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DES EXERCICES D’ECONOMIE
Professeur: JeanMarie Cheffert
Assistants:
Julie Hermans
Patricia Nisol
Cédric Duprez
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 2
Année académique 2004 – 2005
2
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 3
Prérequis et construction de graphes
Exercice 1
a)
Lorsque la température est de 10°, la consommation d’eau est de 6 dl
Lorsque la température est de 25°, la consommation d’eau est de 15 dl
Lorsque la consommation d’eau est de 8 dl, la température est de 15°
Lorsque la consommation d’eau est de 23 dl, la température est de 30°
b)
Selon toute vraisemblance, la cause est la température et la conséquence est la quantité consommée
d’eau.
Exercice 2
a)
Le premier graphique permet de répondre à la question suivante : quel est le nombre de concerts
auxquels le consommateur désire se rendre lorsque le prix du concert est de … € ? Ainsi, pour
chaque prix potentiel des concerts, on peut déterminer la demande de concerts du consommateur.
Le deuxième graphique répond à la question suivante : quel est le prix que le consommateur est prêt
à payer pour se rendre à … concerts ? Par exemple à 20 concerts (entendez par là qu’il s’est déjà
rendu à 19 concerts et que sa disposition à payer concerne donc le 20ème concert). Ainsi, pour
chaque nombre potentiel de concerts, on peut déterminer la disposition à payer du consommateur.
b)
Lorsque l’individu va à 2 concerts et 2 cinémas : budget faible
Lorsque l’individu va à 4 concerts : budget faible
Lorsque l’individu va à 1 concert et 5 cinémas : budget élevé
Exercice 3
a)
3
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 4
Si vous nommez chaque point de gauche à droite respectivement A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K et
L :
- La pente de A à B = (YBYA)/(XBXA) = (816)/(21) = 8
- La pente de B à C = (48)/(32) = 4
- La pente de C à D = (34)/(43) = 1
- La pente de D à E = (2.53)/(54) = 0.5
- La pente de E à F = (22.5)/(65) = 0.5
Remarquez au passage que la pente de D à F = (23)/(64) = 0.5. En effet, le long d’une droite, la
pente reste la même. Peu importe dès lors les deux points choisis pour la calculer.
- La pente de F à G = (22)/(76) = 0
- La pente de G à H = (32)/(87) = 1
- La pente de H à I = (53)/(98) = 2
- La pente de I à J = (85)/(109) = 3
- La pente de J à K = (118)/(1110) = 3
Remarquez au passage que la pente de I à K = (115)/(119) = 3
- La pente de K à L = (1611)/(1211) = 5
b)
Evolution de la pente
Pe nte
0 7
4
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 5
Note : le graphique est à « main levée ». On ne s’inquiète donc pas de la valeur précise de la pente
en chaque point, mais bien de l’évolution générale de celleci. Ainsi, par exemple, on pourrait
discuter que la valeur de la pente n’est pas égale à 0 qu’au seul point x = 7 (on peut argumenter
qu’elle est aussi nulle lorsque x est entre 6 et 7 et donc dessiner « un plat » de la pente entre 6 et 7),
mais ce qui nous intéresse est de savoir que la pente devient positive dans le voisinage de x = 7, sans
davantage de précision.
Exercice 4
Graphe 1
a) Le graphe décrit le lien entre la consommation de glace et la température, avec la température
comme variable explicative (cause) et la consommation de glace comme variable expliquée
(conséquence). Supposons, par exemple, les valeurs suivantes.
Glace
6,2 B
6
A
Température
20° 21°
b) La pente nous donne la variation de la consommation de glace suite à une augmentation de la
température de 1°.
Quel est le signe de la pente ?
Lorsque la température augmente d’un degré, le nombre de boules de glace consommées par
semaine augmente. La pente est donc positive (1).
La pente entre deux points se calcule à l’aide de la formule suivante :
∆verticale Y1 − Y 0
pente = =
∆horizontale X 1 − X 0
Calculons la pente entre A et B :
6,2 − 6
penteAB = = 0,2
21 − 20 5
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 6
• Comment évolue la pente le long de cette droite ?
Si la température augmente une nouvelle fois d’un degré, la consommation de glace augmentera
encore de 0,2.
La pente est constante (et la pente le long d’une droite sera toujours constante) (2).
• Conclusions sur l’allure du graphe
La consommation de glace (1) croît (2) de façon constante quand la température croît.
Graphe 2
a) idem Graphe 1
b) La pente nous donne la variation de la consommation de glace suite à une augmentation de la
température de 1°.
• Quel est le signe de la pente ?
Lorsque la température augmente d’un degré, le nombre de boules de glace consommées par
semaine augmente.
La pente est donc positive (1).
• Comment évolue la pente le long de cette courbe ?
La variation de la consommation de glace suite à une augmentation de la température d’un degré
évolue le long de la courbe : à chaque augmentation successive de la température d’un degré
correspond une augmentation de la consommation de glace de plus en plus faible.
La pente est décroissante le long de la courbe (2).
• Conclusions sur l’allure du graphe
La consommation de glace (1) croît (2) mais de moins en moins vite quand la température croît.
Graphe 3
a) idem Graphe 1
b) La pente nous donne la variation de la consommation de glace suite à une augmentation de la
température de 1°.
• Quel est le signe de la pente ?
6
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 7
Lorsque la température augmente d’un degré, le nombre de boules de glace consommées par
semaine augmente. La pente est donc positive (1).
• Comment évolue la pente le long de cette courbe ?
La variation de la consommation de glace suite à une augmentation de la température d’un degré
évolue le long de la courbe : à chaque augmentation successive de la température d’un degré
correspond une augmentation de la consommation de glace de plus en plus importante.
La pente est croissante le long de la courbe (2).
• Conclusions sur l’allure du graphe
La consommation de glace (1) croît (2) de plus en plus vite quand la température croît.
Graphe 4
a) Lien entre le prix d'une voiture et son âge, avec l'âge comme variable explicative (cause) et le
prix comme variable expliquée (conséquence).
Prix
7500
5000
2500 A
1500 B
Age
1 2 3 4 5 6
b) La pente nous donne la variation du prix de revente de la voiture suite à une augmentation de son
âge de 1 an.
• Quel est le signe de la pente ?
Lorsque l’âge de la voiture augmente d’un an, son prix de revente diminue. La pente est donc
négative (1).
La pente entre deux points se calcule à l’aide de la formule suivante :
∆verticale Y1 − Y 0
pente = =
∆horizontale X 1 − X 0
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 8
Calculons la pente entre A et B :
1500 − 2500
penteAB = = −1000
6−5
Ceci signifie que lorsque l’âge de la voiture passe de 5 à 6 ans, son prix de revente diminue de
1000 €.
• Comment évolue la pente le long de cette droite ?
Si l’âge de la voiture augmente une nouvelle fois d’un an, son prix de revente diminuera encore de
1000 €. La pente est constante (et la pente le long d’une droite sera toujours constante) (2).
• Conclusions sur l’allure du graphe
Le prix de la voiture (1) décroît (2) de façon constante quand l'âge décroît .
Graphe 5
a) Idem graphe 4.
b) La pente nous donne la variation du prix de la voiture suite à une augmentation de son âge de 1
an.
8
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 9
• Quel est le signe de la pente ?
Lorsque l’âge de la voiture augmente d’un an, son prix de revente diminue. La pente est donc
négative (1).
• Comment évolue la pente le long de cette courbe ?
La variation du prix de la voiture suite à une augmentation de son âge de 1 an évolue le long de la
courbe : à chaque augmentation successive de l’âge de la voiture d’un an correspond une
diminution de son prix de revente de plus en plus importante.
La pente est donc croissante en valeurs absolues (impact de l’âge sur le prix de revente de plus en
plus fort) ; on peut dire également que la pente est de plus en plus négative (la valeur de la pente
tend vers ∞) (2).
• Conclusions sur l’allure du graphe
Le prix de la voiture (1) décroît (2) de plus en plus vite quand l'âge croît .
Graphe 6
a) Idem graphe 4.
b) La pente nous donne la variation du prix de la voiture suite à une augmentation de son âge de 1
an.
• Quel est le signe de la pente ?
Lorsque l’âge de la voiture augmente d’un an, son prix de revente diminue.La pente est donc
négative (1).
• Comment évolue la pente le long de cette droite ?
La variation du prix de la voiture suite à une augmentation de son âge de 1 an évolue le long de la
courbe : à chaque augmentation successive de l’âge de la voiture d’un an correspond une
diminution de son prix de revente de plus en plus faible.
La pente est donc décroissante en valeurs absolues (impact de l’âge sur le prix de revente de plus en
plus faible) ; on peut dire également que la pente est de moins en moins négative (la valeur de la
pente tend vers 0) (2).
• Conclusions sur l’allure du graphe
Le prix de la voiture (1) décroît (2) de moins en moins vite quand l'âge croît.
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 10
Récapitulatif
x x x
y y y
x x x
Exercice 5
Graphe 1
a) Relation décrite : évolution de la consommation du bien X (C°) en fonction du revenu.
b) Représentation graphique du signe et de l’évolution de la pente
Nous devons ici construire un graphe qui donne la pente en fonction du revenu. On aura donc en
abscisse (axe des X) le revenu et en ordonnée (axe des Y) la pente de la fonction donnée.
Sur ce graphe (voir cidessous), il faut représenter deux éléments :
• Le signe de la pente
• L’évolution de la valeur de la pente
A>B :
la pente est positive donc on la représente dans les valeurs positives, c’estàdire au dessus de l’axe
des X.
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 11
la pente est croissante. Sur le graphique, il faut donc faire apparaître le fait que lorsque le revenu
augmente, la pente augmente.
Remarque : la pente augmente avec le revenu, mais le taux d'accroissement de cette pente n'est pas
connu, autrement dit, on ne sait pas à quelle « vitesse » la pente augmente en fonction du revenu. La
pente peut augmenter en fonction du revenu de manière constante (pente qui vaut successivement
5,10,15,20), de moins en moins vite (pente qui vaut successivement 5,10,13,15) ou de plus en plus
vite (pente qui vaut successivement 5,10,18,25).
De ce fait, sur le graphe relatif à l'évolution de la pente de la fonction, ces trois possibilités sont
correctes. Nous avons donc représenté cellesci pour la première phase. Par mesure de clarté, nous
avons opté pour une des trois possibilités pour les autres phases des graphes.
B>C :
la pente est positive, donc on la représente dans les valeurs positives, c’estàdire au dessus de
l’axe des X.
la pente est décroissante. Sur le graphique, il faut donc faire apparaître le fait que lorsque le revenu
augmente, la pente diminue.
C>D :
la pente est nulle pour tous les points entre C et D, on la représente donc sur l’axe des X.
D>E :
- la pente est négative, donc on la représente dans les valeurs négatives, c’estàdire endessous de
l’axe des X.
- la pente est croissante en valeur absolue, c’estàdire que la pente est négative et de plus en plus
négative (la valeur de la pente tend vers ∞). Sur le graphique, il faut donc montrer que lorsque
le revenu augmente, la pente atteint des valeurs de plus en plus négatives.
Graphe 2
a) Relation : évolution du profit réalisé (∏) en fonction des années écoulées.
b) Représentation graphique du signe et de l’évolution de la pente
Nous devons ici construire un graphe qui donne la pente en fonction des années. On aura donc en
abscisse (axe des X) les années et en ordonnée (axe des Y) la pente de la fonction donnée.
Sur ce graphe (voir cidessous), il faut représenter deux éléments :
• Le signe de la pente
• L’évolution de la valeur de la pente
A>B :
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 12
la pente est positive donc on la représente dans les valeurs positives, c’estàdire au dessus de l’axe
des X.
la pente est constante. Sur le graphique, il faut donc faire apparaître le fait que lorsque les années
augmentent, la pente ne change pas.
B>C :
la pente est négative, donc on la représente dans les valeurs négatives, c’estàdire endessous de
l’axe des X.
la pente est constante. Sur le graphique, il faut donc faire apparaître le fait que lorsque les années
augmentent, la pente ne change pas.
C>D :
la pente est négative, donc on la représente dans les valeurs négatives, c’estàdire endessous de
l’axe des X.
la pente est décroissante en valeur absolue, c’estàdire que la pente est négative et de moins en
moins négative (la valeur de la pente tend vers 0). Sur le graphique, il faut donc montrer que lorsque
les années augmentent, la pente atteint des valeurs de moins en moins négatives.
D>E :
la pente est nulle pour tous les points entre D et E, on la représente donc sur l’axe des X.
E>F :
la pente est négative, donc on la représente dans les valeurs négatives, c’estàdire endessous de
l’axe des X.
la pente est décroissante en valeur absolue, c’estàdire que la pente est négative et de moins en
moins négative (la valeur de la pente tend vers 0). Sur le graphique, il faut donc montrer que lorsque
les années augmentent, la pente atteint des valeurs de moins en moins négatives.
Graphe 1 Graphe 2
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 13
cons bien X profit
B
C D C
D E
B
A F
E
revenu Années
A
pente
pente
+
+
revenu Années
-
Exercice 6
Nous devons ici construire un graphe qui donne la pente en fonction de l’âge. On aura donc en
abscisse (axe des X) les âges et en ordonnée (axe des Y) la pente de la fonction donnée.
Sur ce graphe (voir cidessous), il faut représenter deux éléments :
• Le signe de la pente
• L’évolution de la valeur de la pente
A>B :
la pente est positive donc on la représente dans les valeurs positives, c’estàdire au dessus de l’axe
des X.
la pente est croissante. Sur le graphique, il faut donc faire apparaître le fait que lorsque l’âge
augmente, la pente augmente.
Remarque : la pente augmente avec l’âge, mais le taux d'accroissement de cette pente n'est pas
connu, autrement dit, on ne sait pas à quelle « vitesse » la pente augmente en fonction de l’âge. La
pente peut augmenter en fonction de l’âge de manière constante (pente qui vaut successivement
5,10,15,20), de moins en moins vite (pente qui vaut successivement 5,10,13,15) ou de plus en plus
vite (pente qui vaut successivement 5,10,18,25).
De ce fait, sur le graphe relatif à l'évolution de la pente de la fonction, ces trois possibilités sont
correctes. Nous avons donc représenté cellesci pour la première phase du graphe 1 de l’exercice 2.
Par mesure de clarté, ici, nous avons opté pour une des trois possibilités.
B>C :
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 14
la pente est positive, donc on la représente dans les valeurs positives, c’estàdire au dessus de
l’axe des X.
la pente est décroissante. Sur le graphique, il faut donc faire apparaître le fait que lorsque l’âge
augmente, la pente diminue.
