Sunteți pe pagina 1din 213

Tsvetanka Shopova

7 clés pour réveiller


sa force vitale
Être bien avec soi, les autres et le monde
© Tsvetanka Shopova, 2020
ISBN numérique : 979-10-262-6286-2

Courriel : contact@librinova.com
Internet : www.librinova.com

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une


utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par
quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est
illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code
de la propriété intellectuelle.
7 CLÉS POUR RÉVEILLER SA FORCE VITALE
Être bien avec soi, les autres et le monde

7 Clés pour apprendre à :

– Réveiller sa force vitale


– Écouter les émotions de son enfant intérieur
– Mettre en scène son Adulte Créatif et Responsable
– Cultiver des relations authentiques
– Visualiser ses rêves devenir réalité
– S’affirmer et prendre sa place dans le monde
– Évoluer vers ce qui est bon pour soi

7 Fiches théoriques pour accompagner sa transformation & 7


Exercices Pratico-Pratiques à appliquer au quotidien

– L’art de se relaxer pour se reconnecter à soi-même.


– Comment se connecter à l’enfant en soi.
– Comprendre les injonctions pour s’en libérer.
– Les transferts et les projections qui aveuglent notre perception de
l’autre.
– Transformer les injonctions en messages positifs.
– Apprendre à dire « NON ».
– L’évolution : un processus naturel qui accompagne la
transformation.

*
7 Études de cas issues directement de la pratique clinique

– Marie qui se sent angoissée, vit des situations de stress et a


des difficultés de concentration.
– Bruno qui souffre de migraines à répétition.
– Annie obéit aux injonctions « Ne réussis pas » et « N’aie pas
de valeur ».
– Léopold est terrifié par son chef de bureau et se sent souvent
persécuté par ses collègues.
– Cathie échoue pour la 2ème fois au permis !
– Mathilde souffre en silence ! Son problème : elle ne sait pas
dire NON aux autres.
– Alexandre se sent prisonnier de son histoire familiale et n’ose
pas suivre son rêve : devenir son propre patron.

*
À mes lecteurs, à mes accompagnés, à mes amis,
Je vous témoigne ma profonde gratitude !
Préface

Beaucoup d’ouvrages ont été écrits sur le développement personnel


et l’affirmation de soi. La plupart proposent un mode d’emploi
infaillible qui nous donnerait la possibilité d’être enfin et
définitivement heureux. Le livre de Tsvetanka Shopova s’inscrit dans
cette lignée mais avec une singularité et une qualité bien spécifique :
il oblige le lecteur à être actif et autonome.
Il ne s’agit pas ici de recettes toutes faites assénées aux lectrices et
aux lecteurs mais bien d’une proposition de parcours dynamique et
pertinente.
Les 7 clés pour réveiller sa force vitale, l’auteure les a imaginées à
partir de sa pratique et de cas cliniques significatifs. Ces clés sont
donc issues d’un terreau fécond qui prend sa source dans l’humain.
C’est en cela, principalement, qu’il ne s’agit pas de recettes
magiques mais bien de propositions actives qui peuvent amener
chaque personne à un changement réellement salvateur pour son
évolution personnelle.

L’auteure part du principe que nous possédons en nous toutes les


qualités pour modifier ce qui nous encombre et nous empêche d’être
au plus proche de nos besoins fondamentaux. Elle livre d’ailleurs,
dès le début du livre, les étapes de son parcours personnel et
comment elle est devenue celle qui se donne le droit d’écrire ce livre
! À la lecture de son itinéraire personnel, on s’aperçoit que la
volonté, la pugnacité sont des moteurs essentiels au dépassement
de ses croyances limitantes.
Mais pour que ce moteur soit efficace il lui faut un carburant et ces 7
clés sont l’essence même, la propulsion qui peut aider à avancer
vers Soi en toute conscience.
Lectrices et lecteurs de ce livre, vous allez donc découvrir un
chemin, une proposition d’escapade au cœur de vous-mêmes dont
vous sortirez grandis et pleins d’énergie positive. Vous allez
apprendre combien il est bon de se mettre en mouvement
simplement et de gagner en douces certitudes à chaque pas !
Il y a chez Tsvetanka Shopova un désir joyeux de partager son
expérience de thérapeute et de l’offrir au plus grand nombre. Ce qui
se tisse habituellement dans les arcanes secrets des cabinets de
psychothérapie se donne à voir ici, se partage.
Et il est bon de s’apercevoir que l’auteure est curieuse de l’autre
(comme chaque thérapeute digne de ce nom devrait l’être !) et
partage cette curiosité de manière communicative. C’est cela qui
rend l’aventure humaine si passionnante ! La propension à aller vers
l’autre et vers soi-même et la tentative toujours renouvelée de
comprendre qui nous sommes.
L’auteure partage, donne, offre, propose et s’engage. Ce qu’elle
amène, c’est à faire un choix judicieux pour chacune et chacun :
celui de la réussite et de la joie.
Car il faut nourrir une dose profonde de joie en soi pour prendre ce
chemin parfois lumineux, parfois escarpé. Dans tous les cas, on en
sort gagnant et en expansion.

Et comme le dit si bien l’auteure : Décidez dès aujourd’hui de faire


partie de ceux qui disent « OUI » au changement et à la réussite !
Chaque nouveau pas fait en conscience sera une victoire pour vous
! Une réussite !
Je vous souhaite une belle lecture et de superbes révélations à
chaque page de ce livre…

Alain Héril
Psychanalyste, sexothérapeute, auteur
Introduction
La connaissance de soi pour transformer durablement
sa vie

« Me réaliser », « réussir ma vie », « vivre heureux »,


« m’accomplir », « trouver ma voie », « m’accepter tel que je suis »,
ce sont les demandes que je reçois le plus souvent au cabinet.
Depuis des années, j’accompagne mes patients vers la
transformation de leur Être. Un projet ambitieux, mais pas
inaccessible. Certains vont au bout de cette transformation, en
inscrivant leurs souhaits et leurs désirs dans la matière. D’autres font
leurs premiers pas vers eux-mêmes pour ensuite approfondir leur
connaissance de ce qui les anime au plus profond de leur Être.
Se lancer sur le chemin de la connaissance de soi, c’est avant tout
faire un pas vers soi-même. Cette démarche peut commencer par
l’exercice de l’autoanalyse et se poursuivre avec un thérapeute.
Consulter un thérapeute est souvent le résultat d’une réflexion, plus
ou moins longue, qui dépend de la construction psychique de la
personne, de son histoire et de sa personnalité.

Des études réalisées autour de cette question ont mené au constat


suivant : une personne se tourne vers un thérapeute au moment où
elle-même n’est plus capable de s’aider et lorsque son entourage se
sent impuissant face à son mal-être. Cela signifie qu’en premier lieu
elle essaie de s’en sortir par elle-même. Ensuite, elle cherche le
soutien et l’aide de sa famille et de son entourage. Et, ce n’est qu’en
dernier lieu, qu’elle songe à consulter un thérapeute.
Cette décision peut être prise après une longue réflexion. Certains
de mes patients ont eu besoin d’une année de réflexion avant de
demander de l’aide.
« 7 CLÉS POUR RÉVEILLER SA FORCE VITALE » vous propose
de nombreux exemples issus directement de la pratique clinique, de
la théorie et des exercices pour vous accompagner au quotidien
dans votre évolution. Vous faites votre propre « thérapie », à votre
rythme. Vous apprenez à communiquer avec votre « enfant
intérieur ». Vous êtes invité à vous reconnecter à vos besoins et à
vos rêves. Vous arrivez à vous délester de vos croyances limitantes.
Vous avez l’occasion de construire des relations authentiques avec
les autres. Vous apprenez à vivre dans le présent, à matérialiser vos
rêves et à dire « Oui » à la réussite ! Ce livre ne vous laissera pas
indifférent, je l’espère. C’est un livre dont la lecture vous permettra
d’évoluer, de changer et de vous transformer. Un livre qui vous offre
la possibilité d’avancer vers ce qui est bon et juste pour vous.
La mission de ce livre

« 7 CLÉS POUR RÉVEILLER SA FORCE VITALE » est un livre de


réalisation de soi. Il réunit différents courants psychologiques
comme : la psychanalyse, l’analyse transactionnelle, la sophro-
relaxation, la visualisation pour offrir un accompagnement global au
lecteur tant sur le plan mental que sur le plan corporel.
L’accompagnement proposé est basé sur la richesse de mon
cheminement personnel, mes formations, mon observation
professionnelle en tant que thérapeute, ma vision et compréhension
de l’humain jusqu’à aujourd’hui ! J’ai mis par écrit ma façon de
travailler et ma façon d’accompagner l’être humain !

Les 7 clés s’articulent autour du mot RESPIRE.

Voici les 7 clés qui vous amèneront sur le chemin de la


transformation :

Clé 1 : « RESPIREZ » : pratiquez l’art de vous relaxer pour vous


reconnecter à vous-même et pour réveiller votre force vitale
Clé 2 : « ÉCOUTEZ » : apprenez à écouter les émotions de votre
enfant intérieur
Clé 3 : « SENTIR » : sentez et déchiffrez les messages limitants en
vous, appelés « injonctions » en analyse transactionnelle ; faites
connaissance avec les trois états du moi pour renforcer votre part
d’Adulte Créatif et Responsable
Clé 4 : « PACIFIEZ vos relations » : travaillez sur vos projections et
transferts afin de créer des relations authentiques avec les autres
Clé 5 : « INTENTIONS positives » : visualisez et créez de nouvelles
réalités en vous ; travail sur la transformation des injonctions
Clé 6 : « RESPECTEZ votre nature profonde » : apprenez à dire
« Non » et à vous affirmer dans vos relations
Clé 7 : « ÉVOLUEZ » en confiance vers la vie qui vous correspond
vraiment ; mettez en place des actions concrètes pour matérialiser
vos idées, vous réaliser, et pour transformer durablement votre vie
À qui s’adresse-t-il ?

Vous connaissez, peut-être, une grande partie de vos « croyances


limitantes », vos blocages émotionnels et les freins qui vous
empêchent d’être heureux ? Vous avez certainement déjà suivi une
psychothérapie ? Ou vous êtes « novice » dans ce domaine et vous
avez envie de vous connaître davantage, vous libérer du poids de
votre passé et vous réaliser dans la vie ?

Ce livre est fait pour vous !

Que vous soyez dans la première catégorie, de ceux qui ont déjà
travaillé sur eux-mêmes ou dans la deuxième catégorie de ces
personnes qui font leurs premiers pas pour se connaître davantage,
« 7 CLÉS POUR RÉVEILLER SA FORCE VITALE » est conçu pour
vous aider à trouver votre vraie voie.

Les clés sont spécialement étudiées pour vous permettre de faire un


cheminement thérapeutique avec vous-même. Étape par étape, je
vous guide vers la découverte de votre monde intérieur, vos
émotions, vos besoins et vos rêves jusqu’à la réalisation de ce qui
est vraiment important pour vous !

Moi-même, j’applique régulièrement ces clés ! Elles s’avèrent


toujours très efficaces dans la gestion de ma vie, mes relations et
mes projets ! Au cabinet, mes patients en bénéficient aussi et les
résultats sont toujours très positifs et encourageants !
J’ai mis par écrit ces clés pour les rendre accessibles à un public
élargi, au-delà de mon cabinet !
Mais avant de poursuivre votre lecture, cher lecteur, je vous propose
de faire connaissance avec la personne et la thérapeute que je suis.
Dans les lignes qui vont suivre, je souhaite vous raconter un peu de
moi : « Qui suis-je ? » et « D’où je viens ? ».
« Qui suis-je ? » et « D’où je viens ? »

« Etre confronté à l'incertitude et aux changements est en réalité une


opportunité de célébration. Plutôt que d'essayer de s'accrocher au
familier, au connu, nous pouvons apprendre à apprécier ces
situations comme des occasions d'aventures et
d'approfondissements de la compréhension que nous avons de
nous-mêmes, des autres et du monde qui nous entoure. » Osho, (Le
Courage)

De la difficulté à la réussite, ou comment j’ai appris à dépasser


mes difficultés, à écouter mes besoins pour créer la vie dont j’ai
toujours rêvé ?

Je suis d’origine bulgare, née à Sofia en 1981. Je suis venue vivre à


Paris en l’an 2000, dans le but de rejoindre mon petit ami, lui aussi
bulgare. À ce moment-là, il faisait des études à Paris. Ce projet de
voyage a marqué ma vie à jamais ! Je n’avais jamais quitté ma ville
natale. Je n’avais jamais quitté le cocon familial, jusqu’à ce jour de
21 septembre 2000. Je suis partie en bus. Le voyage a duré deux
jours environ.

Mais avant de continuer mon récit, je souhaite témoigner de la


première difficulté à laquelle j’ai été confrontée avant de commencer
ce voyage.
Alors que je faisais mes derniers préparatifs, ce petit ami, pour qui je
quittais la Bulgarie et avec qui je devais m’installer à Paris,
m’annonça par téléphone qu’il avait une autre amoureuse sur place.
Bien sûr, je me suis sentie fortement blessée et trahie.
Au bout du chemin, ce n’étaient pas les retrouvailles tant espérées
mais une séparation qui m’attendait. J’avais déjà préparé ma valise.
Et puis, j’avais pu obtenir un visa pour la France. À cette époque, la
démarche était très compliquée car la Bulgarie ne faisait pas encore
partie de l’Union Européenne ! Ma famille s’était préparée à l’idée de
me voir partir… La séparation avec mon amoureux a bouleversé
tous mes projets. Je ne savais plus quoi faire, quoi penser… Devais-
je partir ? Devais-je rester… ? !
Partir… Mais se retrouver seule à Paris, sans parler la langue
française ?

À cette période, un aigle est venu hanter mes nuits ! Un aigle


énorme… Descendu du ciel… Il s’est posé dans mes bras ! Un rêve
que je n’oublierai jamais. Ce rêve a accompagné ma prise de
décision. Cet aigle qui venait de loin, de l’inconnu et qui se posait
dans mes bras comme pour me dire : « Accueille-moi ! ». On pourrait
penser que cet aigle pouvait me faire du mal, me griffer, mais dans
mon rêve il était doux ! Il était aussi majestueux ! Je l’ai accueilli
dans ma maison. J’ai accueilli la nouvelle inattendue de la
séparation avec mon amoureux. J’ai aussi accueilli l’inconnu avec
son lot d’angoisses et d’émotions fortes !
Les jours qui ont suivi ce rêve, je me posais les questions suivantes :
« Est-ce que je dis « Oui » à ce grand voyage, à l’inconnu, à ce
nouveau pays et à cette nouvelle culture ? » ou « Est-ce que
j’écoute la voix de la tristesse de cette séparation qui me suggère de
rester auprès des miens ? ».
Je devais faire ce premier « grand » choix dans ma vie et bien sûr,
en assumer les conséquences, quelles qu’elles soient !

Toutes ces questions se bousculaient dans mon esprit jusqu’au jour


où j’ai reçu un appel de la sœur de mon « ex » qui vivait à ce
moment-là à Paris. Elle m’a gentiment proposé de venir habiter chez
elle, le temps que j’apprenne la langue.
Son coup de fil s’est révélé décisif ! À travers le téléphone, j’ai pu
entendre les bruits de la ville, la fraîcheur et le dynamisme de la vie
parisienne !
Ces bourdonnements lointains ont fait naître en moi des sensations
très fortes de liberté et d’aventure… La réponse à cette proposition
fut un « Oui » irrépressible !
Ainsi, je suis arrivée à Paris. Je suis restée chez cette compatriote
pendant trois mois. Puis, j’ai pris mon envol…

C’était au début de l’automne de l’an 2000, j’ai d’abord entrepris des


études à la Sorbonne pour apprendre la langue française. J’avais 18
ans. J’étais loin de ma famille. Chaque jour était un nouveau défi
pour moi. Je subvenais seule à mes besoins. J’étais confrontée
seule à cette « jungle » qui est Paris. J’avais souvent peur. Je devais
régulièrement me rendre à la préfecture pour renouveler mon visa,
car la Bulgarie n’est entrée dans l’Union Européenne qu’en 2007. Et
c’est seulement en 2014 que les Bulgares n’eurent plus besoin de
visa pour vivre et travailler en France.
Pendant quatorze années, j’ai traversé des périodes remplies de
peurs et d’angoisses concernant le renouvellement de ce visa !
Je me souviens encore aujourd’hui des angoisses qui m’habitaient
chaque fois que la période d’expiration de mon visa approchait. Je
me souviens de toutes ces heures passées dans une file d’attente
interminable, ignorant si j’allais accéder à l’accueil pour déposer la
demande de renouvellement de mon visa. Parfois l’attente était
vaine : au bout de 6 heures, je devais repartir et revenir le
lendemain. La boule au ventre ! Une situation déprimante et ô
combien angoissante.
Me rendre à la préfecture de Police faisait remonter en moi les
mêmes appréhensions et peurs de l’inconnu que l’aigle de mon rêve.
L’inconnu fait toujours peur. Il nous expose à de nouvelles situations
qui ne trouvent pas de résonance avec notre passé et pour
lesquelles nous n’avons pas encore développé les ressources
nécessaires pour y faire face.
J’ai connu le monde des petits jobs temporaires : fille au pair, femme
de ménage. J’ai longtemps travaillé dans la restauration. J’ai connu
aussi la misère… Je me souviens de cet « appartement » à Paris
composé d’une seule pièce, pratiquement vide, où je dormais sur un
matelas à même le sol… Combien de fois, il me restait juste l’argent
pour acheter mon ticket de métro pour me rendre au travail… Tous
les jours, pendant des années, ma vie à Paris a été extrêmement
précaire et éprouvante !

J’avais des rêves à Paris qui n’ont pas pu se réaliser comme j’aurais
voulu qu’ils se réalisent. Depuis mon plus jeune âge, je suis
passionnée par la psychologie et l’humain. Mes premiers livres
n’étaient pas des romans mais des livres de psychologie et de
développement personnel. Cette passion ne m’a jamais quittée. Et
une année après être venue à Paris, j’ai déposé ma candidature à
l’université Paris 8 pour étudier la psychologie. Malheureusement,
elle n’a pas été acceptée car je n’avais pas encore un niveau
suffisant en français pour suivre les cours. Donc, avec déception et
tristesse, j’ai abandonné ce désir pour me concentrer sur ce que la
vie me proposait de vivre à ce moment-là…

Je me souviens aussi d’un jour particulier de l’année 2005. La


préfecture de police de Paris qui gérait mon dossier avait décidé de
ne plus renouveler mon visa sans explication valable à mes yeux…
Je devais quitter la France car d’après la loi « je n’avais aucune
attache familiale en France » ! Il me fallait abandonner 5 ans de vie
à Paris alors que j’avais mes amis, ma vie d’adulte, mon travail, mon
appartement et depuis quelques mois, mon amoureux Jean-
Baptiste.
Je devais tout quitter pour repartir dans mon pays natal. J’étais
effondrée et cette situation m’a rendue profondément malheureuse.
Trois mois plus tôt, avant cette mauvaise nouvelle, je venais de faire
la connaissance de mon compagnon actuel. Notre relation d’amour
venait de démarrer et me voici, « rejetée » hors de France et avec la
peur de perdre l’homme dont j’étais amoureuse.
Je suis donc repartie en Bulgarie. Un pays qui était le mien mais
dans lequel je me sentais étrangère. C’était paradoxal et très
inconfortable à vivre ! J’avais commencé à me construire en tant
qu’adulte en France et les modes de vie et de travail en Bulgarie
étaient très différents de ce que je pouvais connaître en France.
J’avoue que j’étais très perdue. Et surtout, je n’avais qu’une envie,
celle de revenir à Paris, de retrouver mes amis et mon amoureux
Jean-Baptiste.
Deux longues années s’en sont ensuivies, pendant lesquelles je
travaillais à Sofia et je venais de temps en temps à Paris. Ma
relation avec Jean-Baptiste était mise à rude épreuve. Nous savons
tous combien il est difficile d’avoir une relation amoureuse à
distance. Passé les moments d’excitation et de retrouvailles, le vide,
le manque et le chagrin commencent à s’installer dans la relation.

Heureusement que nous avons pu dépasser cette période si


éprouvante. Ce n’était pas sans difficultés. Jean-Baptiste m’a
proposé de retourner à Paris pour vivre ensemble. J’ai été de
nouveau confrontée à un choix difficile : quitter une deuxième fois
ma famille en Bulgarie ou retourner à Paris pour m’installer avec
Jean-Baptiste.

En juin 2007, j’ai suivi mon cœur et je suis revenue à Paris en


m’installant avec mon amoureux. Dans l’année qui a suivi, j’ai rejoint
le monde de l’entreprise. J’ai commencé à travailler en tant que
commerciale sédentaire et chargée de clientèle dans le domaine
informatique. J’aimais beaucoup le contact avec toutes ces
personnes, si différentes l’une de l’autre, que j’avais au bout du fil. Il
m’arrivait souvent de rire avec elles… Mon accent les intriguait et
souvent elles s’interrogeaient sur mes origines.
En 2010, un événement majeur est venu bousculer ma vie ! J’ai été
fortement déstabilisée par l’arrivée d’un nouveau directeur dans la
société pour laquelle je travaillais à ce moment-là. J’ai été victime de
harcèlement moral. Le nouveau directeur était misogyne et
manipulateur. Il était subtilement mais sans relâche rabaissant et
humiliant ! Il a fini par me licencier le jour de mes 29 ans.

Affaiblie et démoralisée, j’ai décidé de remettre en question toute ma


vie professionnelle. J’ai songé pour la première fois depuis des
années à revenir à ma première passion, la psychologie, et à mon
intérêt pour les relations humaines.

Ma vraie vie d’adulte a commencé l’année de mes trente ans,


lorsque j’ai pris la décision de m’écouter et d’être heureuse. En effet
je ressentais en moi une force irrésistible qui me poussait à aller
vers moi-même. J’ai décidé de faire confiance à cet appel incessant
vers une introspection, puis, naturellement, à me former pour
devenir thérapeute.

J’ai acté cela en rejoignant la formation de Sophro-Analyse à Paris


en 2010 : une expérience profondément humaine, une formation
professionnelle enseignée avec cœur et enthousiasme par Gaëlle et
Benjamin. Par la suite j’ai entrepris d’autres études, cette fois-ci en
Sexothérapie, menées par Alain Héril, un professionnel et un
homme que je respecte profondément ! À ce moment-là, ces études
arrivaient à point nommé pour m’aider à comprendre les difficultés
que je traversais avec mon compagnon et à y répondre.

Nous formons un couple uni, depuis des années. Mais comme c’est
le cas pour de nombreux couples, nous devions faire face à des
périodes de mésentente et de reproches mutuels… Pour mieux
comprendre ce qui se passait dans mon couple et pourquoi nous ne
pouvions plus nous comprendre, j’ai entrepris des études en
sexothérapie.
Cela m’a aidé à comprendre que je projetais sur lui des affects et
des situations de mon passé, ainsi que des attentes et des désirs
auxquels il ne pouvait pas répondre. Inconsciemment, je voulais qu’il
soit un parent pour moi ! Mais, nos compagnons de vie ne méritent
pas d’être enfermés dans ce rôle car à ce moment-là, nous
n’évoluons plus. Nous nous enfermons dans une relation Parent-
Enfant, tantôt l’un est l’enfant, l’autre le parent, puis inversement. Il
est important de voir notre compagnon comme un Être distinct et
unique. Il n’est pas un parent pour nous, ni un sauveur. Nous le
choisissons pour cheminer ensemble, pour nous aimer
mutuellement, évoluer et nous entraider. Et il faut surtout éviter de
l’enfermer dans le rôle du parent ou du sauveur. Car c’est ainsi que
naissent les relations de dépendance affective… Aujourd’hui notre
couple est heureux. Nous respectons mutuellement l’espace
d’expression personnelle de chacun. Nous arrivons à communiquer
sereinement, en veillant à ce que l’empathie et le respect soient
toujours au cœur de notre relation.

Ainsi, à l’approche de mes trente ans commença le début de ma


libération et de mon épanouissement personnel ! Quelle joie ! J’étais
en train de rejoindre mes aspirations et mes valeurs profondes.
J’étais en train de réaliser mon rêve d’enfant qui consistait à aider et
à « soigner » les autres ! Car comme mentionné plus haut, à mon
arrivée à Paris, je voulais faire des études de psychologie. Or, mon
dossier n’a pas été validé faute de bien maîtriser la langue française.

Mais voilà, j’étais enfin sur le chemin de ma vraie vocation, celle


d’accompagner l’humain vers plus de conscience et vers la
réalisation de sa nature profonde. J’ai également entrepris une
thérapie sur moi-même pour comprendre et assouvir mon désir de
réussir ma vie ! Une thérapie qui n’a jamais cessé ! Car depuis 2010
et pendant sept années j’ai fait une psychothérapie analytique
freudienne qui aujourd’hui a évolué en une psychanalyse sur le
divan. Depuis 2019 j’étudie également la psychanalyse au sein de
l’Institut Freudien de Psychanalyse de Paris.

N’oublions jamais que vouloir « guérir » les autres, c’est


indirectement vouloir nous guérir nous-mêmes. L’autre n’est que la
somme de projections et de transferts de notre réalité intérieure que
nous posons sur lui.

Il faut sortir de l’illusion selon laquelle nous pouvons réparer les


autres ! Nous pouvons les aider à aller mieux, s’ils le souhaitent
vraiment. Il faut d’abord songer à notre propre « réparation » afin de
donner l’exemple et souffler l’impulsion aux autres d’entreprendre un
travail sur eux-mêmes.
Vous aussi, cher lecteur, qui êtes en train de lire ce livre, si vous ne
souhaitez pas ardemment votre épanouissement et votre réussite
personnelle, si vous n’aspirez pas à 200 % à une vie plus en
harmonie avec votre Être, aucune méthode et aucun thérapeute ne
peuvent vous aider !
Il existe aujourd’hui un nombre incalculable de méthodes de
développement personnel, de thérapies et d’approches
psychologiques. Elles vous offrent toutes la possibilité de mieux
vous connaître afin d’accueillir votre nature profonde. Chacune de
ces approches vous demande de vous investir et de vous engager
avec vous-même. Les miracles n’existent pas ! Être heureux et
épanoui dans la vie est le résultat d’un vrai travail sur soi. Pour voir
« les miracles » se produire dans votre vie, donnez-leur l’opportunité
de s’y produire ! Par exemple : adoptez une attitude optimiste et
positive face aux événements de la vie ! Elle vous aidera davantage
dans votre changement et dans votre épanouissement personnel
que l’attitude du « pessimiste » et de la « victime ».
Une personne qui adopte une attitude de victime dans la vie, est une
personne qui est souvent dans la plainte. Elle perçoit le monde à
travers les filtres de sa souffrance intérieure. Elle croit que le monde
et les autres sont contre elle. Ces personnes ont souvent un grand
besoin d’écoute, de valorisation et de reconnaissance de leur
souffrance. Et seulement après avoir reçu toutes ces attentions
particulières et cette reconnaissance de leur souffrance, elles
peuvent s’apaiser et adopter une nouvelle « posture » dans la vie.

Cher lecteur, le changement, l’épanouissement et la réussite quelle


qu’elle soit : professionnelle, personnelle ou les deux ont besoin de
votre attention et de votre totale implication. Les cadeaux que vous
récolterez seront à la hauteur de votre engagement et de votre
capacité à être honnête avec vous-même.

Avez-vous envie de réussir votre vie ? Avez-vous vraiment envie de


vous lever le matin et de commencer votre journée avec le sourire ?
Avez-vous envie de vous sentir fier de vous-même ? Avez-vous
envie d’aimer votre VIE et de vous sentir vraiment vivant ?

Sans un « OUI » franc et engagé à ces quelques questions, il vous


serait difficile de changer votre vie. Et ce livre sera le énième qui
prendra la poussière dans votre bibliothèque…

Cher lecteur, vous êtes seul responsable de votre vie ! Vous seul
êtes capable de transformer votre existence. Vous détenez l’énergie,
les idées et les actions à mettre en place pour matérialiser vos
rêves !
Devenez acteur de votre vie ! Il faut passer d’une posture passive au
mode actif et responsable pour réellement faire évoluer les situations
que vous vivez. Tout est possible. Je ne doute pas de vos capacités.
Je pense même que vous prendriez du plaisir à cheminer vers vous-
même et vers votre accomplissement ! Vous vous sentirez plus
joyeux et en meilleure forme physique. L’énergie coulera plus
librement dans votre corps ! Vous attirerez des personnes qui
partageront vos nouvelles « fréquences » énergétiques et qui vous
aideront à réaliser vos projets.

Soyez confiant et ayez du courage pour surmonter vos peurs et vos


blocages intérieurs. Vous méritez de vivre heureux et épanoui. Toute
personne sur cette Terre mérite d’être heureuse, d’aimer et de se
sentir aimée ! Toute personne a besoin qu’on reconnaisse sa valeur
et ses talents particuliers !

Maintenant, je vous propose de revenir au thème principal de cet


ouvrage : « votre transformation afin de réveiller votre force vitale » !
Tout au long de ces pages, vous trouverez d’autres passages de ma
vie mais aussi des encouragements que je souhaite vous adresser
afin de stimuler votre motivation pour transformer durablement votre
vie.
Dans ce livre, je vous invite régulièrement à noter vos prises de
conscience, vos états d’âme, vos émotions… Je sais que l’écriture a
un véritable effet thérapeutique pour moi ! Peut-être, vous aussi,
vous donnez-vous avec joie à cet exercice d’expression de soi ?
Grâce à l’écriture, nous apprenons à parler de nous-mêmes. Nous
exposons notre vulnérabilité ! Nous voyons également nos forces !
À travers ce livre, je suis très heureuse de partager mon expérience
avec vous, vous insuffler de l’énergie positive et vous donner de
l’envie, pour que vous aussi, cher lecteur, changiez et deveniez une
personne épanouie et heureuse au quotidien !

Voici une brève présentation de mes réalisations en termes


d’écriture : je suis l’auteure d’une trilogie poétique : « La traversée
du miroir » (Édilivre, 2 016), « Thérapie du cœur » (Édilivre 2 014) et
« Théra’poésie « (Éditions vie 2 014). Ces trois livres relatent mon
évolution depuis ma reconversion professionnelle jusqu’à mon
épanouissement personnel aujourd’hui.
Ce quatrième livre est un livre de « réalisation de soi ». J’ai
spécialement étudié sa structure et son contenu pour vous aider à
faire votre propre « thérapie ». C’est un livre dont la lecture vous
permettra d’évoluer, de changer et de vous améliorer. Un livre qui
vous ouvre la porte vers le bonheur et la vie dont vous avez toujours
rêvé…
« 7 CLÉS POUR RÉVEILLER SA FORCE VITALE » est une
proposition de thérapie et d’introspection que vous pouvez
entreprendre seul. Les 7 clés sont ludiques et peuvent être
appliquées facilement au quotidien. Mais sachez que je ne serai pas
loin. Je serai juste là, quelque part derrière ces pages que j’écris
avec la profonde conviction qu’elles vous aideront à vous découvrir
et à vous améliorer ! Souvenez-vous toujours que vous méritez de
vivre heureux ! Vous êtes un Être intelligent, aimable et plein de
ressources ! Vous avez le droit de vivre votre vie comme vous
l’entendez, selon vos besoins et désirs !
Soyez le créateur de votre vie ! Décidez que c’est possible ! Et allez-
y ! Accomplissez-vous dès aujourd’hui !

Commençons par étudier la question de la réussite : « Réussir, est-


ce un rêve inaccessible ? ».
Réussir, est-ce un rêve inaccessible ?

– Attitudes et réussite ou comment vos attitudes participent à votre


réussite ou au contraire à provoquer votre échec.

– Ces croyances qui freinent votre réussite, ou comment s’en


défaire pour vivre libre et heureux au quotidien.

– Le courage, la ressource indispensable à cultiver au quotidien pour


réussir dans la vie.

– La mise en action ou comment faire pour inscrire vos idées et vos


rêves dans la matière afin de devenir créateur de votre vie.
Attitudes et réussite ou comment vos attitudes
participent à votre réussite ou au contraire à provoquer
votre échec ?

Qu’est-ce que la réussite ? Est-ce qu’elle s’exprime par le fait de


« fonder une famille et d’avoir des enfants », « d’avoir un métier
passionnant », « d’être heureux en amour », « d’avoir une vie
matérielle et financière très confortable », « de voyager » ?

Et si c’était tout cela à la fois, la RÉUSSITE !

Auriez-vous envie de vous lever le matin et de vous sentir en forme


et heureux pour commencer une nouvelle journée de votre vie ?
Aimeriez-vous vous sentir aimé et épanoui dans votre vie
amoureuse ? Que diriez-vous de faire un métier qui vous
passionne ? Aimeriez-vous avoir suffisamment d’argent pour profiter
pleinement de la vie sans vous soucier de votre compte en banque ?

Alors, comment faire pour attirer la réussite à soi ?

Voici ma démarche personnelle.

J’ai appris à me connaître ! « Qui suis-je ? », « Quel est cet être


avec qui je vivrai toute la vie ? », « Comment raisonne-t-il ? »,
« Qu’est-ce qui lui fait peur ? », « Quels sont ses besoins, désirs et
ses rêves ? ». Ce sont des questions importantes que toute
personne doit se poser si elle veut réussir dans la vie, ce qu’elle
désire au plus profond d’elle-même.

Sans une profonde connaissance de nous-mêmes, nous vivrions


comme l’ombre de nous-mêmes, en passant à côté de nos
potentialités et talents. Nous passerions à côté de tellement
d’opportunités d’évolution et d’épanouissement personnel ! Nous
envierions secrètement tous ceux qui réussissent et osent aller vers
l’inconnu. Et, nous aurions toujours une bonne excuse pour ne pas
vivre la vie de nos rêves.
Quand j’entends une personne dire qu’elle n’a pas de rêve, qu’elle
ne connaît pas ses désirs et qu’elle n’éprouve pas de plaisir dans la
vie, je ressens de la tristesse pour elle ! ! Oui, je trouve cela triste.
Or, son aveu est aussi un acte courageux. Car il faut avoir du
courage pour s’avouer à soi-même que sa vie, à l’heure où elle fait
ce constat, est terne et sans couleurs.

L’un des premiers pas vers la transformation est celui de devenir


honnête avec soi-même. Plus de mensonges ! Plus de faux-
semblants ! Il faut apprendre à reconnaître la souffrance de votre
enfant intérieur et retrouver aussi sa joie profonde ! Il faut accueillir
ses émotions et retrouver ses vrais désirs bien cachés depuis des
années. Tout adulte a à l’intérieur de lui-même un enfant qui a
besoin d’amour et de reconnaissance. Cet enfant a besoin d’être
valorisé et soutenu pour offrir le meilleur de lui-même à l’adulte que
nous sommes.

Devenir un adulte heureux et responsable est un vrai choix ! Il faut


apprendre à mieux verbaliser nos besoins aux autres. Il faut être
capable de poser des limites et protéger son enfant intérieur des
agressions du monde extérieur. Cet apprentissage passe
obligatoirement par notre capacité à dire « NON », avant
d’apprendre à dire de vrais « OUI ».
Je crois que toute personne est capable de réussir dans la vie ! Je
crois que l’humain possède énormément de potentialités qui ne sont
pas suffisamment explorées. Bien souvent ces potentialités sont
profondément enfouies dans son être.
Dites-moi comment pourriez-vous être heureux si vous ne savez pas
ce qui vous rend heureux ? Comment pourriez-vous réussir, si vous
ne vous donnez pas d’objectif clair et motivant à atteindre ?

Apprendre à s’affirmer n’est pas une chose très simple lorsqu’on


décide d’être heureux. On peut se sentir coupable et maladroit
quand on exprime pour la première fois ses besoins aux autres.
Nous rencontrons dans leur regard de l’étonnement et parfois du
rejet. Nous pouvons nous sentir fautifs et avoir envie de nous replier
sur nous-mêmes.
Il faut aussi reconnaître que sans une introspection et un travail sur
nous-mêmes, il est très difficile, voire impossible, d’évoluer et de
nous améliorer. N’ayez pas peur d’aller consulter un thérapeute pour
qu’il vous accompagne sur votre chemin. Osez parler de ce qui ne
va pas et acceptez l’aide des autres.

Depuis des années, je ne sais plus vivre dans le mensonge. Je n’ai


plus peur de déplaire ou de déranger par ma façon d’être. Je ne joue
plus un rôle. Je m’invite à être authentique avec moi-même et les
autres. Il existe une vraie cohérence entre mes émotions, pensées,
comportements et actions. Cette cohérence me permet d’être
alignée et bien ancrée dans ma vie de tous les jours. Elle m’offre des
relations authentiques et chaleureuses avec les autres. Aujourd’hui,
je souris à la vie et je suis reconnaissante du chemin parcouru !

Cher lecteur, je suis intimement convaincue que vous possédez la


force et le courage de transformer votre vie. Ce livre va vous aider à
mieux vous connaître, à vous libérer des blocages et des croyances
du passé pour avancer avec confiance vers l’accomplissement de
votre Être. Je crois profondément en vos capacités à transformer
votre existence ! Le chemin est devant vous. Il faut vous armer de
patience et de persévérance. Il faut vraiment que vous soyez
motivé !

Le changement aime les personnes qui sont actives ! La réussite


aime les gens qui sont motivés ! Vous ne pouvez pas changer si
vous gardez les mêmes habitudes et comportements, dont certains
très destructeurs. La transformation aime la diversité ! Donc, faites
de nouvelles rencontres et expériences. La réussite se nourrit de
l’inconnu !

