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ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS TRANSFORMÉE DE FOURIER 1

MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES
TRANSFORMÉE DE FOURIER

Année scolaire 2010-2011

1. Rappel sur le développement en série de Fourier


Soit f une fonction ( ou signal) périodique de période T .
Joseph Fourier, mathématicien français, affirma, dans un mémoire daté de 1807, qu’il était
possible, dans certaines conditions, de décomposer une fonction périodique f sous la forme
d’une somme infinie de signaux sinusoı̈daux.
Ainsi on a, dans certaines conditions ( par exemple si f est de classe C 1 par morceaux):

X
f (t) = a0 + an cos nωt + bn sin nωt
n=1

avec

T =
ω
On peut donc considérer f comme la somme
− d’un terme constant a0
− d’un nombre infini de termes sinusoı̈daux appelés harmoniques.
L’harmonique de rang n est

un (t) = an cos nωt + bn sin nωt

Il peut s’écrire sous la forme


un (t) = An cos(nωt − ϕn )
avec
p bn
An = a2n + b2n et tan(ϕn ) = ( si an 6= 0)
an
1
RACHID ELLAIA
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An représente l’amplitude, nω la période , ϕn la phase et nω

la fréquence .
Remarque : Si on utilise les coefficients de Fourier complexes, on obtient alors une décomposition

X
f (t) = cn einωt
n=−∞

avec cn coefficient de Fourier complexe de f . En fait, on démontre que


|An |
cn = et Arg(cn ) = −ϕn [2π] (si n ∈ IN)
2
Première approche de la transformée de Fourier
Pour une fonction périodique f , on obtient une relation de la forme:

X
f (t) = cn einωt (1)
n=−∞

qui peut
 être interprétée comme la décomposition du signal f sur la famille de fonctions
einωt jouant un rôle analogue à celui d’une base.
n∈ZZ
On peut écrire, pour marquer le fait que les coefficients de Fourier dépendent de la fonction f :


X
f (t) = cn (f )ein T t

n=−∞

On remarquera que Tn a une dimension de fréquence. Lorsque n décrit l’ensemble des entiers
relatifs, Tn décrit un ensemble de fréquences qui dépend de T .
Pour une fonction f qui n’est pas périodique, il est évidemment exclu d’utiliser la relation (1).
On peut cependant considérer qu’une fonction qui n’est pas périodique est une fonction dont
la période est infinie.
Or si T est très grand, l’ensemble des fréquences Tn ( que l’on notera s ) est un ensemble qui
couvre presque toutes les fréquences possibles.
On est passé d’une succession de fréquences à un ensemble continu de fréquences; aussi quand
il s’agit de faire la somme, il faut passer d’une somme discrète, au sens des séries, à une somme
continue, c’est-à-dire au sens du calcul intégral:
Z ∞
f (t) = cn (f )e2πinst T ds (2)
−∞

On peut remarquer la présence de T . On est en fait passé de la variable n à la variable s. On


a : s = Tn d’où ds = dn
T
. En reprenant la définition des coefficients de Fourier,
Z +T
1 2 n
cn (f ) = f (u)e−2iπ T u du
T −T
2

et en faisant tendre T vers +∞, la relation (2) s’écrit:


Z ∞ Z ∞ 
f (t) = f (u)e−2iπsu du e2iπst ds
−∞ −∞
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la fonction Z ∞
s 7→ F(f )(s) = f (u)e−2iπsu du
−∞
représentant la transformation de Fourier et aussi un passage à l’espace des fréquences. La
relation (2) s’écrit alors: Z ∞
f (t) = F(f )(s)e2iπst ds.
−∞
Ces considérations vont motiver les définitions données au paragraphe suivant.
On note L1 (IR) l’ensemble des fonctions f définies de IR dans IR, continues par morceaux et
telles que: Z ∞
|f (t)|dt existe
−∞
Exemples
1o ) La fonction f définie de IR dans IR par:
1
f (t) =
1 + t2
appartient à L1 (IR) car Z ∞
1
dt = 2 lim arctan(x) = π
−∞ 1 + t2 x→∞

2 ) Par contre, la fonction g définie de IR dans IR par g(t) = t n’appartient pas à L1 (IR). De
o

façon plus générale, sauf dans le cas de la fonction nulle, les fonctions polynômes n’appartiennent
pas à L1 (IR).
Définition
Soit f ∈ L1 (IR), on appelle transformée de Fourier de f ; la fonction F(f ) : IR −→ C I telle que
Z +∞
F(f )(s) = e−2iπst f (t)dt.
−∞

Remarques:
1o ) L’application F : f → F(f ) est appelée transformation de Fourier :
2o ) F(f )(s) est défini par une intégrale dépendant du paramètre réel s, contrairement à la
transformation de Laplace où le paramètre p est complexe. On a

