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T. D. 12 : COMPRENDRE LA CREATION
MONETAIRE ET LE ROLE DES BANQUES

 Une histoire de poker ♠ ♣ ♥ ♦


Quatre amis, joueurs de poker, se réunissent tous les samedis pour jouer. Chaque mois, chaque joueur joue 200 euros.
C’est Xavier, un des joueurs, qui tient les comptes dans un livre où chaque joueur a un compte (voir exemple ci-dessous)
jusqu’à la fin du mois.
Ce n’est qu’à la fin du mois que les joueurs apportent les euros nécessaires afin de régler leurs comptes.
Voici ce qui se passe en Mars

 1/ Remplissez le tableau. Montrez que le système de paiement est fermé (fonctionne en vase clos).
Kévin Jonathan Maxime Xavier Total
Mars 200 200 200 200 800
05/03 +50 -20 -25 -5 0
12/03 +10 +10 -20 0 0
19/03 +90 -40 +50 -100 0
26/03 -45 -20 +15 +50 0
Opérations du mois 0
Solde du mois 800

Voici ce qui se passe en Avril


Au cours de la première partie du mois d’avril, Jonathan, un bon joueur habituellement, perd presque la totalité de ses gains
(il a perdu 198). Ce sont les trois autres qui empochent des gains : Kévin a gagné 168, Maxime 25, Xavier 5
 2 / Remplissez la ligne solde de la semaine dans le tableau ci-dessous.
Que devrait-il se passer pour Jonathan au 06/04 ?
Kévin Jonathan Maxime Xavier Total
Avril 200 200 200 200 800
06/04
Solde de la semaine
Jonathan propose alors discrètement à Xavier la combine suivante :
« -Tu me rajoutes 80 € sur la feuille de compte et dès que j’aurai gagné suffisamment tu m’enlèves les 80 € comme ça je peux
me refaire et continuer à jouer jusqu’à la fin du mois. »
Xavier accepte.
 3 / A quelle opération bancaire la « combine » ressemble-t-elle ?
Est-il nécessaire que des euros supplémentaires soient apportés pour que la combine fonctionne ? Pourquoi ? (A quelle
forme de monnaie correspondent les comptes tenus par Xavier ?).
A partir de quoi Xavier a-t-il créé de la monnaie ?
Remplissez les lignes : avec la « combine » et Total en jeu. A la fin de la première semaine d’avril quelle est la quantité
d’euros en jeu ? Pourquoi ?
Dans quelle situation se retrouve Jonathan ?
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A la partie suivante (13/04), Jonathan gagne 160 et rembourse les 80 euros qu’il devait (voir ci-dessous le compte de
Jonathan pour le mois d’avril).
 4 / Remplissez les lignes manquantes du tableau. A la fin de la deuxième semaine d’avril, quelle est la quantité
d’euros en jeu ? Pourquoi ? Quelle est la conséquence du remboursement du crédit sur la création de monnaie ?
Kévin Jonathan Maxime Xavier Total
Avril 200 200 200 200 800 Jonathan
Avril 200
06/04 +168 -198 +25 +5
06/04 -198 -118
Solde de la semaine 13/04 +160 +80
avec la « combine » 20/04 +20
Total en jeu 25/04 +45
13/04 - 100 + 160 - 100 + 40
Régularisation 160-80 =
+ 80
Solde des deux semaines

5 / La « combine » a-t-elle été utile à tous ?


6 / Présente-elle des dangers ?
Imaginez une fin moins heureuse : Jonathan le 13/04 au lieu de gagner 160, perd 82 (au profit de Maxime). Modifier le
tableau et analysez. Conséquences pour Jonathan et pour Xavier (ou Maxime) ?

 Exercice d’application
Un constructeur automobile qui rencontre un certain succès souhaite augmenter sa production. Sa banque lui accorde un
crédit de dix millions d’euros sur un an. Le constructeur peut ainsi faire face à ses dépenses courantes (salaires,
consommations intermédiaires, impôts, etc.), nécessaires pour produire 1.500 voitures. Toutes les voitures produites sont
vendues dans l’année 10.000 euros chacune. A la fin de l’année, le constructeur automobile rembourse le crédit que la banque
lui avait accordé.
1. Transformez le texte ci-dessus en schéma montrant le processus de création / destruction de monnaie lié aux crédits.
2. Que se serait-il passé pour la banque si le constructeur n’avait pas réussi à vendre ses voitures ?
3. Pourquoi peut-on dire que la monnaie est “une créance sur l’économie future” ?

