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www.inra.fr
SANTÉ DES PLANTES ET DES ANIMAUX :
COMPRENDRE, ANALYSER, INNOVER
conférence de presse
Mercredi 16 février 2011
intervenants
MARION GUILLOU
Présidente de l'Inra
HERVÉ GUYOMARD
Directeur scientifique « Agriculture »
OLIVIER LE GALL
Chef du département scientifique
« Santé des plantes et environnement »
THIERRY PINEAU
Chef du département scientifique
« Santé animale »
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SANTÉ DES PLANTES ET DES ANIMAUX :
COMPRENDRE, ANALYSER, INNOVER
sommaire
3 Communiqué de presse
5 Le mot de Marion Guillou
6 Introduction : « Progresser dans la préservation et la maîtrise de la santé
des plantes et des animaux »
8 Vos rendez-vous avec l’Inra au SIA
12 Les multiples maladies des cultures : des solutions pour utiliser moins de pesticides
16 L’arsenal de réactions de défense contre les agresseurs mis en œuvre par les plantes
20 Des nouvelles méthodes de lutte contre les vers digestifs des petits ruminants
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SANTÉ DES PLANTES ET DES ANIMAUX :
COMPRENDRE, ANALYSER, INNOVER
communiqué de presse
Santé des plantes et des animaux :
comprendre, analyser, innover
La récente épidémie de fièvre aphteuse au Royaume-Uni, celle de la grippe porcine, l’émergence de nouveaux
pathogènes des plantes, nous rappellent que la santé est un bien public fragile. La gestion intégrée de la santé
animale et de la santé végétale s’impose donc comme un des grands défis à venir. L’Inra choisit cette année
de mobiliser ses chercheurs travaillant sur cette thématique, à l’occasion du Salon international de l’agriculture,
du 19 au 27 février 2011. Une centaine de chercheurs se relaieront sur le stand et dans les rencontres
pour échanger avec le public. L’Inra met aujourd’hui en place des programmes de recherche traversant
les disciplines pour garantir la sécurité sanitaire, dans le contexte d’une agriculture durable.
Cette année, le stand de l'Inra explore l'univers de la santé et illustre les travaux conduits par l’Institut dans
ce domaine sur des espèces stratégiques en culture et en élevage. Mieux maitriser la santé des plantes ou
des animaux requiert une démarche transdisciplinaire, une recherche intégrative, permettant d'appréhender,
globalement, l'écologie de la santé. En effet, la gestion des crises sanitaires nécessite de comprendre l’infection
par les pathogènes, les défenses de leurs victimes, les stratégies de protection ou de traitement, tout en prenant
en compte la sociologie des acteurs, la génétique des espèces, les systèmes d'agriculture, la physiologie
et la nutrition. Les scientifiques de l’Inra échangeront avec les visiteurs, autour d’animations sur différents thèmes :
la nature des agents pathogènes ; leurs modes opératoires pour infecter les plantes et les animaux ; la gestion
du risque en alimentation animale ; les moyens de contrôle des infections ; l’usage raisonné des traitements dans
un souci d’une meilleure efficacité et de la préservation des écosystèmes. Un pôle sur les métiers permettra au public
d’obtenir les informations sur les offres de recrutement proposées par l’Institut.
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SANTÉ DES PLANTES ET DES ANIMAUX :
COMPRENDRE, ANALYSER, INNOVER
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SANTÉ DES PLANTES ET DES ANIMAUX :
COMPRENDRE, ANALYSER, INNOVER
© Frédéric Stucin/MYOP
changement climatique, des déterminants et les effets
des comportements alimentaires, de la gestion intégrée
des santés animale et végétale ou encore des bénéfices
dégagés de la connaissance des génomes.
Ainsi, pour illustrer cette dynamique de recherches transdisciplinaires essentielles pour nourrir des innovations
répondant aux défis futurs et aux attentes de notre société, nous avons choisi de mettre à l’honneur cette année
au Salon international de l’agriculture, la gestion intégrée de la santé animale et végétale. Petits et grands pourront
découvrir comment les chercheurs pistent les pathogènes, décèlent leurs tactiques, préparent des solutions
innovantes pour éviter ou surmonter les maladies des plantes et des animaux.
Dans le cadre du SIMA, l’Inra propose à un public de professionnels une information sur les outils développés par la
recherche et sur les travaux en cours, à travers sa participation à l’« Espace bonnes pratiques agricoles » et un
colloque sur la modélisation et les outils d’aide à la décision pour l’élevage.
