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FA117542 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 1992-3


Décembre 2006

Indice de classement : P 18-730

ICS : 23.020.10 ; 91.010.30 ; 91.080.40

Eurocode 2
Calcul des structures en béton
Partie 3 : Silos et réservoirs

E : Eurocode 2 — Design of concrete structures —


Part 3: Liquid retaining and containment structures
D : Eurocode 2 — Bemessung und Konstruktion von Stahlbeton-
und Spannbetontragwerken — Teil 3: Stütz- und Behälterbauwerke aus Beton
© AFNOR 2006 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 novembre 2006 pour prendre effet
le 5 décembre 2006.

Correspondance La Norme européenne EN 1992-3:2006 a le statut d’une norme française.

Analyse La présente partie de l’Eurocode 2 donne les règles de conception et de calculs


à utiliser pour les silos et réservoirs en béton afin de satisfaire aux exigences de
sécurité, d’aptitude au service et de durabilité. Le présent document ne comprend
pas de document d’application national mais doit être complété par une annexe
nationale qui définit les modalités de son application.

Descripteurs Thésaurus International Technique : structure en béton, réservoir de stockage,


silo, béton armé, béton précontraint, symbole, calcul, exigence, résistance des
matériaux, durabilité, déformation, limite.

Modifications

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR 2006 AFNOR 2006 1er tirage 2006-12-F


Calcul des structures en béton BNSR EC2

Membres de la commission de normalisation


Président : M CORTADE
Secrétariat : MME PERO — SETRA — CTOA

M BABA BUREAU VERITAS


M BALOCHE CSTB — SERVICE DES STRUCTURES
M BOUCHON SETRA — CTOA
MME BOURDETTE ATHIL
M BUI SETRA — CTOA
M CAUSSE VINCI CONSTRUCTION GRANDS PROJETS
M CHAUSSIN MISOA
MME CHAUVEL EDF — SEPTEN
M COIN
M CORTADE
M DE CHEFDEBIEN CERIB
M FONTAINE CGPC — 3e SECTION
M GAUSSET ARCADIS
M GRENIER
M GUITONNEAU PARSIDER
M HOLLEBECQ AFCAB
M IMBERTY SETRA
M LACROIX
M LE DUFF
M MARTIN BUREAU VERITAS
M MATHIEU CEMAGREF
M MOREAU BOUYGUES CONSTRUCTION
MME OSMANI EIFFAGE
M PAILLE SOCOTEC
M PASSEMAN CERIB
M PEYRAC DREIF
M PY KP1 R&D
M RAOUL SETRA — CTOA
MME ROBERT CERIB
M SCHELL RS CONSEIL ET DÉVELOPPEMENT
M TEPHANY MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR, DE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE
ET DES LIBERTÉS LOCALES
M THEVENIN BUREAU VERITAS
M THONIER
M TOUTLEMONDE LCPC
M TRINH CETEN APAVE INT
M XERCAVINS PX DAM CONSULTANT
M ZHAO C.I.T.C.M.
—3— NF EN 1992-3:2006

Avant-propos national

A.P.1 Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées
par ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et
que les normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1992-3:2005 «Eurocode 2 : Calcul des
structures en béton — Partie 3 : Silos et réservoirs», ratifiée par le CEN le 24 novembre 2005 et mise à disposition
en juin 2006. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes, qui dépendent
dans une certaine mesure les unes des autres pour leur application. Certaines d'entre elles sont encore en cours
d’élaboration. C'est pourquoi le CEN a fixé une période de transition nécessaire à l'achèvement de cet ensemble
de normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN ont l'autorisation de maintenir leurs
propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.
(3) L’application en France de cette norme appelle toutefois un ensemble de précisions et de compléments
pour lesquels une Annexe Nationale est en préparation dans le cadre de la Commission de normalisation
BNSR CF EC2. En attendant la publication de cette Annexe Nationale, si la norme européenne est employée,
ce ne peut être qu’avec les compléments précisés par l’utilisateur et sous sa responsabilité.

A.P.2 Références aux normes françaises


La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
EN 1991-1-5 : NF EN 1991-1-5 (indice de classement : P 06-115-1)
EN 1991-4 : NF EN 1991-4 (indice de classement : P 06-140-1)
EN 1992-1-1 : NF EN 1992-1-1 (indice de classement : P 18-711-1)
EN 1992-1-2 : NF EN 1992-1-2 (indice de classement : P 18-712-1)
EN 1997 : NF EN 1997 (indice de classement : P 94-25 1))

1) Toutes les parties.


NORME EUROPÉENNE EN 1992-3
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Juin 2006

ICS : 91.010.30 ; 91.080.40 Remplace ENV 1992-4:1998

Version française

Eurocode 2 —
Calcul des structures en béton —
Partie 3 : Silos et réservoirs

Eurocode 2 — Eurocode 2 —
Bemessung und Konstruktion von Stahlbeton- Design of concrete structures —
und Spannbetontragwerken — Part 3: Liquid retaining and containment structures
Teil 3: Stütz- und Behälterbauwerke aus Beton

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 24 novembre 2005.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans
une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie,
Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie,
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Centre de Gestion : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2006 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1992-3:2006 F
Page 2
EN 1992-3:2006

Sommaire
Page

Avant-propos ...................................................................................................................................................... 3

Section 1 Généralités ..................................................................................................................................... 6

Section 2 Bases de calcul .............................................................................................................................. 7

Section 3 Matériaux ........................................................................................................................................ 8

Section 4 Durabilité et enrobage des armatures ......................................................................................... 9

Section 5 Analyse structurale ....................................................................................................................... 9

Section 6 États limites ultimes (ELU) .......................................................................................................... 10

Section 7 États-limites de service (ELS) ..................................................................................................... 10

Section 8 Dispositions constructives relatives aux armatures de béton armé et de précontrainte —


Généralités ................................................................................................................................... 14

Section 9 Dispositions constructives relatives aux éléments et règles particulières ........................... 14

Annexe K (informative) Effet de la température sur les propriétés du béton ........................................... 16

Annexe L (informative) Calcul des déformations et des contraintes dans des sections de béton
soumises à des déformations imposées gênées ..................................................................... 18

Annexe M (informative) Calcul de l’ouverture des fissures dues au bridage


de déformations imposées ......................................................................................................... 21

Annexe N (informative) Joints de dilatation ................................................................................................. 23


Page 3
EN 1992-3:2006

Avant-propos

Le présent document (EN 1992-3:2006) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 «Eurocodes
structuraux», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en décembre 2006, et toutes les normes nationales en contradiction devront être
retirées au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l’ENV 1992-4:1998.
Le Comité Technique CEN/TC 250 du CEN est responsable de tous les Eurocodes Structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg,
Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie,
Slovénie, Suède et Suisse.
Page 4
EN 1992-3:2006

Origine du programme des Eurocodes


Voir l’EN 1992-1-1.