C>D :
la pente est négative, donc on la représente dans les valeurs négatives, c’estàdire endessous de
l’axe des X.
la pente est décroissante en valeur absolue, c’estàdire que la pente est négative et de moins en
moins négative (la valeur de la pente tend vers 0). Sur le graphique, il faut donc montrer que lorsque
l’âge augmente, la pente atteint des valeurs de moins en moins négatives.
D>E :
la pente est nulle pour tous les points entre D et E, on la représente donc sur l’axe des X.
Epargne C
B D E
A' Age
A
pente
+
Age
Exercice 7
a)
Km Cons. marginale Cons. totale Cons. moyenne
1 12 12 12
2 8 20 10
3 4 24 8
4 6 30 7.5
5 10 40 8
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 15
b) + c) + d)
C.T.
Km
CM
Cm
Cm
CM
Km
Note : les graphiques sont effectuées à main levée, les différents points ne sont donc pas indiqués.
Le but de l’exercice est en effet de mettre en lumière des mécanismes généraux applicables à toute
situation semblable.
Sur le premier graphique, la consommation totale est représentée. La courbe indique que lorsque le
nombre de kilomètres augmente, la consommation totale augmente.
⇔ sur le deuxième graphique, on remarque que la courbe de consommation marginale (Cm) est
située au dessus de la valeur 0 (quel que soit le kilométrage, la consommation marginale est
toujours positive).
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 16
De plus, on peut distinguer deux phases. Sur le premier graphique, lorsque le nombre de kilomètres
augmente, la consommation totale augmente de moins en moins vite dans un premier temps. Cela
se produit jusqu’au point d’inflexion (point auquel se trouve le trait discontinu). Au delà de ce
point, la consommation totale augmente de plus en plus vite lorsque le nombre de kilomètres
augmente.
⇔ sur le deuxième graphique, on note que la consommation marginale diminue jusqu’à atteindre
son minimum (au point qui correspond au point d’inflexion) et ensuite réaugmente.
En ce qui concerne la courbe de consommation moyenne (CM), elle est au départ égale à la Cm (en
effet, pour la 1ère unité, la valeur marginale est égale à la valeur moyenne). Ensuite la courbe de CM
diminue et suit en cela la courbe de Cm. En effet, puisqu’au départ, chaque kilomètre
supplémentaire entraîne une consommation marginale plus faible, la consommation moyenne sur
l’ensemble des kilomètres parcourus diminue aussi. La courbe de CM se trouve néanmoins toujours
audessus de la courbe de Cm. En effet, la moyenne prend en compte les consommations marginales
antérieures qui étaient élevées, la valeur moyenne ne peut donc pas être aussi faible que la valeur
marginale.
Tant que la consommation marginale est plus faible que la CM, la CM diminue (en effet lorsqu’on
ajoute des éléments les consommations marginales plus petits que la moyenne, la moyenne ne
peut faire que diminuer). A un certain point, la Cm dans sa phase croissante coupe la CM. A partir
de ce point, la CM augmente car les éléments (marginaux) que l’on ajoute désormais sont
supérieurs à la moyenne et donc haussent la moyenne.
Exercice 8
a)
Par exemple,
malheureux → 0
moyennement heureux → 1
très heureux → 2
Note : quelles que soient les valeurs prises, l’exercice fonctionne tant que la valeur attribuée à « très
heureux » est strictement supérieure à la valeur attribuée à « moyennement heureux », elle même
strictement supérieure à la valeur attribuée à « malheureux ». Ainsi, par exemple, malheureux →
20, moyennement heureux → 98 et très heureux → 239, fonctionnent !
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 17
b)
madame
va au foot va au théâtre
1 0
monsieur va au foot 2 0
0 2
va au théâtre 0 1
Partons du point de vue de madame. Si monsieur va au foot, elle préfère aller au foot (puisque si
elle va au théâtre elle a 0 et si elle va au foot, elle a 1). Si monsieur va au théâtre, elle préfère aller
au théâtre (puisque si elle va au théâtre elle a 2, et si elle va au foot elle a 0).
Le raisonnement du point de vue du monsieur est similaire. Si madame va au foot, il préfère aller au
foot (puisque si il va au théâtre il a 0 et si il va au foot, il a 2). Si madame va au théâtre, il préfère
aller au théâtre (puisque si il va au théâtre il a 1, et si il va au foot il a 0).
Nous sommes donc en présence de 2 équilibres de Nash (tous les deux au football ou tous les deux
au théâtre). Il n’y a pas, à l’inverse du dilemme du prisonnier classique, de stratégie dominante, à
savoir une action à faire quelle que soit l’action de l’autre (rappelezvous que dans le dilemme du
prisonnier classique, un prisonnier a toujours intérêt à dénoncer). La théorie des jeux ne peut pas
prédire quel équilibre va émerger. Toutefois, la théorie des jeux prédit que les conjoints resteront
ensemble.
Exercice 9
a)
Prisonnier 1
dénonce ne dénonce pas
4 6
Prisonnier 2 dénonce 4 0
ne dénonce 0 2
pas 6 2
C’est le dilemme du prisonnier classique. La stratégie dominante est, pour chacun des prisonniers,
de dénoncer. En effet, que l’autre prisonnier me dénonce ou pas, j’ai toujours pour ma part intérêt à
le dénoncer. Il est intéressant d’observer que l’équilibre de Nash (dénonce, dénonce) entraîne une
peine de 4 ans de prison pour chacun, alors qu’il est socialement optimal pour les deux prisonniers
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 18
de ne pas se dénoncer, dans quel cas chacun n’a que 2 ans de prison. Dit autrement, même si les
deux prisonniers s’arrangent avant et se promettent mutuellement de ne pas se dénoncer, ils ont tous
les deux intérêt, le moment venu, à ne pas respecter leur promesse.
b)
Prisonnier 1
dénonce Ne dénonce pas
(44=)8 (6+0=)6
Prisonnier 2 dénonce (44=)8 (6+0=)6
Ne dénonce (6+0=)6 (22=)4
pas (6+0=)6 (22=)4
Le problème est maintenant différent, chaque prisonnier prend en compte l’ensemble des peines
(supposez par exemple la situation d’un couple dont chacun des conjoints considère avec une égale
mesure la peine de l’autre ; ou alors deux prisonniers qui sont sous le joug d’une autorité extérieure,
une mafia par exemple, qui punit le prisonnier libéré si l’autre est sous les barreaux). Il y a
maintenant une stratégie dominante pour chacun des prisonniers qui est de ne pas dénoncer.
L’équilibre de Nash est unique et est (ne dénonce pas, ne dénonce pas), et l’équilibre est
socialement optimal.
Exercice 10
a) 10
b) –20
c) 30
d) –1
e) 165
f) 96
g) 50
h) 485
i) 75
j) 64
k) 30 %
l) –900 %
m) + 25 %
n) – 50 %
o) – 150 %
p) 0
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 19
Exercice 11
10
5 Ya
Y
0
0 1 2
X
Yb
Y
0
0 1 2
X
10
6
Yc
Y
0
0 1 2
X
19
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 20
12
10
6 Yd
Y
0
0 1 2
X
4
Ye
3
Y
0
0 1 2
X
1
Yf
0
Y
0 1 2
-1
-2
-3
X
20
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 21
Yg
1
Y
0
0 1 2
X
2
Yh
Y
0
0 1 2
X
Yi
2
Y
0
0 1 2
X
21
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 22
chapitre 1
Deux analyses économiques complémentaires
Une première théorie de la consommation : théorie de l’utilité marginale
Exercice 12
a) Voir syllabus p 19.
b) Le point de saturation est le point à partir duquel la consommation d’une unité supplémentaire
entraîne une diminution de l’Utilité totale. Ce point est donc celui où l’Um est nulle, ce qui
correspond ici à la 8ème unité.
c) Selon l’approche satisfaction/dissatisfaction psychologique, le consommateur compare
- sa satisfaction à consommer la dernière unité de bien (l’Um du bien)
- à sa dissatisfaction qu’il éprouve en payant le prix de cette dernière unité de bien (Umm * Px).
Les unités de ces deux éléments sont des unités psychologiques.
L’équilibre du consommateur est atteint lorsque la satisfaction psychologique qu’il retire de la
consommation de la dernière unité du bien est tout juste égale à la dissatisfaction psychologique que
la consommation de la dernière unité du bien provoque.
La condition d’équilibre est donc Umx = Px * Umm
Pour connaître l’équilibre du consommateur, il faut donc, pour toutes les quantités, calculer Umx et
Px*Umm.
1. Umx :
∆UT UT 1 − UT 0
Umx = =
∆Q Q1 − Q0
Par exemple, Umx pour Q=2 vaut :
210 − 120
= 90
2 −1
2. Px*Umm : Px*Umm est constant car Px et Umm sont constants ; Px*Umm=10*5 = 50
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 23
Q 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
U / 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50
mm*P
x
Lorsque Q=5, la condition d’équilibre est vérifiée : Umx = Umm* Px (=50)
Justification de l’équilibre :
Tant que l'Umx > Umm*Px on consomme le bien X car la satisfaction psychologique qu’on retire de
la consommation de la dernière unité de bien est supérieure à la dissatisfaction psychologique
qu’elle provoque.
Lorsque Umx < Umm*Px on ne consomme plus le bien X car la dissatisfaction psychologique que
la consommation de la dernière unité de bien provoque est supérieure à la satisfaction
psychologique qu’on en retire.
Le consommateur s’arrête donc lorsque Umx = Umm*px. On trouve la quantité d'équilibre, c'est
àdire la demande, qui vaut 5 unités de bien X.
Quand Px augmente, la droite représentant la dissatisfaction à consommer monte. La nouvelle
demande sera plus faible.
Unités psychologiques
Umx
Umm * Px'
Umm * Px
50
Quantité
? 5 8
d) Selon l’approche disposition à payer, le consommateur compare
- sa disposition à payer pour une unité supplémentaire du bien (Umx / Umm)
- au prix qu’on lui demande de payer pour cette unité ( Px).
Les unités de ces deux éléments sont des euros.
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SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 24
L’équilibre du consommateur est atteint lorsqu’on lui demande exactement le prix qu’il aurait été
prêt à payer pour une unité supplémentaire du bien.
La condition d’équilibre est donc :
Umx
= Px
Umm
Pour connaître l’équilibre du consommateur, il faut donc, pour toutes les quantités, calculer
Umx/Umm et comparer ce montant au Prix (Px=10).
Q 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Umx/ / 24 18 14 12 10 3 1 0 2 8
Umm
Px 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Lorsque Q=5, la condition d’équilibre est vérifiée : Umx/Umm = Px (=10)
Justification de l’équilibre :
Tant que Umx/Umm > Px on consomme le bien X car on nous demande de payer 10€ pour une
unité supplémentaire alors qu’on était prêt à payer plus que 10€. On a l’impression de faire une
bonne affaire.
Lorsque Umx/Umm < Px on ne consomme pas car on trouve le bien trop cher, on était prêt à mettre
moins de 10€ pour avoir une unité supplémentaire.
Le consommateur s’arrête donc lorsque Umx/Umm = px. On trouve la quantité d'équilibre, c'està
dire la demande, qui vaut 5 unités de bien X.
Quand Px augmente, la droite représentant le prix du bien se déplace vers le haut. La nouvelle
demande sera plus faible.
24
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 25
€
Umx/Umm
Px'
10 Px
Quantité
? 8
5
e) Selon l’approche utilité par euro, le consommateur compare :
- la satisfaction ressentie par le fait de dépenser 1€ de plus à l'achat du bien (Umx/Px)
- à la satisfaction ressentie par le fait de garder 1€ de plus en poche (Umm)
Les unités de ces deux éléments sont des unités psychologiques par euro.
L’équilibre du consommateur est atteint lorsque l’Um procurée par le dernier euro consacré à
l’acquisition de la dernière unité de bien est égale à l’Um procurée par le dernier euro gardé en
poche.
La condition d’équilibre est donc :
Umx
= Umm
Px
N.B. Cette condition d'équilibre peut être généralisée pour plusieurs biens :
Umy/Py = Umm = Umx/Px
Pour connaître l’équilibre du consommateur, il faut donc, pour toutes les quantités, calculer Umx/Px
et comparer ce montant à l’Utilité marginale de la monnaie (Umm=5)
25
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 26
Q 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Umx/px 12 9 7 6 5 1.5 0.5 0 1 4
Umm 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
Lorsque Q=5, la condition d’équilibre est vérifiée : Umx/Px = Umm (=5)
Justification de l’équilibre :
Tant que l'Um/Px > Umm on consomme le bien X car l’accroissement de la satisfaction qu’on retire
de la consommation d’un euro du bien en plus est supérieure à l’accroissement de satisfaction que
l’on retirerait si on gardait ce même euro en poche.
Lorsque l'Um/Px < Umm on ne consomme pas le bien X car l’accroissement de satisfaction qu’on
retirerait de la consommation d’un euro du bien en plus est inférieure à l’accroissement de
satisfaction que l’on retire en gardant ce même euro en poche.
Le consommateur s’arrête donc lorsque Umx/Px = Umm. On trouve la quantité d'équilibre, c'està
dire la demande, qui vaut 5 unités de bien X.
Quand Px augmente, Umx/px diminue et donc la droite représentant l’Um par euro se déplace vers
le bas. La nouvelle demande sera plus faible.
Utilité par euro
Umm
Umx/Px
Quantité
Um/Px’
Q
Q’
f) Une diminution de Umm signifie une diminution de l'utilité marginale d’un euro détenu, c'est à
dire une moins grande importance accordée à chaque euro détenu que précédemment (par exemple
suite à une augmentation de salaire).
Approche satisfaction/dissatisfaction psychologique : Si Umm diminue TACEPA, la
dissatisfaction psychologique à consommer (Umm*Px) diminue, ce qui se traduit graphiquement
par un déplacement vers le bas de la droite de dissatisfaction psychologique, entraînant une
augmentation de la demande.
Unités psychologiques
26
Quantités
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 27
Umm * Px
Umm’ * Px
Umx
Q Q’
Approche disposition à payer : Si Umm diminue TACEPA, la disposition à payer augmente
(Umx/Umm), ce qui se représente graphiquement par un déplacement vers la droite de la droite de
la disposition à payer, entraînant une augmentation de la demande.
euros
Umx/Umm'’
Umx/Umm Px
Quantités
Q Q’
Approche utilité marginale par euro : Si Umm diminue TACEPA, la satisfaction ressentie par le
fait de garder un euro en poche (Umm) diminue, ce qui se traduit graphiquement par un
déplacement vers le bas de la droite d’utilité marginale de la monnaie, entraînant une augmentation
de la demande.