Plus largement, l’Inra souhaite contribuer aux réflexions sur l’agriculture et la société, qui sont en toile de fond des
débats sur l’action publique en matière agricole, que ce soit au niveau européen à travers la PAC ou au niveau
international à travers les débats sur la sécurité alimentaire, ou encore la biodiversité ou le changement climatique.
C’est pourquoi nous avons choisi cette année d’organiser notre colloque sur le thème de l’agriculture et les biens
publics : les chercheurs expliqueront leur analyse scientifique des relations de consommation ou de production entre
agriculture et biens publics, pour nourrir les réflexions et débattre avec les personnalités invitées et les nombreux
participants.
La participation de notre Institut au Salon international de l’agriculture et au SIMA atteste notre détermination à
nourrir un dialogue fécond entre la science et la société, du citadin curieux au professionnel agricole, en passant par
les nombreux partenaires que nous invitons à des rencontres thématiques.
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SANTÉ DES PLANTES ET DES ANIMAUX :
COMPRENDRE, ANALYSER, INNOVER
Appliqué au règne animal comme au règne végétal, le concept de santé se réfère invariablement à une situation
d'absence de maladie, dans laquelle l'individu jouit d'un équilibre vital dans son environnement et qui lui procure
un complet bien-être. Mais ce concept reste parfois délicat à définir ; on admettra qu’il est intuitivement moins aisé
de construire une représentation du bien-être d’un végétal.
On ne définira pas non plus la santé avec les mêmes critères selon qu'on considère un individu ou la population dont
il est issu. Ceci vaut particulièrement pour le secteur végétal où, à de rares exceptions près, la notion de traitement
individuel n’a ni sens ni réalité. Bien que présent en médecine vétérinaire, le traitement individuel cohabite avec
des échelles prenant en compte l’état sanitaire d’un troupeau, voire d’une espèce aux échelles d’un territoire.
Au regard de l'Homme, producteur et consommateur de nombreuses autres espèces, la santé animale représente
un bien public qui nécessite d'être préservé. L’Homme partage avec les animaux nombre d’agents pathogènes dans
chacun de leurs « règnes » : prions, virus, bactéries, protozoaires et parasites. Ces possibilités de contaminations
croisées impriment un plus fort sentiment de vulnérabilité, renforçant, de fait, la valeur de la santé animale
aux yeux de la société. Ces questions de santé (animale et végétale) comme biens publics feront notamment l’objet
d’interventions lors du colloque organisé dans le cadre du Salon international de l’agriculture : « L’agriculture
productrice et utilisatrice de biens publics » (voir descriptif et programme p. 9).
Ces nouveaux objectifs rapprochés de la variété des questions à étudier, des paramètres complexes et
interdépendants à prendre en compte, conduisent à considérer la santé, animale et végétale, comme un système qui
impose une prise en charge globale et transdisciplinaire. Ainsi, un besoin accru des sciences humaines et sociales
apparaît nécessaire tant l’intégration du comportement des acteurs (industriels, vétérinaires, éleveurs, agriculteurs,
filières) sera cruciale pour apprécier les blocages à l’appropriation des modes de gestion innovants. De même, les
mathématiques et la statistique seront indispensables pour franchir successivement les étapes de modélisation puis
de prédiction des processus infectieux à toutes leurs échelles, de la cellule au territoire. Tous les leviers d’action sur la
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santé devront être intégrés dans des projets transdisciplinaires : écologie, économie, sociologie, génétique,
physiologie, systèmes d’élevage, itinéraires techniques, connaissance des pathogènes, thérapeutique raisonnée, etc.
Parmi les services écosystémiques des moyens de gestion de la santé du futur, la limitation de l’impact sur
l’environnement (ex. gestion des effluents de l’agriculture pour limiter les émergences de résistances bactériennes),
la préservation du bien-être animal en élevage, l’acceptabilité sociétale des pratiques des agriculteurs seront
particulièrement attendues.
