Sunteți pe pagina 1din 4

Fournisseur des cours et documents de droit (tous les niveaux)

Situé à l’intérieur du Campus I, derrière l’ESSEC entre le Forum et la Faculté des lettres
Contact : 696 378 913/ 690 93 80 64

DROIT CONSTITUTIONNEL I
Cours du Pr. Magloire ONDOA
Vol 1, du mardi 03 Mars 2020
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le cours de droit constitutionnel avait été enseigné pour la première fois sous la
restauration (période qui suit l’empire) par un genevois d’origine Italienne appelé
Pellegrino Rossi initialement, ce cours était appelé « droit politique ». Il prit par la suite
la dénomination de « droit public politique ».

Il avait été institué à Paris (à l'Université de Paris) dans le but d'enseigner la


charte de 1815. C'est donc dans un objectif de popularisation de la loi fondamentale
(constitution) qu'il avait été institué. Pendant longtemps, il avait été interdit tout comme
les cours de philosophie car l'on estimait qu'ils contribuaient à former des esprits trop
libres. Depuis la fin du 19ème siècle, il est régulièrement enseigné dans tous les pays du
monde.

Au Cameroun, depuis la création de la faculté de droit, il est enseigné et est intitulé


« droit constitutionnel et institutions politiques ». Depuis sa création, il s'agit d'un
cours annuel construit autour de deux principaux éléments. La première partie est
intitulée soit des « concepts fondamentaux du droit constitutionnel » soit « théorie
général du droit constitutionnel » visent à familiariser l'étudiant avec les notions de
bases du droit constitutionnel, ces notions qui permettent d'étudier et de comprendre le
fonctionnement du pouvoir et de la politique dans un État.

En d'autres termes, il s'agit dans cette partie de donner aux étudiants les outils
grâce auxquels ils peuvent étudier le pouvoir et la politique. Selon la méthode de la
science juridique, ces concepts fondamentaux sont les suivant : l'État, la constitution,
la souveraineté et la séparation des pouvoirs. La deuxième partie dénommée les
régimes politiques, s'attache à étudier le fonctionnement du pouvoir dans certaines
grandes démocraties dans les États africains et même dans le monde. C'est ainsi qu'on
y étudie les régimes politiques de la France, du royaume uni de grande Bretagne et
l'Irlande du nord, des États unis d'Amérique du nord ainsi que les régimes politiques
africains dont celui du Cameroun.

Depuis l'instauration du système LMD, et la semestrialisation des enseignements,


ce cours a éclaté en deux parties respectivement dénommées, Droit constitutionnel
et institutions politiques I et droit constitutionnel et institutions politiques II. En

1 D.C.1 Vol 1 « Nous ne sommes pas leader par hasard »


d'autres termes, le droit constitutionnel et institutions politiques I correspond à l'étude de
la théorie générale du droit constitutionnel tandis que le droit constitutionnel II s'attache
à étudier les régimes politiques.

Malgré cette séparation au plan scientifique, le droit constitutionnel conserve son


unité et sa cohérence. Il étudie le pouvoir et la politique dans l'État. Cette étude du
pouvoir est faite et cela est très important, selon les méthodes d'analyses juridiques.
Cette considération oblige à structurer cette introduction autour de deux points majeurs
d'une part l'objet du DROIT CONSTITUTIONNEL (PARAGRAPHE I) ET D'AUTRE PART LA
METHODE EN DROIT CONSTITUTIONNEL (PARAGRAPHE II).

I- L'OBJET DU DROIT CONSTITUTIONNEL

Qu'étudie-t-on en droit constitutionnel ? Telle est la question à laquelle l'on est


appelée à répondre dans le cadre de ce paragraphe. À vrai dire, la réponse à cette
question a déjà été expliquée. Il a déjà été dit en effet que si le droit constitutionnel
étudie la politique, il se définit essentiellement comme la science juridique qui étudie le
pouvoir dans l'État (A). Mais contrairement à la science politique, le droit constitutionnel
étudie le pouvoir tel que celui-ci est organisé dans un document appelé constitution
ou loi fondamentale de l'État (B). Pour coller au plus près de la réalité, le droit
constitutionnel ne se limite pas à l'étude des règles contenues dans la constitution. Il
étudie également les institutions politiques. C'est ce qui justifie sa dénomination de
« droit constitutionnel et institutions politiques » (C).

A- Le droit constitutionnel comme l’étude du pouvoir dans l’Etat

Le droit constitutionnel étudie principalement le pouvoir dans l'État. Le pouvoir se définir


comme la faculté dont dispose certains hommes de faire aux autres ce que ceux-ci
n'auraient pas fait sans ceux-là. Ce pouvoir s’exerce soit par les ondes verbales, soit
par les actes juridiques c'est-à-dire des textes juridiques qui sont généralement des
actes de parlement. Deux précisions doivent être faites à cet égard. D’une part, le
pouvoir se distingue de la puissance, d'autre part le pouvoir, objet du droit
constitutionnel, est celui qui est exercé dans l'État.

En effet, le pouvoir étudié en droit constitutionnel est d'abord un pouvoir légal et légitime.
Il est légal parce-que c'est un pouvoir de droit. Il est légitime parce que c'est un pouvoir
accepté par les hommes. En ce sens, il se distingue de la puissance. La puissance se
fonde de la force physique et même sur la magie. Le pouvoir s’adosse « le monopole
de contraintes organisées ».

