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Corticostéroïdes Q 378
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Principes
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
↓ vasoD et œdème par inhibition histamine,
Générales bradykinine, PG et LT
Activité anti inflammatoire ↓ chimiotactisme des GB et macrophages
via l’augmentation production de lipocortineQ qui a une ↓ fonction des cellules phagocytaires , ↓ IL-1 , ..
activité antiphospholipase A2Q = antiPLA2
Activité antiallergique : inhibe la dégranulation des mastocytes.
Activité immunosupresseur : Inhibe les Lc T (surtt T4) via l’inhibition de IL1Q, IL6, TNF => modifie les
réactions d’HS retardées mais pas la production d’Ac : effet sur immunité cellulaire seulement.
A noter => induit une HLPNQ
Effets métaboliques :
Anabolisme glucidique (néoglycogénèse), catabolisme protéique et lipidique :↑de la lipolyse,
déplacement des graisses vers tronc/face, inhibe l’axe corticotrope : ↓GH,..,
Rétension hydrosodée (effet minéralocorticoide)
Déminéralisation osseuse (dépression ostéoblastose, ↓absorpt° dig de Ca, ↓ synthèse de 1-25OHD3)
Effet stimulant sur le SNC
Cutanées
Effet anti-inflammatoire surtt par vasoconstriction (cf ci dessus) : active sur la composante vasculaire
Action antiproliférative et antisynthétique sur tous les composants cellulaires de la peau :
Baisse du turn over des kératinocytes => atrophie épidermique réversible, dépigmentation à lg terme,
↓synthèse macromolécule dermique => vergeture, ecchymoses: atrophie dermique peu réversible.
Phénomène de tolérance (ou de tachyphylaxie) secondaire à la multiplication des applications : baisse de
l'effet thérapeutique.
Effets systémiques surtt pr classe I et II
sur de gdes surfaces corporelles
en cas d'utilisation de pansements occlusifs
en cas d'utilisation chez l’enfant
Inhalées
Effet anti-inflammatoire local important avec restauration de la sensibilité aux β mimétiques +++
Peu d'effet systémique aux doses faibles et moyennes.
PHARMACOCINÉTIQUE DE LA PREDNISONE
Absorption : A 80%, au niv du jéjunum haut
Métabolisme hépatique : Prednisone inactive (cortancyl)=> Prednisolone active (Solupred) par 11 βOHase
Transport par transcortine (forte affinité, faible capacité) et Albumine (inverse)
T½ plasmatique = 3,5 h
Excrétion rénale.
Régles d'utilisation
CONTRE INDICATIONS
Il n’y a aucune CI à une corticothérapie si le pronostic vital est en jeu.
CI absolue si le pronostic vital n’est pas en jeu
Sd Infectieux non contrôlé (tuberculose évolutive)
Cirrhose alcoolique avec ascite
Viroses évolutives : Herpès, Zona (surtt si collyre), hépatite virale aigue
Etat psychotique évolutif
CI relative => précaution d’emploi
ATCD psy, HTA, Ins Cardiaque => surveillance
ATCD ulcéreux => contrôle endoscopique avant mise en route du ttt ( y penser ds purpura rthumatoïde)
Diabète : Insuline ou augmentation dose d’insuline svt nécessaire
Q
Psoriasis : Risque de poussée à l’arrêt : jamais par voie générale .
Dermocorticoïde :
Acné, infections cutanées (=> extensives/nécrotiques)
Erythème fessier du nourrisson rosacée
Injection intraarticulaire : lésion cutanée inflammatoire au point d’injection prévu
La GROSSESSE n’est pas une CI (favoriserait cpdt RCIU), l’allaitement non plus (si < 40mg/j) : lupus, …
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INDICATIONS
Corticothérapie générale
générale : => MAI
MAI : PTI, AHAI, …
Rhumatologique : => pas d’effet curatifQ, ttt symptomatique.
Q Q Q
Ttt prolongé : Connectivite , Vascularite, Horton , PPR , PR (du sujet agé surtt)
Ttt courte durée : Radiculalgie commune hyperalgique, PASH hyperalgique, Poussée aigue de
rhumatisme inflammatoire, crise de goutte rebelle (rare)
Pneumo : Ttt de fond asthme palier IVQ, asthme instable, AAG, Sd cave sup, certaines sarcoïdoses
Endocrino : Thyroidite subaigue de DeQuervain, ophtalmopathie de Basedow, ISA et ISL.
