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(
PAPIER THÉORIQUE
PRÉSENTÉ
DU DOCTORAT EN ADMINISTRATION
PAR
1 PIERRE SAUVÉ
AVRIL 1995
1
Mise en garde
L’auteur conserve néanmoins ses droits de propriété intellectuelle, dont son droit d’auteur, sur
cette œuvre. Il est donc interdit de reproduire ou de publier en totalité ou en partie ce
document sans l’autorisation de l’auteur.
1
1 TABLE DES MATIÈRES
1
LISTE DES FIGURES ...................................... . . iv
1
LISTE DES TABLEAUX .. . ............................. . ..... . v
1
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
CHAPITRE 1
LA PROBLÉMATIQUE DE L'ENTREPRENEURSHIP . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1 UNE TYPOLOGIE DE L'ENTREPREUNEURSHIP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1 .2 LES CARACTÉRISTIQUES DES PME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Management des petites et moyennes entreprises . . . . . . 8
1 .2.2 La turbulence technologique et environnementale . . . . . . 10
1 .2.3 La nature de l'entrepreneur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1 .2.4 Le dévelopement de nouveaux produits et services .... . 12
1 1 .2.5 L'innovation ... .. . ... ... . . . . ... .... .... . . . .. . . . 13
1 .2.6 Le management du changement . . . .. .... .. . . . ... . . 16
1 1 .3
1.2. 7 L'univers de la PME . . .... .. . .... .. .... .. .. .. .. .. .
LE PHÉNOMÈNE ENTREPRENEURIAL ET LE MARKETING ............. .
17
18
1 1.3.1
1 .3.2
Une vision entrepreneuriale du marketing . ... . . . . ... .
Les contraintes de la vision marketing .... . .... . ... . .
21
25
CHAPITRE Il
1
CHAPITRE Ill
LA PLACE DE L'ENTREPRISE DE SERVICES DANS LE 1
SYSTÈME ÉCONOMIQUE ............ .. .. . . ... .. . .. . .. . . . ... . 40
3.1 L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE CONTEMPORAINE: LA POST-
INDUSTRIALISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.1.1
3.1 .2
L'ère agricole .... . . . . . . .. . . .. . . .. .... .. .. .. . . . .
La révolution industrielle . . ... ... .. . . . . .... . . . . .. .
45
46
1
3.1 .3 La tertiarisation de l'économie .. . . . . . .. . . . ...... . . . 47
3.2 LES DÉFINITIONS DES SERVICES . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. .. . . .... . 51
3.2.1 Une typologie des services . .. ... ....... . . ..... ... . 53
3.2.2 La conception de P. Hill: l'interpénétration . . . ... . .. . . . 59
3.3 TENDANCES ET CROISSANCE DES SERVICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.3 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
CHAPITRE IV
PROBLÉMATIQUE DU MARKETING DES SERVICES
1
67
4.1 LES CARACTÉRISTIQUES DU MARKETING DE SERVICES ... . ... .. . .. .. .
4.1 .1 L'intangibilité . . ... ... .. .. . .. . . . .... . . . .. .. . . . . .
68
69
t
4.1.2 L'hétérogénéité .. .... . . . ... . . . . .. . . .... .. . . .. . . 72
4.1.3 La simultanéité . . .. .. . . .. .. .. .. .. .... . ... . . ... . . 75
4.1.4 L'inséparabilité . . ..... . . .. ... .... .. . . .. . ..... . . . 76
4.1 .5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
3.2 LA QUALITÉ DES SERVICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.2.1 Le personnel en contact . . ....... ... . ... . . . . : . . . . . 81
4.2.2 Les éléments du service . .. ........ . ............. . 84
4.3 LE CONCEPT DE PERSONNALISATION . . . . . . . .. .. .. . . . . . . . . ... . .
4.3.1 La personnalisation sélective ... . .. . ...... .. . .. . . . .
90
93
1
4.3.2 La personnalisation programmée . ........... . . . ... . 93
4.3.3 La personnalisation adaptée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.3.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
4.4 LE MARKETING DE SERVICES: LE CAS DES SERVICES AUX ENTREPRISES. . . 96
4.5 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Il
1
1 CHAPITRE V
LES AVENUES DE RECHERCHES DISTINCTIVES DU MARKETING DE
PME DE SERVICES AUX ENTREPRISES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
1
CONCLUSION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
1 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Ill
1
1
LISTE DE FIGURES
Figure Page 1
3.1 Répartition du PIB par type d'industrie 44
IV
1
l
1
1 LISTE DES TABLEAUX
1
Tableau Page
1 1.1 a Comparaison entre l'entrepreneurship et le
1 marketing - Similitudes 19
1
1
INTRODUCTION
1 dont les clientèles cibles étaient bien définies, est là pour appuyer et
favoriser l'émergence d'autres initiatives minimalistes. De toute façon dans
1 l'absolu, toute entreprise fut à une époque de son existence une PME.
