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LA POLICE ADMINISTRATIVE

Introduction :

- Le terme « police » employé en droit administratif n'a pas le même sens que le terme « police »
dans son sens courant c’est-à-dire le sens de la vie de tous les jours qu'on y prête.
Le sens du terme « police » varie selon le temps. Par exemple, au XVIII° siècle, cela renvoie à
l'expression « État policier » qui est le contraire de l’État de droit. Dans un Etat policier, celui-ci
(l’État) n'est pas soumis aux règles de l’État de droit. Etat policier est donc un Etat dans lequel
l'autorité administrative peut appliquer de façon discrétionnaire et avec une liberté d'appréciation
non-considérable toutes les mesures qu'il juge utiles et nécessaire à ses citoyens (Carré de Malberg).
Par conséquent, ici il ne faut pas confondre le terme de police administrative avec l'expression de
« l’État policier ».

- Le terme « police » en droit administratif a un sens très étroit. Il ne faut pas la confondre avec la
police judiciaire par exemple qui est définie à l'article 14 du Code de procédure pénale : « Elle est
chargée, suivant les distinctions établies au présent titre, de constater les infractions à la loi pénale,
d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs » La police judiciaire comprend
l'ensemble du personnel de la police, de la gendarmerie, des douanes etc.
Il faut accorder une attention particulière à la police administrative qui a une définition différente et
des buts différents. La police judiciaire dépend de l'autorité judiciaire tandis que la police
administrative dépend de l'exécutif.
La police administrative a avant tout une fonction de prévention c'est-à-dire éviter qu'un trouble e
produise ou s'aggrave (CE 22 octobre 2003, Sté des Sablières de la Perche). Le but de la police
administrative est la préservation, la protection de l'ordre public mais tout en respectant les libertés
des administrés. Par la police administrative on veut préserver l'hygiène, la tranquillité publique par
exemple.

- La police administrative est un mode de l'intervention dans la sphère des activités privées afin de
limiter l'exercice de certaines libertés. La police édicte des prescriptions. Avec la police
administrative on entre dans une sorte de régime de surveillance des libertés. On respecte la liberté
individuelle sous réserve du respect de l'ordre public.

Partie I : Les définitions de la police administrative

A) La définition par son but

Le but, la finalité de la police administrative est l'établissement, le maintien, la restauration de


l'ordre public. L'ordre public pour Georges Vedel est « constitué par un certain minimum de
conditions essentielles à une vie sociale convenable ».
L'ordre public veut dire assurer le bon ordre à savoir assurer la tranquillité publique, la salubrité
publique, la sécurité publique. L'ordre public ne concerne pas que la rue, il peut s'étendre à
beaucoup de choses comme par exemple les réunions publiques, l'expulsion des étrangers. En fait la
mission de la police administrative sert à préserver la sécurité.
Par l'ordre public il faut comprendre l'ordre dans les lieux publics, la prévention des accidents
humains et naturels, la prévention des inondations, des incendies, la protection de l'hygiène
publique, la lutte contre les épidémies, les arrêtés couvre-feu démontrent aussi que la police
administrative sert à protéger également les individus contre eux-même. C'est l'exemple célèbre de
l'arrêt du Conseil d’État appelé « Le lancer de nains » (CE 1995, Commune de Morsang-sur-Orge).
Le Conseil d'État a considéré que le respect de la dignité de la personne humaine devait être regardé
comme une composante de l'ordre public. (Interdiction du lancer de nains dans les spectacles, les

