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Augmentation de la productivité du maïs par l’amélioration des variétés

locales du Tchad

Article · March 2014

DOI: 10.4314/ijbcs.v7i5.19

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4 authors, including:

Touroumgaye Goalbaye Aliou Guisse

Université de Sarh Cheikh Anta Diop University, Dakar
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Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(5): 2019-2028, October 2013

ISSN 1997-342X (Online), ISSN 1991-8631 (Print)

Original Paper http://indexmedicus.afro.who.int

Augmentation de la productivité du maïs par l’amélioration des variétés

locales du Tchad

T. GOALBAYE 1*, A. GUISSE 2, M. NDIAYE 3 et M. TISSOU 1

1
Institut Universitaire des Sciences Agronomiques et de l’Environnement (IUSAE-S) BP 105 Sarh, Tchad.
2
Université Cheik Anta Diop, Faculté des Sciences et Technique de Dakar (UCAD), Sénégal.
3
Institut Sénégalais de Recherche Agronomique (ISRA), Centre Régional de Saint Louis, Sénégal.
*
Auteur correspondant ; E-mail : goalbayetouroumgaye@yahoo.fr, Tél: (00235) 66362442

RESUME

Au Tchad, l’extinction de certaines variétés locales de maïs et les faibles productivités des variétés
locales existantes constituent les facteurs limitant, de la production de maïs. Ainsi l’objectif de l’étude est de
sélectionner et d’améliorer les variétés locales existantes. Après l’échantillonnage le long des transects des
zones de maïsiculture, les variétés locales récoltées ont été codifiées, caractérisées et améliorées par la
technique de la sélection récurrente. Ce schéma est composé de l’autofécondation et du croisement de chaque
plante sur un testeur et de la recombinaison des talons. Cinq populations obtenues et un témoin ont servi au
test de performance. L’analyse des résultats a mis en évidence une variabilité génétique des variétés croisées.
La variabilité intra-variétale de maïs croisés est due aux effets génétiques additifs augmentant des gains
intéressants. Sur les cinq populations obtenues, P1, P2, P4 et P5 ont des rendements moyens de plus de 3 t.ha-1,
seul P 3 a un rendement moyen plus faible (2,9 t.ha-1) mais qui cependant supérieur au rendement moyen du
témoin T qui est de 2,3 t ha-1 L’amélioration des composantes de rendement des variétés locales et les
meilleures performances des populations obtenues permettront d’augmenter la productivité des producteurs.
Elles pourront servir de base pour un programme d’amélioration variétale de maïs au Tchad.
© 2013 International Formulae Group. All rights reserved.

Mots clés : Tchad, sélection, amélioration variétale, Zea mays, populations locales, rendement.

INTRODUCTION complètement domestiquée : l’homme et le

En zones tropicales, les projections
céréalières font apparaître à l’horizon 2020
un déficit de plusieurs centaines de millions
de tonnes (Islam, 1995). Le maïs,
complètement dépendant des soins de
l’homme, ne pousse pas spontanément et ne
peut survivre dans la nature (Wilkes, 1985 ;
Galinat, 1988 ; Dowswell et al., 1996). En
effet le maïs cultivé est une plante
maïs ont vécu et évolué ensemble depuis des
temps très anciens. Bien que le maïs soit la
première céréale dans le monde par sa
production nourrissant directement ou
indirectement 15 à 20% de l’humanité (FAO,
2002), sa culture devient de plus en plus
limitée dans certaines régions du monde. Par
ailleurs les variétés locales adaptées à des
zones agro-climatiques ont permis de

© 2013 International Formulae Group. All rights reserved.