Gastroentéro : Hépatite autoimmune, entérocolopathies inflammatoires, hépatite alcoolique aigue Q (>32)
ORL : Laryngite aiguë sous glottiqueQ, œdème de QuinckeQ, sinusite maxillaire aigueQ.
Neuro : SEP, paralysie faciale a frigore, œdème cérébral (métastase), mysthénie mal équilibré par
anticholinestérasique. Pas d'indication dans le Guillain Barré Q
Néphro : néphrose lipoïdiqueQ, purpura rhumatoïde, GNRP. Inutile dans BergerQ et post streptoQ…
Transplantation d’organe
Protocole de chimiothérapie antimitotique => MP dans myélome, …
Gynécopédia : maturation du surfactant si < 34 SA => béthamétasone Celestène 2 inj en IV
Dermato : PemphigusQ et pemphigoide bulleuseQ, eczéma généraliséQ (CI ds psoriasisQ, Lyell,..)
Ophtalmo : Uvéites postérieures
Dermocorticoides
Dermocorticoides :
Dermite atopiqueQ ou eczéma de contactQ
Prurigo, lichen, psoriasisQ, cicatrices chéloïdes
Inhalés
Aérosols et inhalateurs : ttt de fond de l'asthme (II, III, IV), BPCO , rhinites per annuelles ou saisonnières
Nébulisation : Asthme sévère de l’enfant, AAG, sevrage des corticoïdes par voie générale des asthmes
corticodépendants.
Collyre (cf Q 219)
Conjonctivite/kératite allergique et virale non herpétiqueQ non bactérienne
Zona ophtalmiqueQ, brûlures occulaires, uvéites anterieuresQ /posterieurs
BILAN PRÉTHÉRAPEUTIQUE (Ttt prolongé avec effet systémique)
Clinique
Clinique :
Poids, TA, recherche de foyer infectieux (stomato,ORL)
ECG
IDR à la tuberculine
Paraclinique
NFS, ionogramme sanguin, calcémie, phosphorémie, glycémie à jeun
ECBU
Radiographie thoracique
± parasitologie des selles ; Mintesol (?) si anguillulose +
MODALITÉS D'ADMINISTRATION
Corticothérapie générale
générale per os :
Chez l’adulte : une seule prise, le matin vers 8 h. Cpdt lors de l’institution du ttt, on peut multiplier les prises
pr un meilleur contrôle du nycthémère, la poso max sera tt de même matinale.
Chez l’enfant : prise matinale à jour alterné d’une poso double de la poso quotidienne => ↓ risque de
complicat°
Règles de décroissance :
Toujours être progressive afin d’éviter un phénomène rebond
Si < 15 j : réduction (rapide et arret en 4 j).
Si > 1 mois et > 7,5 mg/j, risque d'ISA à l’arrêt voire pdt en cas de situation de stress (chir, infection :
grippeD.: dans ce cas, poursuite de la cortico à la même dose et y adjoindre 20-30 mg d'hydrocortisone en
plus : considéré le patient comme un ISL potentiel D 1996 Sud) : Baisse de 1 mg ttes les 2 sem jusqu’à 5mg/j.
Ensuite réaliser un switch pour 20 mg d'hydrocortisone et réaliser un test au synacthène ordinaire :
o Réponse N = élevation de la cortisolémie > 50 % => arrêt corticothérapie
o Réponse insuffisante : Hydrocortisone 20 mg/j car insuffisance corticotrope. Il est maintenu jusqu’à
récupération de la fct° normale.
Corticothérapie IV forte dose
dose :
Ds certaines affections (Att. ophtalmo d’HortonQ; néphropathie lupique graveQ, rejet de greffe,..), on réalise
des bolus de Methylprednisone IVL :500 mg à 1g sur 60 min, répétées 3 j de suite.