En santé animale, il s’agit de poursuivre les trois objectifs suivants : utiliser les aptitudes de certaines races à résister
spontanément à des infections, disposer d’une alimentation et de systèmes d’élevage performants pour garantir la
santé et le bien-être animal, vacciner et faire un usage raisonné des médicaments en préservant l’environnement et
la santé publique. Aux recherches attendues en génétique et en santé animale viendront s’additionner des recherches
en sociologie et en économie. L’objectif est de comprendre et d’anticiper le comportement des éleveurs, des
vétérinaires et de tous les acteurs impliqués dans la mise en place de stratégies innovantes de conduite d’élevage,
de vaccination, de traitement… Des recherches en physiologie, alimentation et systèmes d’élevage viseront aussi à
innover en matière de modalités d’élevage. Enfin, une stratégie et un dispositif de surveillance et d’alerte devront être
adoptés, en collaboration avec l’Anses pour anticiper l’apparition de maladies émergentes, élucider leurs modes
de propagation, mieux les diagnostiquer et mieux les combattre.
En santé végétale, l’objectif visé est d’accompagner la diminution de l’usage des pesticides, programmée lors
du Grenelle de l’Environnement. Cela implique de développer des recherches sur la diversification et la combinaison
des méthodes de contrôle des maladies, en termes d’efficacité et de durabilité mais aussi d’impact environnemental
et économique. En amont de ces travaux sur le contrôle des maladies, les recherches se portent largement sur la mise
au point de systèmes de culture et d’organisation des filières moins vulnérables, permettant une réduction du risque
lui-même. Ces travaux doivent intégrer les échelles spatiales (de la plante au paysage), chronologique (du temps
court au temps long) et organisationnelles (de l’exploitation à la filière). Enfin, la mise en place de systèmes
de culture plus « personnalisés » implique un travail de fond qui doit être mené sur le partage de l’expertise entre
les acteurs, tant sur les maladies elles-mêmes (y compris les maladies émergentes) que sur les savoir-faire. ■
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vos rendez-vous
avec l’Inra au SIA
19 février - 27 février 2011
Paris • Parc des expositions • Porte de Versailles • 9 h - 19 h
Stand Hall 3 • allée C • n°54
EN BREF. Le Salon international de l’agriculture est un temps fort de rencontres avec le public et avec
les partenaires de l’Institut. L’Inra est présent avec un stand dédié à la santé des plantes et des animaux, animé
par des chercheurs. De nombreuses rencontres avec les professionnels sont organisées sur le stand,
elles seront disponibles en vidéo sur le site internet avec un léger différé.
L’Inra est également présent avec un colloque environnement, santé des plantes et des animaux, ressources
génétiques, sécurité alimentaire : « L’agriculture productrice et utilisatrice de biens publics »,
qui permettra d'aborder les questions à la recherche et les travaux de l’Institut.
La première partie du colloque introduira la notion de bien public, ses diverses dimensions et sa caractérisation
économique. Elle examinera ensuite les liens à double sens entre l’agriculture et les biens publics environnementaux.
Seront détaillés les services éco-systémiques en tant que biens publics produits et utilisés par l’agriculture :
la biodiversité, le sol, l’eau, les paysages, ainsi que les services que peut rendre l’agriculture en termes de stockage
de carbone dans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La deuxième partie traitera des biens et services publics autres qu’environnementaux, produits et utilisés
par l’agriculture, soit la santé animale, la santé des plantes, les ressources génétiques et enfin la sécurité alimentaire
mondiale.
Dans quelle mesure ces différents biens et services seraient menacés s’ils étaient livrés aux seules forces du marché ?
Quelles sont les mesures à mettre en œuvre pour assurer leur fourniture à des niveaux optimaux ? Les tables-rondes
rassemblant des partenaires socioprofessionnels et le débat avec la salle permettront le dialogue avec
les scientifiques. Dialogue essentiel au moment où l’Inra vient d’élaborer ses nouvelles orientations de recherche
pour la prochaine décennie et souhaite construire un avenir en phase avec toutes les composantes de la société.
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A l’Inra de Toulouse, les chercheurs s’intéressent aux conséquences sur la santé humaine et animale de ces
mycotoxines. Elles vont de la réduction de la prise alimentaire à la cancérogénèse en passant par des effets toxiques
sur le système immunitaire. Par exemple chez le porc, on constate une diminution de 4,3% de la consommation pour
chaque milligramme de Déoxynivalenol présent par kilogramme d’aliment. Les effets toxiques des mycotoxines
s’expriment également par la production de métabolites toxiques issus d’une biotransformation chez l’animal
et qui peuvent donc contaminer le produit final comme le lait.
Au niveau européen, des règlementations ou recommandations ont été émises pour 6 toxines (Aflatoxines,
Ochratoxine A, Déoxynivalenol, Zéaralénone, Fumonisines, Patuline).