Décidez dès aujourd’hui de faire partie de ceux qui disent « OUI » au


changement et à la réussite ! Chaque nouveau pas fait en
conscience sera une victoire pour vous ! Une réussite ! Vous
apprendrez à vous féliciter et à vous encourager ! Vous
commencerez à vous aimer et à vous valoriser davantage ! Cela
sera de plus en plus facile car vous allez aimer la personne que
vous êtes en train de devenir ! Vous ne laisserez plus personne vous
dire ce qui est bon et juste pour vous. Vous ne laisserez plus
personne vous maltraiter, vous humilier ou vous dévaloriser. Si
jamais cela se (re)produisait, vous ne prendriez plus ces paroles
dévalorisantes pour vous. Vous sauriez dans votre cœur que vous
êtes une personne aimable qui a de la valeur, aime et respecte sa
vie et celle des autres.
Vous abandonnerez la fâcheuse habitude de mettre votre nez dans
les affaires des autres pour les critiquer. Vous cesserez de leur
donner des conseils. Ils ne seront plus le centre de votre vie. Le
centre de votre vie sera occupé par vous-même !

Combien d’hommes et de femmes vivent à « l’extérieur » d’eux-


mêmes ? Ils ne se connaissent pas. Ils sont exigeants avec les
autres. Ils se croient meilleurs qu’eux. Ils critiquent et briment
facilement les autres. Mais pourquoi le font-ils ? Qu’est-ce qui les
pousse à être tant préoccupés par la vie des autres ?

L’être humain a cette tendance à se mêler de ce qui ne le concerne


pas. Il donne des conseils. Il se croit savant, et juge ce qui est
différent de lui. Il fait cela car il s’ennuie dans sa propre vie.
« L’autre » vient combler son vide existentiel. « L’autre » est aussi
son miroir ! Ô combien l’autre lui renvoie ses défauts, manques,
insuffisances ou ses souffrances inavouées. Mais lorsque nous
apprenons à nous centrer sur nous-mêmes, nous cessons de nous
mêler de la vie des autres. Nous n’avons plus besoin de juger l’autre
car nous apprenons à nous accueillir et puis à accepter les autres
tels qu’ils sont !

Grâce à la connaissance de vous-même, cher lecteur, vos relations


s’amélioreront. Vos paroles seront authentiques, vos comportements
plus justes et vos actions en cohérence avec votre Être ! Le
changement est possible ! Il frappe à votre porte ! Il touche votre
cœur ! Un trésor inépuisable sommeille en vous : votre créativité,
votre spontanéité, votre joie de vivre ! Votre réussite dépend de votre
capacité à être spontané dans la vie. La réussite aime les optimistes
et les gens qui apprennent de leurs expériences. La vie, ne veut
qu’une seule chose de vous : que vous soyez heureux et pleinement
épanoui pendant votre court passage sur notre planète Terre. Nous
sommes tous des êtres uniques et avons des ressources illimitées
en nous-mêmes ! À nous revient la responsabilité de laisser ces
ressources et potentialités s’exprimer pleinement dans notre vie.

Alors, « Réussir, est-ce un rêve inaccessible ? »


Supprimez définitivement la croyance que la réussite est
« inaccessible » ! Transformez cette croyance en un mantra positif :
« Réussir est un rêve accessible » ! Sentez combien il est agréable
de prononcer cette nouvelle affirmation. Dites-la à voix haute.
Répétez-la plusieurs fois avec force et conviction jusqu’à ce qu’elle
devienne naturelle pour vous. Que votre réussite soit une attitude et
une posture évidentes dans votre vie. Dans ce livre, je vous
donnerai plusieurs exemples et des outils puissants vous permettant
de transformer votre existence et vivre la vie de vos rêves.

L’évolution et le changement sont des composants indissociables de


notre vie. La vie est mouvement. L’homme est naturellement conduit
par la vie vers sa croissance personnelle. Il ne faut pas avoir peur du
changement. Il ne faut pas avoir peur du mouvement. Les personnes
qui réussissent sont des Êtres connectés à leur intuition, qui ont
conscience de leur valeur et savent transformer une mauvaise
expérience en une précieuse leçon de vie. Toute personne est
capable d’évoluer car cela est inscrit dans ses gènes.

Ma vision de la réussite est légère et joyeuse ! Ce livre vous donnera


les clés pour vous révéler et dire « OUI » au bonheur et à la réussite.
Ces croyances qui freinent votre réussite, ou comment
s’en défaire pour vivre libre et heureux au quotidien ?

Les croyances ! Quel sujet passionnant ! D’où viennent nos


croyances ?

Nos croyances font partie de notre histoire et de notre bagage


culturel, familial et religieux. Elles se forment même pendant notre
vie intra-utérine. Il existe de nombreuses approches thérapeutiques
qui proposent « des régressions » afin de savoir ce qu’un bébé avait
vécu dans sa vie intra-utérine. Pour ma part, je ne suis pas adepte
de ce type de thérapie. Je porte davantage mon attention sur ce que
la personne vit et sur ses souffrances dans sa vie actuelle. Nos
blocages et souffrances d’aujourd’hui trouvent un écho et une forte
résonance avec notre passé et l’enfant que nous étions.
Comment savoir si une croyance est limitante ou au contraire
positive ? Pour cela, il faut apprendre à questionner vos croyances.
Ainsi, pourquoi une personne vit-elle des échecs amoureux à
répétition ? Pourquoi ne croit-elle pas en elle ? Pourquoi se sent-elle
inférieure aux autres et incapable de réussir sa vie, etc. ?
Voici quelques croyances limitantes : « Je ne mérite pas de
réussir », « Je n’ai pas de valeur », « Je ne suis pas un être
aimable », « Gagner de l’argent, c’est écraser les autres », « Les
riches sont tous des égoïstes » etc.

Il existe également des croyances basées sur des proverbes que


nous connaissons tous. Elles nous permettent de nous relever après
un échec, nous poussent à évoluer après une déception amoureuse,
nous stimulent dans notre cheminement vers la réussite etc.
En voici quelques-unes : « après la pluie arrive le beau temps », « la
nuit porte conseil », « un mal pour un bien » etc. Ces croyances-
adverbes sont positives pour nous car elles nous permettent de
traverser les phases difficiles de la vie et nous aident à nous
transformer.

Les croyances « stimulantes » sont reliées à la pulsion de vie. Elles


nous tirent vers le haut. Tandis que les croyances « limitantes » nous
empêchent d’avoir une vision positive et optimiste de la vie. Elles
nous démoralisent. Elles participent à la dévalorisation et au
dénigrement de soi.

Au cabinet, j’écoute avec attention ce que mes patients disent d’eux-


mêmes, ce qu’ils expriment implicitement. J’observe dans quel état
énergétique ils se trouvent. Je suis attentive à leur posture corporelle
qui révèle leurs pensées : le corps parle à leur place. Je détecte,
alors, les croyances qui les limitent et qui leur prennent toute leur
énergie et/ou les croyances positives. Je suis aussi consciente que
ces croyances font partie de la vie de mes patients. Leur vie s’est
construite sur ces croyances, qu’elles soient positives ou limitantes.

À force de vivre à travers ses croyances, la personne finit par


s’identifier à elles. Le pire, c’est qu’elle les aime, sans le savoir ! Les
croyances ont participé à la construction de sa vision du monde et
sont responsables de la personne qu’elle est devenue aujourd’hui !

Ce qui est aussi très surprenant lorsqu’on travaille sur ces


croyances, c’est le fait de nous rendre compte que la plupart de nos
croyances ne nous appartiennent pas ! Pourquoi ? Souvent ces
croyances appartiennent à notre famille, à la culture ou au pays où
nous avons grandi. D’où l’importance d’apprendre à questionner les
croyances afin de comprendre d’où elles viennent et comment elles
se sont introduites dans notre vie !
Quand nous sommes enfants, nous sommes extrêmement sensibles
et perméables au monde qui nous entoure. Nous sommes comme
une « éponge » énergétique et émotionnelle. Nous percevons
parfaitement les émotions, les états d’âme de nos parents et de
notre entourage. Sans être conscients de ces mécanismes
d’introjection et du mimétisme dont tout enfant a besoin pour se
construire, nous sommes déjà en train d’édifier notre personnalité et
de bâtir nos valeurs par rapport à ce que nous percevons de notre
famille et de notre entourage direct.

Adultes, nous continuons par mimétisme et automatisme à


reproduire les comportements et les croyances de nos parents.
Mais, nous pouvons aussi développer la posture inverse et nous
opposer au modèle parental.
Dans les deux cas, nous vivons et construisons notre vie par rapport
au modèle reçu. Nous avons tous besoin d’un modèle pour grandir !
Mais, en devenant adulte, nous devons apprendre à nous délester
des modèles reçus, surtout s’ils étaient douloureux et pesants afin
de construire notre propre modèle de vie.

Cela demande de cesser de faire comme « papa » ou « maman ». Il


n’est pas rare que nous soyons enfermés dans une espèce de
loyauté familiale qui nous empêche de vivre notre vie à notre façon.
Il est alors douloureux et compliqué pour la personne de s’en
détacher sans avoir à penser qu’elle sera reniée par sa famille. La
libération intérieure par rapport aux schémas familiaux néfastes n’est
pas sans douleur ni sans peine. Cette libération est accompagnée
d’une profonde culpabilité et d’un sentiment d’abandon de sa propre
famille. Cette culpabilité est parfois tellement forte que la personne
arrête son évolution et se résigne. Elle continue à subir la destinée
de sa famille et le poids, parfois très lourd, des générations avant
elle.
Il est normal d’avoir peur ! C’est pour cela qu’il faut commencer en
construisant sa propre sécurité intérieure pour ensuite se sentir en
sécurité avec les autres.

Si, dans une famille, la femme doit être avant tout une bonne mère
et une bonne épouse, il y a de fortes chances que sa fille – si elle en
a une – devienne comme elle. Puis, la fille, devenue à son tour
adulte, sera une bonne mère et une bonne épouse, en écrasant la
femme en elle. Ou bien, il existe la construction inverse qui est en
opposition au modèle parental. Ainsi, en utilisant le même exemple
mère et fille, la fille va chercher à s’émanciper d’abord en tant que
femme puis elle songera à devenir mère et épouse. Et parfois, elle
ne passera jamais le cap de devenir mère et épouse.

Cet exemple très simple mais parlant nous montre que l’être humain
réagit par rapport à « un modèle de base », souvent introjecté dans
sa plus tendre enfance. L’enfant devenu adulte vit et réagit par
rapport à son passé ! C’est un fait !

Il me semble important de mentionner que de nombreux hommes et


femmes sont encore, à l’âge adulte, des petits garçons et des petites
filles qui n’ont jamais grandi émotionnellement.
La maturité d’une personne se voit et se mesure dans ses actes et
paroles, et aussi dans sa façon d’interagir avec les autres et avec le
monde qui l’entoure. Ainsi, nous sommes amenés à constater que,
la plupart du temps, nous sommes encore des enfants qui « jouent à
être adulte ». Donc, nous sommes peu dans le moment présent car
nous sommes en permanence renvoyés à notre enfance.

Il existe une différence entre « réagir » et « agir ». On réagit par


rapport à son passé. On agit par rapport à son présent ! Devenir
créateur de sa vie, c’est cesser de réagir pour enfin apprendre à
agir ! Et cela en respectant la personne et l’être que nous sommes
ici et maintenant !
Pour vivre davantage dans le moment présent et devenir créateur de
sa vie, il est indispensable de grandir émotionnellement et
d’apprendre à reconnaître en nous ce qui nous ramène encore à
notre passé.
Il faut voir tous les élastiques qui nous raccrochent à nos rancunes,
peines, malheurs et à nos échecs du passé. Des élastiques qui sont
accrochés aussi à nos parents ! Il faut vraiment aller questionner ces
« parties d’ombre » en nous qui nous font peur et les éclairer par
notre conscience. Ces parties de nous ont besoin d’être libérées et
réintégrées à la totalité de la personne que nous sommes
aujourd’hui.

Sans une connaissance profonde et entière de notre Être, nous ne


pouvons réussir notre vie. Nous pouvons la réussir peut-être
partiellement, par exemple seulement sur le plan matériel, mais au
fond de nous-mêmes, nous resterons malheureux. Car « l’argent ne
fait pas le bonheur ». Ceux qui pensent qu’ils seront vraiment
heureux le jour où ils seront riches, sont sur le mauvais chemin. Ils
s’inscrivent dans une illusion que l’argent leur permettra de se sentir
plus heureux.

J’ai eu de nombreux patients qui avaient une vie financière et


matérielle très confortable, et pourtant ils étaient profondément
malheureux ! Ils ont cru, que l’argent allait apaiser leurs angoisses et
souffrances. Mais, ce n’était pas le cas. Au début de leur thérapie, ils
ne comprenaient pas pourquoi ils n’étaient pas heureux, ils disaient
tous : « J’ai de l’argent et je peux m’offrir tout ce que je veux et
pourtant je suis malheureux » ; « J’ai du mal à me plaindre car je
suis riche et je ne manque de rien » ; « Je peux m’acheter tout ce
que je désire mais cela ne me procure aucune joie ! Est-ce
normal ? », etc.
« Être riche » ne veut pas dire obligatoirement « être heureux ».
Beaucoup de gens croient qu’être « riche » c’est avoir une vie sans
problèmes ! Mais tout ne s’achète pas avec de l’argent ! La preuve !
Il existe de nombreuses personnes « riches » qui franchissent la
porte des cabinets des psychothérapeutes car ils ont besoin d’aide !
Ils ont besoin de se reconnecter à leur Être intérieur. Celui-ci se
trouve souvent dans une grande souffrance ! J’emploierais même le
terme de « pauvreté intérieure ». Une pauvreté qui a été compensée
par « la richesse extérieure ».
Ces personnes « riches-pauvres » ont besoin de trouver un véritable
sens à leur vie. Ils recherchent souvent des relations authentiques et
simples avec les autres, car, lorsqu’on est « riche », les relations
avec autrui sont compliquées à gérer. Certains « amis » gravitent
autour du « riche » parce qu’il est riche et non parce qu’ils l’aiment
pour ce qu’il est vraiment !
Quand notre vie a été construite sur « la possession » et « l’avoir »,
nous avons oublié « d’être » ! C’est ce qu’on apprend pendant une
psychothérapie ! Nous apprenons à « être » et à « accepter » notre
profonde nature, à accueillir nos souffrances, à développer de la
bienveillance envers nous-mêmes et puis envers les autres. Que
nous soyons « riches » ou « pauvres », nous sommes tous les
mêmes au fond de nous ! Nous sommes des êtres sensibles et
empathiques ! Nous avons besoin de nous sentir aimés, valorisés,
respectés et nous avons besoin d’aimer ! Et, comme l’amour de
l’autre commence par l’amour de soi-même, nous n’avons le choix
que d’apprendre à nous aimer pour de vrai !
Donc, ceux qui croient que la richesse financière peut résoudre leurs
problèmes existentiels se trompent ! Arrêtons de croire que les
solutions se trouvent « à l’extérieur » de nous !

Nous devons apprendre à chercher les solutions et les réponses à


nos problèmes à l’intérieur de nous ! Les autres ne sont pas
responsables de notre situation actuelle ! La vie n’est pas
responsable de notre incapacité à sortir de notre zone de confort !
Elle n’est pas responsable de notre insatisfaction amoureuse ou de
notre impasse professionnelle ! Arrêtons de croire que c’est à cause
« des autres » que nous sommes malheureux aujourd’hui !

Pour changer notre vie, cela demande de sortir de notre position de


victime ! Il faut agir ! Il faut prendre sa vie en main ! Et pour cela, il
faut accepter de se faire aider !

Revenons aux croyances. Nous devons apprendre à transformer


nos croyances limitantes en autorisations pour pouvoir accéder au
bonheur, à la bonne santé, à la vie amoureuse stimulante et
épanouissante, au métier que nous allons faire avec plaisir…

Vous apprendrez dans ce livre comment identifier vos croyances


limitantes qui bloquent votre évolution pour ensuite apprendre à les
transformer en messages positifs !

Quelles sont les croyances que j’appelle « stimulantes » ?


C’est toute pensée ou affirmation qui m’aide à me relever après une
expérience douloureuse, à m’aimer, m’estimer, me protéger et à me
stimuler dans la vie.
Ainsi : « Je crois en la justesse et la bonté de la vie » ; « Je crois que
l’humain est naturellement bon et compatissant » ; « Je crois que la
vie m’aime et me protège » ; « Je crois en ma force intérieure et mon
intuition » ; « Je crois que je suis faite pour réussir ma vie » ; « Je
crois qu’il faut savoir donner pour recevoir ensuite », etc.

Toutes ces croyances, personnellement, me font du bien. Je sais


qu’elles sont positives car elles participent à mon bonheur et à mon
évolution au quotidien.
De nombreuses recherches ont étudié l’impact de nos pensées,
émotions et croyances sur notre vie et la façon dont nous
interagissons avec le monde.
L’optimiste voit le verre toujours à moitié plein, tandis que le
pessimiste le voit à moitié vide.

De quel groupe faites-vous partie : de celui qui remercie la vie ou de


celui qui accuse la vie d’être responsable de son malheur ?

Personnellement, je perçois la vie et les expériences qu’elle m’offre


à vivre comme positives ! Même dans mes chagrins, peurs,
souffrances et difficultés, je me demande ce que je dois apprendre
lors de ces expériences douloureuses !
Je n’abandonne jamais un projet parce que j’ai peur. Si je
l’abandonne, c’est que mon intuition et mon instinct me poussent à
changer de plan. Grâce au travail thérapeutique et à l’introspection,
je sais reconnaître à l’intérieur de moi que quelque chose n’est pas
en accord avec mes valeurs et aspirations.
Je sais écouter mes désirs et matérialiser mes idées. Je fais souvent
appel au courage, une ressource puissante qui compose mon Être.
Sans le courage et la confiance en soi, nous ne pouvons nous offrir
une vie épanouissante et heureuse au quotidien.

Pour moi, une vie vécue sans courage et dépassement de soi, est
une vie sans goût et sans couleurs !
Alors, comment développer la ressource indispensable à la réussite,
qui est le courage, pour apprendre à nous dépasser dans la vie ?
Pour le savoir, poursuivez votre lecture…
Le courage, la ressource indispensable à cultiver au
quotidien pour réussir votre vie

« Le courage commence par une exploration en profondeur de la


façon dont celui-ci s'exprime dans notre vie quotidienne. » Osho (Le
Courage)

Pourquoi ai-je besoin de parler du « courage » ?

C’est tout simplement parce que le courage est la capacité que l’être
humain possède pour vaincre ses peurs et angoisses liées à
l’avenir !
Il a besoin de faire appel au courage pour franchir un pas de plus
dans l’accomplissement de sa vie et pour sortir de sa zone de
confort !

Combien de fois avons-nous dû nous montrer courageux pour nous


sortir d’une situation difficile, par exemple pour nous reconstruire
après une séparation, nous relever après une perte d’emploi,
continuer à vivre après le décès d’un proche, nous remettre sur pied
après une maladie grave, etc. Vouloir s’en sortir et nourrir sa pulsion
de vie est déjà une expression de courage pour moi.

La vie est précieuse. Elle nous est offerte par l’Univers. Notre devoir
est de la vivre en conscience, en apportant de l’amour à nous-
mêmes et à l’humanité. Mais avant de nous lancer dans de si grands
projets d’amour et de spiritualité, il me semble important d’aborder la
question de la réalisation de soi.

Nous pouvons offrir au monde notre rayonnement personnel, nos


talents, notre présence, lorsque nous vivons dans l’alignement de
notre vraie nature. Le monde a besoin de tous ces talents différents
et de la lumière particulière de chacun de nous.

« Avoir du courage », ne veut pas dire « ne pas avoir peur ».


Nombreux sont ceux qui pensent que les personnes
« courageuses » ne ressentent pas la peur. Mais ce n’est pas le cas.
Les personnes courageuses apprennent à apprivoiser leurs peurs et
angoisses. Elles avancent sur leur chemin grâce à leur capacité
d’endurance, leur persévérance et leur confiance en elles, des
qualités qui se cultivent tout au long de la vie.

Il est bon de nous rappeler qu’il existe une grande force intérieure en
chacun de nous. Elle est en lien direct avec notre pulsion de vie ! La
pulsion de vie est celle qui nous pousse à agir. Tout le monde a la
capacité de contacter sa propre pulsion de vie et par la même
occasion, mobiliser la ressource de courage en soi.

Il est vrai que nous avons tous des histoires et des passés différents
qui ont sculpté notre identité d’aujourd’hui. Nous sommes tous des
Êtres merveilleux, mais pour la plupart, encombrés par des histoires
de vie trop lourdes à porter. Nous devons donc nous alléger de ce
qui ne nous appartient pas et créer notre vie à la hauteur de nos
rêves et nos propres besoins.
Nous pouvons libérer notre puissance créatrice intérieure et nous
faire confiance sur le chemin qui mène à l’épanouissement de soi.
Pour cela, il faut réapprendre à nous faire confiance et changer les
croyances qui nous bloquent dans notre évolution vers la réussite.
Pourriez-vous vous rappeler une situation où vous aviez dû vous
montrer courageux ? Réfléchissez… ! Par exemple, quand il fallait
défendre votre enfant face à une personne agressive, quand vous
vous êtes relevé après un gros chagrin d’amour ou encore quand
vous avez dit « Non » à quelqu’un qui vous poussait à agir contre
votre gré…
Je suis sûre que vous avez plusieurs exemples en tête de situations
lors desquelles vous avez dû agir courageusement. Alors, pourquoi
ne pas essayer de le faire plus souvent ?

Voici quelques exemples :


— Vous songez depuis longtemps à changer de métier mais vous
n’osez pas acter votre décision.
— Vous avez envie d’arrêter une relation néfaste qui vous épuise
physiquement et moralement, mais vous n’arrivez pas encore à le
faire car vous avez peur des conséquences de vos actes.
— Vous souhaitez depuis longtemps changer de lieu d’habitation
mais vous trouvez toujours une excuse pour ne pas le faire
— Etc.

Il faut vous mettre en mouvement et accomplir vos souhaits !

L’action entraîne d’autres actions et permet la croissance de notre


confiance en soi. Lorsque nous arrivons à matérialiser nos
décisions, nous accédons également à notre estime de soi. Lorsque
nous atteignons un degré élevé d’amour et de respect de nous-
mêmes, nous supportons de moins en moins les situations et les
personnes qui sont néfastes pour nous. L’amour de soi est le moteur
du courage alors que notre Être est le véhicule qui permet
l’expression de ce courage. Ensemble, ils peuvent soulever des
montagnes et nous permettre de vivre une vie meilleure et plus en
accord avec nos besoins et valeurs.

Il y a tellement de personnes qui subissent leur vie professionnelle,


sentimentale et familiale. Malheureusement, on constate que ces
personnes sont comme éteintes. Lorsque vous côtoyez ce type de
personnes éteintes et « victimes » de la vie, alors que vous êtes
dans une énergie positive et créatrice, vous essayez naturellement
de les aider. Vous leur montrez qu’elles ont le choix de changer et
d’améliorer leur qualité de vie. Mais, lorsque tous vos efforts pour
aider ces personnes sont accueillis avec des « Oui, mais », vous
vous dites : « À quoi bon aider quelqu’un qui ne veut pas
changer ? » ! Vous vous épuisez et vous gaspillez votre énergie pour
le compte de personnes qui sont devenues, inconsciemment,
« dépendantes » de leur malheur. Elles entretiennent,
inconsciemment, une relation masochiste et maltraitante à l’égard
d’elles-mêmes. Elles veulent changer mais au fond d’elles-mêmes,
elles ont développé une forte dépendance à la misère relationnelle,
à la résignation et à la souffrance émotionnelle. Il n’y a qu’un travail
thérapeutique réalisé en profondeur qui puisse les aider.

Je suis souvent émue quand mes patients touchent du doigt la


dépendance qu’ils ont par rapport à leur souffrance. Ils sont dans
une sorte de croyance qui leur dit « au moins quand tu souffres, tu
existes ». Ils ont l’impression que, sans la souffrance, ils ne sauront
plus comment se comporter… La souffrance est devenue leur zone
de confort. C’est la seule posture dans la vie qu’ils connaissent
parfaitement et de ce fait, elle devient donc une posture rassurante.

Pendant le travail thérapeutique, nous libérons les pensées, les


croyances et les conditionnements limitants pour insuffler une
nouvelle autorisation qui est la suivante : « Prendre la décision de
vivre heureux et léger sans le poids de son passé et devenir
créateur de son propre bonheur » !
Ce travail demande une grande implication, à la fois du thérapeute
et de l’accompagné pour transformer la souffrance en une énergie
positive et créative. Grâce au travail thérapeutique, le patient
apprend à quitter sa souffrance pour aller vers plus d’authenticité et
de liberté intérieure, en faisant l’expérience de vivre autrement.
Je tiens à féliciter mes patients et toutes les personnes qui ont
franchi de nombreux pas vers eux-mêmes et qui ont dû s’armer de
patience et de courage pour arriver à transformer leur vie.
Au début de notre chemin de transformation et de « guérison », nous
avons tous voulu guérir les autres : notre famille, nos amis,
collègues, etc. Nous avons tous été dans la posture de l’aidant et du
sauveur. Mais, il est plus que logique que nous ne pouvons pas
changer une personne si elle n’est pas prête, elle-même, à se voir
sous un autre angle et dans une nouvelle lumière.
Bien sûr, moi aussi, j’ai essayé de faire changer mon compagnon,
certaines personnes de ma famille et des amis proches. Mais
rapidement, j’ai constaté que je m’épuisais dans cette tâche ! Je
n’aidais pas les autres, j’essayais de les changer ! C’est une
démarche égoïste car en voulant les changer, je souhaitais qu’ils
entrent dans ma perception de ce que je croyais juste et acceptable
pour moi.
Pourquoi s’épuiser dans des relations où vous vous placez comme
le sauveur des autres ? Que gagnez-vous en faisant cela ? Une
image plus positive de vous-même ? Cette posture de vie vous
donne-t-elle l’impression d’être une personne importante qui a de la
valeur ? Posez-vous sincèrement ces quelques questions et voyez
quel est votre bénéfice à être « le sauveur » des autres.

Une personne qui a pour habitude de se voir malheureuse et victime


dans la vie, va attirer à elle des situations qui vont confirmer ses
croyances et ce qu’elle pense de la vie. Elle va attirer les bourreaux,
les relations néfastes, les situations défavorables qui lui confirmeront
son statut de victime. Rappelons-nous que notre monde extérieur
est le reflet parfait de notre monde intérieur et de nos croyances les
plus intimes !

Même si l’inconnu nous fait peur, il faut apprendre à lâcher ce qui ne


nous convient plus pour faire place aux situations et personnes qui
nous correspondent vraiment ! Cela demande du courage de se
libérer des chaînes relationnelles néfastes afin de faire face à
l’inconnu et aux nouvelles expériences de vie.

Il faut apprendre à s’entourer de personnes qui sont stimulantes


pour nous. Personnellement, j’aime les relations simples et
authentiques, où chacun est à sa juste place. Parlons aussi de la
place. Prendre sa place au sein d’un groupe, une famille, un cercle
d’amis, demande du courage. Il faut avoir du courage pour nous
montrer tels que nous sommes.
Beaucoup de gens ont peur du jugement et du regard des autres.
Pourquoi ? Une fois de plus, il est question de ce mécanisme
inconscient qui nous habite tous : la projection.
On projette nos propres jugements et pensées sur l’autre. Les autres
deviennent un miroir qu’on veut fuir.
Toute personne qui craint les autres, est une personne qui a peur
d’elle-même. Car l’autre n’est ni plus ni moins que la somme des
projections qu’on pose sur lui.
La peur d’être jugé, de ne pas être aimé, nous habite tous depuis
notre plus jeune âge. Quand nous étions petits, nous avions besoin
de cette nourriture que j’appellerais « l’amour », pour grandir et nous
construire en tant qu’individus. Alors, pour plaire et pour être aimés,
nous avons dû nous adapter à notre environnement et aux
exigences de nos figures nourricières.
Instinctivement, mais je dirais même intuitivement, l’enfant capte
tous les désirs et attentes de ses parents et figures nourricières
importantes : grands-parents, professeurs, entourage proche de la
famille. Il décide inconsciemment de se « couper » des parties de
lui-même, qu’il juge mauvaises, pour s’adapter au mieux aux
exigences et aux attentes de son entourage pour se sentir aimé.
Ainsi, il va étouffer sa colère, si celle-ci est vue négativement par
son entourage. Il va donc refouler cette colère. À l’âge adulte, il ne
saura plus la reconnaître en lui ni l’exprimer. En revanche, si la
tristesse est une émotion admise par la famille, l’enfant deviendra un
adulte triste et il fera passer même sa colère, par la voie de la
tristesse.

Plus nous sommes « pauvres » en émotions, plus il faut aller en


chercher les causes et les origines dans notre enfance. Il faut
questionner nos habitudes et apprendre à questionner nos réactions.
Je vous invite, juste pendant quelques instants, à plonger en vous et
en vous posant la question : « Quelles sont les émotions qui
composent ma vie ? Quelles sont celles que je sais exprimer ? Puis,
quelles sont celles dont j’ai peur d’approcher ? ». Vous obtiendrez
des réponses claires à ces questions, si vous êtes vraiment honnête
avec vous-même.

En conclusion, sur la question du courage, j’ajouterai que celui-ci est


un ingrédient indispensable pour la création d’une vie à la hauteur
de nos rêves. Il faut toujours nous rappeler que « nous ne pouvons
réussir notre vie si nous étouffons l’Être qui est en nous ». Cet Être a
besoin de vivre en adéquation avec ses aspirations et ses valeurs. Il
a besoin d’être en harmonie avec ses émotions. Le courage
accompagne notre épanouissement et notre réussite dans la vie !

« La réussite » est le cadeau que nous récoltons suite à notre


cheminement personnel.
La réussite dans notre vie ne peut avoir lieu si nous sommes en
permanence enfermés dans nos conflits. Les conflits extérieurs sont
l’expression de nos conflits intérieurs. Nous savons que tout ce qui
se trouve comme réalité à l’intérieur de nous, existe également à
l’extérieur de nous.
Quelqu'un qui cultive des relations conflictuelles avec le monde, est
une personne qui est en conflit avec elle-même. Alors qu’une
personne alignée et tranquille avec son monde intérieur n’entrera
pas en conflit avec les autres. Il faut nous libérer de nos conflits
intérieurs pour libérer également nos relations.
Comment faire pour transformer notre vie ?
C’est simple ! Acceptez le changement dans votre vie. Pour
accompagner ce changement, il faut passer à l’action ! Il faut sortir
de la posture passive dans laquelle vous vous trouvez peut-être
actuellement ! Il faut vous mettre en mouvement ! Comment ?
Poursuivez votre lecture… Les « outils » qui ont fonctionné pour moi
et pour mes patients vous seront généreusement proposés dans la
suite de ce livre.
La mise en action ou comment faire pour inscrire vos
idées et rêves dans la matière et devenir créateur de
votre vie ?

« Une œuvre d’art naît d’une décision et d’une mise en résonnance


volontaire de l’artiste avec les forces invisibles qui l’entourent. Le
processus de création est une rencontre entre un désir volontaire et
des circulations impalpables. Entrer dans la décision d’aimer, c’est
se donner la possibilité d’être créateur continuel d’une œuvre d’art
qui serait sa propre vie. » Alain Héril (Aimer)

« Devenir acteur de sa vie », c’est devenir une personne créatrice de


son avenir.
Vous pouvez être la personne la plus géniale au monde, avec un
talent artistique ou intellectuel exceptionnel, cependant si vous ne
laissez pas ce talent s’exprimer, vous resterez une personne
sympathique mais une personne non accomplie. Vous vous
enfermerez probablement dans des croyances comme « je ne suis
pas capable », « il est trop tard pour changer », « je ne crois pas en
moi » etc. qui vont inhiber toutes vos actions créatrices.

Dans le processus du changement, les personnes ont parfois


tellement peur de perdre une relation, une situation, même quand
celle-ci ne leur correspond plus, qu’elles arrêtent le processus à mi-
chemin. C’est bien dommage pour elles, mais en même temps, je
peux comprendre qu’elles aient peur. La peur est souvent irréelle car
elle est rattachée à des croyances et à des pensées limitantes qui
viennent de l’enfance. La peur correspond aussi à des résistances
psychiques qui surviennent souvent au cours d’un travail
thérapeutique. Cela arrive également quand nous essayons de
changer tout seul.
Dans une thérapie, l’un des rôles du thérapeute est « d’avertir »
l’accompagné quand cela se produit. Bien sûr, il faut avoir déjà
construit une solide relation thérapeutique de confiance qui aidera
au dépassement des résistances du patient. Or, quand nous
sommes seuls avec nous-mêmes, nous ne voyons pas ces
résistances. En effet, il faut avoir suffisamment de recul sur une
situation pour pouvoir la résoudre. Quand nous sommes seuls à
nous débrouiller avec nos blocages et avec nos émotions, nous
n’avons pas le recul nécessaire pour désamorcer une situation
délicate ou pour trouver le courage d’avancer sur le chemin.
J’espère que dans ce livre, la relation que nous sommes en train
d’établir vous et moi sera solide, afin de vous permettre de vous
sentir suffisamment soutenu et épaulé par moi-même et par mon
énergie. Je suis tout près de vous et je vous encouragerai à ne pas
lâcher le processus vers votre libération intérieure et dans
l’accomplissement de votre vie.

Nous sommes nombreux à cogiter en nous-mêmes, en cherchant


des solutions pour être plus heureux au quotidien, pour construire
des relations harmonieuses avec le monde, pour trouver un travail
qui nous permet de nous épanouir, pour gagner plus d’argent, pour
voyager davantage, etc. Nous cherchons des méthodes de
développement personnel, certaines très « extravagantes », nous
plongeant dans des vies antérieures, ou d’autres imaginaires. Nous
cherchons des « maîtres » ou des « gourous » spirituels pour nous
révéler à nous-mêmes, mais qui exercent un pouvoir sur nous et
notre psyché. Nous nous laissons parfois manipuler, soi-disant pour
notre bien… Mais en réalité, nous sommes dans une attente passive
de ce qu’un changement se produise depuis l’extérieur, et cela grâce
à « un maître » plus expérimenté ! Nous pensons que quelqu'un
d’autre détient la clé de notre bonheur. Si nous restons persuadés
que le changement est d’abord extérieur et que c’est une autre
personne qui détient la clé de notre bonheur, nous sommes voués à
l’échec, à la manipulation et à la déception. Personnellement, je ne
suis pas adepte des méthodes spectaculaires quand il s’agit de
développement personnel et de connaissance de soi. Je ne propose
pas de régression dans des vies passées, ni de pratiques
chamaniques. Je suis attentive à ma posture de thérapeute et d’être
humain pour ne jamais être plus haut que l’autre. Ceci pour ne
jamais me dire que j’ai des pouvoirs quelconques, car je suis bien
consciente que nous seuls sommes créateurs de notre vie. Je ne
laisse jamais la responsabilité de ma vie entre les mains des autres.
Je garde mon libre arbitre dans toute situation. Je laisse également
cette possibilité à mes patients. Je suis intimement convaincue que
si une personne décide de changer, le monde l’aidera dans sa
décision. Elle trouvera les bonnes personnes qui vont l’accompagner
sur son chemin. Elle créera les occasions pour se dépasser et se
prouver à elle-même qu’elle est capable et qu’elle mérite d’être
heureuse. Quand cette réalité existe à l’intérieur de nous, nous
savons que la Vie nous accompagnera sur notre chemin.
Le changement et la réussite n’aiment ni la passivité, ni le
pessimisme. Quand on remet toujours ce que nous pouvons faire
aujourd’hui au lendemain, c’est comme si on remettait notre bonheur
à plus tard. Demain n’existe pas ! Et nous ne disposons que de cet
instant pour changer notre vie ! Il s’agit bien de l’instant présent !
Oui, de cet instant où l’on respire, où l’on est certain d’être encore
vivant !

L’instant présent est précieux pour tous ceux qui sont dans une
dynamique de changement et d’évolution personnelle. C’est en étant
présent pour nous-mêmes, dans le « ici et maintenant », que nous
pouvons déjà commencer le changement. La mise en action et la
concrétisation de nos aspirations vont nous conduire à vivre une vie
pleine et épanouissante sur tous les plans ! Oui, sur tous les plans !
Plus nous nous connaissons, plus nous nous aimons et nous nous
respectons. Ainsi nos actions sont de plus en plus en résonance
avec nos valeurs et nos aspirations profondes. Or, nous ne pouvons
pas agir efficacement si nous ne savons pas ce que nous voulons.
Dans tout travail de développement personnel ou de changement
positif, nous devons donc avoir un objectif clair et précis. Ainsi, nous
pouvons mobiliser nos énergies, notre concentration et nos pensées
dans la concrétisation de cet objectif. Bien souvent, un objectif peut
être une intention. Le mot « intention » est plus en harmonie avec
l’accompagnement que je vous propose dans ce livre. Le mot
« intention » comprend plus de douceur et de souplesse. Il induit
moins de pression que le mot « objectif », utilisé de nos jours dans
toutes les entreprises modernes pour motiver et booster l’activité
d’un service, d’une direction, etc. Beaucoup souffrent de cette
course vers l’objectif à atteindre et certains finissent en arrêt maladie
pour cause d’épuisement. Voilà les raisons qui me font écarter le
mot « objectif » de cet ouvrage. Je parlerai davantage
« d’intention ». C’est un mot qui sonne juste à mon cœur et à mon
oreille.

Un souhait, une intention ou un désir qui ont réussi à créer une


réalité à l’intérieur de vous a toutes les chances de se réaliser !
Mais, bien évidemment, sans une motivation réelle et sans un vrai
engagement de votre part, vous ne resterez que de grands
« rêveurs » qui songent à avoir une plus belle vie ! Si vous ne
transformez pas vos pensées en action et vos idées en réalité, vous
n’aurez pas la chance de vous réjouir d’une vie épanouissante et
agréable ! Tout est lié ! Si la future mère ne met pas au monde le
bébé qui est dans son ventre, elle ne verra jamais le fruit de ce
miracle de la vie se produire. Un miracle qui changera à jamais sa
vie ! C’est un peu la même chose avec vos idées ! Si vous n’osez
pas aller vers l’expression de vos idées et de vos aspirations, vous
ne verrez jamais le miracle se produire dans votre vie !