 Comment les banques créent de la monnaie


Document 1 : «  Contrairement à ce que l'on croit généralement, pour vous accorder 1 000 euros de crédit, une banque n'a
pas besoin de 1 000 de ressources. La banque est en effet le seul acteur économique capable d'émettre une dette sur lui-même
ou, autrement dit, de créer lui-même comptablement les ressources (du moins une partie) nécessaires à son activité.
Quand la banque vous accorde 1 000 euros de crédit, elle inscrit 1 000 du côté de ses créances, à son actif et, en contrepartie,
elle inscrit 1 000 de dépôts pour vous du côté de son passif. Le crédit accordé a ainsi créé, à partir de rien, un dépôt, c'est-à-
dire une quantité de monnaie équivalente. Les banques ont le pouvoir de création monétaire.
Si avec ces 1 000 euros vous achetez un scooter, vous réglerez le vendeur qui ira déposer votre chèque sur son compte
bancaire. Votre banque devra alors régler la somme équivalente à la banque du vendeur de scooter compensée
éventuellement par les sommes que cette même banque doit à la vôtre.
Jézabel Couppey-Soubeyran - Alternatives Economiques n° 309 - janvier 2012

Doc 1 p. 129 (Magnard 2011)


Répondez aux questions du livre et faites le lien avec l’exercice précédent (poker)

Document 2 : Le rôle des banques


Document 2a : La masse monétaire est à 90 % de la monnaie dite scripturale, c'est-à-dire une simple écriture sur un compte
bancaire, qui circule à travers divers moyens de paiement (cartes bancaires, virements, prélèvements automatiques,
chèques…). Et les premiers créateurs de la monnaie scripturale sont les banques.
Une banque crée de la monnaie par les crédits qu'elle octroie. Par un simple jeu d'écritures, elle crédite le compte de son
client qui se retrouve en possession d'une quantité de monnaie supplémentaire. Il en est de même quand elle décide d'acheter
un titre financier (une obligation émise par une entreprise ou un Etat…) ou un immeuble et qu'elle crédite de la même façon
le compte du vendeur. Peu importe la nature de l'actif acquis : dans tous les cas, la banque crée de la monnaie en monétisant
des actifs qui n'en sont pas. Le mécanisme joue aussi en sens inverse : il y a destruction de monnaie lorsque la banque
recouvre à l'échéance un crédit qu'elle avait accordé, ou obtient le remboursement d'un titre de dette qu'elle avait acheté.

Document 2b : Supposons par exemple qu'une banque X accorde un crédit de 10000 euros au ménage Dupont. (...) La
banque X accorde le prêt en créditant le compte du ménage Dupont. Celui-ci possède désormais 10 000 euros
supplémentaires sur son compte en banque. Il est en revanche endetté auprès de la banque X pour un montant
identique. L'opération de crédit s'est accompagnée d'une création de monnaie scripturale pour une somme égale au montant
du prêt. Le prêt confère à la banque X une créance sur le ménage Dupont qui voit s'inscrire sur son compte les fonds
demandés. Par un jeu d'écriture, le crédit a engendré un dépôt sur le compte du bénéficiaire :
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Bilan de la Banque X Bilan du ménage Dupont

Actif Passif Actif Passif

Prêt au Compte de Compte en Dette envers la


ménage Dupont : banque : banque:
+ 10 000 + 10 000 + 10 000 + 10 000

Gilles Jacoud, Le système monétaire et financier européen, « Circa », Armand Colin Paris, 2003

Document 3 : Tous les crédits ne donnent pas lieu, à de la création monétaire : C'est le cas d'un crédit "interentreprises", pour
lequel le financement s'opère par prélèvement sur ressources existantes. De même en est-il de certains établissements qui ouvrent
des comptes à leurs clients - les services financiers de la Poste par exemple - mais ne peuvent financer qu'en drainant une épargne
préexistante. Les banques commerciales collectent également de l'épargne; la part des crédits financés sur épargne ne participe pas,
par définition, à la création de monnaie.

1) Pourquoi y a-t-il eu création monétaire ?


2) Expliquez : le crédit a engendré un dépôt.
3) Pourquoi ne faut-il pas confondre crédit et création monétaire (document 3)?
4) Que se passe-t-il si Dupont veut obtenir 10000 € de liquide (billets) ou s’il fait un chèque (ou un virement) de 10000 à
un créancier ?

