Sunteți pe pagina 1din 8

ReprésentaƟons du monde

C«ƒÖ®ãٛ 1
Ȇİȡ੿ șİ૵Ȟ […] ȜȑȖȠȞIJȐ IJȚ ʌȡઁȢ ਕȞșȡȫʌȠȣȢ įȠțİ૙Ȟ
ੂțĮȞ૵Ȣ ȜȑȖİȚȞ ૧ઽȠȞ ਲ਼ ʌİȡ੿ șȞȘIJ૵Ȟ ʌȡઁȢ ਲȝ઼Ȣ.

Quand devant des hommes on tient un propos sur les


dieux, il est plus facile de donner l’impression de parler
correctement que lorsqu’on nous parle des mortels.
Platon, Critias, 107a-b

ƒ LE POINT GRAMMATICAL
SubƟlités de l’arƟcle

a) L’article peut substantiver (ou « nominaliser ») un adjectif, un


in¿nitif, un participe, un adverbe, un complément, une proposi-
tion entière (ex. 1).
Ex. 1 Ƞੂ ıȠijȠȓ : les sages – IJઁ İੇȞĮȚ : l’être – ਲ ȜĮȜȠ૨ıĮ : celle qui
bavarde – Ƞੂ Ȟ૨Ȟ : les gens d’aujourd’hui – IJ੹ ਥȞ IJૌ ȞȒı૳ : ce
qui est dans l’île – IJઁ ȖȞ૵șȚ ıİĮȣIJȩȞ : la maxime « connais-toi
toi-même ».
L’article entre aussi dans des expressions ¿gées (ex. 2).
Ex. 2 Ƞੂ ȝ੻Ȟ… Ƞੂ įȑ (les uns… les autres).

b) Devant l’attribut, l’article est omis (ex. 3), sauf avec un participe
substantivé (ex. 4) ou pour souligner une identité (ex. 5).
Ex. 3 ȖȣȝȞ੽ ਲ ȂȚȜȘıȓĮ : la Milésienne est nue.
Ex. 4 Ƞ੤IJȩȢ ਥıIJȚȞ ੒ ਕįȚț૵Ȟ : c’est lui qui est le coupable.
Ex. 5 ੒ Į੝IJȩȢ İੁȝȚ țĮ੿ Ƞ੝ț ਥȟȓıIJĮȝĮȚ : je suis le même et ne change
pas.
16 C«ƒÖ®ãٛ 1

L’article est souvent omis aussi dans les expressions proverbiales


(ex. 6).
Ex. 6 ijȩࢠȠȢ ȝȞȒȞȘȞ ਥțʌȜȒIJIJİȚ : la peur paralyse la mémoire.

c) Les épithètes et compléments du nom déterminatifs s’enclavent


d’ordinaire entre l’article et le nom (ex. 7). Ils peuvent être mis
en évidence (valeur « contrastive ») par la répétition de l’article
(ex. 8).
Ex. 7 ੒ įȓțĮȚȠȢ ȜȩȖȠȢ : le discours juste – ੒ IJȠ૨ ıIJȡĮIJȘȖȠ૨ ȜȩȖȠȢ : le
discours du stratège.
Ex. 8 ੒ ȜȩȖȠȢ ੒ įȓțĮȚȠȢ : le discours qui est juste.

d) Si l’adjectif n’est pas enclavé, il faut le traduire comme un attribut


ou une apposition (ex. 9). Le génitif partitif n’est jamais enclavé
(ex. 10).
Ex. 9 ੒ įȠ૨ȜȠȢ ਥțijİȪȖİȚ ȖȣȝȞȩȢ : l’esclave, tout nu, s’enfuit.
Ex. 10 Ƞੂ ȤȡȘıIJȠ੿ IJ૵Ȟ ਕȞșȡȫʌȦȞ : ceux des hommes qui sont honnêtes.
Selon qu’ils sont enclavés ou non, les adjectifs ȝȑıȠȢ (du milieu),
਩ıȤĮIJȠȢ (de l’extrémité) et ਙțȡȠȢ (du sommet) changent de sens
(ex. 11).
Ex. 11 ਲ ȝȑıȘ ʌȩȜȚȢ : la cité du milieu – ȝȑıȘ ਲ ʌȩȜȚȢ : le milieu de la
cité.

