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l'Architecture
ENA-S1
LA PRATIQUE
LA THEORIE
On peut traduire ces deux composantes de l'Architecture par ce qui est représenté et ce
qui représente.
En d'autres termes, le "quo significatur" correspond à l'idée, tandis que "le quod
significat" correspondrait à la réalisation, c'est à dire les moyens de réalisation et de
représentation de cette idée.
Pour VITRUVE, donc, le profil de l'Architecte est déterminé par une formation
longue et approfondie.
Et il répond que :
"L'architecture est constituée par: l'ordonnance, que les Grecs appellent taxis; la disposition,
qu'ils nomment diathésis; l'eurythmie; la proportion; la convenance, et la distribution .........
L'eurythmie est la beauté résultant de la réunion d'un dessin agréable et d'une distribuion
commode au premier aspect, dans toutes les parties de l'œuvre, on obtient ce résultat en
établissant une juste proportion dans les dispositions générales de l'édifice en tous les détails
à la perfection de l'ensemble.
La proportion est le rapport que tout l'œuvre a avec ses paries, et qu'elles ont séparément,
comparativement au tout, suivant la mesure d'une certaine parie. Car, de même que dans le
corps humain, il y a un rapport entre le coude, le pied, la paume de la main, le doigt et les
autres paries, ainsi dans les ouvrages qui ont atteint leur perfection, un membre en
particulier fait juger de la grandeur de tout l'œuvre"
Ici nous rencontrons une autre constance à travers les siècles, des éléments de
l'architecture à savoir la division tripartite de l'architecture.
La Division tripartite de la théorie : Un schéma trinitaire.
Au siècle des lumières, J.F Blondel reprend la même partition d'Alberti et définit l'architecture selon :
construction, distribution, décoration.
Le siècle des Lumières ire son nom du mouvement intellectuel, culturel et scientifique connu sous le
nom de Lumières. Il correspond fondamentalement au XVIIIe siècle européen.
Encore, plus près de nous au siècle dernier au 19ème siècle, la société centrale des architectes (France)
prit comme devise la partition architecturale suivante :
le vrai, l'utile et la beauté.
Fondée en 1840 sous le nom de Société centrale des Architectes, l'Académie d'Architecture est une
insituion à caractère culturel qui groupe un nombre limité d'architectes français et étrangers ainsi que
des membres associés. Son but est la reconnaissance de la qualité architecturale.
Aux U.S.A., au même temps, c'est à dire toujours au 19ème siècle the society of historians of
Architecture prenait comme devise celle de :
Firmitas, Utilitas, et Venutas.
Actuellement, un schéma trinitaire semble s'être stabilisé sous les termes de "Fonction, Forme,
Structure" que l'on trouve par exemple chez Nervi ou Guimard.
Pour VITRUVE L'essence de l'architecture et la beauté de son ouvrage est
constitué de 6 catégories l'ordonnance, la disposition, l'eurythmie engendrée
par la "symmetria" ou proportion, la convenance et la distribution
" La bienséonce est la convenance des formes extérieures d'un édifice dont la construction
bien entendue donne l'idée de sa destination...
La "symmetrio", Vitruve la définit comme " la proportion qui règne entre toutes les parties
de l'édifice, et le rapport de ces paries séparées avec l'ensemble, à cause de l'uniformité
des mesures. Dans le corps humain, le coude, le pied, la main, le doigt et les autres
membres, offrent des rapports de grandeur ; ces mêmes rapports doivent se rencontrer
dans toutes les parties d'un ouvrage. Pour les édifices sacrés, par exemple, c'est le
diamètre des colonnes ou un triglyphe qui sert de module..."
19eme siècle
• 1/ Viollet-Le-Duc:
"Construire, pour l’architecte, c’est employer les matériaux en raison de leur
qualité et de leur nature propre, avec l’idée préconçue de satisfaire à un
besoin par les moyens les plus simples et les plus solides".