Document 4 : Le crédit bancaire, principale source de la création monétaire  :


La plus grande partie des paiements étant effectuée grâce à de la monnaie scripturale, il est donc essentiel de se demander
d'où viennent les sommes déposées à vue ( = que l’on peut retirer en se présentant au guichet…) auprès des banques.
Origine des dépôts à vue ( = sur un compte de chèques) auprès des banques
Apports de la clientèle Exemples
Cas 1 Dépôts de chèques et billets Le commerçant qui apporte a la banque les billets, pièces et
chèques reçus dans la journée
Cas 2 Virements en provenance d'une autre banque La banque de l'employeur qui vire directement l'argent sur le
compte du salarié
Cas 3 Dépôts de devises L’entreprise qui a reçu des devises en paiement d'exportations
Octroi d'un crédit
Cas 4 Crédit accordé par la banque L'emprunt d'une somme pour l'achat d'une voiture

Dans lesquels de ces quatre cas est-il légitime de parler de création monétaire ?

 Limites du pouvoir de création monétaire des banques :


Voir livre p. 128/133 + 135
Document 5 : Pour autant, tous les crédits bancaires ne correspondent pas à de la création de monnaie. Si la banque accorde un crédit ou
achète un titre sur la base de ressources qu'elle possède déjà, comme les dépôts que lui apportent ses clients, alors il s'agit juste d'un transfert
de ressources et non d'une création de monnaie. Une banque n'accroît la masse monétaire en circulation que lorsqu'elle crée de la monnaie à
partir de rien.
Ce pouvoir peut paraître exorbitant. Il semble aussi conférer aux banques une influence considérable sur le fonctionnement des économies et
des sociétés, compte tenu des différents rôles joués par la monnaie. Mais si les banques possèdent la faculté de créer les ressources
nécessaires à leurs activités, ce que ne peut faire aucun autre acteur économique, ce pouvoir de création monétaire est limité.
Il l'est d'abord par le fait qu'une fois le crédit accordé, l'entreprise ou la personne qui en bénéficie dépense l'argent obtenu, lequel file donc
vers le compte d'une autre banque. En fonction des achats et des ventes de l'ensemble des acteurs économiques, certaines banques vont se
retrouver avec plus d'argent reçu que d'argent parti vers d'autres établissements, et d'autres avec moins. Des liquidités seront alors échangées
sur le marché interbancaire, c'est-à-dire entre banques. Pour celles qui en demandent, l'opération a un coût qui vient diminuer la rentabilité
des crédits et limite la création de monnaie. Pour celles qui en offrent, le gain est plafonné par un taux, que l'on appelle le taux directeur et
dont la banque centrale fixe le niveau. C'est le taux auquel celle-ci octroie des prêts aux établissements qui lui en font la demande, prêts qui
représentent une source alternative de financement pour les banques.
Les banques doivent aussi faire attention à détenir assez de billets et de pièces (émis par la banque centrale) pour les clients qui viennent en
retirer régulièrement. Les montants sont faibles, mais les banques doivent disposer à tout moment des quantités nécessaires.
Enfin, la banque centrale ne laisse pas la création de monnaie sans aucun contrôle. Chaque banque de la zone euro, par exemple, dispose d'un
compte à la Banque centrale européenne (BCE) sur lequel elle doit déposer des réserves obligatoires, qui correspondent à un certain montant
fixe de ses ressources et dont le niveau est défini par la BCE.
Une banque doit donc maintenir à tout moment sur son compte, en "monnaie centrale", de quoi respecter les réserves obligatoires, payer les
billets retirés par ses clients et régler ses paiements interbancaires. En cas de besoin, elle se procure des ressources auprès des autres banques
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(marché interbancaire), de la banque centrale (refinancement) ou du marché (marché des titres de créances négociables, marché des
obligations, marché des actions), en s'assurant de toujours disposer d'un montant suffisant de ressources pérennes. La réglementation qui
encadre son activité lui impose d'ailleurs d'avoir un montant de fonds propres au moins égal à 10,5 % de ses actifs risqués [1].
 (1) Jusqu'à 13 % quand les superviseurs jugeront être en phase haute du cycle financier, et jusqu'à 15,5 % quand seront aussi
appliquées des surcharges aux banques qui, en raison notamment de leur taille et de leurs connexions avec d'autres établissements
financiers, font courir un risque systémique.
Jézabel Couppey-Soubeyran - Alternatives Economiques Hors-série n° 105 - avril 2015

Les limites à la création monétaire des banques commerciales sont  :


 Limite 1 : La demande de billets de la clientèle

 Pour quelles raisons existe-t-il une demande de billets ?


 En quoi la demande de billets de la clientèle limite-t-elle le pouvoir de création monétaire d'une banque ?