Dans ce livre, vous apprenez à questionner les croyances et les


blocages qui vous limitent sur votre chemin d’évolution et de
changement. Vous apprenez des techniques simples à pratiquer au
quotidien pour mettre toutes les chances de votre côté afin de
changer positivement votre vie.
Il existe de nombreux ouvrages, méthodes, techniques pour vous
accompagner dans votre évolution personnelle. Ce livre est plus
qu’un ouvrage. C’est avant tout un mode de vie ! Une philosophie à
adopter au quotidien pour que la réussite entre dans votre vie.
Je sais que vous avez les capacités nécessaires, à la fois
émotionnelles et intellectuelles pour mettre en action les 7 Clés
décrites dans ce livre.
Je suis heureuse de vous les transmettre et de vous encourager à
poursuivre vos rêves, à continuer à vous surprendre, à dépasser vos
résistances pour devenir une personne réellement heureuse sur tous
les plans dans votre vie !

Dans le chapitre qui va suivre, je vous invite à prendre connaissance


des cas de Marie, Bruno, Annie, Léopold, Cathie, Mathilde et
Alexandre qui ont fait appel à moi pour les aider à dépasser leurs
difficultés. La résolution de leurs problématiques se fera en
appliquant les clés proposées dans cet ouvrage. Pour commencer,
je vous expose leurs problématiques telles qu’elles m’étaient
confiées au cabinet. Afin de préserver leur anonymat, leurs prénoms
ont été changés et leurs histoires modifiées.
7 Études de cas issues directement de la pratique
clinique :

– Marie qui se sent angoissée, vit des situations de stress et a des


difficultés de concentration.
– Bruno qui souffre de migraines à répétition. « Coupé » de ses
émotions, son corps somatise et lui gâche la vie.
– Annie obéit aux injonctions « Ne réussis pas » et « N’aie pas de
valeur ». Elle échoue chaque fois qu’elle lance un projet important.
– Léopold est terrifié par son chef de bureau et se sent souvent
persécuté par ses collègues.
– Cathie échoue pour la 2ème fois au permis ! Elle demande de l’aide
pour dépasser ses blocages.
– Mathilde souffre en silence ! Son problème : elle ne sait dire NON
aux autres.
– Alexandre se sent prisonnier de son histoire familiale et n’ose pas
suivre son rêve : devenir son propre patron.
Le cas de Marie

Marie est une jeune femme dynamique de 38 ans. À première vue,


elle a tout pour mener une vie de rêve : jolie, intelligente, dynamique,
sensible et très perspicace.
Mais Marie souffre d’angoisses qui l’empêchent de se réaliser
professionnellement. Au moment de sa consultation, elle occupe un
poste de chargée de clientèle dans une société de
télécommunication et souhaite progresser vers un poste à « plus
grande responsabilité ». Marie me témoigne de sa grande
souffrance lorsqu’elle doit faire face à ses collègues et à sa
hiérarchie. Elle se sent envahie par des angoisses quand elle doit
mener des réunions de travail. Elle est vite déstabilisée par les
remarques de ses collègues et de sa hiérarchie. Et, elle perd toute
sa concentration nécessaire pour mener à terme les projets que la
direction lui confie.

La demande de Marie : apprendre à gérer son stress, à canaliser


son énergie et à rester « forte » lorsqu’elle prend la parole en public.
Elle souhaite également rester concentrée sur les tâches qui lui sont
confiées afin de les mener au mieux.

Marie a besoin « d’outils » et d’astuces pour apprendre à mieux


gérer ses émotions et surtout à mieux contenir ses angoisses qui la
handicapent dans son travail.

N’exprimant pas une demande de faire une thérapie plus en


profondeur, j’ai proposé à Marie un accompagnement court. Son
accompagnement a duré quelques séances. Nous avons travaillé
sur sa respiration, son ancrage, sur comment réveiller sa force vitale
et garder une concentration optimale au travail.
Cet accompagnement se rapporte à la première clé de ce livre qui
est la RESPIRATION.
Le cas de Bruno

Un homme d’une cinquantaine d’années, appelle à « l’aide » car ses


migraines à répétition lui gâchent la vie. Lors de son premier rendez-
vous au cabinet, il me dit « être sorti » d’une migraine de 3 jours qui
l’avait littéralement cloué au lit. Il n’a pas pu se rendre au travail et
n’a pas pu assurer les tâches quotidiennes familiales comme aller
chercher son fils à l’école et participer à la préparation du dîner le
soir.
Lorsque je questionne Bruno sur sa vie et s’il avait souffert d’autres
« maladies » psychosomatiques auparavant, il a affirmé que depuis
sa jeunesse il a des migraines à répétition, des eczémas et des
douleurs à la poitrine quand il est stressé. Il avait déjà consulté trois
médecins différents qui lui ont dit que c’était à cause du stress !

Manifestement, Bruno souffre de maladies psychosomatiques car


toute cause « médicale » a été écartée. Son corps exprime ce que
son cœur réprime. Il a besoin de se connecter à lui, de reconnaître
ses émotions, de les libérer pour ne plus les réprimer.

Sa demande est d’avoir une vie plus sereine et d’apprendre à mieux


connaître ses émotions qui visiblement s’expriment à travers ses
migraines.

Bruno se sent prêt pour un accompagnement hebdomadaire afin


d’apprendre qui il est et ce que ces migraines disent de lui.

Lors du travail avec ce patient, je lui ai proposé d’aller à la rencontre


de son enfant intérieur. Ceci pour prendre conscience de ses
véritables émotions et de ses besoins qu’il occultait soigneusement
depuis des années.
Pour le cas de Bruno, j’ai appliqué la 2ème clé de cet ouvrage : « le
travail sur les émotions et la découverte de son enfant intérieur ».
Le cas d’Annie

Annie obéit aux injonctions « Ne réussis pas » et « N’aie pas de


valeur ». Elle échoue chaque fois qu’elle lance un projet important.

Annie est une femme de 45 ans. Créative, pragmatique et sensible,


elle est très empathique. Depuis « sa crise » de la 40-aine, elle
essaie de se lancer dans l’auto-entreprenariat.
Un premier projet qu’elle n’a pas pu mener à terme consistait à
vendre des formations aux directeurs des sociétés pour mieux gérer
leur temps. Elle a une 15-aine d’années d’expérience derrière elle en
tant qu’assistante de direction. Pour ce projet, elle a construit un
business plan, a prospecté quelques dizaines de sociétés. Elle était
prête à se lancer… En allant déclarer sa société, elle s’est sentie
terrifiée et « incapable ». Elle a tout remis en question. Elle s’est
dévalorisée, en se disant que ce projet n’avait pas de valeur et
qu’elle ne serait pas capable de le concrétiser. Un deuxième projet,
lié à l’aide aux personnes âgées, a échoué de la même façon que le
premier.

Petite, Annie souffrait beaucoup à l’école. Elle était une élève


« médiocre ». Elle se comparait souvent à sa grande sœur qui
excellait dans ses études. Leurs parents disaient de sa sœur que
tout lui réussit et par rapport à Annie qu’elle finirait certainement
secrétaire, mais que ce n’était même pas sûr… Annie n’a jamais eu
confiance en elle. Elle était pourtant très créative, sensible et
intelligente. Mais, elle obéissait aux injonctions : « Ne réussis pas »
et « N’aie pas de valeur ». Les sous-messages de ces deux
injonctions sont : « ne me dépasse pas » et « ne sois pas plus
importante que moi ». Ces sous-injonctions sont la conséquence de
ce qu’elle a vécu petite par rapport à sa grande sœur et les paroles
de leurs parents.
Lors de la thérapie avec Annie, nous travaillons sur sa capacité à
s’affirmer pour réussir ses projets. Elle doit comprendre d’où
viennent ses croyances limitantes et questionner ses expériences
passées. Puis, nous procédons à une ré-information de ses
injonctions, comme : « J’accepte de réussir facilement et avec joie
tout ce que j’entreprends dans la vie. », « La réussite fait partie
intégrante de mon quotidien ! », « J’ai de la valeur. Je suis
intelligente ! », « Je reconnais ma valeur en tant qu’être humain. ».

L’intention de la thérapie, c’est d’aider Annie à concrétiser ses


projets. Nous commençons par renforcer sa part d’Adulte, dépasser
ses blocages afin de créer son entreprise.

Si vous êtes comme Annie, référez-vous à la troisième clé de ce


livre. Vous trouverez des réponses aux questions sur les messages
limitants et les trois états du moi : l’enfant, le parent et l’adulte.
Le cas de Léopold

Léopold est un jeune homme de 29 ans. Il décide de consulter car il


est souffrance. Il travaille dans le domaine de la télécommunication
pour un opérateur télécom. Il occupe le poste de chargé de clientèle.
Cela fait deux ans depuis qu’il a rejoint son équipe. Dès ses débuts il
avait du mal à s’y intégrer. Et, il s’est vite senti rejeté par l’équipe. Il a
l’impression que ses collègues le persécutent et ne l’aiment pas. En
plus de cela, il a très peur de son chef. Léopold pense qu’il n’est pas
respecté à sa juste valeur et que son chef est très exigeant envers
lui.
Léopold souffre au travail mais sa vie privée n’est pas non plus très
joyeuse. On retrouve la même souffrance également dans le
domaine privé : avec sa famille et ses relations amicales.

Pour la résolution des problématiques de Léopold, référez-vous à la


4ème clé décrite dans ce livre : la pacification des relations difficiles !

Léopold a un grand et un petit frère. Il est « l’enfant du milieu ». Il a


eu l’impression que son aîné de 4 ans ne voulait jamais jouer avec
lui. Il se sentait seul. À l’arrivée de son petit frère, plus jeune de 3
ans, il dit que toute l’attention des parents a été dirigée vers le
nouveau venu dans la famille. En outre, Léopold dit ne pas bien
s’entendre avec son père, un homme trop autoritaire, selon lui.

Au cours de sa thérapie, Léopold est invité à déposer son histoire,


les émotions qu’il ressent à l’égard des membres de sa famille. Un
pas après l’autre, il commence à apercevoir les similitudes entre les
problématiques de son enfance et celles rencontrées au travail.
Ensemble, nous explorons les transferts et les projections qu’il pose
sur les autres afin de s’en libérer. Nous faisons également l’exercice
de la lettre thérapeutique pour le libérer du poids de ses relations.
Le cas de Cathie

Cathie échoue pour la deuxième fois au permis. Elle a aussi une


problématique liée à l’autonomie. À 30 ans, elle est toujours
« dépendante » de sa famille. Son papa l’accompagne lors des
déplacements en voiture. Elle a envie de réussir son permis pour
enfin se sentir moins dépendante de ses parents. Si elle réussit au
permis, elle envisage également de quitter le nid familial, trouver un
appartement et vivre seule comme « une adulte ».
Le travail thérapeutique avec Cathie consiste à revoir ses freins, à
plonger dans ses peurs et croyances afin de construire en elle une
posture plus forte et confiante envers la vie. Pour répondre à son
besoin d’autonomie qui passe par la réussite de son permis, nous
appliquons la 5ème clé de ce livre. Celle-ci consiste à inscrire une
réalité positive en elle, à visualiser le déroulement de l’examen au
permis dans le but de le réussir.
Le cas de Mathilde

Mathilde souffre en silence ! Son problème : elle ne sait pas dire


NON aux autres.
Femme de 40 ans, elle dit avoir passé sa vie à faire plaisir aux
autres. Elle est serviable, gentille, à l’écoute des besoins des autres
et ne sait pas dire « Non ».

À plusieurs reprises, sa vie amoureuse a échoué. Épuisée de ses


relations, elle quittait le partenaire avec qui elle était. La rupture se
passait toujours de la même façon : de la colère, suivie d’une rupture
pour cause de non-respect de ses besoins.

Mathilde est infirmière. Elle travaille au sein du milieu hospitalier. Elle


est toujours au service des autres qui d’après elle, ne voient pas ce
qu’elle accomplit pour eux.

Pour « la résolution » de ses problématiques, nous utilisons la 6ème


clé décrite dans cet ouvrage. Il s’agit de la clé pour apprendre à dire
« NON » afin de respecter ses limites et ses besoins. La patiente
doit passer par l’expérimentation des conseils et des exercices
proposés pour se les approprier et développer de nouvelles
ressources en elle.
Le cas d’Alexandre

Il se sent prisonnier de son histoire familiale et n’ose pas suivre son


rêve : devenir son propre patron.
Il a 43 ans, issu d’une famille bourgeoise et de parents pharmaciens,
Alexandre se sent malheureux depuis des années. Il est aussi
pharmacien et a fait des études qu’il n’a pas vraiment choisies, car
elles lui ont été proposées par ses parents. « Mes parents ont investi
en moi et je ne pouvais pas les décevoir. Il fallait que je reprenne la
pharmacie familiale », me disait-il.

Lorsqu’il me consulte pour voir plus « clair » en lui, il se sent épuisé


et sans aucune joie de vivre. Il a tout de même construit une famille
stable avec une femme qu’il aime. Ils ont 3 garçons. Il est soucieux
de l’avenir de leurs garçons et ne veut surtout pas faire comme ses
parents. Il veut les laisser libres dans leurs choix d’études et de style
de vie.

Depuis des années, Alexandre est passionné par la pâtisserie. Il se


donne à cette passion tous les dimanches en préparant un gâteau à
toute la famille et en expérimentant chaque fois une nouvelle recette.
Il regarde les émissions de Master chef et souhaite un jour y
participer. En séance, il avoue qu’il est malheureux mais n’ose
toujours pas quitter la pharmacie. Il rêve d’ouvrir un salon de thé où
il proposera ses gâteaux faits maison. Dans son récit, il témoigne de
sa peur de faire de la peine à ses parents. Il est comme un petit
garçon qui craint le désamour de sa mère et de son père.

Pour Alexandre, nous mettons en pratique la 7ème clé de cet


ouvrage. Elle propose de questionner les rêves, les freins, et
encourage la personne à oser réaliser ses aspirations profondes.
1ère clé : La RESPIRATION
Le cas de Marie

« Une bonne respiration constitue un instrument indispensable à la


recherche de la détente et du bien-être. « La conscience du
souffle », c’est le premier pas vers la maîtrise du corps et de l’esprit.
Notre santé, notre état d’esprit, notre force créatrice dépendent tous
de l’apport d’oxygène fourni par la respiration. » Michèle Freud
(Réconcilier l’âme et le corps)

La respiration est la première clé pour réveiller votre force vitale et


pour vous ancrer dans le moment présent. Elle est la fondation du
sentiment de bien-être avec soi-même. Son intention est de vous
apprendre à vous détendre, à être en lien avec votre Être pour vous
connecter à vos émotions, à vos sensations et à votre pulsion de vie.

Nombreux ouvrages parlent de l’importance de la respiration. Il


existe différentes disciplines comme la sophrologie, le taï-chi, la
méditation, qui nous invitent à respirer en conscience et à entrer en
contact avec le vivant, notre Être.

Quel est l’objectif de la respiration dans cet ouvrage ?

« Respirer » c’est vital. « Respirer » est indispensable pour rester en


vie.
Dans ce livre, la respiration pratiquée en conscience vous permettra
d’écouter vos différentes sensations. La respiration vous aide
également à sortir de vos pensées sur le passé et celles sur le futur ;
de vos pensées sur vous-même et celles sur les autres.
La respiration vous aide à vous CENTRER et à vivre davantage
dans le moment PRÉSENT.
Elle vous permet également de vous détendre. La respiration
pratiquée en conscience vous aide à combattre le stress et les états
d’angoisse intenses. (Ré)apprendre à respirer, c’est comme
réapprendre à marcher. Lorsque nous sommes venus au monde,
nous avions la « bonne » façon de respirer, il s’agit bien de la
respiration abdominale.

Il existe trois types de respiration : scapulaire, thoracique et


abdominale.

La respiration scapulaire ou dite encore « automatique » se fait


sous l’influence du cerveau reptilien. Cette respiration n’est pas
« complète ». Elle a une petite amplitude et se situe entre vos
épaules et le haut de votre poitrine. Souvent vous respirez ainsi.
Cette respiration n’offre pas de détente optimale à votre organisme.
Elle est là, juste pour permettre votre « survie ». Elle est
généralement liée à vos peurs, à vos angoisses et à vos défenses
psychiques.

La respiration thoracique est en lien avec le cerveau limbique (le


siège des émotions). Lorsqu’une émotion apparaît, le cerveau
limbique prend les commandes. Vous avez, alors, tendance à
bloquer votre respiration au niveau de votre poitrine. Vous respirez le
plus souvent soit au niveau thoracique, soit au niveau scapulaire.
Souvenez-vous d’une situation où vous étiez saisi par une grande
émotion. Vous suffoquiez, vous aviez la poitrine tendue, comme si
elle était pleine d’émotions, les larmes coulaient sur votre visage,
vous étiez dans l’impossibilité de vous calmer. Tout le monde a déjà
vécu ce genre de situation, où il est impossible de se calmer et
trouver l’apaisement.

Voici pourquoi vous avez besoin de connaître la respiration


abdominale, dite « complète ». Elle se passe au niveau de votre
ventre. À l’inspiration, votre ventre se gonfle et à l’expiration, il se
dégonfle. Imaginez la respiration d’un bébé. Les bébés respirent
naturellement avec le ventre.
Adultes, vous devez renouer avec cette respiration qui est gérée par
la partie Néo Cortex du cerveau. C’est le lieu du langage, de la
visualisation, des projets, de la conscience… Cette respiration
complète offre une grande détente à tout l’organisme.
La respiration, en général, représente le lien entre le corps (les
émotions, les sensations) et le mental (les concepts, les projets, les
croyances), entre « le dedans » et « le dehors ».
Dans ce livre et ses 7 clés, la respiration et la relaxation prennent
une place très importante. Votre évolution personnelle est possible si
vous apprenez à vous relaxer et si vous apprenez à revenir dans le
moment présent. En vivant de plus en plus dans le moment présent,
vous pouvez influencer positivement votre avenir. Pourquoi ? Tout
simplement parce qu’en étant centré sur ce que vous ressentez
dans « l’ici et maintenant », vous pouvez sortir du flux incessant de
vos pensées. Vous pouvez prendre conscience des scénarios qui se
répètent pour vous et ainsi vous pouvez vous concentrer sur ce qui
est vraiment important. Bien sûr, vous allez apprendre à vous offrir
de petites pauses avec vous-même au quotidien, à ralentir votre
rythme et à vous écouter davantage !

Par exemple, pour trouver la solution d’un problème ou pour


apprendre à vous calmer lorsque vous traversez des émotions
intenses, il suffit de vous connecter à votre respiration. Il est vrai
qu’au début il faut y penser pour « rééduquer » vos réflexes
respiratoires. Il faut vous inviter à porter votre attention sur votre
respiration et à faire une dizaine de respirations complètes. Et cela
fonctionne vraiment ! Vous allez naturellement devenir plus calme et
plus serein, simplement en respirant !

La respiration est le premier pilier sur lequel repose la transformation


personnelle. « Respirer » c’est apprendre à solidifier votre maison
intérieure pour bâtir une vie heureuse et épanouissante au quotidien.
Pour les adeptes des pratiques de méditation et de yoga, cette
première clé correspond au premier chakra, le chakra Racine. Il se
trouve au niveau de notre périnée. C’est ici que nous puisons notre
énergie de vie ! C’est le siège de notre force intérieure. Cette partie
du corps est symboliquement en lien avec le « ça », notre partie
inconsciente. C’est le réservoir de nos pulsions, de nos désirs, de
nos aspirations. C’est pour cela qu’il est essentiel d’apprendre à
vous reconnecter à cette partie de votre corps. Vous avez besoin
d’aller au contact de votre Être intérieur afin d’apprendre à le
connaître et à le respecter.
Mise en pratique 1/2

Protocoles de respiration et de relaxation pour apprendre à vous


connecter à votre Être :

Intention : Apprendre à vous détendre, à vous reconnecter à votre


Être et à vivre le moment présent.
Invitation : Prenez le plus souvent possible des moments de calme
et de respiration en conscience, ainsi vous allez créer un ancrage
solide de paix dans votre Être.
Bénéfices ressentis : Détente corporelle, esprit allégé, souffle
régénéré, clarté dans vos idées, connexion à la vie et au moment
présent, apaisement et sérénité

Proposition pour une relaxation simple et efficace, à pratiquer


au quotidien :

Installez-vous confortablement, assis ou allongé.


Prenez un moment pour ressentir tous les points d’appuis de votre
corps…

Allongé : Visualisez votre corps tranquillement étendu sur le sol,


parcourez chaque parcelle de votre corps depuis la tête jusqu’aux
pieds. Faites quelques micromouvements pour ajuster votre position.
Sentez la connexion entre vous, la terre et le ciel, en même temps.

Assis : Visualisez votre ancrage, d’abord par vos pieds qui sont au
contact avec le sol ; imaginez des racines qui poussent sous vos
pieds et qui vous relient à la terre, à l’énergie terrestre ; les racines
sont fortes et profondes ; puis visualisez votre posture et votre
colonne vertébrale ; votre tête qui est en lien avec le ciel et le soleil ;
votre tête est légèrement tirée vers le haut ; vous imaginez ce lien,
comme un fil invisible qui vous parcourt de la terre vers le ciel et du
ciel vers la terre ; vous restez tranquille…

Respiration : Que vous soyez allongé ou assis, inspirez doucement


par le nez, visualisez l’air qui parcourt votre corps, le ventre se
gonfle légèrement, retenez l’air quelques brefs instants, puis expirez
par la bouche en dégonflant le ventre et en vidant complètement vos
poumons… Rallongez l’expiration afin qu’il soit deux fois plus lent
que l’inspiration. Faites une dizaine de respirations complètes.
Restez uniquement centré sur la respiration.
À la fin, revenez à une respiration naturelle, sans modification.
Observez votre état intérieur émotionnel. Êtes-vous plus calme ?
Votre mental est-il plus apaisé ?

Un petit plus pour aller plus loin dans cette respiration :

À l’inspiration, imaginez que vous inspirez la lumière et le calme qui


nourrissent votre corps ; à l’expiration, imaginez que vous expirez
toutes vos tensions, la fatigue, les peurs et vous vous calmez
progressivement…
Imaginez le mot CALME s’inscrire en vous : sur votre visage, puis
dans la tête, la gorge, la poitrine, le ventre, le dos, les bras et les
mains, le bassin, les jambes, les pieds… dans chaque cellule de
votre corps.

*
Pratiquez le plus régulièrement possible cette respiration. Habituez-
vous à respirer avec « le ventre ». Grâce à la respiration
abdominale, vous apprenez à gérer vos états émotionnels intenses.
En plus, vous permettrez à votre corps et à votre psyché de vivre
dans un état de relaxation optimale pour assurer un bon équilibre
psychique, émotionnel et physiologique à votre organisme.

La respiration en conscience vous conduit à entrer dans un état de


conscience modifiée. Plus loin, nous allons utiliser cet état pour les
visualisations créatrices et pour accéder aux informations de votre
préconscient et inconscient, notamment pour le travail sur les
croyances limitantes.
La respiration complète est à pratiquer, par exemple, quand vous
êtes pris par une forte émotion ou quand vous vivez un stress
intense. La respiration complète invite votre corps à gérer au mieux
le stress que vous êtes en train de vivre. Vous vous offrez de la
détente musculaire et votre esprit se calme.

Apprenez à respirer en posant votre regard à l’intérieur de vous.


Pendant ce moment de respiration en conscience, quittez le monde
extérieur. Plongez à l’intérieur de vous. Investiguez, observez vos
sensations corporelles, vos émotions… Développez une présence
bienveillante à votre égard. Devenez votre meilleur ami !
Vous pouvez devenir créateur de votre vie si vous vous connaissez
bien, si vous savez ce qui vous anime, ce qui vous fait du bien et si
vous connaissez vos besoins et vos désirs profonds.
Il est indispensable de passer par cette étape de connexion à vous-
même pour ensuite savoir nommer ce qui vous fait plaisir, ce qui
vous fait vibrer ou ce qui vous fait peur.
Vous ne pouvez avoir confiance en vous si vous ne vous connaissez
pas suffisamment ! La confiance en soi est proportionnelle à la
connaissance de votre personne, de vos émotions, de vos freins, de
vos ressources, de vos qualités et de votre histoire ! Elle est
étroitement liée à l’acceptation de qui vous êtes !
Il faut aller sincèrement à la rencontre de l’Être qui sommeille en
vous. N’ayez pas peur de vous voir tel que vous êtes !

Il n’y a ni méthodes, ni pratiques miracles pour vous libérer de vos


chaînes intérieures et celles qui vous limitent dans votre vie. Ce
travail de reconnexion et d’amour pour l’Être que vous êtes doit être
fait par vous-même. Vous pouvez le faire, j’en suis certaine.

Les personnes que j’accompagne au cabinet ont toutes des histoires


très différentes, des parcours de vie divers et variés, mais en
chacune d’elles, je parviens à déceler les ressources, cachées
parfois sous des couches de peurs et de croyances. Je vois leur
potentiel. J’entrevois leur puissance créatrice.

Vous pouvez apprendre à agir dans la vie, en étant relaxé à


l’intérieur de vous-même. Nombre de personnes pensent qu’elles
sont plus efficaces en étant dans l’agitation et dans le stress. Or,
vous n’avez pas besoin de vous sentir sous pression pour apprendre
à agir et pour avancer sur votre chemin. L’agitation corporelle est
souvent en lien avec une agitation intérieure. Le mental agité se
projette sur le corps qui est la surface de nos émotions et de nos
tensions psychiques. Ce qui veut dire que plus vous êtes agité
intérieurement et mentalement, plus vous faites subir cela à votre
corps. C’est pour cela que le corps commence à s’épuiser, à
somatiser et à tomber malade.
Si vous établissiez une écoute avec votre corps, vous seriez surpris
d’entendre tous ses maux qui peuvent se manifester sous forme de
contractions, douleurs, rigidité, lourdeurs, picotements. Souvent, au
cabinet, mes patients me parlent de la boule au ventre ou de la
boule coincée au niveau de leur gorge. L’expression « avoir la boule
au ventre » exprime bien souvent un état de stress et d’angoisse
intenses que la personne est en train de vivre. Le corps vous parle. Il
peut même devenir maladroit, par exemple en trébuchant, vous
pouvez vous tordre la cheville, ce qui vous alertera si vous êtes à
son écoute qu’il faut ralentir et lever le pied. Le corps peut tomber
malade. Suite à une fatigue chronique qui se transformera en
épuisement physique et mental, vous pouvez tomber en dépression.
Beaucoup de personnes de nos jours sont en dépression « non
avouée ». C’est une dépression « latente » qui, tôt ou tard, peut se
déclarer. Il n’y a rien de honteux ni de culpabilisant à reconnaître que
nous traversons une période de dépression. Je dirais même que le
fait de reconnaître cet état dépressif en nous, est un premier vrai pas
vers la guérison.
Les gens ont peur de la dépression. Pour la cacher à eux-mêmes et
pour la cacher aux autres, ils font davantage d’efforts, ils font
semblant, comme si tout allait bien. Ils ont peur du jugement des
autres et de la société. En effet, nous vivons dans une société qui
demande à l’être humain davantage d’efforts, de volonté,
d’investissement. L’être humain est en train de s’épuiser et sa
flamme de vie s’éteint petit à petit. Le jour où il s’écroulera, soit en
passant par une dépression, soit par une maladie grave ou par un
accident, peut-être saisira-t-il cette opportunité, cette dernière
chance, pour changer quelque chose dans sa vie.

Suite à un licenciement, une séparation, une maladie, beaucoup de


personnes se remettent en question. Malheureusement, l’être
humain a besoin d’être fortement secoué pour se réveiller et surtout
pour agir. N’attendez pas de tomber malade pour agir et pour
changer votre vie ! Avec ce livre, je vous invite à vous écouter et à
commencer dès aujourd’hui à vous relaxer pour ensuite apprendre à
vous poser les bonnes questions !
N’attendez pas de ne plus avoir aucune énergie ou volonté d’agir,
car c’est ce à quoi vous mène la dépression. Elle inhibe tout élan
d’action. Elle vous ôtera toute volonté de changement et vous serez
obligé de vous arrêter. Vous aurez besoin de vous enfermer chez
vous pour vous accueillir. Et c’est normal car votre corps aura besoin
de repos, de beaucoup de repos ! Imaginez « les barres » de la
batterie de votre téléphone portable : quand la batterie est faible,
vous faites attention, soit en coupant les données internet, soit en
passant moins d’appels, soit en éteignant complètement votre
téléphone. Tout cela pour préserver le peu de batterie qui lui reste.
Eh bien, vous devez vous inspirer de cette vigilance que vous avez à
l’égard de votre téléphone et l’appliquer à vous-même. Quand vous
êtes fatigué, prenez le temps pour vous détendre. N’ajoutez pas
d’activité si vous êtes déjà fatigué.
Apprenez à recharger vos énergies avant de vous remettre en
activité. Il faut apprendre à jongler entre l’action et le repos ! Vous ne
savez pas le faire ? Ce n’est pas grave, vous allez l’apprendre. Vous
avez pour habitude de vous épuiser ? Posez-vous la question de
savoir pourquoi vous le faites ! Pourquoi avez-vous besoin de vous
épuiser ? Quelles sont les croyances que vous nourrissez de vous à
ce moment-là ? Est-ce que c’est important pour l’image que vous
donnez aux autres ? Est-ce qu’il ne se cache pas autre chose
derrière cette hyperactivité ? Même « les hyperactifs de naissance »
peuvent apprendre à se relaxer et à prendre des moments de calme
pour se déstresser.

Dans tous les cas, la relaxation nous fait énormément de bien ! C’est
un état naturel que nous avons en nous, mais nous avons désappris
à nous relaxer.
Le corps a besoin de repos ! La tête a besoin de s’alléger pour
apprécier le moment présent et pour se régénérer. Apprenez à vous
détendre partout et tout le temps. Ainsi, vous n’aurez pas besoin de
partir très loin en voyage pour vous ressourcer. Vous partirez
toujours en voyage, bien évidemment, mais pas uniquement pour
vous déconnecter de la réalité. Vous pouvez décider d’adopter la
relaxation avec la respiration complète au quotidien. Elles feront des
miracles en vous et pour vous !
C’est dans un état de relaxation, de sensibilité sensorielle et
émotionnelle que vous pouvez vous connecter à votre essence !
Vous allez apprendre à écouter vos besoins, vos désirs et vos
aspirations. Vous ne serez guère emporté par le tourbillon d’une
société trop exigeante et écrasante ! Vous ne serez plus dépendant
des exigences et des attentes des autres ! Vous aurez votre propre
façon d’être et de faire. Vous apprendrez à vous accepter
totalement ! En tout cas, c’est ce que je souhaite du plus profond de
mon cœur pour vous cher lecteur.

Cette première clé : « la respiration et la relaxation » est la base de


votre « éveil » personnel. C’est comme construire une fondation
solide avant de bâtir votre maison. Celle-ci doit assurer votre
sécurité, votre confort et votre bien-être. Cette maison, c’est vous !
Votre corps est votre maison !
Si vous négligez votre maison, si vous la nourrissez d’énergies
polluées de basses fréquences, si vous ne la nettoyez pas
régulièrement, si vous ne faites pas entrer de la lumière et de
l’amour en elle, elle va petit à petit devenir sombre, sale et
désordonnée. Elle n’aura plus assez d’oxygène pour vous nourrir.
Elle va s’éteindre à petit feu…
Décidez dès aujourd’hui de construire la maison que vous souhaitez
avoir ! Est-ce une maison, qui est en quelque sorte, « morte » ou
est-ce une maison pleine de lumière qui respire le bonheur que vous
désirez bâtir ? Voulez-vous jouir de la vie et de ses richesses
simplement et avec facilité ? Ou vous contenter de votre situation
actuelle, vous complaire dans votre malheur et dans votre croyance
que vous n’êtes pas capable de changer ?

J’espère de tout cœur que vous faites le choix de vivre et d’être


vraiment heureux ! Vous méritez une vie pleine de bonheur, d’amour
et d’épanouissement. Vous pouvez trouver votre voie, celle qui est
faite pour vous, celle qui vous ressemble ! Vous pouvez vous
épanouir dans un couple qui partage vos valeurs ! Vous pouvez
travailler avec plaisir ! Oui, c’est possible !

*
Mise en pratique 2/2

Répondez librement aux questions suivantes et écrivez vos


réponses :

– Comment je me sens en pratiquant la respiration en conscience ?


– Quels sont les bénéfices observés lorsque je pratique
régulièrement la relaxation ?
– Comment cela participe à mon souhait de changement de vie et de
réussite ?
– Qu’est-ce que j’observe comme changements positifs dans mes
relations aux autres ?

Le cas de Marie et son accompagnement thérapeutique

Au début de cet ouvrage, je vous ai parlé de Marie, une jeune


femme angoissée qui avait besoin d’apprendre à gérer son stress.
Lors de ses séances, nous avons travaillé sur sa sécurité intérieure
grâce à la respiration et à la visualisation. Elle ne se sentait pas
prête pour un travail plus conséquent et se contentait d’appliquer la
respiration en conscience avant et pendant les réunions importantes
dans son travail. Cette clé lui a permis d’être plus souvent au contact
avec ses émotions et de mieux les gérer quand celles-ci étaient
intenses.

À sa dernière séance, Marie était consciente que la pratique


enseignée n’était qu’une béquille lui permettant de faire face à ses
fortes émotions. Elle envisageait, dans quelques années, de revenir
pour un travail plus en profondeur afin de se libérer de la cause de
ces manifestations parfois trop débordantes qui lui gâchent son
quotidien. La cause est son manque de confiance en elle et en ses
capacités. Elle a eu une enfance difficile, des parents qui ne
savaient pas lui témoigner leur amour. En outre, dans sa scolarité
elle avait vécu une année de harcèlement par des plus âgés qu’elle.
Tous ces évènements ont causé ses problèmes de confiance et
d’estime de soi.
2ème Clé : « L’ÉCOUTE » de vos émotions
et de votre enfant intérieur
Le cas de Bruno

« On parle de l'enfant, alors que l'on devrait entendre l'enfant en


l'adulte. Car il y a dans l'adulte un enfant, un enfant éternel toujours
en état de devenir, jamais terminé, qui aurait besoin constamment
de soins, d'attention et d'éducation. »
Carl Gustav Jung (L'Âme et la vie)

La deuxième clé s’articule autour de « L’ÉCOUTE » de vos


émotions et de votre enfant intérieur !

Que veut dire « écouter ses émotions » ?

Vous avez besoin d’apprendre à écouter et à nommer vos émotions,


afin de reconnaître leur existence en vous.
Nous sommes tous des êtres émotionnels ! Nous sommes venus au
monde avec une large palette d’émotions : l’amour, la joie, la
tristesse, la peur, la terreur, l’extase, la colère, la rage, l’angoisse, la
surprise, etc. Au fur et à mesure de notre croissance, nous avons
mis de côté une grande partie de nos émotions authentiques. C’est
ce qu’on appelle le refoulement. C’est un mécanisme inconscient de
la psyché qui, pour préserver notre équilibre psychologique et
physiologique, ainsi que pour préserver notre survie, fait un tri dans
nos émotions. Ce « tri » est conditionné par les exigences de
l’environnement dans lequel nous grandissons, par la famille qui
s’occupe de nous, par la société et la culture dans lesquelles nous
évoluons. Le refoulement participe à la construction de notre
personnalité. Il participe également à la construction de nos
croyances. Les sentiments que l’on refoule sont chargés d’émotions
pénibles. Le refoulement est un réflexe naturel de l’organisme qui
tend à éliminer tout ce qui est désagréable pour la personne.
Nos vraies émotions proviennent de notre partie inconsciente, du
« ça », où sont stockés de nombreux souvenirs d’enfance. Le « ça »
est le réservoir de toute personne. Le moi conscient puise son
énergie du « ça ».

Que se passe-t-il émotionnellement quand on est enfant ?

L’enfant est extrêmement sensible à ses figures nourricières et pour


se sentir aimé et accepté par elles, il s’adapte aux exigences de son
environnement direct : la famille. Il ressent les émotions de ses
parents. Il sait quand maman est angoissée, papa stressé. Il sent
aussi quand ses parents sont heureux et apaisés. Dès son plus
jeune âge, l’enfant adopte différentes stratégies inconscientes pour
attirer l’attention à lui. Sa survie dépend de la qualité de l’attention et
de l’amour que ses parents lui portent. Lorsque l’enfant grandit, il
commence à percevoir le monde qui l’entoure à travers ses propres
filtres basés sur sa réalité intérieure. La réalité de l’enfant n’est pas
forcément la réalité des adultes. À chaque âge l’enfant développe
différentes aptitudes psychoaffectives et ses perceptions du monde
extérieur évoluent. Or, quand il est tout petit, l’enfant répond aux
stimulations extérieures et il interagit avec son milieu familial en se
basant sur ses propres ressentis. Quand il sent que maman est
épuisée ou malheureuse, il peut décider inconsciemment de la
rendre heureuse. Pour cela, il va se couper de ses propres
émotions, pour ne pas alourdir maman, et va essayer de lui
redonner le sourire. Quand il voit ses parents malheureux, l’enfant
croit toujours qu’il est la source de leurs problèmes. Il croit aussi qu’il
peut résoudre leurs difficultés. On parle alors de la pensée magique
chez l’enfant. Il se croit « tout puissant ».
Lorsqu’un enfant évolue dans un milieu où les parents sont
« immatures » émotionnellement, l’enfant prend en charge les
émotions « non assumées » de ses parents. Il y a beaucoup de
familles qui consultent un psychologue pour leur enfant. Au final, ces
« psys » invitent vivement les parents à faire eux-mêmes un travail
en psychothérapie car la plupart du temps, l’enfant va bien. Il est, ce
qu’on appelle, « le symptôme » de la famille. Il exprime ce que les
parents répriment en eux-mêmes ! Pour qu’un enfant grandisse
harmonieusement, il a besoin de parents « Adultes » qui sont
capables de prendre en charge leurs propres émotions. Car dans
une famille où les parents ne sont pas « autonomes »
émotionnellement, les enfants se coupent de leurs propres émotions
pour assumer celles de leurs parents. À l’âge adulte, cet enfant va
développer une sensibilité aux émotions des autres et il sera
incapable d’écouter ses propres émotions. Il en va de même pour
ses désirs. Il captera facilement les désirs des autres, il saura ce
qu’il faut faire pour plaire ou satisfaire les autres, mais il lui sera
impossible de contacter ses propres désirs.
Dans cet ouvrage, je tiens à souligner l’importance d’apprendre à
nous connecter à nos émotions et à nos désirs. Nous avons besoin
de nos émotions pour nous sentir vivants et pour mieux
communiquer avec les autres. Il est vrai que de nombreux adultes
sont restés bloqués à un certain âge et sont devenus des adultes
émotionnellement immatures. Ils connaissent peu leurs vraies
émotions. Ils réagissent, encore à l’âge adulte, par rapport à des
injustices et à des souffrances subies, étant enfants. Ils n’ont pas
dépassé leurs blessures liées au passé. Ils ont peur d’avoir
confiance en l’autre et confiance en la Vie. Ils n’ont pas, non plus,
confiance en eux-mêmes. Ils subissent leur vie, au lieu d’être
acteurs créatifs et responsables de leur présent.
Nous avons tous connu des injustices et des souffrances dans notre
histoire. Nous avons tous en nous des fragilités avec lesquelles nous
devons apprendre à grandir et à avancer. Nous devons apprendre à
reconnaître en nous nos souffrances, nos blessures d’enfance pour
ensuite les accepter et les dépasser.
Nous ne pouvons pas construire une nouvelle vie, si tout ce que
nous faisons aujourd’hui est, soit construit par opposition à notre
passé, soit par mimétisme, identique à ce que nous avons connu
autrefois. Dans ces deux cas de figure, la voie du milieu n’existe pas
encore. La voie du milieu est celle d’une personne qui cultive une
posture consciente et responsable dans la création de sa propre vie.

