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HAND-OUT
FRANCIA SZINTAXIS ÉS
SZEMANTIKA
TANTÁRGYHOZ
II. ÉVFOLYAM
II. FÉLÉV
Syntaxe et sémantique du français contemporain
IIe semestre
Gécseg Zsuzsanna
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VII. LES CONSTRUCTIONS PASSIVES
1. La phrase complexe
On appelle phrase complexe une phrase qui se compose de plusieurs phrases (propositions).
Il y a deux modes d'enchaînement de propositions :
a) La parataxe
- la juxtaposition - les propositions sont posées côte à côte, séparées par une pause
(virgule à l'écrit)
Il pleut, je ne sortirai pas.
- la coordination - les propositions sont mises en relation par des conjonctions de
coordination
Il pleut, donc je ne sortirai pas.
b) la subordination (ou hypotaxe) - une proposition se présente comme un constituant
d'une autre proposition
Pierre dit qu'il ne sortira pas.
La parataxe peut s'établir non seulement entre propositions, mais entre mots et syntagmes aussi :
Il travaille lundi, mardi, mercredi.
Il travaille lundi, mardi et mercredi.
« Subordination », « enchâssement » - une opération durant laquelle une phrase simple vient se
greffer, s'enchâsser sur une autre phrase. La phrase sur laquelle se fait l'enchâssement
s'appelle phrase matrice (phrase principale ou proposition principale), la phrase enchâssée
s'appelle phrase constituante (proposition subordonnée). La subordonnée est incluse et non
ajoutée!
La même phrase peut être à la fois proposition principale et proposition subordonnée :
Je sais que tu veux que je vienne.
4. La subordination relative
Elle se caractérise par l'incomplétude d'un élément, le pronom relatif, qui reçoit de son
antécédent ce qui lui manque. Ce pronom cumule trois rôles :
- délimitation - il signale la frontière d'une phrase enchâssée
- représentation – en « reprenant l'antécédent » et comme tout pronom anaphorique, il
représente un SN antérieur
- fonction grammaticale - c'est sa forme qui signale la fonction du SN repris (qui a la fonction
de sujet, que a la fonction de complément d'objet direct etc.)
C'est un système lourd et complexe qui laisse comprendre la persistance des formes non standard
et la fréquence des « fautes ». En français non standard, que, forme unique quelle que soit sa
fonction, n'assure plus qu'un rôle de délimitation:
l'homme que j'en parle
l'homme que je parle de lui
l'homme que je parle de sa femme
l'homme que je parle (relative défective)
Que n'est plus un pronom relatif, mais peut être comparé à la conjonction de subordination d'une
complétive.
Tu as un corps que si tu le travailles pas dans le dos, tu perds la force du ventre.
Voilà une idée qu'elle est belle.
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Son Jules était enfermé dans l'ascenseur qu'y avait eu un court-circuit.
Dans la plupart des cas, une phrase comportant un verbe à l’infinitif doit être interprétée comme
la forme réduite d’une subordination complétive. Cette réduction a lieu quand le sujet de la
subordonnée complétive est coréférentiel du sujet du verbe principal, ou coréférentiel d'un des
compléments de celui-ci.
1. La notion de contrôle
A la base de ces différentes possibilités de coréférence, la grammaire moderne distingue trois
types de verbes ayant pour complément un verbe à l'infinitif :
- les verbes contrôleurs du sujet (vouloir, refuser de, se décider à, croire, promettre etc.)
Pierre veut partir ('Pierre veut que Pierre parte')
- les verbes contrôleurs de l'objet direct (pousser, solliciter etc.)
Jean a poussé Pierre à commettre un acte odieux ('Jean a poussé Pierre à ce que Pierre
commette un acte odieux')
- les verbes contrôleurs de l'objet indirect (permettre, demander etc.)
Jean a permis à Pierre de partir ('Jean a permis à Pierre que Pierre parte')
2. Les conditions de réalisation de la réduction d’une complétive
On peut envisager quatre cas dont chacun est déterminé par les propriétés lexicales du verbe qui
régit la proposition infinitive :
a) Réduction facultative, s'il y a coréférence
Tu crois que tu partiras demain → Tu crois partir demain.
Je te promets que je t'aiderai. → Je te promets de t’aider
b) Réduction obligatoire en cas de coréférence
*Tu es heureux que tu partes → Tu es heureux de partir.
*? Pierre t'autorise à ce que tu partes → Pierre t'autorise à partir.
c) Réduction interdite
Nous annonçons que nous partirons la semaine prochaine → *Nous annonçons partir la
semaine prochaine.
d) Verbes qui sont obligatoirement suivis d'un infinitif, sans qu'il y ait de complétives
entières attestées
Pierre commence à écrire.
Pierre ose partir.
Pierre court acheter un journal.
Pierre doit penser à son livre.
Pierre vient d'arriver.
Pierre peut prendre l’avion.
Pierre va tomber malade.
Dans le cas de ces verbes, il est impossible de trouver une complétive qui servirait comme base
d'une transformation de réduction, il faut donc les considérer comme des auxiliaires modaux ou
aspectuels suivis d'un verbe principal à l'infinitif ou comme des verbes de mouvement régissant
un verbe à l’infinitif.