 Limite 2 : L'existence de plusieurs réseaux bancaires


En pratique, il existe plusieurs banques dans une économie (Crédit lyonnais, Crédit agricole...), et la monnaie créée par une banque peut être
redéposée dans d'autres banques. [...] La banque va donc subir une fuite sous forme de transfert de fonds dans d'autres banques au moment de
l'utilisation du crédit. Ainsi, le banquier prêteur ne va conserver qu'une faible partie des dépôts qu'il aura créés en accordant des crédits. [...]
Ainsi, une banque seule a un pouvoir de création monétaire limité au pourcentage de dépôts qui restent à son bilan, c'est-à-dire à sa part dans
la collecte de liquidités du système bancaire. Le système bancaire dans son ensemble, en revanche, a un pouvoir de création monétaire
potentiellement illimité. En effet, si les fuites d'une banque limitent sa propre création monétaire, elles s'effectuent au profit d'autres banques,
favorisant la création monétaire de ces dernières.
S. Brana, M. Cazals, La monnaie, Dunod, 1997.

 Pourquoi emploie-t-on le terme de fuite ?


 Quel risque court une banque qui accorderait des crédits dans des proportions trop importantes ?

EXERCICE sur la compensation interbancaire :


Toutes les banques commerciales peuvent détenir des créances les unes sur les autres et plutôt que de régler leurs soldes deux
à deux elles vont procéder à une compensation multilatérale de leurs créances et de leurs dettes respectives.
Prenons un exemple :
3 banques : LCL, BNP, SG qui ont chacune des clients qui réalisent des opérations de paiement ou de financement (emprunt).
Exemple : Clients de BNP : , B ; Clients de LCL : A C D; Clients de SG : C E

1/ A est une entreprise cliente de la banque LCL qui lui fait un prêt de 100000 € pour régler son fournisseur B.
a. Que se passe-t-il si B est lui-aussi client de LCL ?
b. Que se passe-t-il si B est client de la BNP ?

2 / La B.N.P. avec son client B qui a reçu un paiement dispose d’un chèque (ou une opération de carte bancaire) de 100 000 €
de A client de la banque LCL qu’il dépose sur son compte à la BNP.
L'entreprise B cliente de BNP, règle par virement, une facture de 80 000 € à un fournisseur C qui a un compte à la Société
Générale (la Société Générale a donc une créance de 80 000 € sur la B.N.P.).
L'entreprise B verse un salaire de 20 000 € à un de ses cadres D qui détient un compte à la banque LCL (la banque LCL a
donc une créance de 20 000 € sur la B.N.P.)
Ce cadre utilise alors 6 000 € pour payer son loyer à son propriétaire E qui a un compte à la Société Générale (la Société
Générale a donc un chèque de 6 000 € sur LCL).
L'entreprise A cliente LCL, reçoit un versement de 150 000 € de la part d'un de ses clients F qui a un compte à la Société
Générale (la banque LCL a donc un chèque de 150 000 € sur la Société Générale).
Un client G de l'entreprise B, qui a un compte à la Société Générale, lui règle une facture de 30 000 € (la B.N.P. a donc un
chèque de 30000 € sur la Société Générale).

Résumé des opérations ; clients BNP LCL SG


Opérations Client B : Dépôt chèque LCL de Client D  : reçu Client E  : reçu
A sur compte BNP : 100 virement de la BNP chèque de D (loyer) :
(salaire cadre) : 20 6
Client B : paiement facture à C
client SG 80 Client D : chèque à E Client G :
(propriétaire) : 6 chèque à B client de
Client B : paiement cadre D à BNP : 30
LCL  : 20 Client A : reçu virement
de la SG  : 150
Client B : Dépôt chèque de G
sur SG : 30

Conséquences : Ex. Créance de BNP/LCL : 100


Créance de … sur … Dette BNP/SG : 80
Ou dette de … sur …
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Tableau de compensation qui doit à qui ?


 Remplissez le tableau et calculez pour chaque banque sa position nette :

Situation créditrice  LCL B.N.P SOCIETE TOTAL DEBIT


Situation débitrice  GENERALE
LCL /
B.N.P /
SOCIETE GENERALE /
TOTAL CREDIT 386000

Question : Quel problème peut se poser à la Société Générale ? Comment peut-elle le résoudre?