Utilité par euro
Umm
Umm’
Umx/Px Quantité
Q Q’
Exercice 13
27
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 28
1. approche satisfaction/dissatisfaction psychologique
:
Tant que la satisfaction psychologique qu’on retire de la consommation d’une bien X en plus est
supérieure à la dissatisfaction psychologique qu’on éprouve en payant le prix de ce bien X, c’està
dire tant que Umx > Umm*Px, on consomme des biens X supplémentaires.
Le consommateur s’arrête donc de consommer des biens X lorsque la satisfaction ressentie à la
consommation du dernier bien (Umx) est juste égale à la dissatisfaction à payer le prix de ce bien
supplémentaire (Umm *Px).
La condition d’équilibre est donc : Umx = Umm*px
La quantité d'équilibre, c'estàdire la demande, est la quantité pour laquelle cette équation est
vérifiée.
Qté 1 2 3 4 5 6 7
Umx 160 120 80 40 20 0 10
Umm*Px 40 40 40 40 40 40 40
A l'équilibre: Umx = Umm*Px= 40. Ceci est vrai pour Q = 4.
Unités psychologiques
160
140
Um
120
100
80
60
P x Umm
40
20
0 Qx
10
1 2 3 4 5 6 7
2. approche disposition à payer
:
Tant que notre disposition à payer (Umx/Umm) pour une bien X supplémentaire est supérieure au
prix qu’on nous demande pour ce bien X, c’estàdire tant que Umx/Umm > Px, on consomme des
biens X supplémentaires.
28
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 29
Le consommateur s’arrête donc de consommer des biens X lorsque la disposition à payer vaut le
prix d'une bière (20€).
La condition d’équilibre est donc :Umx/Umm = Px
La quantité d'équilibre, c'estàdire la demande est la quantité pour laquelle cette équation est
vérifiée.
1 2 3 4 5 6 7
Qté
Umx/Umm 80 60 40 20 10 0 5
Px 20 20 20 20 20 20 20
A l'équilibre: Umx /Umm = Px = 20. Ceci est vrai pour Q = 4.
80
70 Umx/Umm
60
50
40
30
E Prix
20
10
0 Qx
5
1 2 3 4 5 6 7
3. approche utilité marginale par euro dépensé à l'achat d'un bien
:
Tant que la satisfaction d’un euro en plus dépensé à l’achat de bien X est supérieure à la satisfaction
de garder ce même euro en poche, c’estàdire quand Umx/Px > Umm, on consomme du bien X.
Le consommateur s’arrête donc de consommer du bien X lorsque la satisfaction d’un euro en plus
dépensé en bien X (Umx/Px) est juste égale à la satisfaction de garder cet euro en poche (Umm).
La condition d’équilibre est donc :Umx/Px = Umm
29
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 30
La quantité d'équilibre, c'estàdire la demande est la quantité pour laquelle cette équation est
vérifiée.
1 2 3 4 5 6 7
Qté
Umx/Px 8 6 4 2 1 0 0,5
Umm 2 2 2 2 2 2 2
A l'équilibre: Umx /Px = Umm = 2. Ceci est vrai pour Q = 4.
Utilité par euro
Umx/P
8
7 Umx/P
E Umm
2
0 Qx
0,5
1 2 3 4 5 6 7
Exercice 14
1)
30
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 31
2)
Pour déduire la courbe de demande du marché, il convient d’additionner la quantité demandée par
chacun des consommateurs sur le marché aux différents niveaux de prix :
si P=0 : quantité demandée = 6 + 12 + 2 = 20
si P = 1 : quantité demandée = 4 + 9 + 1 = 14
si P = 2 : quantité demandée = 2 + 6 + 0 = 8
si P = 3 : quantité demandée = 0 + 3 + 0 = 3
si P = 4 :quantité demandée = 0
3)
L’offre a pour équation q = 8. Pour la représenter, il suffit de trouver 2 points :
Si P = 0, q = 8
Si P = 2, q = 8
L’équilibre du marché peut être déterminé graphiquement à l’intersection des courbes d’offre et
demande. Ses coordonnées sont (8,2), c’estàdire que la quantité totale de pain d’épice échangée
est de 8 à un prix de 2 euros.
4)
Pour déterminer l’équilibre de chacun des consommateurs, il convient de reporter horizontalement
le prix de 2 sur les graphes de gauche. Il apparaît qu’à un prix de 2, Roch ne consomme rien, Max
consomme une quantité de 6 et Alex consomme une quantité de 2.
5)
a) L’offre de pain d’épice augmente.
La courbe d’offre du marché se déplace alors vers la droite. Un nouvel équilibre du marché peut
être déterminé entre la demande et la nouvelle offre. Il se caractérise par un prix plus faible et
une quantité échangée supérieure.
Ce nouveau prix du marché peut ensuite être reporté horizontalement sur les graphes de chacun
des consommateurs : il apparaît alors que Roch consomme, et Alex et Max augmentent chacun
leur consommation de pain d’épice. Le surplus de chaque consommateur augmente.
b) Un campagne de publicité pour le pain d’épice est lancée.
La disposition à payer de chacun des consommateurs augmente (augmentation de UmX), les
droites représentant les dispositions à payer se déplacent vers la droite. Notez qu’elles
n’augmentent pas spécialement de la même manière pour les 3 individus, cela dépend en effet
de la sensibilité de chacun par rapport à la publicité. Il s’en suit une augmentation de la
demande du marché, et donc un déplacement de cette courbe vers la droite. Le nouvel équilibre
du marché laisse apparaître un prix supérieur, la quantité demeurant inchangée.
Si on reporte ce nouveau prix horizontalement sur les 3 graphes de gauche, il est alors possible
de déterminer le nouvel équilibre de chacun des consommateurs. Ici, 2 effets en sens contraire
influencent leur quantité demandée : la hausse de la disposition à payer d’une part (la
disposition à payer s’est déplacée et donc, pour chaque prix potentiel, la demande est plus
importante, c’est un raisonnement de déplacement de courbe), et la hausse du prix d’autre part
31
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 32
(pour une disposition à payer donnée, la quantité diminue, c’est un raisonnement le long de la
courbe). L’importance relative de chacun de ces 2 effets déterminera finalement si la quantité
consommée pour chacun des 3 individus augmente ou diminue. Toutefois, on sait que la
quantité totale demandée par les 3 individus reste identique.
c) Alex se retire du marché.
La demande du marché diminue, elle se déplace vers la gauche. Le nouvel équilibre sur le
marché est caractérisé par un prix plus faible et une quantité d’équilibre identique.
Si on reporte ce nouveau prix horizontalement à gauche, il est possible de déterminer le nouvel
équilibre des 2 consommateurs restant : chacun consommera une quantité supérieure puisque le
prix du marché a diminué. Le surplus de chacun des deux consommateurs augmente.
d) L’Umm de chacun des consommateurs augmente.
La disposition à payer des 3 individus diminue : effets inverses à ceux décrits en b).
32
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 33
chapitre 2
La théorie du consommateur
Exercice 15
Note : Par convention, TMSY/X signifie que l'on calcule le TMS en considérant que Y est sur l'axe
des ordonnées et que X est sur l'axe des abscisses.
a) Pour pouvoir déterminer graphiquement l’équilibre, il faut tracer la droite de budget et la courbe
d’indifférence.
• la droite de Budget a pour équation B = Psorties * Qsorties + Pcd * Qcd
Pour la tracer, il suffit de calculer le maximum achetable de CD (si tout le budget était
consacré uniquement à l’achat de CD, combien aurionsnous de CD ?) et le maximum
achetable de sorties (si tout le budget était consacré uniquement à l’achat de sorties,
combien aurionsnous de sorties ?) et de tracer une droite entre ces deux points.
Maximum achetable de sorties = Budget / Psorties = 100/5 = 20
Maximum achetable de CD = Budget / PCD = 100/20 = 5
• Les assortiments (6s,8cd), (7s,5cd), (12s,2cd) et (18s,1cd) procurent le même niveau de
satisfaction totale. Les points A (6,8), B (7,5), C (12,2), D (18,1) se trouvent donc sur une
même courbe d’indifférence.
CD
5
B
C
2 D
sorties
12 20
33
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 34
• L’équilibre est le point C. Le consommateur, en achetant 12 sorties et 2 Cd, maximise son
utilité totale compte tenu du budget ; il est sur la courbe d’indifférence la plus haute qu’il
peut atteindre en respectant son budget.
b)
La dominance : si, entre 2 paniers, l’un est pour au moins un bien mieux doté, alors il est préféré à
l’autre. Plus d’un bien rend donc plus satisfait, l’Um des biens est positive.
La continuité : chaque courbe d’indifférence est continue, on peut la tracer sans lever la main.
La convexité : La valeur absolue de la pente des courbes d’indifférence est décroissante quand X
augmente.
c) Le TMSCD/sorties est le rapport entre la variation de la quantité de CD et la variation de la
quantité de sorties qui laissent le consommateur indifférent ; c’est le ratio ∆CD/∆sorties calculé
le long de la courbe d’indifférence, c’est donc la pente de la courbe d’indifférence.
TMS A>B = (58)/(76) = 3/1 = 3
TMS B> C = (25)/(127) = 3/5
TMS C> D = (12)/(1812) = 1/6
Le TMS prend en compte une variation de quantité de chacun des deux biens simultanément
pour maintenir au même niveau la satisfaction totale. Il sera toujours négatif puisque si l'on
augmente la consommation d'un bien, l'utilité totale s'accroît (dominance). Pour la ramener au
niveau initial, il faudra réduire la consommation de l'autre bien. La consommation des deux
biens varie donc en sens contraire.
d) Le TMS en valeur absolue est décroissant de gauche à droite.
Si le |TMS| = | –3| : le consommateur accepte de renoncer à 3 CD pour pouvoir consommer
une sortie en plus, tout en restant sur un même niveau de satisfaction totale. Le TMS en valeur
absolue mesure donc le renoncement en CD qui, pour une augmentation de la consommation de
sorties d’une unité, laisse le consommateur indifférent.
Que signifie graphiquement l’hypothèse de convexité ?
Elle signifie que le TMS en valeur absolue est décroissant de gauche à droite.
Comment cette hypothèse peutelle être interprétée ?
Au fur et à mesure qu’il reçoit une unité de X, le consommateur est de plus en plus réticent à
renoncer à Y pour obtenir cette unité supplémentaire. Notez que derrière l’hypothèse de
convexité, se cache l’hypothèse d’Um décroissante (voir cours).
e) A l'équilibre : |Pente| de la DB = Px/Py = 5/20 = 1/4 = |pente| de la CI.
=> A l’équilibre : pente de la DB = 1/4 = pente de la CI
34
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 35
Selon la théorie de l’utilité marginale : Umx/Px = Umy/Py = Umm à l'équilibre;
Selon la théorie des courbes d’indifférence :
A l’équilibre : pente de la CI = pente de la droite de budget (pt de tangence)
|pente| de la CI = |pente| de la droite de budget
px/py = |TMSy/x| = Umx/Umy
Umx/px = Umy/pY
Ces deux théories aboutissent donc à la même conclusion.
De ce fait nous savons qu'à l'équilibre uniquement, le dernier euro dépensé en CD génère un
accroissement d'utilité équivalent au dernier euro dépensé en sorties ou qu'un euro non dépensé
(Umm).
f) Un accroissement du budget (de 100% ici), TACEPA, implique un déplacement vers le haut et
parallèle de la DB. Le déplacement est parallèle puisque la |pente| = Px/Py reste la même, les
prix restant constants.
Coordonnées du nouvel équilibre ?
∆Q
Q
εr = =2
∆R
R
si ∆R/R = +100% : ∆Q/QCD = +200% pour vérifier (∆Q/Q) / (∆R/R) = 2
==> QCD2 = QCD1 + 200% de QDC1 = 2 + 4 = 6
==> Nombre de sorties qu'il sera alors possible d'acheter après cette augmentation de revenu :
R2 = Psorties * Qsorties2 + PCD * QCD2
200 = (5 * Qs2) + (20 * 6)
==> Qsorties2 = 16
La Courbe de consommation revenu (CCR) est le lieu géométrique des points d’équilibre du
consommateur pour des variations du budget, le prix des biens restant constant. La CCR est donc la
droite qui relie le premier et le deuxième équilibre.
La courbe d'Engel d’un bien indique, pour chaque niveau de revenu, la quantité consommée du
bien.
CD
CD
10
Courbe d’Engel des CD CCR
6
6 E2
5
35
sorties
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 36
2 2 E1
100 200
Budget 12 16 20
40
Budget
Courbe d’Engel des sorties
200
100
12 16 sorties
Pour la courbe d’Engel des sorties, on reporte le nombre de sorties aux 2 points d’équilibre
(Qsorties1=12 et Qsorties2 = 16) et les revenus respectifs (R1 = 100€ et R2 = 200€).
Pour la courbe d’Engel des CD, on reporte le nombre de CD aux 2 points d’équilibre (QCD1=2 et
QCD2 = 6) et les revenus respectifs (R1 = 100€ et R2 = 200€).
g) Si Px = P sorties diminue, la DB se déplace non parallèlement vers la droite (nouveau
maximum achetable de sorties = B/Psorties2 = 100/4 = 25), en conservant le même maximum
achetable en CD (5 ici).
Coordonnées du nouvel équilibre E3?
∆Q
Q
εpsorties = = −0,5
∆Psorties
Psorties
L’élasticité prix des sorties vaut –0,5, cela signifie que si le prix des sorties diminue de 20%,
les quantités de sorties doivent augmenter de 10%.
On trouve donc :
Qsorties3 = Qsorties1 + (10% de Qsorties1) = 12 + 1.2 = 13.2 sorties
Quelle sera la nouvelle quantité demandée de CD ?
A l’équilibre, le budget est épuisé, on a donc :
R2 = Psorties3 * Qsorties3 + PCD * QCD3
<=> 100 = 4 * 13.2 + 20 QCD3 ==> QCD3 = 2.36
L'équilibre E3 correspond au point (13.2 ;2.36).
36
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 37
La courbe de consommation prix (CCP) est le lieu géométrique des points d’équilibre du
consommateur pour des variations du prix d’un des deux biens, le budget et le prix de l’autre
bien restant constants. La CCP est donc la droite qui relie l’équilibre E1 et l’équilibre E3.
La courbe de demande nous donne la quantité demandée d’un bien en fonction du prix de ce
même bien. On ne peut donc tracer que la courbe de demande des sorties puisque seul le prix
des sorties varie. La demande de sorties découle ainsi des deux équilibres trouvés : on reporte
les quantités de sorties aux 2 équilibres et les prix respectifs.