Ƶ Phrases d’entraînement (traduisez) :


1. ȉઁ ıȚȖ઼Ȟ țȡİ૙IJIJંȞ ਥıIJȚ IJȠ૨ ȜĮȜİ૙Ȟ (Ménandre).
2. ȅੇȞȠȚ IJઁ ȝ੻Ȟ ı૵ȝĮ ੁıȤȣȡઁȞ ʌȠȚȠ૨ıȚ, IJ੽Ȟ į੻ ȥȣȤ੽Ȟ ਕıșİȞો
(Plutarque).
3. ǻİ૙ IJ૵Ȟ ȜȩȖȦȞ IJ੹ ȝ੻Ȟ İੁțȩIJĮ ȜȑȖİȚȞ, IJ੹ į’ ਕȝȒȤĮȞĮ ıȚȦʌ઼Ȟ
(Plutarque).
ReprésentaƟons du monde 17

Х TEXTE 1 ♦ (observaƟon)

Zeus n’existe même pas


ِ Lisons ce court texte et observons la traducƟon de chaque
proposiƟon.
ȈȍȀȇǹȉǾȈ. – ǹ੤IJĮȚ1 ȖȐȡ IJȠȚ ȝȩȞĮȚ İੁı੿ șİĮȓ, IJਙȜȜĮ į੻ ʌȐȞIJૃ ਥıIJ੿
ijȜȪĮȡȠȢ.
ȈȉȇǼȌǿǹǻǾȈ. – ੘ ǽİઃȢ įૃ ਲȝ૙Ȟ, ijȑȡİ ʌȡઁȢ IJોȢ īોȢ, Ƞਫ਼ȜȪȝʌȚȠȢ Ƞ੝ șİȩȢ
ਥıIJȚȞ ;
ȈȍȀȇǹȉǾȈ. – ȆȠ૙ȠȢ ǽİȪȢ ; ȅ੝ ȝ੽ ȜȘȡȒıİȚȢǜ Ƞ੝įૃ ਩ıIJȚ ǽİȪȢ.
ȈȉȇǼȌǿǹǻǾȈ. – ȉȓ ȜȑȖİȚȢ ıȪ ; ਝȜȜ੹ IJȓȢ ੢İȚ ; ȉȠȣIJ੿ Ȗ੹ȡ ਩ȝȠȚȖૃ ਕʌȩijȘȞĮȚ
ʌȡ૵IJȠȞ ਖʌȐȞIJȦȞ.
ȈȍȀȇǹȉǾȈ. – ǹ੤IJĮȚ įȒʌȠȣ ǜ ȂİȖȐȜȠȚȢ įȑ ıૃ ਥȖઅ ıȘȝİȓȠȚȢ Į੝IJઁ įȚįȐȟȦ.
ĭȑȡİ ʌȠ૨ Ȗ੹ȡ ʌȫʌȠIJૃ ਙȞİȣ ȃİijİȜ૵Ȟ ੢ȠȞIJૃ ਵįȘ IJİșȑĮıĮȚ ;
Aristophane, Nuées, 364-369

NOTE
1. Le chœur des Nuées vient d’apparaître devant les personnages.

SOCRATE. – Celles-là seules sont déesses, tout le reste n’est que baliverne.
STREPSIADE. – Mais dis-moi, par la Terre, notre Zeus Olympien n’est pas
un dieu ?
SOCRATE. – Quel Zeus ? Ne dis pas de sottises, Zeus n’existe même pas.
STREPSIADE. – Que dis-tu ? Mais qui fait pleuvoir ? Avant tout, explique-
moi cela.
SOCRATE. – Ce sont elles, sans nul doute. Je vais te l’apprendre par des
preuves solides. Dis-moi, où as-tu jamais vu pleuvoir en l’absence des
Nuées ?