DOI : http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v7i5.19
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sécuriser la production agricole (en cas de
mauvaise pluviosité ou des aléas climatiques).
C’est pourquoi l’amélioration de variétés
locales rustiques, bien adaptées à Pour répondre aux besoins alimentaires
l’environnement local et répondant aux
besoins immédiats des producteurs locaux est
nécessaire.
L’agriculture tchadienne est très
souvent familiale et presque exclusivement
pluviale, en plus elle est sous l’influence des
effets néfastes de la sécheresse. Le système de
production est extensif, peu productif et
repose surtout sur une agriculture
traditionnelle de subsistance. Le maïs qui
occupe le 3ème rang après le sorgho et le mil
est soumis cependant à un certain nombre de
facteurs limitant sa production. Au Tchad
l’extinction de certaines variétés locales de
maïs adaptées à des zones agro-climatiques,
les faibles productivités des variétés locales
existantes et l’inaccessibilité des semences
constituent les facteurs limitant de la
production de maïs. Le faible potentiel
génétique de variétés locales existantes de
maïs ne serait-il pas l’une des causes de la
faible productivité de maïs ? Ainsi la
sélection et l’amélioration des variétés locales
de maïs permettront d’augmenter la
productivité de maïs et le revenu des
producteurs. Par ailleurs le niveau
d’intensification de culture des paysans n’est
pas suffisant pour que l’expression des
rendements favorise l’utilisation des hybrides.
En effet ces dernières années au Tchad,
certaines variétés locales de maïs ont disparu
à cause des contaminations de flux polliniques
des variétés exotiques ou de l’érosion
génétique. Souvent les producteurs cultivent
les variétés locales et exotiques côte à côte, ou
bien ils échangent leurs semences, ayant pour
conséquence la perte de l’identité génétique.
Les constats similaires ont été rapportés par
Bellon et Brush (1994). Malheureusement
2020
aucun travail n’a été fait pour préserver et
améliorer ces ressources phytogénétiques
locales de maïs.
de la population tchadienne qui augmente
rapidement et de satisfaire la demande
nationale en semences, un accent doit être mis
sur la conservation, la sélection et
l’amélioration des variétés locales de maïs
adaptées aux différentes zones agro
écologiques. Les essais de l’amélioration des
variétés locales de maïs par la technique de la
sélection récurrente ont été conduits sur le site
de l’Institut Universitaire des Sciences
Agronomiques et de l’Environnement à Sarh
(IUSAE-S).
MATERIEL ET METHODES
Site de l’expérimentation
L’expérimentation a été menée de 2007
à 2010 à l’Institut Universitaire des Sciences
Agronomiques et de l’Environnement à Sarh
(IUSAE-S), site de Doyaba (latitude de
09,08189°N, longitude de 18,42947° E,
altitude de 360 m) en climat soudanien,
caractérisé par une saison sèche et chaude
s’étendant de novembre à avril et une saison
pluvieuse humide et chaude allant de mai à
octobre. Les sols ont une texture à dominance
sableuse.
Echantillonnage et codification
L’échantillonnage des variétés locales
de maïs (Kouamé et al., 2010) a été effectué
en 2007 dans les régions du pays suite à des
prospections. Deux objectifs ont guidé cet
échantillonnage:
- identifier les variétés locales de maïs aux
stades végétatif et de maturité ;
- recueillir auprès des paysans des
informations sur les semences de maïs
utilisées. Après l’échantillonnage le long des
transects traversant les zones de maïsiculture,
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ces variétés locales ont été codifiées et
caractérisées. Cet échantillonnage a permis de
récolter des épis et des plantes entières de
plusieurs ressources phytogénétiques de maïs.
Ces variétés locales sont codifiées suivant leur
localisation et leur repère ethnographique. Les
variétés sont codifiées par quatre lettres et par
un ou deux chiffres selon les cas. La première
lettre indique l’initial de lieu de provenance,
les trois lettres suivantes précisent le repère
ethnographique et le chiffre indique le numéro
de prospection. Ainsi, on a I = Isseirom,
B= Bol, D= Danamadji qui sont les lieux de
provenance de ces variétés locales et :
Kad = Kadjidi, Kan = Kanembou, Kou =
Kouri, Nga = Ngama qui sont des repères
ethnographiques.
Sélection récurrente simple
La sélection récurrente (Hull, 1945 ;
Sprague et al., 1977 ; Clavel et al., 1997 ;
Vaksman et al., 2008) contribue à créer des
potentialités de rendements adéquates à partir
des populations ou variétés locales. Ce
