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Sous-titre II 

: L’adaptation légale de la peine encourue en cas de circonstances particulières

Chapitre I : L’adaptation légale de la peine encourue en cas de pluralité d’infraction

Section I : L’incidence sur la peine de l’existence d’un concours d’infractions

Pluralité de faits infractionnels commis et qui sont par hypothèse pénalement répréhensibles. Il y a
donc plusieurs infractions qui sont en concours. Dans la plupart des cas, on parle de concours réels ou
matériels d’infractions. (On parle uniquement ici de ce que fait le législateur en cas de pluralité
d’infractions). Cela signifie qu’il y a plusieurs infractions distinctes qui ne sont pas séparées les unes
des autres par une condamnation définitive donc passées en force de chose jugée.

Il ne faut pas confondre le concours réel d’infraction avec le concours de qualification. De même,
s’ajoute le concours idéal d’infraction. Ce sont ces qualifications à propos d’un seul fait qu’il faut
départager.

§1 Notion de concours d’infraction

Dans un concours de qualification : on a un fait infractionnel unique qui peut supporter plusieurs
qualifications pénales.
Ex : lorsqu’une femme est victime d’un viol, elle est à la fois victime de violences volontaires mais
aussi de viol. On pourrait retenir qu’il y a des violences volontaires aggravées. On pourrait retenir
aussi des violences volontaires criminelles. En l’occurrence ici, on privilégie le texte spécial de viol.
On tranche ce concours de qualification en faisant appel au principe « Ne bis in idem ». Donc cela
entraine une qualification unique et en conséquence une unicité de peine = peine unique.
Autre ex : en matière d’escroqueries, les escrocs se servent de moyens frauduleux. Souvent,
l’escroquerie est acompte d’un chèque qui est faux. On peut retenir l’escroquerie mais on peut
aussi retenir une qualification spéciale en matière d’une infraction au chèque. On choisit
l’escroquerie.

En revanche, lorsqu’il y a plusieurs infractions bien distinctes des unes des autres. Je peux avoir un
concours réel d’infraction.
Ex : un homme au volant de sa voiture, il crée un accident et blesse des gens. Ensuite, il prend la
fuite voyant cela. S’en suivent l’accomplissement de deux infractions : d’une part des blessures
involontaires et d’autre part, le délit de fuite. Donc hypothèse d’un concours réel.
Concours matériel d’infractions : là les infractions se suivent, sont bien distinctes ; elles sont
matériellement dissociables.

Autre concours d’infraction proche du concours réel : le concours idéal d’infraction. Il résulte de
l’œuvre de la jp. C’est une subtilité. Une action délictueuse peut parfois être matériellement indivisible
alors même qu’elle est constitutive d’un concours d’infractions.

On a une unité d’action (une seule action) mais on va avoir plusieurs infractions.
CCass « Ben Haddadi » (1960), Un individu qui lance une grenade dans un café pour donner la mort
à ceux qui se trouvent dans ce café. Résultat : il y a des blessés et des dégâts matériels. Dans le fait de
lancer la grenade, il y a une action unique. Pourtant, de cette action unique résulte 2 infractions qui
sont en concours, simultanées, la tentative de destruction par explosif d’un immeuble habité et d’autre
part, une tentative d’assassinat. L’élément matériel est commun. En revanche, l’élément intentionnel :
deux intentions distinctes de la part de l’auteur.
 Le concours idéal et le concours réel vont suivre le même régime.

§2 Les principes de solutions des concours d’infraction quant à la peine


Lorsqu’il y a un concours réel d’infraction ou idéal, la difficulté pour le juge est de déterminer la peine
qu’il va pouvoir prononcer. Sur cette matière, la difficulté de détermination de la peine n’est pas la
même selon le stade du procès pénal auquel on se situe. De surcroit, il faut distinguer selon que les
infractions en concours sont poursuivies dans une procédure unique ou procédures séparées.

Idée générale : Un concours réel d’infractions révèle une criminalité originale de la part de l’auteur.
L’idée est qu’on a une criminalité originale qui est « moins grave » que la criminalité révélée par une
récidive.
S’il n’y a pas eu de condamnation définitive, entre chaque infraction, l’individu n’a pas été
solennellement prévenu de ce qu’il ne fallait pas recommencer. On estimera que le délinquant qui est
l’auteur d’infractions en concours ne doit pas être aussi sévèrement puni qu’un récidiviste. Cette idée,
le législateur l’a faite sienne.