2iπst
e f (t) = |f (t)|

donc la fonction F(f ) est définie et bornée sur IR. On admettra que F(f ) est continue sur IR.
3o ) La courbe d’équation y = |F(f )(s)| est appelée spectre de f . On démontre que

lim |F(f )(s)| = 0.


|s|→∞

Cas particuliers
1o ) Si f est paire. On sait que eiθ = cos θ + i sin θ. Donc l’intégrale de Fourier s’écrit :
Z ∞
F(f )(s) = f (t)(cos 2πst − i sin 2πst)dt
−∞
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donc si f est paire , F(f )(s) est un nombre réel et


Z ∞
F(f )(s) = 2 f (t) cos 2πstdt.
0

Si f est impaire alors on a de la même façon :


Z ∞
F(f )(s) = −2i f (t) sin 2πstdt.
0

Exemples de Transformées
1. Signal porte
La fonction porte notée Π est définie par:
6
( Fonction porte
si t ∈ − 21 , 12 1
 
1
Π(t) =
6 − 21 , 12
 
0 si t ∈
-
−2 −1 0 1 2
Comme f est paire, si s 6= 0, on a :
Z 1/2 h sin 2πst i1/2 sin πs
F(Π)(s) = 2 Π(t) cos 2πstdt = 2 =
0 2πs 0 πs
si s = 0, alors F(Π)(0) = 1. La fonction F(Π) est donc prolongeable par continuité en 0.
En conclusion: La transformée de Fourier de la fonction porte Π est la fonction définie de IR
dans IR par :
sin πs
F(Π) : s 7−→ .
πs
Cette fonction s’appelle sinus cardinal.
2. Fonctions impulsions
Ces fonctions notées ΠT sont définies par :
(
1
 T T
si t ∈ − ,
ΠT (t) = T  T2 T2 
0 si t 6∈ − 2 , 2
où T est un nombre strictement positif.
En fait, on a :
1 t
ΠT (t) = Π
T T
t
où Π est la fonction porte définie ci-dessus. En posant u = T
, on obtient facilement :
sin πsT
F(ΠT )(s) = .
πsT
Lorsque T −→ 0 , on admettra que la fonction ΠT tend vers une limite, qui n’est pas une
fonction, et qui est appelée Distribution de Dirac et sera notée δ:
En tenant compte de
sin πsT
lim = 1.
T →0 πsT
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On peut comprendre le résultat suivant que l’on admettra:

F(δ) = 1

à comparer au résultat obtenu avec la transformée de Laplace

16 δ6
L(δ) = 1. 6
-
x
La propriété Z ∞
ΠT (t)dt = 1
−∞

justifie la représentation graphique de δ par une impulsion unité


3. Fonctions exponentielles. Soit a > 0 ,

f : t 7→ e−|at| .

La fonction f est paire Z ∞


F(f )(s) = 2 e−at cos 2πstdt.
0
Une double intégration par parties conduit à :
2a
F(f )(s) = .
a2 + 4π 2 s2
Lien avec la transformation de Laplace
Pour f appartenant à L1 (IR), on définit les fonctions f + et f − telle que
( (
0 si t < 0 0 si t < 0
f + (t) = et f − (t) =
f (t) si t ≥ 0 f (−t) si t ≥ 0

Théorème
F(f )(s) = L(f + )(2iπs) + L(f − )(−2iπs) ∀s ∈ IR
L désigne la transformation de Laplace.
En d’autres termes, la transformée de Fourier de f en s est égale à la somme de la transformée
de Laplace de f + en 2iπs et de la transformée de Laplace de f − en −2iπs.
Démonstration: D’après la relation de Chasles,
Z +∞ Z 0 Z +∞
−2iπst −2iπst
F(f )(s) = e f (t)dt = e f (t)dt + e−2iπst f (t)dt
−∞ −∞ 0

en faisant le changement de variables u = −t dans la première intégrale on obtient:


Z +∞ Z +∞
F(f )(s) = e2iπsu
f (−u)dt + e−2iπst f (t)dt
0 0
Z +∞ Z +∞
2iπsu −
F(f )(s) = e f (u)dt + e−2iπst f + (t)dt
0 0
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Or Z +∞
L(f )(p) = e−pt f (t)dt.
0
D’où
Z +∞ Z +∞
2iπsu − −
e f (u)dt = L(f )(−2iπs) et e−2iπst f + (t)dt = L(f + )(2iπs)
0 0

Doù le résultat :
F(f )(s) = L(f + )(2iπs) + L(f − )(−2iπs).
Cas particulier: si f est nulle pour t négatif alors f − (t) = 0 et

F(f )(s) = L(f + )(2iπs)

