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Les causes
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Malgré que l’enfant soit au centre de toutes les préoccupations des
adultes, au coeur même du discours politique, cette pratique ne
cesse de s’accroitre d’année en année. La raison principale de
l'intensification du” trafic “des enfants est la situation économique
souvent très difficile des familles surtout en zone rurale, manifestée
par le manque de ressources auquel elles sont confrontées.
Cependant, il importe de souligner que parfois certains parents
biologiques, avides d’argent et de gains faciles, mettent leurs
enfants en situation de la traite. Mais dans ce cas, cela dépend
d'autres facteurs comme le niveau d'instruction des parents et la
pauvreté. Un parent instruit sera moins facilement trompé par un
trafiquant qu'un parent non instruit. Par ailleurs, les trafiquants
exploitent l'analphabétisme et la pauvreté des parents pour leur
faire des promesses fallacieuses. En general, une somme avoisinant
20.000fracs CFA est versée aux parents. Les bambins quittent leur
village avec le candide espoir de fouler les bancs d’une école et
d’amasser de quoi fait (sur) vivre leur famille
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les vidomegons ont des journées pleines comme des oeufs et
rythméés par les tâches menagères, la vente à l’étagère au marché
ou dans les rues. Samira, 8ans environ vend de l’eau au marché de
Cococodji. Elle est au service d’une amie de sa mère depuis deux
ans: <mon village, mes freres et mes parents me manquent> . <Mes
parents m’ont confié à cette dame pour que je travaille et qu’elle
m’éduque> a t-elle confié. Approchée, la tutrice de Samira,
vendeuse de pagne Wax déclare au sujet des deux autres filles de
moins de quinze ans qui travaillent avec elle: <on permet aux
enfants pauvres de venir à la capitale, je les accueille chez moi et
leur offre du travail, mais pas de salaire!>
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Ce qui en fait une resource disponible pour les gérants de la traite
des nouveaux esclaves urbains.
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commune d’Abomey Calavi. Les faits remontent à la nuit du 26 au
27 Mai 2020
ENCADRE
Les conséquences
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La maltraitance envers les enfants pertube le cours normal de leur
développement affectif. Ils ne savent aimer, ni se laissent aimer,
faute de n’avoir pas reçu de l’amour. Ce sont des enfants à risque
d’une grande variété de problemes reliés à la santé mentale tells
que: la dépression, les troubles du comportement sexuel, les
troubles du comportement alimetaire, le manque de confiance, la
baisse de l’estime de soi, l’anxiété, toutes les formes d’addiction, la
toxicomanie, la criminalité et d’autres formes de comportements
affectifs mal régulés.
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communément appelé Brigade de la Protection des
Mineurs(BPM).de la Famille et de la Répression de la traite des
Etres Humains est créé par décret N° 2008-817 du 31 décembre
2008 en remplacement de la BPM
.
La prise en charge des enfants victimes
Par exemple, à « Terre des hommes » qui est une structure qui
s'occupe de la réinsertion et de la protection des enfants victimes de
trafic et de maltraitance, les enfants sont reçus entre 0 et 14 ans.
Dans ce centre, il y a une différence entre une réintégration et une
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réinsertion. Pour les agents, la réintégration consiste à remettre les
enfants à leurs parents dans leur ancien milieu de vie sans aucun
suivi. Or la réinsertion, quant à elle, consiste à suivre l'enfant après
son retour dans sa famille d'origine ; c'est-à-dire qu'il y reçoit la
visite régulière des animateurs qui l'aident à vite s'intégrer. Ce suivi
s'étend sur un an. Après la période de suivi, l'enfant est supposé
n'avoir plus de problème de réintégration et être à même de
connaître ses droits. Dès cet instant, on parle de réinsertion.
Ainsi, protéger l’enfant apparaît comme une volonté unanime, en
particulier celle du tribunal de première instance de première classe
de Cotonou. Néanmoins, les difficultés sont nombreuses, de toutes
natures, et viennent faire obstacle à la réalisation de la volonté
d’éradiquer la traite des enfants.
De plus, l'inexistence de structures étatiques dans ce domaine
explique la légèreté avec laquelle les enfants sont pris en charge.
A toutes ces difficultés, s'ajoutent celles liées au manque de
coopération des parents des enfants victimes de ce trafic. En effet, il
faut dire que lorsque les enfants sont placés dans les centres
d'accueil, l'on estime que certains d'entre eux pourraient retrouver
à terme leurs parents. Or, ce n'est pas souvent le cas. Certains
parents refusent de recevoir leurs enfants ou pire encore, font
semblant de ne pas les reconnaître
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