Le fait que ces infinitifs ne commutent pas avec des syntagmes nominaux montre déjà qu'ils
n'ont aucun rapport avec une complétive :
acheter un journal.
Pierre court *l'achat d'un journal.
*qu'il achète un journal.
1. La notion d’emphase
En linguistique, le terme « emphase » signifie un accent porté sur un constituant de la phrase.
Il peut être exprimé par trois moyens fondamentaux :
a) la répétition ou la redondance (Il est très, très riche)
b) des moyens suprasegmentaux (accent ou intonation particuliers frappant un mot de la
phrase)
c) des constructions syntaxiques (la dislocation ou la construction clivée c'est qui/que)
2. La dislocation
La dislocation, procédé très fréquent en français parlé, consiste à déplacer un ou plusieurs
constituant(s) syntagmatique(s) en tête ou à la fin de la phrase et à le(s) séparer du reste de
la phrase au moyen d'une virgule (de virgules). Si le constituant déplacé est un constituant
obligatoire de la phrase, sa fonction est marquée par un pronom personnel :
Ma mère, elle se met souvent en colère.
Et toi, qu'est-ce qui t'arrive?
Ils sont fous, ces Romains.
Fonction de la dislocation: dans une langue qui, comme le français, possède un ordre des mots
très fixe dans la phrase, un moyen de thématiser un constituant qui n'occupe pas de position
initiale dans la phrase canonique est la dislocation qui déplace en tête de la phrase n'importe quel
constituant de la phrase.
On peut thématiser un SN ou un SPrép ou un SAdj qui peuvent avoir la fonction suivante :
a) complément d'objet (direct ou indirect):
J'ai garé la voiture devant la maison → La voiture, je l'ai garée devant la maison.
(A) Pierre, je lui ai donné du chocolat.
Le pronoms l' et lui sont des mots outils ayant la fonction de marquer le complément d'objet de
la phrase. On peut disloquer un pronom aussi :
Lui, je l'ai aperçu dans la rue.
b) sujet (son rôle de thème est dans ce cas-là encore souligné) :
Pierre, il est toujours en retard.
Cette opération peut être aussi « redoublé », au moyen d'un pronom tonique :
Pierre, lui, il est toujours en retard.
Pierre, lui, est toujours en retard.
Cette "duplication" peut être appliquée à l'objet également :
Pierre, lui, je l'ai vu hier.
L'élément disloqué à fonction de sujet peut être une proposition infinitive ou une complétive à
temps fini :
Partir, c'est mourir un peu.
C'est dommage, qu'il soit parti.
La dislocation peut se réaliser à droite du verbe aussi : dans ce cas-là, on parle de reprise de
thème.
Alors, ça t'a plu, le film?
Je le regrette, qu'il soit parti.
c) attribut :
Ridicule, il l'est bien.
Des étudiants, nous le sommes.
d) complément de phrase : on le place au début de la phrase, face à sa position finale
dans la phrase canonique:
Le train arrive tout de suite → Tout de suite, le train arrive
Ici, il n'y a pas de pronom qui marque la position « de base » de ce constituant, étant donné qu'il
n'est pas un constituant obligatoire de la construction.
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3. Les blocages pour la dislocation
a) On ne peut pas disloquer un SN ou un SPrép qui fait partie d'un SN ou d'un Sprép :
J’ai vu les enfants de mon voisin hier matin →
*Les enfants, je les ai vus de mon voisin hier matin.
Les enfants de mon voisin, je les ai vus hier matin.
Je n’aime pas la soupe aux haricots →
* Aux haricots, je n'aime pas la soupe.
La soupe aux haricots, je ne l'aime pas.
b) On ne peut pas disloquer un constituant indéfini, c'est-à-dire un pronom indéfini ou qui
comporte un des déterminants suivants :
- article indéfini non-générique
*Un homme, il a pris la main de l'enfant.
Si on substitue le pronom de reprise par le pronom ça (en français parlé), on obtient une
assertion générale qui est acceptable:
Un homme, ça travaille pour nourrir sa famille.
- cardinal indéfini non-générique
*Cinq soldats, ils tombèrent dans une embuscade.
Mais: Cinq soldats, ça ne peut disparaître si vite.
- déterminant quantifieur indéfini
*Quelques hommes, ils lui viennent en aide.
*Tout homme, il aime travailler.
*Aucun homme, il n'aime travailler.
La négation est avant tout une catégorie logique qui peut être exprimée par un moyen
linguistique : OUI/NON. Elle concerne en principe le contenu de l'énoncé, impliquant un choix
de l'énonciateur entre la vérité d'un état de choses et sa fausseté.