C’est en 1994 que le législateur a bien réglementé les cas de peines encourues en cas de concours
d’infractions aux arts 132-2 et suivants du CP. Il retient que face à des infractions en concours, il
faut sanctionner comme s’il y avait finalement une infraction unique. Le principe qu’il faut retenir
en droit français, c’est le non-cumul des peines. C’est un principe relatif car :
- On autorise quand même un cumul des peines mais jusqu’à un certain point.
- Les amendes contraventionnelles peuvent se cumuler de manière illimitée (art 132-7 du CP)
entre elles mais aussi avec celles qui sont prononcées pour des crimes ou des délits en
concours. Ça peut entrainer des condamnations très sévères. Ex : chef d’entreprise poursuivi
pour l’infraction à la législation sur l’étiquetage des produits. Il a été condamné jusqu’à
6029 amendes qui se sont cumulées (CCass 3 janvier 1979). En matière délictuelle, cumul
autorisé dans le cas d’un homicide ou blessures involontaires qui sont en concours idéal avec
une contravention constituée par l’imprudence de l’auteur. C’est le cas pour l’accident de la
route.
- Il y a certaines infractions qui sont soumises à un régime propre même quand elles sont en
concours avec d’autres. Ces infractions permettent le cumul des peines exceptionnellement
donc.
Ex : Personne en détention provisoire et s’évade de la maison d’arrêt. 2 infractions en concours,
celle pour laquelle la personne est mise en détention provisoire et le délit d’évasion. Si on applique
la règle du non-cumul, on suggère un sentiment d’impunité à la personne qui s’évade. Résultat des
courses, l’art 434-31 du code pénal énonce « les peines prononcées pour le délit d’évasion se
cumulent avec celles que l’évadé subissait ou celles prononcées pour l’infraction à raison de
laquelle il était détenu ». Autre ex : une personne qui est auteur d’une usurpation d’identité pour
commettre une escroquerie. Le législateur retient que les peines prononcées pour usurpation
d’identité doivent se cumuler avec celles prononcées pour l’infraction à l’occasion de laquelle
l’usurpation a été commise (art 433-23 du code pénal).

Parfois, le législateur organise un cumul juridique des peines. Il contrevient au principe de non-cumul.
Quand on a un cumul juridique des peines, ce n’est pas une addition mais une multiplication de
pénalités qui est organisée par la loi. L’idée est que la première infraction commise va se trouver
aggravée en raison de la commission de la seconde infraction en concours. Dans ce cas-là, cela aboutit
à une peine unique aggravée. Ex : meurtre en concours avec un autre crime, le législateur à l’art
221-2 du Code pénal aggrave la peine encourue pour le meurtre = c’est un meurtre aggravé.

A. Dans le cas d’une poursuite unique

Infractions en concours qui vont être poursuivies en même temps devant un même juge.
Situation la + facile puisque le juge quand il va prononcer les peines va pouvoir tirer conséquence de
la pluralité des faits à juger. La loi, à l’art 132-3 alinéa 1 du CP, dispose « lorsque plusieurs peines
de même nature sont encourues, … Chacune des peines encourues peut être prononcée ». Le
problème va être ici de savoir ce qu’il faut comprendre par peine de même nature. En effet, l’idée est
de prononcer chacune des peines encourues mais qui ne sont pas de même nature. En revanche, si on a
des peines de même nature encourues, alors on pourra les cumuler de façon à retenir qu’une seule
peine d’une nature donnée. Le cumul des peines de même nature pourra se faire jusqu’à une limite.
Cette limite est le maximum légal encouru le + haut parmi les peines de cette nature.

La jp ne s’occupait pas des peines de même nature. Ce qui est comptait était la catégorie de peine
(criminelle, contraventionnelle, délictuelle). Donc, la jp retenait qu’on pouvait cumuler les peines
criminelles ensemble et ainsi de suite jusqu’à un certain point. Aujourd’hui, ce qui importe est de
regarder la même nature des peines encourues. Même nature = contenu identique même si elles ne
diffèrent pas leur durée ou montant. Cela veut dire qu’aujourd’hui, la réclusion criminelle est de même
nature que l’emprisonnement.
Avant, l’emprisonnement étant une peine correctionnelle et l’autre criminelle, elles ne pouvaient pas
se cumuler (art 132-4 du CP). Le juge retenait la peine la + forte. Imaginons un crime qui fait
encourir une peine de réclusion de 15 ans. Ce crime est en concours avec un délit commis en récidive.
Ce délit fait encourir une peine d’emprisonnement. Si on est juge sous l’ancien code pénal, on ne peut
que prononcer une peine de réclusion criminelle maximum 15 ans (peine d’emprisonnement = 20 ans).
On ne peut pas aller au-delà car on ne mélangeait pas les peines criminelles et correctionnelles. On
considère que c’était le niveau maximal en criminel qui devait être retenu.
Actuellement, nous ne résonnons plus en fonction de la catégorie des peines mais en fonction de leur
nature. Dans la mesure où je peux cumuler les peines jusqu’à un plafond, je peux prononcer une peine
d’emprisonnement jusqu’à 20 ans pour le tout.

