les condamnations étaient de six mois

d’emprisonnement avec sursis et le p aiement de dommages-intérêts à la

journaliste.

N’étant pas d’accord avec cette sanction pénale rendue contre lui,

l’internaute a interjeté appel sous le motif qu’il n’avait pas commis

d’infraction et qu’on ne pouvait retenir contre lui la violation d’aucun texte.

Lorsque l’affaire s’était retrouvée devant la Cour d’appel de Paris, celle -ci

s’était rangée du côté du tribunal correctionnel. La Cour d’appel avait donc

confirmé le jugement rendu par le tribunal et avait aggravé les sanctions

contre l’appelant. Pour la Cour d’appel, non seulement la peine


d’emprisonnement avec un sursis était maintenue, mais les dommages et

intérêts avaient été portés à 1500 euros.

La Cour avait ensuite exigé que ce soit l’appelant qui devait s’acquitter de

tous les frais de procédure civile auxquels la partie civile avait été

exposée. Les raisons avancées par la cour étaient celles -ci : l’acronyme

MILF que l’internaute avait affiché sur les réseaux sociaux représentait

ainsi une menace de viol telle que prévue par le Code pénal.

Commentaire :

Cet arrêt de la Cour d’appel de Paris est un arrêt confirmatif en ce sens

que les juges ont validé la position du tribunal correctionnel et ont retenu

les mêmes sanctions que celles rendues dans le jugement de première

instance.
Exemple 2 : Arrêt confirmatif en droit public
Cas d’un arrêt confirmatif rendu en droit public, précisément
en droit administratif

Dans cette section, nous présenterons un arrêt confirmatif qui a été rendu

en droit public.

Quels étaient les faits de cette affaire ?

Les faits se déroulaient en l’an 2013 dans la ville de Saint -Denis. Dans le

cadre d’une coopération, un médecin stagiaire a été affecté pour la

période d’une année dans le centre hospitalier Saint -Denis. Une fois en

fonction, il lui avait été demandé de diminuer la taille de sa barbe. Face au

refus du médecin, la direction du centre hospitalier décidait de le limoger


en février 2014. Il lui était ainsi reproché d’afficher un

signe ostentatoire de son appartenance religieuse, ce que n’acceptait pas

l’établissement hospitalier.

Quelles étaient les prétentions des parties dans cet arrêt ?

Pour le centre hospitalier, il n’était pas acceptable que dans le cadre du

service public, un agent manifestait de façon ostentatoire sa croyance

religieuse. Pour ce fait, le praticien devait alors tailler sa barbe puisqu’il

s’agissait selon le centre hospitalier d’un signe visible de son

appartenance religieuse.

Quel était le problème de droit du litige qui opposait les parties ?

Devant les juges du fond, le problème qui s’était posé était le suivant : un

employeur avait-il la possibilité de mettre fin au contrat de travail de son

employé parce que celui-ci portait une barbe qui pouvait être interprétée

comme un signe ostentatoire d’une appartenance religieuse ?

Quelle était la procédure dans cette affaire ?

Le médecin décida de contester la décision de l’é tablissement hospitalier

en portant le litige devant le tribunal administratif de Montreuil. Le

jugement du tribunal allait à l’encontre des intérêts du médecin. Pour les

juges de la juridiction de première instance, le médecin, en gardant sa

barbe, marquait par la même occasion son appartenance religieuse de

manière distincte. Or en rendant un service public, il avait aussi le devoir

de respecter la laïcité prônée par l’État français.


Le chirurgien contesta à nouveau cette décision devant la Cour d’appel d e

Versailles. Il confiait alors l’affaire aux juges d’appel avec la conviction

que ceux-ci sanctionneraient le jugement rendu en première instance. La

cour administrative d’appel de Versailles se rangea, elle aussi, du côté du

tribunal administratif.

Dans l’arrêt rendu par la cour administrative d’appel, elle s’était basée sur

un motif principal. Quand bien même le fait que la barbe seule n’était pas

un signe ostentatoire d’une croyance religieuse, elle en représentait un

indice significatif.

Commentaire :

Cet arrêt de la cour administrative de Versailles rendu en date du 19

décembre 2017 est un arrêt confirmatif en ce sens que la Cour d’appel

statue dans le même sens que le tribunal administratif. Autrement dit, les

juges d’appel donnent raison aux juges de première instance.

Toutefois, non satisfait par l’arrêt confirmatif rendu par la Cour d’appel qui

confirme le jugement rendu en première instance, le chirurgien use de

l’une des dernières voies de recours qui lui reste. Il prend la résolution de

se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.

La haute juridiction tranche le litige d’une tout autre façon que les juges du

fond dans cette affaire. En effet, le Conseil d’État donne raison au

chirurgien, désapprouve le jugement du tribunal administratif et l ’arrêt

confirmatif de la Cour d’appel.


Dans la décision de justice, le Conseil d’État a fait clairement savoir que le

port d’une barbe est un attribut physique qui n’a rien à voir avec la religion

d’une personne. Pour qu’une condamnation soit rendue contre une

manifestation religieuse dans le service public, il faut des actes positifs et

des agissements explicites.

Suite à cette décision, l’établissement hospitalier a été condamné par le

Conseil d’État au paiement de 3000 euros de dommages et intérêts au

chirurgien.

S-ar putea să vă placă și