37
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 38
CD
5
2.36 E3
2
E1
12 13.2 20 25 sorties
p sorties
5
4 courbe de demande des sorties
sorties
Exercice 16
a) Soit E1 = (1X, 6Y)
R = 400 €
Px = 100 €
Py = 50 €
Calculons les maxima achetables :
Maximum achetable en X = R/Px = 400€/100€ = 4
Maximum achetable en Y = R/Py = 400€/50€ = 8
38
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 39
Qy
8
6 E1
1 4 Qx
L’équilibre E1 correspond à l’assortiment (X,Y) qui se trouve sur la courbe d’indifférence la
plus haute possible (maximisation de l’utilité totale) étant donné sa contrainte budgétaire.
b) Soit une réduction du budget de 50%. Le budget passe donc de 400 € à 200 €.
1) Suite à la variation de budget, la droite budgétaire se déplace parallèlement vers le bas (en
effet, le rapport de prix ne change pas). Si on calcule les nouveaux maxima achetables, on
obtient :
Maximum achetable en X = R’/Px = 200€/100€ = 2
Maximum achetable en Y = R’/Py = 200€/50€ = 4
Qy
8 CCR
6 E1
4 E2
3
0.5 1 2 4 Qx
2) Calculons le nouvel équilibre E2 étant donné que l’εr vaut 1.
Nous allons, pour ce faire, utiliser la formule de l’εr.
39
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 40
∆Qx
Qx
εr =
∆R
R
Remplaçons dans cette formule les éléments connus.
∆Qx
Qx
1=
− 50%
La variation relative des quantités demandées de X est donc de 50%.
X2 = X1 50% de X1 = 1 0.5 = 0.5
Etant donné que tout équilibre par définition se trouve sur la contrainte budgétaire, Y2
devra être tel que le budget est épuisé
R2 = Px * X2 + Py * Y2 Y2 = (200 – (100 * 0.5)) / 50 = 3
E2 = (0.5,3)
3) On obtient la CCR en reliant les deux équilibres E1 et E2 sur le graphique (X,Y).
40
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 41
R
Courbe d’Engel pour le bien X
400
200
0.5 1 Qx
5) Lors d'une diminution de budget, si εr > 1, la variation relative en X doit être plus
importante que celle du revenu, mais dans le même sens. La CCR aura une pente plus faible
que celle correspondant à une εr =1. La courbe d’Engel aura aussi une pente plus faible.
Exemple : εr = 2 : si R diminue de 50% (il passe de 400 à 200 €), X doit diminuer de 100%
(X passe de 1 à 0) pour respecter l'égalité. La courbe d'Engel passe donc par un point B (0,
200) puis par le point A (1,400).
6) Lors d'une diminution de budget, si εr < 0, une diminution de revenu provoque une
augmentation de la quantité. La CCR ainsi que la courbe d’Engel auront une pente
négative (elles sont « renversées »).
Exemple : εr = 3 : si R diminue de 50%, X doit augmenter de 150% pour respecter
l'égalité. La courbe d'Engel doit passer par un point C(2,5 , 200) puis par le point A
(1,400).
c) Soit une augmentation de Py de 50€ à 100€.
1) Une augmentation de Py déplace la droite budgétaire vers le bas (diminution du maximum
achetable en Y) non parallèlement (le rapport des prix est modifié donc la pente de la droite
budgétaire change). En effet, si on calcule les nouveaux maxima achetables :
Maximum achetable en X = R/Px = 4 (inchangé)
Maximum achetable en Y = R/Py’ = 400€ / 100€ = 4
41
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 42
Qy
8 CCP
6 E1
4 E3
0.5 1 4 Qx
2) Calculons le nouvel équilibre E3 étant donné que l'élasticité prix croisée vaut 1/2 :
Calcul de X3
∆Qx
Qx
ε xy =
∆Py
Py
Remplaçons les éléments connus :
∆Qx
Qx
− 0.5 =
+ 100%
la variation relative des quantités demandées de X est de – 50 %.
X3 = X1 – 50% de X1
X3 = 1 – 0.5 = 0.5
Calcul de Y3
Or R = Px* X3 + Py*Y3
400 = 100 * 0,5 + 100 * Y2
Y3 = 3,5
Le nouvel équilibre E3 = (0.5,3.5)
3) Comme l’élasticité prix croisée est négative, il s’agit de biens complémentaires.
42
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 43
4) Relier E1 à E3 permet d'obtenir une CCP : celleci relie les différents équilibres trouvés
lorsque l'on a effectué des variations de prix d'un des deux biens (Py ici), TACEPA (pour
être tout à fait exact, la CCP devrait être représentée comme une courbe et non une droite,
nous ne considérons pas cela et représentons une approximation de CCP par une droite).
5) εy = (DQ/Q)y/(DP/P)y
(3,56)/6 / (10050)/50 = 0,41 = 5/12
Lorsque le prix de Y augmente de 1%, la consommation du bien Y diminue de 0,41%. Il
s'agit d'un bien peu élastique.
Exercice 17
a)
Droite de budget
12
10
8
Biens Y
0
0 2 4 6 8 10 12
Biens X
Le budget total étant de 100 € et le prix de chaque bien étant de 10 €, le consommateur peut acheter
au maximum 10 biens X (et 0 Y) ou 10 biens Y (et 0 X). De même, toutes les combinaisons
intermédiaires épuisent le budget.
b)
43
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 44
Courbes d'indifférence
5
Bie ns Y
0
0 1 2 3 4
Biens X
Trois courbes d’indifférence (parmi une infinité possible de courbes) sont représentées. Pour
chacune d’elle, le consommateur est indifférent entre un certain nombre de biens X et le double de
ce nombre de biens Y. Par exemple, X représente le nombre de baguettes, et Y le nombre de demi
baguettes. Au plus la courbe d’indifférence est au nordest, au plus l’individu est satisfait.
Equilibre
25
20 Droite de
budget
Biens Y
15
Courbe
10 d'indifférence
0
0 5 10 15
Biens X
On obtient l’équilibre en trouvant la courbe d’indifférence la plus au nordest en respectant toutefois
la limite budgétaire. Cette courbe est représentée sur le graphique et l’équilibre du consommateur
est en (10, 0), c’estàdire qu’il consomme 10 biens X et 0 bien Y.
44
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 45
c)
Equilibre
25
Droite de
20 budget
Courbe
15
Bie ns Y
d'indifférence
Courbe
10
d'indifférence
0
0 5 10 15
Biens X
Le bien X n’est maintenant plus disponible qu’à raison de 5 unités. La nouvelle droite de budget
représente cette situation. Le consommateur peut toujours se payer de 0 à 10 unités du bien Y, mais
il ne peut plus acheter que de 0 à 5 unités du bien X (l’espace budgétaire a en quelque sorte été
raboté). Précisons que la droite budgétaire dessinée représente plutôt la délimitation de l’espace
budgétaire. La droite budgétaire en tant que telle, c’estàdire les combinaisons de X et Y qui
épuisent totalement le budget, est en fait uniquement le segment supérieur (qui va de (0,10) à (5,5)).
Le nouvel équilibre se situe en (5, 5), c’est en effet en ce point que passe la courbe d’indifférence la
plus au nordest. Notez que le niveau de satisfaction du consommateur est plus faible que le niveau
de satisfaction qu’il avait au point b, vous remarquez en effet que la courbe d’indifférence de
l’ancien équilibre (représentée sur le graphique) est située audelà de la courbe d’indifférence du
nouvel équilibre.
d)
1.
45
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 46
Equilibre
35
30 Droite de
budget
25
Courbe
Bie ns Y
20 d'indifférence
15 Courbe
d'indifférence
10
0
0 5 10 15 20
Biens X
Lorsque 5 unités du bien X sont gratuites, le consommateur peut se permettre d’acquérir jusqu’à 15
unités du bien X (10 achetées et 5 reçues), alors qu’il ne peut toujours acheter que 10 unités du bien
Y au maximum. L’équilibre se situe maintenant au point (15, 0), et le niveau de satisfaction est
supérieur au niveau de satisfaction du point b dont la courbe d’indifférence est représentée sur le
graphique.
2.
Equilibre
35
30 Droite de
budget
25 Courbe
d'indifférence
Bie ns Y
20 Courbe
d'indifférence
15 Courbe
d'indifférence
10
0
0 5 10 15 20
Biens X
Lorsque 5 unités du bien Y sont gratuites, le consommateur peut se permettre d’acquérir jusqu’à 15
unités du bien Y (10 achetées et 5 reçues), alors qu’il ne peut toujours acheter que 10 unités du bien
X au maximum. L’équilibre se situe maintenant au point (10, 5), et son niveau de satisfaction est
46
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 47
inférieur à celui obtenu en cas de gratuité du bien X, mais supérieur au niveau de satisfaction
obtenu au point b (les deux courbes d’indifférence de ces 2 anciens équilibres sont représentées sur
le graphique).
En conclusion, la situation d1 est préférée à d2, ellemême préférée à b, ellemême préférée à c.
Exercice 18
a) Si on calcule les différentes εr on obtient le tableau suivant :
∆Qx
Qx
εr =
∆R
R
Variation de revenu Er La viande est alors un bien
de 4000 à 6000 2 supérieur
de 6000 à 8000 1.5 supérieur
de 8000 à 10000 0.67 de nécessité
de 10000 à12000 0.43 de nécessité
de 12000 à 14000 0.16 de nécessité
de 14000 à 16000 0.72 inférieur
de 16000 à 18000 2.29 inférieur
47
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 48
b) R
18000
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
5 10 15 20 25 30 35 40 Qviande
48
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 49
Exercice 19
a) On peut dans un premier temps calculer la quantité achetée (Q1) avant l’augmentation de prix.
Etant donné que RT1 = Q1 * P1, on calcule Q1 de la manière suivante :
Q1 = RT1 / P1 : on obtient ainsi la colonne 5 du tableau cidessus.
b) P2 est donné dans l’énoncé voir colonne 6 du tableau cidessus
c) Pour trouver Q2, deux méthodes sont possibles :
Première méthode (plus intuitive)
On part de la définition mathématique de l’élasticité prix :
∆Qx
Qx Q 2 − Q1 P 2 − P1
εp = ⇒ = εp *
∆Px Q1 P1
Px
En remplaçant dans cette formule tous les éléments connus (Q1, P1, P2 et εp), il reste une seule
inconnue Q2 que l’on peut ainsi calculer on obtient la colonne 7 du tableau cidessus.
Exemple : cas des dagoberts
(Q2 – 1000)/1000 = 0.4 * (2.22)/2
Q2 = (((0.2/2) * (0.4))*1000) + 1000 = 1000 – 40 = 960
49
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 50
Deuxième méthode
On part aussi de la définition mathématique de l’élasticité prix :
∆Qx
Qx
εp =
∆Px
Px
On peut à partir de là isoler la variation relative des quantités :
∆Qx ∆Px
= εp *
Qx Px
La valeur de l’élasticité prix est connue et la variation relative des prix peut être facilement
trouvée (P1 et P2 sont en effet connus).
Il s’agit ensuite de calculer Q2 de la manière suivante :
∆Qx
Q 2 = Q1 + * Q1
Q1
Exemple : cas des dagoberts
P1 = 2 et P2 = 2.2 nous avons une augmentation de prix de 10 %
∆Px
⇒ = 10%
Px
On trouve la variation relative des quantités en l’isolant dans la formule de
l’élasticité prix :
50
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 51
∆Qx
= ( −0.4) * 10% = −4%
Qx
Dès lors, Q2 = Q1 – 4% de Q1 = 1000 – 40 = 960
d) On calcule ensuite la RT2 (P2*Q2) et on obtient la colonne 8 du tableau cidessus.
e) Il suffit alors de comparer la RT1 avec la RT2 pour juger de la pertinence de l’augmentation de
prix proposée par le boulanger.
f) Conclusion :
• Pour augmenter ses recettes, le boulanger doit augmenter le prix des biens inélastiques
(dagoberts et pâtisseries) et diminuer le prix des biens élastiques (pizzas).
• Ceci ne doit pas nous étonner ! En effet, si on augmente le prix des biens à demande
inélastique, les quantités diminuent peu et donc la recette totale (P*Q) augmente. Par
contre, si on diminue le prix de biens à demande très élastique, les quantités
augmentent de façon considérable et donc la recette totale (P*Q) augmente.
Exercice 20
a)
Le vin et les pizzas sont des biens complémentaires car lorsque le prix des pizzas augmente, la
quantité demandée de vin diminue.
51
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 52
Exercice 21
Soient B = 1200€
Px = 30€
Py = 50€
E = (20,12)
a)
Qy
24
E
12
20 40 Qx
b) A l'équilibre, la pente de la CI = pente de la droite budgétaire : = Px / Py
= 30/50 = 0.6
c) Px passe de 30 € à 33 € déplacement nonparallèle de la droite de budget.
∆Qx/Qx = εp * ∆Px/Px ⇒ ∆Qx/Qx = 0,5 * 10% = 5%
Qx2 = 20 – 5% (20) = 19
Qy2 = ((1200 – (33*19))/50 = 11,46
52
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 53
Qy
24
CCP
E
11.46
19 40 Qx
Px
33
30
D
19 20 Qx
Exercice 22
Partie 1
a)
∆Qx
Qx + 110%
εpx = = = −5.5
∆Px − 20%
Px
b)
∆Qx
Qx − 10%
εrx = = = 0.2
∆R − 50%
R
c) εpx = 5,5 Si le prix de X augmente de 1%, la quantité demandée de X diminue de 5,5%.
53
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 54
εr = 0,2 Si le revenu augmente de 1%, la demande de X augmente de 0,2%.
Partie 2
a) Py passe de 20 €/kg à 30 €/kg Py augmente de 50 % ( = [(3020)/20]*100)
Qx passe de 100 kg à 20 kg Qx diminue de 80 % ( = [(20100)/100]*100)
∆Qx
Qx − 80%
εxy = = = −1.6
∆Py + 50%
Py
Il s’agit de biens complémentaires.
b)
∆Py + 15%
= = −9.375%
Py − 1.6
Py2 = Py1 – 9.375% de Py1 = 20 – 1,875 = 18,125 €/kg
c) Soit Py est passé de 20 €/kg à 18,125 €/kg et que par conséquent la quantité demandée de X a
augmenté de 15 %. Or, Q1x = 300 kg (pour un Px de 8 €/kg) Suite à la diminution de Py, Q2x
= 300 + 15 % de 300 = 345 kg (et cela toujours pour un Px de 8 €/kg)
Graphiquement, on observera un déplacement vers la droite de la courbe de demande du bien X
(pour un même niveau de prix (P = 8 €/Kg), la demande sera plus importante qu’avant (345 kg
au lieu de 300 kg)).