Remarques
1. L’écriture d’Aristophane, poète comique athénien (env. 445 - env. 380
av. notre ère), reproduit un style très parlé. L’impératif ijȑȡİ prend
souvent, comme ici, le sens de : eh bien ! voyons ! La locution Ƞ੝ ȝȒ
sert au contraire à dissuader de façon adoucie : tu devrais éviter de…,
ou plus simplement ne fais pas…
18 C«ƒÖ®ãٛ 1

2. Les mots IJਙȜȜĮ (IJ੹ ਙȜȜĮ) et Ƞਫ਼ȜȪȝʌȚȠȢ (੒ ੗ȜȪȝʌȚȠȢ) résultent d’une


« crase » (contraction de deux mots), d’où la présence de la coronis
(qui a la forme d’un esprit doux) sur la deuxième lettre.
3. Observer les élisions à la ¿n des mots ʌȐȞIJૃ (ʌȐȞIJĮ), įૃ (įȑ), Ƞ੝įૃ
(Ƞ੝įȑ), ਩ȝȠȚȖૃ (਩ȝȠȚȖİ), ıૃ (ıȑ), ʌȫʌȠIJૃ (ʌȫʌȠIJİ), ੢ȠȞIJૃ (੢ȠȞIJĮ). Le
démonstratif IJȠȣIJȓ est une variante attique pour IJȠ૨IJȠ (cela).
4. Le verbe įȚįȐıțİȚȞ (enseigner quelque chose à quelqu’un) se construit
avec le double accusatif (ȝİȖȐȜȠȚȢ įȑ ıૃ ਥȖઅ ıȘȝİȓȠȚȢ Į੝IJઁ įȚįȐȟȦ).
5. La forme įȚ-įȐ(ț)-ıțİȚȞ (enseigner) est à rapprocher des formes latines
di(DC)scere (apprendre) ou DOCere (instruire), ainsi que de nombreux
mots français comme diDACtique, autodiDACte, DOCile, DOCtrine.

Х TEXTE 2 ♦♦ (traducƟon guidée)

Le genre humain est-il éternel ?


ِ Traduisons méthodiquement.
Ȇİȡ੿ IJોȢ ʌȡઆIJȘȢ IJȠ઀ȞȣȞ ȖİȞ੼ıİȦȢ IJ૵Ȟ ਕȞșȡઆʌȦȞ įȚIJIJĮ੿ ȖİȖંȞĮıȚȞ
ਕʌȠij੺ıİȚȢ ʌĮȡ੹ IJȠ૙Ȣ ȞȠȝȚȝȦIJ੺IJȠȚȢ IJ૵Ȟ IJİ ijȣıȚȠȜંȖȦȞ țĮ੿ IJ૵Ȟ
ੂıIJȠȡȚț૵Ȟǜ Ƞੂ ȝ੻Ȟ Ȗ੹ȡ Į੝IJ૵Ȟ ਕȖ੼ȞȞȘIJȠȞ țĮ੿ ਙijșĮȡIJȠȞ ਫ਼ʌȠıIJȘı੺ȝİȞȠȚ
IJઁȞ țંıȝȠȞ, ਕʌİij੾ȞĮȞIJȠ țĮ੿ IJઁ Ȗ੼ȞȠȢ IJ૵Ȟ ਕȞșȡઆʌȦȞ ਥȟ Įੁ૵ȞȠȢ
ਫ਼ʌ੺ȡȤİȚȞ, ȝȘį੼ʌȠIJİ IJોȢ Į੝IJ૵Ȟ IJİțȞઆıİȦȢ ਕȡȤ੽Ȟ ਥıȤȘțȣ઀ĮȢǜ Ƞੂ į੻
ȖİȞȞȘIJઁȞ țĮ੿ ijșĮȡIJઁȞ İੇȞĮȚ ȞȠȝ઀ıĮȞIJİȢ ਩ijȘıĮȞ ੒ȝȠ઀ȦȢ ਥțİ઀Ȟ૳ IJȠઃȢ
ਕȞșȡઆʌȠȣȢ IJȣȤİ૙Ȟ IJોȢ ʌȡઆIJȘȢ ȖİȞ੼ıİȦȢ ੪ȡȚıȝ੼ȞȠȚȢ ȤȡંȞȠȚȢ.
Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, 1, 6