Programme des Eurocodes


Voir l’EN 1992-1-1.

Statut et domaine d’application des Eurocodes


Voir l’EN 1992-1-1.

Normes nationales transposant les Eurocodes


Voir l’EN 1992-1-1.

Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE)
pour les produits
Voir l’EN 1992-1-1.

Informations additionnelles spécifiques à l’EN 1992-3 et lien avec l’EN 1992-1-1


Le domaine d'application de l'Eurocode 2 est défini au 1.1.1 de l'EN 1992-1-1 et celui de la présente partie de
l'Eurocode 2 est défini au 1.1.2 du présent document. D'autres parties complémentaires de l'Eurocode 2 sont
indiquées au 1.1.1 de l'EN 1992-1-1 ; elles couvrent des techniques ou applications additionnelles, en complément
et en supplément à la présente Partie. Quelques articles, qui ne sont pas spécifiques aux structures en béton
retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents et qui relèvent strictement de la Partie 1-1, ont dû
être ajoutés à l'EN 1992-3. Ces articles sont considérés comme des interprétations valables de la Partie 1-1
et les projets conformes aux exigences de l'EN 1992-3 sont considérés comme satisfaisant aux principes
de l'EN 1992-1-1.
Il convient de noter que les produits, tels que des conduites en béton, qui sont fabriqués et utilisés conformément
à une norme de produit étanche, sont considérés comme satisfaisant aux exigences, y compris les dispositions
constructives, de la présente norme sans calcul supplémentaire.
Il existe des règlements spécifiques pour les surfaces des structures de stockage conçues pour contenir des
denrées alimentaires ou de l'eau potable. Il convient de se reporter à ces règlements si nécessaire, leurs
dispositions n'étant pas traitées dans la présente norme.
Lors de l'utilisation du présent document, il convient de respecter tout particulièrement les hypothèses
et conditions implicites indiquées au 1.3 de l'EN 1992-1-1.
Les neuf chapitres du présent document sont complétés par quatre Annexes informatives. Ces annexes ont été
constituées pour fournir des informations générales sur les matériaux et le comportement des structures, lesdites
informations pouvant être utilisées en l'absence d'information spécifique concernant les matériaux effectivement
utilisés ou les conditions de service réelles.
Comme indiqué ci-dessous, il convient de se référer aux Annexes nationales qui donnent des renseignements sur
les normes d'accompagnement compatibles à utiliser. Pour la présente partie de l'Eurocode 2, une attention toute
particulière doit être accordée à l'EN 206-1 (Béton — Critères de performances, de production, de mise en oeuvre
et de conformité).
Pour l'EN 1992-3, les clauses additionnelles ci-après s'appliquent.
La présente Partie 3 de l'Eurocode 2 complète l'EN 1992-1-1 pour les aspects particuliers concernant les
structures en béton retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
La présentation et l'organisation de la présente Partie 3 correspondent à celles de l'EN 1992-1-1. Toutefois
la Partie 3 contient des principes et des règles d'application spécifiques aux structures en béton retenant des
liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
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EN 1992-3:2006

Lorsqu'un paragraphe particulier de l'EN 1992-1-1 n'est pas mentionné dans la présente EN 1992-3,
ce paragraphe de l'EN 1992-1-1 est applicable sous réserve d'être approprié au cas considéré.
Certains principes et règles d'application de l'EN 1992-1-1 sont modifiés ou remplacés dans la présente partie,
auquel cas les versions modifiées se substituent à celles de l'EN 1992-1-1 pour le calcul des structures en béton
retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
Lorsqu'un principe ou une règle d'application de l'EN 1992-1-1 est modifié(e) ou remplacé(e), le nouveau numéro
est obtenu par l'addition du chiffre 100 au numéro original. Lorsqu'un nouveau Principe ou une nouvelle Règle
d'application est ajouté(e), ce nouvel élément est identifié par le numéro qui suit le dernier numéro de clause
correspondant de l'EN 1992-1-1, auquel il est ajouté 100.
Un sujet non abordé par l'EN 1992-1-1 est introduit dans la présente partie au moyen d'un nouvel article.
Le numéro de cet article suit celui de l'article de l'EN 1992-1-1 le plus approprié.
La numérotation des équations, des figures, des notes et des tableaux de la présente partie suit la même logique
que celle adoptée ci-dessus pour les clauses.

Annexe nationale pour l'EN 1992-3


La présente norme donne des valeurs, avec des notes indiquant où des choix nationaux peuvent devoir être
effectués. Il convient par conséquent de doter la norme nationale transposant l'EN 1992-3 d'une Annexe nationale
contenant l'ensemble des Paramètres Déterminés au niveau National à utiliser pour le calcul des structures en
béton retenant des liquides ou stockant des matériaux (c'est à dire des silos et réservoirs) destinés à être
construits dans le pays concerné.
Les choix nationaux sont admis dans l'EN 1992-3 aux clauses suivantes :
7.3.1 (111)
7.3.2 (112)
7.3.3
8.10.3.3 (102) et (103)
9.11.1 (102)
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EN 1992-3:2006

Section 1 Généralités

1.1 Domaine d'application


Remplacer le paragraphe 1.1.2 de l'EN 1992-1-1 par :