Px
8
D2x
D1x
300 345 Qx
d) Soit R diminue de 30%
54
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 55
εr = 0.2
Q1x = 300 kg pour un prix de 8 €/kg
Nous pouvons calculer la variation relative des quantités demandées de X suite à la variation du
revenu de la manière suivante :
∆Qx
= (0.2) * (−30%) = −6%
Qx
Q2x = Q1x 6% de Q1x = 300 18 = 282 kg.
Graphiquement, suite à la réduction de revenu, la demande se déplace vers la gauche (pour un
même niveau de prix (8 €/kg), on demande moins qu’avant (282 au lieu de 300 kg).
La courbe d’Engel a une pente positive (car une diminution du revenu entraîne une diminution
de la quantité : les variables évoluent dans le même sens) et elle se situe au dessous de la droite
de proportionnalité (en effet, la diminution du revenu provoque une diminution moins importante
des quantités).
Px
D1x
D2x
Qx
282 300
R droite de proportion
r1
30%
Engel
r2
Qx
282 300
6%
e) Soit le prix de X diminue de 10% et passe ainsi de 8 €/kg à 7,2 €/kg
εpx = 1
Q1x = 300 kg pour un prix de 8 €/kg
Nous pouvons calculer la variation relative des quantités demandées de X suite à la variation du
prix de X de la manière suivante :
∆Qx
=(−1)*(−10%)=+10%
Qx
55
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 56
Q2x = 300 + 10% de 300 = 300 + 30 = 330 kg
Si le prix diminue de 10%, la demande augmente de 10% , c’est à dire passe de 300 à 330 kg, via
un déplacement le long de la courbe de demande.
Px
8
7,2
300 330 Qx
f) Pour une variation relative du prix du bien Z (10% par exemple), l’impact positif sur la quantité
demandée du bien Z sera d’autant plus faible que la pente de la demande est élevée en valeur
absolue, c’est à dire que l’εpx est faible (cas d’une demande inélastique). Il y a donc bien une
relation inverse entre la valeur absolue de la pente et la valeur absolue de l’ εpx : au plus la pente
est élevée, au plus l’Epx est faible.
Note : la relation entre pente et élasticité :
Impact élevé d’une diminution du prix de 10% sur Qx dans le cas d’une demande à pente faible
(D1x) : AB’ εpx élevé
Impact faible d’une diminution du prix de 10% sur Qx dans le cas d’une demande à pente forte
(D2x) : AB εpx faible
Px
10%
D1x
D2x
A B B’ X
56
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 57
Chapitre 3
Le marché en concurrence parfaite
Exercice 23
a) Représentations graphiques
1) Pour tracer les courbes de demande individuelle, il suffit de relier pour chaque famille
les différents assortiments (Qx, Px) indiqués dans le tableau de données de l’énoncé
2) La courbe de demande agrégée s'obtient en reliant les différents assortiments (Qax, Px)
où la quantité demandée agrégée se calcule en additionnant pour chacun des prix les
quantités demandées individuelles
Prix (€) Quantités demandées agrégées
100 600
150 400
200 200
250 0
3) La fonction d’offre agrégée est Qox = 6 * Px
Il s’agit d’une droite. Calculons deux points :
Si Px = 100, Qox = 600
Si Px = 0, Qox = 0
En reliant ces deux points, on obtient l’offre agrégée.
4) L’équilibre de marché se trouve à l’intersection de l’offre agrégée et la demande
agrégée.
Px
250
200
150
E Oagrégée
100
DB DA DC Dagrégée
57
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 58
100 200 300 400 500 600 Qx
b) Calcul mathématique de l’équilibre.
A l'équilibre, la demande agrégée correspond à l'offre agrégée
1000 – 4 * Px = 6 * Px Px d’équilibre = 100 €
Pour trouver la quantité d’équilibre, il suffit de remplacer le prix d’équilibre dans l’équation de
l’offre ou de la demande. Qx d’équilibre = 6 * 100 Qx d’équilibre = 600
c) Calcul des surplus
• Surplus des consommateurs
= différence entre le prix que les consommateurs auraient accepté de payer sur chacune
des unités successives achetées et le prix qu’ils payent réellement
= (Base * Hauteur) / 2 = (600 * (250 – 100)) / 2 = 45 000
• Surplus des offreurs
= différence entre le prix auquel les offreurs étaient prêt à vendre pour chacune des
unités successives vendues et le prix auquel ils vendent réellement
= (Base * Hauteur) / 2 = (600 * 100) / 2 = 30 000
Prix
surplus du consommateur
OE O
P
P*
surplus du D
producteur
Q* Q
d) Si un prix minimum est établi à 50 € cela ne change rien ici puisque le prix d'équilibre (100 €) est
supérieur à ce prix minimum.
e) Si un prix maximum est établi à 50 €, cela réduit l'offre à 300 unités (en effet, Qox = 6 * Px
Qox = 6 * 50€ = 300 unités) alors que la demande est de 800 unités (en effet, Qdx = 1000 – 4 *
58
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 59
Px Qdx = 1000 – 4 * 50€ = 800 unités). On a donc à ce prix une demande excédentaire de
500 unités. Le prix de 50€ étant fixé, le mécanisme de retour automatique à l’équilibre ne peut
pas se mettre en œuvre. La quantité réellement échangée sera la quantité la plus faible des
deux, à savoir la quantité offerte ici (300 unités) et la demande excédentaire de 500 unités va
persister.
f) Une diminution de la productivité, TACEPA, a comme conséquence une diminution de l'offre
agrégée. Celleci se déplace vers la gauche, ce qui réduit la quantité d'équilibre (600 vers Q2) et
accroît le prix d'équilibre (100 vers P2). On passe de l’équilibre E1 à l’équilibre E2.
59
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 60
Px
250
Oagrégée’
P2 E2
E1 Oagrégée
100
Dagrégée
Comment passeton de l’équilibre E1 à l’équilibre E2 ? Au prix P1 (100 €), apparaît une
demande excédentaire (A, 600). Certains demandeurs insatisfaits vont proposer une
augmentation de prix cela a une double conséquence : l’offre augmente et la demande
diminue (ces deux phénomènes se visualisent graphiquement via un déplacement le long des
courbes d’offre et de demande) la demande excédentaire diminue et vaut A’B’. Ce processus
continue jusqu’au moment où il n’y a plus de demande excédentaire c’estàdire jusqu’au
moment où on a atteint l’équilibre E2.
g) La réduction des taxes permet un accroissement de revenu qui permet un accroissement de la
demande, avec la nouvelle demande plus à droite que la demande initiale.
• Conséquence graphique : calculons la nouvelle demande :
Si Px = 100, Dx = 1450 – 4 * 100 = 1050
Si Px = 250, Dx = 1450 – 4 * 250 = 450
On voit que la demande agrégée se déplace bien vers la droite parallèlement à elle
même. On passe alors de l’équilibre E1 à l’équilibre E2 : la quantité d’équilibre et le
prix d’équilibre augmentent.
• Au niveau des surplus :
- le surplus des offreurs augmente : avant, il valait le triangle (0, E1, 100) et
suite à la variation de la demande, il vaut le triangle (0, E2, P2)
60
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 61
- le surplus des consommateurs : il passe du triangle (100, E1, 250) au triangle
(P2, E2, A). L’effet de la variation de la demande sur le surplus des
consommateurs est donc incertain : d’une part, le surplus augmente de la
surface (B, E2, A, 250), d’autre part, il diminue de la surface (100, E1, B, P2).
- au total, le surplus de la collectivité augmente : il passe du triangle (0, E1,
250) au triangle (0, E2, A).
Px
A
250
B E2
P2 E1 Oagrégée
100
Dagrégée Dagrégée’
61
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 62
Exercice 24
1)
A l’équilibre : quantité offerte = quantité demandée
Ox = Dx
5 Px = 505Px
Px = 5
Dx = Ox = 25
2)
Représentation graphique des fonctions d’offre et de demande et de l’équilibre de marché:
• demande : Qdx = 50 – 5 * Px
il s’agit d’une équation du premier degré une droite
calculons deux points :
si Px = 10, Qdx = 0
si Px = 0, Qdx = 50
• offre : Ox = 5 * Px
il s’agit d’une équation du premier degré une droite
calculons deux points :
si Px = 0, Qox = 0
si Px = 10, Qox = 50
• l’équilibre se trouve au point d’intersection des deux droites (E1)
P*1 = 5 et Q*1 = 25
Px
Qox1
10
Sd E1
P*1 = 5
So
Qdx1
Qx
Q*1 = 25 50
Soit P>P*1 dans ce cas, à ce prix P, le marché est en situation d’offre excédentaire (surplus).
Certains offreurs insatisfaits vont proposer une diminution de prix pour s’accaparer la demande
62
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 63
(rabais). En conséquence, la demande augmente et l’offre diminue (raisonnement le long des
courbes d’Ox et de Dx) l’offre excédentaire diminue. Ce mécanisme continue jusqu’au
moment où il n’y a plus d’offre excédentaire c’estàdire jusqu’au moment où on atteint
l’équilibre E1.
4) Représentation des surplus et calculs:
• Surplus des consommateurs
= somme des différences entre le prix que les consommateurs auraient accepté de payer
pour chacune des unités successives achetées et le prix qu’ils payent réellement
= (Base * Hauteur) / 2 = ( 25 * (10 – 5)) / 2 = 62.5
= il s’agit du triangle rectangle situé au dessus de la droite de prix et à gauche de la
demande.
• Surplus des offreurs
= somme des différences entre le prix auquel les offreurs étaient prêts à vendre pour
chacune des unités successives vendues et le prix auquel ils vendent réellement
= (Base * Hauteur) / 2 = (25 * 5) / 2 = 62.5
= il s’agit du triangle rectangle situé en dessous de la droite de prix P et audessus de la
courbe d’offre.
• Surplus de la collectivité
= 62,5 + 62,5 = 125
= il s’agit de la somme des surplus des demandeurs et des offreurs
5) Si le prix est fixé à 4€ on a:
Qox1 = 5 * 4 = 20
Qdx1 = 50 – 5 * 4 = 30
on a une demande excédentaire = 30 20 = 10 unités de X. Il ne sera pas possible d’aboutir à
un équilibre de marché puisque les demandeurs insatisfaits ne pourront recourir à la surenchère
pour s’approvisionner vu que le prix est bloqué à 4€. Le déséquilibre persiste et la quantité
réellement échangée est la plus faible des deux, à savoir ici 20 unités du bien X .
Px
Qox1
10
p=4
Dexcéd Qdx1
Qx
Qo Qd
6) Soit prix fixé à 4€ et augmentation des taxes payées par les ménages: les ménages disposeront de
moins de revenus nets, ce qui réduira leur demande de consommation. Ceci se traduit par un
déplacement vers la gauche de la demande (Qdx2).
63
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 64
Px
10 Qdx1 Qox1
p=4
Qdx2
Qx
Qo Qd2 Qd1 50
7)
Suite à une réforme fiscale, les revenus des consommateurs augmentent. L’effet sur le marché du
bien X dépend de l’élasticité revenu de X :
Si l’élasticité revenu de X est positive, une augmentation du revenu entraîne une augmentation de la
demande et donc un déplacement de la courbe vers la droite :
O
p E2
p1
D2
D1
Q
Au prix P1, apparaît une demande excédentaire suite au déplacement de la demande. Le mécanisme
de l’équilibre automatique s’enclenche alors : surenchères de la part des demandeurs, diminution de
la demande et augmentation de l’offre jusqu’à l’équilibre E2.
Si l’élasticité revenu de X est nulle, l’augmentation des revenus n’a aucun effet sur le marché du
bien X.
Si l’élasticité revenu de X est négative (bien inférieur), l’augmentation des revenus entraîne une
diminution de la demande de X et donc un déplacement de la courbe de demande vers la gauche.
Par ailleurs, au plus la valeur absolue de l’élasticité revenu est élevée, au plus le déplacement de la
demande est important.
64
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 65
p O
p2
p1
D1 D2
q1=q2 Q
Dans ce cas, suite à un déplacement de la demande, une demande excédentaire apparaît au prix P1.
Le mécanisme de l’équilibre automatique s’enclenche : surenchères des demandeurs insatisfaits et
diminution de la demande (pas de réaction au niveau de l’offre puisqu’elle est insensible aux
variations de prix) jusqu’au nouvel équilibre.
8)
Si le prix de Y, complémentaire de X, augmente, la demande de X diminue puisque l’élasticitéprix
croisée entre les 2 biens est négative. Elle se déplace donc vers la gauche (D2). Il s’en suit une
diminution du surplus collectif (limité en bas par la courbe d’offre, et en haut par la courbe de
demande).
Si le prix de Z, substitut de X, augmente, la demande de X augmente puisque l’élasticitéprix
croisée entre les 2 biens est positive. Elle se déplace donc vers la droite (D3). Il s’en suit une
augmentation du surplus collectif.
p O
D3
D2 D1
Q
9)
Les cotisations sociales payées par les entreprises sont un élément de leurs coûts de production. Si
elles diminuent, les firmes augmentent leur offre : la courbe d’offre se déplace donc vers la droite.
Px
Qox1
Oexcéd Q0x2
P*1
P*2
Qdx1
Q*1 Q*2 Qx
Au niveau de prix initial (P*1), le marché sera alors en situation d’offre excédentaire. Certains
offreurs insatisfaits vont proposer une diminution de prix. Cela aura une double conséquence :
65
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 66
d’une part, l’offre diminue et d’autre part, la demande augmente (raisonnement le long des
courbes). L’offre excédentaire diminue et ce processus se poursuit jusqu’au moment où il n’y a plus
d’offre excédentaire c’estàdire jusqu’au moment où on a atteint le nouvel équilibre E2.
Influence de l’élasticitéprix de la demande ?
Si l’élasticité prix de la demande est faible, la pente de la courbe de demande est élevée (proche de
la verticale) : le déplacement de l’offre entraînera un effet important sur le prix d’équilibre et un
effet faible sur la quantité d’équilibre .
Si l’élasticité prix de la demande est élevée, la pente de la courbe de demande est faible (proche de
l’horizontale) : le déplacement de l’offre entraînera un effet important sur la quantité d’équilibre et
un effet faible sur le prix d’équilibre.
10) Si les deux mesures sont prises simultanément, il y a à la fois une augmentation de l’offre et une
diminution de la demande. L’effet sur le prix est certain : il va diminuer. Par contre l’effet sur les
quantités est indéterminé : il dépend du déplacement relatif des deux courbes (l’importance d’un
déplacement par rapport à l’autre).