schéma se compose de l’autofécondation et du
croisement de chaque plante sur un testeur, de
l’évaluation des croisements et de la
recombinaison des talons retenus.
Le matériel végétal est composé de dix
(10) variétés locales de maïs IKad1E,
IKan2E, IKan3E, IKou4E, IKan5E, IKad6E,
BKan7E, BKan8E, DNga9E, DNga10E
récoltées dans les différentes régions du
Tchad (E=échantillonné). Ces variétés locales
sont cultivées par quelques paysans. Le
rendement moyen obtenu de ces variétés en
culture traditionnelle est de 0,5 à 0,7 t.ha-1. Le
niveau d’intensification de ces variétés est
faible (labour, sarclages).
La parcelle a été préparée un mois
avant la mise en place de la culture :
défrichage, labour léger, et hersage. Durant
tout le cycle de culture, la parcelle a été
2021
irriguée par le système goutte à goutte. Le
semis a été effectué à raison de 2 graines par
poquet à une profondeur d’environ 5cm,
l’écartement est de 1 m entre les lignes et de
0,30 m sur la ligne effectué en fonction des
dimensions des goutteurs. Pour éviter tout
facteur limitant, les semences ont été traitées à
l’insecticide et au fongicide, une fumure
organique et deux apports d’engrais ont été
effectués. Le dispositif utilisé comprend
deux lignes de semis par variété.
Au fur et à mesure que les organes
mâles et femelles apparaissent, on couvre les
organes femelles par les enveloppes spéciales
tout en contrôlant le moment de la
pollinisation, puis on procède à une
autofécondation forcée. Après cette opération,
les épis sont couverts de nouveau par les
enveloppes spéciales pour éviter toute
contamination ou fécondation croisée.
Croisements des meilleures lignées G0 avec
un testeur commun et des talons retenus
L’objectif des essais est de croiser les
lignées pures G0 avec un testeur afin d’obtenir
les lignées G1 à large base génétique, puis
croiser les talons retenus entre eux.
Le matériel végétal étudié est composé
de dix (10) meilleures lignées pures choisis au
départ pour leurs performances. Ce matériel
végétal est composé des variétés locales de
maïs IKad1A, IKan2A, IKan3A, IKou4A,
IKan5A, IKad6A, BKan7A, BKan8A,
DNga9A, DNga10A issues de
l’autofécondation forcée (A = autofécondée).
Le testeur est un matériel à base génétique
large et performant (variété Mexican Early17)
à 105 jours de cycle végétatif. Le niveau
d’intensification est amélioré (labour, engrais,
sarclages et protection phytosanitaire). Le
rendement moyen de cette variété obtenu en
station est de 3,5 à 4 t.ha-1.
La parcelle a été préparée un mois
 T. GOALBAYE et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(5): 2019-2028, 2013
avant la mise en place de la culture :
défrichage, labour léger, et hersage. Le
semis a été effectué à raison de 2 graines par
poquet à une profondeur d’environ 5 cm,
après une pluie utile. Pour éviter tout facteur
limitant, les semences ont été traitées à
l’insecticide et au fongicide, une fumure
organique et deux apports d’engrais ont été
effectués.
Les épis de chaque meilleur descendant
sont semés sur 2 lignes intercalées d’une ligne
de testeur. Les lignées G0 femelles sont
castrées avant le lâcher du pollen de testeur
assurant ainsi la fécondation. Le dispositif est
d’une (1) ligne de testeur mâle pour deux (2)
lignes des lignées G0 femelles. Au fur et à
mesure que les organes mâles des lignées G0
apparaissent, on procède à une castration et on
laisse les fleurs mâles du testeur. Les
paramètres agronomiques ont été mesurés et
les observations phénologiques enregistrées.
Ensuite la recombinaison des talons retenus a
permis d’obtenir cinq (5) nouvelles
populations P1, P2, P3, P4, P5.
Test de performance des populations
obtenues
L’objectif est de comparer cinq (5)
nouvelles populations P1, P2, P3, P4, P5
(obtenues par la recombinaison des talons
retenus) avec un Témoin T. La variété CMS
87.-04 (Cameroun Maïs Sélection) est à cet
effet retenu, c’est un composite le plus cultivé
au Tchad à cause de sa meilleure performance
(2,5 à 3t.ha-1) et de son adaptation particulière
dans la région du Moyen Chari.
Le matériel végétal étudié est composé
de : P1, P2, P3, P4, P5, populations obtenues
par sélection et d’un (1) témoin T, le CMS 87-
04 de 110 jours.
Le dispositif expérimental utilisé est le
bloc de Fisher à (4) quatre répétitions. Le
facteur étudié est le potentiel génétique de
2022
production de chaque population. Les
parcelles ont été labourées à une profondeur
de 15-20 cm suivi d’un hersage afin de
préparer le lit de semence. Le semis a été
effectué après une pluie utile d’au moins 15
mm. Pour éviter tout facteur limitant, les