Les peines de même nature :


 L’emprisonnement : art 132-3 du CP permet de cumuler ces peines mais on peut les cumuler
jusqu’à un certain point qu’est le maximum légal le + élevé. Ce maximum est déterminé en
tenant compte d’un état de récidive ou de l’existence de cause d’aggravation. Ex : L’une fait
encourir un emprisonnement de 5 ans max et une peine de 7500 d’amende max. L’autre, fait
encourir une peine de 3 ans max et une peine d’amende de 15000 max. quelle peine le juge
peut-il prononcer au max ? 5 ans max d’emprisonnement. Il peut prononcer une peine
d’amende max, 15 000.

La peine qui va être prononcée par le juge en vertu de ce principe de solution est une peine alors qui
sera imputée à chacune des infractions en concours. Elle est imputée dans la limite du maximum légal
encouru pour chacune de ces infractions en concours. C’est ce qu’énonce l’alinéa 2 de l’art 132-2 du
CP. Une des infractions en concours peut très bien s’éteindre. Cela est intéressant si c’est l’infraction
en concours la + grave qui se trouve éteinte, par exemple du fait d’une amnistie ou en raison d’une
abrogation. Dans ce cas, la peine prononcée à l’origine pour les deux infractions en concours, cette
peine va continuer de s’exécuter mais seulement à concurrence du maximum légal encouru pour
l’infraction la moins grave des deux.

B. Dans le cas de poursuites séparées

Les conséquences du concours d’infractions ne vont pouvoir être mesurées et perçues par le juge
qu’au stade de l’exécution des peines prononcées. Les infractions ici n’ont pas été découvertes en
même temps, elles ont pu être commises dans des lieux différents qui impliquent des juridictions
distinctes. Ça fait que ces infractions en concours vont être jugées successivement au mieux devant
une même juridiction mais pas forcément. L’idée du législateur est de ne pas avantager celui qui fait
l’objet de poursuites séparées en comparaison de celui qui subit une poursuite unique. Certains
prônaient que dans ce cas, il ne fallait ramener à exécution que la peine prononcée la + forte. On ne
pouvait pas non plus s’autoriser d’additionner les peines prononcées. C’est cette jurisprudence que le
législateur a repris par la loi de 1994.
Art 132-4 : une répressive et une règle libérale. Le principe qui est ici posé est le cumul des peines
prononcées de même nature. Le principe ici, la loi le plafonne. C’est un cumul prononcé. Le plafond
est le maximum légal le + élevé. Si c’est une réclusion criminelle à perpétuité, ou est le plafond ? Le
législateur a dû pallier cela (art 135 alinéa 3), lorsque la réclusion criminelle à perpétuité est encourue
mais n’a pas été prononcée, le maximum légal est alors fixé à 30 ans de réclusion criminelle. Quid si
c’est l’une des peines qui a été prononcée.
Dans ce cas, art 132-5 : toute peine privative de libertés est confondue avec une peine perpétuelle.

Il est possible à un juge de confondre les peines de même nature qui ont été prononcées. Si le juge
choisi la confusion des peines, il sort complètement du principe plafonné. La confusion est une faculté
pour le juge, ça n’est pas obligatoire. La confusion est un avantage pour le condamné. C’est un
mécanisme qui accroit considérablement ce pouvoir d’individualisation du pouvoir répressif. On
décide qu’une peine, peine absorbée, ne s’exécutera pas réellement, elle sera en effet censée s’exécuter
tacitement en même temps qu’une peine prononcée + forte que l’on appelle peine absorbante. C’est
une fiction juridique. Le juge a un éventail de possibilités, il pourra prononcer une confusion totale
(lorsque le juge prononce une confusion d’une peine pour une partie seulement de la peine absorbée)
ou partielle dans le cas d’une confusion de certaines peines prononcées. Pour qu’il y ait une confusion
de peine, il y a des conditions :
- Il faut qu’il s’agisse bien de peines.
- Il faut que la peine absorbée et la peine absorbante aient été prononcées par des juridictions
françaises. En matière de confusion, il faut veiller au principe de territorialité de la loi pénale.
- Il faut que la peine soit en principe exécutée réellement ou puisse l’être par le jeu d’une fiction
(exécutable).
- Il faut que les peines prononcées soient de même nature .

Difficulté à propos de la peine d’emprisonnement, certaines étant assorties d’un sursis. La confusion
est possible car le sursis n’est qu’une modalité de l’exécution de la peine. Donc ça ne doit pas affecter
le raisonnement en matière de confusion.

La jurisprudence depuis le XIXème siècle met en avant un principe important de droit de la peine
qu’est le principe d’autonomie des peines en concours. CCass 13 juillet 1888 « l’effet de la
confusion n’est pas d’enlever aux peines confondues leur existence propre ni leurs conséquences
légales mais de déterminer que leur exécution aura lieu simultanément avec celle de la peine +
forte ».