66
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 67
Exercice 25
1) a) Représentation graphique:
Px
8
Sd Oexcédentaire
p=5 Oa
So
1,8 Da
Qx
9 24 25
La quantité réellement échangée est la plus petite entre la quantité offerte et la quantité demandée.
Ici, dans la mesure où le prix fixé est tel qu'il est supérieur au prix d'équilibre, c'est la quantité
demandée qui est la plus petite: la quantité échangée vaut donc: 24 – 3.5 = 9.
b) Calcul des surplus: d’une manière générale, et parce qu’on est ici en situation de déséquilibre, les
surplus sont calculés pour toutes les quantités échangées (et non la quantité d’équilibre) :
So = surplus de l’offreur: limité audessus par le prix observé (P = 5), à droite par la quantité
échangée (q = 9) et endessous par l'offre (Oa).
Pour trouver la valeur de la surface, il faut trouver le prix correspondant à une quantité offerte égale
à 9 unités: si Qo = 9 => p = 9/5 = 1,8 €.
Ensuite, il faut additionner la surface du triangle rectangle et celle du rectangle situé sous la droite P
= 5 : So = [(1,8.9)/2] + (51,8).9 = 8,1 + 28,8 = 36,9
Sd = surplus du demandeur: limité endessous par le prix observé (P = 5) et audessus par la
demande (Da). Il s'agit donc de la surface d'un triangle rectangle : [(85).9]/2 = 13,5
Sc = surplus collectif = So+Sd = 36,9 + 13,5 = 50,4
2) Si l'offre agrégée augmente de 20%:
a) Graphiquement : l’offre se déplace vers la droite (Oa’) non parallèlement (Oa’ passe aussi par
l’origine), ce qui détermine une offre excédentaire encore plus importante qu’avant puisque la
demande (Da) n’a pas changé. La quantité réellement échangée est toujours égale à 9 unités.
Mathématiquement, la nouvelle fonction d’offre Oa’ a pour équation : Oa' = 5p.(1+20%) = 6p.
Px
8 Oa = 5p
Sd Oexcédentaire' Oa' = 6p
p=5
So'
p*2,7
p=1,5 Da
Qx
9 Q* 24 25
=16,2
b) Calcul des surplus:
67
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 68
Sd : il reste identique (13,5) puisque ni Da ni la quantité échangée ni le prix n'ont été modifiés;
So : il faut à nouveau découper la surface en un rectangle et un triangle rectangle en trouvant à quel
prix correspond une offre de 9 unités avec la nouvelle offre agrégée Oa’ :
si Qo = 9 => p = 9/6= 1,5 €.
So = [(51,5).9] + [(1,5.9)/2] = 38,25;
Sc = 13,5 + 38,25 = 51,75.
3) On considère Oa’ et Da, avec P fixé librement:
a) Mécanisme de l'équilibre automatique: le marché est en situation d’offre excédentaire. Les
offreurs étant insatisfaits, ils vont consentir des rabais (diminutions de prix) qui vont avoir deux
conséquences, une augmentation de la demande, une diminution de l'offre, jusqu'à ce que l'équilibre
soit atteint (l'offre excédentaire a entièrement disparu).
b) Mathématiquement, l’équilibre est atteint lorsque l’offre égale la demande, c’estàdire :
6p = 24 3p => p* = 24/9 = 2,7 => Q* = 2,7*6 = 16,2.
Graphiquement (voir cidessus en 2a)), on constate qu’à l’équilibre, les intentions d’offre
correspondent aux intentions de demande et aux quantités réellement échangées, soit 16,2 ici, pour
un prix de 2,7 €
c) Surplus: la quantité échangée correspond cette fois à la quantité d'équilibre entre l'offre et la
demande, soit 16,2 et le prix observé vaut 2,7.
Sd : [(82,7).16,2]/2 = 42,9
So : (2,7.16,2)/2 = 21,87
Sc = 42,9 + 21,87 = 64,8
A l’équilibre entre l'offre et la demande le surplus collectif est maximal.
Exercice 26
68
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 69
p p p
O2 O1NC+O2
O1C OM
O1NC DM
C pc F pc
pc EC
D p nc G p nc
p nc E NC
A A’ A’’ q B B’ q q c q nc q
producteurs membres producteurs non-membres
marché mondial
du cartel (80 %) du cartel (20 %)
1. Soit :
- O1NC, l’offre agrégée des producteurs du cartel AVANT que l’accord ne soit conclu,
- O1C, l’offre agrégée du cartel.
2. Soit :
- O2, l’offre agrégée des producteurs ne faisant pas partie du cartel,
- OM, l’offre mondiale après l’accord de cartel (= O1C + O2),
- O1NC+O2, l’offre mondiale avant la création du cartel,
- DM, la demande mondiale de diamants,
- EC, l’équilibre mondial suite à la création du cartel.
Après la création du cartel, l’équilibre se situe en E C. A cet équilibre sont associés une quantité q c et
un prix pc.
Nous repérons ce prix pc sur les deux graphiques de gauche et nous trouvons les quantités offertes
- par le cartel De Beers : OA
- par les autres producteurs : OB’
3. Le cartel a permis d’augmenter les recettes de ses membres car la surface « OpcCA » > la surface
« OpncDA’ ».
4. Le cartel est instable car au prix pc, les membres du cartel veulent vendre une quantité OA’’ et non
OA. L’offre des pays membres du cartel doit donc être limitée administrativement. Si les
producteurs vendent plus que la quantité OA, le cartel s’effondre et on retourne à l’équilibre ENC.
5. Les non-membres profitent du cartel car ils bénéficient de la hausse du prix sans être contraints
dans leur production. Ils vendent OB’ au prix pc alors que sans le cartel ils vendaient OB au prix pnc.
OpcFB’ > OpncGB
69
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 70
p p
OM O1NC+O2 OM O1NC+O2
DM
DM
pc pc EC
EC
ENC
p nc
p nc
ENC
q c q nc q qc q nc q
Pour une même diminution de l’offre mondiale, l’augmentation du prix est plus importante lorsque la
demande est peu élastique. Les gains dus à la création du cartel sont plus importants. Sur le
graphique de droite, les recettes des producteurs sur le marché mondial diminuent après la création
du cartel (OpcECqc < OpncENCqnc).
p p
OM O1NC+O2
DM DM OM O1NC+O2
pc
EC
p nc pc EC
ENC p nc ENC
q c q nc q q c q nc q
Lorsque le cartel est grand, les gains dus à la création du cartel sont plus importants. En effet, un
grand cartel permet une réduction plus importante de l’offre mondiale. Cela entraîne une
augmentation plus importante du prix.
Puisqu’on nous dit dans l’énoncé que le cartel contrôle 80 % du marché, nous pouvons considérer
que le cartel est grand.
70
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 71
7.
A) Les quotas sont proportionnels. Lorsque le marché est faible (DM’), les quotas de production
diminuent (OM’), pour ainsi accroître la rareté des produits et donc maintenir les prix élevés
(prix pc associé à l’équilibre E3).
p p p
OM’
O1C O2 DM O1NC+O2
O1NC DM’ OM
C pc F pc E3
pc E1
D p nc G p nc E2
p nc ENC
A A’ A’’ q B B’ q q c q nc q
producteurs membres producteurs non-membres
marché mondial
du cartel (80 %) du cartel (20 %)
B) Dès que la demande diminue (DM’), De Beers lance une campagne publicitaire pour maintenir
la demande. On évite ainsi de se retrouver à l’équilibre E 2 avec un prix et une quantité
d’équilibre inférieurs au prix et à la quantité d’équilibre observés en E1.
71
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 72
Chapitre 4
La firme et la demande de facteurs de production
SECTION 1. LA FONCTION DE PRODUCTION
Exercice 27
a)
h de travail RtT RtML RtmL
0 0
1 2 2 2
2 5 2.5 3
3 9 3 4
4 12 3 3
5 14 2.8 2
6 15 2.5 1
7 15 2.1 0
8 14 1.75 1
9 12 1.33 2
72
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 73
b)
RtT
RtT +1
15 1
14
+1 +1 2
+2
12
+3
9 PI
+1
+4
5
+1
+3
2
+1
+2
1 2 3 4 5 6 7 8 9 h. de L
RtM, Rtm
4 Rtm
3
4
2 RtM
3 3
1 2 2
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 h. de L
1 1
2
2
c) cf. syllabus page 135: "Implications graphiques".
73
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 74
SECTION 2. LE CHOIX DE L'ASSORTIMENT DE FACTEURS
Exercice 28
I.a)
K
12
III
4
II
I
L
4 8 12
b) = ∆K/∆L
Isoquant II
L K
3 >4 11 >8 3
4 >5 8 >6,3 1,7
5 >6 6,3 >5 1,3
6 >7 5 >4,4 0,6
7 >8 4,4 >4 0,4
Interprétation: il s'agit de la compensation en capital nécessaire pour maintenir le même niveau de
production lorsqu'on diminue la quantité de travail de une unité.
c) En se déplaçant le long d'un isoquant de gauche à droite et étant donnée la lois des rendements
marginaux décroissants, le RtmL décroît (le travail devient de + en + abondant) alors que le RtmK
croît (le capital devient de + en + rare). Pour une même embauche de 1 unité de travail
supplémentaire, le renoncement en K nécessaire pour garder un même niveau de production est de
plus en plus faible lorsque l'on va de gauche à droite car
1) le Rtml diminue (d'où un renoncement en K + petit) et
2) le Rtmk augmente car K est de plus en plus rare.
En d'autres termes, le décroît de gauche à droite.
II. a) = PL/PK = 2, la pente de l'isocoût vaut donc –2.
74
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 75
b) Les quantités maximales de facteurs que l'on peut acheter avec un budget de 120 euros sont 12
unités de capital et 6 unités de travail. Les points (0,12) et (6,0) permettent donc de tracer l'isocoût.
16
12
e3
(5,5,9) Chemin d'expansion de LT
8
e2
e1 (4,8)
(3,6) III
4
II
I
L
4 6 8 10 12
Le point d'équilibre de la production selon l'optique de la maximisation de la quantité produite sous
contrainte d'une enveloppe de coût de 120 euros est e1: il détermine l'emploi de 3 travailleurs et
l'achat de 6 unités de capital.
c) Des augmentations successives des coûts de production de 40 euros permettent de tracer des
isocoûts parallèles au premier et à droite de ce dernier. Chaque point de tangence entre un isocoût et
un isoquant détermine un équilibre pour la firme. Lorsque l'on rejoint les différents points
d'équilibre (e1, e2, e3), on trace le chemin d'expansion de long terme (parce que les deux facteurs
de production sont variables) du producteur. Dans cet exercice, il s'agit d'une courbe concave. Cette
caractéristique signifie que la fonction de production est nonhomogène et nécessite de plus en plus
de maind'oeuvre.
d) Avec K fixé à 6 unités, la production correspondant à l’isoquant I est optimale (CT de long terme
= CT de court terme) tandis que pour les isoquants II et III, correspondant à un niveau de
production plus élevé, le CT de long terme sera toujours inférieur au CT de court terme puisque, à
court terme, l’ajustement des facteurs de production ne peut se faire qu’en modifiant le facteur
travail.
75
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 76
Exercice 29
a)Vu que le CT est donné (10 euros), l'objectif de l'entreprise est de maximiser des quantités à
produire. Cette maximisation fournit le point d'équilibre actuel de la firme au point (5,5) = e1.
16
12
10
8
e2 (9,5,5)
B' e1 (5,5) III
4 B
II
I
A A'
L
4 8 12 16 20
10
b) ITMSTI le long de l’isoquant I (de gauche à droite) = l∆K/∆Ll:
de (2,5) à (3,3) : I2/1I = 2
de (3,3) à (4, 2,3) : I0,7/1I = 0,7
de (4, 2,3) à (5, 1,8) : I0,5/1I = 0,5
de (5, 1,8) à (6, 1,6) : I0,2/1I = 0,2
On observe bien que le TMST est décroissant en valeur absolue de gauche à droite.
Signification des valeurs : exemple : si ITMSTI = 0,7: si l’on embauche un travailleur de plus, on
pourra réduire la quantité de facteur capital de 0,7 pour garder le même niveau de production
correspondant à l’isoquant I.
c) Si le prix du travail diminue de moitié, alors le maximum achetable de L augmente. Le nouvel
isocoût a une pente plus faible en valeur absolue (PL/PK = 0,5). Le point d'équilibre deviendra (9,
5.5) et la firme a accès à un isoquant plus élevé et, donc, produit davantage, avec un assortiment de
facteurs composé de plus de maind'oeuvre (AA') et de plus de capital (BB'). Etant donné le
changement dans le rapport des prix des facteurs de production, il y a changement du mode de
production qui nécessite plus de main d'oeuvre qu'avant.
76
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 77
Chapitre 5
La firme en concurrence parfaite
Exercice 30
a)
Q
20
Q
= RtTL
= fonction de prod°
16
P.I.
12
8
4
L
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
b)
L Q CV CT Cm CM RtmL
= PL x L = CV = ∆CT/∆Q = CT/Q
=∆Q/∆L
+ PK x
K
0 0 / 6 / / /
1 0,25 3 9 / / 0,25
2 1 6 12 4 12 0,75
3 2 9 15 3 7,5 1
4 4 12 18 1,5 4,5 2
5 7 15 21 1 3 3
6 12 18 24 0,6 2 5
7 16 21 27 0,75 1,69 4
8 18 24 30 1,5 1,67 2
9 19 27 33 3 1,74 1
10 19,5 30 36 6 1,85 0,5
77
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 78
CT
36 CT
32
28
Point de la courbe de CT
où la droite passant par
l'origine lui est tangente
24 P.I.
20
16
12
8
CF = 6
4
ßmin = CMmin
Cm Q
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
CM
12
8
Cm
4
CM
min. du CM =C
Cm min m
Q
c) PL = 3
Pour Q = 7, le RtmL = 3 et Cm = 1
Pour Q = 18, le RtmL = 2 et Cm = 3/2 = 1,5
Interprétation : le coût marginal de production d’une unité de bien supplémentaire dépend de PL et
de Rtml. Plus le rendement marginal du travail est élevé, plus la production est efficace et donc,
moins il en coûte de produire une unité supplémentaire du bien (relation inversement
proportionnelle entre le Cm et le RtmL) et inversement.
78
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 79
Lorsque le RtmL est maximum (en L=6), le Cm est à son minimum. Ensuite, le Rtml diminue et
donc le Cm s'accroît.
d) * ∆+Pk : Cm identique, CM et CT plus élevés (déplacement vers le haut);
* ∆+Pl : Cm, CM et CT plus élevés (déplacement vers le haut);
* ∆+Rtml : Cm, CM et CT plus faibles (déplacement vers le bas).