1. Lecture préliminaire
La lecture préliminaire laisse apparaître des expressions courantes liées
à l’origine des hommes et de l’univers : ȖİȞ੼ıİȦȢ (origine), ਕȞșȡઆʌȦȞ
(hommes), țંıȝȠȞ (univers), Ȗ੼ȞȠȢ (genre), ਕȡȤ੾Ȟ (début), ȤȡંȞȠȚȢ
(temps, cf. en français « chrono-logie »).
L’historien Diodore (Ier s. av. notre ère) rapporte ici deux hypothèses
opposées sur la naissance de l’humanité, rendues dans une construction
binaire : Ƞੂ ȝ੻Ȟ… ਕʌİij੾ȞĮȞIJȠ, les uns déclarent… / Ƞੂ į੻… ਩ijȘıĮȞ, les
autres disent… (voir Le point grammatical, ex. 2).
ReprésentaƟons du monde 19

2. Procédons à l’analyse des phrases.


◆ Ȇİȡ੿ IJોȢ ʌȡઆIJȘȢ IJȠ઀ȞȣȞ ȖİȞ੼ıİȦȢ…

Le verbe conjugué ȖİȖંȞĮıȚȞ a pour sujet au nominatif pluriel įȚIJIJĮ੿


ਕʌȠij੺ıİȚȢ (deux assertions divergentes). Notons en passant que le
duel n’a rien d’obligatoire en grec.
Deux groupes nominaux sont introduits par des prépositions : ʌİȡ઀ (+
gén. : au sujet de) et ʌĮȡ੺ (+ dat. : chez).
Quant au groupe IJ૵Ȟ IJİ ijȣıȚȠȜંȖȦȞ țĮ੿ IJ૵Ȟ ੂıIJȠȡȚț૵Ȟ (des philo-
sophes de la nature et des historiens), il complète le superlatif IJȠ૙Ȣ
ȞȠȝȚȝȦIJ੺IJȠȚȢ (les plus légitimes).
◆ Ƞੂ ȝ੻Ȟ Ȗ੹ȡ Į੝IJ૵Ȟ ਕȖ੼ȞȞȘIJȠȞ țĮ੿ ਙijșĮȡIJȠȞ…
La particule Ȗ੺ȡ (en effet) est explicative : elle pourra être rendue
dans la traduction par deux points.
Le verbe conjugué ਕʌİij੾ȞĮȞIJȠ a pour sujet Ƞੂ ȝ੻Ȟ Į੝IJ૵Ȟ (les
uns parmi eux), auquel se rattache le participe aoriste au nomina-