Il est vrai que nous commençons à remettre en question notre vie


dès lors que nous commençons à vivre un inconfort. Ainsi, nous
nous plaignons de notre quotidien, des difficultés relationnelles que
nous rencontrons, de notre travail qui ne nous apporte plus de joie.
À ce moment-là, nous entrons dans un processus de
questionnement. Nous cherchons à comprendre ce qui ne va plus
dans notre vie et comment nous pouvons faire pour améliorer notre
quotidien.
Le changement et l’évolution de chaque être humain sont possibles
uniquement s’ils s’inscrivent dans un processus dynamique de
remise en question et d’ouverture au monde. Ce processus de
questionnement permet à la personne d’évoluer émotionnellement,
intellectuellement et spirituellement jusqu’à la fin de sa vie. Elle
pourra, enfin, se réjouir d’une vie plus satisfaisante et harmonieuse
qu’auparavant.
Si la personne reste enfermée toute sa vie dans ses croyances
limitantes et néfastes pour elle, elle passera certainement à côté de
sa vraie vie !

C’est pour ces raisons, cher lecteur, qu’il faut vous poser les
questions suivantes : « Est-ce que j’ai envie de changer ma vie ?
Est-ce que je suis prêt à faire des choix en conscience qui vont
correspondre davantage à ce que je suis, donc est-ce que je suis
prêt à renoncer à des comportements, des habitudes, des pensées
et des croyances, qui me limitent dans mon projet de changement et
de transformation ? ».

Si la réponse est « Oui », je suis convaincue que vous irez très loin
dans votre transformation. Si, par contre, il y a encore des
hésitations et des questionnements qui cachent des peurs de
l’avenir, vous aurez besoin de vous munir de courage et de
persévérance pour dépasser ces résistances.

Dans cette deuxième clé intitulée « l’Écoute », nous allons aborder


le sujet de l’enfant intérieur. Vous allez apprendre à communiquer
avec votre enfant intérieur qui est la partie de vous où se trouvent
votre intelligence émotionnelle, votre créativité et votre intuition.
J’utiliserai le terme de « génie intérieur » quand je parlerai de
l’enfant intérieur. J’aime bien l’idée que nous ayons toutes et tous en
nous un génie intérieur qui est capable d’entreprendre de grands
projets au service de notre vie et qui peut accomplir les actions
nécessaires pour les réaliser.

Nous sommes tous « des diamants bruts » qui ont été, malgré notre
volonté, façonnés par l’éducation, la société et par notre famille afin
de nous assurer une bonne intégration dans la vie. Nous sommes
toutes et tous des génies incroyablement doués et intelligents, avec
des capacités insoupçonnées. Mais, par manque de connaissance
de nous-mêmes, par l’enfermement dans nos croyances limitantes,
nous nous sommes coupés de ces parties vivantes, artistiques et
créatives qui existent en nous. Nous sommes devenus, pour bon
nombre d’entre nous, des adultes « sombres », « pessimistes »,
« frustrés » et avec peu de véritable joie de vivre. Pour certains,
lorsqu’ils prennent conscience de leur enfermement, ils passent par
une vraie crise identitaire. Ils remettent tout en question. Parfois, ils
décident même de se séparer de leur conjoint après 20 ans de vie
commune. D’autres quittent leur job et décident de faire le tour du
monde. À chacun sa façon de réagir quand le mal-être et le vide
existentiel deviennent insupportables.

Si vous lisez aujourd’hui ce livre, c’est parce que, certainement, vous


avez envie de changer quelque chose dans votre vie. Le mal-être
qui vous habite, l’insatisfaction dans vos relations amoureuses ou
familiales, la routine dans votre travail, participent à ce mouvement
vers votre libération intérieure.

Pourquoi est-il important de connaître vos émotions ? Parce que


sans émotions, il n’y a pas de vie. Vous êtes comme « mort » à
l’intérieur de vous. Il faut apprendre à écouter vos émotions et à
poser un mot sur ce que vous ressentez. Mettre en mots vos maux,
c’est indispensable pour avancer. Une émotion ou un ressenti qui est
identifié à l’intérieur de vous, qui est nommé, est plus facile à
accueillir et à accepter.

Dans ce livre, je souhaite vous transmettre l’art d’écouter vos


émotions, vos ressentis, vos besoins et vos désirs. Vous avez
besoin de connecter votre corps à votre nature émotionnelle. Le
corps est associé à notre inconscient. Dans notre corps se trouvent
inscrits nos croyances de vie, nos souvenirs, nos pulsions, la
mémoire de nos ancêtres, etc.
Les personnes qui sont coupées, symboliquement, de leur corps et
de leurs ressentis, sont en quelque sorte « des handicapés »
émotionnels. Elles cherchent à rationaliser tout dans leur vie. Le
mental est beaucoup trop sollicité. Ces personnes sont souvent
déprimées. Elles ressentent très peu d’émotions, sont tristes et
manquent de confiance en elle-même et la vie.
Alors que pour devenir créateur de votre vie, il faut apprendre à vous
connaître. Il faut apprendre à déceler en vous les croyances de vie,
les répétitions néfastes qui vous empêchent de déployer votre
pouvoir créateur.
Personne ne sait ce qui est bon et juste pour vous, il n’y a que vous
qui pouvez le savoir. Personne ne peut accomplir vos rêves à votre
place !

Dans le travail à réaliser en auto-accompagnement, vous êtes invité


à entrer en contact avec votre génie intérieur, comme j’appelle
l’enfant qui vit en nous. Cela va correspondre au chakra Sacré, celui
qui se trouve au niveau du nombril. Dans les protocoles à suivre,
mettez votre attention plus particulièrement au niveau de votre
ventre. Laissez-vous guider…
Mise en pratique : Protocole de relaxation et de
rencontre avec votre enfant intérieur

Intention : Apprendre à contacter votre enfant intérieur et à


dialoguer avec lui ; apprendre à nommer vos émotions et à clarifier
vos besoins.

Invitation : Commencez toujours par un moment de détente et de


respiration complète, en vous installant dans un endroit calme et
agréable ; votre attention est tournée vers l’intérieur et vous êtes en
contact avec votre ventre.

Bénéfices ressentis : Acquérir plus de connaissance de ce que


vous ressentez ; reconnaître vos émotions et vos besoins ; contacter
vos ressources, votre créativité et votre intuition.

Mise en pratique :

Je vous propose de prendre un instant de calme et de fermer les


yeux. Installez-vous confortablement, soyez à l’aise. Je vous invite à
faire 3 à 5 respirations abdominales profondes. Mettez-vous à
l’écoute de votre respiration. Invitez-la à devenir calme et profonde.
Plongez en vous… Visualisez votre cœur, physique ou symbolique…
Posez votre attention au niveau de votre ventre…
Respirez toujours calmement et profondément…
Laissez venir à vous, symboliquement, l’image de votre enfant génie
intérieur…
Prenez le temps de bien l’observer et de le ressentir… Invitez-le à
s’installer en face de vous… Prenez le temps pour vous connecter
par le regard, la respiration, le cœur et puis prenez-vous les mains…
Respirez ensemble…
Concentrez-vous maintenant sur les questions que vous souhaitez
lui poser… Puis écoutez les messages qu’il vous délivre…
Demandez-lui ce qu’il faut changer dans votre vie ? Respirez
tranquillement et écoutez les messages de votre génie intérieur qui
peuvent se présenter sous forme d’images, ressentis, mots ou de
phrases.

Ensuite posez-lui les questions suivantes :

Qui suis-je ?
Quelles sont les qualités qui font de moi un Être unique ?
Qu’est-ce que j’aime faire dans la vie avec plaisir ?
Qu’est-ce qui, dans la vie, me fait sentir vivant ?
Pourquoi ai-je envie de changer ?
Pour qui je fais cela ?
Comment dois-je mener ce changement ?
Qu’est-ce que je veux vraiment vivre dans ma vie ? Qu’est-ce qui est
vraiment important pour moi ?
Qui serai-je, une fois mon « objectif » atteint ?

Laissez toutes les réponses venir intuitivement à vous. Restez, s’il le


faut, dans le silence pendant plusieurs minutes, juste en étant
présent pour vous-même…

Si suite à cette pratique, vous n’avez pas pu obtenir de réponses de


votre génie intérieur, ne vous inquiétez pas ! Persévérez ! Vous avez
certainement besoin de temps afin de vous connecter à vos
émotions, besoins et désirs. Je vous guiderai tout au long de ce livre
pour que vous puissiez à un moment donné trouver les réponses en
vous.

Observations et prises de conscience

Suite à cette introspection, écrivez vos observations et vos prises de


conscience.

*
Le cas de Bruno

Les migraines de Bruno sont d’origine psychosomatique. Les


docteurs lui ont tous dit que c’est à cause du stress qu’il a des maux
de tête.
Visiblement, dans l’anamnèse de sa première consultation, Bruno dit
qu’il somatise beaucoup : des migraines, de l’eczéma, des douleurs
à la poitrine, etc.

Comme un grand nombre de personnes, ce patient néglige son


monde émotionnel. Il rationalise tout ce qui lui arrive dans la vie. Il
ne tient pas compte des émotions qui y sont rattachées et prend soin
de les refouler quand celles-ci se font entendre. Il se « noie » dans le
travail, les dossiers administratifs qu’il gère au quotidien. Il est un
papa attentif sauf quand les migraines l’obligent à se coucher. Il ne
peut être présent pour son fils.

Le travail avec Bruno s’articule autour d’un échange libre de tout ce


qui le préoccupe au quotidien. Nous abordons son enfance, le lien
qu’il a eu avec ses parents et sa fratrie. À ce sujet, il avoue que dans
sa famille les garçons ne pleuraient pas, d’ailleurs il n’y avait aucune
place pour verbaliser ses pensées, émotions et ses besoins. Il a
toujours fui ses propres émotions car on ne lui avait jamais appris
comment les identifier et puis gérer.

Dans tout travail thérapeutique, nous « réparons » ou au moins


essayons de réparer, les manquements affectifs, relationnels, etc. à
cause desquels le patient a construit une « fausse » personnalité.
Cette fausse personnalité, on peut l’appeler également la névrose. Il
s’agit d’un dysfonctionnement psychique dont la personne est
consciente. Pour Freud, la névrose exprime des conflits inconscients
et c’est l’angoisse qui constitue le vrai moteur de la névrose.
Le travail thérapeutique pour Bruno lui permet de mettre en mots ses
maux : les émotions qu’il refoule depuis des années, notamment sa
colère ! Dans ses séances, j’applique la 2ème clé de ce livre, entre
autres, qui se base sur la rencontre avec son enfant intérieur : cette
part de lui où sont stockés ses émotions, besoins et ses désirs.

Au fur et à mesure de son suivi, il devient davantage libéré « des


vieilles émotions » qui polluaient sa vie d’aujourd’hui : la tristesse qui
provenait des situations vécues comme injustes dans son enfance,
de la colère qu’il portait à l’égard de son père, par qui il s’est senti
rejeté… Il a aussi pleuré la mort de ses parents… Il a également
partagé ses joies : dans ses relations amicales, la rencontre avec
son épouse, la venue au monde de son fils chéri.
L’accompagnement a duré environ 3 ans. Au bout de 8 mois de
« traitement thérapeutique », il n’avait plus de migraine même quand
il se sentait submergé par son travail. Il a rapidement observé un
état de sécurité intérieure s’installer en lui. Il disait qu’il échangeait
davantage avec son garçon de 11 ans.

Il est vrai que les personnes qui présentent des symptômes


« psychosomatiques » souhaitent aller mieux rapidement. Et cela est
tout à fait compréhensible. Ils n’ont parfois pas la patience pour faire
un vrai travail thérapeutique qui traitera l’ensemble de leur structure
psychique et émotionnelle. Ils se contentent, alors, d’une thérapie
dite « brève » qui vise uniquement la disparition du symptôme.
Celui-ci ou d’autres symptômes, se manifesteront de nouveau plus
tard dans la vie du sujet, car l’origine du problème reste non résolue.

Pour ma part, une vraie bonne thérapie qui s’inscrit dans le temps,
en respectant une fréquence et une approche qui sont bonnes pour
soi, vaut toutes les autres thérapies qui sont comme des
pansements sur des plaies ouvertes.
Or, il y a tant de thérapies et d’approches que de patients. À chacun
de trouver celle qui lui correspond vraiment.
3ème Clé : Sentir et s’auto-questionner, travail sur les
injonctions et les états du Moi afin de mettre en scène
son Adulte Créatif et Responsable.
Le cas d’Annie

« Le terme « état du moi » veut simplement désigner les différents


états d’esprit et les patterns de comportement qui y correspondent.
L’état du moi Adulte est caractérisé par un ensemble de sentiments,
d’attitudes et de patterns de comportements lui appartenant en
propre, qui sont adaptés à la réalité courante. »
Eric Berne (Analyse transactionnelle et psychothérapie)

Passons à la 3ème clé pour réveiller votre force vitale : « Sentir et


questionner vos croyances limitantes ».

Suite à la deuxième clé « l’Écoute », vous avez appris comment


contacter votre enfant intérieur. Pour ceux et celles qui ont reçu des
messages de leur enfant intérieur, vous avez pu prendre conscience
de ce qui est important pour vous. Voici maintenant la troisième clé
qui se base sur le questionnement de vos croyances.

Lors de cette troisième clé, vous êtes invité à prendre conscience


des blocages et des conditionnements qui freinent votre évolution.
Vous effectuez un travail sur vos croyances et vos pensées
limitantes, à travers les protocoles que j’ai construits, inspirés de
l’analyse transactionnelle.

Depuis notre enfance, nous avons enregistré plein de messages


« positifs » et « négatifs » provenant de nos parents ou figures
nourricières importantes, mais aussi de la société où nous avons
grandi, des traditions et de la culture dans lesquelles nous avons
baigné. Parmi ces messages, il y a les croyances et les pensées qui
nous limitent aujourd’hui. Ces messages viennent s’opposer à notre
élan de changement et à notre besoin de croissance perpétuelle. Le
travail sur ces messages limitants consiste tout d’abord à les
détecter et à les sentir en vous. Vous devez apprendre à les
identifier à l’intérieur de vous pour ensuite vous en libérer.
Pour cela, je vous propose un travail inspiré de l’analyse
transactionnelle sur les injonctions, appelées des messages négatifs
limitants, et sur les trois états du moi que vous découvrirez dans ce
chapitre.

Voici les 12 injonctions ou les 12 messages négatifs qui


peuvent saboter vos désirs de changement et de réussite :

1. « Ne sois pas toi-même » ou « N’existe pas en tant que toi-


même »

2. « Ne sois pas de ton sexe » ou « N’existe pas en tant que fille ou


garçon »

3. « Ne sois pas un enfant » ou « N’existe pas en tant qu’enfant »

4. « Ne grandis pas » ou « N’existe pas en tant qu’adulte »

5. « Ne réussis pas » ou « N’existe pas en tant que personne qui me


dépasse »

6. « Ne fais pas » ou « N’existe pas en tant que personne qui est


autonome », « N’aie pas de responsabilité »
7. « N’aie pas de valeur » ou « N’existe pas en tant que personne
qui a de la valeur (personnelle, relationnelle, professionnelle) »

8. « N’appartiens pas » ou « N’existe pas en tant que personne qui


appartient à une famille, à une société, à un mouvement etc. »

9. « Ne sois pas proche » ou « N’existe pas en tant que personne


proche de son corps, de ses idées, de ses sensations etc. Ne sois
pas proche des autres »

10. « Ne sois pas en bonne santé » ou « Ne sois pas en bonne


santé, ne jouis pas d’une bonne vitalité »

11. « Ne pense pas » ou « Ne sois pas une personne qui pense par
elle-même, qui a une pensée libre et créatrice »

12. « Ne ressens pas » ou « Ne sois pas une personne qui ressent


ses émotions, ses désirs »

Je vous propose de lire les explications de chaque message


injonction afin de voir s’ils résonnent en vous. Je vous invite à
prendre note de chaque message qui fait écho en vous ! Lors de la
5ème clé, basée sur « les INTENTIONS », vous aurez l’occasion de
transformer vos messages limitants en « permissions » ou
« autorisations » bienveillantes.
La première injonction

« Ne sois pas toi-même » est un message négatif puissant car il


vient toucher votre profonde nature en vous « interdisant » d’être
comme vous êtes ! Quand vous êtes sous l’influence de ce
message, vous avez peur de vous montrer tels que vous êtes. Vous
êtes sous l’influence de comportements et de réactions qui sont des
protections face au monde qui vous entoure. Vous avez peur
d’exprimer votre différence et votre unicité. Vous avez peur du
jugement des autres. Vous créez différents « masques » pour vous
« cacher » de l’autre et du monde !

Il est parfois plus facile d’obéir aux attentes et aux désirs des autres
que de s’affranchir de ses propres rêves et désirs. En osant
exprimer ce qui nous anime au plus profond de notre Être, nous
prenons le risque d’être rejeté et jugé par autrui. C’est pour cela que
de nombreuses personnes ont « étouffé » leur véritable nature. Elles
refoulent leurs besoins pour écouter ceux des autres. Elles
« dédient » leur vie aux autres. Et elles ne prendront pas de risque
pour aller réaliser leurs propres rêves car elles ne les connaissent
pas, tout simplement.
Il est inutile de dire que ces personnes éprouvent de la frustration au
fond d’elle-même. Certaines en sont même très malheureuses. Et
inconsciemment, elles se complaisent dans leur malheur. Elles
envient secrètement la vie de ceux et celles qui se réalisent. Et elles
ne parviennent pas à aller rencontrer leur véritable Être pour
reconnaître leurs besoins et désirs.

La nature humaine est complexe et pleine de contradiction. La


souffrance rime parfois avec plaisir. Dans la souffrance nous nous
sentons vivant. Car nous attirons à nous de l’empathie et la pitié des
autres. Nous nous sentons nourris par ces deux énergies et nous
avons des bénéfices secondaires importants qui nous poussent à
rester souffrant et malheureux. C’est pour cela qu’il est si difficile de
sortir de cette position de vie et d’en développer une nouvelle plus
saine et vivante ! Car, à travers le malheur et la souffrance, nous
nous sentons aimés par les autres. Enfant, nous avions davantage
d’attention de nos parents quand nous étions malades, tristes ou
souffrants que lorsque nous étions en bonne santé et heureux.

Au cabinet, je reçois des personnes qui sont « éteintes » et


malheureuses. Mais, lorsqu’elles s’engagent dans leur thérapie, le
désir de vie devient puissant et cela les aide à dépasser leurs
multiples résistances psychologiques liées au changement. Au début
de l’accompagnement nous parlons de leur histoire, de qui elles
sont, des problèmes et des traumatismes qu’elles ont vécus. Nous
allons à la rencontre de leur petit enfant intérieur. Nous accueillons
les différentes souffrances de celui-ci : les manques, les peurs, des
émotions de toutes sortes qui pour certaines n’ont jamais pu être
exprimées auparavant ! Il est toujours très libérateur de déposer les
masques et les armes que nous portons depuis tant d’années afin
de nous sentir libres et vivants ! L’espace thérapeutique permet cette
libération.

Le chemin de la libération intérieure n’est ni linéaire, ni tranquille.


Car, si nous exprimons un désir conscient d’aller mieux et de
changer, notre inconscient va s’opposer à ce travail sur nous-
mêmes. Cela va s’exprimer par des résistances psychologiques qui
se traduisent par l’envie d’arrêter la thérapie en se donnant toujours
de très bonnes raisons. Par exemple, certaines personnes mettront
fin à la thérapie rapidement en ayant l’impression d’être sorties du
tunnel car elles commencent à ressentir un mieux-être. Néanmoins,
elles ne sont qu’au début de leur cheminement. C’est comme arrêter
un traitement prescrit par votre médecin au moment de la disparition
des premiers symptômes de la maladie.
Le vrai travail sur soi doit être constant et pris au sérieux ! Attention
à ne pas croire aux thérapies qui vous proposent des miracles en
quelques séances seulement. Notre construction psychique est
tellement complexe et nous faisons face à d’innombrables
résistances et mécanismes de défense qui sont là pour nous
protéger de l’angoisse. Et penser « guérir » en quelques séances ne
serait qu’une immense illusion suivie d’une grande déception ! Le
vrai travail thérapeutique prend du temps. Car la personne doit tout
d’abord développer une sécurité intérieure suffisamment grande en
elle afin de lui permettre petit à petit de « vaincre » ses résistances
psychiques et ses mécanismes de défense.
Il est vrai que les thérapies brèves sont efficaces dans le traitement
des symptômes handicapants. Elles vont agir sur le symptôme en
l’atténuant, mais le problème de fond ne sera pas résolu.
Quelquefois, nous avons besoin de croire aux miracles car cela nous
permet de faire l’économie d’une vraie psychothérapie, du temps et
de l’argent…
Une autre raison, très commune pour arrêter la thérapie, c’est
l’argent.
Il est évident que faire une thérapie coûte de l’argent ! Cet argent est
investi en nous-mêmes ! Nous nous payons un mieux-être et nous
nous offrons la possibilité de vivre une vie plus en conscience et en
accord avec notre véritable nature. Énormément de peurs se
trouvent cristallisées autour de l’argent et l’une des plus importantes
est « la peur de manquer » !
En thérapie, la question de l’argent mérite toute notre attention. Il est
nécessaire qu’elle soit abordée avec votre thérapeute. Une fois
libéré de la peur de manquer, vous aurez une plus grande confiance
en vous-même et en la vie ! Vous pouvez vous accomplir
personnellement et professionnellement car vous ne serez plus
habité par la peur de manquer !
Nous arrêtons également la thérapie quand les résistances
psychologiques sont importantes à l’intérieur de nous et quand notre
construction psychologique ne permet pas d’aller plus loin dans la
thérapie.
Le changement fait peur car il nous expose à l’inconnu. En nous
libérant de nos névroses, nous sommes conduits à changer et à
revoir notre façon de vivre et d’être avec autrui.
Certains de mes patients sont conscients du fait qu’en se délestant
de leur souffrance, il leur est difficile de continuer de vivre auprès
d’un conjoint ou d’une famille qui n’existe qu’à travers la souffrance
et la plainte. Il y a des familles où la joie et l’épanouissement de soi
ne sont pas admis ! Et pour rester loyal à la famille, la personne qui
suit une thérapie peut stopper le travail entrepris par peur d’être
rejetée par sa famille. Elle a l’impression qu’en sortant du schéma
familial basé sur la souffrance et la résignation, elle serait reniée par
le clan familial.

Lors d’une thérapie, nous apprenons à parler de nous et nous


commençons pour la première fois à exister et à nous montrer tels
que nous sommes. Quel précieux cadeau nous nous faisons à ce
moment-là ! Et puisque nous osons nous montrer sans artifice face à
notre thérapeute, nous pouvons aussi le faire avec les autres. Nous
devenons plus forts intérieurement et nous prenons le risque d’être
nous-mêmes !
Il n’est pas facile d’être soi-même ! Il n’est pas aisé d’être heureux !
Le bonheur s’assume ! Le bonheur se mérite ! Il faut préparer son
Être à devenir fort face à la jalousie et à l’envie des autres. Il faut
renforcer sa sécurité intérieure et s’armer de patience sur le chemin
de la connaissance de soi.
La deuxième injonction

« Ne sois pas de ton sexe » est un message qui inhibe votre vraie
nature sexuelle.

Si vous êtes une femme mais vous étiez attendue en tant que
garçon pour répondre au désir de l’un de vos parents d’avoir un
garçon, vous avez certainement refoulé votre nature féminine. Vous
vous êtes probablement coupée de votre essence de femme. Vous
avez surdéveloppé des comportements et des attitudes masculines
(la force, le courage, l’action etc.) et vous avez refoulé votre part
féminine (vos sentiments, vos émotions, votre intuition, votre
créativité, etc.). Il faut savoir qu’à l’intérieur de nous, nous avons
tous une part féminine et une part masculine. Souvent l’une est plus
développée par rapport à l’autre. Dans un travail thérapeutique nous
sommes amenés à questionner ces deux parties de nous. Nous
sommes invités à prendre conscience de la place qu’elles occupent
dans notre vie. Puis, progressivement, nous faisons évoluer la partie
de nous qui est « sous développée ». Et cela dans un objectif
d’équilibrer notre personnalité.

Si vous êtes un homme, alors que vos parents ont désiré avoir une
fille, vous avez dû refouler votre masculinité pour répondre aux
attentes de vos parents d’avoir une fille. Vous avez certainement
refoulé votre virilité et avez laissé davantage votre part féminine
s’exprimer. Vous aurez besoin de réintégrer votre part masculine à
votre personnalité, ce qui vous servira dans votre affirmation de soi
et dans l’accomplissement de vos projets. La partie masculine étant
liée à l’action, au courage, à l’affirmation de soi, elle est
indispensable si nous souhaitons réussir dans la vie.
Pour mener une vie agréable et harmonieuse, nous sommes
amenés à équilibrer nos parties masculine et féminine, chacune
nous apportant des qualités indéniables et complémentaires.

Au cabinet, nous abordons ces sujets si le patient en ressent le


besoin. D’ailleurs, c’est le patient qui amène les sujets à son
thérapeute et nous travaillons sur ce qui est exprimé pendant la
séance.

Dans ce livre, je dois me restreindre dans l’envie d’aborder avec


vous de multiples sujets que je rencontre au cabinet avec mes
patients car je dois me tenir au plus près de la ligne directrice que je
me suis fixée : vous proposer un modèle de thérapie pour réveiller
votre force vitale et réussir votre vie. Donc, il est plus qu’évident que
vous serez un peu frustré sur certains sujets que vous auriez aimé
que je développe davantage. Sachez que vous pouvez toujours faire
appel à un thérapeute et envisager de les développer au sein de son
cabinet.
La troisième injonction

« Ne sois pas un enfant » est un message qui peut être traduit


comme « Ne ressens pas la joie de vivre, ne sois pas spontané ni
insouciant ». Ce message peut amener les adultes à être rigides, à
manquer de spontanéité et de joie de vivre au quotidien.

Beaucoup d’enfants dans leur enfance ont été conduits à se


comporter comme les parents de leurs propres parents. L’histoire de
vie de chacun et chacune conditionne la personnalité de l’adulte que
nous sommes aujourd’hui. Les enfants ont une capacité naturelle de
vouloir protéger leur papa et maman. Ils sentent bien quand le
parent est faible, déprimé, démuni et spontanément l’enfant se met
dans une posture de protecteur et de sauveur pour essayer d’aider
le parent vulnérable. Ainsi, des enfants qui ont eu des parents, mère
ou père, déprimés ou pas suffisamment construits psychiquement,
ont dû endosser les émotions de ces derniers. Quand l’enfant se
charge de vivre l’émotion de son parent, l’émotion propre de l’enfant
n’a pas de place à l’intérieur de lui. Elle est réprimée et l’enfant
grandit dans le déni de ses vraies émotions.

La thérapie est alors le lieu où la personne est invitée à recontacter


ses émotions enfouies, stockées quelque part dans son
préconscient ou/et inconscient, parfois somatisées et exprimées par
le corps et à travers la maladie.

Je reçois des personnes qui sont tellement coupées de leurs


émotions, qu’elles sont comme mortes à l’intérieur d’elles. Le travail
avec ces personnes est laborieux. Ensemble, nous devons d’abord
créer un climat et une relation de confiance pour que la personne
puisse se sentir en sécurité et puis s’autorise à aller vers ses
émotions. Dans un premier temps, le patient peut se sentir envahi
par l’angoisse d’un sentiment de confusion. Enfant, il a dû s’occuper
des émotions de ses parents et parfois il a dû se débrouiller seul
dans la vie. Il n’a pas reçu une colonne vertébrale suffisamment
solide par ses figures nourricières et il n’a pas eu l’espace
nécessaire pour l’expression et l’épanouissement de sa propre
personne. Bien évidemment, nous ne sommes pas ici pour juger ou
blâmer ces parents ou l’éducation qu’ils transmettent. Nous sommes
ici pour entendre et accueillir les difficultés de cet enfant devenu
adulte. Ensemble, nous œuvrons pour réparer les conséquences de
cette enfance abîmée et pour en libérer l’adulte qu’il est aujourd’hui.
La personne qui consulte est enfermée par les blessures de son
enfance. Ces blessures empêchent la joie et l’épanouissement
véritables de la personne. C’est pour cela qu’elle demande de l’aide
et se tourne vers un thérapeute.

Cette troisième injonction est vraiment destructrice pour un adulte.


Celui-ci ne sait pas comment s’amuser ! Il ne connaît pas l’état
d’insouciance ! Il est souvent soucieux. Il vit dans la peur. Il se
positionne aussi comme un sauveur pour les autres. C’est la posture
qu’il avait développée pour aider ses parents quand il les sentait
faibles et vulnérables.
Il n’arrive pas à contacter sa joie profonde, celle que chaque enfant
en bonne santé émotionnelle, psychique et physique est capable de
ressentir dans son cœur et dans son corps.

Le travail sur la thématique de l’enfance occupe la majorité des


séances. Je dirais qu’une grande partie de la thérapie est basée sur
l’apprivoisement et l’expression des émotions et des désirs propres
de la personne ainsi que sur la réparation de ses blessures
psychologiques et émotionnelles. Puis, grâce à ce travail, la
personne est enfin capable de s’affranchir de ses désirs et
d’assumer ses émotions. Elle développe sa sécurité intérieure qui lui
permet de ne point craindre le regard des autres. Elle commence à
s’accepter telle qu’elle est. Cette acceptation de soi transforme son
quotidien. La personne devient plus responsable dans la gestion de
sa vie.
La quatrième injonction

« Ne grandis pas », contrairement à « Ne sois pas un enfant »,


« Ne grandis pas » invite le sujet à rester enfant, et par la même
occasion, à ne pas se responsabiliser dans la vie. Son élan
d’autonomie peut se trouver bloqué et inhibé.

Concrètement, ce message se traduit par l’incapacité de la personne


à devenir adulte. Elle ressent un besoin d’être prise en charge par
les parents ou un conjoint qui sera la prolongation de la fonction
parentale. Elle est comme un enfant qui ne peut avancer sans l’aide
des autres. Ce message est souvent implicite. Il s’exprime par
l’attitude des parents à retenir leurs enfants dans le foyer familial.

Pour des raisons souvent inconscientes, par exemple, une mère


s’accroche à son fils si elle n’a plus de relation amoureuse et intime
avec son mari, le père de l’enfant. Elle compense la relation
amoureuse absente avec son mari à travers l’amour qu’elle porte à
son fils. Celui-ci aura des difficultés à être en couple, car il est déjà
en couple symbolique avec sa mère. Nous avons ici une situation
œdipienne qui se manifeste dans la vie de ce jeune homme par une
incapacité à avoir une vie amoureuse épanouissante avec une autre
femme que sa mère.

Un enfant peut se sentir retenu par ses parents si ceux-ci ont fait de
lui le centre de leur vie. Ils vivent et s’accomplissent uniquement à
travers leur enfant. L’enfant se sent étouffé et enfermé par
l’obligation d’être celui qui donne du sens à la vie de ses parents. Il
lui sera très compliqué de couper le cordon avec eux. Il se sentira
coupable de les quitter pour construire sa propre vie. La culpabilité
de partir du nid familial et la loyauté vis-à-vis des parents sont très
néfastes pour toute personne qui souhaite s’émanciper et prendre
son envol.

Généralement au cabinet, nous travaillons sur les émotions


refoulées du patient à l’égard des parents. Le plus souvent nous
trouvons comme émotions la colère et la rage. La colère exprime le
mécontentement de la personne qui se sent prisonnière de ses
parents. L’énergie de la colère est puissante et permet de mettre à
distance les parents. Quand elle est verbalisée sainement, elle dit
aux parents : « Je suis grand et je n’ai plus besoin d’être materné. Je
n’ai plus envie de satisfaire vos frustrations personnelles. Je ne
souhaite plus vivre sous votre « emprise » (il s’agit d’une emprise
psychologique et émotionnelle). »

Alors que la rage est un mouvement de colère extrêmement violent


qui rend agressif. Je dirais qu’elle est l’expression de multiples
colères contenues en soi. La rage est comme un volcan qui peut
brûler, détruire et anéantir tout ce qui entre en contact avec elle. Si la
rage se présente au cabinet, nous l’accueillons. Puis, naturellement,
lorsqu’elle est reconnue, elle se transforme en une colère plus
tempérée. Celle-ci n’est plus destructrice et peut être exprimée aux
parents. De cette façon, le sujet commence à reconnaître ses
émotions et désirs. Il se prépare à grandir, à prendre son envol et à
devenir adulte.

Devenir un adulte autonome est un besoin naturel de tout être


humain. Ce besoin se défend et se gagne car il nous donne le
sentiment de vivre libre et loin de toute emprise psychologique !

La cinquième injonction est un message négatif puissant et très


destructeur : « Ne réussis pas » !
Il interdit la manifestation de réussite et d’évolution dans la vie du
sujet. Les personnes qui vivent sous l’influence de cette injonction
peuvent s’autosaboter et abandonner la réalisation de tout projet peu
avant la ligne d’arrivée. Elles ont peur de la réussite même si au
fond d’elles-mêmes, elles la désirent vraiment.
Les dérivés de ce message sont : « Ne me dépasse pas », « Ne
réussis pas plus que moi ».

L’enfant qui grandit dans une famille où l’un des parents, par
exemple, jouit d’une carrière et d’un métier qui lui apportent du
succès et de la réussite, peut inconsciemment percevoir un
message du type : « Ne me dépasse pas », « Ne sois pas plus fort
que moi », « Ne réussis pas comme moi ».
L’adulte qui obéit à ces messages a été peut-être un enfant qui avait
des difficultés scolaires, qui avait subi de l’humiliation et qui a été la
cible des adultes ou d’autres enfants mal intentionnés. Suite à quoi il
a introjecté ces regards malveillants et dévalorisants venant de
l’extérieur et en a fait une réalité : sa réalité. Il pense être une
personne incapable de réussir et de mener à bien les projets qui lui
tiennent à cœur.

Au cours d’une thérapie, nous abordons cette question avec


beaucoup de bienveillance. Je sais que l’adulte qui obéit à ce
message a été un enfant « écrasé » et « dévalorisé ». Il s’est
construit avec des croyances comme : « je ne suis pas capable » et
« je ne réussis jamais ». Nous commençons l’investigation
thérapeutique avec des questions qui renvoient le patient à son
passé, à son enfance, à ses parents et aux modèles de
comportements qu’il a reçus.
Nous questionnons aussi ce que le patient appelle « un échec »
pour voir quel est son regard sur ce type d’expérience. Il faut se
rappeler que la vision de l’adulte qui vit sous l’influence des
messages négatifs est souvent déformée. Il ne voit sa vie, le monde
et les autres qu’à travers ses propres filtres intérieurs. Ces filtres
sont composés de croyances, d’attentes, de certitudes, de
conditionnements, etc.
La thérapie aide la personne à ouvrir son regard sur son histoire
personnelle et ses expériences afin de comprendre comment,
inconsciemment, elle a créé la réalité dans laquelle elle se trouve.
La démarche thérapeutique invite la personne à prendre conscience
de la responsabilité de sa vie, qu’elle peut et qu’elle a le droit de
construire sa vie à la hauteur de ses rêves et désirs personnels.
Nous valorisons aussi toutes les victoires de la personne qui sont
souvent minimisées car elle ne les voit pas.

Chaque expérience nous apporte une leçon de vie. L’échec existe si


la notion de réussite existe également. Et si on posait un nouveau
regard sur nos expériences passées ? Et si nous les considérions
comme positives car chacune d’entre elles nous offre une leçon de
vie et une meilleure connaissance de nous-mêmes ? Nous pourrons,
alors, nous réjouir simplement de toutes les nouvelles expériences
passées et celles qui se manifesteront sur notre chemin de vie.

« Ne fais pas » est un autre message qui inhibe l’action chez le


sujet. La personne peut se sentir incompétente, incapable de faire
seule quoi que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle.
Elle a peur d’agir par elle-même. Elle a peur de prendre des
responsabilités et des décisions dans la vie.

« Ne fais pas ça car c’est dangereux ou parce que tu es incapable


de le faire ! », etc., sont des messages qui bloquent la personne
dans son élan d’action et d’autonomie. Elle n’ose pas prendre
d’initiatives. Elle a constamment peur de se tromper et de mal faire.