Exercice 31
a)
L Q=RtT Rtml RtMl
0 0
1 5 5 5
2 12 7 6
3 21 9 7
4 28 7 7
5 34 6 6.8
6 36 2 6
7 37 1 5,2
b) Représentation graphique: voir syllabus p. 135.
Les deux points caractéristiques correspondent (1) au point d’inflexion (L=3) c’estàdire au
maximum du Rtml et (2) au maximum du RtT , c’estàdire lorsque Rtml =0.
Allure: jusqu’au point d’inflexion, le Rtml est positif et croissant, ce qui fait que le RtT augmente
de plus en plus vite. Puis, jusqu’au maximum du RtT, le Rtml est positif et décroissant, ce qui
explique que le RtT augmente de moins en moins vite. Puis, enfin, le Rtml est négatif, ce qui
signifie que le RtT diminue lorsque L continue à croître.
c) Une nouvelle technologie permettant un gain de productivité signifie que l’on pourra produire
plus avec la même quantité de main d’œuvre (ou produire la même quantité avec moins de main
d’œuvre). Graphiquement la fonction de production se déplace vers le haut en conservant l’origine.
Une nouvelle technologie déplace vers le haut le Rtml et le RtMl : chaque heure devient plus
productive que précédemment.
d) L’heure de travail la plus productive correspond à L=3.
e) Pour savoir quelle est la quantité idéale de travailleurs à embaucher ou la quantité idéale à
produire, il manque les informations relatives au prix de vente du bien, au prix du travail et au
prix du capital. En effet, la firme recherche la maximisation de son profit, qui est la différence
entre la recette totale (P.Q) et le coût total (PL.L + PK.K).
79
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 80
Exercice 32
a)
Quantité CT RT Profit Cm Rm = P
0 400 0 400
100 1000 400 600 6 4
200 1300 800 500 3 4
300 1500 1200 300 2 4
400 1600 1600 0 1 4
500 1700 2000 300 1 4
600 1850 2400 550 1.5 4
700 2200 2800 600 3.5 4
750 2400 3000 600 4 4
800 2650 3200 550 5 4
900 3600 3600 0 9.5 4
Le profit est maximum lors d'une production de 750 stères (Rm = Cm).
En produisant 400 ou 900 stères, la firme ne fait ni profit ni perte.
b)
RT
CT
RT
π=0
3600
πmax.
CT
2400 π=0
1200
Q
200 400 600 750 800 1000
Q*
c) Le point d'équilibre de cette entreprise est le point où elle maximise son profit, soit une
production de 750 stères. En ce point, la distance entre les courbes de CT et de RT est maximale et
les tangentes aux deux courbes ont la même pente (Cm=Rm).
80
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 81
d) Pour les points de correspondance entre le graphe en valeurs totales et celui en valeurs
marginales et moyennes, il faut veiller :
à ce qu’à l’équilibre, Rm=Cm (égalité des pentes de la RT et du CT)
à ce que le minimum de CM = Cm dans la partie croissante du Cm.
Voir le syllabus pour la représentation théoriques des courbes pp 164 à 172.
e) si le prix des stères augmente, la RT pivote vers le haut, TACEPA, ce qui accroît Q* et le profit
total à l’équilibre. Sur le graphe en valeurs marginales, la Rm se déplace parallèlement vers le haut,
ce qui détermine un nouveau point d'intersection entre Rm et Cm plus à droite avec pour
conséquence une quantité produite plus importante.
f) si les CF se réduisent, seuls le CM et le CT sont affectés à la baisse via un déplacement vers le
bas de ces courbes. Il s’en suit que Q* reste identique (les valeurs marginales sont inchangées)
mais que le profit total à l’équilibre augmente.
Exercice 33
a)
Qté Px=Rm CT RT Cm CM Π/un Π total
0 4 300 0 / / / 300
100 4 900 400 6 9 5 500
200 4 1300 800 4 6,5 2,5 500
300 4 1480 1200 1,8 4,9 0,93 280
400 4 1600 1600 1,2 4 0 0
500 4 1700 2000 1 3,4 0,6 300
600 4 1900 2400 2 3,2 0,83 500
700 4 2300 2800 4 3,3 0,71 500
800 4 2900 3200 6 3,625 0,375 300
900 4 4200 3600 13 4,7 0,67 600
b) la quantité idéale à produire est de 700 unités lorsque Cm = Rm.
c)
81
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 82
Cm
CM
Rm
RM
Cm
10
8
B D C A CM
4 P = Rm = RM
F
CMmin
Q
200 400 600 700 800 1000
Q*
d)En A, le profit total est maximum; en B, les pertes totales sont maximales; en C, le profit par
unité produite est maximum; en D et en F, il n'y a ni perte, ni profit.
e) Si les CF augmentent, seuls les CM et CT sont affectés à la hausse. Il en résulte une même
quantité Q* (les valeurs marginales sont inchangées) optimale mais un profit total plus petit.
f) Si le salaire horaire diminue, les Cm, CM et CT diminuent via un déplacement vers le bas. Q*
ainsi que le profit total augmentent.
82
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 83
Exercice 34
a) 1.
L 0 1 2 3 4 5 6 7
Q = 0 3 7 12 16 19 21 21
RtT
Rtm 3 4 5 4 3 2 0
a) 2.
Justification de la courbe de rendement marginal par rapport à la forme de la courbe de rendement
total : le rendement marginal est l’expression de la pente de la tangente à la courbe de rendement
total. La pente de la courbe de rendement total est positive croissante dans un premier temps
(jusqu’au point d’inflexion), positive décroissante ensuite, puis nulle en L = 7.
83
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 84
Le rendement marginal croît donc jusqu’au point correspondant au point d’inflexion de la courbe de
rendement total (L = 3), décroît ensuite pour devenir nul en L=7.
Justification de la courbe de rendement moyen : le rendement moyen est l’expression de la pente de
la droite joignant le rendement total à l’origine. Le long de la courbe de rendement total, ces droites
qui lient le rendement total à l’origine ont des pentes de plus en plus élevées jusqu’à un certain
point, puis de moins en moins élevées. Le rendement moyen est donc croissant jusqu’à un certain
point, décroissant ensuite. Le point où le rendement moyen atteint son maximum correspond au
point où la droite joignant le rendement total à l’origine se confond avec la tangente à la courbe de
rendement total (α = β). Ainsi, au point où le rendement moyen atteint son maximum, les courbes
de rendement marginal et de rendement moyen se croisent.
b)1.
Remarque : le CM est minimum entre Q = 16 et Q = 19.
Le profit total maximum est de 300 euros, lorsque Cm = Rm. Donc Q* = 19 unités.
84
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 85
b)2.
RT
CT
RT
3800
π max. CT
(300)
3500
P.I.
CMmin = Cm
P =RM=Rm
Q
Q*(19)
Rm
RM Cm
CM
Cm CM
200 Rm=p=RM
π max.
184,2 (300)
CMmin = Cm
Cm min
Q
Q*(19)
b)3. Si le CF passe de 500 euros à 900 euros, le coût total se déplace parallèlement vers le haut
(pour toutes les quantités produites, le coût total est de 400 euros plus élevé). Le coût moyen
(CT/Q) est donc également affecté (la courbe se déplace vers le haut), mais le Cm reste identique
(en tout point de la courbe de coût total, la pente reste la même). Q* reste donc identique (19) mais
le profit total à l’équilibre se réduit de 400 euros et passe donc à –100 euros. A l’équilibre donc, le
producteur fait une perte (le point d’équilibre est le point où la perte est minimale).
85
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 86
c)1. Optique demande de travail L*
Le profit total maximum est de 300 euros, lorsque Cm = Rm et en L* = 5 (et donc Q*=19).
86
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 87
c)2
RT
CT
3800 RT
π max.
(300)
CT
3500
P.I.
L
L*(5)
Rm
Cm
Rm
600 Cm=PL
L
L*(5)
c)3 Si le CF augmente, à nouveau le CT augmente, ce qui réduit le profit total à –100 euros, tout en
conservant le même nombre d’heures de travail nécessaires (5).
87
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 88
Exercice 35
a)
0 0 0 0 0
Le profit total maximum est de 600 euros, lorsque Cm = Rm et en L* = 20.
b) Cfr syllabus pp 134.
88
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 89
RT
CT
3800
CT
Max RT
RT
Max Π
P.I.
L
L* = 20
Rm
Cm
Max Rm
Rm = Cm
Cm=PL
100
L* = 20
L
Rm
c) Si on introduit un coût fixe de 700 euros, l’équilibre ne change pas (pas de modification du Cm
ni de la Rm), donc L* reste égal à 20. Cependant, le CT augmente de 700 euros pour tous niveaux
de L (graphiquement, la droite de CT se déplace parallèlement vers le haut) : en L*, le profit vaut
donc : 2600 – (2000 + 700) = 100 euros.
d) Si le salaire passe de 100 euros à 80 euros, le Cm vaut 80 quelque soit le nombre de travailleurs
engagés (la droite de Cm se déplace parallèlement vers le bas). Le nouvel équilibre se situe donc en
L2* = 25 car c’est en L = 25 que la recette marginale vaut 80 et donc que Rm = Cm. Le profit en
L2* vaut : 3000 – (25 * 80) = 1000 euros (augmentation du profit par rapport au cas initial).
89
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 90
Exercice 36
Attention : lire en fait Qo = p – 6 et Qd = 54 – 2p ou 9 – 0.5p !
a) Voici la représentation graphique des équilibres de marché dans chacune des deux hypothèses :
30
Offre
25
E1
P*1 20
15
Demande
P*2 10 E2
5 Demande'
Q
5 10 15 20 25 30
Q*2 Q*1
90
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 91
b)
Hypothèse n° 1 : Situation actuelle
Données :
• pL = 20 euros
• que vaut le prix de vente ? il est égal au prix de marché c’estàdire le prix correspondant
à l’équilibre :
offre = demande P 6 = 54 2P P* = 20
• la fonction de production (voir tableau énoncé exercices)
Calcul de Q* :
Q* est la quantité idéale à produire. Elle correspondant à l’endroit où le profit total est maximum et
où la Rm = Cm.
Calculons dès lors la RT, le CT, le profit totale, la Rm et le Cm.
RT = P * Q
CT = CF + CV
CF = 0 (on le suppose en effet car l’énoncé ne dit rien concernant les coûts fixes)
CV = pL * L
Profit Total = RT – CT
Cm = ∆CT / ∆L
Rm = ∆RT / ∆L
Lorsque le prix de la confiture est de 20 euros, le nombre d'enfants qui maximise le profit de mémé
Hortense est 6 (Cm = Rm = 20).
91
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 92
Hypothèse n° 2 : Situation où le marché de la confiture "maison" s'écroule
Données :
• pL = 20 euros
• que vaut le prix de vente ? il est égal au prix de marché c’estàdire le prix correspondant
à l’équilibre :
offre = demande P 6 = 9 0,5P P* = 10
• la fonction de production (voir tableau énoncé exercices)
Calcul de Q* :
Q* est la quantité idéale à produire. Elle correspondant à l’endroit où le profit total est maximum et
où la Rm = Cm.
Calculons dès lors la RT, le CT, le profit totale, la Rm et le Cm.
RT = P * Q
CT = CF + CV
CF = 0 (on le suppose en effet car l’énoncé ne dit rien concernant les coûts fixes)
CV = pL * L
Profit Total = RT – CT
Cm = ∆CT / ∆L
Rm = ∆RT / ∆L
Lorsque le prix de la confiture est de 10 euros, le nombre d'enfants qui maximise le profit de mémé
Hortense est 5 (Cm = Rm = 20).
92
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 93
c) En concurrence parfaite, le prix du marché est une donnée pour les offreurs et les demandeurs. Si
un offreur propose un produit à un prix supérieur au prix du marché, il ne vend rien.
Exercice 37
Partie I
a) et b)
Pour une firme dont le profit maximum est nul : le CT est toujours situé audessus de la RT sauf en
un point (A) où CT = RT (profit en A = RTCT = 0).
CT
RT
CT
RT
A
π le plus négatif
Q
Cm Q*
Rm
CM CM
RM Cm
P = Rm = RM
Q
Q*
93
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 94
Partie II
1. Soit une augmentation du prix de vente Px.
Q* est plus grand (Q*1 vers Q*2) qu’avant et le profit total augmente
CT RT2
RT
CT
RT
Q*1 Q*2 Q
Cm
Rm
CM
RM
Cm
CM
P2=Rm2=RM2
P = Rm = RM
Q
Q*1 Q*2
94
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 95
2. Soit une augmentation du prix de travail pL.
Q* est plus petit (Q*1 vers Q*2) qu’avant et le profit total diminue.
CT
RT
CT2
RT
CT
Q*2 Q*1 Q
Cm
Rm
CM
RM
Cm2 CM2
Cm CM
P = Rm = RM
Q
Q*2 Q*1
95
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 96
3. Soit une augmentation du rendement marginal du travail RtmL.
Suite à l’augmentation du rendement marginal du travail, la courbe de CT se déplace vers le
bas non parallèlement à ellemême. Au niveau marginal et moyen, les courbes de Cm et de CM
se déplace vers le bas.
Q* est plus grand (Q*1 vers Q*2) qu’avant et le profit total augmente.
CT
RT
CT
RT
CT2
Q
Cm Q*1 Q*2
Rm
CM
RM
Cm2 CM2
Cm CM
P = Rm = RM
Q
Q*1 Q*2
96
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 97
4. Soit une diminution des coûts fixes.
Suite à la diminution des coûts fixes, la courbe de CT se déplace vers le bas parallèlement à
ellemême. Au niveau marginal, le courbe de Cm n’est pas affectée. Au niveau moyen, la
courbe de CM se déplace vers le bas.
Q* reste au même niveau (Q*1 = Q*2) qu’avant et le profit total augmente.
RT
CT
RT CT
CT2
Q* Q
Cm
Rm
CM
RM
Cm
CM2
CM P = Rm = RM
Q
Q*
Tableau récapitulatif
Q* Profit total
97
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 98
Exercice 38
CT,RT
CT
RT
pi
CF Pl
L
Cm,Rm
Cm=Pl
Rm
L
98
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 99
b) 1. D+ PL
CT
RT
CT2
RT
CT
P.I.
L
L2* L*
Cm
Rm
Cm2=PL2
Cm=PL
Rm
L
L2* L*
99
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 100
2. D CF
CT
RT
RT
CT
CT2
P.I.