Ces condamnations, quand bien même les peines qu’elle porte sont absorbées, vont demeurer inscrites
au casier judiciaire, elles vont compter pour la récidive.

En ce qui concerne le régime de la peine absorbante, la chambre criminelle veut que l’on n’applique
pas forcément le régime de la peine attaché à la peine absorbante s’agissant de l’exécution de la peine
absorbante. Lorsque la peine confondue a été prononcée pour un délit en récidive, c’est le régime
d’exécution plus rigoureux des récidivistes qui va s’appliquer à la peine issue de la confusion. De
même, la durée de la détention provisoire qui est effectuée au titre d’une peine absorbée doit être
imputée sur la durée de la peine absorbante (art 716-4 du CPP).

Autre manifestation du principe d’autonomie des peines en concours : art 132-5 alinéa 5 du CP « le
bénéfice du sursis attaché à l’une des peines prononcées pour des infractions en concours ne met
pas obstacle à l’exécution des peines de même nature non assorties du sursis ». J’ai une peine
absorbante qui bénéficie d’un sursis, ça n’empêchera pas l’exécution des peines absorbées qui elles
n’ont pas de sursis. Le seul effet de la confusion ici, il n’apparait qu’en cas de révocation du sursis
affectant la peine absorbante.
Ex : qqn est condamné par des juridictions différentes, d’une part à une peine de 2 ans
d’emprisonnement ferme et d’autre part à une peine de 3 ans d’emprisonnement avec sursis. Cette
personne condamnée à un très bon avocat et va convaincre le juge de prononcer une confusion : la
peine absorbante sera la peine de 3 ans avec sursis, la peine absorbée sera de 2 ans
d’emprisonnement. Ya un principe d’autonomie des peines en concours donc le juge va demander
d’exécuter les 2 ans d’emprisonnement donc il va exécuter la peine absorbée. Si son sursis est
révoqué, alors il n’aura plus qu’un an à exécuter (au lieu de 3 ans). Dernière hypothèse, si notre
condamné a été condamné 1 fois à de l’emprisonnement ferme et une autre fois avec une peine
d’emprisonnement avec sursis partiel, selon la jurisprudence, seule s’exécute la partie
d’emprisonnement sans sursis la plus longue. Chambre criminelle 12 avril 2012. Dans ce cas, le
condamné exécutera 3 ans ferme au total. Car la partie ferme de la peine 3 ans contre 1 an, on
prend la plus longue.
Autre ex : première condamnation est de 3 ans et la deuxième est de 5 ans avec 1 an de sursis
partiel, dans ce cas la, le condamné exécutera 4 ans d’emprisonnement pour l’ensemble

Le principe d’autonomie des peines par tous ces exemples apparait. Ce principe connait lui-même des
exceptions légales :
Ex : l’art 132-6 du CP veut qu’un crédit de réduction de peine soit calculé sur la privation de
libertés qui résulte d’une confusion. Un crédit de réduction de peine (pendant qu’on purge notre
peine d’emprisonnement, si le condamné est exemplaire, on lui accorde des crédits de réduction
pour sortir avant). Le crédit de réduction de peine est calculé au regard de chacune des peines
prononcées mais la loi permet le calcul de ce crédit sur la peine qui résulte d’une confusion. Donc
c’est très avantageux pour le délinquant. Donc on ne retrouve pas le principe d’autonomie.

La jurisprudence depuis 2016 ne facilite pas les choses, à tel point qu’on ne comprend plus rien.

§3 Les dernières solutions troublantes depuis 2016

En octobre dernier, la Cour de cassation a organisé en partenariat avec Assas un colloque sur ces
questions-là. On a eu Ben Haddadi qui conduit à un concours idéal d’infraction. Le problème c’est que
la jurisprudence depuis 2016 a inauguré une nouvelle solution. Parfois en cas de pluralité de faits, la
jurisprudence les englobe dans une « action unique » et elle applique le principe ne bis in idem, retient
une seule qualification comme s’il s’agissait d’un concours de qualification et donc une seule peine  ;
sans faire application donc des principes de solutions qui sont propres au concours d’infraction qu’on
vient d’énoncer.

La jp procède toujours de la même façon, elle casse, elle met un visa de l’article ne bis in idem « les
faits qui procèdent de manière indissociable d’une action unique caractérisé par une seule
intention coupable ne peuvent donner lieu contre le prévenu à deux déclarations de culpabilité de
nature pénale » (CCass 26 octobre 2016).