1.1.2 Domaine d’application de la Partie 3 de l’Eurocode 2


(101)P La Partie 3 de l'EN 1992 couvre des règles additionnelles à celles définies dans la Partie 1-1 pour le
calcul des structures en béton non armé ou faiblement armé, en béton armé ou en béton précontraint retenant
des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
(102)P Les principes et règles d'application fournis dans la présente Partie concernent le calcul des éléments
de structure qui supportent, ou sont en contact, directement les liquides ou matières stockés (c'est-à-dire les
parois des structures retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents ). Il convient de calculer les
autres éléments qui supportent ces éléments primaires (tour supportant la cuve d'un château d'eau, par exemple)
conformément aux dispositions de la Partie 1-1.
(103)P La présente partie ne couvre pas :
— les structures destinées au stockage de matériaux à très basses ou très hautes températures ;
— les structures destinées au stockage de matières dangereuses dont la fuite pourrait constituer un risque majeur
pour la santé ou la sécurité ;
— le choix et la conception des revêtements adhérents ou non ou des peintures et les conséquences de ce choix
sur le calcul de la structure ;
— les réservoirs sous pression d'air ;
— les structures flottantes ;
— les grands barrages ;
— l'étanchéité au gaz.
(104) La présente norme est valable pour des matériaux stockés qui sont de manière permanente à des
températures comprises entre – 40 °C et + 200 °C.
(105) Pour le choix et la conception des revêtements adhérents ou non ou des peintures, il convient de se
référer aux documents appropriés.
(106) La présente norme traite tout particulièrement les structures retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents, cependant, il est admis que les clauses relatives à l'étanchéité peuvent également
s'appliquer à d'autres types de structures pour lesquelles l’étanchéité est requise.
(107) Dans les clauses relatives aux fuites et à la durabilité, la présente norme couvre principalement les
liquides aqueux. Lorsque d'autres liquides sont stockés en contact direct avec du béton de structure, il convient
de se reporter à une documentation spécialisée.

1.2 Références normatives


Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du
document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).

EN 1990, Eurocode 0, Bases de calcul des structures.

EN 1991-1-5, Eurocode 1, Actions sur les structures — Partie 1-5 : Actions générales — Actions thermiques.

EN 1991-4, Eurocode 1, Actions sur les structures — Partie 4 : Silos et réservoirs.

EN 1992-1-1, Eurocode 2, Calcul des structures en béton — Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les
bâtiments.
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EN 1992-3:2006

EN 1992-1-2, Eurocode 2, Calcul des structures en béton — Partie 1-2 : Règles générales — Calcul
du comportement au feu.

EN 1997, Eurocode 7, Calcul géotechnique.

1.6 Symboles
Ajouter après 1.6.

1.7 Symboles spéciaux utilisés dans la Partie 3 de l'Eurocode 2


Majuscules latines
Rax facteur définissant le degré de bridage axial extérieur assuré par des éléments assemblés à l'élément
considéré ;
Rm facteur définissant le degré de bridage des moments assuré par les éléments assemblés à l'élément
considéré.

Minuscules latines
fctx résistance à la traction, quelle qu'en soit la définition ;
fckT résistance caractéristique à la compression du béton, ajustée pour tenir compte de la température.

Minuscules grecques
εav déformation moyenne de l'élément ;
εaz déformation réelle au niveau z ;
εiz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
εTr déformation thermique transitoire ;
εTh déformation thermique non gênée du béton.

Section 2 Bases de calcul

2.1 Exigences
2.1.1 Exigences de base
Ajouter après (3) :
(104) Il convient que les situations de projet à prendre en considération soient conformes aux normes
EN 1990, EN 1991-4 et EN 1991-1-5, section 3. En outre, pour les structures en béton retenant des liquides ou
stockant des matériaux pulvérulents, les situations de projet particulières suivantes peuvent être à considérer :
— conditions de service, y compris opérations de vidange et de remplissage ;
— explosions dues à la poussière ;
— effets thermiques causés, par exemple, par les matières stockées ou la température ambiante ;
— exigences relatives aux essais d'étanchéité à l'eau des réservoirs.
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EN 1992-3:2006

2.3 Variables de base


2.3.1 Actions et influences de l'environnement

2.3.1.1 Généralités
Ajouter après (1) :
(102)P Les coefficients partiels relatifs aux actions dans les structures retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents sont donnés dans l'Annexe normative B de l'EN 1991-4.
(103) Il convient de déterminer les actions résultant du sol ou de l'eau dans le sol conformément à l'EN 1997.

2.3.2 Propriétés des matériaux et des produits

2.3.2.3 Propriétés du béton eu égard à l'étanchéité à l'eau


(101) Lorsque les épaisseurs minimales de l'élément de structure indiquées en 9.11 (102) sont utilisées,
un rapport eau-ciment plus faible peut alors être requis, de même qu'il convient d'envisager de limiter la dimension
maximale des granulats.

Section 3 Matériaux

3.1 Béton
3.1.1 Généralités
(103) Il convient de tenir compte de l'effet de la température sur les propriétés du béton dans le calcul.
NOTE Pour plus d'informations, on pourra se reporter à l'Annexe informative K.

3.1.3 Déformation élastique


Remplacer (5) par :
(105) À défaut d'informations plus précises, le coefficient linéaire de dilatation thermique peut être pris égal
à 10 × 10-6 K-1. Il convient toutefois de noter que le coefficient de dilatation thermique du béton diffère
considérablement selon la nature des granulats et selon les conditions d'humidité à l'intérieur du béton.

3.1.4 Fluage et retrait


Ajouter après (5) :
(106) Lorsque les éléments de structure sont exposés pendant de longues périodes à des températures
élevées (> 50 °C), le fluage est fortement modifié. Lorsqu'il est probable que cette modification soit significative, il
convient de manière générale d'obtenir des données appropriées pour les conditions de service particulières
envisagées.
NOTE L'Annexe informative K donne des indications sur l'évaluation des effets du fluage aux températures élevées.

3.1.11 Évolution de la chaleur et développement de la température dus à l'hydratation


(101) Lorsque les conditions durant les phases de construction sont considérées comme significatives, il
convient généralement de déterminer les caractéristiques d'évolution de la chaleur d'hydratation pour un ciment
donné à partir d'essais. Il convient alors de déterminer l'évolution réelle de la chaleur d'hydratation en tenant
compte des conditions attendues pendant le jeune âge de l'élément (cure, conditions ambiantes par exemple).
Il convient, à partir de la formulation du béton, de la nature du coffrage, des conditions ambiantes et des conditions
aux limites, d'établir la valeur maximale de l'élévation de température et l'instant où celle-ci se produit après le
coulage du béton.
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3.2 Acier de béton armé


3.2.2 Propriétés
(107) Pour les aciers de béton armé soumis à des températures comprises entre – 40 °C et + 100 °C
(en l'absence de toute analyse particulière), il convient de se référer au 3.2.2 de l'EN 1992-1-1. Pour des
températures plus élevées, des informations sont données en 3.2.3 de l'EN 1992-1-2. Pour la relaxation à des
températures supérieures à 20 °C, des informations sont données en 10.3.2.2 de l’EN 1992-1-1.