L
L*
=
Cm L2*
Rm
Cm=PL
Rm
L
L*
=
L2*
100
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 101
3. D+ RtmL
RT2
CT
RT
RT
CT
P.I.
L
L* L2*
Cm
Rm
Cm=PL
Rm2
Rm
L
L* L2*
101
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 102
4. D Px
RT
CT
RT
RT2
CT
P.I.
L
L2* L*
Cm
Rm
Cm=PL
Rm
Rm2
L
L2* L*
Tableau récapitulatif
L* Profit total
102
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 103
Exercice 39: récapitulatif Q* et L*
Approche offre de biens (Q*)
∆+PL Approche demande de travail (L*)
RT
CT'
RT CT
CT
CT'
Q L
Q* L*
Cm' Cm
Cm'
Cm
Rm
Rm
Q L
Q*' Q* L*' L*
103
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 104
Chapitre V : Le monopole
Exercice 40
(a)
Q CT Cm CM RM = P RT = P*Q Rm
=P+
DP/DQ .
Q'
0 0 10 0
1 2 2 2 9 9 9
2 3 1 1,5 8 16 7
3 5 2 1,7 7 21 5
4 8 3 2 6 24 3
5 12 4 2,4 5 25 1
6 17 5 2,8 4 24 1
Dans le cas du monopoleur,
Rm = d(RT)/d(Q) = P + (d(P)/d(Q))Q
= P + ( 1)Q car d(P)/d(Q) = pente de la courbe de D = 1
Equilibre du monopoleur : Cm = Rm
Cela est vrai pour Q* = 4 (EM1), P* = 6 et le profit total maximum est donc de 16
104
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 105
P
10
8
Demande
= RM
P* 6 EM
Cm
4
2
Rm
Q
2 4 6
Q*
(b) et (c)
* Si le prix maximum est de 4 €, le monopoleur ne peut pas vendre ses produits à un prix
supérieur. Dès lors, sa courbe de Rm se modifie et devient une droite horizontale située à 4 €.
MAIS ATTENTION ! cela n'est vrai que pour des quantités allant de 0 à 6. Au delà de Q=6, les
Q 0 1 2 3 4 5 6
Cm 2 1 2 3 4 5
Rm' 4 4 4 4 4 4
Nouvel équilibre : Cm = Rm' : Q* = 5 (EM2), P* = 4 (prix imposé), profit total max= 8.
Le producteur produit plus et moins cher, ce qui est favorable au consommateur.
* Taxe de 3 € par unité : chaque unité coûte 3 € plus cher qu'avant. Donc, la courbe de Cm est
plus élevée qu'avant (ainsi que celle de CM).
Q 0 1 2 3 4 5 6
Cm' 5 4 5 6 7 8
105
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 106
Rm 9 7 5 3 1 1
Nouvel équilibre : Cm' = Rm : Q* = 3 (EM3), P* = 7, le profit total maximum est de 7.
Par rapport à la situation en a), on produit moins et plus cher, ce qui est défavorable au
consommateur. Par contre, l'état y gagne car il perçoit 3*3 = 9€ de taxe.
* Taxe forfaitaire de 3 € : elle ne dépend pas de la quantité produite. Dès lors, seul le coût fixe est
affecté par cette taxe. Cela aura pour conséquence de faire monter la courbe de CM, celle de Cm
n'étant pas affectée.
Puisque le Cm ne change pas, l'équilibre ne change pas et reste à Q* = 4 (EM1), P* = 6. Seulement,
puisque le CT a augmenté, le profit du monopoleur est moindre que dans la situation a) mais est
plus élevé que dans les deux situations décrites cidessus. Il est maintenant égal à 13 (24 (8+3)).
(e)
A l'équilibre de marché en concurrence parfaite, l'offre doit être égale à la demande. Or, la courbe
d'offre est la partie croissante de la courbe de Cm du monopoleur tandis que la courbe de demande
est la courbe de RM du monopoleur.
Donc, il y a équilibre de concurrence parfaite lorsque Cm = RM (EC.P.). Cela est vrai pour Q = 5,5
(cfr graphique). Pour que le monopoleur choisisse cette quantité comme étant celle qui maximise
son profit, il faudrait fixer un prix maximum de 4,5 €.
Remarques :
1 ne pas confondre :
équilibre de concurrence parfaite = équilibre de marché (confrontation entre l'offre et la
demande) :
équilibre si O. (Cm) = D. (RM)
équilibre du producteur (en concurrence parfaite ou en monopole) :
équilibre si Cm = Rm
2pour des raisons de clarté, le coût moyen n'est pas représenté sur le graphe cidessous.
Néanmoins, cela n'exclut pas que vous soyez capable de le représenter dans chacune des situations.
106
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 107
P
10
8
Demande
= RM = P Cm'
EM3
6 EM1
ECP
Cm P = 4,5
4
EM2 Rm'
2
2 4 6 8 10 Q
Rm
107
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 108
Exercice 41
(a) et (b)
L Q CT P= RM RT PT Cm = Rm
= 1500 = P . Q = RT DCT/D =P+
100Qd CT Q DP/DQ.
Q'
=DRT/D
Q
0 0 200 1500 0 200
3 1 500 1400 1400 900 300 1400
5 2 700 1300 2600 1900 200 1200
6 3 800 1200 3600 2800 100 1000
9 4 1100 1100 4400 3300 300 800
15 5 1700 1000 5000 3300 600 600
25 6 2700 900 5400 2700 1000 400
40 7 4200 800 5600 1400 1500 200
60 8 6200 700 5600 600 2000 0
Rm = P + (DP/DQ) Q' avec Q' = Q précédente
=P + (100) Q' car DP/DQ = pente de la courbe de demande
Equilibre du monopoleur <=> profit total maximum = 3300.
<=> Cm = Rm, c'estàdire pour Q= 5.
108
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 109
RT
CT
CT
6000
RT
5500
5000
4500
4000
3500
ΠTmax. = 3300
3000
2500
2000
1500
1000
500
Q
1 2 3 4 5 6 7 8
109
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 110
Exercice 42
a) et b)
Q CT P RT PT Cm Rm
= RM = P . Q = RT CT = = P+
= 12 Q DCT/DQ DP/DQ.Q'
=
DRT/DQ
0 1 12 0 1
1 12 11 11 1 11 11
2 19 10 20 1 7 9
3 24 9 27 3 5 7
4 26 8 32 6 2 5
5 29 7 35 6 3 3
6 34 6 36 2 5 1
7 42 5 35 7 8 1
8 54 4 32 22 12 3
9 71 3 27 44 17 5
10 94 2 20 74 23 7
11 124 1 11 113 30 9
12 162 0 0 162 38 11
Rm = P + (DP/DQ) Q' avec Q' = Q précédente
= P + (1) Q' car DP/DQ = pente de la courbe de demande
Equilibre du monopoleur si profit total maximum = 6. Cm = Rm pour Q= 5.
110
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 111
Exercice 43
a) Sans asymétrie d’information, il y a deux marchés : un pour les bonnes voitures, et un pour les
mauvaises voitures
Prix
O
2000
1600
D
Voitures de bonne
qualité
100
Prix
O
1000
800
Voitures de mauvaise
qualité
100
Sur le marché des mauvaises voitures, 100 voitures sont vendues à un prix entre 800 et 1000€. Sur le
marché des bonnes voitures, 100 voitures sont vendues à un prix entre 1600 et 2000€.
Surplus collectif = [100 * (2000 1600 )] + [100 * (1000 800 )] = 60 000
b) Avec asymétrie d’information, il n’existe qu’un seul marché des voitures, sans discrimination
entre les bonnes et les mauvaises voitures.
Raisonnement a priori :
Les consommateurs sont disposés à payer un prix de 2000 € pour une bonne voiture et un prix de
1000 € pour une mauvaise. La qualité des voitures est inconnue pour eux, mais ils savent que 50 %
111
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 112
des voitures sont mauvaises et que les autres 50 % sont bonnes. Ils sont donc prêts à payer « en
moyenne » :
(2000 € * 0.50) + (1000 € * 0.50) = 1500 €.
112
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 113
Prix
O
1600
1500
D
800
Voitures
100 200
Le prix d’équilibre serait de 1500 € et la quantité de voitures vendues de 100. Mais nous ne pouvons
pas arrêter ici le raisonnement.
Raisonnement sur base des informations révisées :
Les acheteurs savent qu’ils ne pourront acheter que des mauvaises voitures. La proportion révisée
de mauvaises voitures est donc 100 %. La disposition à payer est donc égale à 1000 €.
La quantité d’équilibre reste 100 mais le prix d’équilibre est maintenant de 1000 €.
Prix
€
O
1600
1500
1000
D
800
Voitures
100 200
Surplus collectif = 100 * (1000800) = 20 000
A cause de l’asymétrie d’information, des échanges profitables n’ont pas lieu. On observe une
sélection adverse : seuls les mauvaises voitures sont vendues. Ce phénomène concorde avec la
113
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 114
baisse du surplus collectif (de 60 000 avec information parfaite à 20 000 avec asymétrie
d’information). Il y a bien inefficacité parétienne : le surplus collectif a diminué.
c) Lorsque la disposition à payer des consommateurs est de 2400€ pour une bonne voiture, et de
1000 € pour une mauvaise voiture, les graphiques dans le cas de l’information symétrique sont les
mêmes qu’en a) excepté que la valeur 2400 € remplace la valeur 2000 € dans le graphique des
bonnes voitures.
114
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 115
Prix
O
2400
1600
D
Voitures de bonne
qualité
100
Prix
O
1000
800
D
Voitures de mauvaise
qualité
100
Le surplus collectif est le suivant :
Surplus collectif = 100 * (2400 1600 ) + [100 * (1000 800 )] = 100 000
Avec asymétrie d’information, les consommateurs sont prêts à payer « en moyenne » pour une
voiture dont ils ne connaissent pas la qualité :
(2400 € * 0.50) + (1000 € * 0.50) = 1700 €.
115
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 116
Prix
1700
1600
D
800
Voitures
100 200
Au nouvel équilibre, les 200 voitures sont vendues à un prix situé entre 1600 et 1700 €. Le surplus
collectif est de :
Surplus collectif = 200 * (1700 1600 ) + [100 * (1600 800 )] = 100 000.
Le surplus collectif n’a pas changé, et il n’y a plus de sélection adverse (toutes les voitures sont
achetées). Ce résultat provient du fait que les consommateurs accordent tellement de valeur à une
voiture de bonne qualité qu’ils sont prêts à payer cher, même s’ils ne sont pas toutàfait sûr
d’obtenir une voiture de bonne qualité. Puisque tous les échanges profitables ont lieu, le surplus
collectif est inchangé.
e) Lorsqu’il n’y a pas asymétrie d’information, on se retrouve dans la situation suivante :
Prix
O
2000
1600
D
Voitures de bonne
qualité
150
116
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 117
117
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 118
Prix
O
1000
800
Voitures de mauvaise
qualité
50
Le surplus collectif est de :
Surplus collectif = 150 * (2000 1600 ) + [50 * (1000 800 )] = 70 000
Avec asymétrie d’information, les consommateurs sont prêts à payer « en moyenne » pour une
voiture dont ils ne connaissent pas la qualité :
(2000 € * 0.75) + (1000 € * 0.25) = 1750 €.
Vu qu’ils ont 75 % de chance d’obtenir une bonne voiture et 25% de chance d’en obtenir une de
mauvaise qualité.
Prix
1750
1600
D
800
Voitures
50 200
118
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 119
Au nouvel équilibre, les 200 voitures sont vendues à un prix situé entre 1600 et 1700 €. Le surplus
collectif est de :
Surplus collectif = 200 * (1750 –1600) + [50 * (1600 800 )] = 70 000.
Le surplus collectif n’a pas changé (tous les échanges profitables ont lieu), et il n’y a plus de
sélection adverse (toutes les voitures sont achetées). Ce résultat provient du fait que la proportion de
mauvaises voitures est faible et donc les consommateurs sont prêts à payer assez cher, même s’ils ne
sont pas toutàfait sûr d’obtenir une voiture de bonne qualité.
Exercice 44
Dans un monde en concurrence parfaite, sans asymétrie d’information, il y aurait deux marchés :
un avec les bon conducteurs, un avec les mauvais conducteurs.
Prime
O
1800
1600
D
Assurances pour
mauvais conducteur
50
Prime
O
800
600
Assurances pour bon
conducteur
50
119
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 120
Sur le marché des assurances pour mauvais conducteurs, 50 contrats d’assurance sont contractés à
un prix situé entre 1600 et 1800 €. Sur le marché des assurances pour bons conducteurs, 50 contrats
d’assurance sont contractés à un prix situé entre 600 et 800 €.
Surplus collectif = 50 * (1800 1600) + [50 * (800 600 )] = 20 000
Dans un monde avec asymétrie d’information, il n’existe qu’un seul marché d’assurance, sans
discrimination entre les bons et les mauvais conducteurs.
Raisonnement a priori :
Les 50 mauvais conducteurs sont disposés à payer une prime de 1800 € et les 50 bons conducteurs
sont prêts à payer 800 €.
La prime exigée par les assureurs est de 1600 € pour les mauvais conducteurs et de 600 € pour les
bons conducteurs. La fiabilité du conducteur est inconnue des assureurs mais ils savent que 50 %
des conducteurs sont mauvais et que les autres 50 % sont bons. La prime exigée dans un monde
avec asymétrie d’information est donc égal à :
(1600 € * 0.50) + (600 € * 0.50) = 1100 €.
120
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 121
Prime
1800
1100
D
800
Assurances
50 100
Le prime d’équilibre serait de 1100 € et la quantité d’assurance vendue de 50 (50 conducteurs ont
contracté une assurance). Mais nous ne pouvons pas arrêter ici le raisonnement.
Raisonnement sur base des informations révisées :
Les offreurs savent qu’ils ne pourront vendre leurs assurances qu’à des mauvais conducteurs. La
proportion, révisée, de mauvais conducteurs est donc 100 %. La prime exigée est donc égal à : 1 *
1600 € = 1600 €.
La quantité d’équilibre reste 50 mais le prix d’équilibre est maintenant de 1600 €.
Prime
O
1800
1600
1100
D
800
Assurances
50 100
Surplus collectif = 50 * (18001600) = 10 000
121
SOLUTIONS DES EXERCICES DE MICROÉCONOMIE 122
A cause de l’asymétrie d’information, des échanges profitables n’ont pas lieu. On observe une
sélection adverse : seuls les mauvais conducteurs contractent une assurance. Ce phénomène est le
signe de la baisse du surplus collectif (de 20 000 en concurrence parfaite à 10 000 avec asymétrie
d’information). Il y a bien inefficacité parétienne : le surplus collectif a diminué.
122