1 Par surcroît, ces PME sont depuis le tournant du siècle, des PME de services.
Oue cela soit par les mutations profondes de notre système économique
ou par l'ouverture des marchés créant de nouvelles occasions d'affaires, la
1 gestion managériale des services préoccupe de plus en plus les
gestionnaires et les scientifiques. La tertiarisation pose une double
1
3
1
4
CHAPITRE 1
LA PROBLÉMATIQUE DE L'ENTREPRENEURSHIP
1 L'engouement pour les PME est également grand aux États-Unis. À preuve,
Thomas J . Dean (1989) a répertorié dans une bibliographie, plus de 380
titres, essentiellement américains, portant sur l'entrepreneurship et les
PME. Et au Canada, Louis Jacques Fil ion (1991) liste près de 300 ouvrages
1 dans la bibliographie sélective de son livre "Vision et relations: clefs du
succès de l'entrepreneur". Beaucoup de ces publications sont du type
1 normatif et un écart important semble exister entre la place qu'occupent les
PME dans l'économie et celle occupée dans la littérature scientifique
1
5
(Bizaguet, 1991 ). Entre 1990 et 199 1, 158 000 entreprises ont cessé leurs
activités, ce chiffre représente un taux de fermeture de 17%. Ce taux de
mortalité excessif est attribué à diverses causes, allant d ' un sous-
financement chronique, à des erreurs d 'appréciation du marché lui-même,
ou à une carence de ressources nécessaires à l'exploitation d'une occasion
d'affaires. Il nous faut s'interroger sur les véritables causes des difficultés
des propriétaires-dirigeants de PME à survivre à leur croissance (Lalonde
1985).
1
7
l' l'évolution de l'industrie. Bien que le but de l'exercice n'est pas de proposer
une définition universelle, il nous apparaît important, pour mieux saisir la
1 dynamique dans laquelle gravitent les PME, de dresser un bref survol de ces
construits.
1
1.2 LES CARACTÉRISTIQUES DES PME
~
1
11
1
'
1.2 .4 Le développement de nouveaux produits et services
1 Déjà en 1970, Tofler indiquait à quel point nous changerions très souvent
de rôle et d'environnement, nous sommes déjà arrivés à cette ère de
1 générées par le marché, l'entrepreneur doit faire montre d'un certain sens
d'imaginaire, de créativité et surtout de vision. Ce qui se traduit par la
création et le développement souvent rapide de produits ou services
1 uniques et utiles qui permettent une exploitation efficiente d'un marché
existant ou nouveau. L'avantage principal en ce domaine est assurément la
1 proximité du client qui permet à l 'entrepreneur d'obtenir rapidement une
connaissance, bien que souvent intuitive, des besoins de ce dernier.
1
13
Selon Fells (1974), efficience et taille restreinte vont de pair. Les activités
de recherche et développement donneraient de meilleurs résultats et à
moindre coûts dans de petites organisations que dans de plus grandes . Les
PME offriraient des structures simples et souples, moins onéreuses et plus
efficaces que celle des grandes organisations, à cause principalement
d'une polyvalence des talents, de l'incidence moins forte des coûts directs 1
et du souci d'efficacité des employés (Scott et al, 1986).
1
1.2 .5 L'innovation
1. Dans son livre "Les entrepreneurs ", Drucker (1985) souligne à juste titre que
1
17
Encore une fois, il ne s'agit pas ici de faire le procès de l'une ou l'autre des
approches, mais seulement de souligner les différences fondamentales
1 marketing pour l'aider à atteindre ses objectifs. Quatre objectifs sont requis
comme préalables au marketing, à savoir : se concentrer sur des cibles de
marché précises; se concentrer sur les besoins de la clientèle; faire en sorte
1 que l'importance de la satisfaction de la clientèle soit omniprésente à
travers les activités et le personnel de l'entreprise, et privilégier
1 l'investissement à long terme. {Kotler, Filiatrault et Turner 1994)
1
19
Tableau 1.1a
•Les deux passent par l'orientation client en prenant comme centre d'intérêt les
besoins de ce dernier .
•L'échange est l'élément principal dans les deux cas. La vente pour les gens de
marketing, la conception et le développement d'une nouvelle entité pour
l'entrepreneur.
•Tous les deux globalisent: le marketing par ses modèles, l'entrepreneurship par le
développement d ' une entité complètement nouvelle.