Exemple: Reprenons l’exemple de la fonction f de IR dans IR

f : t 7−→ e−|at| avec a > 0

On a
f + (t) = f − (t) = 0 ∀t < 0 et f + (t) = f − (t) = e−|at| ∀t ≥ 0
Comme
1
L(e−at ) : p 7−→
p+a
on obtient:
1 1
F(f ) : s 7−→ L(f + )(2iπs) + L(f − )(−2iπs) = +
2iπs + a −2iπs + a
Finalement,
1 1 2a
F(f )(s) = + = 2 2
2iπs + a −2iπs + a 4π s + a2
Propriétés de la transformation de Fourier
La relation établie au paragraphe précédent entre les transformées de Laplace et de Fourier
nous permet de dire que les propriétés des opérateurs L et F sont semblables. On admettra les
propriétés suivantes:
1. F est linéaire. En effet, quels que soient f , g , fonctions de L1 (IR) et α et λ complexes:

F(αf + λg) = αF(f ) + λF(g)


df
2. Transformée d’une dérivée. Si f est continue et si dt
appartient à L1 (IR) alors on a :
 df 
F : s 7−→ 2iπsF(f )(s)
dt
3. Règle de multiplication par t. Si la fonction t 7−→ tf (t) appartient à L1 (IR) alors on a :
d 
F(f ) : s 7−→ −2iπF(tf (t))(s)
ds
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la notation ( abusive) F(tf (t)) représente la transformée de Fourier de la fonction t 7−→ tf (t).
4. Image d’une translatée (formule du retard si a > 0). Soit a un réel. On pose

g(t) = f (t − a) ∀t ∈ IR

g est la translatée de f ou le signal f retardé de a (si a > 0). Pour tout réel a, on a :

F(g) : s 7−→ e−2iπas F(f )(s)

5. Translation de l’image. Soit a un réel. On a:

F(e2iπat f (t)) : s 7−→ F(f )(s − a)

la notation ( abusive) F(e2iπat f (t)) représente la transformée de Fourier de la fonction t 7−→


e2iπat f (t).
6. Changement d’échelle. Soit ω > 0.
1 s
F(f (ωt)) : s 7−→ F(f )
ω ω
7. Produit de convolution. Soient f et g deux fonctions de L1 (IR). On démontre que f ∗ g
appartient à L1 (IR) et que
F(f ∗ g) = F(f ) · F(g)
Remarque: f ∗ g désigne le produit de convolution de f et de g :
Z +∞
f ∗ g(t) = f (u)g(t − u)du
−∞

La transformée de Fourier inverse


Définition
Soit f une fonction de L1 (IR). On appelle transformée de Fourier conjuguée ( ou inverse) de f
la fonction : Z +∞
F(f ) : s 7−→ e2iπst f (t)dt
−∞
On admet le théorème:
Théorème 2 Formule d’inversion
Si f et F(f ) sont dans L1 (IR) alors
1
F(F(f )(t) = [f (t + 0) + f (t − 0]
2
où f (t + 0) et f (t − 0) représentent la limite à droite et à gauche en t.
Si f est continue en t alors
F(F(f )(t) = f (t).
on peut écrire
Z +∞ Z +∞
−2iπst
F(f )(s) = e f (t)dt ⇐⇒ f (t) = e2iπst F(f )(s)ds
−∞ −∞
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Remarques
1o ) Ces formules nous montrent que la transformation de Fourier peut être inversée: il existe
donc une transformation inverse qui est F que l’on pourrait aussi noter F −1 .
2o ) Ces résultats sont particulièrement important quand on utilise l’opérateur F pour la
résolution d’équations aux dérivées partielles. Exemple.
On choisit f : t 7−→ e−|at| . on a vu que
2a
F(f )(s) = .
a2 + 4π 2 s2
Donc , comme
F(F(f )(t) = f (t) = e−|at| .
On obtient Z +∞ Z +∞
−2iπst 2a −|at| 2a 1
e ds = e = e2iπst a2
ds
−∞ a2 + 4π 2 s2 4π 2 −∞ 4π 2
+ s2
4π 2
Posant u = −s et multipliant par 2a
on obtient :
+∞
4π 2 −|at|
Z
1
e = e−2iπut a2
du
2a −∞ 4π 2
+ u2
4π 2 −|at|
Ce qui signifie que la fonction t 7−→ 2a
e est la transformée de Fourier de la fonction h

1
h : u 7−→ a2
4π 2
+ u2
a
Choisissons α = 2π
: On a donc

1 π −2παt
h(u) = et F(h) : t 7−→ e .
α2 + u2 α
Si nous choisissons α = 1, nous obtenons la transformée de Fourier de la fonction
1
t 7−→ qui est s 7−→ πe−2πs .
1 + t2

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