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23-135-K-10 (1991)
Résumé
Ainsi, Touati en France (1981) [35] et James aux États-Unis (1983) [18] ont proposé
une nouvelle technique : des incrustations composites moulées, réalisées au
laboratoire à partir d'une empreinte, sont secondairement collées dans la cavité
coronaire, restaurant les caractères anatomiques, physiologiques et esthétiques de la
dent traitée.
Plan
Indications, contre-indications
Préparation de la cavité
Différentes techniques de l'élaboration de l'inlay
Collage, finition
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Collage, finition
Avantages et inconvénients des inlays composites face aux différentes
obturations
Conclusion et aspects biologiques
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Indications, contre-indications
Indications
Contre-indications
Contre-indications générales
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Préparation de la cavité
Conception
La préparation de la cavité suit globalement les mêmes principes que ceux qui
régissent celle d'une cavité pour inlay métallique (dépouille, choix de l'axe
d'insertion). Cependant, la différence de structure des matériaux utilisés pour
l'élaboration entraîne des particularités de préparation significative.
Analyse de la cavité
En effet, l'impact des cuspides antagonistes sur une épaisseur trop faible de
composite risque d'entraîner des fêlures ou fractures du matériau.
Parois
La cavité classe I comporte des parois marginales (mésiale et distale), des parois
vestibulaires et linguales ou palatines, et une paroi pulpaire.
Les parois marginales (distale et mésiale) sont parallèles aux faces proximales
externes de la dent. Elles se situent en principe entre le fond de la fossette marginale
et l'arête de cette même crête.
La paroi pulpaire établie dans le tissu dentinaire sain doit être perpendiculaire aux
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La paroi pulpaire établie dans le tissu dentinaire sain doit être perpendiculaire aux
forces de mastication. Grâce au collage de l'inlay, il n'est pas nécessaire d'obtenir un
fond de cavité rigoureusement plat.
Les angles de raccordement entre les différentes parois doivent être arrondis, ce qui
permet une meilleure répartition des forces exercées sur la dent (la diminution de la
concentration des forces est de 40 %). Cette préparation arrondie diminue le stress
dentinaire lors de la fonction occlusale.
Profondeur
Ici aussi, le principe de collage de l'inlay fait qu'il n'est pas nécessaire d'augmenter
la profondeur pour avoir une rétention. On peut se limiter à la profondeur requise
par l'exérèse des tissus infiltrés.
Bords
On peut lui reprocher toutefois d'être moins économe en tissu dur et de réalisation
plus délicate (Nebot), en particulier au niveau cervical : elle peut même être
impossible quand l'émail périphérique est trop mince et non soutenu.
Un biseau (James)
Il permet une économie tissulaire et doit être réalisé sur toute la périphérie de la
préparation. Ce biseau a une largeur de 1,5 à 2 mm, avec une orientation de 60 °
pour que l'angle de raccordement soit suffisamment ouvert.
Lutz dans sa recherche sur le maintien de l'intégrité marginale conclut que c'est la
meilleure forme de préparation.
Un angle de raccordement à 90 °
Cette préparation a pour résultat une surface mordancée moins importante que pour
les autres techniques.
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La cavité préparée dans le sillon est parallèle à l'axe de dépouille de la dent. Cette
cavité secondaire doit être au moins égale à 2 mm (Miara [24]) pour ne pas créer un
affaiblissement de la structure de l'inlay, et être à l'origine de tensions internes lors
de la préparation.
Cavité de classe II
L'inlay composite trouve ici toute son indication si on le compare à une obturation
composite classique. Il assure de bons points de contact et des embrasures correctes,
des faces proximales polies.
Il suit les mêmes règles que la préparation de cavités pour inlays métalliques mais :
- l'isthme reliant la cavité principale à la cavité secondaire doit avoir une largeur au
moins égale à 2 mm (Miara [24]) pour les raisons que nous venons de citer ;
- le chanfrein cervical est préparé dans l'émail. Il y a donc obligation d'une
préparation sus-gingivale .
Un onlay est indiqué chaque fois que la préparation pour un inlay passe à moins de
0,5 mm de la pointe de la cuspide, c'est-à-dire lorsque celle-ci n'est plus soutenue
par la dentine mais est presque exclusivement composée d'émail.
Il est nécessaire de procéder à une réduction des cuspides concernées d'au moins 1,5
mm.
Cette réduction tiendra compte dans son modelage de l'occlusion centrée et des
mouvements de latéralité.
Du fait de l'existence de forces de liaisons entre l'inlay collé et les tissus dentaires,
le simple aménagement de la cavité et la réalisation du chanfrein suffisent à la
rétention de l'inlay.
Les techniques de collage permettent une plus grande économie de tissu dentaire
sain que lors de la préparation d'inlays métalliques.
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Différentes techniques de l'élaboration de l'inlay
Méthode directe
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Matériaux
Principes de la technique
Technique Kulzer
La cavité une fois taillée selon les principes énoncés précédemment est, de même
que les dents adjacentes, isolée avec un gel, puis une matrice transparente et des
coins réfléchisseurs de lumière sont mis en place.
Le composant occlusal, très résistant à l'abrasion, est ensuite ajouté puis polymérisé
20 secondes par face.
