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Module d’immunologie Faculté de médecine d’Alger 2019-2020 Hadjer Sebihi

Introduction à l’immunologie
A. Introduction
• L'immunité : c’est l’ensemble de mécanismes de défense d'un organisme vivant contre des agents étrangers,
notamment infectieux, ou contre des agressions internes, notamment transformation tumorale.
• Le système immunitaire : c’est l’ensemble d’organes et de tissus lymphoïdes, de cellules et de molécules qui
concourent à opposer une résistance aux infections. Les organes et tissus lymphoïdes sont disséminés dans
l'organisme, les cellules circulent dans ces organes et entre ces organes via le sang et la lymphe.

Les cellules communiquent entre elles soit par contact direct soit à distance par le biais de molécules sécrétées,
solubles, appelées cytokines. Ce terme générique regroupe des lymphokines, des monokines, des chimiokines. On
parle aussi d'interleukine pour lesquelles il existe une nomenclature internationale.
• La réponse immunitaire : c’est une réaction coordonnée de ces cellules et molécules de l’organisme contre les
substances étrangères, agents infectieux, ses propres constituants altérés…
L’on définit deux types de réponses immunitaires : la réponse immunitaire innée et la réponse immunitaire
adaptative.
B. L’immunité innée encore appelée naturelle ou naïve constitue la première ligne de défense.
Elle s’active quelque soit l’agresseur, de ce fait, elle est qualifiée de non spécifique. Les composants de l’immunité
innée sont :
 Les barrières anatomiques : revêtement cutanéomuqueux
 Les facteurs chimiques : différentes secrétions, pH acide gastique…
 Les facteurs humoraux : lysozyme, complément, interféron
 Les cellules :
o Cellules phagocytaires : les polynucléaires neutrophiles (PNN) et les
o Monocytes et macrophages
o Cellules cytotoxiques : les cellules tueuses naturellement (NK), les cellules NKT et les lymphocytes T à TCRγδ
o Cellules dendritiques (CD)
o Mastocytes des tissus conjonctifs et des muqueuses
o Polynucléaires basophiles et éosinophiles
Caractéristiques :
 C’est une réponse immédiate à toute agression.
 Elle évolue favorablement vers la résorption si l’agresseur est contrôlé.
 Aucune mémoire immunologique ne se développe.
 La distinction entre le soi et l’intrus (le non-soi) fait appel à des récepteurs innés (Pathogen Recognition
Receptors ou PRR) qui permettent la reconnaissance des motifs de pathogènes (PAMP).
 Les PRR sont exprimés par les cellules phagocytaires et les CD.
 La réaction inflammatoire représente une réponse immunitaire non spécifique de l’agresseur
C. L’immunité adaptative encore appelée acquise ou spécifique :
Elle apparaît plus tardivement que l’immunité innée Elle est spécifique de l’antigène (Ag). Elle démarre dès que ce
dernier est reconnu par les cellules immunocompétentes : les lymphocytes T et les lymphocytes B
Ces deux cellules disposent de récepteurs spécifiques de l’Ag : TCR (T Cell Receptor) et BCR (B Cell Receptor). Ils
constituent des marqueurs de surface spécifiques qui permettent de distinguer ces deux populations cellulaires.
Les lymphocytes B produisent, après activation, les immunoglobulines ou anticorps (Ac) qui sont les effecteurs de la
réponse immune humorale. Elles peuvent reconnaître l’Ag sous sa forme native
Les lymphocytes T sont après activation, la source des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) qui sont les effecteurs
cellulaires cytotoxiques de la réponse immune à médiation cellulaire. Elles reconnaissent un peptide de l’Ag et à
condition qu'ils soient présentés par les cellules présentatrices d’Ag (CPA).
Caractéristiques :
 La réponse immunitaire spécifique a lieu au niveau des organes lymphoïdes secondaires.
 Elle sera plus rapide, intense et durable après un deuxième contact avec le même Ag, ce qui renseigne sur
l’installation d’une mémoire immunologique : c’est l’immunité acquise.
D. Les organes lymphoïdes : se distinguent-en
Les organes Lymphoïdes Centraux (primaires) : représentés par le thymus qui est le lieu de différentiation et
maturation des LT et la moelle osseuse qui est le lieu de différentiation et maturation des LB
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Les organes lymphoïdes périphériques (secondaires) :


représentés par les ganglions lymphatiques, la rate et
le tissu lymphoïde associé aux muqueuses (MALT)
E. Ontogénie des cellules immunitaires
Les cellules de l’immunité innée et de l’immunité
adaptative ont une même origine à savoir la cellule
souche hématopoïétique pluripotente qui est capable
de proliférer et de donner deux autres cellules souches :

La cellule souche myéloïde à l’origine des monocytes


macrophages, polynucléaires, CD myéloïdes, globules
rouges et plaquettes
La cellule souche lymphoïde à l’origine des LT, LB, les
lymphocytes NK et CD plasmacytoïdes.

F. Interface immunité innée et adaptative : les cellules présentatrices d’antigènes


Au cours de la réponse immunitaire, il existe une interaction étroite entre l'immunité innée et adaptative par les CPA
qui sont :
• Les monocytes macrophages
• Les cellules dendritiques appelées cellules de Langerhans au niveau de la peau
• Les LB.
Les CPA sont impliquées dans l’initiation, l’orientation et le maintien de la réponse immunitaire. Ces cellules ont la
capacité d’endocyter les Ag exogènes, les découper en peptides et les présenter aux LT en association avec les
molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) humain ou complexe HLA (Human Leucocyte Antigen).
Deux principales classes de gènes codant deux classes de molécules : les molécules HLA de classe I et les molécules
HLA de classe II.
Les gènes codant ces molécules sont :
Extrêmement polymorphes : il existe un très grand nombre d’allèles pour chacun de ces gènes,
Codominants : chaque allèle exprimé sous forme d’une protéine membranaire.