• 3/ A. De Baudot :
"L’architecture : Cet art n’est pas uniquement celui de bâtir et de décorer les
édifices suivant la définition, inexacte et insuffisante du dictionnaire. Cette
définition est incomplète en ce sens qu’elle limite aux bâtiments le domaine de
l’architecture, tandis que celui-ci, bien plus vaste, s’étend à toutes les œuvres
crées par L’Homme... ".
THEORIE ET PRATIQUE SELON VIOLLET-LE-DUC
20 siècles après Vitruve, c.-à-d. au début du XIXème s EUGENE EMMANUEL Viollet-Le-Duc, architecte
français et théoricien de l'architecture moderne (connu surtout pour son travail de restauration des
constructions médiévales), définit l'architecture dans son Dictionnaire raisonné comme "l'Art de Bâtir".
La pratique est l'application de la théorie aux besoins; c'est la pratique qui fait plier l'art et la science à
la nature des matériaux, au climat, aux mœurs d'une époque, aux nécessités du moment.
En prenant l'architecture à l'origine d'une civilisation qui succède à une autre, il faut nécessairement
tenir compte des traditions d'une part, et des besoins nouveaux de l'autre…
Hegel (1802)
Perret, Auguste:
"L'architecture, s'empare de l'espace, le limite, le clôt, l'enferme. Elle a ce privilège
de créer des lieux magiques tout entiers, œuvre de l'esprit".
" L'architecte est un poète qui pense et parle en construction".
Hans Hollein :
"L'architecture est la définition et la réalisation de l'espace, de l'environnement.
L'architecture est l'expression tridimensionnelle du comportement humain".
Auzelle :
"Architecte : disposant sur les hommes d'un extraordinaire pouvoir, celui de les
placer dans un milieu qui remplacera pour eux le milieu naturel, et cela pour des
siècles, et à travers l'écoulement parfois des civilisations".
Le Corbusier au début des années 1920 -
« l'architecture est le jeu savant, correct et
magnifique, des volumes sous la lumière »
Il semble que tous les arts, l'architecture soit bien celui qui s'adresse le plus
indistinctement à tous.
Car il est possible de concevoir que certains parmi nous soient peu sensibles à la
peinture, la sculpture ou la musique, nul en revanche ne peut se passer d'un
toit.
L'architecture est déterminée par un certain nombre de conditions, les plus importantes:
Les conditions sociales: tout édifice est le résultat d'un programme. Celui-ci se fonde
sur la situation économique du pays et des individus qui réalisent la construction, ainsi que
sur le style de vie, sur les rapports de classe et sur les coutumes.
Les conditions intellectuelles: elles se différencient des précédentes par le fait qu'elles
comprennent non seulement ce que sont les individus et la collectivité, mais encore ce
qu'ils désirent -le monde de leurs rêves, de leurs mythes sociaux, de leurs aspirations, de
leurs croyances religieuses.
Tous ces facteurs, et quelques autres, constituent, dans la complexité de leurs rapports,
le terreau d'où naît l'architecture.
Les constructions reflètent la prédominance, tantôt d'une classe dirigeante, tantôt d'un
mythe religieux, tantôt d'une intention collective, tantôt d'un problème ou d'une
découverte technique, mais elles sont toujours le produit de la coexistence de tous les
composantes de la civilisation qui les a créées.
