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L’AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL

I) GENERALITES

Un amplificateur opérationnel, en abrégé Ampli-Op. ou plus simplement A.O., est un


amplificateur de tension qui tire son nom du fait qu’il permet de faire des opérations analogiques
(addition, soustraction, multiplication, intégration, dérivation, etc.). C’est un circuit électronique
comprenant une vingtaine de transistors qui grâce aux techniques d’intégration n’occupe qu’un
volume réduit.
Vu de dessus, un amplificateur opérationnel du type 741 ou TL081 comporte 8 broches (Fig.
1) ; la représentation en schéma électrique ne fait apparaître que les cinq bornes utilisées.

+VCC
+VCC S OFFSET
NC NULL
-
V -
S
+
V +
OFFSET
NULL V- V+
-VCC -VCC

Figure 1 : Représentation d’un amplificateur opérationnel

Les bornes +VCC et –VCC permettent de polariser l’A.O., c’est à dire de fournir
l’énergie électrique continue qui permet aux transistors internes de fonctionner.
Généralement, ces tensions sont égales respectivement à +15V et –15V.
Comme tout amplificateur de tension, l’A.O. est représenté par le schéma de la figure 2 :

A Rs
 Re S
-
V

Vs

V+

Figure 2 : Schéma équivalent d’un A.O. réel

+ -
 Entrées V et V : respectivement appelées entrée non inverseuse et entrée inverseuse ;

1
 Re : Résistance d’entrée de l’amplificateur, très élevée (de l’ordre de 10 12  dans le
cas du TL081) ;
+ -
  : Tension différentielle telle que :  = V - V ;
 Rs : Résistance de sortie, très faible;
 A : Gain de l’amplificateur, très élevé (de l’ordre de 105) mais ne peut être considéré
comme constant dans la fréquence que dans une plage restreinte (bande passante),
s’étalant de la fréquence nulle à la fréquence de coupure fc.
 Au-delà de fc, le gain A chute typiquement à la vitesse 6dB/octave (Fig. 3). Cependant
même à des fréquences très supérieures à fc, le gain A reste suffisamment grand pour
que l’amplificateur opérationnel garde ses caractéristiques.
 Remarque
 Si à l’aide d’un amplificateur opérationnel aux caractéristiques suivantes : fc=10 Hz et
A=105, on réalise un montage ayant un gain en tension G = 5, on montre que ce gain
reste constant jusqu’à une fréquence f telle que f.G = fc.A, soit jusqu’à la fréquence f =
200kHz.
 On dit que le produit Gain-Bande Passante est constant.

A|dB

Pente de
6dB/octave

f
fc

Figure 3 : Courbe du gain de l’A.O.

Slew-rate

Une autre caractéristique d’un A.O. est la vitesse maximale d’évolution de la tension
 
de sortie appelée slew-rate : SR= dVS max ; pour un A.O. de type 741 le Slew Rate, SR est de
dt
l’ordre de 0,5 V/μs.

Caractéristiques de l’amplificateur opérationnel idéal

 Re = ∞ : Les courants des entrées (+) et (-) sont forcément négligeables, aucun courant
n’entre dans un amplificateur opérationnel ;

2
 Rs : La tension de sortie VS est indépendante du courant de sortie. VS est donc
indépendante de la charge.
 fc = ∞ : Les performances de l’amplificateur opérationnel restent presque les mêmes
quelle que soit la fréquence.
 A = ∞ : C’est la caractéristique la plus importante pour un A.O., en effet :
- Si e+ ≠ e- donc si ε ≠ 0, la relation VS = A ε avec A = ∞ donne VS =  ∞
Ces valeurs n’ont aucune signification physique car la tension de sortie VS ne peut
dépasser la tension d’alimentation fixée à  VCC. Pratiquement, la tension de sortie
s’arrête au niveau de la tension  Vsat qui est la tension de saturation, inférieure à
VCC d’environ 1 à 2 V.
- En contre partie, si la tension VS reste comprise entre Vsat sans les atteindre, on
-
déduit que ε = 0 et par conséquent V+ = V .

Remarque
- Si le montage réagit de lui-même (par l’intermédiaire d’une contre-réaction) pour
maintenir la tension de sortie VS entre Vsat, la tension ε est nulle et
l’amplificateur est en fonctionnement linéaire ;
- Dans le cas d’une réaction négative ou d’un fonctionnement en boucle ouverte,
l’A.O. est saturé et la tension de sortie est telle que : VS = Vsat.

