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2020

LE PORTRAIT
Le portrait est un genre graphique dont le but est de représenter, de façon
ressemblante, une personne. Le terme portrait s'est appliqué à la sculpture
en France à l'époque classique.
On applique plus rarement le terme à la représentation d'un animal, bien
que les animaux apparaissent souvent dans des portraits, au titre
d'annexes caractéristiques de la personne représentée, comme dans le
portrait équestre.
Lorsque la personne représentée est l'auteur, on parle d'autoportrait 1.
Sans autre précision, un portrait est l'image d'une personne. Lorsque
plusieurs apparaissent, on précise « portrait de groupe ». Par métaphore,
l'évocation d'une personne hors des arts plastiques peut se désigner
comme un portrait. On parle de portrait littéraire 2, musical,
cinématographique, radiophonique ou télévisuel.
Au-delà de la volonté de « rendre les absents présents », le portrait
témoigne d'un intérêt pour l'individuel, à l'opposé, par exemple, de l'allégorie
ou de la scène de genre dont le sujet est général. À ce titre, il se trouve plus
abondant et plus valorisé à certaines époques 6.
Le portrait, représentation d'une personne identifiée 7, par opposition à une
figure générique ou mythologique, date de l'Antiquité.
L'art du portrait a évolué depuis les réalisations de la Perse et de l'Égypte
dans les techniques employées, dans le style préféré et dans l'usage qu'on
en fait.
Dans le mythe de Boutades, rapporté par Pline l'Ancien, le portrait est à
l'origine de l'art plastique 8. Il expose l'ambition initiale de « rendre les
absents présents », ainsi que le formulera Alberti 9.
Il subsiste assez peu de portraits peints de l'Antiquité, à l'exception notable
des portraits du Fayoum, datant du IIe siècle dans l'Égypte intégrée à l'empire
romain.
En Europe, la représentation visant à la ressemblance remonte, pour
l'époque moderne, à la peinture flamande et aux primitifs italiens du xve siècle
10. Auparavant, on trouve principalement des effigies de profil, comme
celles gravées sur les monnaies. C'est à la Renaissance qu'on exige de
l'artiste qui réalise un portrait qu'il reflète la singularité de la personne
vivante dans son rapport avec la personne qui le regarde 11. Les frères de
Limbourg et Jan van Eyck représentent ainsi des hommes d'affaires
hollandais. Le roi de France Jean II le Bon est le premier à se faire
portraiturer 12.
En 1549, le peintre et essayiste portugais Francisco de Holanda écrit ce qui
est considéré comme le premier traité sur la peinture de portrait en Europe :
Do tirar polo natural 13.
En France, au xviie siècle, l'Académie royale de peinture et de sculpture fait de la
peinture de portrait une spécialité inférieure à celle de la peinture d'histoire,
qui représente les grands sujets religieux et politiques. Les meilleurs
artistes s'en détournent, jusqu'à la fin du , pour se consacrer à des
ouvrages d'imagination pour lesquels la ressemblance n'est pas nécessaire
14, avec des exceptions notables comme Fragonard, Vigée-Lebrun, David.
La Révolution française amène les bourgeois à se faire représenter en portrait
12.
L'invention de la photographie au milieu du xixe siècle trouve
immédiatement un débouché dans la réalisation de portraits. L'intervention
de l'artiste garantit la ressemblance par la mise en scène et la capacité à
diriger le sujet, pour qu'il adopte une attitude familière, de nature à le faire
reconnaître ; car ce n'est pas parce que le procédé est entièrement
physico-chimique que l'image est un portrait, c'est-à-dire évoque la
personne représentée. À l'époque, les personnes posant pour un portrait
photographique doivent parfois rester une minute devant l'objectif ; c'est
moins que les heures de pose pour un peintre, mais plus astreignant, car
dans cet intervalle, il faut rester aussi immobile que possible.
Durant le Second Empire, les photos de l'empereur Napoléon III et de
l'impératrice Eugénie de Montijo se diffusent grandement 1