De plus, le pouvoir qui est étudié en droit constitutionnel c'est le pouvoir dans l'État en
d'autres termes, c'est le pouvoir politique. Ces considérations le distinguent des autres
types de pouvoirs tel quel le pater familias (pouvoir du chef de famille), ou le pouvoir
de l'arbitre. Par exemple le pouvoir de l'arbitre d'un match de football. En clair, le pouvoir

2 D.C.1 Vol 1 « Nous ne sommes pas leader par hasard »


étudié en droit constitutionnel c'est le pouvoir légalement détenu par les autorités de
l'État tel que le Président de la République, les Députés et Sénateurs, le Premier
ministre et les Ministres.

B- LE DROIT CONSTITUTIONNEL COMME ÉTUDE DE LA CONSTITUTION.

Le droit constitutionnel n'étudie pas le pouvoir abstrait. Il étudie le pouvoir tel que celui-
ci est organisé par la Constitution (loi fondamentale d’un Etat). La constitution se
définie comme la loi fondamentale de l'État, la norme suprême de l'État. Elle est située
au sommet de la hiérarchie des textes de l'État. Cela signifie que tous les autres textes
de l'État doivent lui obéir. Ils doivent être conforme à elle et tout texte qui viole la
constitution est annulé par le biais d'une technique appelée contrôle de
constitutionnalité des lois. Un texte annulé est nul et de nul effet car le système
juridique d'un État est selon la théorie de Hans kelsen « le système juridique est un
ensemble de normes juridiques hiérarchisées avec au sommet la constitution ou loi
fondamentale, les traités et accords internationaux, les lois et les actes législatifs tels
que les ordonnances et en fin les actes règlementaires qui comprennent les décrets, les
arrêtés, les décisions…etc ». La jurisprudence c'est à dire ensemble des décisions de
justice passées en force de chose jugée, se situe immédiatement après les lois et les
actes législatifs. Cela signifie qu'elle s'impose à tous les actes règlementaires.

La Constitution se trouve au centre de toute étude de droit constitutionnel car la


Constitution se définie comme l'ensemble des règles qui fixent l'organisation et le
fonctionnement du pouvoir dans l'État. Elle fixe également les limites à l'exercice du
pouvoir. De manière générale, elle détermine les modalités d'accession au pouvoir,
d'exercice du pouvoir et de transmission du pouvoir en ce sens, le droit constitutionnel
c'est l'étude de la Constitution.

C - LE DROIT CONSTITUTIONNEL COMME ÉTUDE DES INSTITUTIONS


POLITIQUES

Il peut arriver et il arrive souvent que l'étude du pouvoir à travers la seule Constitution
se révèle trop théorique car certaines règles de la Constitution ne sont pas toujours
appliquées ou alors sont mal appliquées. Le souci de coller à la réalité a conduit les
constitutionnalistes à étudier la Constitution mais à étudier également les institutions
politiques.
Le doyen Maurice Hauriou définissait l’institution Comme une chose créée
durablement pour accomplir une mission. L'on distingue toujours selon lui les
institutions-personnes et les institutions-organes. Les institutions sont donc des
personnes morales de droit. Les associations, l'État, les sociétés privées, les
syndicats, les partis politiques...etc.
Il existe les institutions de droit public et de droit privé. Parmi ces dernières il y’a les
régions, les communes. L’on observe que les partis politiques sont des institutions de

3 D.C.1 Vol 1 « Nous ne sommes pas leader par hasard »


droit privé qui interviennent dans le jeu politique et parce qu’ils interviennent dans le jeu
politique, ils intéressent le droit constitutionnel et les constitutionnalistes.

PARAGRAPHE II: LA METHODE EN DROIT CONSTITUTIONNEL

Le droit constitutionnel est une science et comme toutes sciences il a un objet et une
méthode. La méthode c’est le chemin utilisé pour atteindre un objectif. C’est la méthode
qui rend les résultats scientifiques crédibles et fiables. La méthode assure que les
résultats scientifiques ne sont pas des allégations de rue. Sur cette base l’on peut dire
que le droit constitutionnel est une science juridique, un élément de la science juridique
car il utilise la méthode juridique (A) qui le distingue de la science politique (B).

A- Le droit constitutionnel : branche de la science juridique

La science juridique c’est à dire le droit comprend deux grandes branches: le droit
public et le droit privé. Toutes ces deux branches appliquent la même méthode qui
est la méthode juridique. Celle-ci comprend deux éléments: la dogmatique et la
casuistique.
- La dogmatique : c’est l’étude des textes
- La casuistique : c’est l’étude des décisions de justice.

B- Droit constitutionnel et science politique


Le droit constitutionnel et la science politique étudie tous le pouvoir mais avec les
méthodes différentes. Le droit constitutionnel utilise la méthode juridique tandis que la
science politique utilise la méthode sociologique. Cela signifie qu’elle ne se limite pas
à étudier le pouvoir tel qu’il est écrit par les textes. Il étudie le pouvoir tel qu’il fonctionne
dans la réalité. C’est la raison pour laquelle le droit constitutionnel et la science politique
sont deux sciences complémentaires. Mais aucune ne se substitue à l’autre, chacune
apporte son éclairage sur le phénomène du pouvoir.

4 D.C.1 Vol 1 « Nous ne sommes pas leader par hasard »

S-ar putea să vă placă și