3.3 Acier de précontrainte


3.3.2 Propriétés
(110) Pour les torons de précontrainte soumis à des températures comprises entre – 40 °C et + 100 °C
(en l'absence de toute analyse particulière), les valeurs de résistance et de relaxation à des «températures
normales» s'appliquent. Pour des températures plus élevées, des informations peuvent être trouvées au 3.2.4
de l'EN 1992-1-2.

Section 4 Durabilité et enrobage des armatures

4.3 Exigences de durabilité


Ajouter après 4.4.1.2 (13) :
(114) L'abrasion de la face interne des parois d'un silo peut provoquer la contamination des matériaux stockés
ou conduire à une réduction significative de l'enrobage des armatures. Trois mécanismes d'abrasion peuvent se
produire :
— usure mécanique liée aux processus de remplissage et de vidange ;
— attaque physique liée à l'érosion et à la corrosion se produisant avec les variations de température
et d'humidité ;
— attaque chimique liée à la réaction entre le béton et le matériau stocké.
(115) Il convient de mettre en œuvre des mesures appropriées pour s'assurer que les éléments soumis
à l'abrasion resteront aptes au service pendant la durée d'utilisation de projet.

Section 5 Analyse structurale


Ajouter après 5.11 :

5.12 Détermination des effets de la température


5.12.1 Généralités
(101) Des analyses rigoureuses peuvent être effectuées sur la base des dispositions du 3.1.4 et de l'Annexe B
de l'EN 1992-1-1 pour le fluage et le retrait.
(102) Dans les structures de stockage, des gradients de température élevés peuvent se produire lorsque
le matériau stocké, soit subit un auto-échauffement, soit est placée dans la structure à température élevée. Dans
ce cas, il est nécessaire de calculer les gradients de température résultants ainsi que les sollicitations induites.

5.13 Calcul des effets de la pression interne


(101) La pression interne due aux matériaux solides stockés agit directement sur la face interne du béton.
En l'absence d'analyse plus rigoureuse, il peut être supposé que la pression interne exercée par les liquides agit
au centre des éléments les retenant.
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EN 1992-3:2006

Section 6 États limites ultimes (ELU)


Ajouter après 6.2.3 (8) :
(109) Il convient de choisir l'inclinaison des bielles défini au 6.2.3 (2) pour la résistance à l'effort tranchant en
tenant compte de l'influence de l'effort normal de traction s'il est significatif. Par mesure de sécurité, cotθ peut être
pris égal à 1,0. La procédure décrite à l'Annexe QQ de l'EN 1992-2 peut également être utilisée.
Ajouter après 6.8 :

6.9 Dimensionnement pour les explosions provoquées par la poussière


6.9.1 Généralités
(101)P Lorsque les silos sont conçus pour contenir des matériaux susceptibles de poser un risque d'explosion
provoquée par la poussière, l'ouvrage doit soit être dimensionné pour résister aux pressions maximales
attendues, soit être équipé d'un système de décharge adéquat qui réduira la pression à un niveau acceptable. Les
charges appropriées résultant des explosions provoquées par la poussière sont traitées dans l'EN 1991-4 et les
considérations générales relatives au dimensionnement pour les explosions dans l'EN 1991-1-7 ; il convient
toutefois de tenir compte des points (101) à (105) du 6.9.2.
(102)P La projection de flammes par les conduits d'évacuation ne doit pas porter atteinte à l'environnement
ni entraîner des explosions dans d'autres parties du silo. Les risques pour les personnes du fait de la projection
de verre ou d'autres débris doivent être limités au maximum.
(103) Il convient de faire déboucher les évents de décharge directement à l'air libre au moyen de conduits
d'évacuation, qui réduisent la surpression d'explosion.
(104) Il convient d'ouvrir les systèmes de décharge à basse pression et de leur donner une faible inertie.
(105) Il convient de traiter les actions dues aux explosions provoquées par la poussière comme des actions
accidentelles.

6.9.2 Calcul des éléments de structure


(101) Les pressions maximales dues aux explosions se produisent dans les trémies vides ; néanmoins,
les pressions dans une trémie partiellement remplie, combinées aux pressions correspondantes de la matière
en vrac, peuvent conduire à une condition de calcul plus critique.
(102) Lorsque des forces d'inertie apparaissent sous l'effet d'une décharge brutale de gaz, suivie par le
refroidissement des fumées chaudes, la pression peut devenir inférieure à la pression atmosphérique. Il convient
d'en tenir compte lors du dimensionnement de l'enceinte et des éléments du circuit d'acheminement des
matériaux.
(103) Il convient de protéger les éléments formant le dispositif de décharge contre les risques d'arrachement
qui viendraient s'ajouter à ceux de la projection des débris.
(104) Lors de la chute de pression due à la décharge, des forces de réaction apparaissent : il convient d'en
tenir compte dans le dimensionnement des éléments de structure.
(105) Il convient de demander l'aide de spécialistes lorsque des installations complexes sont envisagées
ou lorsque le risque de blessures en cas d'explosion pourrait être élevé.

Section 7 États-limites de service (ELS)

7.3 Maîtrise de la fissuration


7.3.1 Considérations générales
Ajouter après (9) :
(110) Il est commode de classer les structures retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents
en fonction du degré de protection requis vis-à-vis des fuites. Le Tableau 7.105 donne cette classification. Il convient
de noter que tous les bétons permettent le passage par percolation de faibles quantités de liquides et de gaz.
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Tableau 7.105 — Classification de l'étanchéité