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De même, l’élaboration de stratégies de contrôle efficace ne pourra être réalisée sans une connaissance approfondie
des populations de champignons toxinogènes ainsi que des mécanismes de production de toxines par
e champignon lorsqu’il colonise l’épi. Ce défi scientifique représente le fil conducteur des travaux menés par les
chercheurs de l’unité de « Mycologie et sécurité des aliments » de l’Inra de Bordeaux. Les résultats attendus
devraient permettre d’alimenter des modèles de prédiction applicables en amont du phénomène de contamination,
mais aussi d’appréhender l’effet potentiel du changement climatique ou de nouvelles pratiques agricoles (réduction
des fongicides, semis direct…) sur les niveaux de contamination des récoltes de céréales.
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Les solutions auxquelles les chercheurs travaillent vont de la construction de plantes plus résistantes (par sélection
variétale), à la conception de parcelles intégrant un certain niveau de biodiversité, ce qui les rend moins sensibles
aux épidémies. Une nouvelle voie de recherche est également ouverte vers, la re-diversification du territoire agricole.
Il s’agit, en lien avec les acteurs concernés, de penser la répartition et la fréquence des variétés sur le territoire
dans le but de réduire le risque épidémique global.
Voir aussi les récents communiqués de presse de cette unité sur www.inra.fr
« L’oïdium a un petit faible pour l’orge »
et « Le colza pourrait ne plus se faire prendre au collet »
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Bordeaux
de l'identification précoce et fiable Contact : Dominique Blancard,
des maladies, démarche qui constitue tél. : 05 57 12 26 08
un pré-requis indispensable garant de la
ou dominique.blancard@bordeaux.inra.fr
pertinence et de l'efficacité des méthodes
de protection employées, mais aussi du
nombre de traitements phytosanitaires réalisés.
© Nicolas Morison/Inra
Le portail en ligne de diagnostic/conseil développé par l’Inra, e-phytia, s'inscrit
pleinement dans ce contexte. Ainsi, l'utilisateur, qui peut être un technicien, un
producteur, voire un jardinier, dispose de plusieurs outils d'identification des maladies (en
mode guidé, par l'image) et de référentiels des connaissances portant
sur les principales caractéristiques des bioagresseurs des cultures
(fréquence et incidence, biologie...), ainsi que sur l’ensemble des
méthodes de protection disponibles (sous la forme de fiches). Un outil
© Claude Guimbard/Inra
E-phytia pourra être consulté prochainement sur internet. Une version « épurée »
est en cours de développement pour les smartphones. Grâce à cet outil, il est déjà possible
de réaliser du diagnostic/conseil directement dans les champs. Il en sera de même pour
la géolocalisation des maladies, qui permettra plus facilement de détecter et de suivre l'évolution des bioagresseurs
émergents, et donc de contribuer à la biovigilance du territoire.
et d'autres organismes.
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Une équipe de l’unité « Virologie et immunologie moléculaires » s'intéresse principalement à l'agent causal
des maladies à prions chez les petits et grands ruminants.
Les champs d’action des chercheurs portent sur :
• l’étude du changement de conformation de la protéine normale en protéine pathologique
• la caractérisation de la structure du prion
• la compréhension de la propagation de l’agent infectieux d’une cellule à l’autre,
• le développement de modèles de souris transgéniques pour étudier la diversité et l’émergence de nouvelles
souches de prions, ainsi que leur potentiel de transmission inter-espèces
• des approches thérapeutiques sur des modèles cellulaires et des souris transgéniques
Plus largement, d’autres équipes de recherche à l’Inra s’intéressent :
• à la physiopathologie de la tremblante avec la détermination des tissus « à risque »
• ainsi qu’à la mise au point d’options efficaces de gestion intégrée de ces maladies (mouton ARR,
épidémiosurveillance par exemple)
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Feuilles traitées
© Inra
Défenses
© Inra
Pas de défenses
Les SDN sont soumis à une autorisation de mise sur le marché (AMM) comme les autres produits phytosanitaires
et encore peu sont commercialisés. Ils procurent généralement dans les conditions du champ, une efficacité contre les
maladies inférieure à celle des fongicides. Cette efficacité est assez variable selon les cas, ce qui fait que ces produits
sont assez difficiles à utiliser par l’agriculteur et leur usage est encore peu répandu.