Formes et médiums
Les différentes formes du portrait figuré sont :
 le portrait peint : forme la plus couramment rencontrée dans les
arts visuels et la plus diffusée. Les plus anciens vestiges de
portrait en peinture datent de l'Antiquité romaine. Les techniques
employées sont la détrempe au Moyen Âge et au début de la
Renaissance, qui fait place à la peinture à l'huile. La gouache et
l'aquarelle sont aussi employées. Au xxe siècle apparaît l'acrylique,
qui est employée par les peintres figuratifs américains et se
généralise à la fin du . Différents supports sont utilisés, comme le
bois, la toile ou même l'ivoire pour les portraits en miniature.
 le portrait dessiné : tout aussi ancien que le portrait peint, il se
singularise par la grande diversité de ses techniques, qui vont du
fusain au crayon, en passant par le lavis d'encre et le pastel, qui
constitue une technique intermédiaire entre le dessin et la
peinture.
 le portrait gravé : plusieurs artistes comme Dürer et Rembrandt
pratiquent la gravure appliquée au portrait. On rencontre toutes les
techniques de gravure.
 le portrait sculpté : on n'appelle plus en général ces
représentations des portraits, mais plutôt statue, pour les
personnages représentés entièrement, statue équestre s'ils sont à
cheval, buste, très répandu, pour les représentations du haut du
torse et de la tête 15, bas-relief si c'est le cas. La plupart des
portraits conservés depuis l'Antiquité sont des sculptures.
 la silhouette : c'est un profil généralement découpé dans une feuille
noire, représentant une figure en ombre chinoise. La pratique du
portrait en silhouette s'est répandue au xviiie siècle.
 le portrait photographique : c'est, depuis le xxe siècle, la forme de
portrait la plus courante et la plus diffusée, par l'intermédiaire des
médias et de l'impression. Il apparaît au milieu du xixe siècle et
remplace le portrait en miniature. Dans l'histoire de ce médium,
plusieurs photographes se sont fait une spécialité du portrait,
comme Nadar, Étienne Carjat, August Sander, Yousuf Karsh et, plus
récemment, Helmut Newton ou Annie Leibovitz.

Ressemblance[modifier | modifier le code]


Au-delà de la représentation de l'apparence d'un être humain, le portrait
répond à la volonté de transcrire le caractère d'une personne, sa façon
d'être. Le portrait peut révéler également l'image que se fait d'une personne
le portraitiste, ou ses sentiments envers elle. Cet aspect peut amener à
s'éloigner de l'apparence physique du modèle.
« Au sujet de Berthe Morisot (…) C'est à quoi j'en voulais venir, à
ses yeux. Ils étaient presque trop vastes, et si puissamment
obscurs que Manet dans plusieurs portraits qu'il fit d'elle, pour en
fixer toute la force ténébreuse et magnétique, les a peints noirs
au lieu de verdâtres qu'ils étaient16. »
On peut, plus évidemment, utiliser pour cela différentes expressions
faciales. Les possibilités pour donner sens à un portrait sont assez variées :
jeux de lumière, maquillage, coupe de cheveux, lieu du portrait, matériel
utilisé (en peinture notamment), flou ou netteté. En dessin, selon les coups
de crayon donnés, le portrait peut paraître doux ou agressif.
Il apparaît donc que les problématiques du portrait vont bien au-delà de
celle d'une simple ressemblance avec le modèle. Le Désespéré, réalisé par
Gustave Courbet, illustre très bien cette pensée 17.
Le portrait peut donc constituer la représentation d'une personnalité en plus
d'une représentation physique. Et il peut être le témoignage de la
représentation que l'on a (ou que l'on veut donner) d'une personne.
Des peintres ont absolument renié la ressemblance. « Henner estimait qu'un
portrait était bon quand il était de la bonne peinture. - Vous m'avez fait un
portrait admirable, lui disait une dame, mais il n'est peut-être pas très
ressemblant. Et Henner de répliquer, superbe de fureur : - La postérité s'en
foutra, matame, te fondre ressemblance 18 ! ».
À la même époque, Madame Cavé discute de l'opportunité d'être précis : « la
plupart des portraits vous rendent le service de faire remarquer vos
imperfections. C'est agréable! payez donc un peintre pour vous trahir
ainsi19 ». Elle conseille donc : « Cherchez toujours le beau en peignant les
figures, et ce qu'elles ont de laid deviendra beaucoup moins visible, ou
même disparaîtra (…) J'appelle ressemblant le portrait qui plaît à nos amis,
sans que nos ennemis puissent dire : « C'est flatté »20 ». Constatant la
rareté des bons peintres de portrait, selon cette définition, elle compare
avec le daguerréotype. « sur cent, il n'y en a pas un de supportable » et
conclut « Pour faire un portrait il faut être très savant ou très ignorant (…)
Un ignorant voit très peu de choses dans une figure. Il voit l'essentiel, c'est-
à-dire, outre l'ensemble des traits, cet air du visage qui fait qu'on ne prend
pas un individu pour un autre. (…) les grands talents savent rester naïfs en
cherchant la couleur et le dessin : non seulement leurs portraits sont
ressemblants, mais ce sont des œuvres d'art que la postérité gardera 21 ».