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discothèques.) On a l'impression à travers cette décision que la moralité publique aussi constitue
une composante de l'ordre public. Par exemple, un maire a tout à fait le droit d'interdire un film en
raison de son caractère immoral et surtout parce que sa projection pourrait avoir pour conséquence
des violences. l’interdiction du film « le feu dans la peau » par le maire de Nice en 1958.
La jurisprudence « Société les films Lutétia » 18 décembre 1959 énonce clairement que le maire
conserve la possibilité de limiter, voire d’interdire, l’exploitation sur le territoire de sa commune d’un
film, même si le ministre à délivré à celui-ci le visa d’exploitation sans aucune restriction.
C'est la première fois que le CE va intégrer la moralité publique en tant que composante de l'ordre
public. Dans la même lignée, CE 19 avril 1963 Ville de Salon-de-Provence, le CE a admis la
possibilité pour le maire de s'appuyer sur le seul fondement de la moralité publique pour interdire
un film. Il faut préciser que pour prendre des arrêtés d'interdiction, le maire se base également sur
les circonstances particulières locales. Autrement dit pour justifier l'interdiction, il faut que les
circonstances locales soient particulières (CE 6 février 2015, Commune de Cournon d'Auvergne)
L'application de ces jurisprudences se fait rare car on est dans une société permissive.

B) La distinction nécessaire entre la police administrative générale et les polices administratives


spéciales

1) La police administrative générale

- Par la police administrative générale, il faut comprendre la protection de la tranquillité, de la


sécurité et de la salubrité publique.
* La tranquillité : la limitation des circulations des véhicules par exemple. En fait on prévient les
inconvénients qui peuvent apparaître dans toute société. Par exemple, les prosélytismes, les
disputes, les rixes, les violences qui peuvent gêner la population.
*La sécurité : On prévient le danger qui peut menacer la société et les individus.
* La salubrité : l'hygiène et la santé publique sont mises en avant.
L'ensemble des moyens, l'ensemble des compétences qui permettent à l'autorité responsable de la
police générale de prendre des mesures de prévention.

2) Les polices administratives spéciales

- Par les polices spéciales, on entend les moyens précis sur un domaine en particulier. Leur but n'est
pas forcément la protection de l'ordre public. Les polices spéciales s'appliquent à une catégorie
précise d'individus et des domaines déterminés. Sont gérés par le régime des police spéciales : la
chasse, la pêche, les taxis, les monuments historiques). Ce sont des polices confiées à certaines
autorités par la loi. Par exemple la police des gares, des aérodromes est confiée au préfet. La police
de l'expulsion des étrangers est confiée au ministère de l'intérieur. La police des édifices en ruine est
confiée au maire.

Attention : Une même autorité peut être détentrice à la fois de la police générale et de la police
spéciale. Lorsqu'on est confronté à des domaines particuliers, on applique les mesures de police
spéciales car en droit les règles spéciales dérogent aux règles générales. Par exemple quand le
premier ministre signe un décret qui interdit de fumer dans certains lieux, cela veut dire qu'il agit en
vertu de sa compétence de police générale.

Partie II : Les autorités détentrices du pouvoir de police

1) Le premier ministre

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Il est le chef de l'exécutif et à ce titre il a le pouvoir de prendre des règlements de police qui
pourraient s'appliquer à l'ensemble du territoire. Il dispose d'une compétence en matière de la police
administrative générale. Ce pouvoir de police générale attribuée au PM est héritée du pouvoir de
police que la III° et la IV° république avaient donné au Chef de l’État à l'occasion de l'arrêt
Labonne 08 août 1919. Ce pouvoir de police général a été confirmée le 2 mai 1973.
CE 21 octobre 2011, Association des usagers et des professionnels de la location de voiture à double
commande et autres.

2) Les ministres

Ils ont des pouvoirs de police spéciale.


Certains textes reconnaissent des pouvoirs de police spéciale à certains ministres. Par exemple, le
ministre des transports dispose en vertu de l'article R.411-18 du Code de la route, le pouvoir
d'édicter des limitations de circulation afin de garantir une bonne circulation notamment pour des
raisons sécuritaires.
Le ministre de l'intérieur par exemple peut donner des instructions aux préfets car il est leur
supérieur hiérarchique.
Droit des étrangers, tout ce qui est relatif aux casionos.
Le ministre de l'agriculture par exemple dispose de pouvoir de police spéciale en matière de la
chasse.