Créé au printemps 2010, le réseau INDRES (pour INduction De RESistance) est composé d’une vingtaine de
scientifiques, de l’Inra, du CNRS et de plusieurs universités, qui étudient les mécanismes de défense chez les plantes
et le mode d’action des éliciteurs. Au sein du réseau, ils coordonnent leurs efforts pour améliorer l’efficacité des
traitements SDN. Cela comprend la recherche de nouveaux SDN ainsi que l’étude des facteurs qui influencent leur
efficacité. L’utilisation des SDN est plus complexe que celle des fongicides car ils agissent via la plante. Il faut donc
prendre en compte la physiologie de cette dernière qui influence sa capacité à déployer ses défenses. Ces travaux
contribueront au développement de SDN en collaboration avec les industriels. A terme les recherches permettront
de savoir comment intégrer judicieusement les SDN dans des schémas de protection des cultures associant
différentes méthodes de lutte contre les agresseurs (production intégrée) et ainsi répondre au défi posé
par le Grenelle de l’environnement.
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© Gilles Cattiau/Inra
Voir aussi la fiche de presse info
« Les antibiotiques, traiter le plus tôt est le mieux !»
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Le traitement contre ces parasites consiste à utiliser des molécules chimiques appelées
anthelminthiques.
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© Inra
et des zoonoses.
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© shutterstock
Les maladies transmises
par les tiques en France
Unité de recherche présente
À observer sur cet espace : des tiques grandeur nature et à la
loupe binoculaire. Il sera ensuite plus facile de les repérer sur la peau Unité mixte de recherche
au détour d’une promenade dans les champs et forêts ! ANSES-ENV Maisons-Alfort-Université
Paris XII « Biologie Moléculaire et
En Europe, les nombres de cas de maladies contractées après morsure Immunologie Parasitaires et Fongiques »,
de tiques est en constante augmentation. Les tiques se trouvent USC Inra « Bartonella et tiques »,
surtout en forêt, au printemps et à l’automne. Elles représentent les Maisons-Alfort
plus importants vecteurs de maladies après les moustiques et peuvent Contact : MURIEL VAYSSIER,
transmettre des bactéries, des virus et des parasites. Certaines des tél. : 01 49 77 46 55
maladies engendrées concernent uniquement les animaux, d’autres ou mvayssier@vet-alfort.fr
à la fois les hommes et les animaux, ce sont alors des zoonoses
Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques de l’équipe « Bartonella et tiques » à l’Ecole vétérinaire
de Maisons-Alfort :
• analysent le portage des différents agents pathogènes responsables des principales maladies humaines et animales
dans des tiques prélevées dans différentes régions de France
• cherchent à déterminer le rôle des tiques dans la transmission de certains agents pathogènes qui n’est pour
l’instant que suspecté (en particulier les bactéries Bartonella spp.)
• identifient les molécules de la tique qui lui permettent de transmettre les agents pathogènes afin d’identifier
des cibles de lutte contre les maladies à tiques.
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• la mineuse de la tomate,
Tuta absoluta, dont l’arrivée remet
en cause les pratiques de
protection intégrée sous serres ;
• la cochenille farineuse, Pseudococcus comstocki, dont les
populations augmentent dans de nombreux vergers du Sud
de la France ;
• le cynips du châtaignier, Dryocosmus kuriphilus, dont l’arrivée
en France menace les châtaigneraies cultivées ou naturelles.
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Dans le but de mieux contrôler les épidémies, les chercheurs des unités « Génétique et Horticulture » et « Pathologie
Végétale : Biodiversité, Ecologie, Interactions Bioagresseurs/Plantes» de l’Inra Angers-Nantes travaillent à mieux
comprendre les interactions entre le pommier et la tavelure. Plusieurs pistes de recherches sont donc explorées :
exploitation de la diversité génétique du pommier ; analyse des bases génétiques de la résistance du pommier :
nombre de gènes impliqués, effet des gènes, localisation sur les chromosomes ; étude des mécanismes de résistance
et des molécules de défense associées ; histoire
évolutive du champignon responsable de la
tavelure, en lien avec celles du pommier ; recherche
de gènes impliqués dans l’adaptation du
champignon aux facteurs de résistance du
pommier ; modélisation des interactions hôtes-
pathogènes ; association de méthodes de lutte :
prophylaxie, stimulation des défenses naturelles,
traitements raisonnés, mélanges variétaux. Ces
travaux sont complétés par l’analyse globale de la
© Michel Ride/Inra
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Agriculture
► lundi 21 février 2011
14 h - 16 h stand Inra, Le travail en agriculture
► mardi 22 février 2011
10 h - 12 h stand Inra, Innovations dans les filières et performances environnementales
14 h - 18 h Hall 4 salle Europe, Colloque environnement, santé des plantes et des animaux,
ressources génétiques, sécurité alimentaire : « L’agriculture productrice et utilisatrice de biens publics »
► mercredi 23 février 2011
10 h - 12 h stand Inra, La gestion des agro-écosystèmes : un défi pour la modélisation et la simulation
16 h 30 - 18 h 30 stand Inra, La production intégrée en cultures légumières PIClég : mobilisation de la recherche
et des acteurs de la filière légume
► vendredi 25 février 2011
10 h - 12 h stand Inra, Quelles sont les nouvelles pistes pour limiter les émissions de GES en agriculture ?