Types et usages du portrait


La critique d'art peut isoler un cadre dans une peinture de bataille, dans une
peinture d'histoire ou une scène de genre et parler de portrait pour cette partie,
pour indiquer que le personnage qui s'y trouve représenté les traits d'une
personne connue, comme l'artiste, un général, le commanditaire de l'œuvre
; on parle alors de « portrait contexte.
Différents types de portraits se retrouvent dans chaque discipline artistique
suivant le nombre de personnes :
 sans autre précision, le portrait est individuel
 de groupe,
 de famille,
 de classe ;
suivant la proportion du corps représentée 23 :
 « en pied » (de la tête aux pieds),
 « à mi-jambe »,
 « à mi-corps » dit aussi « demi-figure »,
 « en buste » (jusqu'à la poitrine),
 « tête » ;
suivant l'orientation de la tête de la personne représentée :
 de face,
 de trois-quarts,
 de profil,
 les vues de profil perdu, de dos, ne sont pas généralement
considérées comme des portraits, mais on peut trouver
l'expression portrait de dos dans la description d'une partie d'une
œuvre, quand le personnage dont il est question est identifié ;
suivant la position de la personne :
 debout,
 assis,
 à cheval.
Les portraits se différencient aussi par le fond, qui, selon les époques et les
écoles, peut être uni, à peine traversé d'une vague lumière, ou au contraire
détaillé, décrivant un intérieur, un paysage, une nature morte, qui viennent
compléter les indications sur la position sociale du sujet que donnent
toujours ses vêtements.
Un portrait qui accentue les traits caractéristiques d'une personne est une
caricature. La caricature, plus que tout autre portrait, vise à la
ressemblance ; alors que le portrait commandé par la personne qu'il
représente vise à rapprocher son image d'un idéal esthétique, en
recherchant les angles favorables à ce projet et en atténuant les traits qui
pourraient l'en éloigner, la caricature, à l'inverse, exalte le particulier. Le
portrait chargé met en évidence les aspects singuliers et, puisque dans le
sentiment esthétique occidental, la question des proportions et de la
régularité est importante, il amplifie les anomalies.
Autoportrait
C'est un portrait de l'artiste fait par lui-même.
 