Classe
Exigences en matière de fuite
d'étanchéité

0 Un certain débit de fuite admissible, ou fuite de liquides sans conséquence.

1 Fuites limitées à une faible quantité. Quelques taches ou plaques d'humidité en surface admises.

2 Fuites minimales. Aspect non altéré par des taches.

3 Aucune fuite admise.

(111) Il convient de choisir les valeurs limites de fissuration appropriées en fonction de la classification de
l'élément considéré, en accordant une attention toute particulière à la fonction que l'ouvrage doit remplir.
En l'absence d'exigences plus spécifiques, ce qui suit peut être adopté.
Classe d'étanchéité 0. —les dispositions du 7.3.1 de l'EN 1992-1-1 peuvent être adoptées.
Classe d'étanchéité 1. —il convient de limiter à wk1 l'ouverture des fissures dont il est prévisible qu'elles traversent
la section sur toute son épaisseur. Les dispositions du 7.3.1 de l'EN 1992-1-1 s'appliquent lorsque la section n'est
pas fissurée sur toute son épaisseur et lorsque les conditions indiquées en (112) et (113) ci-après sont satisfaites.
Classe d'étanchéité 2. —il convient généralement d'éviter les fissures dont il est prévisible qu'elles traversent la
section sur toute son épaisseur, à moins que des mesures appropriées aient été prises (par exemple, revêtements
ou joints munis de profilés d'étanchéité).
Classe d'étanchéité 3. —en règle générale, des mesures spéciales (par exemple revêtements ou précontrainte)
se révèlent nécessaires pour assurer l'étanchéité à l'eau.
NOTE La valeur de wk1 à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe nationale. Les valeurs
recommandées pour les structures retenant de l'eau sont définies comme une fonction du rapport de la pression
hydrostatique, hD, à l'épaisseur, h, du voile retenant l'eau. Pour hD/h ≤ 5, wk1 = 0,2 mm, alors que pour hD/h ≥ 35,
wk1 = 0,05 mm. Pour les valeurs intermédiaires de hD/h, une interpolation linéaire entre 0,2 et 0,05 peut être utilisée. De la
limitation des ouvertures des fissures à ces valeurs, il peut résulter, dans un intervalle de temps relativement court, une
auto-réparation effective des fissures.
(112) Pour avoir l'assurance pour les structures de classe 2 ou 3 que les fissures ne traversent pas la section
sur toute son épaisseur, il convient que la valeur de calcul de la hauteur de la zone comprimée calculée pour la
combinaison d'actions quasi-permanente soit au moins égale à xmin. Lorsqu'une section est soumise à des actions
alternées, il convient de considérer que les fissures traversent cette dernière sur toute son épaisseur, à moins qu'il
puisse être démontré qu'une partie de l'épaisseur de section reste toujours comprimée. Il convient que cette
épaisseur de béton comprimé soit normalement au moins égale à xmin sous toutes les combinaisons d'actions
appropriées. Les effets des actions peuvent être calculés en supposant que le matériau a un comportement
élastique linéaire. Il convient de calculer les contraintes résultantes dans la section en négligeant la résistance en
traction du béton.
NOTE Les valeurs de xmin à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe nationale. La valeur
recommandée de xmin est la plus petite des valeurs 50 mm ou 0,2h, où h est l'épaisseur de l'élément.
(113) Si les dispositions de 7.3.1 (111) pour la classe d'étanchéité 1 sont satisfaites, il peut alors être supposé
qu'il y a auto-réparation des fissures à travers lesquelles l'eau s'écoule, lorsque les éléments ne sont pas soumis
à des modifications significatives de chargement ou de température en service. En l'absence d'informations
fiables, il peut être supposé qu'il y a auto-réparation lorsque l'ordre de grandeur prévu des déformations pour une
section donnée dans les conditions de service est inférieur à 150 × 10-6.
(114) Si l'auto-réparation est improbable, toute fissure traversant la section sur toute son épaisseur peut
conduire à des fuites, quelle que soit son ouverture.
(115) Les silos contenant des matières sèches peuvent généralement être conçus en classe d'étanchéité 0,
l'utilisation de la Classe 1, 2 ou 3 pouvant toutefois se révéler appropriée lorsque la matière stockée est
particulièrement sensible à l'humidité.
(116) Il convient d'accorder une attention toute particulière au cas des éléments de structure soumis à des
contraintes de traction dues au retrait gêné ou aux déformations thermiques.
(117) Les critères de réception des structures retenant des liquides peuvent inclure le niveau maximal de fuite.
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7.3.3 Maîtrise de la fissuration sans calcul direct


Remplacer la note du (2) par :
NOTE Lorsque le ferraillage minimal spécifié en 7.3.2 est prévu, les Figures 7.103N et 7.104N donnent les valeurs
maximales du diamètre et de l'espacement des barres pour les différentes valeurs de l'ouverture calculée des fissures,
dans le cas de sections entièrement tendues.
Il convient de modifier le diamètre maximal des barres indiqué par la Figure 7.103N à l'aide de l'Expression [7.122]
ci-dessous, en lieu et place de l'Expression (7.7) qui s'applique lorsque φs* a été calculé pour la flexion pure :

f
ct,eff  h
φ s = φ s *  -----------
- ------------------------ ... [7.122]
 2,9  10 ( h – d)
où :
φs est le diamètre maximal ajusté des barres ;
φs * est le diamètre maximal des barres obtenu à partir de la Figure 7.103N ;
h est l'épaisseur totale de l'élément ;
d est la distance entre le centre de gravité de la couche extérieure d'armature et la face opposée du béton
(voir Figure 7.1(c) de la Partie 1-1) ;
fct,eff est la valeur moyenne de la résistance en traction du béton telle que définie dans la Partie 1-1 où fct,eff est
exprimé en MPa.
Pour une fissuration principalement causée par des déformations gênées, il convient de ne pas dépasser les
diamètres des barres indiqués à la Figure 7.103N, quand la contrainte de l'acier est la valeur obtenue
immédiatement après fissuration (c'est-à-dire σs dans l'Expression (7.1)).
Pour une fissuration principalement causée par l'application d'une charge, il est loisible de satisfaire aux diamètres
maximaux des barres indiqués sur la Figure 7.103N ou aux espacements maximaux des barres indiqués sur
la Figure 7.104N. Il convient de calculer la contrainte dans l'acier sur la base d'une section fissurée sous
la combinaison d'actions adéquate.
Pour des valeurs intermédiaires de l'ouverture calculée des fissures, une interpolation est possible.

7.3.4 Calcul de l’ouverture des fissures


Ajouter après (5) :
(106) Des informations relatives au calcul de l'ouverture des fissures dans les éléments soumis à des
déformations gênées dues à la température ou au retrait sont données dans les Annexes informatives L et M.