semences ont été traitées à l’insecticide et au
fongicide, une fumure organique et deux
apports d’engrais ont été effectués. Le semis a
été porté sur deux (2) à trois (3) graines,
placées à une profondeur d’environ 4 cm. le
démariage à deux plantules a été effectué au
14ème JAS, l’écartement de 80 cm x 40 cm a
été retenu. Un premier sarclage a été effectué
au 12ème jour après levée et un deuxième
sarclage au 14ème jour après le premier. Les
paramètres agronomiques ont été mesurés et
les observations phénologiques enregistrées.
Analyses statistiques
Les données collectées ont été
soumises à une analyse de variance et pour
tout effet significatif, une séparation des
moyennes a été conduite suivant le test de « la
plus petite différence significative » (ppds) au
seuil de significativité de 5% (Kwanchai et al.,
1984 ).
RESULTATS
Nombre de rangées, nombre de grains et
poids des grains
Les variétés IKan3E, IKan3C, IKad1E,
IKad1C, DNga9E, DNga9C, DNga10E,
DNga10C, IKou4E, IKou4C, IKad6E,
IKad6C, IKan5E, IKan5C, BKan7E,
BKan7C, IKan8E, IKan8C, IKan2E, IKan2C
sont représentées sur les Figures 1, 2 et 3
respectivement par les traitements T1, T2, T3,
T4, T5, T6, T7, T8, T9, T10, T11, T12, T13,
T14, T15, T16, T17, T18, T19 et T20. La
Figure 1, 2 et 3 montrent l’évolution de
nombre des rangées par épi, des grains par
rangée et du poids moyens de 1000 grains des
 T. GOALBAYE et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(5): 2019-2028, 2013
différentes variétés locales de maïs après
amélioration. En ce qui concerne le nombre de
rangées par épi (Figure 1) les plus faibles
rangées ont été observées sur les traitements
T11 ( 13,6 ± 0,89), T1 ( 14 ± 1,41), T1 ( 14 ±
1,41), T2 ( 14,4 ± 0,89), T2 ( 14,4 ± 0,89),
suivis des traitements T15 ( 15,6 ± 0,89), T12
( 16 ± 0,00), T5 (16 ± 1,41), T17 ( 16,4 ±
0,89), , T13 ( 16,4 ± 0,89), T14 ( 16,4 ± 0,89),
T7 ( 16,4 ± 0,89), T8 ( 16,4 ± 0,89), T19 (
16,4 ± 0,89), T20 (16,4 ± 0,89), T3 ( 16,4 ±
0,89). Par contre les meilleures rangées ont été
obtenues avec les traitements T4 (16,8 ±
1,09), T6 (16,8 ± 1,09), T9 (17,2 ± 1,09), T18
(17,2 ± 1,09) T10 (17,6 ± 0,89), T16 (17,6 ±
0,89). L’analyse de la variance a révélé qu’il
n’existe pas une différence significative entre
les différents traitements du point de vue
nombre de rangées par épi (F = 0,038 ; P =
1,72). Quant aux nombres de grains par
rangée ( Figure 2), les traitements T19 (21,4 ±
0,54 ), T9 (21,4 ± 0,54 ), T15 (23,6 ± 0,54
), T7 (25,6 ± 1,14 ), T4 (25,2 ± 0,83 ), T5
(26,2 ± 0,83 ), T16 (26,2 ± 0,44 ) ont
enregistré les plus faibles nombres de grains,
suivis de T20 (28,8 ± 1,09 ), T11(29,2 ±
0,83), T17 (29,4 ± 0,89), T18 (29,6 ± 0,89),
T10 (29,6 ± 0,89), T1 (29,6 ± 0,89), T3 (31,2
± 1,09), T8 (31,8 ± 1,09), par contre sur les
traitements T12 (32,4 ± 0,54), T6 (33,6 ±
1,94). T13 (33,8 ± 0,44), T14 (35,6 ± 2,50),
T2 (36,4 ± 5,17), nous avons les meilleurs
nombres de grains par rangée (Tableau 1).
L’analyse statistique a montré qu’il existe une
différence significative en ce qui concerne le
nombre de grains par rangée (F = 2,49 ; P =
2023
1,72). La Figure 3 indique le poids moyen de
1000 grains à la récolte. L’analyse de la
variance confirme que le poids des grains
varie significativement selon les traitements
T1 (211,810-3 kg ± 1,78), T2 (24910-3 kg ±
2,64), T3 (202,410-3 kg ± 2,50), T6 (236,2 10-
3
kg ± 2,16), T9 (22510-3 kg ± 3,53), T10
(298,610-3 kg ± 2,19) (Tableau 1). Il est élevé
au niveau des traitements T10 (298,6 10-3 kg ±
2,19), T2 (24910-3 kg ± 2,64), T8 (237,6 10-3
kg ± 4,33) (Tableau 1), par contre il est bas
pour les traitements T17 (198,610-3 kg ±
5,00), T19 (20710-3 kg ± 6,70). L’analyse de
la variance a révélé qu’il existe une
différence significative entre les différents
traitements en ce qui concerne le poids
moyens de 1000 grains (F = 212,34 ;
P = 2,14).
Rendements en grains des populations de
maïs et du témoin T
Les rendements moyens en grains des
populations P1, P2, P3, P4, P5 et du témoin T
ont été reportés sur la Figure 4. Sur les cinq
populations obtenues, P1, P2, P4 et P5 ont des
rendements moyens de plus de 3 t.ha-1, seul
P3 a un rendant moyen plus faible
(2,92 t.ha-1 ± 0,19) mais qui cependant
supérieur au rendement moyen du témoin T
qui est de 2,35 t.ha-1 ± 0,43. L’analyse de la
variance a montré qu’il existe une différence
significative entre les populations et le témoin
en ce qui concerne le rendement en grain
(F = 9,6 ; P = 2,9). En revanche toutes ces
populations sont plus performantes que le
témoin T.
 T. GOALBAYE et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(5): 2019-2028, 2013