Portrait funéraire
Dans de nombreuses cultures du monde, les activités liées à la mort
comprennent des images du défunt, de toutes sortes, d'existence
temporaire pour les cérémonies funèbres, ou permanentes sur les
sépultures ou au domicile des descendants 25.
Art copte
Peints sur des planchettes intégrées au voile qui entouraient le corps du
défunt ou sa momie, ces portraits peuvent rechercher la ressemblance.
Art occidental
Le portrait funéraire, ou portrait mortuaire, découle en Occident de la
tradition de vénération du corps du souverain défunt. Grâce à la
photographie, cette pratique se démocratisa au xixe siècle et au xxe
siècle.
Sous la République Romaine, l'art du portrait mortuaire se développe chez
l'aristocratie qui bénéficie d'un "droit d'image" (ius imaginum). Ce droit leur
permet de conserver des effigies de leurs ancêtres les plus prestigieux. Au
départ ces effigies, conservées dans l'atrium, se présentent sous la forme
de masques de cire moulé à partir du visage du défunt, appelés imago. Par
la suite ces effigies prendront la forme de buste, portraits en marbre ou en
bronze. Au vu de leur fragilité, l'archéologie n'a pas conservé de traces de
ces masques, à l'exception du masque de la jeune Claudia Victoria (10ans)
découvert dans sa tombe à Lyon26.
Extrême-Orient
La Chine et le Japon connaissent le portrait d'ancêtre.

Portrait officiel
Toute communauté humaine se connaît à travers une série de métaphores
dans lesquelles des fonctions sociales se relient à des parties du corps. En
particulier, les échelons supérieurs de la hiérarchie politique sont la « tête »
ou le « chef », ce qui est la même chose de l'État. La représentation de la
tête de cette tête de l'État vaut allégorie de la collectivité ; aussi dans la
plupart des pays, le portrait du chef de l'État apparaît dans tous les
bâtiments publics. Les portraits officiels sont largement diffusés. Ils
permettent aux particuliers d'afficher leur adhésion à la collectivité et à son
mode de gouvernement.
La surabondance de tels portraits, notamment leur présence dans les
résidences privées, peut être la marque d'un culte de la personnalité, à
l’œuvre dans de nombreux régimes monarchiques ou autoritaires. Dans
d'autres cas, c'est le portrait du fondateur du régime qui sert d'emblème
après sa mort, tandis que les personnes effectivement responsables restent
dans un relatif anonymat.
Sous le règne d'Auguste, le portrait officiel est un élément de la politique
impériale. Les effigies de l'empereur sont soumises à une stricte
codification iconographique réglant jusqu'à la distribution des mèches sur le
front. Sous Caligula, le portrait est un véritable outil de propagande. C'est
pourquoi la damnatio memoria de l'empereur s'accompagne de la
destruction de ses effigies 27. Si la noblesse et la sévérité de ces portraits
s'accompagne sous le règne de Vespasien d'un retour au réalisme
républicain et d'une recherche de virtuosité sous la dynastie des Sévères, la
stylisation marque ensuite la statuaire impériale en Orient après la
séparation des Empires d'Orient et d'Occident.
L'affermissement des pouvoirs royaux en Europe au xvie siècle marque le
plus grand soin apporté aux effigies du souverain. Les artistes les plus
réputés consacrent tous leurs efforts à leur fournir un corps parfaitement
apte au pouvoir suprême, fort, déterminé, impassible, muni des accessoires
du pouvoir 28.
Dans la société occidentale moderne, on ne conçoit pas de carrière
politique sans portrait photographique ou cinématographique (vidéographique).
L'opposition préfère la caricature.
Portrait peint
Au xviie siècle et au xviiie siècle, les portraits prirent une importance
croissante. Dans une société de plus en plus dominée par une bourgeoisie
au centre de puissantes cours, la représentation d’individus luxueusement
vêtus à côté de symboles de puissance et de richesse temporelle contribue
de manière efficace à l’affirmation de son autorité. Van Eyck et Rubens
excellèrent dans ce genre.
Les artistes manifestent alors un intérêt grandissant pour la compréhension
des sentiments humains. En 1727, le libraire Audran publie les conférences
de Charles Le Brun à l'Académie sur les passions, accompagnées de ses
dessins 29. Ces études se destinent à la peinture d'histoire ; le portrait
recherche plutôt la dignité et la permanence. Diderot explique que le visage
porte la marque des sentiments habituels, qui sont l'objet du portrait 30.
Fragonard tente d'échapper au caractère statique en représentant cet auteur
la plume à la main, se détournant vers une visite ; cette leçon ne sera pas
perdue, et le portrait équestre de Napoléon Bonaparte par Jacques-Louis David
le met en scène dans une action symbolique de chef d'armée. Ce sont là
cependant des exceptions. Le portrait est généralement posé ; il est le plus
souvent grandeur nature et la taille du tableau correspond à la partie
représentée et au prix payé : visage, buste, mi-corps, corps entier.
Depuis sa création au xviie siècle, l'Académie a considéré le portrait comme
un genre inférieur. Les impressionnistes tels que Monet, Degas ou Renoir
poursuivent cette tradition. Ils ne s'intéressent pas au portrait, mais à la
peinture pour elle-même, la lumière, les effets de couleurs. Leurs modèles
sont leur famille et leurs amis, mais ce ne sont pas leurs clients. Au début
du siècle suivant, les artistes poursuivent dans la même voie,
s'affranchissant des contraintes de ressemblance visuelle, au profit
d'expérimentations graphiques. Pablo Picasso peint de nombreux portraits,
dont plusieurs portraits cubistes où le modèle est à peine reconnaissable.
Les artistes, en dehors de cette petite frange très visible, vivent du portrait
de commande, et peuvent acquérir dans cette spécialité une grande
réputation, comme Fantin-Latour ou Blanche.
L’art du portrait en peinture déclina au milieu du , sans doute en raison de
la concurrence de la photographie, qui satisfait le goût pour une
représentation ressemblant à un prix inférieur, et de l’intérêt croissant des
amateurs d'art pour l’abstraction et l’art non figuratif. Cependant, le portrait
a connu récemment un certain renouveau.
 