Alimentation
► mercredi 23 février 2011
14 h - 16 h stand Inra, La sécurité alimentaire mondiale comme objectif
Environnement
► jeudi 24 février 2011
10 h - 12 h stand Inra, Bioagresseurs en forêt : comprendre les évolutions, analyser les risques,
chercher des solutions
Biotechnologies
► jeudi 24 février 2011
14 h - 16 h stand Inra, Chimie du végétal : le potentiel des plantes
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Le travail en agriculture
Entre les formes traditionnelles et le développement de nouvelles sources de travail et de nouveaux modes
d'organisation, les exploitations agricoles tentent de s'adapter aux contraintes de marchés, mais aussi aux
changements des modes de vie. Les changements structurels que subissent les exploitations agricoles en France
conduisent à une disparition des exploitations de petite taille alors que les grosses exploitations sont de plus en plus
nombreuses. La projection de ces changements sur des horizons de 10 ou 20 ans campe le décor dans lequel va
s’organiser le travail en agriculture. Plus d’une exploitation agricole sur deux ont eu recours en 2007 à du travail
salarié, contribuant à près d’un tiers des heures de travail comptabilisées sur les exploitations. Dans un contexte de
diminution du nombre d’agriculteurs exploitants, on assiste à une salarisation progressive du travail en agriculture.
Part importante du salariat temporaire dans le secteur agricole, hétérogamie sans cesse croissante dans les couples
dont un membre est agriculteur, ces changements importants amènent à considérer trois modèles de travail servant
de base à l’intervention en matière de conseil au travail.
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Quelles nouvelles pistes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre
(GES) en agriculture ?
L’Union Européenne s’est fixée des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions de GES à l’horizon 2020.
À l’échelle de l’Europe, les émissions de méthane dues aux ruminants et de protoxyde d’azote (N2O) liées à la
fertilisation azotée sont compensées par les puits de carbone formés par les prairies et les forêts. Les émissions nettes
(sources moins puits) de l’ensemble des cultures, des prairies, des forêts et des tourbières sont donc nulles.
Une intensification des pratiques agricoles et une exploitation accrue des forêts pourraient faire de cet ensemble
un émetteur net à l’avenir.
La recherche agronomique apporte de nouvelles pistes pour limiter les émissions : la réduction des émissions de
N2O, le stockage de carbone dans les sols, l’alimentation des ruminants, la valorisation des effluents et de la
biomasse. Ces pistes pourraient être mises en œuvre avec un coût moindre si la répartition de l’effort entre pays
et entre activités est efficace. La mise en place d’un marché de droits au niveau européen pourrait favoriser une telle
répartition.
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vos rendez-vous
avec l’Inra au SIMA
L’Inra au Salon international du machinisme agricole (SIMA)
Parc des expositions Paris Nord, Villepinte • 20-24 février 2011
Hall 5a stand H 52
EN BREF. À l’occasion du 74e Salon international du machinisme agricole, l’Inra sera présent sur l’Espace
bonnes pratiques agricoles et mettra en avant ses recherches générant des innovations agronomiques
en productions végétales.
Un colloque sur « Les apports de la modélisation et des outils d'aide à la décision pour améliorer la production
et réduire les impacts environnementaux en élevage » aura lieu le mercredi 23 février 2011.
Dans le cadre de l’animation commune à l’Espace bonnes pratiques agricoles une conférence intitulée
« Combiner l'amélioration des variétés et l'évolution des pratiques culturales pour répondre
aux enjeux de l'agriculture durable » sera proposée le lundi 21 février 2011 à 11h.
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