II) APPLICATIONS LINEAIRES

L’amplificateur opérationnel est dit en fonctionnement linéaire lorsque sa tension de sortie


est proportionnelle à sa tension d’entrée. Ceci n’est possible que dans un domaine de tensions
de sortie compris entre Vsat et correspond alors à une tension différentielle nulle ε = 0.
Ce type de fonctionnement nécessite une contre-réaction obtenue en établissant une liaison
entre la sortie et l’entrée inverseuse.

1) Montage suiveur

La façon la plus simple de faire fonctionner un amplificateur opérationnel en mode


linéaire consiste à relier directement la sortie à l’entrée inverseuse (Fig. 4)

-

+

Ve Vs

Figure 4 : Montage suiveur


3
Si l’on suppose que l’amplificateur opérationnel a des caractéristiques idéales, aucun
courant ne circule ni dans l’entrée (+), ni dans l’entrée (-) :

-
Soit : V+ = Ve V = Vs
En mode linéaire : ε=0  Ve = Vs

L’intérêt d’un tel montage (de gain unité) réside dans son utilisation comme étage
séparateur ou adaptateur d’impédance.

2) Montage inverseur

La contre-réaction est assurée cette fois par un réseau de résistances R1 et R2 (Fig. 5),
ce qui permet d’obtenir une valeur de gain différente de l’unité.

R2
i

R1
i
-

ve +
vs

Figure 5 : Montage inverseur

 L’A.O. étant en fonctionnement linéaire, sa tension différentielle d’entrée ε est nulle,


les entrées (+) et (-) se trouvent au même potentiel de masse.
 L’impédance d’entrée de l’A.O. étant supposée infinie, le courant i dans la résistance R1 se
trouve donc intégralement dans la résistance R2.
ve = R1 i ; vs = -R2 i

Le gain en tension du montage s’écrit donc : G  Vs   R2


Ve R1
Le signe (-) traduit le comportement inverseur du montage qui se manifeste en continu par un
changement de signe et en alternatif par une opposition de phase.

3) Montage non-inverseur

La contre-réaction étant maintenu sur l’entrée inverseuse, le signal d’entrée est


appliqué sur l’entrée non inverseuse (Fig. 6)

4
R2
i

R1
i
-

+
Vs
Ve

Figure 6 : Montage non-inverseur

En l’absence de courant dans les entrées de l’A.O., le même courant i traverse les
résistances R1 et R2 qui constituent un diviseur de tension.

Soit : e  Vs R1 ; e+ = Ve
R1  R2

R1  R2
D’où le gain en tension du montage : G  Vs  1  R2
Ve R1 R1
Remarque
Le gain en tension du montage non-inverseur ne correspond pas rigoureusement au
signe près au gain du montage inverseur. La modification apportée dans le circuit de la figure
7 permet d’obtenir cette correspondance :
R2

R1
-
R1
+
Vs
R2
Ve

Figure 7 : Montage non-inverseur modifié

e  Vs R1 ; e  Ve R2
R1  R2 R1  R2

e+ = e -  G  Vs  R2
Ve R1

5
4) Montage soustracteur

Si l’on applique simultanément des tensions sur les entrées inverseuses et non-
inverseuse de l’A.O., on obtint un fonctionnement en soustracteur (Fig. 8)

R2

R1
-
R1 

+
Vs
V1
V2 R2

Figure 8 : Montage soustracteur

L’A.O. étant toujours supposé idéal :


 Son gain infini entraîne ε = 0, soit : e+ = e- (1) ;
 Les impédances d’entrée étant infinies, les résistances R1-R2 d’une part et R3-R4
d’autre part constituent alors des diviseurs de tension :

On obtient : e  V2 R4
R3  R4

Vs R1  V1 R2
e 
R1  R2

A partir de l’expression (1) on tire :


V2 R4 Vs R1  V1 R2

R3  R4 R1  R2

Soit :
R1  R2
Vs  V2 R4  V1 R2
R1 R3  R4 R1

On obtient ainsi un comportement soustracteur, mais avec un terme de gain différent sur
chaque entrée.
En prenant : R3 = k. R1
R4 = k. R2

On obtient : Vs  R2 V2 V1 


R1

6
5) Additionneur inverseur.