Légende
X Contrainte dans les armatures, σs (N/mm2)
Y Diamètre maximal des barres (mm)
Figure 7.103N — Diamètre maximal des barres pour le contrôle des fissures
des éléments soumis à une traction axiale
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Légende
X Contrainte dans les armatures, σs (N/mm2)
Y Diamètre maximal des barres (mm)

Figure 7.104N — Espacements maximum des barres pour le contrôle des fissures
des éléments soumis à une traction axiale

Ajouter après 7.3.4 :

7.3.5 Maîtrise de la fissuration due à des déformations imposées gênées


(101) Lorsque cela est souhaitable, la limitation de la formation de fissures du fait de déformations imposées
gênées dues aux variations de température ou au retrait peut être obtenue pour les structures de Classe 1
(voir Tableau 7.105) en s'assurant que les contraintes de traction résultantes ne dépassent pas la résistance à la
traction fctk,0.05 du béton, adaptée, le cas échéant, à l'état de contrainte bidimensionnel (voir Annexe QQ
de l'EN 1992-2) et, pour les structures de Classe 2 ou de Classe 3, lorsque aucun revêtement n'est utilisé,
en s'assurant que toute la section reste comprimée. Ceci peut être obtenu :
— en limitant l'augmentation de température due à l'hydratation du ciment ;
— en supprimant ou réduisant le bridage ;
— en réduisant le retrait du béton ;
— en utilisant un béton présentant un coefficient de dilatation thermique faible ;
— en utilisant un béton avec une capacité de déformation en traction élevée (structures de Classe 1 uniquement) ;
— en appliquant une précontrainte.
(102) Il est généralement suffisamment précis de calculer les contraintes en supposant que le béton a un
comportement élastique et en tenant compte des effets du fluage en utilisant le module d'élasticité effectif du
béton. L'Annexe Informative L fournit une méthode simplifiée, qui peut être utilisée à défaut d'un calcul plus
rigoureux, pour l'évaluation des contraintes et des déformations dans des éléments en béton soumis à des
déformations gênées.
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Section 8 Dispositions constructives relatives aux armatures de béton armé et de


précontrainte — Généralités
8.10.1 Disposition des armatures de précontrainte et des gaines
8.10.1.3 Gaines de précontrainte (précontrainte par post-tension)
Ajouter après (1) :
(102) Dans le cas de réservoirs circulaires avec précontrainte intérieure au béton, il y a lieu de veiller à éviter
toute possibilité de rupture locale due aux câbles par éclatement de l'enrobage situé du côté intérieur. En règle
générale, ceci est évité si le centre de gravité théorique des câbles horizontaux se situe dans le tiers extérieur de
l'épaisseur de la paroi. Lorsque les dispositions relatives à l'enrobage rendent ceci impossible, cette exigence peut
être assouplie, à condition que le conduit demeure dans la moitié extérieure de l'épaisseur de la paroi.
(103) Il convient généralement de limiter le diamètre d'une gaine de précontrainte intérieure à la valeur
maximale égale à k fois l'épaisseur de paroi.
NOTE La valeur de k à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe nationale. La valeur recommandée
est k = 0,25.
(104) Il convient de répartir la force de précontrainte de manière aussi uniforme que possible à l'intérieur de
la paroi. Il convient de disposer les ancrages ou les zones d'ancrages de manière à réduire les risques de
distribution non uniforme de la force de précontrainte, à moins que des mesures spécifiques ne soient prises pour
tenir compte de ces effets.
(105) Lorsque des structures soumises à des températures élevées contiennent des armatures graissées de
précontrainte non adhérentes verticales sont utilisées, il est probable que cette graisse s'échappe. Pour éviter
cela, il est préférable de ne pas utiliser ce type d'armatures de précontrainte comme précontrainte verticale. Si ce
type d'armatures est néanmoins utilisé, il convient de prévoir des dispositifs afin de pouvoir vérifier, et renouveler
si nécessaire, la présence de graisse.

8.10.4 Ancrages et coupleurs pour armatures de précontrainte


Ajouter après (5) :
(106) Si des ancrages sont situés à l'intérieur de réservoirs, il convient de veiller tout particulièrement à les
protéger contre toute corrosion éventuelle.

Section 9 Dispositions constructives relatives aux éléments et règles particulières


9.6 Voiles
Ajouter après 9.6.4 :

9.6.5 Jonction des parois en angle


(101) Lorsque la jonction des parois en angle est monolithique et que celles-ci sont soumises à des moments
et à des efforts tranchants tendant à ouvrir l'angle (c'est-à-dire que les faces internes des voiles sont tendues),
une attention toute particulière doit être apportée aux dispositions constructives des armatures pour s'assurer que
les efforts de traction en diagonale sont correctement pris en compte. L'utilisation d'un système de bielles et tirants
tel qu'indiqué au 5.6.4 de l'EN 1992-1-1 constitue une approche adéquate pour le calcul.

9.6.6 Joints de dilatation


(101) Il convient de doter les réservoirs de joints de dilatation dès lors que des moyens efficaces et
économiques ne peuvent être mis en œuvre par ailleurs pour limiter la fissuration. La stratégie à adopter dépend
des conditions de service de la structure et du niveau de risque de fuite acceptable. Différentes dispositions
satisfaisantes pour la conception et la réalisation des joints ont été développées dans différents pays. Il convient
de noter que le bon fonctionnement des joints nécessite qu'ils soient correctement réalisés. Par ailleurs, les
produits d'étanchéité pour joints ont fréquemment une durée de vie considérablement plus courte que la durée
d'utilisation de projet de la structure, et il convient par conséquent, dans ce cas, de réaliser les joints de manière
à ce qu'ils puissent être contrôlés et réparés ou remplacés. D'autres informations sur les dispositions des joints
de dilatation sont fournies dans l'Annexe informative N. Il est également nécessaire de s'assurer que le produit
d'étanchéité est compatible avec le matériau ou le liquide à contenir.
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9.11 Parois précontraintes


9.11.1 Section minimale d’armatures de béton armé et dimensions de la section transversale
(101) Dans les cas où il n'y a pas de précontrainte verticale (ou inclinée dans les parois inclinées), il convient
de prévoir des armatures de béton armé verticales (ou inclinées), en conformité avec les règles de béton armé.
(102) Il convient généralement que l'épaisseur des parois latérales des pulvérulents ne soit pas inférieure
à t1 mm pour la classe 0 ou à t2 mm pour les Classes 1 ou 2. Il convient que l'épaisseur des voiles réalisés à l'aide
de coffrages glissants ne soit pas inférieure à t2 mm quelle que soit la classe, et que les trous laissés par les tiges
de levage soient rebouchés avec un coulis approprié.
NOTE Les valeurs de t1 et t2 à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe nationale. La valeur
recommandée est 120 mm pour t1 et 150 mm pour t2.
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Annexe K
(informative)
Effet de la température sur les propriétés du béton
Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [H]!!!