L'inlay est ensuite désinséré de la cavité : pour cela on fixe un tenon polymérisé sur
l'obturation durcie. La matrice et les excédents de matériau sont enlevés. L'inlay est
sorti verticalement et on vérifie les points de contact.
L'inlay, hors de la cavité buccale, est recuit dans la " light box " pendant 6 min puis
les faces proximales sont dégrossies ; les surfaces intérieures sont, elles, dépolies à
l'aide d'un diamant de 40 m.
La première finition est ainsi terminée et l'inlay est prêt à être collé en bouche.
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Elle est faite hors de la cavité buccale, ce qui constitue la différence essentielle par
rapport à la méthode précédente (Vivadent).
Une fois la cavité taillée et les parties rétentives comblées, une empreinte de la dent
à restaurer est faite avec un silicone de haute viscosité, réticulé par condensation.
S'il s'agit d'une cavité proximale, le modèle est entaillé, puis rompu dans l'espace
interproximal. Après avoir dégagé les limites de la préparation, la cavité est enduite
d'un isolant. Le matériau est foulé, modelé et sculpté. Les deux parties du modèle
sont repositionnées pour régler le point de contact.
L'inlay est ensuite polymérisé 40 à 60 secondes par face puis retiré du modèle pour
la polymérisation de l'intrados pendant 40 à 60 secondes également.
Avant l'essayage en bouche, l'inlay est surfacé sur toutes les faces intérieures,
hormis le rebord gingival.
Méthode indirecte
Matériaux
Les composites utilisés pour cette technique d'inlays sont des composites
microchargés.
Principes de la technique
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Laboratoire
Le modèle est fractionné au niveau des modèles positifs unitaires et il est monté sur
articulateur.
Le composite est ensuite foulé et modelé dans la cavité selon les différentes teintes
choisies, puis les sillons et fossettes ou d'autres éléments caractéristiques sont
maquillés à l'aide d'intensifs. Il est préférable de toujours placer l'agent en excès au
niveau des zones marginales et des points de contact pour compenser la rétraction
de polymérisation (Ivoclar).
Après avoir isolé les dents antagonistes on vérifie et adapte l'occlusion, puis le
composite est recouvert de fluide séparateur permettant une meilleure
polymérisation.
L'inlay est alors, suivant les procédés, soit thermopolymérisé à 120 °C pendant 10
min sous une pression d'eau de 6 bars (Ivoclar), soit photopolymérisé (Kulzer,
Espe), soit photothermopolymérisé (Coltène).
Lors de la thermopolymérisation, le plâtre ayant été immergé dans l'eau est devenu
très friable et lorsque l'on retire l'inlay on détériore le modèle, d'où la nécessité
d'avoir un deuxième modèle en plâtre dur pour la finition de l'inlay.
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Il faut tout d'abord rectifier les bords et la sculpture puis vérifier et régler le point de
contact.
Le polissage est effectué avec des cupules et des pointes en silicone aluminé
légèrement abrasives (grises) pour éliminer les derniers excédents et des pointes
non abrasives siliconées (vertes) à finir. Enfin, le brillantage est obtenu avec des
meulettes en fil de coton ou peau de chamois entraînant une pâte diamantée, puis du
blanc d'Espagne.
Enfin, l'intrados est soit dépoli avec une fraise diamantée (Kulzer), soit sablé à
l'aide d'une microsableuse sous pression faible de 2 bars (Ivoclar) pour assurer dans
tous les cas une bonne liaison avec le composite de fixation.
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Collage, finition
Puis on essaie l'inlay. Cet essayage est en tout point comparable à celui d'un inlay
métallique, et en particulier on vérifie et on règle le point de contact.
Collage
La cavité est rincée et séchée puis l'émail mordancé à l'aide d'un gel coloré pendant
30 secondes. On rince abondamment et on sèche. On applique l'agent de liaison
amélaire et on enlève l'excès à la soufflette. On applique l'adhésif choisi en double
enduction (intrados de l'inlay-cavité) puis on positionne l'inlay dans sa cavité, et,
une fois en place, on le maintient sous pression contrôlée.
Après une photopolymérisation brève, on enlève le plus gros des excédents pour
continuer la photopolymérisation pendant 40 à 60 secondes par zone. On vérifie
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Finitions
Une radio de contrôle par la technique " Bite-Wing " est nécessaire pour contrôler
l'ajustage cervical.
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Avantages et inconvénients des inlays composites face aux différentes obturations
- Avantages :
- esthétique ;
- économie de tissu dentaire ;
- pas de maquettes en cire ni de coulée ;
- possibilité de retoucher l'inlay ;
- coût moins élevé.
- Inconvénients :
- Avantages :
- esthétique ;
- économie de tissu dentaire ;
- moins de risque de fracture car l'inlay composite est collé et fait donc corps
avec la dent ;
- possibilité de retoucher le point de contact ;
- la résistance à l'abrasion est la même.
- Inconvénients :
- coût élevé ;
- séance plus longue ;
- protection pulpaire souvent nécessaire ;
- moins durable dans le temps.
- Avantages :
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- Avantages :
- Inconvénients :
- coût élevé ;
- nécessité de deux séances pour la méthode indirecte.
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Conclusion et aspects biologiques
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