tif ਫ਼ʌȠıIJȘı੺ȝİȞȠȚ (ayant supposé) complété par un accusatif, IJઁȞ
țંıȝȠȞ. L’aoriste ਕʌİij੾ȞĮȞIJȠ exprime une vérité d’expérience
(« aoriste gnomique ») à traduire par un présent (déclarent).
Ce verbe d’af¿rmation est construit avec une proposition in¿nitive,
qu’il faudra rendre en français par une proposition complétive intro-
duite par la conjonction que. L’in¿nitive a un sujet à l’accusatif, IJઁ
Ȗ੼ȞȠȢ IJ૵Ȟ ਕȞșȡઆʌȦȞ (la race des hommes), et un verbe à l’in¿nitif,
ਫ਼ʌ੺ȡȤİȚȞ (existe).
Attention au mot țĮ઀, placé après ਕʌİij੾ȞĮȞIJȠ : il ne coordonne
pas (puisqu’il n’y a qu’un verbe conjugué), mais a un sens adverbial
(aussi).
Identi¿er la proposition participiale au génitif (« génitif absolu ») :
ȝȘį੼ʌȠIJİ IJોȢ Į੝IJ૵Ȟ IJİțȞઆıİȦȢ ਕȡȤ੽Ȟ ਥıȤȘțȣ઀ĮȢ. Le participe
parfait ਥıȤȘțȣ઀ĮȢ (génitif fém., ayant eu) a en effet pour sujet IJોȢ
Į੝IJ૵Ȟ IJİțȞઆıİȦȢ (génitif fém., leur enfantement) et pour complé-
ment d’objet à l’accusatif ਕȡȤ੾Ȟ. Dans la traduction, on devra rendre
la valeur causale de cette proposition (parce que…).
◆ Ƞੂ į੻ ȖİȞȞȘIJઁȞ țĮ੿ ijșĮȡIJઁȞ İੇȞĮȚ ȞȠȝ઀ıĮȞIJİȢ…
Le participe aoriste ȞȠȝ઀ıĮȞIJİȢ (ayant pensé) se construit avec
une proposition in¿nitive dont le sujet sous-entendu est sans ambi-
guïté IJઁȞ țંıȝȠȞ. Les deux attributs ȖİȞȞȘIJઁȞ țĮ੿ ijșĮȡIJંȞ sont
d’ailleurs les antonymes de ਕȖ੼ȞȞȘIJȠȞ et ਙijșĮȡIJȠȞ qui ¿guraient
précédemment.
20 C«ƒÖ®ãٛ 1