Histoire et Théories de
l'Architecture
EN
Marc-Antoine Laugier (1713-1769) Essai sur l'architecture, Ediions Pierre Mardaga
Considérons l'homme dans sa première origine sans autre secours; sans autre guide que l'insinct
naturel de ses besoins. Il lui faut un lieu de repos. Au bord d'un tranquille ruisseau, il aperçoit un
gazon; sa verdure naissante plaît à ses yeux, son tendre duvet l'invite; il vient, et mollement
étendu sur ce tapis émaillé, il ne songe qu'à jouir en paix des dons de la nature : rien ne lui
manque, il ne désire rien. Mais bientôt l'ardeur du Soleil qui le brûle, l'oblige à chercher un abri. Il
aperçoit une forêt qui lui offre la fraîcheur de ses ombres; il court se cacher dans son épaisseur, et
le voilà content. Cependant mille vapeurs élevées au hasard se rencontrent et se rassemblent,
d'épais nuages couvrent les airs, une pluie effroyable se précipite comme un torrent sur ceoe
forêt délicieuse. L'homme mal couvert à l'abri de ses feuilles, ne sait plus comment se défendre
d'une humidité incommode qui le pénètre de toute part. Une caverne se présente, il s'y glisse, et
se trouvant à sec, il s'applaudit de sa découverte. Mais de nouveaux désagréments le dégoutent
encore de ce séjour. Il s'y voit dans les ténèbres, il y respire un air malsain, il sort résolu de
suppléer, par son industrie, aux inaoenions et aux négligences de la nature. L'homme veut se faire
un logement qui le couvre sans l'ensevelir. Quelques branches abaoues dans la forêt sont les
matériaux propres à son dessein. Il en choisit quatre des plus fortes qu'il élève
perpendiculairement, et qu'il dispose en carré. Au-dessus il en met quatre autres en travers; et
sur celle-ci il en met quatre autres en travers; et sur celle-ci il en élève qui s'inclinent, et qui se
réunissent en pointe des deux côtés. Ceoe espèce de toit est couvert de feuilles assez serrées
pour que ni le soleil, ni la pluie ne puissent y pénétrer, et voilà l'homme logé. Il est vrai que le
froid et le chaud lui feront senir leur incommodité dans sa maison ouverte de toute part; mais
alors il remplira l'entre-deux des piliers, et se trouvera garani.
Telle est la marche de la simple nature : c'est à l'imitaion de ses procédés que l'art doit sa naissance.
La peite cabane rusique que je viens de décrire, est le modèle sur lequel on a imaginé les
magnificences de l'Architecture.
Architecture Néolithique
mégalithique
Mégalithe : du grec "méga"vgrand et
"lithos"vpierre.
• Les mégalithes sont très anciens. Au Portugal, le dolmen de
Gorginao date même de -4400.
• Les peuples de l'époque étaient, semble-t-il, sédentaires ou
semi-nomades et connaissaient l'agriculture et l'élevage. Ils
vénéraient la Grande Déesse et l'ont représentée à maintes
reprises sur les murs des dolmens, sous des formes très
stylisées.
• Le terme "mégalithe" est parfois aussi employé pour
désigner des monuments d'autres zones géographiques du
monde où une architecture à base de grands blocs de
pierre s'est développée. On en retrouve sur tous les
continents. Les monuments mégalithiques possèdent
vraisemblablement tous une signification religieuse.
• Même si sa fonction première
n'était pas directement
artistique, mais religieuse, le
mégalithe est parfois le support
privilégié de l'art de son époque.
Par exemple, les orthostates
(pierres verticales) des dolmens
peuvent être ornés de gravures
très complexes dont la
symbolique nous échappe
souvent ;
• De même, les statues-menhirs
sont des mégalithes dont les
gravures parfois fort évoluées et
nombreuses sont les témoins de
l'activité artistique des hommes
de la préhistoire, l'art s'associant
au sacré.
• Le dolmen désigne une
construction faite de
blocs dressés
parallèlement
supportant de grandes
dalles de pierre posées
horizontalement par-
dessus, formant un
couloir et/ou une
chambre. Les dalles de
couverture peuvent
atteindre plusieurs
dizaines de tonnes.
• Leur architecture est variable :
le dolmen peut être formé
d'une ou plusieurs chambres
de forme plus ou moins
circulaire ou polygonale,
accessibles par un couloir, ou
plus simplement d'un couloir
que l'on qualifie d'allée
couverte.
Le dolmen est la structure
interne du monument
d'origine, il était recouvert de
pierres sèches et de terre pour
former une petite colline. Avec
le temps, la terre a été ravinée
et les pierres sèches ont été
réutilisées comme matériaux de
construction.
• Les cairns sont des sépultures
collectives datant du
Néolithique (de -5000 à -2500
ans), période antérieure à l'âge
du bronze