1. La négation du point de vue de la sémantique
Elle peut être examinée au niveau du lexique et au niveau de la phrase. Au niveau du lexique,
elle se manifeste dans l'existence des antonymes. Cette antonymie du signifié peut être
- naturelle (résultant de notre connaissance des traits ontologiques existant dans l'objet
même)
fort ↔ faible, lourd ↔ léger, connu ↔ inconnu
- conventionnelle (d'après des critères appropriés)
fort ↔ léger (café), mûr ↔ vert (fruit)
Les paires antonymiques se composent d'un élément négatif (non marqué) qui répond à l'idée
d'absence, de privation et d'un élément positif (non-marqué) qui exprime le plus souvent ce qui
est favorable ou normal. L'antonyme positif a une extension supérieure puisqu'il peut, dans des
contextes neutres, couvrir la totalité de la dimension représentée par l'antonymie en question :
1 m de profondeur, de hauteur,de largeur
1 m de *basseur, *d'étroiteur etc.
Autre type de classification des antonymes : du point de vue du rapport existant entre les
membres d'un couple d'antonymes.
- relation d'exclusion (contradiction) - c'est une relation binaire qui implique un choix
obligatoire p.e. mortel↔immortel, donc immortel = non-mortel
- relation de contraste (rapport contraire ou négation conceptuelle) - c'est une
opposition graduelle, il y a encore un grand nombre de possibilités entre les deux
extrémités, p.e. grand ↔ petit. Le « non-grand » et le « non-petit » sont des termes qui
ne s'excluent pas mutuellement.
La distinction entre relation contraire et relation contradictoire peut être observée au niveau de la
phrase aussi, par la présence des morphèmes de négation ne...pas.
J'aime la musique moderne ↔ Je n'aime pas la musique moderne ( rapport contraire)
Je suis allé en France l'été dernier ↔ Je ne suis pas allé en France l'été dernier (relation
contradictoire)
2. La négation du point de vue de la syntaxe
La négation de phrase repose sur la combinaison d'un élément clitique ne placé entre le sujet et
les clitiques compléments du verbe
Je ne le lui donne pas.
avec un élément appelé forclusif qui peut avoir un statut nominal (personne, rien...), un statut de
déterminant (aucun...), un statut adverbial (jamais...). C'est pas qui est employé dans la très
grande majorité des cas.
A l'oral le ne est le plus souvent élidé :
J'veux pas le voir.
Négation explétive (sans valeur négative) : après à moins que, avant que, sans que, de peur que,
de crainte que, après certains verbes exprimant un rejet (redouter, prendre garde, empêcher),
mais aussi dans les comparatives d'inégalité :
Il partira avant que je ne parte.
Je reste, de peur qu'il ne change d'avis.
Je redoute qu'il ne fasse une bêtise.
Il est moins/plus bête qu'il ne le dit.
La négation peut porter
a) sur l'ensemble de la phrase : c'est la négation totale (négation de phrase)
Il ne pleut pas.
b) ou sur un de ses constituants : c'est la négation partielle (négation de constituant)
Je n'ai pas vu Elise, mais Charlotte.
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A la base de la distinction syntaxe - sémantique, une phrase peut être niée de deux manières : soit
par les éléments ne et pas (négation syntaxique), soit par une autre phrase qui a le sens contraire
de la phrase en question (négation sémantique). P.e.
Il vient toujours avant huit heures.
nég. syntaxique: Il ne vient pas toujours avant huit heures.
nég. sémantique: Il ne vient jamais avant huit heures.
Il arrive parfois que la même négation sémantique correspond à deux phrases affirmatives :
Quelque chose me dérange
↔ Rien ne me dérange
Tout me dérange
Certaines phrases ne peuvent pas avoir de négation syntaxique :
?Quelqu'un ne t'a pas téléphoné.
*Je n'ai pas entendu raconter quelque chose.
3. Approche contrastive de la négation
Point commun des systèmes de négation hongrois et français : l'expression obligatoire de la
négation de phrase si la négation de constituant est exprimée par des (pro)noms - adjectifs –
circonstants négatifs
*elmondtam senkinek - *je l'ai raconté à personne
Différences:
a) La négation en français est une notion plus vaste qu'en hongrois : elle englobe, outre le
rapport d'exclusion totale, l'exclusion partielle et le rapport de restriction. Tous les procédés
qui s'inscrivent en français dans le cadre de la négation ne seront pas rendus obligatoirement par
des procédés négatifs en hongrois :
je ne le vois guère - alig látom (exclusion partielle)
il ne parle que le français - csak franciául beszél (restriction)
b) Dans le hongrois, ce qui est nouveau par rapport au français, c'est le cas de négation de
constituant avec prédicat « à la forme affirmative » du type :
Nem a fényképeket mutatom meg nektek.
Les correspondants en français seront rendus par le schéma ce n'est pas ... qui/que :
Ce ne sont pas les photos que je vous montrerai.
En hongrois, il est possible de placer le mot négatif nem devant un SN ou SAdv de l'énoncé si la
négation porte sur cet élément, d'où concordance entre incidence sémantique et incidence
syntaxique. En français, il y a maintien de l'incidence syntaxique verbale de la négation :
Il n'a pas appris la nouvelle avec plaisir.
Nem (nagy) örömmel fogadta a hírt.
Il ne prend pas ses renseignements à bonne source.
Nem jó forrásból veszi értesüléseit.
Tout le monde n'a pas compris la question.
Nem mindenki értette a kérdést.