Le verbe conjugué ਩ijȘıĮȞ est à son tour suivi d’une proposition in¿-
nitive (sujet : IJȠઃȢ ਕȞșȡઆʌȠȣȢ ; verbe à l’in¿nitif aoriste : IJȣȤİ૙Ȟ). La
construction de IJȣȤİ૙Ȟ (+ gén.) sera à véri¿er dans le dictionnaire.
3. Véri¿ons dans le dictionnaire.
◆ Ȇİȡ੿ IJોȢ ʌȡઆIJȘȢ IJȠ઀ȞȣȞ ȖİȞ੼ıİȦȢ…

Le mot įȚIJIJȩȢ (double, divisé) est la forme attique ; dans le diction-


naire, il faut chercher įȚııȩȢ.
Attention aux deux sens de ਕʌંijĮıȚȢ (1° négation ; 2° déclaration) :
il est évidemment question ici d’opinions, et non de négationnisme…
Le parfait de ȖȓȖȞȠȝĮȚ, devenir, est à connaître (ȖȑȖȠȞĮ, ici au pluriel
ȖİȖંȞĮıȚȞ). De manière générale, retenez par cœur les temps primi-
tifs de ȖȓȖȞȠȝĮȚ (fut. ȖİȞȒıȠȝĮȚ, aor. ਥȖİȞȩȝȘȞ, pf. ȖȑȖȠȞĮ).
◆ Ƞੂ ȝ੻Ȟ Ȗ੹ȡ Į੝IJ૵Ȟ ਕȖ੼ȞȞȘIJȠȞ țĮ੿ ਙijșĮȡIJȠȞ…
Le participe aoriste ਫ਼ʌȠıIJȘı੺ȝİȞȠȚ n’apparaît pas dans le diction-
naire ? Décomposons : ਫ਼ʌȠ-ıIJȘ-ı੺-ȝİȞȠȚ. La racine -ıIJȘ- nous
oriente vers un composé de ੆ıIJȘȝȚ (le pré¿xe ਫ਼ʌȠ- devient ਫ਼ij- devant
l’esprit rude). Dans le dictionnaire, il faut donc chercher ਫ਼ijȓıIJȘȝȚ, ou
plus exactement au moyen ਫ਼ijȓıIJĮȝĮȚ (supposer).
Autre participe pouvant poser problème : ਥıȤȘțȣ઀ĮȢ. Là encore,
revoyez les temps primitifs du verbe ਩ȤȦ, avoir (fut. ਪȟȦ / ıȤȒıȦ,
aor. ਩ıȤȠȞ, pf. ਩ıȤȘțĮ). Son participe parfait se forme sur le modèle
de ȜİȜȣțȫȢ (fém. ȜİȜȣțȣ૙Į, d’où : ȜİȜȣțȣ઀ĮȢ au génitif).
◆ Ƞੂ į੻ ȖİȞȞȘIJઁȞ țĮ੿ ijșĮȡIJઁȞ İੇȞĮȚ ȞȠȝ઀ıĮȞIJİȢ…
Pour l’in¿nitif aoriste IJȣȤİ૙Ȟ, il faut chercher IJȪȖȤĮȞȦ (obtenir),
revoir si nécessaire ses temps primitifs (fut. IJİȪȟȠȝĮȚ, aor. ਩IJȣȤȠȞ,
pf. IJİIJȪȤȘțĮ) et retenir que l’augment de l’aoriste (ਥ-) disparaît à
l’in¿nitif.
En¿n, la forme ੪ȡȚıȝ੼ȞȠȚȢ nous emmène du côté de ੒ȡȓȗȦ (délimiter)
dont le parfait passif est indiqué par le dictionnaire : ੮ȡȚıȝĮȚ. Nous
obtenons ainsi le participe parfait ੪ȡȚıȝ੼ȞȠȢ, délimité (modèle :
ȜİȜȣȝ੼ȞȠȢ).
4. Proposons une traduction.
Parmi les philosophes de la nature et les historiens les plus autorisés,
deux opinions divergentes ont été émises sur l’origine première de
l’humanité : les uns, supposant l’univers incréé et impérissable, af¿r-
ment que le genre humain existe de tout temps, parce qu’il n’a jamais
ReprésentaƟons du monde 21

connu de commencement ; les autres, en revanche, pensant que l’univers


a été créé et qu’il est périssable, disent que l’humanité a eu une origine
semblable à la sienne et n’existe que pour une période limitée.

Х TEXTE 3 ♦♦ (quesƟons préparatoires)