Donc la Cour de Cassation remet en cause la possibilité de cumuler plusieurs qualifications pour les
mêmes faits lorsque ces qualifications protégeaient pourtant des valeurs sociales distinctes. On ne
comprend plus rien.
 CCass 24 janvier 2018 : M.D est avocat. Il a entretenu une relation extra conjugale avec sa
consœur B. M. D a mis fin à la relation et Mme B l’a plutôt mal pris. Le couple de D est
victime de harcèlement de la part de Mme B. C’est bien elle qui dans son comportement n’a
que pour objet de détruire professionnellement et personnellement la famille D. Les chefs
d’accusation à l’encontre de cette dame sont Violences volontaires, appels malveillants,
menaces, dénonciations mensongères de crimes ou de délits, faux et usage de faux. Elle est
condamnée et les juges de la cour d’appel ont vu ici des infractions en concours réels. Ça s’est
déroulé sur un certain temps. Pourvoi en cassation : la cass dit « vu le principe ne bis in idem,
attendu que les faits qui procèdent d’une … ».
 La cour considère qu’il y a un seul fait alors qu’il y en a pleins. On ne voit pas de concours de
qualification. On ne comprend pas le raisonnement de la cour. Effectivement elle avait qu’une
intention, c’est de se venger mais y’a pleins de faits. Ex : 1ère condamnation c’est 3 ans
d’emprisonnement ferme et la seconde c’est 2 ans d’emprisonnement avec un sursis partiel
d’1 an.

Section II : Incidence de la récidive et de la réitération sur la peine encourue


§1 La récidive

2 conditions pour qu’il y ait récidive :


- 1ère condamnation définitive (aucune voie de recours n’est envisageable) = équivaut à un
avertissement solennel du condamné qui le met en garde pour l’avenir.
- Une infraction postérieure à cette condamnation qui s’appelle le second terme de la
récidive.

C’est une circonstance aggravante générale. Ses dispositions figurent dans la partie générale du code.
Pour qu’il y ait récidive, il faut qu’entre les deux infractions il y ait eu une condamnation définitive.

A. Les conditions de la récidive

Le 1er terme de la récidive est une condamnation pénale qui doit être définitive. De plus, cette
condamnation doit être prononcée par une juridiction française ou relevant de l’UE. Qu’en est-il
si la condamnation 1èr terme de la récidive pour donner suite à un sursis réussi est réputé non avenue  ?
Avant, on faisait comme si elle n’avait pas existé. Désormais, une condamnation bien que réputée non
avenue peut constituer le premier terme d’une récidive, CCass 27 juin 2012 réaffirme ce principe.

Composition pénale : c’est une alternative à la poursuite pénale.

Question de savoir si une composition pénale peut être une alternative à la poursuite pénale ? Pour
constituer une récidive, il faut une condamnation définitive. Donc il faut savoir si la composition
pénale est une condamnation ? NON, la composition pénale est une alternative à la poursuite et en
cela, elle ne mène pas à une condamnation. C’est la Cour de Cassation qui a rendu un avis sur cette
question le 18 janvier 2010. La condamnation doit en + être pénale, donc c’est une condamnation à
une peine. En revanche si c’est une condamnation à une mesure de sureté ou autre, ça ne marchera
pas. Enfin, la condamnation pénale ne doit pas être amnistiée.

Quid du second terme de la récidive qui consiste en une nouvelle infraction. La nouvelle infraction
doit être distincte et totalement indépendante de la 1 ère. Autrement dit, si je suis condamné à une peine
de réclusion et que j’arrive à créer un tunnel dans le centre de détention, je m’évade, l’infraction
d’évasion ne pourra pas constituer un second terme car l’évasion n’est pas ici une infraction
indépendante, elle est liée à l’infraction première pour laquelle j’ai été incarcéré.

Le second terme n’est pas forcément une infraction identique à la première.

Il faut distinguer :
- La récidive est générale lorsqu’elle existe quelle que soit la seconde infraction commise.
- La récidive est spéciale si la seconde infraction commise est la même que la première ou
assimilée à la première. Donc c’est une réitération de la même infraction.

La récidive est de deux sortes dans son rapport au temps :


- Elle peut être perpétuelle lorsque la loi ne prévoit aucun délai maximum séparant les deux
termes de la récidive.
- Elle peut être temporaire lorsque la loi prévoit un tel délai maximum entre les deux termes.

Dans notre droit positif, la récidive se veut générale et perpétuelle pour les infractions les plus graves.
Elle sera en revanche spéciale et temporaire pour les autres, les moins graves.
B. Hypothèses et effets de la récidive

Le premier effet est que le juge peut dépasser le maximum légal encouru lors du prononcé de la peine.
La récidive est donc bien une circonstance aggravante en cela.

