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L’amour : un antidépresseur naturel

Quand on est amoureux, les ailes magiques de Cupidon nous transcendent : trois
hormones agréables et revigorantes appelées phényléthylamine, ocytocine et
dopamine sont naturellement stimulées dans notre cerveau et nous ressentons une
joie de vivre intense, une euphorie associée à une sensation de lâcher prise et de
légèreté.

Comme le dit la chanson d’Édith PIAF “Quand il me prend dans ses bras (…) je
vois la vie en rose (…) Et dès que je l’aperçois alors je sens en moi mon cœur qui
bat (…) “. Et oui, l’amour nous rend vivant et change notre vision de la vie. On se
contente de vivre d’amour et d’eau fraiche, on a moins d’appétit car l’amour nous
nourrit (plus besoin de chocolat englouti pendant les crises de déprime affective ce
qui est très bon pour notre ligne Mesdames !).

Nous devenons optimistes et nous survolons nos soucis du quotidien comme si on


voyait les choses du haut de notre petit nuage d’amour. Cet état de béatitude efface
notre stress inutile et renforce nos défenses immunitaires, on est moins fragile et
donc moins enclins à développer des maladies (sauf les MST, d’ailleurs à ce propos
dans votre fougue amoureuse, pensez-bien à vous protéger !).

Enfin, grâce à cet équilibre psychique, notre énergie est décuplée et nous devenons
plus forts pour relever des défis ou affronter d’éventuels ennuis.

Quels sont les effets de l’état amoureux sur nous?

Les personnes amoureuses sont sur un nuage - mais souvent, cet état tourne au désastre.
Pourquoi il vaut la peine de miser plus sur la raison que sur les papillons dans le ventre.
Lorsque les gens tombent amoureux, on ne parle pas de «sentiments printaniers» par hasard.
En effet, on prête au printemps la capacité à mettre les hormones en émoi. La disposition à
tomber amoureux est effectivement plus importante lorsque dehors, la vie s’éveille et que les
rayons du soleil réchauffent la peau.
La chimie de l’état amoureux
Ce qui se passe dans le corps des personnes amoureuses est amplement prouvé: l’hormone du
stress qu’est l’adrénaline fait battre le cœur plus vite, et les deux hormones du bonheur que
sont la sérotonine et la dopamine se déchaînent. Le taux de sérotonine est aussi bas que chez
les personnes névrosées obsessionnelles. Ceci explique pourquoi la personne très amoureuse
ne pense plus qu’à un seul être. La dopamine à son tour la place sur un nuage de bonheur,
comparable à l’effet d’une drogue. Si la personne à qui s’adressent ces sentiments est absente,
des symptômes de privation apparaissent.

Toutes ces réactions biochimiques représentent une situation de stress énorme. Le neurologue
Antonio Damasio est donc très sérieux lorsqu’il désigne l’état amoureux comme une «lésion
cérébrale à court terme».
De l’état amoureux à l’amour
En toute impartialité, il ne s’agit aucunement d’un état qui soit souhaitable. Et pourtant,
beaucoup de gens aspirent précisément à cette ivresse de sentiments. En l’occurrence, l’état
extrême est souvent un obstacle au développement de l’amour, ou l’une des raisons qui font
que ce dernier s’arrête prématurément. L’état amoureux est basé sur l’attrait de la nouveauté,
de la conquête, et l’amour en revanche, sur la confiance et la fiabilité.

Une relation qui débute sans les fameux papillons dans le ventre est même censée avoir de
meilleures chances qu’une vie à deux reposant sur un état amoureux romantique. C’est ce
qu’ont découvert des psychologues et des sociologues après avoir interrogé plusieurs milliers
de couples.

Le magazine «Spiegel» résume les connaissances scientifiques en disant qu’une véritable


amitié soude les couples d’une manière beaucoup plus solide que l’intensité dramatique des
palpitations que cause le supposé grand amour. L’une des raisons à cela est que les couples
s’évaluent d’une manière plus réaliste et qu’il n’y a pas de mauvais réveil lorsque le nuage de
bonheur hormonal s’est dissipé.
Le grand chagrin d’amour
L’état amoureux est source non seulement de grand bonheur, mais aussi de grand malheur. Le
chagrin d’amour a été décrit des milliers de fois dans la littérature, mais les personnes
concernées sont justement infiniment seules avec leur douleur, absorbées par un monologue
intérieur démoralisant.

Personne n’a mieux saisi cette «solitude philosophique» de la personne amoureuse


(malheureuse) que le philosophe français Roland Barthes dans son livre «Fragments d’un
discours amoureux». L’attente ardente, l’incertitude latente, le fait d’être sous l’emprise des
interprétations – «l’agitation de la personne amoureuse entraîne pour l’organisme un effort
aussi violent qu’un travail physique pénible», écrit Barthes.
Pourquoi nous infligeons-nous cela?
Pourquoi les gens s’infligent-ils ces dents de scie en matière de sentiments? La sociologue
Eva Illouz, notamment, a des réponses à cette question. Les angoisses et les déceptions
inhérentes à tant d’histoires d’amour ont justement aussi un rapport avec la représentation
d’un «choix romantique» et l’association étroite entre l’amour et l’amour de soi, comme elle
en fait l’analyse dans son livre «Pourquoi l'Amour Fait Mal».

Cette souffrance due à l’amour doit être considérée dans le contexte social et culturel –
concrètement: à l’ère de l’individualisme. Comme le montre E. Illouz, aux XVIIIe et XIXe
siècles, le couple et l’aventure amoureuse romantique étaient solidement ancrés dans des
considérations sociales et économiques.

Aujourd’hui, l’amour est sorti de ses conditions-cadres sociales et donc «devenu le théâtre de
la négociation de l’amour de soi», selon elle. Sur ce marché non régulé de la mise en couple,
chacun doit savoir comment il conquiert. Chaque comportement hésitant et chaque échec
seront par conséquent ressentis comme un échec personnel.

La sociologue ne fait pas ainsi l’apologie de circonstances anciennes, par exemple. Elle attire
plutôt l’attention sur le fait que le «moi moderne» doit lutter contre les possibilités de choix et
les points de référence manquants; il doit se réinventer et se resituer pratiquement sans
cesse. (Poursuivez votre lecture ci-dessous...)

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