Le dieu qui mangeait ses enfants


ِ Répondez aux quesƟons avant de traduire.
੘ į੻ ȀȡંȞȠȢ, IJ੽Ȟ ਕįİȜij੽Ȟ ૽ȇ੼ĮȞ Ȗ੾ȝĮȢ, ਥʌİȚį੽ īો IJİ țĮ੿
ȅ੝ȡĮȞઁȢ ਥșİıʌȚ૴įȠȣȞ Į੝IJ૶ Ȝ੼ȖȠȞIJİȢ ਫ਼ʌઁ ʌĮȚįઁȢ ੁį઀Ƞȣ IJ੽Ȟ ਕȡȤ੽Ȟ
ਕijĮȚȡİș੾ıİıșĮȚ, țĮIJ੼ʌȚȞİ IJ੹ ȖİȞȞઆȝİȞĮ. […] ੗ȡȖȚıșİ૙ıĮ į੻ ਥʌ੿
IJȠ઄IJȠȚȢ ૽ȇ੼Į ʌĮȡĮȖ઀ȞİIJĮȚ ȝ੻Ȟ İੁȢ Ȁȡ੾IJȘȞ, ੒ʌȘȞ઀țĮ IJઁȞ ǻ઀Į ਥȖțȣȝȠȞȠ૨ıĮ
ਥIJ઄ȖȤĮȞİ, ȖİȞȞઽ į੻ ਥȞ ਙȞIJȡ૳ IJોȢ ǻ઀țIJȘȢ ǻ઀Į.
ȀĮ੿ IJȠ૨IJȠȞ ȝ੻Ȟ į઀įȦıȚ IJȡ੼ijİıșĮȚ ȀȠ઄ȡȘı઀ IJİ țĮ੿ IJĮ૙Ȣ ȂİȜȚıı੼ȦȢ
ʌĮȚı੿ Ȟ઄ȝijĮȚȢ, ਝįȡĮıIJİ઀઺ IJİ țĮ੿ ੍įૉ. ǹ੤IJĮȚ ȝ੻Ȟ Ƞ੣Ȟ IJઁȞ ʌĮ૙įĮ ਩IJȡİijȠȞ
IJ૶ IJોȢ ਝȝĮȜșİ઀ĮȢ Ȗ੺ȜĮțIJȚ, Ƞੂ į੻ ȀȠ઄ȡȘIJİȢ ਩ȞȠʌȜȠȚ ਥȞ IJ૶ ਙȞIJȡ૳ IJઁ
ȕȡ੼ijȠȢ ijȣȜ੺ııȠȞIJİȢ IJȠ૙Ȣ įંȡĮıȚ IJ੹Ȣ ਕıʌ઀įĮȢ ıȣȞ੼țȡȠȣȠȞ, ੆ȞĮ ȝ੽ IJોȢ
IJȠ૨ ʌĮȚįઁȢ ijȦȞોȢ ੒ ȀȡંȞȠȢ ਕțȠ઄ıૉ. ૽ȇ੼Į į੻ Ȝ઀șȠȞ ıʌĮȡȖĮȞઆıĮıĮ
į੼įȦțİ ȀȡંȞ૳ țĮIJĮʌȚİ૙Ȟ ੪Ȣ IJઁȞ ȖİȖİȞȞȘȝ੼ȞȠȞ ʌĮ૙įĮ.
Apollodore, Bibliothèque, 1, 5-7

QuesƟons
1. L’adjectif ਩ȞȠʌȜȠȚ n’est pas enclavé entre l’article et le nom (Ƞੂ
ȀȠ઄ȡȘIJİȢ). Que faut-il en déduire ? (voir Le point grammatical,
ex. 9)
2. Repérer l’augment des verbes ਥșİıʌȚ૴įȠȣȞ, țĮIJ੼ʌȚȞİ et ਥIJ઄ȖȤĮȞİ,
puis analyser ces formes.
3. ǹ੤IJĮȚ ȝ੻Ȟ… Ƞੂ į੻ ȀȠ઄ȡȘIJİȢ… : observer le balancement de la
construction, et indiquer le rôle respectif des nymphes et des
Courètes.
4. Expliquer la formation des participes ıʌĮȡȖĮȞઆıĮıĮ et
ȖİȖİȞȞȘȝ੼ȞȠȞ.
5. Le verbe į઀įȦȝȚ apparaît deux fois dans le texte. Comment est-il
construit à chaque fois ?
22 C«ƒÖ®ãٛ 1

Х TEXTE 4 ♦♦ (version seule)

Fends-moi la tête, Héphaïstos !