 
Portrait photographique
Le portrait photographique propose, au milieu du xixe siècle, une alternative
beaucoup moins coûteuse au portrait peint, pour conserver ou transmettre
une image de la personne, mais de petit format et monochrome. Il est
d'abord réalisé en atelier ; des photographes portraitistes vont parcourir le
monde de marchés en foires ; puis la photographie devient, au début du xxe
siècle, accessible aux amateurs.
L'anthropométrie judiciaire fait usage de photographies de cadrage parfois
similaire à celui du portrait, mais dont le but n'est pas de représenter la
personnalité du sujet, mais exclusivement les caractéristiques physiques
auxquelles il ne peut échapper.
Portrait sculpté
Le portrait sculpté se désigne, à l'heure actuelle, comme « statue », si le
modèle est représenté en pied ou à cheval, ou « buste » si la sculpture se
limite à la tête et aux épaules 15. Après Franz Xaver Messerschmidt et
Houdon, Coysevox s'est illustré, au xviie siècle; entre autres, comme
sculpteur de portraits en buste.
Les sculpteurs ont aussi modelé des portraits en terre et en cire, soit pour
être peints à l'effigie du vivant, soit pour être fondus en bronze.
Médaillon
Vers la fin du xviiie siècle les portraits en médaillon et les groupes en relief
furent en vogue dans tout l’Europe.
Cires[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Céroplastie.
Le portrait en cire dérive peut-être des pratiques funéraires . Au Moyen-âge
]