3) Les préfet et les sous-préfets

A quoi sert un préfet ? (cf : franceinfo.fr) = Le préfet veille au maintien de l'ordre et de la sécurité, il
contrôle la légalité de ce que font les collectivités locales (communes, départements, etc.). Il
coordonne l'action du gouvernement au niveau local : emploi, cohésion sociale, aménagement du
territoire, développement économique, environnement. Il gère et répartit les subventions de l'Etat.
Il détient la police administrative générale au nom de l’État.
C'est au préfet qui incombe la responsabilité de préserver l'ordre public, la sécurité de la population.
Ils disposent de la police administrative générale dans le département. Il est compétent de prendre
des mesures de défense. Mais attention ces mesures de défense ne doivent pas avoir un caractère
militaire, il est aussi chargé de veiller à la circulation sur les routes nationales en dehors des
agglomérations. Il prend des mesures de maintien de la tranquillité publique dans les communes à la
place des maires si ces-derniers ne satisfont pas suffisamment leur obligation de police. Il se charge
aussi de la mise en œuvre des actions de secours. il assume des pouvoirs dans le cadre de polices
spéciales s’appliquant à certaines personnes (ex : nomades), certaines activités (ex : la chasse) ou
certains lieux (ex : gares et aéroports). ( cf : site internet vie-publique.fr)

Petit détail sur le préfet de police : Paris a toujours été soumis à un régime particulier parce que c'est
la capitale et cela a pour conséquences de créer des exigences propres à sa situation. C'est pour cette
raison qu'on a ce qu'on appelle « le préfet de police » qui s'occupe de la sécurité urbaine et civile.
Elle gère l'action des gendarmes et des policiers sur le territoire parisien.

4) Les maires

Le maire exécute des mesures de sûreté générale dans sa commune. Par cette compétence, le maire
peut intervenir dans plusieurs domaines comme par exemple pour lutter contre les bruits, le
stationnement, les établissements publics, les loisirs, les funérailles,l'environnement, l'urbanisme.
Les mesures de polices que peut prendre un maire comprend donc la fameuse triptyque : la sécurité,
la tranquillité, la salubrité. Dans les communes de plus de 20000 habitants et les communes sur
décision spéciales (les communes qui connaissent une délinquance similaire aux communes de
20000 habitants), le maire est soumis au contrôle du préfet et il peut même être remplacé par lui.

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Par conséquent, dans ces hypothèses-là, le maire n'est pas compétent pour réglementer tout ce qui
est relatif aux marchés, aux foires par exemple.
Un petit détail important sur le maire : Par ailleurs, en sa qualité d’officier de police judiciaire, le
maire est tenu de signaler sans délai au procureur de la République les crimes et délits dont il a
connaissance dans l’exercice de ses fonctions.

5) Les établissements publics de coopération intercommunale

C'est un établissement, une structure administrative qui regroupe en son sein plusieurs communes
qui vont exercer en commun certaines compétences. Comme par exemple, l’élimination des
déchets, le stationnement, la protection contre les risques d'incendies.

Partie III : Les limites à la police administrative

A) La liberté de commerce et de l'industrie

Le gouvernement ne peut porter atteinte au libre accès par les citoyens de toute activité
professionnelle n'ayant fait l'objet d'aucune limitation légale. CE 28 octobre 1960, Laboulaye.
Il s'agit de protéger la liberté d'entreprendre qui est une liberté à valeur constitutionnelle. Mais rien
n'empêche le législateur d'apporter des limitations à l'exercice de cette liberté d'entreprendre au nom
de l'ordre public, l'intérêt général à condition que cette atteinte à la liberté d'entreprendre ne soit pas
disproportionnée.