Document 6 : Chaque jour, les banques font leurs comptes. Elles enregistrent la totalité des flux monétaires qui circulent
entre leurs clients. La compensation est l'opération comptable qui détermine les soldes nets, après comptabilisation de
l'ensemble des flux monétaires. Au terme le la compensation, chaque banque connaît sa position par rapport à chacune des
autres banques et par rapport au système entier. Lorsque les soldes sont connus, il faut les régler. C'est là que la monnaie
banque centrale intervient. [...]
La banque doit assurer sa gestion en maintenant ce que l'on y nomme sa liquidité en monnaie centrale

Limite 3  : Réserves obligatoires à la Banque centrale


Monnaie bancaire et monnaie centrale

Monnaie centrale : avoirs des banques et du Trésor à la Banque Centrale ( BC) + billets et pièces. Les banques de second
rang doivent payer (taux d'intérêt) pour se la procurer. Leur avoir en compte à la BC est utilisé pour régler leurs dettes
mutuelles et pour approvisionner leurs guichets en billets et pièces demandés par leurs clients.
Monnaie bancaire : ensemble des avoirs détenus sur les comptes courants des banques de second rang (ou commerciales),
elle est convertible à vue en monnaie centrale (guichet traditionnel ou distributeur automatique).
Pour chaque unité de monnaie créée (crédit), les banques doivent se procurer une proportion minimale de monnaie centrale
(taux d’encaisse). La solidité de l'ensemble résulte de la convertibilité immédiate et obligatoire d'un instrument à l'autre : les
banques commerciales sont tenues de rembourser les avoirs scripturaux en billets et de régler leurs dettes mutuelles en
monnaie centrale (MC). La MC nécessaire provient de leurs avoirs antérieurs : règlements provenant des autres banques et
dépôts en espèces des clients. Cette obligation limite leur création monétaire, ce qui, associé à la réglementation, garantit con-
tre la banqueroute, elle donne à la BC le contrôle sur la création monétaire des banques.
J-P DELAS
 Que représente la monnaie centrale ?
 Pour quelles raisons une banque doit-elle détenir de la monnaie centrale ?
 Cherchez la signification du terme « réserves obligatoires ».
 Que peut faire la Banque centrale si elle veut restreindre la capacité des banques à créer de la monnaie ?

CONCLUSION :
Les ressources des banques
C'est auprès de leurs clients que les banques se financent. Du moins en grande partie. L'argent que vous déposez sur votre compte bancaire
constitue pour la banque une ressource. De l'argent dont elle dispose, mais qu'elle vous doit et que vous pouvez en théorie récupérer à tout
moment. En contrepartie, la banque vous rend service en mettant à votre disposition des instruments de paiement (chèques, carte bancaire,
virements) qui vous permettent de régler des achats. Dans le bilan des banques, du côté du passif (c'est-à-dire des ressources), l'argent déposé
sur votre compte chèques correspond à ce que l'on appelle des " dépôts à vue " (exigibles à tout moment). C'est une dette de la banque dont la
maturité est très courte, c'est-à-dire qu'elle doit être en mesure de la rembourser très vite. L'argent que vous déposez sur un compte épargne
est une dette dont la maturité est un peu plus longue, et donc pour la banque une ressource un peu plus stable.
Vos dépôts ne sont pas les seules ressources des banques. Elles en empruntent également auprès des marchés financiers. Elles émettent
des obligations, des titres de dette à moyen-long terme et des titres de créances négociables (que l'on peut acheter et vendre), tels que les
certificats de dépôts, à plus court terme. Recourir à ces ressources soumet les banques à la pression des marchés. En effet, pour leur prêter de
l'argent, les investisseurs exigent un taux d'intérêt qui tient compte du risque et de la performance de l'établissement. Ils consultent pour cela
notamment les notes produites par les agences de notation.
(…) Reste aussi aux banques la possibilité d'emprunter auprès d'autres banques. Tous les établissements se font des prêts les uns aux
autres sur le marché dit " interbancaire ". Ces prêts de court et très court terme (un jour, une semaine…) leur permettent de gérer leur
trésorerie. Les excédents des unes viennent financer les déficits ponctuels de trésorerie des autres. Mais, en période de crise, le marché
interbancaire se grippe. Les banques ne se font plus confiance. Chacune suspecte les autres de détenir des actifs toxiques, qui n'ont plus de
valeur. Pas de confiance, pas de prêt.
Enfin, en ultime recours, les banques peuvent aller au guichet de la banque centrale pour obtenir des liquidités dont le coût est déterminé
par le taux directeur de la banque centrale, aujourd'hui proche de 0 % aux Etats-Unis et à 1 % en zone euro.
Lorsque ces bas niveaux sont atteints, la banque centrale ne peut plus diminuer davantage le coût des liquidités qu'elle apporte aux banques,
mais elle peut toujours en assouplir les conditions : durée des prêts plus longue, moindres exigences de garanties en échange des prêts, etc.,
ce que n'a pas manqué de faire la Banque centrale européenne (BCE), qui achète même des montants limités d'obligations, avec garanties,
émises par les banques, pour les aider.
Jézabel Couppey-Soubeyran - Alternatives Economiques n° 309 - janvier 2012
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