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Halil Elibol
Nous = un embrayeur (je+ tu+ une autre personne étant en relation avec ce « je » et « tu » ) a
un rôle du pronom personnel du sujet de la 1ere personne du pluriel.
Je = est le locuteur de l’énoncé dans la situation de locution, c’est celui qui parle.
Tu = C’est le co-énonciateur dans une situation d’énonciation , autrement dit ; dans une
situation de locution, il est allocutaire.
Avec nous = Ce pronom tonique est constitué d’une non personne à qui on ne s’adresse pas
dans cette situation d’énonciation, car dans la phrase « tu ne voulais pas venir avec nous », il
existe un « je » qui produit l’énoncé mais il y a aussi une « non-personne » en tant que
délocuté, dans ce contexte il n’est ni locuteur ni allocutaire mais il fait partie de « nous » en
question, c’est donc celle dont on parle.
ici / là-bas = ce sont des déictiques spatiaux, « ici » exprime la proximité et « là-bas »
exprime l’éloignement par rapport à « ici »
il y a dix ans = Un déictique temporel repéré par rapport au moment où l’énonciateur parle.
cette époque-là / un mois avant que / l’année d’après = On peut appeler ces éléments
comme « non-déictiques » car le repère est distinct du moment de l’énonciation. İls ne sont
pas repérés par rapport à « maintenant » donc le moment de l’énonciation.
« Cet endroit devait être très agréable avant la guerre ; je pense aux gens qui se
promenaient ici tout l’été allaient ça et là jusqu’à la tombée du jour ; vous avez connu ça
vous aussi pendant vos études à Paris. À cette époque on vivait mieux ici-bas que
maintenant.
« Je ne suis pas malade, ma Sœur. Oui bien il y a quatre jours que j’avais une fièvre double
tierce continue. Mais, hier, au soir, j’ai eu un mouvement de demander avec force au bon
Dieu que, par l’intercession de Monsieur de Saint Cyran, aujourd’hui au Ciel, il me fasse la
grâce d’être guéri ce matin. Et ce matin, ma fièvre est tombée, mes forces sont revenus je
marche me voici. »
Les embrayeurs
Dans le premier extrait de presse c’est le temps de futur est employé. Ils ont tout d’abord
utilisé un déictique qui se positionne dans le futur mais se repère au moment de l’énonciation.
Il s’agit aussi un non-déictique « quelques mois plus tard. » = une visée ponctuelle, ce non-
déictique est repéré par rapport un déictique temporel. Dans le deuxième extrait, la date nous
montre un point (Quand), il s’agit d’une visée ponctuelle. La visée est indépendante du
moment de l’énonciation. Il ne se repère pas au « maintenant » Alors que dans le troisième
extrait la visée n’est pas indépendante du moment de l’énoncé, ex. « il y a un mois » par
rapport au ME. Il s’agit d’une visée durative et une durée fermée. Dans le quatrième extrait,
comme le dans 2e, il est en question d’une durée ponctuelle et mais la différence avec le 2 e est
qu’il y a aussi une visée durative, (R antérieur) « depuis six ans ». « dans les 12 jours[qui
vient] » Il s’agit une visée ponctuelle (R=ME). On peut donc dire que le 4 e extrait contient
trois différentes sorte de visée.
3. Relevez et étudiez les morphèmes porteurs d’indications temporelles dans les énoncés
suivants (déterminez en particulier s’il s’agit de déictiques et précisez leur repère comme
l’exemple):
« Hier Louis est venu me voir pour organiser la sortie de lundi prochain. »
« Hier » : déictique, la visée ponctuelle, R=ME, passé.
« Lundi prochain » : déictique, une postériorité au repère (le futur), visée ponctuelle,
R=ME.
1. La veille du 1er mai juste un an après ton départ, ils ont voulu recommencer, mais
ce jour là j’ai résisté.
La veille = Non-déictique, Visée ponctuelle, RME (R antérieur)
Ce jour là= Non-déictique, Visée ponctuelle, R ME (Coïncidence avec R)
2. Elle était chez nous depuis une semaine quand tu l’as vu.
Depuis une semaine = Non-déictique, Visée temporelle R ME (R antérieur)
3. Il restera un mois et ira trois ou quatre fois à Nice.
Un mois = Déictique, Visée durative, R=ME (futur)
4. Le surlendemain de ton anniversaire on invitera tes camarades.
Le surlendemain = Non-déictique, Visée ponctuelle, R ME (R postérieur)
5. Voilà 20 jours qu’il ne donne pas de nouvelles, aujourd’hui je suis vraiment
inquiet car ça va faire demain une semaine que Jeanne l’a vue pour la dernière
fois.
Aujourd’hui = Déictique, Visée ponctuelle, R=ME, (présent)
Va faire demain une semaine que = Non-déictique, Visée durative, R ME (R postérieur)
6. Dans un mois tout sera fini mais j’espère que vous reviendrez l’an prochain ou
dans les mois qui viennent.
Dans un mois/ l’an prochain/ dans les mois qui viennent = Déictique, Visée ponctuelle,
R=ME (futur)
7. Ça fera huit mois dans une semaine que Pierre est revenu.