Ce message peut trouver sa source dans l’enfance de la personne


lorsque enfant, les adultes ne le laissaient pas être autonome. Par
exemple, maman faisait les lacets à sa place, même quand l’enfant
pouvait les faire seul. Par souci de bien faire et de gagner du temps,
les adultes interviennent dans les affaires de l’enfant si celui-ci ne
range pas vite ses jouets, ne débarrasse pas aussi vite son assiette
après le repas, ne se lave pas « comme il faut » quand il prend son
bain, etc. L’adulte a induit chez l’enfant la croyance qu’il est
incapable de se débrouiller seul, que ce qu’il fait n’est pas parfait et
surtout qu’il prend trop de temps pour le faire. L’enfant se laisse
alors assister. Il devient un adulte qui manque de confiance en ses
capacités propres et qui a du mal à concrétiser ses projets.

Il est bon de souligner le fait que les injonctions ici décrites


s’entremêlent et n’existent pas séparément. C’est pour cela qu’il est
très compliqué de les isoler les unes des autres. Vous pouvez vous
retrouver dans chacune de ces injonctions mais certaines vont
résonner en vous plus que d’autres. L’intention de ce livre est de
vous permettre de grandir, d’identifier vos blocages intérieurs et
d’apprendre à les transformer. Apprenez à écouter ce qui sonne
juste pour vous !

En cours de thérapie, il est impossible d’affirmer que la personne est


uniquement sous l’influence de tel ou tel autre message. La vie de
chaque être humain est complexe. C’est pour cela que nous traitons
les sujets au rythme de la personne et de ce qu’elle est capable de
déposer à chacune de ses séances. Nous prenons le temps. Rien
ne presse, surtout lorsque nous savons que nous avons peu de
pouvoir sur l’inconscient de l’autre. Bien que le patient souhaite aller
vite pour « guérir » plus rapidement, nous les thérapeutes savons
que nous ne détenons pas de pouvoir sur le temps et la vitesse
d’une thérapie ! Nous composons avec les mécanismes de défenses
et de résistances inconscientes du patient. Nous sommes obligés de
les prendre en compte, les observer puis poursuivre ou arrêter la
thérapie quand la structure psychologique de la personne ne permet
pas d’aller plus loin dans le travail entrepris.
« N’aie pas de valeur » : les personnes qui sont influencées par un
tel message, se sentent sans valeur. Elles se trouvent
incompétentes, nulles, bêtes. Elles ont des difficultés à croire en
elles-mêmes. Ce message, très négatif, stoppe tout élan vers la
réussite et la confiance en soi.

Il est indispensable de nos jours de prendre conscience de notre


valeur, de nos capacités, de nos talents, de notre unicité afin d’être
forts face au mode moderne. La conscience de notre valeur nous
permet d’évoluer et de poser des limites claires aux autres quand
cela est nécessaire.

La valeur de soi est l’une des thématiques phares dans une


thérapie. Elle nous amène à questionner comment la personne se
perçoit-elle, comment défend-elle ses besoins, comment respecte-t-
elle son Être.

Concrètement en séance, la valeur de soi se travaille au travers de


la relation thérapeutique instaurée et grâce au regard bienveillant du
thérapeute. Celui-ci joue un rôle important dans la « reconstruction »
du patient. Au fil des séances, le thérapeute renvoie à son patient de
la bienveillance sans complaisance. Il accueille ses dires avec
tranquillité. Il ne s’étonne pas devant ses troubles psychiques et
émotionnels. Il se positionne comme un parent bienveillant qui reçoit
le monde de l’autre sans aucun jugement. Le patient peut, alors,
reconstruire sa confiance en lui-même grâce à ce que le thérapeute
lui renvoie pendant les séances. Ce qui a été blessé, trahi, abîmé
dans l’enfance du patient se trouve renouvelé dans le travail
thérapeutique. La thérapie est une nouvelle opportunité pour
l’inconscient du patient de rejouer ses traumatismes et blessures du
passé. Il s’exprime dans les séances à travers les projections et les
transferts que le patient pose sur son thérapeute. Le
professionnalisme de celui-ci et sa capacité à gérer ces contenus,
parfois violents et agressifs, sont essentiels dans le travail
thérapeutique !
Quelquefois, « les jeunes thérapeutes » ne sont pas très à l’aise
avec les transferts négatifs des patients. Chargés d’émotions fortes
accompagnées de colère, ce type de transfert peut les déstabiliser et
les conduire à faire une réponse vive adressée au patient. Il est donc
indispensable que tout thérapeute qui respecte sa patientèle se
fasse superviser. La supervision offre un espace au thérapeute pour
déposer sa pensée, ses émotions, prendre de la distance avec
l’histoire du patient et mieux analyser les transferts et contre-
transferts. Le patient compte sur nous pour améliorer sa confiance
en lui, reconstruire son image et transformer les blessures de son
passé.

La thérapie est avant tout un lieu de rencontre. Une rencontre entre


deux personnes, deux humains dont un qui a effectué un immense
travail sur soi, qui se forme et poursuit son évolution. Je suis
persuadée que ce n’est pas l’approche thérapeutique qui
soigne mais la rencontre ! Une rencontre qui respecte le cadre et la
déontologie de la profession. De cette manière, le patient peut être
accompagné correctement dans la reconstruction de son image et
de sa confiance en soi. En sortant de la thérapie, il doit être capable
de se respecter davantage, d’écouter ses émotions, de reconnaître
ses besoins et de les vivre de façon plus harmonieuse.

Lorsque nous sommes parvenus à prendre conscience que nous


sommes un Être unique et de valeur, nous ne laissons plus
personne nous dévaloriser, nous maltraiter ou nous humilier. Nous
quittons toute personne et toute relation qui offensent notre Être…
« N’appartiens pas » est un message plutôt en lien avec
l’appartenance : l’appartenance à une famille, à une société, à un
pays etc. La personne qui subit le poids de ce message n’arrive pas
à s’enraciner et à s’ancrer. La personne ne se sent pas à sa place
dans sa propre famille, voire plus largement, elle ne trouve pas sa
place dans le monde.

Nous avons tous un besoin naturel d’appartenance. Si ce besoin est


négligé, l’individu ne parvient pas à construire une vie stable. Il aura
tendance à changer souvent de job, d’habitation, de pays etc. Il se
cherche. Il est dans une certaine forme de fuite : fuite de soi, des
autres, des expériences douloureuses. Son histoire personnelle a
laissé de profondes blessures en lui qu’il essaie d’éviter ou de
contourner en se coupant des siens, du pays, de la culture dans
laquelle il a grandi.

Au cours de sa thérapie, il va apprendre à s’inscrire dans sa


généalogie et à se relier à son histoire. Peut-être fuit-il une famille
alcoolique, empreinte de violence et de non-respect ? Peut-être
s’éloigne-t-il des siens suite à un accident mortel, un traumatisme ou
un abus ?
Il est tout à fait légitime de vouloir fuir un foyer maltraitant et
destructeur. Or, si la personne ne prend pas le temps de questionner
les maux que sa famille lui a « infligés », elle adoptera le mécanisme
de défense qu’est la fuite. Elle va fuir toute sa vie quelque chose qui
l’habitera où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse.

Afin de parvenir à une réparation de ce qui a été blessé ou trahi, la


personne doit passer par le chemin de l’introspection. Dans toute
« mauvaise » famille il y a aussi quelque chose de bon à prendre. Se
réconcilier avec son passé, en donnant du sens au vécu peut
apporter de l’apaisement à celui qui fait le choix de « faire face » au
lieu de « fuir » son histoire et son passé.

J’entends souvent des personnes dire : « j’ai tourné la page car


j’arrive à ne plus y penser », « je m’efforce d’oublier en me noyant
dans le travail, l’alcool, la drogue, le sexe, la fête ». Il est évident que
la personne qui adopte ces stratégies pour oublier ou passer à autre
chose, ne fait que refouler les évènements douloureux. Dans
quelques années, elle se sentira épuisée, sans force et sans
volonté. Car tout ce qui est refoulé en soi consomme une grande
quantité d’énergie. Une énergie qui n’est plus au service de la
personne pour créer sa vie. Une énergie qui est dépensée pour
camoufler un mal-être.

Dans le message « n’appartiens pas », on peut lire également « ne


t’appartiens pas », « ne sois pas connecté à toi-même ». Nous ne
pouvons réussir notre vie si nous ne sommes pas connectés à nous-
mêmes, à nos désirs et à nos ressources. Le premier pas à faire est
celui de se connaître véritablement soi-même.

Il est plus qu’indispensable d’apprendre à occuper sa place sous le


soleil, de créer sa vie au lieu de la subir, de transformer sa
souffrance, non pas en l’évitant, mais en la regardant en face.

Si vous souhaitez vivre une vie épanouissante et heureuse vous


devez vous engager auprès de vous-même afin de prendre soin de
votre bonheur.

« Ne sois pas proche » est un message qui empêche la personne


de nouer des liens avec ses proches, sa famille et avec les autres.
Elle rencontre des difficultés à être en relation avec l’autre, mais
aussi avec elle-même.

« Ne sois pas proche » est un message qui peut être interprété sous
différentes formes, par exemple : « ne sois pas proche de tes
émotions », « n’aie pas de lien avec un autre », « ne fais pas
confiance aux autres, donc ne sois pas proche d’eux », etc.
Il est délicat de donner une seule définition ou une explication
unique aux messages négatifs car chaque personne a son propre
regard et ressenti sur les injonctions décrites dans ce chapitre. Les
exemples donnés ne sont qu’à titre indicatif. Il est plus important
pour moi de vous inviter à réfléchir et à trouver le sens par vous-
même que de vous livrer des définitions toutes faites.

La personne qui obéit à ce message vit dans un certain isolement :


isolement émotionnel, affectif et/ou physique. Elle n’arrive pas à
construire par exemple une relation de couple solide. Elle vit
davantage dans une indépendance qui est la conséquence de sa
peur d’être proche d’autrui.

Le travail sur cette injonction demande à la personne d’accéder à


elle-même et à ses émotions, d’apprendre à faire confiance à autrui,
de sortir des croyances comme « ne fait confiance à personne »,
« l’autre est dangereux », « l’être humain est mauvais » etc., des
croyances qui confortent la personne dans sa posture de ne pas être
proche d’autrui.

Dans la continuité de « Ne sois pas proche », j’inscris également


celle-ci « Ne ressens pas ». Un message très puissant par son
interdiction de ressentir ses émotions, ses besoins, ses désirs. Ces
derniers se trouvant refoulés dans l’inconscient de la personne. Le
sujet est comme « anesthésié », coupé de ses ressentis et de ses
émotions.

La thérapie va l’aider à se reconnecter à soi-même et à apprivoiser


ses émotions. Quand une personne est sous l’influence de ce
message, elle vit davantage dans « sa tête » : elle rationalise tout,
elle est dans le contrôle d’elle-même, des autres mais aussi de son
extérieur. Il lui est plus facile de rationaliser et d’intellectualiser une
situation que de la ressentir.
Le travail thérapeutique va lui permettre de faire face à son monde
émotionnel, à son corps et à ses sensations. Car ce qui ne s’exprime
pas s’imprime dans le corps. On peut observer chez ces personnes
des manifestations somatiques, le corps qui parle pour exprimer des
maux que la personne n’arrive pas à entendre : des douleurs
chroniques, des migraines à répétition, des angines, des maux de
ventre, etc.

Étant enfant, la personne n’a peut-être pas reçu le mode d’emploi de


comment elle devait écouter, différencier et exprimer ses émotions.
Elle a certainement eu des parents qui n’étaient pas de bons
communicants sur le plan émotionnel. Elle doit tout apprendre d’un
adulte qui a fait ce chemin à l’intérieur de lui-même et qui ne craint
pas ses émotions. C’est le rôle du thérapeute. L’accompagner peut
s’appuyer sur la posture sécurisante et stable de son thérapeute
pour apprendre à gérer son monde émotionnel.

« Ne sois pas en bonne santé », est un message très négatif qui


empêche la personne de vivre en bonne santé et d’avoir une bonne
vitalité. La santé est très importante dans la vie de tout être vivant.
Sans elle nous nous vouons à une vie de souffrance.

Il y a des familles où les membres se sentent « vivants » dans la


souffrance et la maladie. Ils transmettent cela à leur progéniture.
Cette posture de vie cache énormément de bénéfices
secondaires comme : attirer à soi l’empathie et l’attention des autres,
se faire plaindre ou materner, ne pas prendre de responsabilités
professionnelles ou personnelles etc. Il existe également une sorte
de loyauté familiale à cause de laquelle les enfants perpétuent le
modèle parental. La maladie devient pour eux une façon de se sentir
vivant et en lien avec leur famille.

Au cours d’un travail psychothérapeutique, nous questionnons la


place qu’occupe la maladie dans la vie du sujet. Pourquoi a-t-il
besoin d’être malade ? Qu’est-ce qu’il gagne lorsqu’il est souffrant ?

Au cabinet, de nombreuses fois j’ai entendu mon patient dire : « j’ai


les mêmes migraines que mon père, celui-ci les a héritées de son
père », on dirait une sorte d’héritage dont il ne faut pas se défaire.
Mais encore, « je suis dépressive comme ma mère, elle m’a
transmis cela ». On sous-entend également le message, « ne
touchez pas à cet héritage ». Et tant que la personne ne contacte
pas quelque chose de plus vivant et de constructif dans le lien aux
parents et aux générations avant elle, elle se destine à porter cet
héritage morbide qui va alourdir son existence et impacter sa vie
d’adulte.

La thérapie est un lieu privilégié au sein duquel nous déposons nos


masques et nos armes. Nous apprenons à parler vrai de qui nous
sommes et de ce qui tourmente notre cœur et notre esprit. Le rôle
du thérapeute est d’accompagner son patient dans la
compréhension de qui il est, de lui permettre de renforcer sa
confiance en lui et en la vie, de l’aider dans la traversée des
périodes sombres et difficiles.

Si on décèle dans le travail thérapeutique une loyauté ou une


problématique liée à la maladie, nous pouvons l’explorer si le patient
est prêt à faire cet « exercice » délicat. En tant que psy, parfois nous
pouvons être pris dans le piège du sauveur et voulons faire
comprendre au patient qu’il est mieux pour lui de cesser d’être
malade, de se plaindre, de somatiser ou de sortir de sa posture
« masochiste ». Tant que le patient n’a pas pleinement investi sa
pulsion de vie et n’a pas solidifié « la partie saine » en lui, il est vain
de désirer des changements significatifs pour lui.

Ce qui compte dans le travail thérapeutique, c’est le chemin que le


patient est réellement prêt à faire. Le thérapeute doit respecter la
vitesse, les embûches et les résistances psychiques de son
accompagné. Il y a des thérapeutes qui forcent le processus en
voulant « casser » les résistances du patient, en pensant bien faire
pour lui. Or, à ce moment-là, ils sont dans leur propre désir de faire
progresser le patient, en forçant ce qui au contraire doit être abordé
avec bienveillance et beaucoup de finesse.
« Ne pense pas » est un message qui amène le sujet à obéir
souvent aux besoins et aux désirs des autres.

La pensée libre appartient aux personnes libres. C’est pour cela qu’il
faut apprendre à se libérer des schémas et des modèles qui briment
notre créativité et qui empêchent nos pensées créatrices et
positives.

La personne qui s’est construite avec un tel message n’ose pas


penser par elle-même. Elle a toujours besoin de l’approbation des
autres. Elle recherche leur validation avant d’entreprendre des
actions ou des projets. Dans cette injonction, on peut retrouver
celles, mentionnées plus haut : « Ne grandis pas » et « Ne fais
pas ».

La personne a des difficultés à prendre des décisions, comme si elle


était bloquée à un âge où elle avait besoin d’être guidée par ses
parents. Des parents qui ne savaient pas stimuler la capacité de
l’enfant à faire par lui-même. Cet enfant devenu adulte aura toujours
besoin d’une autorité ou de quelqu’un qu’il placera plus haut que lui
afin de lui dicter ce qu’il doit faire.
Au cours d’une thérapie, cet adulte a du mal à libérer sa pensée. Il a
peur de ne pas penser « comme il faut », de ne pas être « normal ».
Nous allons, donc, encourager l’écoute et l’expression de ses
pensées. Des pensées qui reflètent son état d’être du moment, son
émotion, son besoin, sa position face à une situation etc.

Toutes les douze injonctions décrites dans ce chapitre vous


permettront, je l’espère, d’acquérir une plus grande connaissance de
vous-même. Dans le prochain chapitre, vous aurez l’occasion de
revenir sur ces injonctions afin de les transformer en messages
positifs et constructifs.
*

1/2 Mise en pratique sur les 12 injonctions


Après la description de ces 12 messages négatifs et limitants, je
vous invite à les prendre un par un et à noter sur une échelle de 0 à
10 (0 étant le minimum et 10 le maximum) l’échelle à laquelle le
message résonne en vous. Soyez spontané !

Prenez un instant de détente. Faites quelques dizaines de


respirations profondes. Puis concentrez-vous sur vos ressentis et
soyez à l’écoute des tensions éventuelles qui se présentent dans
votre corps. Pendant la lecture des injonctions, soyez à l’écoute de
vos sensations et de vos tensions qui seront l’indicateur que certains
de ces messages sont en résonance avec votre histoire personnelle.

Lisez les messages et notez vos impressions. Est-ce que ces


messages résonnent en vous ? Quelle place occupent-ils dans votre
esprit, votre quotidien ? Comment s’expriment-ils dans votre corps
(par exemple : à travers des douleurs, maladies, tensions, etc.) ?

1. « Ne sois pas toi-même » 0/10 -


2. « Ne sois pas de ton sexe » 0/10 -
3. « Ne sois pas un enfant » 0/10 -
4. « Ne grandis pas » 0/10 -
5. « Ne réussis pas » 0/10 -
6. « Ne fais pas » 0/10 -
7. « N’aie pas de valeur » 0/10 -
8. « N’appartiens pas » 0/10 -
9. « Ne sois pas proche » 0/10 -
10. « Ne sois pas en bonne santé » 0/10 -
11. « Ne pense pas » 0/10 -
12. « Ne ressens pas » 0/10 -

Observez vos réponses :

Quels sont les messages qui ont une forte résonance en vous ?
Pourquoi à votre avis ces messages sont inscrits en vous ?
Depuis combien de temps ?
D’où, à votre avis, viennent ces messages (de vos parents, de votre
scolarité, de la culture avec laquelle vous avez grandi, de la société
etc.) ?

Quelle est la fonction POSITIVE de chaque message ? Qu’est-ce


que ce message vous a permis de développer comme attitude ? Ou
de quoi vous a-t-il protégé ?

– > Ces questions sont très importantes car elles vous permettent de
comprendre pourquoi le message « négatif » est encore actif dans
votre vie, quelle place il occupe dans votre vie et quelle est sa
fonction ! De quoi vous protège-t-il ?
Travail sur les trois états du moi : Parent, Enfant et
Adulte

Dans cette même clé qui s’intitule « Sentir et s’auto-questionner », je


vous propose d’aller plus loin et d’explorer les trois « états du moi »,
inspirées de l’Analyse transactionnelle d’Éric Berne, qui sont le
Parent, l’Enfant et l’Adulte en chacun de nous.

Quelle est cette partie que l’analyse transactionnelle nomme


« le Parent » ?
« Le Parent » est cet état du moi dans lequel est enregistrée « la
Loi » : les valeurs, la morale, les interdits, etc. On parle aussi de
Surmoi ou de Subconscient, les termes qu’emploie la psychanalyse.
Dans cette partie du moi « Parent » se trouvent introjectés tous les
messages, modèles et comportements de nos parents et figures
d’attachement. Nous retrouvons également les « interdits » et les
« valeurs » qui sont professés par la religion, la culture et la société
avec lesquelles nous avons grandi. C’est une partie de nous très
utile et indispensable à notre sociabilité et à notre équilibre
psychologique ! Mais qui peut également nous rendre rigides,
sévères et très critiques. Voyons pourquoi !

Nous distinguons deux types de Parent en nous : « le Parent


Jugeant et Critique » et « le Parent Bienveillant » !

Le Parent Jugeant et Critique est construit avec des messages


plutôt limitants, « cassant » la valeur, l’élan d’évolution et
d’autonomie de l’enfant.

La plupart d’entre nous vit avec « un Parent intérieur » rigide,


peureux, strict, exigeant, négligeant, cassant, dévalorisant et parfois
maltraitant.
Souvent en psychothérapie le travail consiste à apporter de la
souplesse au « Parent Jugeant et Critique ». Cette partie de nous se
dresse comme une barrière et empêche nos besoins, nos envies et
nos désirs de s’exprimer librement et d’être entendus par le Moi
conscient et notre part d’Adulte.
La structure psychique d’une personne qui est empreinte d’une
grande quantité de Parent jugeant, strict, exigeant et dévalorisant,
souffre de nombreuses inhibitions et de névroses ! Par exemple : le
sujet manque de confiance en soi, cultive et entretient des
sentiments et des complexes d’infériorité qui gèlent son estime de
soi. Il souffre d’inhibition de ses désirs et besoins, et donc il se
soumet facilement à ceux des autres.

Qui est alors le Parent Bienveillant ?


Le Parent Bienveillant est structurant par sa capacité à encourager
le sujet vers la réalisation de son Être. Le Parent Bienveillant est
sécurisant. Il permet le développement des qualités suivantes : la
bienveillance, la compassion envers nous-mêmes et les autres. Il
permet l’acceptation de notre individualité.

Ces deux « parents » complémentaires vivent à l’intérieur de nous et


chacun détient une fonction importante dans la construction et dans
l’équilibre de notre Être. Par exemple, si nous avons un Parent
Bienveillant trop souple et trop permissif, nous devenons laxistes. Le
Parent Jugeant ou rigide à ce moment-là nous est très utile car il
nous apporte le respect de la loi et du cadre pour bien nous intégrer
à la société et pour accepter ses règles.
Il est assez fréquent d’avoir un Parent Bienveillant presque
inexistant à l’intérieur de soi.
Le travail que vous êtes en train d’effectuer sur vous-même, à
travers ce livre, vous invite à développer cette partie aimante et
bienveillante à l’intérieur de vous. C’est uniquement lorsque vous
devenez un « parent bienveillant et aimant » pour vous-même, que
vous pouvez écouter les messages et les besoins qui viennent de
votre profonde nature. Puis, en cultivant l’amour, l’acceptation et la
bienveillance envers l’Être que vous êtes, que vous pouvez
transformer durablement votre vie !

Imaginez symboliquement que « papa et maman », tels des parents


parfaits, se trouvent à l’intérieur de vous ! C’est comme si vous
deveniez pour vous-même votre propre père et votre propre mère !
Si vous avez souffert de parents trop limitants, maltraitants,
dévalorisants, vous avez l’opportunité de transformer vos parents
« réels » en parents « symboliques » bienveillants et aimants à
l’intérieur de vous. Il est évident que cela se fait progressivement.
Lorsque vous apprenez à vous aimer et à vous accueillir
inconditionnellement, vous pouvez être sûr de vivre heureux avec
vous-même et par la même occasion avec les autres !
Passons maintenant au 2ème état du moi : l’Enfant ! Quel est cet
état du moi que nous appelons l’Enfant ?

L’état de l’enfant en analyse transactionnelle représente la plus


ancienne et archaïque partie de nous. Elle date de notre conception
et elle partira à notre mort.
La partie du moi Enfant est composée de nos besoins, émotions et
désirs. La créativité, l’intuition et la spontanéité s’y trouvent
également. En psychanalyse, nous parlons du « ça » et de
l’inconscient.
En Analyse transactionnelle, on distingue trois sous états de
l’Enfant :
– L’enfant soumis ou adapté
– L’enfant rebelle
– L’enfant libre

Comme pour « le Parent », voir plus haut, qui est composé du


Parent Bienveillant et du Parent Jugeant et Critique, l’état du moi
Enfant est composé de trois sous-états. Parmi ces trois sous-états,
nous avons développé une tendance en particulier pour l’un, au
détriment des deux autres. Souvent, au cabinet, je rencontre des
adultes qui sont restés au stade de l’enfant adapté ou soumis. Ces
personnes rencontrent des difficultés pour s’émanciper, pour devenir
autonomes et libres dans leur vie. Elles se trouvent dans des
situations où elles se soumettent aux désirs et aux besoins des
autres. Et elles souffrent de ces situations de dépendance parfois
physique, affective ou matérielle.

Bien souvent, au cours d’un travail thérapeutique, le sujet qui se


trouve dans l’état du moi « d’enfant soumis ou adapté », passe
obligatoirement par l’état de l’enfant rebelle ! Pourquoi ? Tout
simplement parce que pour trouver un équilibre harmonieux à
l’intérieur de soi, nous avons besoin d’expérimenter « l’opposé » du
comportement que nous avons développé par dépit !

C’est pour cela qu’il est normal que « l’enfant soumis ou adapté » se
rebelle à un moment donné pour réintégrer à lui l’énergie de la
rébellion positive inhibée, qui a été refoulée dans son inconscient
suite à une éducation sévère ou peu permissive.

Comment le sujet passe de « l’enfant soumis » à « l’enfant


rebelle » ? Cela est possible lorsqu’il apprend à écouter ses propres
besoins et ses propres limites. Il ose dire « non » ! Il s’autorise à
exprimer sa colère quand elle est présente en lui ! Il n’a plus peur
d’afficher sa différence et son unicité ! Il accepte d’être lui-même !

Cette période de rébellion est vécue par mes patients avec une
certaine difficulté accompagnée d’un sentiment de culpabilité. Lors
de cette phase de transition, ils éprouvent fréquemment de la peur.
Leur part « rebelle » n’est évidemment pas aussi « lisse » que leur
part soumise et adaptée. Ils ont peur du changement, du jugement
et de ce que les autres peuvent penser d’eux. Ils ont peur de ne plus
être aimés !
Or, cette phase leur est très bénéfique. Car elle leur offre la
possibilité de s’affirmer, de se faire respecter par les autres et
surtout, de se sentir vivants !
Nous ne pouvons vivre heureux si nous obéissons en permanence
aux désirs des autres. Nous ne pouvons prendre notre vraie place
dans le couple, la famille ou dans la société si nous restons toujours
enfants soumis, timides, peureux, effacés, trop serviables et trop
gentils, en mettant de côté nos vrais besoins et désirs. Il y a des
personnes qui arrivent à rester « lisses et soumises » toute leur vie,
car elles ont un grand avantage à être dans cette posture de vie. En
cultivant cette posture et cette philosophie de vie, elles se donnent
une bonne image d’elles-mêmes et elles se sentent aimées, en
mettant « l’autre » au cœur de leur vie et de leurs préoccupations !
Je souhaite également ajouter à cela que si la personne ne vit
aucune souffrance, ne ressent aucune frustration de cette « position
de vie », elle ne la remettra jamais en question. Tout travail
thérapeutique, tout chemin d’introspection et de développement
personnel est entrepris, uniquement, si la personne éprouve un
inconfort dans sa vie : si elle vit des frustrations sur le plan personnel
ou professionnel, si elle se trouve dans une souffrance
psychologique. En ressentant cet inconfort, elle peut être mue par
une envie de changement et de transformation.

Nous ne pouvons forcer personne à changer ni à évoluer. Si la


personne ne ressent pas le besoin de changer quelque chose dans
sa vie, ses efforts seront toujours vains et infructueux ! C’est un fait !
Il vaut mieux garder votre énergie pour la mettre au profit de votre
propre changement au lieu de vous épuiser pour les autres.

Quant à « l’enfant soumis ou adapté », formé dans notre plus


tendre enfance, il a développé une capacité d’adaptation incroyable,
ce qui est une excellente chose pour sa « survie », le préparant à
devenir un adulte « caméléon ». En revanche, en développant cette
part de lui, il a occulté ses besoins et ses véritables émotions. Il s’est
tellement bien adapté au monde extérieur, aux exigences de ses
figures d’attachement, à la société, etc. qu’il a oublié qui il était ! Son
fonctionnement et sa vie sont régis par rapport aux désirs et aux
attentes des autres.
La société « valorise » les gens qui ne posent pas de problèmes.
Les employeurs aiment les salariés qui ne font pas de bruit. Ces
« adultes – enfants soumis » se sont effacés petit à petit. C’est le
type de personnes que je reçois le plus souvent au cabinet. Elles
arrivent au cabinet à un stade très élevé de souffrance, de frustration
et de manque de confiance en soi. En consultant un thérapeute,
elles décident, enfin, de se faire accompagner pour sortir de leur
position de vie basée sur la soumission et la frustration !
Au départ, ces personnes ont tout d’abord besoin de se reconnecter
à elles-mêmes, à leurs désirs et à leurs rêves d’enfants. Elles ont
besoin d’apprendre à s’écouter, à se faire confiance, à écouter leur
instinct et leur intuition. Mais avant tout, elles ont besoin de s’affirmer
dans leur unicité et ont besoin de sortir de l’ombre où elles se sont
cachées depuis des années. Puis, progressivement elles
commencent à apprivoiser leurs émotions véritables, notamment la
colère et le fait de dire « non » ou « stop » pour se faire respecter.
Elles ont de plus en plus besoin de se libérer de l’emprise de l’autre
et de sortir de la dépendance affective, psychologique, physique ou
même parfois matérielle par rapport à cet autre.

En outre, le travail thérapeutique offre à la personne une véritable


acceptation de sa nature profonde, ainsi qu’une vraie liberté d’être !
La personne retrouve sa joie de vivre et d’exister dans l’acceptation
de sa nature profonde. Les relations qu’elle cultive avec les autres,
sont à la hauteur de la qualité de sa propre relation à elle-même !
En bref, la personne qui est dans son « enfant soumis ou adapté »,
lors du travail thérapeutique, ressentira inévitablement le besoin de
passer par l’état opposé qui est celui de « l’enfant rebelle ».

Alors, quelle est cette instance psychique en nous que nous


appelons « l’enfant rebelle » ?
Comme son nom l’indique, ce type d’état du moi est doté d’une
énergie de rébellion et d’opposition. Les adultes qui ont
surdéveloppé cet aspect de leur Être sont des personnes qui sont
souvent « hors-la-loi ». Elles transgressent les codes sociétaux.
Elles s’inscrivent dans un chemin de marginalité. Comme toute
chose qui est exagérée et amplifiée, cet aspect de l’enfant rebelle
crée des personnes qui ne s’adaptent pas au monde tel qu’il est. Les
bons côtés de cet état du moi sont le fait de pouvoir exprimer avec
aisance ses pensées, ses besoins et ses croyances. Ces personnes,
contrairement à celles qui se trouvent dans l’état du moi de l’enfant
soumis ou adapté, ont une aisance quand il s’agit d’affirmer leur
particularité. Elles ont, en l’occurrence, besoin de réintégrer en elles,
les codes sociétaux et de développer une souplesse par rapport aux
autres. Elles doivent réapprendre à considérer l’autre et apprendre à
respecter davantage les besoins de cet autre. Car l’adulte qui est
dans l’enfant rebelle est souvent individualiste et égocentrique.
Personnellement, je n’ai reçu que peu de demandes au cabinet
venant des personnes qui sont dans cet état du moi d’enfant rebelle.
Celles avec lesquelles j’ai travaillé avaient besoin de réapprendre à
prendre en considération « l’autre » et ses besoins. Elles avaient
besoin de comprendre pourquoi elles étaient constamment en
opposition contre la loi et le monde pour enfin arriver à apaiser leurs
peurs et leurs angoisses venant souvent de leur histoire personnelle.

Et qui est « l‘enfant libre » ?

L’enfant libre, pour moi, est l’expression de « l’harmonie », entre


l’enfant rebelle et l’enfant soumis.
L’adulte qui est dans son « enfant libre » est un adulte apaisé et
serein, qui sait écouter ses besoins, qui respecte sa profonde nature
et qui respecte celle des autres. On peut dire que s’il y avait « un
objectif » lorsqu’on entreprend une thérapie, cet objectif
s’exprimerait par le fait de vivre en harmonie avec soi-même et avec
le monde, en étant davantage connecté à son enfant libre. L’enfant
libre est l’incarnation de la légèreté, les véritables émotions, la
spontanéité, la créativité, l’intuition, la joie de vivre.
Au cours d’une thérapie, le patient passe par plusieurs étapes. Si
par exemple il a surdéveloppé l’état du moi enfant soumis, à un
moment donné, il basculera vers l’état opposé qui est celui de
« l’enfant rebelle », pour au final s’apaiser dans « l’enfant libre ».
C’est ici précisément que je souhaite aborder l’état du moi
Adulte !

Vous avez pu découvrir, grâce aux différentes explications et à la


mise en pratique, les états du moi Parent et Enfant qui sommeillent
en vous. Vous avez certainement constaté que ces deux états du
moi sont souvent en désaccord. Comme lorsque vous ressentez un
appel en vous de votre part d’enfant qui vous pousse à être libre et
plus spontané dans vos relations, alors que votre part de Parent
Critique, va s’opposer en vous disant « Ne fais pas ceci ou cela »,
« C’est mal d’exprimer tes véritables émotions », « Il faut être
prudent et méfiant avec les autres », etc. En quelque sorte, imaginez
que ces deux états du moi sont en perpétuel dialogue et parfois en
confrontations. C’est ce qu’on appelle les conflits intrapsychiques.
Ce sont des parties de nous qui sont en conflit et en désaccord car
elles portent des désirs différents contradictoires. En psychanalyse
le conflit se situe entre le « ça » et la censure du surmoi ou entre le
surmoi et le Moi !
Les conflits intrapsychiques consomment énormément d’énergie ! Le
fait de cogiter en permanence, de ne pas savoir être « spontané »
est très fatigant pour la personne.
Entre « ce qu’il faut faire », car c’est le Parent en nous qui nous
impose sa loi et les règles relationnelles (introjectées de nos propres
parents physiques) et entre « ce qu’on aimerait faire » (qui est la
partie de nous appartenant à l’enfant libre), beaucoup de personnes
sont tiraillées et finissent par être épuisées par ces conflits intérieurs.
Au cabinet, nous travaillons souvent sur la façon dont on peut
assouplir la voix du Parent/le surmoi afin d’inviter la spontanéité de
l’enfant libre et alléger le quotidien de la personne en améliorant ses
relations.
Il est souvent nécessaire de remettre en question les « règles » que
le Parent du moi nous dicte, parfois avec sévérité et grande fermeté.
Toutes les règles du Parent intérieur ne sont pas bonnes à suivre.
Certaines se révèlent obsolètes et appartiennent à l’enfance.
Comme exemple : « Il faut toujours dîner à la même heure », « Il faut
faire ses huit heures de sommeil », « Il faut prendre son bain avant
d’aller se coucher », « Il faut toujours obéir aux plus âgés », « Il ne
faut pas répondre à ses parents », « Il faut être sage et discret dans
la vie », etc. Ce sont des messages qui viennent souvent de
l’enfance et de l’ambiance familiale dans laquelle le sujet a grandi.
Mais vous vous rendez rapidement compte que ces messages ne
peuvent pas toujours être « vrais » dans la vie de l’adulte que nous
menons aujourd’hui. Avec la vie dynamique et variée que nous
menons, nous ne pouvons pas, par exemple, toujours manger à
heure fixe. Nous ne sommes plus des enfants pour prendre toujours
un bain avant de se coucher. Si nous obéissions à tous les
messages incitant à être sage et discret dans la vie, nous ne
prendrions jamais notre place, ni dans un couple, ni
professionnellement. Nous serions des adultes soumis et effacés
avec le lot de souffrance que cela provoque dans la vie de celui qui
obéit à ces injonctions.

L’obéissance excessive et le respect démesuré peuvent se révéler


très oppressants et limitants dans la vie du sujet, surtout si en plus
celui-ci doit se protéger de parents maltraitants ou d’employeurs
manipulateurs.

Il faut adopter une certaine curiosité et une nouvelle façon d’être, en


questionnant tous ces messages venant du passé, qui ne sont plus
adaptés à la vie de l’adulte aujourd’hui. C’est tout un apprentissage
lorsqu’on parle de changement et d’évolution. Si vous souhaitez
vous libérer de vos blocages et de votre prison intérieure, apprenez
à vous remettre en question. À remettre aussi en question ce qu’on
vous a appris étant enfant !
Pour alléger votre vie et pour donner un nouveau souffle à vos
relations, apprenez à être davantage dans votre enfant libre et
spontané et développez votre part de Parent Bienveillant ! Sans
l’amour, le respect et la bienveillance que vous offrez à vous-même,
vous ne pouvez vous sentir véritablement heureux et vous ne
pouvez construire de relations bienveillantes et respectueuses avec
les autres !

Voici pourquoi, il faut « renforcer » votre part d’Adulte en vous. Il est


cette instance du moi qui est capable d’être dans le moment présent
et d’être dans la fonction « agir » au lieu de « régir ». Beaucoup de
personnes croient que parce qu’elles ne sont plus des enfants, elles
sont de vraies adultes. Oui, elles sont des adultes mais
émotionnellement restent immatures. Elles sont souvent opprimées
par leur partie du moi Parent rigide et critique. Donc, elles ne sont
pas de véritables adultes, elles « jouent » à être grands, alors qu’à
l’intérieur, elles sont de tout petits enfants craintifs, méfiants, soumis
ou très rebelles. Ce sont des « adultes » qui ne se sentent pas en
sécurité dans la société ou dans le monde en général. C’est comme
si ces adultes manquaient d’une colonne vertébrale solide et ancrée
dans le présent, leur permettant d’avoir une vision positive et
optimiste de la vie !