La loi du 10 août 2007 a mis en place un système de peines planchers. S’il y avait récidive, le juge ne
pouvait pas prononcer une peine inférieure à un minimum légalement fixé.
Derrière l’idée d’une récidive, ça montre un échec du système social en ce qui concerne
l’appréhension du malfaiteur. Il y a une aspiration sociale à plus de sévérité envers eux. En 2007, les
juges étaient taxés de donner des peines trop faibles. Donc la loi de 2007 apparait d’être une réaction à
l’opinion publique, d’où ces peines planchers. C’est un système relativement ferme qui est mis en
place, qui atteste aussi une méfiance envers le juge et le législateur entend satisfaire des impératifs de
rétribution et de neutralisation du récidiviste. Le conseil constitutionnel a validé à l’époque ce système
de peines planchers. Ces peines planchers entravaient le principe d’individualisation de la peine et
finalement, une loi du 15 aout 2014 est venue supprimer ces peines planchers au nom du principe
d’individualisation. Mais la raison aussi était de vider les prisons parce qu’on avait plus assez de place.
Aujourd’hui, il n’existe qu’un plancher en droit positif ( art 132-18 du CP).

1) La récidive des personnes physiques

Le code pénal retient dans sa partie générale 4 cas de récidive. Les effets doivent être distingués selon
ces cas. Les dispositions légales sont les arts 132-8 à 132-11 du CP.
- 1er cas : la récidive de crime ou de délit puni de 10 ans d’emprisonnement à crime.
Récidive générale à perpétuelle  le maximum de la peine pour le crime de second terme
est la perpétuité si le maximum fixé par la loi pour le crime 1 er terme est de 20 ans ou de 30
ans. Le maximum de la peine encourue pour le second terme est en revanche porté à 30 ans de
réclusion criminelle si le crime est puni de 15 ans (article 132-8).
- 2ème cas : la récidive de crime ou de délit puni de 10 d’emprisonnement à délit : Récidive
générale et temporaire  hypothèse ou un individu a été condamné pour un crime ou un
délit puni de 10 ans de prison. Il va commettre un nouveau délit qui lui fait encourir entre 1an
et 10 ans d’emprisonnement. Dans ce cas, le maximum des peines d’amendes et
d’emprisonnement sera doublé. Nuance : si le nouveau délit est puni de la même peine que le
premier, il doit être commis dans les 10 ans à compter de l’expiration de la précédente peine.
En revanche, si le nouveau délit est puni d’un emprisonnement supérieur à 1 an et inférieur à
10 ans, dans ce cas le délai est de 5 ans seulement. Comme les faits qui constituent la récidive
sont moins grave, le délai entre les deux termes est plus court.
- 3ème cas : la récidive correctionnelle : récidive temporaire et spéciale  les deux termes de
la récidive sont constitués par des délits soient identiques, soient assimilés, commis dans un
espace de moins de 5 ans (à compter de l’expiration de la 1 ère peine). Le maximum des peines
encourues est doublé. Le législateur assimile les délits qu’il estime être proches. Ex : le vol,
l’extorsion, le chantage, l’escroquerie et l’abus de confiance sont des délits assimilés au regard
de la récidive (art 132-16). Autre exemple : le législateur assimile les agressions sexuelles et
les atteintes sexuelles (art 132-16-1).
- 4ème cas : la récidive contraventionnelle (5ème classe uniquement). Il faut que ce soit prévu
par le règlement de façon expresse et il faut que les contraventions soient identiques. Récidive
(très) spéciale et temporaire  la seconde contravention doit être commise dans le délai d’1
an à compter de l’expiration de la précédente peine. Dans ce cas, le montant de l’amende est
doublé, il atteint 3000 euros max. Il y a des cas où la loi prévoit que la récidive d’une
contravention se transforme en délit. Cette récidive est constituée si les faits sont commis dans
le délai de 3 ans à compter de l’expiration de la précédente peine (art 132-11 alinéa 2).

2) La récidive des PM

Arts 132-12 et suivants du CP :


- 1er cas : si une personne morale est d’abord condamnée définitivement pour un crime ou
un délit puni de 100 000 € d’amende en ce qui concerne les personnes physiques et
qu’ensuite elle commet un nouveau crime, alors le taux maximum de l’amende encourue
pour la personne morale sera doublé. L’amende encourue sera au maximum égale à 10 fois
l’amende encoure pour la personne physique.
- 2ème cas : la personne morale est condamnée pour un crime ou un délit puni de 100 000€
d’amende en ce qui concerne les personnes physiques mais là, la personne morale
commet un nouveau délit puni de la même peine (100 000 euros) dans les 10 ans de
l’expiration de la précédente peine. Dans ce cas, le maximum de l’amende encourue sera
égal à 10 fois celui prévu pour les personnes physiques. Récidive générale et temporaire  Si
c’est un délit puni au moins de 15 000€, et qui est commis dans les 5 ans, l’amende est au
maximum de 10 fois celle prévue pour le délit en ce qui concerne les personnes physiques.
- 3ème cas : si la personne morale a déjà été condamnée définitivement pour un délit et que
dans un délai de 5 ans elle commet un même délit, ou un délit assimilé, le taux maximal de
l’amende est égal à 10 fois celui prévu pour le délit en ce qui concerne les personnes
physiques. Récidive spéciale et temporaire.
- 4ème cas : personne morale condamnée pour une contravention de 5ème classe et qui
commet dans le délai d’1 an la même contravention. Le max de l’amende encourue est 10
fois celui prévu par le règlement pour les personnes physiques. Récidive spéciale et
temporaire et doit être prévue spécialement par le règlement.