Ça fera huit mois dans une semaine que = Non-déictique, Visée durative, R ME (R
postérieur)
8. La veille de son allocution, le général a décidé de la reporter neuf jours plus tard.
La veille = Non-déictique, Visée ponctuelle, RME (R antérieur)
4. Étudiez les embrayeurs que comporte ce texte en les articulant sur la situation
d’énonciation épistolaire :
Étudiez les embrayeurs que comporte ce texte en les articulant sur la situation
dénonciation épistolaire.
A George IZAMBARD
A Douai
Cher Monsieur,
Ce que vous me conseillez de ne pas faire. Je l’ai fait : je suis allé à Paris quittant la maison
maternelle ! J’ai fait ce tour le 29 août.
Arrêté en descendant de wagon pour ne pas n’avoir pas un sou et devoir 13 Fr. de chemin de
fer, je fus conduit à la préfecture, et, aujourd’hui, j’attends mon jugement à Mazas ! Oh !
J’espère en vous comme en ma mère ; vous m’avez toujours été comme un frère : je vous
demande instamment cette aide que vous m’offrîtes. J’ai écrit à ma mère, au procureur
impérial, au commissaire de police de Charleville ; si vous ne recevez pas de moi aucune
nouvelle mercredi, avant le train qui conduit de Douai à Paris, prenez ce train, venez ici me
réclamer par lettre ou en vous présentant au procureur, en priant, en répondant de moi, en
payant ma dette !…
Je vous sers la main
Votre pauvre
Arthur Rimbaud Mazas
Le « je » de cette lettre est interprété par la signature, c’est donc Arthur Rimbaud Mazas qui
s’adresse à George IZAMBARD, il utilise un « vous » de supériorité. Il montre qu’il existe
une hiérarchie entre ces deux personnes. Le lieu où se trouve l’énonciateur est Paris, donc la
déictique spatiale est « à Paris ». La déictique temporelle est « aujourd’hui »
5. Indiquez les interprétations (de « tu » -allocutaire, générique et datif éthique-) possibles
en justifiant vos choix.
On a vu que le tu peux recevoir diverses interprétations (allocutaire, datif éthique et tu
générique); dans les phrases qui suivent indiquez les interprétations possibles en justifiant
vos choix :
-Tu es rentré fatigué. = « Tu » est employé comme un allocutaire.
-Il te lui a coupé l’envie de recommencer ! = « Tu » est employé comme un « tu » datif
éthique car l’allocutaire se trouve intégré dans cet énoncé à titre de témoin fictif.
-Tu peux pas lui parler, il est pas là. = « Tu » est employé comme un allocutaire.
-Il te raconte une de ces histoires ! = « Tu » est employé comme un « tu » datif éthique car
l’allocutaire se trouve intégré dans cet énoncé à titre de témoin fictif.
-Quand tu as vu ça, t’as vraiment envie de renoncer. = « Tu » est employé comme un « tu »
générique car le « tu » remplace le sujet universel « on ».
-Il te donne ça à une de ces vitesses ! = « Tu » est employé comme un « tu » datif éthique
car l’allocutaire se trouve intégré dans cet énoncé à titre de témoin fictif.
-Tu sais jamais ce que t’as à faire. = « Tu » est employé comme un « tu » générique car
le « tu » remplace le sujet universel « on ».
Nous voyons un exemple d’expression d’un sujet de grammaire consacré aux adverbes
de lieu cité du livre Grammaire française de Martin et Lecomte (1962, Masson). On ne voit
que les adverbes de lieu, on demande aux apprenant de les apprendre par cœur afin de
pouvoir les utiliser dans les travaux de traduction qu’ils sont censés effectuer car l’objectif
principale de l’enseignement des langues est de traduire les textes littéraires et anciens. Cet
extrait de grammaire a été préparé selon les principes de la méthodologie traditionnelle.
L’apprenant n’a aucun exemple d’usage de ces adverbes de lieu dont la plupart n’est plus
usité dans la langue française.
La langue n’est pas une simple juxtaposition des éléments linguistiques ainsi que
chaque élément linguistique a un rôle qui peut se différencier selon le contexte, c’est
pourquoi il est essentiel d’enseigner la grammaire, en tant qu’élément linguistique, dans son
contexte. Ici, la grammaire est exclue de son contexte. On ne donne aucune explication sur
les utilisations possibles de ces adverbes de lieu. On peut noter aussi que les explications
faites font appel plutôt aux savoirs métalinguistiques des apprenants, Ex : « ces adverbes
s’employaient autrefois aussi bien comme proposition que comme adverbe… ». Voici un
exemple d’activité sur les adverbes de lieu (Document 1 et 2) ; tout d’abord il s’agit d’une
explication implicite, l’apprenant aperçoit les adverbes de lieu en question dans un contexte
authentique. Il observe et essaye de deviner le sens de ces nouvelles structures. Il découvre
l’utilisation une partie des adverbes de lieu tout en faisant les activités proposées. Puis
comme vous pouvez voir dans le document 2 une récapitulation des adverbes de lieu lui est
donné afin qu’il puisse mieux les classer dans son bagage linguistique. Ensuite, on lui
propose des exercices de grammaire dans le but de lui donner une opportunité d’utiliser ces
adverbes de lieu. Il est important aussi de noter que l’apprenant n’apprend pas tous les
adverbes de lieu, il apprend d’abord une partie. Grace aux documents authentique il aura la
possibilité de voir les éléments grammaticaux dans un contexte réel et aussi de les utiliser
dans des situation de communication.
Document 1
Document 2