Rangées par épi

Figure 1 : Nombre de rangées par épi.

Grains par rangée

Figure 2 : nombres des grains par rangée.

2024
 T. GOALBAYE et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(5): 2019-2028, 2013

Poids de grains (kg)

Figure 3 : Poids grains des variétés de maïs.

Rendement en grains (t.ha-1)

Figure 4 : Rendements en grains en t. ha-1 des populations et le témoin T.

2025
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Tableau 1 : Evolution de nombres de rangée, de grains et poids de 1000 grains en 10-3 kg.

Traitements Nbre de rangées/épi Nbre de grains/rangée Poids moyens de 1000 grains en 10-3 kg
T1 14 ± 1,41 a 29,6 ± 0,89a 211,8 10-3 kg ± 1,78 a
T2 14,4 ± 0,89 a 36,4 ± 5,17ab 249 10-3 kg ± 2,64 ab
T3 16,4 ± 0,89 a 31,2 ± 1,09a 202,4 10-3 kg ± 2,50 bc
T4 16,8 ± 1,09 a 25,2 ± 0,83 bc 248,2 10-3 kg ± 3,49 ab
T5 16 ± 1,41 a 26,2 ± 0,83 bc 210,4 10-3 kg ± 9,52 a
T6 16,8 ± 1,09 a 33,6 ± 1,94 c 236,2 10-3 kg ± 2,16 c
T7 16,4 ± 0,89 a 25,6 ± 1,14 bc 209,8 10-3 kg ± 4,08 a
T8 16,4 ± 0,89 a 31,8 ± 1,09 a 237,6 10-3 kg ± 4,33 c
T9 17,2 ± 1,09 a 24,6 ± 0,89 bc 225 10-3 kg ± 3,53 d
T10 17,6 ± 0,89 a 29,6 ± 0,89 a 298,6 10-3 kg ± 2,19 cd
T11 13,6 ± 0,89 a 29,2 ± 0,83 a 208,2 10-3 kg ± 2,48 a
T12 16 ± 0,00 a 32,4 ± 0,54 c 233,6 10-3 kg ± 0,54 c
T13 16,4 ± 0,89 a 33,8 ± 0,44 c 201 10-3 kg ± 1,00 bc
T14 16,4 ± 0,89 a 35,6 ± 2,50ab 231,4 10-3 kg ± 2,19 c
T15 15,6 ± 0,89 a 23,6 ± 0,54 d 202 10-3 kg ± 2,73 bc
T16 17,6 ± 0,89 a 26,2 ± 0,44 bc 235 10-3 kg ± 5,00 c
T17 16,4 ± 0,89 a 29,4 ± 0,89 a 198,6 10-3 kg ± 5,00 bc
T18 17,2 ± 0,89 a 29,6 ± 0,89 a 248 10-3 kg ± 2,73 ab
T19 16,4 ± 0,89 a 21,4 ± 0,54 bd 207 10-3 kg ± 6,70 a
T20 16,4 ± 1,09 a 28,8 ± 1,09 a 248,2 10-3 kg ± 2,04 ab
Les valeurs d’une même colonne suivies d’une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% selon le test de Student Newman and Keuls.