Vous pouvez vérifier si vous êtes de « vrais adultes » en répondant


aux questions suivantes : Est-ce qu’encore à 30, 40, 50, 60 ans et
plus vous vous retirez pour bouder sans dire à l’autre ce que vous
ressentez et ce qui vous rend triste ou mécontent ? Est-ce qu’en
plus vous pensez que si l’autre vous aime, il doit deviner ce dont
vous avez besoin, sans que vous ayez le besoin de le lui
verbaliser ? Est-ce que vous avez pour habitude de dire des « Oui »,
alors qu’au fond de vous ce sont des « Non » ? Est-ce que vous
avez peur des autres ? Est-ce que vous craignez les conflits ? Êtes-
vous toujours très méfiant et « rempli » de peurs quand vous
rencontrez de nouvelles personnes ? Bien sûr, dans la vie, nous
avons besoin d’un peu de méfiance, d’un peu de rébellion, mais
surtout, nous avons besoin de nous sentir en sécurité avec nous-
mêmes et le monde qui nous entoure ! Nous avons besoin de faire
confiance à la vie et de ne pas avoir peur de l’autre.
Je vous invite pour cela à découvrir ou à développer en vous,
l’Adulte, le vrai. J’appelle également cette partie du moi « la
conscience » ! C’est grâce à la conscience que vous pouvez vous
libérer de vos conflits intérieurs ! C’est grâce à la conscience que
vous pouvez grandir émotionnellement ! J’ajouterai à cette partie du
moi la qualité « d’être bienveillant » ! Être bienveillant avec soi-
même et par le même biais, être bienveillant avec les autres ! Donc,
grâce à la conscience, vous allez vous développer de plus en plus
par rapport à qui vous êtes, vos potentialités et vos talents, vous
allez augmenter votre confiance en vous-même et vous deviendrez
plus optimiste dans la vie !

Sachez que votre part d’Adulte est connectée au moment présent !


C’est en vivant le plus souvent le moment présent que vous pouvez
transformer durablement votre vie ! Mais vivre dans le moment
présent ne doit pas être une fuite de votre passé ou parce que vous
craignez le futur. Je suis persuadée que sans la pacification,
l’acceptation de notre passé et de notre histoire personnelle, il est
difficile de nous connecter au présent. Car, celui-ci est le reflet de
nos conflits antérieurs et de nos blessures de l’enfance. Imaginez le
présent comme un miroir qui vous renvoie les blessures mal
cicatrisées de l’enfance, les conflits non résolus avec vos parents ou
d’autres figures importantes du passé. Vivre le moment présent
demande d’adopter une certaine vigilance par rapport à votre
histoire passée et en même temps vivre le moment présent invite à
la tranquillité de l’esprit et du cœur !

Votre part d’Adulte doit être capable de vous rassurer, vous


sécuriser et de déchiffrer les conflits entre votre « Parent » et votre
« Enfant ». L’Adulte en vous doit être capable d’agir et non pas de
réagir ! L’action est liée au moment présent, alors que la réaction est
souvent une réponse rattachée à l’histoire de la personne.
Dans ce livre, vous êtes invité en permanence à développer votre
part d’Adulte bienveillant, conscient et créatif, pour transformer
positivement votre vie !
2/2 Mise en pratique sur les trois états du Moi, Enfant,
Parent et Adulte

Je vous propose le travail suivant, à effectuer avec spontanéité et en


réfléchissant le moins possible !
Répondez sur une échelle de 0 à 10 (0 étant le minimum et 10 le
maximum). À quelle échelle vous trouvez-vous par rapport aux
différents états du moi :
– État du moi d’enfant soumis ou adapté : 0/10 -
– État du moi d’enfant rebelle : 0/10 -
– État du moi d’enfant libre : 0/10 -
– État du moi de Parent Jugeant et Critique : 0/10 -
– État du moi de Parent Bienveillant : 0/10 -
– État du moi Adulte : 0/10 -

Puis, observez vos réponses. Que voyez-vous ? Est-ce que vos


réponses correspondent à votre réalité et à ce que vous connaissez
de vous-même ? Voyez-vous la « catégorie » dans laquelle vous
vous trouvez le plus souvent ? Observez-vous sur quels aspects
vous pouvez vous améliorer ?
Puis, écrivez vos réponses et vos prises de conscience.

Maintenant écrivez 10 souhaits, désirs ou rêves en étant connecté à


votre enfant libre. Soyez spontané !
Par exemple : « sauver le monde », « avoir une famille heureuse »,
« créer mon entreprise », « pratiquer la plongée sous-marine », etc.
Sentez-vous libre d’exprimer naturellement vos souhaits, désirs ou
rêves !
Puis complétez la phrase suivante avec vos 10 souhaits, désirs ou
rêves que vous avez noté :
« Moi, « prénom », je souhaite… »

Écrivez maintenant 10 raisons, idées, croyances ou objections qui


viennent depuis votre état du moi Parent Jugeant et Critique qui
s’opposent à vos rêves et à vos souhaits.
Par exemple : « Sauver le monde, c’est impossible ! C’est un
leurre ! »,
« Avoir une famille heureuse à nos jours est impossible car la vie est
dure ! », « Créer mon entreprise est vraiment impensable car la vie
est difficile et il faut privilégier l’emploi stable », « Je ne peux pas
pratiquer la plongée sous-marine parce que j’ai peur de l’eau, je ne
sais pas nager ! Et puis c’est dangereux ! » Etc.

Observez vos réponses. Prenez, plus particulièrement, conscience


des croyances qui viennent faire obstacle à vos désirs et à vos
souhaits de changement ou de réussite.

Dans cet ouvrage, vous allez apprendre à les identifier à l’intérieur


de vous, à les remettre en question puis à les transformer.

Le cas d’Annie

Comme mentionné plus haut dans ce livre, cette patiente de 45 ans


souhaite se lancer dans l’auto-entreprise. Or, chaque fois qu’elle
lance un projet, elle est vite rattrapée par des messages limitants de
son passé : « Ne réussis pas », « N’aie pas de valeur ».

Le travail thérapeutique avec elle s’articule autour d’une


reconstruction de son image et de sa valeur. Il faut dire que de
nombreuses personnes souffrent comme Annie d’une faible estime
de soi. Elles éprouvent des difficultés à changer de métier, à se
réaliser personnellement, etc. Certaines ont connu des ambiances
familiales violentes, agressives où l’enfant a subi le mal-être et la
violence des parents. Des parents, qui au lieu de porter l’enfant, l’ont
écrasé !

Pour Annie comme expliqué précédemment, elle doit apprendre à


s’affirmer davantage et à oser ! À adopter une nouvelle posture de
vie au quotidien, celle d’une gagnante ! Je lui avais proposé une ré-
information à ses croyances limitantes, de sorte que chaque fois
qu’elle se sent sous leur influence, qu’elle se dise au même
moment : « J’accepte de réussir facilement et avec joie », « J’ai de la
valeur », « Je suis une personne qui mérite le respect », etc.
Elle me confia plus tard que ces affirmations positives l’ont aidée à
contrer ses injonctions et à les dépasser petit à petit, jusqu’à ce
qu’elle lance son activité. Nous avons travaillé ensemble pendant 3
années, en nous voyant une fois par semaine.

Annie était très investie dans sa thérapie. Celle-ci l’a aidée à créer
son entreprise en développant sa première idée, celle de vendre des
formations de gestion du temps aux dirigeants des sociétés. Son
activité s’est développée rapidement. Annie sait aujourd’hui qu’elle
est capable de réussir !
4ème Clé : Pacifier votre passé et vos relations
Le cas de Léopold

« Chaque rencontre avec autrui nous apporte quelque chose de


nouveau : une passion qui nous transforme, davantage de gratitude
envers la vie ou bien un accroissement de nos peurs. Il n’y a pas
d’immunité par rapport aux autres, aucun moyen d’être sûr qu’ils ne
nous causeront pas de problèmes. Mais, lorsque nous nous
connaissons à notre commencement, il n’y a pas de risque que
quelqu’un d’autre nous fasse sombrer. »
Richard Moss (Le Mandala de l’Etre)

Vous voici arrivés à la 4ème Clé afin de pacifier votre passé et


transformer vos relations.

Jusqu’ici, vous avez appris à vous relaxer et à vous connecter à


votre corps grâce à la première clé qui est « la respiration » !
Pratiquez-la régulièrement jusqu’à ce qu’elle devienne une habitude.
Elle vous permettra d’établir un profond lien avec vous-même, votre
corps et avec votre Être véritable !
La deuxième clé : « Écouter », vous a permis de contacter votre
enfant intérieur ! Grâce à cette rencontre, vous avez pu établir un
dialogue pour renouer avec vos émotions, vos rêves, vos besoins et
vos désirs !
Au cours de la troisième clé, vous avez rencontré vos différents états
du moi : l’Enfant, le Parent et l’Adulte ! Vous avez pu identifier
également les messages « négatifs », appelés des injonctions par
l’Analyse Transactionnelle. Les injonctions limitent et empêchent la
réalisation de votre Être véritable.
Avant de poursuivre votre introspection en découvrant la 4ème clé, je
vous propose de prendre connaissance de l’histoire de l’oiseau et sa
cage dorée. La voici :

« Imaginez que vous êtes un petit oiseau qui vit enfermé dans une
étroite cage métallique. Vous vous sentez protégé par les barres de
votre maison et vous vous y sentez en sécurité. Vous n’êtes jamais
sortis à l’extérieur d’elle. Quand votre propriétaire vous nourrit et
vous traite correctement, vous éprouvez de la satisfaction de vivre
de cette façon-là. Vous ne remettez jamais en question la qualité de
votre vie. Vous vous contentez de passer vos jours dans cette cage
sans vous soucier du lendemain et sans jamais songer à vivre
autrement.
Puis, un beau jour vous apercevez à travers la fenêtre un oiseau qui
vole librement et qui ne possède aucune cage ! Vous vous
exclamez : « Quelle angoisse de ne pas avoir de cage », « Il est fou
de vivre ainsi », « Il peut se faire dévorer par les prédateurs car il n’a
pas de protection », « Il est impensable pour moi de vivre comme
lui » !

L’oiseau qui vole librement dehors vient tous les jours vous rendre
visite. Il se pose au bord de la fenêtre. Cela vous permet de
l’observer. Vous remarquez qu’il possède quelque chose de différent
par rapport à vous. Il vous intrigue. Vous interrogez sa vie :
« comment peut-il survivre à la dureté de la vie sans cage ? »,
« qu’est-ce qu’il a de différent, de plus que moi ? ». Il hante vos
pensées. Vous êtes happés par lui ! Vous observez également que
cet oiseau fréquente d’autres comme lui, libres et sans cages. Vous
les sentez heureux et vivants ! Ces observations vous plongent dans
une profonde réflexion sur votre condition de vie, en vous
questionnant comment pouvez-vous faire pour vivre comme lui : libre
et sans cage ?
Analysons maintenant cette histoire. Vous êtes l’oiseau qui vit dans
cette cage. Celle-ci représente votre zone de confort où vous vous
sentez en sécurité. Les barres métalliques de la cage symbolisent
vos croyances et pensées limitantes. La personne qui vous nourrit
représente votre emploi stable, un parent nourricier, un compagnon
ou une compagne qui s’occupe de vous, qui vous materne. Vous
n’avez pas besoin de « déployer » et de « muscler » vos ailes pour
aller chercher seul votre nourriture ! Vous n’avez pas besoin de faire
travailler votre cerveau pour trouver des idées afin d’améliorer votre
qualité de vie. Vous n’avez pas besoin de réfléchir à ce qui est bon
pour vous, car votre « maître », « le parent », « la société »,
« l’emploi stable » etc., le décident à votre place.

Imaginez maintenant que votre « maître » meurt. Il n’est plus présent


pour entretenir la propreté de votre cage. Il ne peut plus vous nourrir.
Que se passe-t-il à ce moment-là ? Vous mourrez aussi ! Oui ! Car
vous êtes dépendant de lui ! Au final, vivre en permanence dans une
cage « dorée » et dans votre zone de confort, vous amène à vous
éteindre à petit feu… Vous devenez une personne triste, sans rêve
et sans élan.

Alors que l’existence de l’oiseau qui vole librement dans le ciel, qui
se charge lui-même de subvenir à ses propres besoins, est sans
aucun doute plus « dangereuse » et plus « éprouvante » que celle
de l’oiseau qui vit dans une cage.

Au début de votre travail thérapeutique, vous êtes comme cet oiseau


en cage qui se contente de vivoter, en ayant comme limites, les
barres de la cage. Mais, il arrive un beau jour où vous décidez de ne
plus vivre ainsi, enfermé et dépendant. Vous prenez conscience qu’il
y a des personnes qui sont libres et qui profitent autrement de la vie.
Et cela vous donne envie d’essayer de devenir comme eux !
Voici un facteur important lorsqu’on s’engage dans une thérapie :
l’envie d’évolution ! Sans cela, le changement ne peut être entrepris.
Commencez dès à présent à prendre conscience des limites de
votre cage dorée qui restreint le déploiement de vos potentialités.

Reprenons l’exemple de l’oiseau. Pour sortir de sa cage, il va tout


d’abord s’intéresser à la petite porte qui s’ouvre et qui se referme
devant lui. Il va chercher à comprendre comment fonctionne la
serrure de cette porte. Puis, il va imaginer des moyens pour essayer
de l’ouvrir. À force de chercher, il trouvera comment l’ouvrir !
Une fois trouvé comment ouvrir la porte de sa cage, l’oiseau fait sa
première tentative de sortie. Il est à la fois terrifié mais aussi très
excité à l’idée de voler comme son camarade « l’oiseau libre ». Il a
sans doute très peur, mais avant tout, il ressent une forte envie de
goûter à la liberté comme celui qui lui a donné l’exemple.

Vous cher lecteur, qui êtes en train de lire ce livre, vous devez
trouver les ressources nécessaires à l’intérieur de vous pour vous
libérer des limitations de vos pensées et de vos croyances. Ce sont
elles qui entretiennent votre enfermement ! Vous devez imaginer le
changement advenir dans votre vie ! Vous devez vous mettre en
mouvement !
Le changement et l’inconnu font peur. Mais ce qui nous pousse à
changer, c’est notre profond besoin de liberté et notre envie de
réaliser nos potentialités ! Comme cet oiseau, vous avez besoin de
voler libre, d’écrire et d’accomplir votre légende personnelle. Aucune
légende ne ressemble à une autre. Vous êtes un être unique, plein
de ressources et de potentialités non réalisées. Vous aspirez à vivre
une vie en harmonie avec vos valeurs, vos aspirations profondes !
Cela est possible, si vous osez ouvrir la porte de votre « cage
dorée » !
J’écris ce livre en étant dans un élan de vie positif et optimiste. Je
me réjouis d’avance à l’idée de voir vous délester des limitations qui
étouffent votre existence. Ce livre représente symboliquement la clé
qui ouvre la porte de votre cage dorée.
Dans tout travail thérapeutique qu’un patient réalise avec son
thérapeute, les résultats de votre thérapie seront proportionnels à
votre envie de changement et à votre capacité à rester motivé tout
au long de votre thérapie.
Dans ce livre, je vous invite à briser vos limitations, à sortir de votre
cage psychologique. Votre travail va se poursuivre en se penchant
sur votre histoire personnelle.

Lors de cette 4ème clé : « la pacification de votre histoire », je


souhaite vous transmettre des savoirs théoriques sur la construction
de votre Être et sur les mécanismes inconscients et involontaires qui
entrent en jeu dans vos relations personnelles.

Pour vous permettre de grandir en conscience et de croître en


maturité émotionnelle, vous devez savoir comment vous fonctionnez
et ce qui se passe dans vos relations aux autres. Poursuivez votre
lecture pour en savoir davantage sur les mécanismes psychiques et
inconscients qui entrent en scène dans vos relations.

Pour commencer, voici un essai pour tenter de vous expliquer


comment nous sommes construits.
Lorsque nous venons au monde, nous sommes des êtres
« complets » et nous avons une grande capacité d’ouverture et
d’accueil du monde qui nous entoure ! Nous sommes des êtres
dotés d’une extrême sensibilité, qui captent tout, telle une éponge,
du monde environnant ! Nous sommes sensibles aux regards et aux
intentions de nos parents et de nos figures nourricières. Nous
sommes au contact de leurs émotions et perméables à leurs états
d’âme. Nous ressentons leur joie, leur tristesse, leur colère, leur
désespoir etc. À ce moment-là, nous avons peu de barrières
psychiques ou de mécanismes de défense pour nous protéger « des
agressions » du monde extérieur. De ce fait, nous percevons le
monde autour de nous sans barrières et sans filtres ! Tout au long de
notre enfance, nous sommes complètement dépendants des soins
de nos figures d’attachement : de la nourriture affective qu’elles nous
portent au quotidien ainsi que des nutriments dont nous avons
besoin pour bien grandir et pour être en bonne santé ! Elles nous
offrent la protection, la disponibilité, l’amour, la présence,
indispensables à chaque nouveau-né et petit enfant pour grandir et
devenir un jour adulte autonome ! Sans ces attentions et sans ces
soins, nous mourrons !

Chose très importante pour l’enfant, c’est le fait de recevoir l’amour


de ses parents et d’être protégé des dangers potentiels qui existent
autour de lui. Il a un besoin vital de se sentir aimé par ses figures
nourricières ! Et justement pour s’assurer cet amour, il va capter
dans les regards et dans les attitudes de ses parents, des figures
d’attachement, ce qui leur fait plaisir et ce qui leur déplaît le
concernant.
L’enfant sent et sait ce qu’il faut faire pour obtenir le regard aimant
de ses parents. Il sait ce qu’il ne faut pas faire pour ne pas décevoir
papa et maman car il craint de perdre leur regard et leur amour !
L’enfant est très instinctif et intuitif ! Il capte le moindre changement
émotionnel chez sa figure d’attachement ! Il parvient à s’adapter
parfaitement aux adultes qui s’occupent de lui. Sa survie dépend de
ces adultes protecteurs et nourriciers qui lui prodiguent les bons
soins et lui permettent de rester en vie ! Il est important maintenant
de revenir sur le sujet de ce livre : mieux vous comprendre pour
réveiller votre force vitale.

Si vous vous remémorez votre enfance, pouvez-vous vous souvenir


des moments au cours desquels vous vous êtes senti aimé et
valorisé par vos parents ? Des moments où vous avez pu ressentir
l’amour de vos parents ? Vous rappelez-vous également les
moments lors desquels vos parents ou vos figures nourricières
étaient mécontents ou en colère contre vous ? Vous souvenez-vous
des émotions et des comportements qui étaient interdits à la
maison ? Par exemple : ne pas se mettre en colère, ne pas taper
des pieds, ne pas répondre à l’adulte, etc. Quels étaient les
comportements qui étaient « autorisés » à la maison ? Est-ce que
les adultes demandaient de vous que vous soyez un enfant sage qui
ne fait pas de bruit, que vous soyez un enfant obéissant qui ne doit
pas se mettre en colère ? Ou au contraire, la colère et les
engueulades étaient « autorisées » à la maison et par mimétisme,
vous aussi vous étiez un enfant qui criait et hurlait pour se faire
entendre ?

Il faut vous rappeler que l’adulte d’aujourd’hui est la conséquence de


l’enfance qu’il a eue.

Enfants, nous avions tous besoin de nous sentir aimés. Contraints


par la peur d’être rejetés, d’être abandonnés et de ne plus être
aimés, nous adoptions les comportements et exprimions les
émotions qui étaient « autorisées » à la maison. Nous ne voulions
pas déranger ni faire du mal à nos parents et donc nous nous
adaptions à leurs exigences et à ce qui leur faisait plaisir. Nous
avions dû refouler, très profondément en nous, nos besoins,
certaines émotions et attitudes qui étaient inacceptables pour nos
parents.
De ce fait, beaucoup d’enfants ont renoncé à la colère, à la tristesse,
à la douleur. Ils ont dû occulter ces émotions car ils sentaient
qu’elles n’étaient pas autorisées par leur entourage. Donc, petit à
petit, l’enfant a grandi avec énormément d’interdits et d’émotions
refoulées ! Ces enfants sont devenus des adultes névrosés et
« malades » dans la mesure où ils ont dû construire une
personnalité superficielle qui n’est pas vraiment leur Être profond et
véritable ! Si par le passé, il vous était interdit de vous mettre en
colère ou d’éprouver de la douleur, aujourd’hui, vous pouvez choisir
de faire autrement.
La colère, par exemple, aide autrui à exprimer un mécontentement,
à poser des limites, à s’affirmer et à défendre ce qui est juste pour
lui. La colère est une bonne énergie ! Employée au bon moment, elle
se révèle positive pour autrui. Nous parlons de « la colère saine »,
qui n’est pas l’expression des comportements pathologiques.

Il est indispensable pour moi de vous dire que je n’émets aucun


jugement concernant vos parents, votre histoire personnelle ni sur
l’éducation que vous avez pu recevoir. Je pense sincèrement que
tout parent fait de son mieux pour accompagner son enfant dans la
grande aventure appelée « la vie » !
Lors de votre travail thérapeutique, vous allez, en effet, remettre en
question votre histoire personnelle et vous allez revoir votre passé !
Peut-être seriez-vous bouleversé par certaines prises de
conscience ? Seriez-vous aussi en colère contre mes propos ?

Ceci dit, la psychothérapie offre un lieu unique vous permettant de


vous reconstruire. En allant à la rencontre de ce qui a été refoulé,
nié et oublié au plus profond de votre Être, vous avez la possibilité
de le reconnaître, de le faire exister et puis de le pacifier. Pour cela,
il faut que vous vous sentiez en confiance et en sécurité avec votre
thérapeute. Au cabinet, le thérapeute participe activement à la
reconstruction de son patient. C’est un travail entrepris main dans la
main et lorsque le patient lâche la main du thérapeute, perd sa
motivation, l’accompagnement s’arrête également.

Dans ce livre, je vous invite régulièrement à vous questionner et à


vous remémorer les souvenirs, les émotions et les freins qui vous
empêchent aujourd’hui de vivre une vie agréable et épanouissante.

Il est indispensable de résoudre ces conflits afin de libérer le présent


pour construire votre avenir sans les fantômes du passé ! Pour cela,
un seul chemin est possible : celui de l’introspection et de la
thérapie !
Travail sur les émotions

Dans cette clé « la Pacification », vous êtes invités à approfondir la


connaissance de vous-même et à mieux comprendre vos relations.
Pour cela, je vous propose un premier travail sur vos émotions.

Mise en pratique :

1. Listez toutes les émotions que vous exprimez le plus souvent


dans votre vie : l’amour, la haine, la joie, la peur, la tristesse, la
colère, le dégoût, la surprise.
2. Maintenant listez les émotions « interdites » !
Puis, trouvez pour chaque émotion « interdite », la façon que vous
avez trouvée pour la cacher mais aussi pour l’exprimer autrement ?
Par exemple, lorsque la colère est une émotion « interdite » pour
vous, l’aviez-vous exprimé en la déguisant en tristesse ? Est-ce que
parfois vous pleuriez alors que vous étiez en colère ? Est-ce votre
cas ? Et pour les autres émotions dites « interdites », comment
avez-vous fait ou comment faites-vous encore aujourd’hui ?
Observez vos réponses !
3. Essayez maintenant de vous rappeler les émotions qui étaient
« autorisées » ! Pourquoi étaient-elles autorisées ? Est-ce parce que
papa et maman les utilisaient dans leur communication ? Et par
mimétisme, vous avez adopté la même façon de communiquer avec
les autres et le monde ?
4. Quels liens pouvez-vous faire entre les émotions que vous savez
exprimer aujourd’hui et celles qui étaient « interdites » et
« autorisées » ? Trouvez-vous que vous êtes encore comme un
enfant qui fait le tri dans ses émotions ? Ou accédez-vous
aujourd’hui à une palette émotionnelle plus large que celle du passé,
et autorisez-vous à exprimer toutes vos émotions sans exception ?
5. Notez vos observations et vos prises de conscience !
Travail sur les projections et les transferts dans vos
relations

Voici maintenant une proposition théorique pour vous expliquer les


mécanismes inconscients psychiques qui influencent vos relations.
Je parle bien des projections et des transferts.

Pourquoi est-il si important de comprendre ces mécanismes


psychiques pour mieux appréhender votre relation aux autres ?

Dans un premier temps, il faut identifier les relations qui sont


compliquées pour vous. Il faut pouvoir poser des mots sur ce que
vous vivez de douloureux et difficile dans ces relations.

Dans toutes les relations humaines, il existe deux mécanismes


psychiques très forts qui impactent vos vies : la projection et le
transfert ! Avez-vous aussi entendu parler du miroir ? De cet
« autre » qui est un miroir de vous-même ?

Avez-vous déjà vécu des situations lors desquelles vous étiez


complètement impacté par une personne, à tel point que vous
n’arriviez plus à voir clair dans votre relation ? Les projections et les
transferts comportent quelque chose de mystérieux et de
déstabilisant lorsqu’ils opèrent dans nos relations.

Qu’est-ce que la projection ? Selon la psychanalyse, la projection est


un mécanisme de défense inconscient par lequel le sujet projette sur
autrui les craintes et les désirs qu’il ressent comme interdits et dont
la représentation consciente serait chargée d’angoisse ou de
culpabilité.
La personne projette des comportements et des attitudes, attribue
des émotions et des ressentis à une autre personne pour ne pas
avoir à les reconnaître en elle-même.
Que cela soit des contenus positifs ou des contenus négatifs, l’être
humain projette sans cesse ! Il projette constamment et juge
facilement l’autre, en croyant souvent avoir raison ! « L’autre »
devient un miroir de ses propres craintes et désirs.

Ce phénomène est inconscient, donc, involontaire jusqu’au jour où


l’on apprend à le reconnaître. La projection permet à l’humain de se
sentir complet ! Pourquoi ? Depuis son enfance, il a renoncé à de
nombreuses parties de lui-même pour se protéger de la peur d’être
rejeté, mal aimé, abandonné. Donc, il a occulté tout ce qui pouvait le
mettre en danger dans la relation avec ses figures nourricières.
Devenu adulte, il attribue aux autres les parties de lui-même restées
dans l’ombre. C’est pour cette raison qu’il va projeter le plus souvent
des contenus négatifs sur les autres. Voici quelques exemples de
projections négatives : « Regarde comme ma collègue est fausse,
elle fait semblant d’être gentille, alors que c’est une peste », « Tu es
égoïste et méchant, tu penses uniquement à ton confort », « C’est
de ta faute si les enfants sont mal éduqués, tu ne sais pas t’occuper
d’eux », « Tous les chefs sont des manipulateurs », « Le monde est
injuste et violent », etc. Dans ces quelques exemples vous pouvez
observer que l’on va attribuer à l’autre et à la société des contenus
qui appartiennent à notre réalité intérieure et qui proviennent de
notre propre histoire.
Les reproches naissent de nos attentes qui sont projetées sur
l’autre. Lorsqu’on dit d’une personne qu’elle est égoïste, on fait face
à notre incapacité à reconnaître qu’on l’est également ! Nous
jugeons sévèrement l’autre avec la même intensité que nous nous
jugeons.

Prêtez attention à cette phrase : « Nous voyons en l’autre ce qui


existe également en nous-mêmes ! » Sinon, comment pouvons-nous
reconnaître telle ou telle autre émotion, ou tel ou tel autre
comportement chez l’autre, s’ils n’existaient pas en nous-mêmes ?
Nous voyons, donc, chez l’autre nos propres travers, nos propres
injustices, nos propres émotions. Et qui sera « cet autre » lorsqu’on
retire de lui nos projections et nos attentes ? Il deviendra une
personne à découvrir avec curiosité et bienveillance.
Lorsqu’on parle des projections positives, nous pouvons attribuer à
l’autre des qualités
et des aptitudes que nous avons également en nous-mêmes.
Par exemple, on peut dire d’une amie qu’elle est généreuse, d’un
collègue qu’il est un bon professionnel. On peut admirer des qualités
chez l’autre que nous n’avons pas développé en nous-mêmes, etc.
La projection, positive ou négative, est un processus inconscient
psychique qui consiste à projeter des traits de personnalité, des
émotions ou des sentiments sur une autre personne. Nos relations
peuvent s’alléger considérablement si nous retirons nos projections,
nos préjugés et nos attentes des autres. Voici une attitude positive et
« Adulte » qui ouvrira de nouveaux horizons devant vous.
Savez-vous que la plupart des adultes sont des enfants ? Des
adultes-enfants qui sont émotionnellement immatures ! Ils jugent les
autres et croient que ces autres sont responsables de leur malheur.
Quand nous ne voulons pas reconnaître notre part de responsabilité
dans ce que nous vivons dans nos relations, nous nous positionnons
comme « une victime ». « La victime » est un adulte dont la
souffrance de l’enfant intérieur n’a pas été reconnue ! Vous
comprenez donc l’importance du travail thérapeutique. Il faut d’abord
reconnaître la souffrance de votre enfant intérieur pour ensuite vous
en libérer. De cette façon, vous pouvez devenir un adulte mature
émotionnellement qui ne subit plus sa vie mais qui la construit en
conscience !

Si vous parvenez à retirer vos jugements des autres, vous allégerez


considérablement votre quotidien car vous n’accuserez plus ces
autres de vos échecs. Vous reconnaîtrez votre part de responsabilité
dans toute expérience de vie, difficile ou victorieuse, à laquelle vous
ferez face. Vous ne serez plus une victime de la société ! Vous
deviendrez créateur de votre vie. Vous serez davantage conscient
de votre potentiel créateur et de vos qualités qui font de vous un Être
unique.

Qu’est-ce que le transfert ? Comment influence-t-il nos relations ?


Le transfert est également un mécanisme inconscient de notre
psyché au cours duquel le sujet attribue à un autre sujet des
fonctions, des rôles, des traits de caractère et des attitudes d’une ou
des figures nourricières de sa vie. Nous mettons la tête de papa ou
de maman, sur la tête de quelqu’un d’autre que notre inconscient
reconnaît comme semblable. Nous projetons aussi nos frères, nos
sœurs, nos grands-parents, nos oncles, nos professeurs etc. Le
transfert est « asexuel ». Ce qui veut dire que nous pouvons projeter
« papa » sur une femme ou « maman » sur un homme.
Souvent, en entreprise, le directeur est vu comme un père.
Symboliquement il va incarner le père, la loi, le cadre ! Puis, chaque
personne, en fonction de son histoire personnelle, peut craindre ou
admirer le chef, peut le critiquer ou l’idolâtrer.
Les relations amoureuses sont basées sur les mécanismes du
transfert et de la projection ! Dans la rencontre amoureuse, sur un
plan inconscient, notre compagnon peut incarner le père, la mère ou
les deux. Ensuite, lorsque la relation est suffisamment « stable »,
nous commençons à désidentifier le compagnon des rôles que nous
lui avons attribués inconsciemment. À ce moment, le couple
traverse, presque toujours, une crise ! Dans un prochain ouvrage, je
parlerai davantage du couple !
Il existe une différence entre le transfert et la projection : dans un
transfert il y a toujours des projections, alors qu’une projection n’est
pas forcément un transfert. Pour que le transfert puisse avoir lieu, il
faut prendre en compte plusieurs éléments comme la proximité et le
lien à la personne en question. Souvent le transfert est observable
quand le sujet surréagit ou sous-réagit avec la personne en
question. D’un transfert peut émaner un grand amour et un grand
attachement à la personne, tout comme de violentes réactions
teintées de colère et de haine adressées à la personne sur laquelle
opère le transfert !
Les projections sont plus courantes et ne demandent pas de fortes
relations entre les sujets pour qu’elles puissent avoir lieu. Comme
projections, nous pouvons avoir des comportements quand on juge
l’autre d’égoïste, d’égocentrique, de violent, d’incompétent, d’idiot,
etc. Voici également quelques projections dites « positives » par
exemple quand on admire quelqu’un pour son éloquence et pour sa
capacité à parler en public ; on peut admirer le talent artistique de
quelqu’un ou sa capacité à bien exprimer ses émotions, etc.

Ici, je vous propose d’expérimenter une approche, certes,


symbolique, mais qui a un énorme pouvoir thérapeutique sur nous. Il
s’agit de « la lettre thérapeutique ». C’est un moyen efficace
d’apaiser une relation avec une personne, qu’elle soit un ami, un
parent, un amoureux ou une connaissance. « La lettre
thérapeutique » aide à pacifier des relations conflictuelles ou à
déposer une grande charge émotionnelle à la personne concernée.
Cette lettre peut être adressée à des personnes vivantes, tout
comme à des personnes qui ne font plus partie de ce monde.
Mise en pratique : « La lettre thérapeutique »

1. Réfléchissez à une relation qui est difficile ou compliquée pour


vous !
2. Observez vos émotions à l’égard de cette personne : vous la
détestez, vous la haïssez, vous êtes en colère contre elle ou vous
êtes triste, vous êtes perturbé par elle etc.
3. Posez-vous tranquillement, faites plusieurs respirations
profondes, relaxez-vous avant de commencer la lettre.
4. Voici un modèle pour votre lettre :

« Le prénom de la personne »
(Ou si elle est destinée à un parent, vous pouvez écrire « papa »,
« maman » et etc.)

Si je t’écris cette lettre, c’est pour te dire comment je me sens !


Depuis longtemps je voulais te dire ce que je ressens à ton égard.
Je me sens… (triste, en colère etc.). Tu me rends…
La relation à toi m’est difficile parce que…
Je veux que tu saches… »

Note : Lâchez-vous complètement dans la description de vos


émotions face à la personne. Ne vous censurez pas. Ici, l’objectif est
de vider votre sac !

Puis : Lorsque vous avez déposé tout ce que vous vouliez dire à la
personne, prenez le temps d’écrire la fin de votre lettre. Elle peut
s’articuler ainsi :
« Prénom,
Je te remercie d’avoir écouté ce que j’avais à te dire ! Je me
remercie également pour le courage d’avoir pu écrire et d’avoir pu
dire tout ce que j’avais sur le cœur !
Je me libère de cette relation conflictuelle, en laissant la place à une
énergie plus harmonieuse entre nous !
Ou : Je te laisse partir et quitter ma vie ! Je me donne le droit de
prendre mon envol.
Je décide de grandir et de quitter les relations qui m’enferment dans
le passé et qui limitent mon bonheur.

Prénom,
Je te remercie d’avoir été dans ma vie afin de m’apprendre à me
respecter davantage, de ne plus me laisser manipuler, dévaloriser
etc.
Je me remercie également pour cette expérience de vie, je me libère
de cette relation et je laisse la paix et l’amour entrer de nouveau
dans nos cœurs. »

5. Prenez le temps de lire votre lettre à voix haute ! Laissez les


émotions remonter et imaginez que vous lisez la lettre en face de la
personne concernée. Puis, une fois lue et relue, vous pouvez
déchirer ou brûler cette lettre. Vous pouvez également décider de
l’enterrer. À vous de voir comment vous voulez procéder avec cette
lettre.
6. L’objectif étant d’abord d’exprimer librement vos émotions
authentiques face à la personne, pour ensuite, parvenir à envisager
une discussion plus sereine avec elle.

*
Pour aller plus loin dans ce travail de libération des émotions et de
prise de conscience, je vous propose d’aller questionner le transfert
et les projections que vous avez posés sur la personne concernée.
Mise en pratique :

1. Observez les comportements et les traits de caractère que vous


attribuez à cette personne !
2. Pourquoi vous agace-t-elle, vous met-elle en colère, etc. ?
3. Pourquoi vous est-il si difficile de communiquer avec elle ? À qui
vous fait-elle penser ?
4. Quelles sont les projections négatives que vous lui attribuez (de
quoi vous l’accusez ou la jugez) ? Comment cela parle également de
vous ?
5. Quelle est la nature du transfert sur elle (papa, maman,
éducateur, etc.) ? Vous fait-elle penser à vous-même ?
6. Comment les reproches que vous lui adressez, parlent également
de vous-même ? Vous reconnaissez-vous dans certains des
comportements que vous lui attribuez ?

Écrivez vos réponses avec authenticité et sincérité. Cette attitude


vous aidera à mieux reconnaître vos travers et vos projections.

Important : Si toutefois la relation que vous avez évoquée dans la


lettre se révèle plus compliquée que cela et que vous y évoquez une
situation où un adulte a abusé de vous (maltraitance ou autres
abus), adressez-vous à un thérapeute ou à moi-même, pour vous
aider à mieux traverser ce vécu, fort traumatisant. En tout cas, cette
lettre peut vous permettre de vous libérer d’une grande charge
émotionnelle face à un agresseur mais elle peut se révéler
insuffisante quand il s’agit de pacifier un passé très douloureux.
Donc, n’hésitez pas à faire appel à un thérapeute pour vous
accompagner dans votre reconstruction.

*
Le travail proposé autour de la lettre thérapeutique et de
l’introspection concernant vos transferts et vos projections peut
libérer la relation en question. Il est fort possible que la relation, si la
personne fait toujours partie de votre vie, soit plus apaisée et plus
détendue qu’auparavant. À vous de récolter les fruits de votre travail
et de votre investissement thérapeutique.

Dans cette partie du livre, « pacifier son histoire » signifie : « faire la


paix avec vous-même et avec votre passé ». Bien évidemment, je
suis consciente que ce livre peut vous apporter des clés et de
nouvelles prises de conscience ! Mais en aucun cas, je ne prétends
qu’il saura réparer tout votre passé ! Prenez ce livre comme une
approche nouvelle et curieuse qui ouvrira des portes devant vous.
Or, c’est à vous que revient le devoir et la responsabilité d’œuvrer
pour construire une vie qui vous ressemble !

Il faut apprendre à devenir bienveillant avec vous-même pour l’être


également avec les autres. L’amour des autres commence par
l’amour de vous-même. Comprenez bien que l’adulte que vous êtes
est la somme de votre histoire, votre éducation, vos réussites et vos
échecs. C’est grâce à cela que vous êtes un être unique et
précieux !
L’univers a besoin de vous car chacun apporte au monde sa propre
lumière personnelle !

J’ai envie d’ajouter à cela :

« Vous avez des talents, développez-les ! »


« Vous avez des idées, réalisez-les ! »
« Vous avez envie de changer le monde,
commencez déjà par changer votre propre regard sur le monde ! »

La réalisation de votre nature profonde est liée à la connaissance de


celle-ci et à l’Être que vous êtes ! La réussite et la satisfaction de
votre vie, sont l’indicateur que vous avez atteint un alignement entre
votre nature profonde, vos valeurs et votre vie matérielle.

Dans la 5ème clé qui va suivre, intitulée « Intentions positives » vous


allez apprendre à transformer vos prises de conscience, à poser de
puissantes intentions pour transcender votre quotidien ! Vous allez
apprendre à lâcher prise et à être attentif aux signes de la vie !