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Corticothérapie intraarticulaire
Utilisation d’une suspension de corticoïde tel que :
Prednisolone HYDROCORTANCYL®, Hexacétonide de Triamcinolone HEXATRIONE®, Cortivazol
ALTIM®
Voies et indications
Intra-articulaire : Poussée d’arthrite inflammatoire ou épanchement articulaire sur arthrose
Périarticulaires : Tendinopathie, ténosynovite, bursite
Intracanalaire : Canal carpien, canal tarsien
Svt épidurale (interépineuse, trou sacré), articulaire post : radiculalgie aigue
Effets systémiques possibles : décompensation d’un diabète, …
Dermocorticoide
4 classes de dermocorticoides :
classe I : activité antiinflam très forte : exceptionel : plaque localisée résistante de psoriasis
classe II : activité antiinflam forte : à éviter en utilisation chronique sur visage / enfant
classe III : activité antiinflam assez forte
classe IV : activité antiinflam modérée : Zones de peau très vulnérables ou en relais d’une classe
superieure
Facteurs influençant la pénétration :
Epaisseur de la couche cornée variable selon localisation et l’âge : ↑ si couche cornée épaisse
(psoriasis), rupture barrière cutanée, inflammation dermique
↑ selon nature de l’excipient : possible association à un kératolytique (salicylate /urée) ou une
pommade constitue une barrière hydrophobe et hydratant la couche cornée
↑ si occlusion tttiq à l’aide de films plastiques = dermatoses palmoplantaires ou cuir chevelu. Mais
risque de surinfection.
NB : Epiderme sain joue un rôle de réservoir : 1 application/j ; si patho : x applic / j.
Formes galléniques :
Pommade (émulsion eau ds huile ; excipient gras favorisant l’occlusion) = lésions très sèches, non
suintantes et propres
Crème (émulsion huile ds eau) +++ adaptées aux lésions suintantes ou des plis
Lotions et gels alcooliques au niveau des zones pileuses.
Posologie :
1 application/ j voire 2 (cf) en précisant la qté de tube à utiliser (ordonnance non renouvelable) sur une
lésion non surinfectée (ttt au préalable) étalé en couche fine avec un léger massage pr la faire pénétrer.
Durée :
si ttt aigue => arrêt assez rapide
si ttt chronique => arret progressif en espaçant les applications pr éviter un effet rebond. Faciliter par
utilisation d’une classe inferieure et d’un émollient à jour alterné.
Corticoides inhalées
inhalées :
Aérosols doseurs : (± chbre d’inhalation) : Délivrat°d’1 dose calibrée de médoc entrainé par un gaz vecteur.
Education : homogénéisation avant utilisat°, aérosol doseur avec embout buccal vers le bas, synchroniser
déclenchement avec début de l’inhalation (ample, calme), maintien d’une apnée de qq sec, lèvres fermées
en fin d’inhalation + rinçage de la bouche systématique (éviter effets secondaires locaux)
ier
Si β mimétique associé, le prendre en 1 .
Inhalateurs de poudre : Délivrance d’une dose calibrée de médoc combiné à un vecteur type lactose ou
glucose sans gaz
2 molécules : Flixotide diskus® Fluticasone et Pulmicort turbuhaler® Budésonide
+ simple, préconiser un rinçage de bouche systématique également.
=> pr les 2 systèmes, seuls 10 % de la dose arrive en intrabronchique.
Nébulisation :
Génère un aérosol à partir d’une suspension ss l’effet d’un courant de gaz comprimé.
Seul le budénoside à l’AMM ss cette forme.
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MESURES ADJUVANTES si si > 15 mg/j pdt plus de 15 j ou > 7,5 mg/j pdt 1 mois pour d'autres
Régime désodéQ normocalorique hyperprotidiqueQ
Limitation des sucres d'absorption rapideQ
Régime enrichi en laitage
Supplémentation en sels de K : Diffu-K 2 à 3 gellules/j
Pansements gastriques Q: 1 à 2 h après le repas à distance de la prise corticoïde (± discuté)
TTT vitaminocalcique : Calcium élément 1g/j + vitamine D : DEDROGYL 3 à 5 gouttes / j.
En cas d'arrêt de la corticothérapie, le ttt vitaminocalcique sera arrêté également D1996 Sud
NB : si sujet déja ostéoporotique ou fdr +++ ou ttt > 3 mois : ttt séquentiel par disphosphonate en préventif de
l’ostéoporose cortisonique par Etidronate Didronel® 400 mg/j pdt 15 j en alternance avec 2,5 mois de ttt
calcique. (Seul à avoir l’AMM) après avoir réalisé une densitométrie osseuse.