Tableau 2 : Gains génétiques des variétés locales de maïs après amélioration.

Composantes BKan7C IKad6C IKan3C DNga9C IKAd1C IKou4C BKAN8C IKan2C DNga10C IKan5C
rendement
Nbre de rangée par épi 12,82% ± 0,89 17,64% ± 0,00 2,85%± 0,89 5,00%± 1,09 2,43% ± 0,00 2,32%±0,89 4,87%±1,09 0% ± 0,89 0% ± 0,89 0% ± 0,89

Nbre de grains par 11,01%± 0,44 10,95% ± 0,54 22,97%± 5,17 28,24%± 1,94 0% ±0,83 20,30%±0,89 0,68%±0,89 34,57%± 1,09 24,21% ± 1,09 5,32% ± 2,50
rangée
Poids moyens de 1000 16,91%± 5,00 12,19% ± 0,54 17,56% ±2,64 12,26%± 2,16 22,62%±3,49 32,71%±2,19 24,87% ±2,73 19,90% ±2,04 13,25% ± 4,33 15,12% ± 2,19
grains

2026
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DISCUSSION
Les résultats ont été sans effets
significatifs pour le caractère nombre de
rangée, sauf qu’il y a quelques gains
génétiques (Tabeau 2). Ces résultats ne
rejoignent pas ceux obtenus par Montagnon
et Cubry (2012) qui ont signalé des gains
génétiques interessants des études similaires.
Par contre l’augmentation de nombre de
grains par rangée, des poids moyens de 1000
grains constatée peut s’expliquer par le fait
que le croisement des variétés locales
autofécondées avec le testeur a limité ou
annulé les effets de l’inbreeding (Holland et
al., 1995 ; Holland et al., 1996). La variabilité
intra-variétale de mais croisé (T2, T4, T6, T8,
T10, T12, T14, T16, T18 et T20) est due aux
effets génétiques additifs importants, se
traduisant par des gains génétiques
intéressants (Iglesias, 1989; Jenkins et al.,
1940 ; Stojsin et al., 1994) (Tableau 2). Ces
résultats rejoingnent les conclusions des
travau similaires des auteurs (Iglesias et al.,
1991 ; Lamkey, 1992 ; Gingera et al., 1994 ;
Vaksman, 2008 ; Kouamé et al., 2012). En
effet ces auteurs sont parvenus par les
schémas de sélection du maïs à obtenir des
gains génétiques intéressants. On conclut que
les composantes de rendement de ces variétés
locales ont été améliorés, de même que le
potentiel génétique des cinq populations
obtenues. Les résultats montrent que les
variétés locales de maîs ont été améliorées,
par conséquent les populations P1, P2, P3, P4
et P5 obtenues sont performantes du point de
vue productivité. Cependant la population P5
bien qu’elle soit performante, s’est révélée
sensible au mildiou et au Striga. Par
conséquent elle doit être écartée.
Conclusion
Les résultats obtenus montrent que
l’amélioration des composantes de rendement
du maïs a été efficace sur l’ensemble des
variétés locales. En effet les effets génétiques
2027
additifs ont été plus importants sur
l’ensemble des variétés. L’amélioration des
composantes de rendement des variétés
locales de maïs et les meilleures performances
de nouvelles populations obtenues mises en
évidence permettront d’augmenter la
productivité des producteurs à niveau
d’intensification de culture faible ou amélioré.
Elles pourront aussi servir de base pour un
programme d’amélioration variétale de maïs
au Tchad.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier la Coopération
française pour avoir financé nos travaux de
thèse à l’Université Cheikh Anta et les
responsables de l’Université de Sarh qui ont
mis à notre disposition les matériels pour le
travail de terrain. Nous tenons à remercier
également tous ceux qui de loin ou de près ont
contribué à la réalisation ce travail.
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