Cette clé va ouvrir en vous, en tout cas je l’espère, la porte de la


confiance en vous-même et la vie ! Ce n’est pas le moment d’arrêter
votre cheminement, ni votre lecture ! Poursuivez ! Vous pouvez y
arriver !

Dans ce chapitre, je vous propose d’explorer votre histoire


personnelle à travers un outil thérapeutique qui s’appelle « la ligne
de vie ».

« La ligne de vie » a pour intention de matérialiser et de rendre


« visible » votre parcours, les évènements marquants et importants
dans votre vie.

Le travail sur « la ligne de vie » se fait différemment au cabinet.


Celle-ci se déroule tout au long de la thérapie de la personne. Elle
est plus complète que celle exposée dans ce livre.
Ce livre a aussi ses limites. Il ne peut remplacer une thérapie
entreprise avec un thérapeute au sein d’un cabinet.

Le travail thérapeutique au cabinet permet d’aborder tous les


aspects de la vie de la personne : son enfance, l’ambiance familiale,
son couple, ses traumatismes, ses souvenirs douloureux, etc., en
faisant des liens, « des allers–retours » entre le passé et le présent.
Ceci pour pacifier l’histoire de la personne, lui permettant de revisiter
et de retraverser ses souffrances. Cet accompagnement vise sa
libération émotionnelle et psychologique pour qu’elle reprenne les
rênes de sa vie.

En écrivant ce livre, je suis obligée de rester succincte et de me


concentrer sur sa thématique principale : vous communiquer des
clés pour réveiller votre force vitale, harmoniser vos relations et
mieux réussir votre vie. Cet ouvrage est inspiré de mon parcours
personnel en tant que patiente et de mon expérience en tant que
thérapeute.

Je vous invite maintenant à passer à « la mise en pratique ». Il est


essentiel d’être acteur de votre propre changement et d’être
conscient que vous pouvez construire la vie dont vous rêvez ! Ce
n’est pas un chemin tranquille ni sans difficulté ! C’est un chemin qui
peut s’avérer complexe car il demande de mobiliser en vous une
forte envie de changement et d’évolution. Empruntant ce chemin,
vous devez rester motivé, persévérant et patient avant de cueillir les
premiers « fruits » de vos pas accomplis. Je souhaite également
ajouter à cela que la joie et le plaisir ne sont pas incompatibles avec
la démarche thérapeutique. Vous pouvez réellement vous réjouir de
vous connaître davantage et de prendre en main votre vie pour la
mener comme vous la désirez. Passons maintenant à la mise en
pratique !
Mise en pratique pour construire votre ligne de vie :

1. Prenez une feuille (taille A4) et des crayons. Prenez une couleur
pour noter vos expériences heureuses et vos réussites ! Puis,
prenez une autre couleur pour les expériences malheureuses et
pour marquer vos expériences jugées comme des échecs.
Néanmoins, nous savons que toute expérience dans notre vie nous
offre une véritable occasion de grandir et nous permet de gagner en
maturité ! Donc, toute expérience de vie est fondamentalement
« bonne » en soi !

2. Commencez la ligne de vie en traçant une ligne droite sur la


feuille. Au début de cette ligne, notez votre date de naissance. Puis,
vous pouvez fractionner la ligne par des périodes d’une 10-aine
d’année.

3. Commencez par noter les évènements malheureux et échecs.


Ensuite, notez les périodes et les événements de réussite et de
bonheur dont vous vous souvenez.

Comme évènements, vous pouvez noter : les naissances, la mort


des personnes proches, les déménagements, les rencontres
amoureuses, les séparations, les changements de travail, les
périodes de dépression, les rencontres importantes dans votre vie,
les expériences de réussite et de prospérité etc.

4. « La ligne de vie » est un puissant outil pour prendre conscience


de votre histoire.
Prenez le temps pour bien la construire et si besoin, revenez
régulièrement dessus pour la compléter. Elle doit refléter les
expériences et les évènements importants dont vous vous souvenez
dans votre vie ! Si vous constatez qu’il y a des périodes où vous
n’avez aucun souvenir, ce n’est pas grave, laissez-y un « vide » et à
l’occasion vous pouvez y revenir pour noter les souvenirs qui vous
sont apparus au cours de votre introspection.

5. « La ligne de vie » vous permet d’avoir une vue méta de votre


histoire et de votre passé. Cela est indispensable lorsque vous êtes
sur le chemin de la transformation personnelle. Vous devez prendre
une certaine distance avec les évènements de votre passé pour
construire sereinement votre avenir. Attention, lorsque je parle de
distance, il ne s’agit en aucun cas de fuir votre histoire, mais
simplement de prendre de la hauteur et de l’accepter afin
d’envisager votre avenir différent et plus lumineux que votre passé.

Notez vos observations et vos prises de conscience par


rapport à votre ligne de vie :

Observez s’il existe une certaine logique entre les périodes ? Par
exemple : est-ce que tous les trois ans vous changez de travail ; est-
ce que chaque déménagement est motivé par une nouvelle
rencontre amoureuse ; est-ce que les périodes de déprime se
succèdent par des périodes de « renaissance », etc.
Prenez conscience des ressources développées suite aux « coups
durs » dans votre parcours ! Notez ce que vous avez développé
comme qualités pour faire face aux périodes difficiles…
Observez vos réussites et ce qui les a motivées ! Quelles étaient les
conditions intérieures et extérieures qui ont permis ces réussites ?
Quelles ressources avez-vous mis en avant ? Dans quel état
psychologique étiez-vous ? Etc.
Notez vos prises de conscience et décrivez précisément ce que
vous ressentez quand vous vous remémorez les évènements de
votre vie !
Le cas de Léopold

Ce patient de 29 ans souffre dans ses relations professionnelles et


intimes. Il est venu me consulter pour sortir de son mal-être
relationnel. Ceci afin de parvenir à construire des relations
chaleureuses avec les autres.
Voici son histoire : Léopold est « l’enfant du milieu ». Il a eu
l’impression que son aîné de 4 ans de plus ne voulait jamais jouer
avec lui. Il se sentait seul. À l’arrivée de son petit frère, plus jeune de
3 ans, il dit que toute l’attention des parents a été dirigée vers le
nouveau venu dans la famille. En outre, Léopold dit ne pas bien
s’entendre avec son père, un homme trop autoritaire, selon lui.
Au cours de sa thérapie, Léopold est invité à déposer son histoire,
les émotions qu’il ressent à l’égard des membres de sa famille. Un
pas après l’autre, il commence à s’apercevoir des similitudes qui
existent entre les problématiques de son enfance et celles
rencontrées au travail.
Ensemble, nous explorons les transferts et les projections qu’il pose
sur les autres afin de l’en libérer. Nous faisons également l’exercice
de la lettre thérapeutique pour libérer ses relations.

Voici un peu plus en détail son accompagnement.


Les séances ont aidé le patient à conscientiser (à rendre conscient)
le fait qu’il se sentait rejeté par son équipe au travail, un peu comme
il se sentait rejeté par son grand frère. Il s’est également senti
abandonné par ses parents à la venue de son petit frère. Et il a
certainement cru que le petit frère avait plus de valeur aux yeux de
maman et papa que lui. On sent une colère sourde en lui, masquée
par une grande tristesse, plus facile à exprimer par mon patient.
Mais, on comprend qu’il s’est senti en colère contre le grand frère, le
petit dernier et ses parents. La personnalité de Léopold me montre
en séance qu’il est très exigeant envers lui-même mais aussi avec
les autres. Parfois cette exigence le rend agressif et c’est pour cela
que ses collègues évitaient autant que possible sa présence. Le fait
de se sentir persécuté par eux, nous montre que lui-même, à son
insu, persécutait ses collègues. Sur son chef, il est plus qu’évident,
qu’il transférait son père autoritaire dont il avait peur.
Ces prises de conscience ont été traduites par mon patient par un
sentiment de soulagement et de paix intérieure. La question qui se
posait ensuite, c’est comment faire pour construire des relations plus
agréables pour lui ? Je lui ai proposé de faire 3 lettres
thérapeutiques adressées aux frères et au père afin d'évacuer sa
colère, sa tristesse, sa déception et sa rancune. Puis, je lui ai
suggéré d’être attentif au travail lorsqu’il échange avec ses collègues
et d’essayer d’amener plus de bienveillance et de douceur dans sa
communication.
Par rapport à son chef, nous avons élargi sa vision de lui en invitant
Léopold à voir la considération qu’il lui portait par exemple
quand son chef lui demandait de travailler sur des dossiers
sensibles. Il a compris qu’il voyait ses collègues et son chef au
travers de ses filtres intérieurs qui faussaient ses relations.
La thérapie de Léopold a duré environ 5 ans. Car nous avons
ensuite plongé dans son enfance, dans les multiples souvenirs de
rejet qu’il vivait douloureusement à l’intérieur de lui. Il a pu exprimer
ses manques et frustrations par rapport aux parents. Nous avons
également travaillé sur son rapport à la femme, l’engagement, le
couple et la parentalité. En même temps qu’il décidait d’arrêter sa
thérapie, il faisait la connaissance d’une fille via un site de rencontre.
Et a priori, ils sont tombés amoureux. Puis, je ne l’ai plus revu en
séance.
5ème Clé : Intentions positives
Le cas de Cathie

« Lorsque nous sommes négatifs et sous l’emprise de la peur,


insécurisés ou anxieux, nous avons tendance à attirer les
expériences, situations ou personnes mêmes que nous cherchons
justement à éviter. Si nous sommes fondamentalement positifs,
enclins au plaisir, à la satisfaction et au bonheur, les gens que nous
attirerons, les situations et les événements que nous créerons seront
conformes à nos dispositions positives. »
Shakti Gawain (Techniques de visualisation créatrice)

Il existe de nombreux ouvrages qui parlent de la Loi de l’attraction,


de l’importance de la pensée positive, de comment travailler sur nos
croyances pour les transformer et pour nous ouvrir à l’abondance
universelle, etc.
Sans répéter ce que d’autres auteurs disent mieux que moi et sans
partir dans des « dogmes » ou des pratiques « excessives »
spirituelles, car ce n’est absolument pas ma posture thérapeutique,
dans cet ouvrage je souhaite vous parler de l’importance des
intentions positives dans notre cheminement thérapeutique, avec
simplicité et rationalité.

Il y a longtemps, j’ai cru que répéter des phrases positives au


quotidien, faire des rituels devant un miroir pouvait me sortir des
difficultés de la vie. J’y ai cru ! Mais, j’ai vite constaté que sans aller
à la rencontre de mon Être et de la personne que je suis, je ne
pouvais changer durablement ma vie. La loi de l’attraction a un côté
magique dans lequel on peut facilement se perdre en croyant qu’elle
a le pouvoir de tout transformer.
De par mon expérience et mes observations personnelles, j’ai
constaté que tout ce qui fait référence à « la magie », à une
spiritualité « trop » investie, à des croyances qui nous font croire que
nous pouvons changer sans aucun effort, ne sont que des leurres et
des illusions qui nous éloignent de notre vie matérielle et terrestre.
Fuir dans la spiritualité et dans la magie n’est qu’un simple moyen
de fuir du monde réel qui nous entoure ! Un monde qui n’est pas tout
rose mais qui n’est pas tout noir, non plus !

Je peux tout de même dire que je suis une personne ayant une
spiritualité modérée mais je possède également une grande part de
rationalité et d’analyse. Ce qui a été important pour moi, c’est
d’amener à l’équilibre, même s’il est toujours mouvant, ma
partie créative, spirituelle, cognitive, émotionnelle et rationnelle.
L’enfant en nous croit à la magie et au monde invisible, alors que
l’adulte en nous sait que sans la matérialisation de nos idées et
rêves, nous restons de grands « rêveurs » enfermés dans des
adultes « non réalisés ». Il est important de savoir rêver et imaginer
mais sans se couper du monde matériel où, justement, nos rêves et
nos idées peuvent prendre forme !

Dans cette 5ème clé qui est dédiée aux intentions positives, je
souhaite vous transmettre une façon parmi d’autres de voir la vie
comme une alliée fidèle vous permettant d’accomplir votre
transformation.

Le lâcher-prise me semble l’attitude à adopter et à cultiver au


quotidien ! Vous me direz que cette attitude n’est pas innée chez
vous ! Vous êtes plutôt « pessimiste » ou vous vous dites
« réaliste », donc vous êtes une personne qui réfléchit plus qu’elle
ne ressent la vie. Certainement, vous entretenez de vieux schémas
de pensées et de croyances, qui viennent de votre lignée familiale,
de la culture de votre pays ou de votre religion, qui sans que vous en
soyez conscient, vous enferment dans une vie peu stimulante et peu
heureuse !
L’essentiel pour entreprendre un travail sur soi, est de constater que
vous n’êtes pas heureux dans la vie que vous avez ! D’être honnête
avec vous-même pour reconnaître le lot de souffrance que cette vie
vous procure. Ensuite, il est indispensable d’avoir une forte envie de
changement et de transformation ! Sans cela, il vous serait difficile
de bouger de votre « prison intérieure ».
Dans la clé sur les intentions positives, je souhaite vous inviter à
laisser entrer dans votre « maison intérieure », tel un souffle d’air
frais et fleuri, des pensées qui sont chargées davantage en énergie
positive, qu’en énergie basse, dite « négative ».
Saviez-vous que les mots ont un impact sur nous, sur notre corps,
sur nos émotions, sur notre psyché ! Utiliser un vocabulaire qui est
davantage porté par des mots positifs peut vous amener à ressentir
de nouveaux états émotionnels à l’intérieur de vous. Vous vous
verrez plus heureux, plus positif et justement dans une attitude de
lâcher-prise et de confiance en la vie qui sera de plus en plus
grande !

Je vous invite à essayer !


Mise en pratique :

1. Pendant une demi-journée ou une journée, décidez de ne plus


adresser aucune critique aux gens que vous côtoyez, aux collègues
avec lesquels vous travaillez, à la société ou au monde qui vous
entoure !

2. Chaque fois que vous êtes tenté de dire une critique ou un mot
« négatif », remplacez-le par un mot « neutre » ou « positif ».
Essayez de voir ce que la personne et la situation peuvent vous
apporter comme positif. Cela peut être un enseignement, une
différente façon de faire ou de voir le monde. Demandez-vous :
« Comment puis-je m’enrichir de cet « autre » même s’il n’est pas
« parfait » à mes yeux et même s’il ne satisfait pas mes attentes ?
Que peut-il m’apporter comme positif ? ».

3. Pendant une demi-journée ou une journée entière, décidez


d’employer des phrases qui sont porteuses de positivisme, de joie,
de gratitude, de reconnaissance envers la vie et envers ce que vous
avez aujourd’hui.

Faites un bilan à la fin de cette « expérience » ! Quel est votre état


général émotionnel suite à cette expérience ?
Ce n’est qu’en faisant cette expérience que vous récolterez les
enseignements précieux pour votre évolution !

Je vous invite maintenant à faire l’expérience du lâcher-prise !


Mise en pratique 1/2 : Comment faire pour expérimenter
le lâcher-prise ?

Protocole de lâcher-prise et de visualisation créatrice :

Comme dit précédemment, le lâcher-prise est lié à notre capacité à


faire confiance à la vie et à nous-mêmes.

1. Repérez une situation qui d’après vous est compliquée et qui


s’avère complexe à résoudre. Vous avez déjà essayé de la résoudre
ou de l’améliorer mais rien n’y fait ! C’est comme si vous n’aviez
aucun contrôle sur elle (la situation).

2. Je vous invite à fermer les yeux et à vous relaxer… Vous pouvez


vous référer à la première clé « La respiration et la connexion à soi »
pour vous rappeler comment vous relaxer.

Petit rappel : prenez contact avec votre respiration, votre posture et


avec vos points d’ancrage (pieds, jambes, bassin, dos, bras, cou,
tête, etc.). Respirez amplement et profondément ! Laissez venir à
vous la situation qui vous pose problème. Observez-la de nouveau.
Puis, imaginez que vous mettez un pied de côté par rapport à la
scène qui se rejoue sous vos yeux. Sans vous en détacher
complètement, imaginez que cette situation se joue en dehors de
vous et de votre vie.
Prenez le temps de l’observer en étant maintenant complètement
détaché de cette situation difficile, puis posez-vous les questions
suivantes :

– Qu’est-ce que ce conflit crée en moi comme émotions, sensations


et comportements ?
– Quel besoin fondamental demande à être reconnu par l’autre ou
par cette situation : besoin d’avoir raison, d’être aimé, d’être reconnu
dans mon idée, de prendre ma place, d’être reconnu comme un être
intelligent et unique, etc. ?
– Que dirais-je de moi-même lorsque je gagne ce « combat » ou
lorsque j’ai raison ?
– Qu’est-ce que cette situation me coûte en termes d’énergie,
pensée et en investissement émotionnel ?
– Si je n’avais plus besoin de prouver quoi que ce soit à l’autre, que
ferais-je de l’énergie qu’auparavant je gaspillais dans « ce
combat » ?
– Quelle situation de mon enfance est en train de se rejouer ? « La
tête de qui » je mets sur mon « adversaire », qui me fait rejouer une
situation non pacifiée de mon enfance ?
Laissez les réponses venir à vous… Prenez également conscience
des besoins non reconnus en vous et voyez éventuellement les
transferts et les projections que vous avez posés sur l’autre et la
situation.

– Puis, concentrez-vous de nouveau sur l’autre et la situation en


question. Prenez quelques profondes respirations. Je vous invite à
aller chercher en vous-même un sentiment d’amour, d’apaisement,
en pensant peut-être à votre enfant ou à un paysage qui vous
procure la paix et la joie profonde, puis de PROJETER ce sentiment
d’amour et d’apaisement sur la situation qui est difficile pour vous.
Imaginez que l’autre ou la situation sont inondés par ce sentiment !

– Imaginez, ensuite, comment vous souhaitez que cette situation soit


résolue !
Imaginez son déroulement et son issue ! Imaginez-vous
devenir apaisé et heureux !
– En conclusion, faites l’expérience du LÂCHER-PRISE ! Confiez
cette nouvelle réalité créatrice au monde invisible et subtil, au
monde énergétique qui vous entoure ! Sachez que tous les êtres sur
cette terre sont interreliés et dans un plan invisible, nous partageons
des informations qui circulent entre nous tous. On peut parler de
l’inconscient commun. La physique quantique explique parfaitement
ce phénomène. La visualisation créatrice que vous venez de faire
aura un impact positif sur le déroulement des événements à venir.
Par la suite, il faut décider de confier cette nouvelle réalité au monde
« invisible » et faire confiance au bon déroulement des événements
pour vous et pour ceux qui sont impliqués dans cette situation
délicate : « Lâcher-prise » et « Faire confiance » !

Expérimentez et vous verrez ! Vous serez surpris de constater


combien l’énergie d’amour et de conciliation peut être bénéfique
dans ce type de relations !

Dans toute expérience de vie, il y a un trésor plein d’enseignement,


de richesse et de sagesse que nous pouvons apprendre et mettre au
profit dans notre cheminement ! C’est uniquement en étant dans une
posture curieuse, bienveillante et ouverte que nous pouvons devenir
de meilleurs humains ! Ainsi, nous pouvons laisser un monde
meilleur à nos enfants !

La confiance en la vie est un état d’être qui se cultive au quotidien.


Même lorsque la vie est difficile et éprouvante pour vous, sachez
que vous pouvez décrypter le sens caché de cette difficulté et
certainement récolter son enseignement ! L’essentiel, c’est de garder
une attitude positive envers les événements qui se présentent sur
votre chemin et décider de faire confiance à la vie. Quand je parle
d’avoir une attitude positive face aux difficultés de la vie, c’est être
capable de voir toute difficulté comme une leçon de vie !
Celui et celle qui cultivent davantage des pensées et des intentions
positives se verront être entourés par des personnes qui leur
ressemblent. Le positif attire le positif ! C’est un fait, un fait vibratoire
et énergétique ! Acceptez de changer votre vision du monde. Faites
entrer davantage le beau, le positif et la confiance dans votre cœur
pour ainsi changer votre vie.

Au cabinet, nous avons besoin également de cette énergie saine et


positive qui soutient et nourrit le lien thérapeutique. Les patients ont
besoin de se nourrir du vivant et de l’assise stable et tranquille de
leur thérapeute. C’est une énergie puissante qui permet le
dépassement des périodes compliquées comme les transferts
négatifs et les résistances psychologiques faisant partie du travail
thérapeutique. Le but d’une thérapie, selon moi, c’est d’inviter l’autre
à aller là où il a peur d’aller seul, de rencontrer ses profondeurs,
parfois sombres et emplies d’angoisses, mais aussi de rencontrer sa
propre lumière ! Le thérapeute ne sait jamais d’avance ce qui peut
naître et jaillir d’un accompagnement à un autre. Il est un facilitateur
et un accompagnant de celui qui fait appel à lui, mais en aucun cas,
il ne pourra accomplir la vie de son accompagné à sa place. C’est un
peu ce qui arrive avec le cheminement que je vous propose dans cet
ouvrage. Moi : « je propose », et vous : « vous décidez d’y aller ou
pas ».
Vous détenez entre vos mais votre propre destinée et votre
responsabilité de créer votre vie à la hauteur de vos attentes. Ainsi,
lorsque vous êtes dans la posture de l’adulte conscient et
responsable de votre vie, vous arrêtez de jouer à l’enfant victime de
« l’autre », « de son employeur », « de la société » ou de « ses
parents ».

Or, avant d’accéder à cette « place » d’Adulte qui se construit à


l’intérieur de vous, vous avez besoin de reconnaître la vie de l’enfant
que vous étiez. Vous avez besoin de reconnaître sa souffrance, sans
la minimiser et sans la déformer ! Et de cette façon, vous pouvez
devenir, pour vous-même, un parent aimant, bienveillant et
respectant la personne que vous êtes aujourd’hui. La bienveillance
est primordiale quand on tend vers une vie plus heureuse et plus
épanouissante au quotidien ! Il faut commencer à vous accueillir
avec bienveillance et tendresse, à aimer l’homme ou la femme que
vous êtes pour faire venir à vous des personnes aimantes,
respectueuses qui vous veulent du bien. Comme avec les énergies
dites « positives », la bienveillance appelle la bienveillance !
Essayez et vous verrez par vous-même !

Dans cette partie du livre et avant de passer aux deux dernières clés
proposées, je vous invite à faire un travail sur les croyances
limitantes, en reprenant les injonctions ou les messages négatifs de
la 3ème clé.
Lors de cette étape de votre thérapie, vous avez pu évaluer les
injonctions qui résonnaient encore en vous et qui venaient de votre
enfance. Référez-vous à vos écrits et à vos prises de conscience.
Pour ma part, je reprendrai chaque injonction en vous proposant une
façon de la transformer et ainsi de la dépasser.
Mise en pratique 2/2 :

Propositions de phrases permissives et positives pour transformer


les messages négatifs.
À employer chaque fois que vous êtes conscient qu’une de ces
injonctions vient saboter votre présent !

1. « Ne sois pas toi-même » est un message négatif puissant car il


vient toucher votre profonde nature en vous « interdisant » d’être
comme vous êtes ! Quand vous êtes sous l’influence de ce
message, vous avez peur de vous montrer tels que vous êtes. Vous
êtes sous l’influence des comportements et des réactions qui sont
des protections face au monde qui vous entoure. Vous avez peur
d’exprimer votre différence et votre unicité. Vous avez peur du
jugement et vous adoptez de différents « masques » pour vous
« cacher » de l’autre et du monde !

⎝ Je m’aime et je m’accepte tel que je suis en toutes situations et en


toutes circonstances !
J’accueille et je reconnais ma différence et mon unicité ! Je dis
« OUI » à la personne que je suis !

2. « Ne sois pas de ton sexe » peut-être un message qui inhibe


votre vraie nature sexuelle. Si vous êtes une femme et dans votre
histoire personnelle vous étiez attendue en tant que garçon, si pour
répondre au désir d’un de vos parents d’avoir un garçon vous avez
refoulé votre nature féminine, alors vous vous êtes probablement
coupée de votre essence féminine. Vous avez surdéveloppé des
comportements et attitudes masculins, très Yang et vous avez
refoulé votre féminité, Yin.
À l’inverse, vous êtes un homme mais vous avez refoulé votre
masculinité et votre virilité peut-être parce que vos parents désiraient
une fille, en grandissant, vous avez certainement refoulé votre
masculinité pour laisser davantage votre part féminine s’exprimer.

⎝ Je dis « OUI » à la femme que je suis ! Je dis « OUI » à ma


sensibilité, à ma sensualité, à ma sexualité, à ma fragilité et à ma
force intérieure ! Je laisse ma féminité s’exprimer au quotidien !
⎝ Je dis « OUI » à l’homme que je suis ! J’accepte ma virilité,
j’accueille aussi ma sensibilité ! Je suis un homme fort, pénétrant,
conquérant ! J’affirme mon masculin au quotidien.

3. « Ne sois pas un enfant » est un message qui peut être traduit


comme « Ne ressens pas la joie de vivre, ne sois pas spontané ni
insouciant ». Ce message peut amener les adultes à être rigides, à
manquer de spontanéité et de joie de vivre.

⎝ J’accepte de ressentir et de vivre la joie au quotidien. J’accepte de


laisser paraître les émotions véritables de mon enfant intérieur. Je
m’ouvre à cette précieuse énergie de vie qu’est la joie véritable et
j’en profite pleinement !

4. « Ne grandis pas », contrairement au message « Ne sois pas un


enfant », invite le sujet à rester enfant et par la même occasion, à ne
pas se responsabiliser dans la vie. Il serait impossible à celui et à
celle qui sont sous l’influence de ce message de se responsabiliser
dans la vie et de prendre leur envol. Leur élan d’autonomie peut se
trouver bloqué et inhibé.

⎝ J’accepte de grandir et d’accomplir ma vie !


⎝ J’accepte d’aller vers mon autonomie d’Adulte. Je décide de créer
ma vie à la hauteur de mes propres désirs, attentes et rêves !
5. « Ne réussis pas » voici un message vraiment très puissant et
très négatif.
Il interdit clairement la manifestation de réussite et d’évolution dans
la vie du sujet qui ressent ce message. Les personnes qui sont sous
l’influence de cette injonction peuvent s’autosaboter et abandonner
la réalisation de tout projet, quelquefois, peu avant la ligne d’arrivée.
Elles ont peur de la réussite même si au fond d’elles, elles la
désirent vraiment.

⎝ Je mérite de réussir dans la vie ! J’ai le droit de réussir mes


projets !
⎝ J’accepte de réussir facilement et avec joie tout ce que
j’entreprends dans la vie. La réussite fait partie intégrante de mon
quotidien !

6. « Ne fais pas » est un autre message qui va inhiber l’action chez


le sujet. La personne peut se sentir incompétente, incapable de faire
quoi que ce soit dans sa vie professionnelle, personnelle ou les
deux. Elle a peur d’agir par elle-même. Elle aura peur de prendre
des responsabilités dans sa vie.

⎝ Je décide d’agir dans la vie et j’accomplis facilement chaque


action !
⎝ Je suis une personne active qui accomplit avec confiance les
actions au quotidien.

7. « N’aie pas de valeur » : les personnes qui sont influencées par


un tel message, se sentent sans valeur. Elles se trouvent
incompétentes, nulles, bêtes. Elles ont beaucoup de difficulté à
croire en elles-mêmes. Ce message très négatif stoppe tout élan
vers la réussite.
⎝ J’ai de la valeur. Je suis intelligent(e) ! Je suis aimable !
⎝ Je reconnais ma valeur en tant qu’être humain. Je mérite qu’on
respecte la personne que je suis.

8. « N’appartiens pas » est un message plutôt en lien avec


l’appartenance : l’appartenance à une famille, à une société, à un
pays etc. La personne qui subit le poids de ce message n’arrive pas
à s’enraciner et à s’ancrer dans la vie. La personne ne se sent pas à
sa place dans sa propre famille ou voire plus largement, elle ne
trouve pas sa place dans le monde.

⎝ J’ai le droit d’appartenir à un pays, à une lignée familiale. Je décide


de lier des relations authentiques avec les autres.
⎝ Je décide de m’ancrer et de laisser mes racines se lier à la terre-
mère. Je prends ma place dans mon couple, dans ma famille et
dans le monde.

9. « Ne sois pas proche » est un message qui empêche la


personne de nouer des liens avec ses proches, sa famille et les
autres. Elle rencontre des difficultés à être en relation avec l’autre,
mais aussi avec elle-même.

⎝ J’accepte d’être proche avec les autres personnes. Je nourris la


confiance en moi et en l’autre.
⎝ J’accepte de faire partie d’un cercle d’amis, d’une famille et je
mérite de connaître le bonheur de me sentir proche « d’un autre ».

10. « Ne sois pas en bonne santé », ce message très négatif


empêche la personne de vivre en bonne santé et d’avoir une bonne
vitalité. Alors que la santé est très importante dans la vie de tout être
vivant, sans une bonne santé, nous sommes voués à passer à côté
de très belles opportunités d’évolution personnelle et
professionnelle.

⎝ Je décide de prendre en main ma santé, mon corps, mes


émotions !
⎝ J’ai le droit de jouir d’une bonne santé et d’une meilleure vitalité !
Ma santé me permet d’avancer avec confiance dans la vie !

11. « Ne pense pas » est un message qui amène le sujet à vivre


une vie de « suiveur ». La personne qui ressent ce message en elle
peut souvent se trouver dépendante personnellement et
professionnellement, obéissant souvent aux besoins et aux désirs
des autres.

⎝ Je décide d’écouter mes pensées et mes idées.


⎝ J’écoute davantage mon cœur et je suis autonome dans mes
prises de décision !

12. « Ne ressens pas », ce message est très puissant par son


interdiction de ressentir ses émotions, ses besoins, ses désirs. Ces
derniers se trouvent refoulés dans l’inconscient de la personne,
celle-ci est comme « anesthésiée » et coupée de ses ressentis et
ses émotions.
⎝ J’écoute et j’accueille mes émotions. Je suis une personne
sensitive et je fais confiance à ce que je ressens.
⎝ Je décide d’écouter mes désirs, mes rêves et mes besoins ! Je
décide de prendre soin de tout mon Être !

Note : ces phrases peuvent être intégrées à votre vie au quotidien.


Vous pouvez les répéter comme des mantras, plusieurs fois par jour,
autant de fois que vous le souhaitez. Cela participera à la création
de nouveaux circuits neuronaux, qui vous aideront à sortir des
réplétions de vie douloureuses et d’amener du positif dans votre vie
de tous les jours. Essayez et persévérez ! Vous détenez de
puissantes énergies créatrices à l’intérieur de vous qui vous
accompagneront dans votre transformation personnelle !

Restez positif ! Soyez bienveillant envers vous-même ! Persévérez


et apprenez à vous relever après chaque difficulté ! Dans toute
évolution, nous faisons souvent deux pas en avant et un pas en
arrière, mais ce que nous gagnons, c’est le pas qui reste !

J’espère que vous avez bien intégré l’importance de cette 5ème clé
qui porte sur les Intentions positives ! Sans un véritable changement
dans votre façon de percevoir le monde, sans un regard neuf et
positif sur vos expériences de vie et sans une posture adulte dans
votre vie, votre transformation personnelle ne peut avoir lieu !

Donc, décidez dès maintenant de cultiver votre attitude positive et


confiante envers la vie et ouvrez-vous au changement et aux
multiples nouvelles expériences qui vous attendent sur votre
chemin ! Un chemin lumineux, mouvant et excitant !
Le cas de Cathie

Lors de sa première séance, j’ai senti combien la réussite du permis


était importante pour elle. Et, en même temps, l’idée de vivre seule
la terrifiait. Si elle réussissait l’examen, elle devrait se préparer à
quitter ses parents et vivre sa vie d’adulte.

Cathie a besoin de cheminer en elle pour faire face à ses peurs,


renforcer sa sécurité intérieure, se donner l’autorisation de devenir
« adulte » et réussir ses projets.

Elle avoue qu’elle se sent coupable de quitter ses parents. Elle est
enfant unique. Elle est anxieuse et se préoccupe de sa maman qui
d’après elle est « une maman poule » et très dévouée. Cathie a le
sentiment d’avoir été trop protégée par ses parents.

Le cas de Cathie est complexe car derrière son échec au permis se


cachent des peurs et des freins liés à son enfance et à ses parents.
Il est fréquent d’observer qu’un patient consulte car il souffre d’une
problématique spécifique mais il est loin d’imaginer que celle-ci n’est
qu’un symptôme de quelque chose de beaucoup plus profond et
enfoui en lui. L’accompagnement consiste à lever les problématiques
de fond, souvent inconscientes ou préconscientes, pour libérer le
patient dans son présent. Certains patients ne se sentent pas prêts à
entamer un travail thérapeutique plus conséquent. Ils souhaitent,
comme par magie, que le thérapeute les libère de leurs symptômes
handicapants sans qu’ils aient à faire de l’introspection.

Au début de l’accompagnement de Cathie, elle pensait qu’en


appliquant une formule ou un protocole « magique », elle allait
pouvoir réussir son permis. Aussitôt, j’ai reformulé sa demande en
lui expliquant que sa problématique était toute autre. Elle a été
déçue de mon intervention car elle mettait beaucoup d’espoir en
moi. Elle croyait que son problème n’était qu’une difficulté à se
concentrer lors de l’examen du permis. Avec finesse et respect, je lui
ai démontré la façon dont « le symptôme » s’était formé et qu’il
provenait de problématiques plus profondes et inconscientes en elle.
Cathie était très à l’écoute et m’a confirmé que ce que je lui disais
résonnait en elle. Elle a accepté de questionner sa peur
d’autonomie, le sentiment de culpabilité de laisser ses parents seuls
et sa colère par rapport à « une mère poule » qui l’empêchait, en
quelque sorte, de devenir adulte.

Nous avons également mis en place un accompagnement de


visualisation, expliqué dans cette 5ème clé. En visualisant le bon
déroulement de son examen, ce travail l’a aidée à créer une
nouvelle réalité de réussite en elle. Pour cela, nous avons fait des
séances très rapprochées, car il y avait cette notion d’urgence. Nous
nous sommes vus trois fois par semaine pendant un mois.
Le jour de son examen, Cathie a été moins stressée que d’habitude.
Elle était plus confiante et a eu son permis avec succès. Elle a
compris la nécessité du travail thérapeutique qui ne se focalisait pas
uniquement sur le symptôme et qu’il fallait prendre en compte ses
peurs inconscientes.

Cathie a souhaité ne pas poursuivre tout de suite un travail sur elle.


Elle désirait profiter maintenant de « sa liberté » et m’a fait
comprendre qu’elle reviendrait lorsqu’elle se sentirait perdue dans sa
nouvelle vie d’adulte.
6ème Clé : Respectez votre nature profonde, apprenez à
dire « Non » et à vous affirmer dans vos relations
Le cas de Mathilde

« Lorsque vous dites « Oui » aux autres, faites en sorte de ne pas


dire « Non » à vous-même. » Paulo Coelho

Je prends particulièrement plaisir lorsque j’aborde cette 6ème clé qui


parle du respect de soi et de notre nature profonde. Sans le respect
envers nous-mêmes, nous ne pouvons parler d’amour ni de bonheur
véritable !

Le respect de soi est indissociable de l’amour de soi ! L’amour de soi


est cette énergie tendre et paisible que nous offrons à notre Être
pour qu’il puisse se sentir accueilli, aimé et respecté !

De quoi avons-nous besoin pour nous aimer et nous respecter ?


Comment pouvez-vous vérifier si vous vous aimez vraiment ?

Les questions de la perfection et de la quête de soi me semblent


importantes à aborder dans cette partie du livre.

Êtes-vous dans une quête pour devenir quelqu’un d’autre de celui


que vous êtes réellement ? Attendez-vous d’atteindre un statut
social pour vous aimer véritablement ? Attendez-vous des
félicitations de votre patron pour reconnaître, enfin, votre propre
valeur ? Attendez-vous de perdre 3 kg ou plus pour aimer et chérir
votre corps ?
Cherchez-vous à correspondre aux désirs, énoncés ou cachés de
vos parents, en termes de réussite sociale ou personnelle, pour
enfin commencer à vous aimer ?
Êtes-vous en permanence insatisfait de vos résultats au travail, au
sport, au lit, en amour, en amitié, etc. ?
Est-ce que votre amour de vous-même est conditionné par l’image
de votre ego ou de votre idéal du moi que vous poursuivez sans
relâche depuis des années ? Et faites-vous le constat suivant :
d’avoir récolté de la frustration, la fatigue, la morosité, de
l’agressivité et de la colère envers vous-même, en poursuivant cette
quête inatteignable ?

N’est-il pas venu le moment d’arrêter cette violence que vous vous
infligez tout seul ? N’avez-vous pas marre d’attendre pour être enfin
heureux en votre propre compagnie ?

La vie est bien trop courte pour continuer de s’infliger de telles


souffrances et exigences au quotidien ! La perfection est un sujet qui
anime l’être humain depuis toujours, une tendance renforcée depuis
que la société est devenue, elle-même, exigeante et performante.

Si vous ne pouvez pas changer ce monde qui évolue en


permanence et qui devient de plus en plus compétitif et exigeant,
vous pouvez changer le regard que vous portez envers vous-même !
Imaginez une vie, où vous vous sentez à votre place, où vous n’avez
plus besoin de vous juger et de vous mépriser ! Une vie où vous
vous respectez, où vous aimez la personne que vous êtes,
pleinement ! Il est plus facile d’accomplir sa vie lorsqu’on est porté
par l’énergie de l’amour et la reconnaissance de la personne que
nous sommes réellement !
À ce moment-là, nous nous laissons porter par nos aspirations, nos
besoins et nos rêves. Ils nous guident sur le chemin. Nous
acceptons le changement et nous décidons de ne plus prêter
attention aux avis et aux critiques des autres.
Cette posture de vie, vous semble-t-elle possible aujourd’hui ? Vous
posez-vous la question de comment y arriver ? En réponse à cette
question, je dirais qu’il s’agit d’un processus interne qui ne dépend
pas de choses matérielles que vous possédez ou « pas »
aujourd’hui. Cela ne dépend pas non plus de votre niveau social !
L’amour de soi, commence depuis votre cœur, en commençant par
aimer vos « défauts », vos « imperfections » physiques, vos
émotions sans exception : votre colère, votre sensibilité, votre
vulnérabilité, etc. Mais aussi vos qualités particulières : vos talents,
vos dons, ce pour quoi vous êtes venu dans ce monde…

Vous pouvez vous poser les questions suivantes : « Quelle est « ma


mission » dans ce monde ? », « Comment arriver à développer mes
qualités personnelles et les mettre au profit d’un métier qui me
procure du plaisir et dans lequel je me sens bien ? ».