ِ À vous de jouer : traduisez ce dialogue entre Zeus et Héphaïstos.
ਾĭǹǿȈȉȅȈ. – ȉȓ ȝİ, ੯ ǽİ૨, Ȥȡ੽ ʌȠȚİ૙Ȟ ; ਸ਼țȦ ȖȐȡ, ੪Ȣ ਥțȑȜİȣıĮȢ, ਩ȤȦȞ
IJઁȞ ʌȑȜİțȣȞ ੑȟȪIJĮIJȠȞ, İੁ țĮ੿ ȜȓșȠȞ įȑȠȚ ȝȚઽ ʌȜȘȖૌ įȚĮțȩȥĮȚ.
ǽǼȊȈ. – Ǽ੣ Ȗİ, ੯ ਾijĮȚıIJİǜ ਕȜȜ੹ įȓİȜȑ ȝȠȣ IJ੽Ȟ țİijĮȜ੽Ȟ ਥȢ įȪȠ
țĮIJİȞİȖțȫȞ.
ਾĭǹǿȈȉȅȈ. – ȆİȚȡઽ ȝȠȣ, İੁ ȝȑȝȘȞĮ ; ʌȡȩıIJĮIJIJİ įૃ Ƞ੣Ȟ IJȚ ਙȜȜȠ ੖ʌİȡ
ਥșȑȜİȚȢ ıȠȚ ȖİȞȑıșĮȚ.
ǽǼȊȈ. – ȉȠ૨IJȠ Į੝IJȩ, įȚĮȚȡİșોȞĮȓ ȝȠȚ IJȠ țȡĮȞȓȠȞ. İੁ į੻ ਕʌİȚșȒıİȚȢ, Ƞ੝
Ȟ૨Ȟ ʌȡ૵IJȠȞ ੑȡȖȚȗȠȝȑȞȠȣ ʌİȚȡȐıૉ. ਕȜȜ੹ Ȥȡ੽ țĮșȚțȞİ૙ıșĮȚ ʌĮȞIJ੿ IJ૶
șȣȝ૶, ȝȘį੻ ȝȑȜȜİȚȞ ǜ ਕʌȩȜȜȣȝĮȚ Ȗ੹ȡ ਫ਼ʌઁ ੩įȓȞȦȞ, Į੆ ȝȠȚ IJઁȞ ਥȖțȑijĮȜȠȞ
ਕȞĮıIJȡȑijȠȣıȚȞ. […]
ਾĭǹǿȈȉȅȈ. – ਡțȦȞ ȝȑȞ, țĮIJȠȓıȦ įȑ ǜ IJȓ Ȗ੹ȡ Ȥȡ੽ ʌȠȚİ૙Ȟ ıȠ૨ țİȜİȪȠȞIJȠȢ ;
IJȓ IJȠ૨IJȠ ; țȩȡȘ ਩ȞȠʌȜȠȢ ; ȝȑȖĮ, ੯ ǽİ૨, țĮțઁȞ İੇȤİȢ ਥȞ IJૌ țİijĮȜૌ. İੁțȩIJȦȢ
ȖȠ૨Ȟ ੑȟȪșȣȝȠȢ ਷ıșĮ IJȘȜȚțĮȪIJȘȞ ਫ਼ʌઁ IJૌ ȝȒȞȚȖȖȚ1 ʌĮȡșȑȞȠȞ ȗ૳ȠȖȠȞ૵Ȟ
țĮ੿ IJĮ૨IJĮ ਩ȞȠʌȜȠȞ. ਷ ʌȠȣ ıIJȡĮIJȩʌİįȠȞ, Ƞ੝ țİijĮȜ੽Ȟ ਥȜİȜȒșİȚȢ ਩ȤȦȞ.
Lucien, Dialogues des dieux, 8

NOTE
1. Rapprochement suggéré entre ȝોȞȚȖȟ (méninge) et ȝોȞȚȢ (colère).

ƒ L’ASTUCE DU TRADUCTEUR
La chasse aux parƟcules
L’exactitude doit passer avant l’élégance du style. Il faut donc avant
tout éviter les omissions, notamment des particules (voir la liste des
particules et conjonctions à la ¿n de ce chapitre).
Certes, des mots comme ȖȐȡ ou Ƞ੣Ȟ n’ont pas de sens si l’on ne
dispose pas du texte qui précède immédiatement la version. On est
autorisé à ne pas les rendre dans la première phrase d’une version ;
de même, la particule įȑ, lorsqu’elle apparaît avec une simple nuance
additive, ne doit pas être traduite à l’excès, surtout si elle se trouve
au début de chaque phrase.

S-ar putea să vă placă și