R3
i3
V3
R2 R
i2 i
V2
R1
i1
V1 -

+
Vs

Figure 9 : Amplificateur sommateur inverseur.

On a souvent besoin de mélanger plusieurs signaux ensemble ; la difficulté réside dans


le fait qu'il faut éviter toute interaction de réglage des gains affectés aux différentes entrées,
ceci pour deux raisons :

 Si on doit recalculer tout l'échafaudage à chaque modification du gain d'une


entrée, ou en cas de rajout d'une entrée, le montage n'est pas vraiment pratique.
 On ne peut pas faire varier le gain de chaque voie indépendamment des autres,
à l'aide d'un potentiomètre, par exemple, alors que c'est une fonction souvent
demandée à ce genre de montage.

Le circuit décrit ici permet de s'affranchir de ces défauts.

À la base de ce montage, on retrouve l'amplificateur inverseur ; on avait vu que


l'entrée inverseuse était considérée comme une masse virtuelle, et qu'aucun courant n'entrait
dans l'AOP. De ce fait, chaque courant ii ne dépend que de la tension d'entrée Vei et de Ri
relatif à sa branche : il n'y aura donc pas d'interaction entre les différentes entrées.

On a :

𝑉1 = 𝑅1 𝑖1

𝑉2 = 𝑅2 𝑖2

𝑉3 = 𝑅3 𝑖3
-
La loi des nœuds en V nous donne :

𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3

En sortie, on a :

7
𝑉𝑠 = −𝑅𝑖

Au global, on obtient pour Vs :

𝑅 𝑅 𝑅
𝑉𝑠 = − 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3
𝑅1 𝑅2 𝑅3

On voit qu'on peut ajuster le gain globalement en jouant sur R, et le gain de chaque
entrée en jouant sur les résistances Ri. Ce montage offre donc toutes les souplesses.

On peut obtenir un additionneur inverseur pur en fixant toutes les résistances du montage à la
même valeur.

L'impédance d'entrée de chaque voie i est égale à la résistance Ri :

𝑅𝑒𝑖 = 𝑅𝑖

6 ) Montage intégrateur.

Nous attaquons ici les montages opérationnels plus sophistiqués que de simples
additions ou soustractions.

C
i

R
i
Ve -
 Vs
+

Figure 10 : Montage intégrateur.

Le calcul de la réponse Vs à un signal d'entrée Ve se traite comme dans le cas de


l'amplificateur inverseur. On a :

𝑉𝑒 = 𝑅𝑖

En sortie, le condensateur a aux bornes de ses armatures une charge électrique q égale à :

𝑞 = 𝑐𝑉𝑠

8
Cette charge électrique est l'intégrale du courant i qui traverse le condensateur ;
compte tenu du sens de i, on a :

𝑞= −𝑖𝑑𝑡

Si on remplace dans les équations précédentes i et q par leur valeur en fonction de Ve


et de Vs , on obtient :

1
𝑉𝑠 = − 𝑉𝑒 𝑑𝑡
𝑅𝐶

On retrouve en sortie l'intégrale du signal d'entrée. Ce montage est délicat à utiliser et


devra faire l'objet de précautions : en effet, la moindre tension continue présente à l'entrée (y
compris et surtout une tension parasite) sera intégrée et générera une rampe en sortie. Il faudra
donc prévoir des dispositifs annexes, soit un système de stabilisation, soit un système de
remise à zéro de la sortie.

1) Montage dérivateur.

Ce montage est similaire au précédent et se traite de la même manière.

i R

C
i
Ve -
 Vs
+

Figure 11 : Montage dérivateur.

En entrée et en sortie, on a :

𝑉𝑠 = −𝑅𝑖

𝑞 = 𝑐𝑉𝑒

Le courant i est la dérivée de la charge électrique q présente sur les électrodes du


condensateur :

𝑑𝑞
𝑞=
𝑑𝑡
9
Au final, on obtient :

𝑑𝑉𝑒
𝑉𝑠 = −𝑅𝐶
𝑑𝑡

La sortie est proportionnelle à la dérivée de l'entrée. Comme pour le montage


précédent, avec un amplificateur réel, on aura des difficultés à faire fonctionner ce circuit tel
quel (système instable), et il faudra rajouter des éléments pour le rendre pleinement
fonctionnel.

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