§2 La réitération

Elle a été consacrée par une loi du 12 décembre 2005, c’est la situation dans laquelle un délinquant
après une première condamnation définitive va commettre une nouvelle infraction sans que
soient réunis les éléments légaux de la récidive.
Ex : un délinquant est condamné définitivement pour un vol à – 10 ans de prison, puis il va commettre
une nouvelle infraction 5 ans après la première condamnation définitive. Dans ce cas la situation d’une
récidive correctionnelle n’est pas constituée puisqu’on a dépassé le délai de 5 ans. On est dans une
situation de réitération de l’infraction.
Infraction de menace, qui ne fait pas partie des délits assimilable au vol, on ne peut pas appliquer la
règle de la récidive mais on peut appliquer la réitération.

La réitération peut avoir en effet un impact au regard de la peine qui sera prononcée à l’encontre du
réitérant mais en soi ce n’est pas une circonstance aggravante. Son premier enjeu c’est d’empêcher
l’octroi d’un sursis au moment de la seconde condamnation. De plus, elle peut entrainer la révocation
du sursis qui avait été accordé lors de la première condamnation.

Le sursis permet de dispenser un condamné de l’exécution de sa peine privative de liberté. Le


condamné doit obtempérer et répondre à des obligations, notamment celle de ne pas commettre de
nouveaux délits. Si pendant le sursis il y a une réitération de l’infraction, le sursis de l’individu sera
révoqué et l’individu devra purger sa peine privative de liberté.
On ne peut pas bénéficier d’une confusion de peine, lorsque l’on est réitérant les peines prononcées
pour chaque infraction en réitération vont pouvoir se cumuler  art 132-16-7 du CP pour la
réitération.
Le cumul des peines se fait sans aucune limitation de quantum et aucune possibilité de confusion.
Finalement, la situation du réitérant est plus favorable que celle du récidiviste car ce dernier encourt
des peines doublées.

Chapitre II : L’adaptation de la peine encourue en cas de circonstances particulières entourant


l’infraction

Section I : Les circonstances particulières, causes d’aggravation de la peine encourue

§1 Typologies des circonstances aggravantes

La loi parfois aggrave des peines encourues et cette loi le fait dans des proportions décidées par elle-
même. C’est donc le législateur qui désigne les circonstances qui suggèrent une aggravation de la
criminalité.

La création des circonstances aggravantes est le fief du législateur. Dans la partie générale du Code
Pénal le législateur en a présenté un certain nombre et on a une définition de certaine Circonstances
Aggravantes. Le législateur est parfois allé plus loin et pour certaines Circonstances Aggravantes il
met en place une nouvelle échelle des peines.
La Circonstance Aggravante ne pourra s’appliquer que si le texte de l’incrimination le prévoit. Il y a
aussi des Circonstances Aggravantes qui se trouvent disséminées dans les parties spéciales du Code
Pénal et ne figurent pas dans le livre Ier.
 Circonstances Aggravantes en raison d’une atteinte au corps de la victime qui est souvent
mesurée sous la forme d’une ITT par ex.

§2 La classification des Circonstances Aggravantes

Il existe des Circonstances Aggravantes générales et spéciales qui doivent être spécialement prévues
par le texte d’incrimination pour pouvoir être retenues.

Section II : Les circonstances particulières, causes d’atténuation de la peine encourue

Dans le Code Pénal de Napoléon il y avait des excuses légales prévues par le législateur :
- Excuses légales atténuantes 
- Excuses légales absolutoires : pardon légal octroyé et qui entrainait la suppression de la peine.

Il y avait également des circonstances atténuantes. Le mot d’excuse légale a disparu mais le
mécanisme subsiste on parle désormais de cause légale de diminution de peine ou d’exemption de
peine. Ce sont là des témoignages de l’indulgence du législateur qui peut pardonner parfois. Mais
lorsqu’il pardonne il ne pardonne jamais aux Personnes Morales.