On doit être capable de se poser toutes ces questions à un moment


donné dans notre vie et y trouver des réponses.

Dans ce chapitre qui parle du respect, je souhaite souligner le fait


que le respect de soi se cultive au quotidien ! Quand on arrive à se
respecter, nous invitons les autres à le faire avec nous-mêmes !
Combien de fois, vous vous plaignez que l’on ne vous respecte
pas ? Que l’on ne vous écoute pas, que l’on ne vous entend pas ?
Pourquoi ? Est-ce parce que vous n’arrivez pas à prendre votre
place dans un groupe, dans votre couple, dans la société ? Avez-
vous peur qu’on vous juge ? Qu’on ne vous prenne pas au sérieux ?

Le respect de soi, comme je viens de dire, est lié à notre capacité à


nous accepter tels que nous sommes. Nombreux sont ceux qui
veulent se faire respecter. Et en même temps, ils n’ont que de très
peu de considération envers eux-mêmes. Le respect de soi est en
lien avec notre posture corporelle, avec nos émotions et avec nos
vibrations énergétiques !
Savez-vous qu’on attire la violence, l’agressivité et le non-respect à
nous car quelque part en nous, nous avons des problématiques qui
sont non-résolues en lien avec ces énergies ?

Nous voyons et ressentons quand une personne s’aime et se


respecte véritablement. Nous n’aurons aucunement envie d’aller
l’agresser, lui en vouloir ou la combattre si elle ne donne pas crédit à
toutes nos actions. Elle saura également vous dire « Stop » ! Elle
mettra des limites à tout comportement extérieur qui offense sa
valeur, son amour de soi, qui ne respecte pas sa personne ! Pour
ceux et celles qui se respectent, il est facile de se faire respecter !
Pour ceux et celles dont cet état d’être n’est pas encore intégré à
leur vie, il leur faudra apprendre à le faire. Donnez de l’amour à
l’Être que vous êtes et à l’enfant que vous étiez. Reconnaissez son
passé, ses difficultés afin de les dépasser.

N’attendez plus que l’amour vienne uniquement de votre partenaire,


de votre patron et même de vos parents, car eux aussi, sont de
petits enfants qui eux aussi ont besoin d'être aimés ! Ouvrez votre
cœur pour accueillir les douleurs de votre âme ! Ne traitez plus vos
souffrances comme des ennemies qu’il faut combattre !
Reconnaissez le fait que vous êtes la personne d’aujourd’hui grâce à
vos expériences passées ! Celui qui reconnaît sa propre souffrance,
saura la reconnaître chez son prochain ! Ainsi, il développera une
capacité d’être en empathie avec les autres et saura entrer en
communication non-violente avec eux.
L’agressivité appelle l’agressivité ! La violence appelle la violence !
Alors que l’amour et la bienveillance appellent ces mêmes qualités
de cœur qui viennent adoucir notre vie et nos relations au quotidien !
À cette étape de votre cheminement avec ce livre, je vous invite à
expérimenter les clés suivantes pour apprendre à vous respecter.
*
Mise en pratique en cinq étapes :

Guide pour apprendre à se respecter, à faire respecter ses limites et


apprendre à dire « Stop » ou « Non » à quelqu’un et à une situation
qui ne vous conviennent pas !

1. Le premier point important est celui d’apprendre à « mettre


un pied de côté » et à adopter une posture d’observateur par
rapport à la situation qui vous pose problème.
Vous pouvez, de cette façon, analyser ce qui se joue pour vous et
obtenir une vision « méta » de la situation ou du conflit éventuel.

2. Ressentez pourquoi vous ne vous sentez pas respecté dans


la situation en question ?
Est-elle en résonance avec une histoire plus ancienne de votre vie
d’adulte, d’adolescence ou de votre enfance ? À savoir : les
blessures de l’adulte sont souvent d’anciennes blessures
« renouvelées » de l’enfant que nous étions ! La vie, donc, nous
envoie des situations qui nous demandent d’agir ou de réfléchir sur
ce que nous n’avons pas résolu de notre enfance.

Ce que vous vivez de douloureux au présent est, souvent, une


scène qui se répète de votre passé ! Les circonstances et les
acteurs sont différents mais les enjeux sont ceux qui datent d’il y a
des années. Lorsque vous surréagissez ou sous-réagissez dans une
situation d’aujourd’hui, sachez qu’une scène de votre enfance ou de
votre adolescence se rejoue. Celles-ci ont besoin d’être
transformées ! Pour cela, il n’y a que les prises de conscience
« psychique » et « émotionnelle » qui peuvent vous aider à la
pacifier, et ensuite à la dépasser ! Cela veut dire que vous devez
être vigilant aux scènes qui vous choquent, vous agacent, vous
mettent en rogne, etc. Il suffit souvent d’accueillir l’être blessé en
vous, en lui adressant votre amour, de la sécurité et la
compréhension de ce qui a été touché en lui. Cela fait toujours
beaucoup de bien et transforme le positionnement de la personne
dans la situation en question !

Il est bon de rappeler que l’être humain est un organisme vivant,


complexe qui essaie en permanence de trouver un équilibre
physiologique et psycho émotionnel, ainsi qu’une harmonie et une
paix intérieures, au quotidien ! Il est à la recherche, presque sans
relâche, de cette harmonie, d’un état paisible et insouciant comme il
l’a vécu à certains moments dans son enfance. Or, la réalité et le
réel le rattrapent rapidement. Ils s’opposent au principe du plaisir de
l’enfant omnipotent et à son désir d’insouciance. Cela crée des
conflits, appelés des conflits intrapsychiques, entre le désir de
l’enfant et les limites et les frustrations que la réalité impose à la
personne adulte. Il est, alors, difficile de composer avec la réalité,
mais c’est uniquement celle-ci qui nous permet d’évoluer pour de
vrai ! Dans un travail thérapeutique, nous travaillons dans le sens de
permettre à la personne de trouver des compromis et des
ressources en elle, afin de satisfaire ses besoins, tout en respectant
ceux des autres et de composer avec la réalité.

3. La troisième étape est celle d’apprendre à dire « STOP » ou


« NON » à une situation ou à une personne qui vous agresse !

Ne laissez personne déverser des paroles dévalorisantes et


rabaissantes à votre sujet ! Apprenez à vous défendre, avec calme
et diplomatie ! Or, s’il le faut, employez le ton nécessaire pour dire
« Ça suffit ! », « Stop ! », « Je n’accepte plus cette agressivité ! »,
etc. ! Pour cela, vous devez savoir vous-même vous aimer pour
pouvoir mettre des limites à ceux ou à celles qui sont en train de
vous « maltraiter » ! Une fois de plus, sachez que la violence et
l’agressivité qu’on endure sont liées à comment nous nous traitons à
l’intérieur de nous-mêmes ! Ceux et celles qui s’aiment et se
respectent, ne laissent pas les autres les maltraiter ni à les
dévaloriser ! C’est pour cela, pour vous faire respecter, il est
nécessaire d’apprendre à vous respecter vous-même au quotidien !
4. En quatrième point : Acceptez le fait de « déplaire » aux
autres !

Acceptez le fait de « déplaire » aux yeux de l’autre, qui peut-être se


moquera de vous, car il n’est pas habitué à vous voir sous votre
nouvelle lumière ! N’ayez plus peur de poser votre cadre de respect
et vos limites quand vous sentez que vous subissez une situation ou
des paroles blessantes ! C’est à vous que revient le devoir de vous
défendre, en verbalisant vos limites. Si la situation persiste, décidez
de quitter la scène et votre interlocuteur ! Ce qui est aussi important,
c’est le fait de verbaliser ce pourquoi vous le faites. Cela fait de vous
un adulte digne d’être respecté ! Si vous sentez que votre parole ne
peut être reçue par votre interlocuteur, ce n’est pas grave ! Il est
aussi dans son droit de ne pas comprendre votre nouvelle posture
de vie : celle de quelqu’un qui décide de se faire respecter !
L’essentiel pour vous est d’apprendre à poser vos limites et à veiller
à ce que les personnes puissent en être informées pour les
respecter !

5. En ce dernier point, apprenez à cultiver votre nouvelle façon


d’être ! Vous devenez une personne qui mérite le respect ! Vous
êtes une personne aimable, respectable, unique et qui a de la
valeur !

Et n’oubliez jamais cette phrase : « Quand je me respecte vraiment,


j’offre la possibilité à l’autre d’entrer en lien avec moi dans cette
même énergie d’amour et de respect que je cultive à l’intérieur de
moi ! »

Je souhaite ajouter que « le respect de soi » concerne aussi votre


façon de dire « OUI » à une proposition, à une situation, à une
opportunité ou à quelqu’un qui vous demande un service.
Il y a tellement de « OUI », tout comme de « NON » qui ne sont pas
« VRAIS », que l’on peut se demander pourquoi disons-nous parfois
« oui », alors qu’il s’agit d’un « non » ? Pourquoi les vrais « OUI »
sont aussi importants que les vrais « NON » ? Lorsqu’on ne sait pas
dire « NON », on ne peut dire un vrai « OUI ». Le vrai « NON »
ouvre la porte à l’affirmation de soi et à l’autonomie. Le « NON » est
plus difficile à dire que le « OUI ».
Une personne qui dit « OUI » sans s’être concertée avec elle-même
peut facilement se retrouver dans des situations où elle subit le
poids de son « OUI » qui n’en est pas un en réalité ! Puis, elle peut
se sentir manipulée par le désir de l’autre et être sous son emprise.
Il est clair qu’en absence d’un véritable positionnement dans une
situation ou face à une demande, celui et celle qui ne savent pas
clarifier leurs vraies envies et besoins, ne sauront pas exprimer leur
désir ni prendre une position claire dans leur vie d’adulte. Ils vont
vite se sentir submergés par leur colère, agressivité,
mécontentement et deviendront des « victimes » potentielles pour
tout type d’abus : affectif, matériel, émotionnel.
Est-ce par politesse que vous n’osez pas poser vos limites à
l’autre ? Il y a toujours un bénéfice caché derrière nos
comportements, même ceux qui peuvent paraître
« nobles » ! Il faut être au clair de ce pourquoi nous nous plions aux
attentes et désirs des autres ! Est-ce par obligation ou devoir ? À
chacun d’évaluer son degré de dépendance aux demandes et désirs
des autres ! Et ce n’est pas grave, si parfois par « gentillesse » ou
« naïveté » vous vous faites avoir. Nous apprenons tous de nos
erreurs. La prochaine fois, soyez simplement plus attentif ! Dans
toute situation « positive » ou « négative », vous êtes cocréateur et
coresponsable de ce que vous vivez avec l’autre ! Vous ne pouvez
plus, donc, vous défiler devant votre propre responsabilité !

C’est primordial dans votre croissance personnelle d’apprendre à


vous aimer, à vous écouter et à être clair dans votre communication
avec les autres ! Avant de dire un « OUI », demandez-vous si vous
voulez vraiment faire ou accepter cette demande ; si c’est un
« Oui », quelle symbolique ou quelle valeur donnez-vous à votre
« Oui » ? Or, ne devenez pas des « calculateurs » froids et sans
cœur. Soyez juste honnête avec vous-même et arrêtez de vous
cacher derrière des : « il faut », « je dois », etc. Soyez courageux et
décidez dès cet instant de changer positivement votre façon d’être
avec vous-même et les autres ! Vous avez tout à y gagner !

Apprendre à vous respecter s’inscrit dans votre élan d’amour et


d’authenticité avec vous-même que vous devez cultiver au
quotidien ! Bâtissez votre vie sur un socle solide, où le respect,
l’authenticité, l’amour, l’accueil de vos émotions et valeurs peuvent
se rejoindre afin de vous offrir une vie plus heureuse. Incarnez vos
rêves, valeurs, talents et vos qualités ! Impliquez tout votre Être dans
votre évolution !
Le cas de Mathilde

Cette patiente est venue me consulter car elle était malheureuse


dans ses relations et avait l’impression d’être utilisée par les autres.

Comme mentionné plus haut dans ce livre, le cas de Mathilde nous


amène à questionner les limites et la capacité à nous affirmer vis-à-
vis des autres. Lorsque nous ne sommes pas à l’écoute de nos
besoins, nous risquons de nous perdre dans ceux des autres.

En questionnant son enfance, Mathilde me dit avoir été une fille trop
sage, presque effacée. Elle était studieuse, à l’inverse de son petit
frère. Mathilde n’a pas connu non plus la rébellion à son
adolescence. Elle n’a jamais osé s’opposer à sa mère qui était celle
qui tenait la discipline et le cadre à la maison. Son père étant discret
et peu affirmé dans le couple parental. Il ne disait jamais rien.

Le travail thérapeutique avec Mathilde a pour objectif de la libérer de


sa trop grande serviabilité et sa gentillesse exagérée. Elle doit
apprendre à écouter ses besoins, à les reconnaître en elle et à les
satisfaire. Elle doit passer également par une phase de rébellion,
comme pour compenser celle qui n’a pas eu lieu dans son enfance.
Petit à petit, elle va apprendre à s’affirmer, à oser l’opposition, à
défendre ses besoins, à suivre ses désirs.

Au début de sa thérapie, nous avons d’abord accueilli sa souffrance,


l’enfant blessée en elle. Elle avait besoin de se sentir spéciale et
parfaite aux yeux des parents pour éviter l’abandon. Un sentiment
qu’elle a connu à la venue au monde de son petit frère. Elle a eu le
sentiment que le regard de toute la famille était orienté vers le
nouveau-né. À ce moment, Mathilde s’est sentie rejetée et mal-
aimée par sa famille. Elle s’est inconsciemment donné comme idéal
d’être parfaite. Un idéal qui l’aidait à supporter son mal-être dans
l’enfance mais qui l’enfermait de plus en plus dans sa vie de femme.
Au fait, elle ne savait toujours pas dire « Non » aux demandes des
autres. Sa colère explosait en elle car elle ne montrait jamais cette
émotion négative, pour elle, aux autres. La colère était devenue un
volcan ! Au cours de notre travail, elle commençait par l’apprivoiser
et puis par l’accepter.

Nous avons également mis en lumière les parallèles qui existaient


entre maintenant et son passé. Elle a pris conscience que le
problème qu’elle rencontrait dans ses relations venait également
d’elle-même. Elle a vu sa coresponsabilité dans les situations où elle
se croyait être manipulée. Elle a compris que l’absence de limite
ouvrait la porte aux relations amicales ou amoureuses, où elle se
laissait guider par le désir de l’autre.
La colère grandissait en elle et lorsqu’elle la projetait à l’extérieur,
elle mettait fin à la relation qui la faisait souffrir. C’est pour cela
qu’elle n’arrivait pas à construire de relations durables avec les
autres…

Au bout de quelques mois de thérapie, ma patiente a réussi de plus


en plus à poser ses limites et a pris confiance en elle. Le travail
thérapeutique lui permettait de comprendre l’importance de
s’affirmer dans ses besoins, tout en écoutant ceux des autres, sans
s’y perdre. Elle commençait à avoir une relation plus sereine avec sa
colère. Cet accompagnement lui a ouvert la porte vers des relations
plus justes et équilibrées dans sa vie intime et amicale.
7ème Clé : Évoluer vers ce qui est bon et juste pour soi
Le cas d’Alexandre

« Les 4 ancrages de la vie :


Apprendre à s’aimer avec bienveillance
Apprendre à se respecter
Apprendre à se responsabiliser
Apprendre à être fidèle à soi »
Jacques Salomé

Nous cheminons tranquillement vers la fin de ce livre. Dans cette


dernière clé, je souhaite vous inviter à réfléchir sur le verbe
« Évoluer ». Que veut-il dire pour vous ? Quelle signification lui
donnez-vous ?

La vie est évolution ! La vie est un mouvement permanent qui nous


berce, nous surprend et nous traverse depuis notre naissance
jusqu’à notre dernier souffle !
Accepter de s’inscrire dans ce mouvement où l’inattendu,
l’impermanence, la croissance et le changement font partie
intégrante de notre vie terrestre, c’est accepter aussi d’évoluer !
Sans cela, nous sommes voués à combattre en permanence la
nouveauté, à fuir les nouvelles opportunités, à avoir peur de
l’inconnu, à stagner dans nos vieilles habitudes et à entretenir nos
croyances limitantes !
Sans l’évolution nous sommes condamnés à une sorte d’existence,
où l’on se sent morose, triste, aigri, négatif, pessimiste, jaloux,
victime de la société ou du nouveau monde, où tout élan de
changement est avorté à la base, aux racines mêmes de l’envie de
créer un meilleur présent pour nous.
Pourquoi attendre demain ou dans un an pour entreprendre le
changement dans votre vie ?
Il suffit de faire remonter à votre conscience les rêves que vous avez
étouffés depuis des années…

La peur et l’appréhension font partie de cette aventure qu’est la vie !


Les gens qui osent et réussissent, incarnent la réussite, non pas
parce qu’ils n’ont pas peur, mais parce qu’ils ont appris à composer
avec elle ! Quitter votre zone de confort pour aller vers « une zone
d’effort », l’inconnu et la nouveauté, demande inévitablement du
courage et une vraie envie de changement et de croissance ! Mais,
rappelons-nous que le mouvement et le changement sont inscrits
dans nos gènes d’humain ! Pourquoi les combattre, les fuir ou les
négliger, alors qu’il est tellement plus simple de les embrasser pour
avancer !

La vie veut toujours le meilleur pour chacun d’entre nous ! La vie,


peut être perçue comme une mère bienveillante qui nous protège,
guide et aide, si nous acceptons d’écouter ses messages ! Souvent,
subtils ou invisibles pour ensuite frapper à notre porte en se
manifestant comme une maladie, de la somatisation, des accidents,
des actes manqués, des cauchemars etc., ces messages sont là
pour nous aiguiller et nous faire prendre conscience que nous
devons changer quelque chose dans notre vie !

Lors de cette clé, je vous invite à vous reconnecter à vos rêves,


désirs et à vos aspirations ! Il faut faire la différence entre vos
propres rêves et ceux des autres ! Cela veut dire, qu’il faut être
capable de distinguer les rêves et les désirs non réalisés, par
exemple, de vos parents, qui sont projetés sur vous. Leurs rêves, de
manière consciente ou inconsciente, conditionnent votre façon de
vivre ! Les rêves de vos parents sont les leurs ! Les vôtres sont ceux
dont il faut vous en occuper ! Il est parfois difficile de faire cette
différence mais cela n’est pas impossible ! Répondez aux questions
suivantes : « Que feriez-vous si le regard « approbateur » de vos
parents n’avait plus d’impact sur vous ? », « Qui seriez-vous si vous
étiez vraiment vous-même et si vous n’aviez plus besoin qu’on vous
aime parce que vous répondez « sagement » aux attentes des
autres ? ».

Sur le chemin de votre libération intérieure, il est nécessaire de vous


délester des conditionnements qui oppriment votre Être ! Avez-vous
l’impression de subir un métier ou une ambiance professionnelle ?
Avez-vous la sensation de ne pas être à votre place, que cela soit
dans votre couple ou au travail ? Ne trouvez-vous plus de sens dans
ce que vous faites ? N’êtes-vous plus stimulés par votre quotidien ?
Si à ces quelques questions vous répondez par un « oui », sachez
qu’il est temps d’agir ! C’est le bon moment pour reprendre en main
votre destin !

Rêvez-vous depuis toujours de partir vivre ailleurs ? Avez-vous


envie de fonder votre propre entreprise ? Ressentez-vous le besoin
de cesser une relation qui se révèle oppressante pour vous ? Allez-
y ! Il faut vous mettre en mouvement ! Il faut incarner le changement
que vous souhaitez voir advenir dans votre vie !

Nombreuses personnes n’arrivent pas à passer à l’action car elles


ont peur de l’échec. Or, je suis profondément convaincue que ce
dont elles ont peur, c’est de réussir ! Elles restent bloquées sur l’idée
de l’échec qui les fige. La peur d’échouer est souvent une peur
« déguisée » ! Elle peut exprimer une peur de dépasser les autres
(papa, maman), une peur de « trahir » et de se sentir « exclu » du
clan familial. C’est pour cela que nous avons besoin de questionner
nos conditionnements et les chaînes invisibles qui nous empêchent
de nous révéler et de suivre nos rêves.
Au cabinet, nous consacrons une grande partie de la thérapie à
questionner les limitations et les croyances que la personne porte en
elle depuis des années. Par fidélité et loyauté aux parents ou à une
culture familiale, de nombreuses personnes s’enferment,
inconsciemment, dans un schéma de souffrance. Elles se coupent,
ainsi, de leurs rêves et leur potentiel créateur. La somatisation, les
maladies, le mal-être s’invitent dans leur quotidien. Sachez que si
vous êtes à l’écoute de votre cœur, de votre corps et de votre
intuition, vous saurez rapidement détecter les maux de votre âme.
Cette écoute est impossible si vous êtes alourdi par le quotidien, vos
obligations professionnelles et familiales. Mais, ce n’est pas une
excuse pour autant ! Il faut trouver du temps pour vous rencontrer :
au cours d’une thérapie, des séances de méditation, lors d’un
voyage ou d’une retraite spirituelle, etc. Il faut créer un espace de
rencontre avec vous-même. Sans cela, vous allez continuer à vous
épuiser et à vous heurter aux mêmes problèmes, sans jamais
trouver une issue favorable à ces répétitions.

Pour commencer à réaliser vos rêves, il faut tout d’abord apprendre


à les assumer ! Il faut incarner vos valeurs et vos désirs ! Assumez
également la personne unique et spéciale que vous êtes ! Arrêtez de
vous comparer aux autres et tracez votre propre chemin ! À chaque
pas accompli, félicitez-vous ! Appréciez le chemin qui vous mène
vers votre accomplissement ! Donnez toujours le meilleur de vous-
même ! Ayez confiance en le pouvoir de matérialiser vos rêves !
Laissez le génie qui sommeille en vous se révéler au grand jour !
Partez à la découverte de vos talents, vos dons naturels et vos
qualités. Appuyez-vous sur les richesses que vous possédez déjà et
mettez-les au service de votre nouvelle vie. Choisissez un travail qui
vous ressemble, vous apporte du plaisir, vous stimule et qui vous
pousse à évoluer ! Êtes-vous fait pour devenir entrepreneur,
pâtissier, comptable, chanteur, acteur, etc. ? L’important, c’est de
vous sentir à la bonne place. Pour prendre cette place, il faut
accepter de déranger les autres, de recevoir aussi des critiques, de
faire face aux envieux ! Mais, vous allez être également soutenu par
tous ceux que vous allez inspirer, qui vous encourageront et qui
seront à vos côtés. Dans tous les cas, si vous entretenez les
croyances « je ne réussis pas », « je ne suis pas capable », etc.,
sachez que vous avez tout simplement peur de réussir et d’incarner
vos aspirations !

Incarner votre propre réussite, c’est aussi faire le tri dans vos
relations ! Lorsque vous vibrez différemment, sur un plan
énergétique, vous attirez des personnes qui partageront ces mêmes
vibrations avec vous. Vous ferez davantage la place à des
personnes qui sont comme vous et avec lesquelles vous parlez le
même langage !

Ne culpabilisez pas si vous devez laisser naturellement des amis, de


la famille derrière vous. Sachez que vous serez un bel exemple pour
eux de réussite et vous pouvez leur donner l’impulsion nécessaire
de suivre leurs propres rêves et aspirations ! Votre changement sera
un indice pour les autres que c’est possible d’incarner ses rêves !

Dans la dernière partie de cet ouvrage, je vous propose


d’expérimenter le protocole suivant qui a pour intention d’enclencher
en vous la prise de décision de changer et d’aller embrasser vos
rêves. Le voici.
Mise en pratique : Protocole d’évolution pour aller
embrasser vos rêves

1. Listez entre 5 et 10 qualités naturelles qui vous définissent.


2. Notez vos 3 plus grandes réussites dont vous êtes le plus fier
(qu’elles soient sur le plan personnel ou professionnel).
3. Notez 3 choses importantes que vous avez envie d’accomplir
avant de mourir.
4. Évaluez sur une échelle de 0 à 10 (0 étant le minimum, 10 le
maximum) le degré de satisfaction de votre vie aujourd’hui.
5. Décrivez en quelques lignes vos insatisfactions dans votre vie
actuelle.
6. Que voulez-vous changer aujourd’hui pour améliorer cette
situation ?
7. De quoi avez-vous besoin pour le faire ?
8. Comment pouvez-vous vous le procurer ?
9. Combien de temps vous donnez-vous pour le faire ?
10. Quels sacrifices êtes-vous prêt à faire ?
11. Qui seriez-vous une fois atteint votre but ?
12. Quel regard porteriez-vous sur vous une fois l’objectif atteint ?
13. Aux yeux de qui voulez-vous réussir ?
14. Avez-vous mis vos qualités naturelles au service du rêve à
réaliser ?
15. Prenez-vous du plaisir sur le chemin qui vous mène vers la
réalisation de ce rêve ?
16. Accepteriez-vous l’idée de devoir vous ajuster sur ce chemin,
parfois, en revoyant votre stratégie du départ ou à vous réajuster par
rapport aux évènements inattendus qui s’invitent sur le chemin ?
17. Êtes-vous prêt à assumer vos valeurs, vos idéaux et à prendre
votre place ?
18. Êtes-vous prêt à dire « OUI » à la personne que vous êtes ?
19. Êtes-vous prêt à vous aimer et à faire confiance à la vie ?
20. Êtes-vous prêt à incarner vos rêves et à devenir une personne
qui ose et prend des risques en sortant de sa zone de confort, qui
est prête à voir la réalisation de ses rêves ?
21. Êtes-vous prêt à devenir une meilleure personne, plus
authentique et épanouie dans sa vie et dans les relations qu’elle
entretient avec les autres ?

Voici ces quelques questions pour vous aider à mieux voir en vous-
même et à détecter les freins éventuels qui bloquent votre mise en
action. Sans la mise en action, vos rêves resteront toujours en vous,
inscrits comme des potentialités non explorées et non réalisées.
Imaginez si la vie pouvait vous offrir tout ce dont vous avez besoin
pour réaliser vos rêves et pour satisfaire vos aspirations ! Que feriez-
vous de votre vie ? Quel serait votre métier ? Quel serait votre cadre
de vie ? Qu’est-ce que vous auriez envie de changer au quotidien
pour mieux vous aligner à votre Être et à vos aspirations profondes ?

Auriez-vous envie de vous lever le matin, vous sentir en forme et


heureux de commencer une nouvelle journée ? Aimeriez-vous avoir
suffisamment d’argent pour profiter de la vie, en voyageant, en
aidant ceux qui ont besoin d’un coup de main, en vous offrant des
moments de plaisir comme des massages, de délicieux plats dans
de grands restaurants, d’avoir une maison qui vous plaît vraiment,
etc. ?
J’entends que certains diront : « Ce n’est que du rêve », « Il faut être
réaliste, donc, tout cela n’est pas possible », « La vie est dure » etc.
À chacun son histoire, à chacun son vécu avec son lot
d’expériences, positives ou « négatives » ! Or, il me semble
important de mentionner le fait que la personne que vous êtes
aujourd’hui est la somme de toutes ces expériences passées, de
son histoire familiale, de son enfance. Mais, ce n’est pas tout ! La
personne que vous êtes aujourd’hui a le droit de choisir une vie
heureuse et épanouissante, malgré son passé difficile ou
douloureux ! La personne que vous êtes, a le choix entre : « se
laisser vivre » ou « devenir créateur ou créatrice de sa propre vie »

Vous avez toujours le choix ! Choisissez d’être heureux !


Le cas d’Alexandre

Alexandre me consulte pour l’aider à clarifier ses aspirations et oser


le lancement de son projet : l’ouverture d’un salon de thé.

Comme relaté au début de ce livre, ce patient vit une situation


compliquée avec ses parents par rapport à la pharmacie familiale
qu’il vient de reprendre, ses parents partant à la retraite.

Pendant le travail thérapeutique avec lui, nous abordons des


questions sur les modèles de son enfance, ses rêves de petit
garçon, son adolescence, son entrée dans la vie adulte. Il doit
grandir émotionnellement et s’affranchir de ses rêves pour aller vers
un métier qui le passionne : la pâtisserie. Sa femme, Anna, le
soutient. Il a choisi une épouse d’une autre classe sociale. C’est une
façon pour lui de désobéir à ses parents. En outre, c’est une femme
qui le laisse être « libre ». Elle l’aime comme il est.

Alexandre a besoin de « rompre » avec la pharmacie et en quelque


sorte avec ses parents afin de s’autoriser à changer de métier. Il me
dit qu’il souhaite donner un bon exemple à ses trois garçons pour
qu’ils puissent choisir et assumer leurs passions quand ils seront
grands.

Alexandre est très investi dans sa thérapie. Il vient avec plaisir et me


dit être heureux de sentir la confiance grandir de jour en jour en lui. Il
a entrepris l’écriture d’une lettre en s’adressant à ses parents. Celle-
ci n’était ni accusatrice, ni négative, mais au contraire, c’était une
lettre remerciant les parents pour tout ce qu’ils ont fait pour lui. Dans
celle-ci, il dit être prêt à assumer une passion qui occupe une grande
place pour lui aujourd’hui. Et il commence à réfléchir à comment se
détacher de l’affaire familiale.
Suite à cette lettre, les parents et Alexandre ont eu une vraie
discussion dans le calme et la compréhension, m’a-t-il dit. Ils ont
finalement décidé de vendre la pharmacie et avec la part qui
revenait à Alexandre, investir dans l’ouverture d’un salon de thé.

L’accompagnement de ce patient a duré environ une année. Ensuite,


il est parti heureux et impatient de construire sa nouvelle vie. Une vie
lui promettant joie et partage avec ses nouveaux clients qui venaient
pour se régaler avec ses créations culinaires !
Pour la finale de ce livre, j’aimerais vous transmettre les 7
signes qui montrent que vous êtes sur le bon chemin :

1. Vous avez une intime conviction que votre vie a du sens et que
vous incarnez pleinement vos valeurs, vos aspirations et vos rêves !

2. Vous êtes en paix avec vous-même et votre cadre de vie vous


procure de la joie et de la satisfaction !

3. Vous avez compris que votre vie est précieuse et que vous n’êtes
pas éternel ! Vous ne remettez plus au lendemain les choses qui
vous tiennent à cœur aujourd’hui !

4. Vous savez ce que vous ne voulez plus ! Et vous êtes à l’écoute


de vos besoins, désirs et vous savez les exprimer !

5. Les mots comme authenticité, bienveillance, bonheur, amour, joie,


respect, plaisir, réussite, font partie de votre vocabulaire et ils sont
présents dans vos relations aux autres et dans celle, la plus
importante au monde, la relation à vous-même !

6. Vous faites confiance à la vie et même lorsque vous traversez des


périodes difficiles, votre foi (en la Vie, en l’Amour, en Dieu etc.) vous
aide à vous relever.

7. Vous savez apprécier l’instant présent ! Vous êtes heureux d’être


la personne que vous êtes en ce moment et vous savez remercier la
vie pour ce que vous avez aujourd’hui !

Pratiquez la gratitude au quotidien, en prenant conscience ce que


vous avez aujourd’hui et en remerciant votre passé pour la personne
que vous êtes devenue ! Osez vivre vos rêves et osez être vous-
même ! Le monde a besoin de vous et de vos talents !

N’ayez plus peur d’échouer car c’est une peur déguisée qui vous
éloigne de la réussite ! Entourez-vous de gens qui vous stimulent et
qui vous insufflent du courage et de l’optimisme ! Apprenez à vous
adapter aux nouvelles situations qui se présentent sur le chemin de
la réussite ! Armez-vous de patience et n’abandonnez pas vite !
Sachez vous remettre en question ! Les idées et les rêves sont faits
pour être réalisés !
Si vous êtes au clair avec vous-même et si vous savez mettre en
avant vos qualités naturelles, vos talents et vos valeurs dans un
projet, vous allez réussir ! C’est évident !
Et comme a dit Steve Jobs : « Votre temps est limité, ne le gaspillez
donc pas à vivre la vie de quelqu’un d’autre ! ».
Conclusion

J’espère de tout cœur, cher lecteur, que ce livre a pu t’inspirer, te


surprendre, t’émouvoir et à te faire évoluer ! Je souhaite qu’il
t’accompagne sur ton chemin personnel. Qu’il te guide vers la vie qui
te correspond vraiment !

Je te souhaite tout le bonheur du monde, une vie colorée, riche et


épanouissante sur tous les plans ! Incarne tes rêves ! Offre le
meilleur de toi-même aux autres et au monde !
Tu es un Être unique et spécial qui a toute sa place sur cette terre !

Heureuse vie à toi, cher lecteur !

Tsvetanka Shopova
Bibliographie

Développement personnel :

Alain Héril, Aimer, Flammarion, 2008

Michèle Freud, Réconcilier l’âme et le corps, Albin Michel, 2007

Régine Degrémont, Merveilleuse Kundalini, Chariot d’Or, 2013

Richard Moss, Le Mandala de l’Être, Albin Michel, 2008

Shakti Gawain, Techniques de visualisation créatrice : la


puissance de la pensée, Aventure secrète, 2001

Osho, Être en pleine conscience : une présence à la vie,


Jouvence, 2010

Debbie Ford, La part d’ombre du chercheur de lumière, Aventure


secrète, 2010

Psychologie et Psychanalyse :

Lebovici, Freud, Groddeck, Ferenczi, Klein, Les grandes


découvertes de la psychanalyse : le ça, le moi, le surmoi, la
personnalité et ses instances, Tchou, 2009
Serban Ionescu, Marie-Madeleine Jacquet, Claude Lhote, Les
mécanismes de défense, Armand Colin, 2016

Eric Berne, Analyse transactionnelle et psychothérapie, Petite


biblio Payot, 2016

Pierre Gaudriault, Vincent Joly, Construire la relation


thérapeutique, Dunod, 2013

Sándor Ferenczi, Transfert et introjection, Petite biblio Payot, 2013

Sándor Ferenczi, L’enfant dans l’adulte, Petite biblio Payot, 2018

Isabelle Filliozat, Au cœur des émotions de l’enfant, Poche


Marabout, 2013

Donald W. Winnicott, L’enfant et sa famille, Petite biblio Payot,


2017

Donald W. Winnicott, La famille suffisamment bonne, Petite biblio


Payot, 2014

Donald W. Winnicott, Connaissance de l’inconscient : La crainte


de l’effondrement et autres situations cliniques, Gallimard, 2015
Remerciements

L’auteure tient tout particulièrement à remercier Alain Héril qui a


accepté d’écrire la préface des 7 Clés ! Merci également à Luc Fivet
d’avoir soutenu son projet et à Yasin Bestrioui pour la correction du
livre.
Table of Contents
7 CLÉS POUR RÉVEILLER SA FORCE VITALE Être bien avec soi,
les autres et le monde
Préface
IntroductionLa connaissance de soi pour transformer durablement sa
vie
La mission de ce livre
À qui s’adresse-t-il ?
« Qui suis-je ? » et « D’où je viens ? »
Réussir, est-ce un rêve inaccessible ?
Attitudes et réussite ou comment vos attitudes participent à
votre réussite ou au contraire à provoquer votre échec ?
Ces croyances qui freinent votre réussite, ou comment s’en
défaire pour vivre libre et heureux au quotidien ?
Le courage, la ressource indispensable à cultiver au
quotidien pour réussir votre vie
La mise en action ou comment faire pour inscrire vos idées
et rêves dans la matière et devenir créateur de votre vie ?
7 Études de cas issues directement de la pratique clinique :
Le cas de Marie
Le cas de Bruno
Le cas d’Annie
Le cas de Léopold
Le cas de Cathie
Le cas de Mathilde
Le cas d’Alexandre
1ère clé : La RESPIRATION Le cas de Marie
Mise en pratique 1/2
Mise en pratique 2/2
2ème Clé : « L’ÉCOUTE » de vos émotions et de votre enfant
intérieur Le cas de Bruno
Mise en pratique : Protocole de relaxation et de rencontre
avec votre enfant intérieur
3ème Clé : Sentir et s’auto-questionner, travail sur les injonctions et
les états du Moi afin de mettre en scène son Adulte Créatif et
Responsable. Le cas d’Annie
La première injonction
La deuxième injonction
La troisième injonction
La quatrième injonction
Travail sur les trois états du moi : Parent, Enfant et Adulte
2/2 Mise en pratique sur les trois états du Moi, Enfant,
Parent et Adulte
4ème Clé : Pacifier votre passé et vos relations Le cas de Léopold
Travail sur les émotions
Travail sur les projections et les transferts dans vos
relations
Mise en pratique : « La lettre thérapeutique »
Mise en pratique :
Mise en pratique pour construire votre ligne de vie :
Notez vos observations et vos prises de
conscience par rapport à votre ligne de
vie :
5ème Clé : Intentions positives Le cas de Cathie
Mise en pratique :
Mise en pratique 1/2 : Comment faire pour expérimenter le
lâcher-prise ?
Mise en pratique 2/2 :
6ème Clé : Respectez votre nature profonde, apprenez à dire
« Non » et à vous affirmer dans vos relations Le cas de Mathilde
Mise en pratique en cinq étapes :
7ème Clé : Évoluer vers ce qui est bon et juste pour soi Le cas
d’Alexandre
Mise en pratique : Protocole d’évolution pour aller
embrasser vos rêves
Conclusion
Bibliographie
Remerciements

S-ar putea să vă placă și