Structure :
Les molécules HLA de classe I : elles sont formées
par l’association non covalente d’une chaîne lourde
α et d’une chaîne légère β codée par un gène situé
sur le chromosome 15 .Ces molécules sont
largement exprimées à la surface des cellules
nucléées qui ont pour fonction la présentation des
peptides antigéniques essentiellement d’origine
endogène aux LT CD8+.
Les molécules HLA de classe II : elles sont formées
par l’association non covalente d’une chaine α et
d’une chaine β .Ces molécules sont d’expression
restreinte aux cellules présentatrices d’Ag d’origine
exogène au LTCD4+

G. Les immunoglobulines
Les immunoglobulines (Ig) sont des glycoprotéines douées
d'activité anticorps, largement représentées dans le sérum et
les liquides biologiques des vertébrés.
Elles sont produites par les LB après leur différentiation en
plasmocytes.
Structure :
Malgré la variété extraordinaire de leur spécificité anticorps, les
Ig possèdent en commun, une structure de base symétrique en
Y comprenant 4 chaines polypeptidiques
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Deux chaînes légères identiques « L (light) de PM = 25 KDa ; deux types : Kappa(κ) et lambda(λ)
Deux chaînes lourdes identiques «H»(Heavy) de PM =50kDa 5 classes (isotypes) :
• Gamma(γ) : IgG
• Alpha(α) : IgA
• Mu(μ) : IgM
• Delta(δ) : IgD
• Epsilon(ε) : IgE

Les Ig sont des effecteurs de l’immunité spécifique humorale. Elles se caractérisent par l’existence dans leurs chaînes
polypeptidiques d’une extrémité NH2 terminale variable qui porte le site anticorps (site de reconnaissance
spécifique de l’Ag) et d’une extrémité COOH terminale constante qui porte les fonctions effectrices de l’Ac à savoir
• Neutralisation des micro-organismes et de leurs toxines,
• Opsonisation facilitant l'ingestion par les cellules phagocytaires (phagocytose)
• Activation du complément conduisant à l'opsonisation et à la formation du complexe d’attaque membranaire
(MAC) permettant la lyse des micro-organismes (Figures 7 et 8).
H. Le système du complément
C'est un ensemble de protéines majoritairement circulantes. Elles représentent environ 5 % de l'ensemble des
protéines plasmatiques.
Le système du complément peut être activé par trois voies d'activation complémentaires : la voie classique, la voie
alterne et la voie des lectines, convergeant vers la formation du MAC responsable de la lyse des micro-organismes
De plus, de nombreux produits de clivage des protéines du complément sont actifs dans l'immunité innée (les
opsonines C3b et C4b, les anaphylatoxines C3a et C5a).
I. Les cytokines
Les cytokines sont des glycoprotéines de faible poids moléculaire jouant le rôle de messager soit localement, soit à
distance et agissant sur les cellules cibles par l’intermédiaire de récepteurs membranaires spécifiques.
Dans l'immunité innée, les principales sources de cytokines sont les CD et les macrophages activés et au cours des
réponses immunitaires adaptatives, les LTCD4 constituent une source importante de cytokines.
Rôle :
• La régulation des réponses immunitaires innée et adaptative.
• Le contrôle de l’activation, prolifération et différenciation des LT et LB.
• Le contrôle de l’hématopoïèse.
J. La réponse immunitaire
Les barrières anatomiques assurent la protection de l’organisme. Une rupture de cette barrière est donc nécessaire
afin que l’agresseur pénètre dans l'organisme. À ce moment-là, les cellules immunitaires innées macrophages et
cellules dendritiques, vont reconnaître l’Ag via leurs immunorécepteurs (PRRs), les internaliser par phagocytose puis
initier une réponse inflammatoire conduisant à :
 Une augmentation de la perméabilité vasculaire permettant aux cellules sanguines de traverser l'endothélium,
en particulier les granulocytes neutrophiles jouant un rôle crucial dans l'élimination des bactéries,
 Une activation du complément (voie alterne, voie des lectines) et libération des anaphylatoxines (C3a, C5a) qui
jouent un rôle dans le chimiotactisme (attraction) des cellules au site de l’inflammation et des opsonines (C3b,
C4b) qui augmentent la phagocytose.
 La réponse immune non spécifique est capable de contrôler l’agresseur.
 Si la situation n’est pas maitrisée les cellules immunocompétentes sont alertées.
 En effet, les Cellules Dendritiques sont disséminées au niveau des portes d’entrée des pathogènes (peau et
muqueuses) vont capturer l’Ag, le dégrader et vont migrer par voie lymphatique vers les organes lymphoïdes
secondaires et le présenter aux LT et LB pour l’éliminer de façon ciblée et spécifique
K. L’immunopathologie
Les mécanismes de l’immunité naturelle et de l’immunité adaptative peuvent être à l’origine de perturbations
pathologiques :
• Déficits immunitaires liés à un problème de production qualitatif ou quantitatif.
• Prolifération incontrôlée des cellules immunitaires ex syndromes lymphoprolifératifs.
• Mécanismes d’échappement rendant le système immunitaire inefficace, exemple les cancers.
• Activation excessive ou aberrante du système immunitaire :
- Allergies et inflammations chroniques
- Maladies auto-immunes

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