K.1 Généralités
(101) La présente annexe traite des effets de l’exposition à des températures comprises entre – 25 °C
et + 200 °C sur les propriétés du béton. Les propriétés traitées sont les suivantes : résistance et raideur, fluage
et déformation thermique transitoire.
(102) Dans tous les cas, les modifications des propriétés dépendent fortement du type de béton utilisé
et il convient de considérer que la présente annexe ne fournit que des recommandations générales.

K.2 Propriétés des matériaux aux températures négatives


(101) Lorsque la température du béton est abaissée au-dessous de zéro, sa résistance et sa raideur
augmentent. Cette augmentation dépend essentiellement de l'humidité du béton : l'augmentation de la résistance
et de la raideur est d'autant plus importante que le degré d'humidité est élevé. Il convient de noter que
l'augmentation des propriétés ne s'applique qu’aux structures dont la température serait, de manière permanente,
inférieure à – 25 °C.
(102) Le fait d'abaisser la température du béton à – 25 °C conduit à une augmentation de la résistance
en compression :
— d'environ 5 MPa pour un béton à faible degré d’humidité ;
— d'environ 30 MPa pour un béton saturé d’humidité.
(103) Les expressions données dans le Tableau 3.1 pour la résistance à la traction peuvent être modifiées
comme suit pour tenir compte de l'effet de la température :

fctx = α fckT2/3 ... [K.1]


où :
fctx résistance en traction, quelle qu’en soit sa définition (voir Tableau K.1) ;
α coefficient tenant compte du degré d'humidité du béton. Les valeurs de α sont données dans le Tableau K.1 ;
fckT résistance caractéristique à la compression du béton, modifiée pour tenir compte de la température
conformément à (102) ci-dessus.

Tableau K.1 — Valeurs de α pour du béton saturé ou sec

Définition de la résistance
Béton saturé d’humidité Béton sec
à la traction (fctx)

fctm 0,47 0,30

fctk 0,05 0,27 0,21

fctk 0,95 0,95 0,39

(104) Le fait d'abaisser la température du béton à – 25 °C conduit à une augmentation du module d'élasticité :
— d'environ 2 000 MPa pour un béton à faible degré d’humidité ;
— d'environ 8 000 MPa pour un béton saturé d’humidité.
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(105) Aux températures inférieures à 0 °C, on peut prendre pour le fluage une valeur comprise entre 60 %
et 80 % de la valeur du fluage aux températures normales. En dessous de – 20 °C, le fluage peut être supposé
négligeable.

K.3 Propriétés des matériaux aux températures élevées


(101) Des informations relatives à la résistance en compression et à la résistance en traction du béton à des
températures supérieures aux températures normales sont données au 3.2.2 de l'EN 1992-1-2.
(102) Le module d'élasticité du béton peut être supposé ne pas varier avec la température jusqu'à 50 °C.
Pour des températures supérieures, il peut être supposé une diminution linéaire du module d'élasticité
atteignant 20 % à une température de 200 °C.
(103) Dans le cas où le béton est chauffé avant chargement, il peut être supposé que le coefficient de fluage,
lorsque la température au-delà d'une température normale (prise égale à 20 °C), est multipliée par le facteur
approprié du Tableau K.2.

Tableau K.2 — Coefficients multiplicateurs du coefficient de fluage


pour tenir compte de la température lorsque le béton est chauffé avant chargement

Température (°C) Coefficient multiplicateur du coefficient de fluage

20 1,00

50 1,35

100 1,96

150 2,58

200 3,20

NOTE Les valeurs données dans le tableau ont été déduites du bulletin CEB n° 208 et sont
conformes aux coefficients multiplicateurs calculés sur la base d'une énergie d'activation
de 8 kJ/mol pour le fluage.

(104) Lorsque le chargement est appliqué pendant le chauffage du béton, il se produit des déformations, en
excès de celles calculées à l'aide des coefficients multiplicateurs des coefficients de fluage donnés en (103)
ci-dessus. Cette déformation en excès, qui se produit dans le béton chauffé sous contraintes, est une déformation
thermique transitoire irréversible, indépendante du temps,. La déformation thermique transitoire maximale peut
être calculée de manière approchée à l'aide de l'expression :
εTr = κ σc εTh / fcm ... [K.2]
où :
κ constante obtenue à partir d'essais. La valeur de κ satisfait 1,8 ≤ κ ≤ 2,35 ;
fcm valeur moyenne de la résistance en compression du béton ;
εTr déformation thermique transitoire ;
εTh déformation thermique non gênée du béton (variation de température multiplié par le coefficient
de dilatation) ;
σc contrainte de compression appliquée.
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Annexe L
(informative)
Calcul des déformations et des contraintes dans des sections de béton
soumises à des déformations imposées gênées

Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [L]!!!

L.1 Expressions pour le calcul de contrainte et de déformation dans une section non
fissurée
(101) La déformation à tout niveau d'une section est donnée par :
εaz = (1 – Rax) εiav + (1 – Rm)(1/r)(z – z) ... [L.1]
et la contrainte dans le béton peut être calculée à partir de :
σz = Ec,eff (εiz – εaz) ... [L.2]
où :
Rax facteur définissant le degré de bridage axial extérieur produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré ;
Rm facteur définissant le degré de bridage des moments produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré. Dans les cas les plus courants, Rm peut être pris égal à 1,0 ;
Ec,eff module d'élasticité effectif du béton tenant compte du fluage le cas échéant ;
εiav déformation moyenne imposée (c'est-à-dire la déformation moyenne qui se produirait si l'élément était
entièrement libre) ;
εiz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
εaz déformation réelle au niveau z ;
z hauteur de la section ;
z hauteur du centre de gravité de la section ;
1/r courbure.