§1 Les causes légales d’exemption de peine

Elles ont un fondement utilitaire puisqu’en effet le législateur ici renonce à punir qqun qui est engagé
dans une entreprise très dangereuse pour la sté. Cette personne dénonce ou a dénoncé ses co-auteurs
ou ses complices. Elle l’a fait avant réalisation de l’infraction très dangereuse. On parle de « personne
repentie » ou de « collaborateur de justice » :
Art 132-78 du CP, pour que le mécanisme d’exemption fonctionne :
- Il faut que l’infraction initialement prévue ne soit pas réalisée
- Il faut que la personne repentie ait avertie l’autorité administrative ou judiciaire
- Il faut que la dénonciation ait permis d’éviter la réalisation de l’infraction voire que cela ait
permis d’identifier les autres auteurs ou complices
Donc l’identification des criminels n’est pas une condition.

La loi du 9 mars 2004 a généralisé ce système de repenti à toutes les infractions qui relèvent de la
criminalité organisée. Pour être bénéficiaire d’une exemption, il faut d’abord être coupable. Une
exemption de peine n’a pas l’effet d’un acquittement, on est coupable. Le repenti peut pourquoi pas
former un pourvoi en cassation à la suite d’un arrêt qui retiendrait pour lui une exemption de peine.
C’est une forme de salaire qui rémunère celui qui s’est dissocié d’un groupement dangereux.

§2 Les causes légales de diminution de peine

A. La diminution de peines pour les collaborateurs de justice

Le collaborateur de justice va dénoncer, alors même que l’infraction a dépassé le stade d’une
tentative. L’idée est que la dénonciation de l’infraction dangereuse va servir non pas à l’empêcher
mais à en réduire ses effets. La diminution de peine ici vise la cessation de l’infraction, la limitation
des conséquences de l’infraction, la facilitation de la poursuite des auteurs, co-auteurs et complices de
l’infraction.

Art 132-78 al 2 du CP vaut pour plusieurs infractions :


- Trafic de stupéfiants (art 222-43 du CP)
- Tortures et actes de barbaries
- Enlèvement et séquestration
- Traite des êtres humains
- Proxénétisme
- Actes de terrorisme

Lorsque la peine encourue est la Réclusion Criminelle à perpétuité, la peine diminuée est de 20 ans.
Lorsque la peine encourue est autre chose que la RC à perpétuité, la peine est réduite de moitié.

B. La diminution de peines pour les personnes atteintes d’un trouble psychique ou


neuropsychique ayant altéré leur discernement ou le contrôle de leurs actes.

C’est une cause légale générale de diminution de peine, art 122-1 du CP « lorsqu’une personne est
atteinte d’un trouble psychique ou neuropsychique qui altère son discernement ou le contrôle de ses
actes, cette personne bénéficie d’une cause légale de diminution de sa peine ».
Depuis 2014 c’est le législateur qui mesure cette diminution de la peine. Il réduit le quantum de la
peine encourue en pareil cas. Il réduit ce quantum au 2/3 de la peine encourue. Si c’est la Réclusion
criminelle à perpétuité qui est encourue, le législateur porte la peine à 30 ans.
Avant 2014, c’était le juge qui tenait compte de cette circonstance et qui en fixait le régime. Toutefois
auj, le juge pourra écarter la diminution de la peine et revenir au quantum habituellement encouru
mais il devra spécialement motiver sa décision.
C. La minorité

Art 122-8 du CP renvoie à un texte spécifique qui est l’ordonnance du 2 février 1945 laquelle va
être remplacée par le Code de Justice pénale des mineurs (Entrée En Vigueur en octobre 2020).
Cette diminution légale de peine encourue répond à la présomption de responsabilité pénale
atténuée dont jouissent les mineurs en droit positif. Seuls les mineurs qui sont capables de
discernement peut être pénalement responsable d’une infraction qu’il a commise.
En droit positif français, les peines ne peuvent être prononcées qu’à partir de l’âge de 13 ans, avant ça
on ne pourra prononcer à son encontre qu’une sanction éducative. Quand bien même un mineur sera
condamné responsable il bénéficiera d’une atténuation de sa responsabilité pénale. Elle est de droit
pour les mineurs qui ont entre 13 et 16 ans. Pour ceux entre 16 et 18 ans cette excuse pourra être
écartée donc elle est de fait selon ce que le juge estimera. S’il écarte cette excuse de minorité, il devra
motiver spécialement sa décision sur ce point.
Si la cause de diminution est retenue :
- Peine privative de liberté max encourue par un mineur sera égale à la moitié du max
légalement posé par le texte d’incrimination.
- Si la peine privative de liberté encourue dans le texte d’incrimination est la Réclusion
Criminelle à perpétuité, le mineur ne pourra encourir que 20 de Réclusion Criminelle.
- Si le mineur est âgé de + 16 ans et qu’il apparait dangereux compte tenu des circonstances ou
si on est en présence d’un état de récidive, l’atténuation de responsabilité peut être exclue sur
motivation spéciale.
- Si le mineur est condamné à une peine d’amende, le max est de 7500€, si elle est inférieure
elle sera divisée par 2 (amende correctionnelle et criminelle lorsque c’est prévu).

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