EFFETS INDÉSIRABLES Q+++++++++++++++++++++
Hypercorticisme iatrogéne
Q
Obésité faciotronculaire
Amyotrophie
Q
Cutanée : acné, hypertrichose, ecchymose, atrophie,vergetures, érythrose, retard de cicatrisation
Troubles métaboliques : intolérance au glucose, hyperTG, alcalose hypokaliémique
Rétention hydrosodée : poids, oedemes, HTA, aggravation d’une insuffisance cardiaque
Q
Déminéralisation osseuse => ostéoporose cortisonique
Q
Aménorrhée
Ostéonécrose aseptiqueD svt multiples (c’est le risque qui periste le + après arret du ttt Q)
MyopathieQ rhyzomélique avec enzymes musculaires N
Accident de sevrage : ISAQ, reprise évolutive, HTIC bénigne (exceptionnelle enfant)
Augmente le risque d’UGD seulement en cas d’autres fdr associés (effet synergique)
HLPNQ, lymphopénie
Infections bacteriennes :
Bacteriennes : Tuberculose ou pyogènes
Virales : varicelle, Zona, Herpès
Parasitaires : Anguillulose maligne, toxo, Pneumocystose
Fungiques => candidose buccale (corticoïdes inhalées)
Tbles Ψ : Tbles du comportement, euphorie, insomnie, etat maniaque, dépression, délire, hallucination, Sd
confusionnel
Retard de croissance chez l’enfant
Favorise la perforation d’une sigmoïdite évoluant à bas bruit.
Ophtalmo :
Q
C.générale :Cataracte sous capsulaire post , neuropathie optique oedemateuse
Q
Corticoïde en collyre : glaucome chronique à angle ouvert , retard de cicatrisation, aggravation infect°
par herpèsQ
Complications possibles de l’infiltration en rhumato
Arthrite septique d’inoculation
Arthrite microcristalline (exceptionnelle)
Calcification intraarticulaire
Atrophie cutanée et ss cutanée => si inject° non strictement intraarticulaire avec un dérivé de la
Triamcinolone.
Dépigmentation cutanée
Rupture tendineuse (inject° strictement péritendineuse et non répétes)
Effets systémiques possibles : décompensation d’un diabète, …
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Augmentation de l’efficacité des corticoïdes
Ciclosporine
Contraceptif oraux
Macrolides et Kétoconazole (avec la methylprednisolone)
Diminution de l’efficacité des corticoïdes
Q
Interagit avec des inducteurs enzymatiques : phénobarbital, carbamazepine, rifampicine ; antiacide
(intestin)
Q Q
Pas d’interaction pharmacocinétique inducteur enzymatique , ni de défixation protéique
Modification de l’effet ou du métabolisme d’un autre médicament
AVK, Lithium, INH, ciclosporine
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Interaction avec effets hypokaliémiants
Risqua accru hypoK : diurétique hypoK, amphotéricine B
Risque accru de TdP : Quinidiniques, Bépridil, Fénoxidil, Sotalol, Amiodarone, Lidoflacine, Vincamine,
Prénylamine
Risque de TDR et TDC : digitaliques
SURVEILLANCE
Clinique
poids, TA, examen cutané, recherche de foyer infectieux
Paraclinique
NFS, kaliémie, glycémie, radiographie thoracique
Classe II
Bétaméthasone (dipropionate) 0,05 % Diprosone® Pommade, Crème, Lotion
Fort
Classe IV
Hydrocortisone Hydracort® Crème
Modérés
Activité
Molécules Produits Dose équivalente
anti-inflam
Cortisone Cortisone 25 mg
1
Hydrocortisone
Hydrocortisone 20 mg
cp 10 mg –flacon IM 250mg
Prednisone Cortancyl (1, 5 et 20 mg) 5 mg
4
Prednisolone Solupred (5 et 20 mg) 5 mg
Médrol
Méthylprednisolone 4 mg
Solumédrol (IV/IM)
5
Triamcinolone Kénacort-Retard 4 mg