L.2 Évaluation du bridage


(101) Les facteurs de bridage peuvent être calculés à partir de la connaissance des raideurs de l'élément
considéré et des éléments assemblés à celui-ci. Comme alternative, pour des situations courantes, des valeurs
pratiques du facteur de bridage axial peuvent être déduites de la Figure L.1 et du Tableau L.1. Dans de nombreux
cas (voile coulé sur une dalle de base existante épaisse, par exemple), il est clair qu'aucune courbure significative
ne peut se produire et un facteur de bridage des moments de 1,0 est approprié.
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 
Lorsque H ≤ L, ce facteur vaut 0,5  1 – H
----
 L

(a) Voile sur dalle de base (b) Dalle horizontale entre éléments de bridage rigides

 L
Lorsque L ≤ 2H, ces facteurs de bridage valent 0,5  1 – -------
-
 2H

NOTE Il convient que les valeurs de R utilisées dans le calcul


soient en relation avec la répartition pratique des armatures.
(c) Construction séquentielle de paroi de compartiment (d) Construction alternée de paroi de compartiment
(avec joints de construction) (avec joints de construction)
Légende
1 Facteurs de bridage vertical
2 Facteur de bridage horizontal (donné dans le Tableau L.1 pour cette partie centrale)
3 Joints de dilatation ou de retrait libre
4 (la pus grande des deux valeurs)
5 Fissures primaires potentielles
Figure L.1 — Facteurs de bridage pour des situations types
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Tableau L.1 — Facteurs de bridage pour la partie centrale des parois illustrée à la Figure L.1

Rapport L/H (voir Figure L.1) Facteur de bridage à la base Facteur de bridage en tête

1 0,5 0

2 0,5 0

3 0,5 0,05

4 0,5 0,3

>8 0,5 0,5


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Annexe M
(informative)
Calcul de l’ouverture des fissures
dues au bridage de déformations imposées

Init numérotation des tableaux d’annexe [M]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [M]!!!

M.1 Généralités
(101) Les déformations imposées traitées dans la présente annexe sont le retrait et les déformations
thermiques au jeune âge dues au refroidissement des éléments durant les jours suivant immédiatement le
bétonnage.
Deux problèmes pratiques de base doivent être examinés. Ces derniers sont liés aux différents types de bridage
et sont illustrés ci-dessous.

(a) Bridage d'un élément à ses extrémités (b) Bridage le long d’un bord

Figure M.1 — Types de bridage de parois

Les facteurs contrôlant la fissuration dans ces deux cas sont relativement différents, et sont significatifs de cas
réels. Le cas (a) se produit lorsqu'une nouvelle partie de béton est coulée entre deux partie pré-existantes.
Le cas (b), particulièrement courant, se produit lorsqu'une paroi est coulée sur une dalle de base rigide
pré-existante. Le cas (a) a fait l'objet de recherches intensives au cours des 25 ou 30 dernières années et est
relativement bien connu. Le cas (b) n'a pas fait l'objet d'études aussi systématiques, et il semble que peu de
recommandations aient été publiées sur ce sujet.

M.2 Bridage d'un élément à ses extrémités


(a) Bridage d’un élément à son extrémité
L'ouverture maximale des fissures peut être déterminée à l'aide de l'expression (7.8) de l'EN 1992-1-1 où
(εsm – εcm) est calculé à partir de l'expression [M.1].
(εsm – εcm) = 0,5αe kc k fct,eff (1 + 1/(αe ρ))/Es ... [M.1]
Pour vérifier la fissuration sans calcul direct, σs peut être déterminé à l'aide de l'expression [M.2] qui peut alors
être utilisée avec les Figures (7.103N) et (7.104N) afin d'obtenir une disposition satisfaisante des armatures.
σs = kc k fct,eff /ρ ... [M.2]
où ρ est le rapport As /Act et Act est l’aire de la section de béton tendu, telle que définie au 7.3.2.
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(b) Bridage sur un bord d'une paroi de grande longueur


Contrairement au bridage aux extrémités, la formation de fissure dans le cas présent influence uniquement la
distribution locale des contraintes et l'ouverture de fissure est fonction de la déformation de bridage plutôt que de
la capacité d’allongement du béton. Il est possible d'évaluer de manière raisonnable l'ouverture de fissure en
prenant la valeur de (εsm – εcm) donnée par l'expression [M.3] dans l’expression (7.8) de l'EN 1992-1-1.
(εsm – εcm) = Raxεfree ... [M.3]
où :
Rax facteur de bridage. Voir l'Annexe informative L ;
εfree déformation qui se produirait si l'élément était totalement libre de se déformer.
La Figure M.2 représente la différence entre les fissurations dans les deux cas de bridage.

Légende
X Déformation imposée
Y Ouverture de fissure
1 Expression [M.1]
2 Fissuration due au bridage aux extrémités
3 (b) fissuration due au bridage sur un bord (expression [M.3])

Figure M.2 — Relation entre ouverture des fissures et déformation imposée


pour les parois bridées sur un bord ou aux extrémités
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Annexe N
(informative)
Joints de dilatation

Init numérotation des tableaux d’annexe [N]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [N]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [N]!!!

(101) Deux options principales sont possibles :


a) bridage total : dans ce cas, aucun joint de dilatation n'est prévu et les ouvertures des fissures et leurs
espacements sont contrôlés par la mise en œuvre d'armatures adéquates conformément aux dispositions
du 7.3 ;
b) liberté de mouvement : la fissuration est contrôlée par la proximité des joints. Un pourcentage modéré
d'armatures de béton armé est prévu, suffisant pour transmettre les mouvements éventuels au joint adjacent.
Il convient qu'aucune fissuration significative ne se produise entre les joints. Lorsque le bridage est produit par
du béton situé au-dessous de l'élément considéré, un joint glissant peut être utilisé pour s'affranchir du bridage
ou le réduire.
Le Tableau N.1 donne les recommandations concernant ces options.

Tableau N.1 — Conception des joints pour le contrôle de la fissuration

Option Méthode de contrôle Espacement des joints de dilatation Armatures de béton armé

(a) Continuité — bridage total Généralement pas de joints, Ferraillage conforme


bien que des joints très espacés à la section 6 et en 7.3
puissent être souhaitables lorsqu'il
est prévu une déformation imposée
importante (thermique ou de retrait).

(b) Joints de dilatation rapprochés — Joints de structure espacés au plus Ferraillage conforme
bridage minimal de 5 m ou de 1,5 fois la hauteur à la section 6, mais pas moins
de la paroi que le minimum indiqué
en 9.6.2 à 9.6.4.

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