B) Le devoir de respecter le principe de légalité

C'est-à-dire que les mesures de police doivent être prises par les autorités compétentes et doivent
respecter et être prise sur la base des textes. Autrement dit, l'autorité détentrice de la police
administrative ne doit pas méconnaître le droit. Elle doit se baser sur les règles textuelles existantes
et en vigueur.
L'exercice du pouvoir de police administratif doit être concilié avec l'exercice des libertés comme la
liberté d'association, la liberté de presse etc.
On essaie de faire en sorte que les libertés publiques ne soient pas restreintes par la police
administrative au nom de l'ordre public. En fait, la liberté est la règle. Mais il arrive qu'elle soit
restreinte au nom de l'ordre public. Il faut que les mesures de police soient strictement
proportionnées en fonction des avantages que l'ordre public entraîne et en fonction des inconvénient
pour l'exercice des libertés. Pour pouvoir limiter l'exercice des libertés, il faut prouver que la mesure
de police est nécessaire. CE 1933 Benjamin: les mesures de police doivent obéir à une
proportionnalité entre le risque de trouble et la restriction aux libertés. Plus les dangers sont
importants plus le contenu de la mesure de police doit être sévère.

Issu du site du Conseil d’État :

- Dans l’affaire de la « soupe aux cochons », qui consistait à distribuer à l’intention des personnes
démunies une soupe contenant à dessein du porc, la dignité de la personne humaine est regardée
comme l’un des motifs qui justifient une mesure d’interdiction (juge des référés du Conseil
d’Etat, 5 janvier 2007, Association « Solidarité des Français »)

Puis :

Article 10 de la DDHC : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu
que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi »

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Les mesures de police administrative sont le plus souvent contestées car elles sont attentatoires aux
droits fondamentaux et aux libertés publiques. En effet, c’est le principe même de la police
administrative que de protéger l’ordre public en restreignant l’exercice des droits et des libertés des
individus.
la liberté d’aller et venir dans le cadre par exemple de la police des étrangers ou de la police de la
circulation ; la liberté de réunion comme dans l’arrêt célèbre du 19 mai 1933 Benjamin ; la liberté
de la presse comme cela est le cas dans l’arrêt d’Assemblée du 2 novembre 1973 Société Librairie
François Maspero…le ministre de l'Intérieur, le 27 janvier 1969 a mis en place un arrêté portant
interdiction de la revue tricontinentale, édition française. La société anonyme « librairie François Maspero »
a contesté la légalité de cet arrêté devant le juge administratif. Interdiction de reproduire en France des
publications étrangères.La circulation, la distribution ou la mise en vente en France des journaux ou
écrits, périodiques ou non, rédigés en langue étrangère, peut être interdite par décision du ministre
de l'intérieur.
Cette interdiction peut également être prononcée à l'encontre des journaux et écrits de provenance étrangère rédigés en langue
française, imprimés à l'étranger ou en France. La loi 29 juillet 1881.

(II) A)

I) Des liens intrinsèques entre police administrative et ordre public

A) La police administrative un outil primordial pour la préservation de l'ordre public


B) La police administrative et l'ordre public : deux notions avec des contenus larges

II) Des liens muables sous l’égide du contrôle du juge et des circonstances

A) Une limitation possible des libertés par la police administrative justifiée au nom de l'ordre public
B) Le juge administratif, arbitre indispensable à la conciliation des libertés, de la police administrative
et de l'ordre public

En raison de ces atteintes aux droits fondamentaux et aux libertés publiques, le juge administratif
exerce un contrôle étendu sur les mesures relatives à l’ordre public. Ainsi il va tant contrôler la
nécessité des mesures que leur caractère proportionnel aux troubles prévenus : CE 19 mai
1933 Benjamin. Le juge va ainsi regarder si d’autres mesures moins restrictives n’auraient pas pu être
prises par exemple
Autrement dit, le juge vérifie que la mesure a bien été prise en vue du maintien de l'ordre public et
recherche si cette mesure était réellement nécessaire pour assurer l'ordre. Il opère un contrôle
concret en prenant en compte tous les éléments d'espèce.
Le juge a précisé à de maintes reprises que les interdictions générales et absolues sont passibles de
l'illégalité c'est-à-dire qu'elles peuvent être frappées d'illégalité. CE, 17 août 1917 Baldy.

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