des figures de cire étaient laissées dans les églises en offrandes votives (ex-
voto)31. Des masques funéraires en cire des monarques et autres
personnalités étaient réalisés en France à partir des funérailles de Charles
VI (1422 – et jusqu’à celles d’Henri IV en 161032) et au Royaume-Uni.
Des effigies de cire furent aussi utilisées dans le cadre de rites de magie
noire.
Alfonso Lombardi (1488-1537) et Antonio Abondio (1538–91), sculpteur et
médailleur, firent partie des pionniers du portrait en cire, peint et en relief.
Abondio travailla en particulier pour les Habsbourg et les autres cours
d’Europe du Nord ; son fils Alessandro prit sa succession.
L’art du portrait en cire peinte fut également très pratiqué en France, au xvie
siècle : le musée d'Écouen possède une collection de portraits en cire en
médaillon. John Flaxman réalisa de nombreux portraits et sculptures en cire,
certains créés pour Josiah Wedgwood. La National Portrait Gallery possède 40
portraits en cire, créés entre 1750 et 1880 environ : certains sont de Peter
Rouw (en).
Des musées spécialisés comme Madame Tussauds ou Musée Grévin
présentent des collections de représentations en cire de célébrités.
 Portrait en peinture
Cette section ne prétend pas faire un inventaire exhaustif de tous les
portraits réalisés au cours de l'histoire de la peinture. Elle se contente de
présenter, à titre d'exemple, un choix représentatif de chaque époque à
travers quelques tableaux — connus ou moins connus — de peintres
célèbres pour leur art du portrait.
Il se dégage en effet plusieurs types de portraits en peinture (exemples
extraits du catalogue des collections italiennes du musée des beaux-arts de
Chambéry, France) :
 Le portrait d'apparat : Homme en armure de Bartolomeo Passerotti
 Le portrait réaliste : Femme âgée, de Santi di Tito
 Le portrait psychologique : Piero Soderini, Ridolfo del Ghirlandaio
 Le portrait allégorique : Vittoria Rinucinni, Anton Domenico Gabbiani
 Le portrait de famille : Portrait de famille, Bartolomeo Nazari

Portrait littéraire
Le portrait devient à la mode en littérature au xviie siècle, sous l'influence de
la société précieuse.
On va surtout le trouver dans le roman, par exemple chez Scarron qui
l'utilise dans Le Roman comique, ou chez Madame de La Fayette dans La
Princesse de Clèves. Molière l'exploite aussi, par exemple dans la fameuse
galerie de portraits dressée par Célimène dans Le Misanthrope.
Chez les auteurs de mémoires comme le Cardinal de Retz ou Saint Simon,
le portrait sert souvent de pause narrative, élogieuse voire satirique, il sait
faire valoir son auteur. Tous les moralistes que sont ces auteurs mais
surtout La Bruyère ou encore La Rochefoucauld vont le développer.
Mais c'est surtout dans les romans du xixe siècle que le genre du portrait
devient incontournable. Il va servir à définir les personnages selon trois
critères fondamentaux, abondamment croisés.
Critères physiques: traits du visage, allure, pose du corps. Critères
psychologiques, moraux: sentiments, caractère, pensées des héros.
Critères sociaux: appartenance à un milieu défini, vêtements, habitat,
langage, métier, fréquentations, idéologies.
Les écrivains du xixe siècle vont même s'appliquer à observer et à examiner
les caractères d'après le physique des individus d'où les nombreuses
comparaisons animales qui émaillent les œuvres de Balzac ou de Zola.
En outre, le portrait peut prendre des formes très différentes.
Il peut se présenter sous forme argumentative. Il peut être positif ou négatif,
faire l'éloge ou le blâme d'un personnage. Il peut être purement narratif et
renseignez simplement sur le héros. Il peut témoigner, en donnant le point
de vue en focalisation interne d'un personnage. Il peut être purement
documentaire et révéler les conditions de vie difficiles ou aisées des
protagonistes. Il peut être imaginaire et poétique, par exemple dans
l'évocation d'un personnage rêvé, mort, irréel ou encore absent. Il peut
aussi être réaliste et contribuer à rendre vraisemblable un type de
personnages. Enfin le portrait se doit d'être au service du langage : décrire,
c'est savoir manier le détail à la nuance près, avec art.

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