1
Il n'y a qu'un pas pour réunir les visées des deux champs de recherche, que
sont l'entrepreneurship et le marketing (voir tableaux 1 .1 a et 1 .1 b).
Premièrement, les philosophies et orientations de ces deux disciplines
·permettent l'atteinte des objectifs des individus et des entreprises en
1
cernant les besoins du client et la satisfaction de l'utilisateur.
Deuxièmement, une abondante littérature traite des méthodologies de
recherche marketing pour l'évaluation d'une nouvelle entreprise ou d 'un
nouveau produit. Troisièmement, un "comportement" marketing rejoint le
"comportement" entrepreneurial dans la façon de traiter l'environnement,
l'incertitude et le risque associé aux variables humaines. Quatrièmement,
l'entrepreneurship et le marketing se rejoignent dans l ' étude de
l'environnement et de ses turbulences afin de créer ou développer de
nouveaux produits et services. L ' entrepreneurship permet de créer les ~
20
Tableau 1.1b
1 Entrepreneurship Marketing
1 •E xpl oit ati o n de la dynamiqu e du ma cro - •L' emphase est portée sur le cli ent .
environn eme nt.
1 Tableaux 1 .1 a et 1.1 b adapt és de "Th e Need for Market ing 1n Entrepreneursh 1p" R.D. H1snch (1992) ;
The Re lat1onship Between Entl" epreneurship and Marketing tn Established Firms, Moms et Paul
(198 7 ); Th e Relationship Between Marketing Orientation and Entrepreneurship Orientation, Mills
1
et Ar no ld (198 9 ); The Ro le of En tre preneur ial Ma rketi ng Act iv ities, M orris Davis et Ew ing (198 8);
Research at t he Ma rketin g Int erf ace to Advance Entrep rene urs hip Th eo ry , Hi lls et LaForge (1992) .
1
21 1
1.3.1 Une vision entrepreneuriale du marketing
Un parallèle similaire peut être tiré entre une démarche marketing relative à
la commercialisation d'un nouveau produit, et la création et l'implantation
d'une nouvelle entreprise. Premièrement, l ' esprit de la philosophie
market i ng, et son orientation, visent l'exploitation d'un marché et
l'identification des besoins du consommateur, caractéristiques que l'on
retrouve tout autant à la base de l'entrepreneurship. Aucune nouvelle
entreprise, comme aucun nouveau produit ne peut espérer remporter un
quelconque succès, sans besoin, à tout le moins latent, exprimé par une
1 clientèle suffisante pour assurer la survie de l'opération . Dans les deux cas,
la recherche et l'évaluation du produit ou de l 'occasion d'affaires
poursuivent les mêmes objectifs . Après tout l'entrepreneurship, ou l 'esprit
entrepreneurial, émerge souvent d'une simple et unique idée, produit ou
service. Les stratégies déployées à scruter l'environnement marketing
cam me l'environ ne ment entrep reneu ria 1 gravitent autour des mêmes
frontières et des mêmes préoccupations. Les deux doivent composer avec
l'environnement externe, ses soubresauts, ses changements subits, ses
transformations, et les deux s ' exposent au risque et à l'incertitude.
D'ailleurs, nous pouvons illustrer à l'aide du tableau 1.2, à quel po int le
processus de création d 'entreprise est calqué sur le processus d'analyse et
de développement de nouveaux produits.
1 Myopia ", T. Levitt (1960) implorait les gens d'affaires de ne pas sombrer
dans une hypnose léthargique des acquis, de ne pas se croire
i ndispensables. Nous pourrions facilement moderniser les exemples
1 d'industries qui n'ont pas su s'ajuster rapidement aux modifications de leur
espace commercial, telles les compagnies cinématographiques et les
1 entreprises de "chemins de fer", par l'industrie automobile nord-américaine
ou encore par l'industrie québécoise du vêtement. Il aura fallu attendre
1 qu'un des trois "grands " constructeurs automobiles américains soit acculé à
la faillite pour sortir d'une torpeur sécurisante l'ensemble de l'industrie.
1
23
Plusieurs sont d'avis par exemple que tant que l'industrie du textile et du
vêtement bouderont les créateurs locaux, les efforts à développer ou à
consolider le secteur de la mode sont autant d'efforts futiles que stériles.
Toutes ces entreprises ou industries ont en commun qu'elles se sont faites
dérober leur marché, ou à tout le moins un partie importante de celui-ci, par
des entreprises plus dynamiques qui ont profité de l'ouverture du marché
par la mise au point technique d'un nouveau procédé ou par une
modification profonde des besoins des consommateurs. On en vient à
croire que le macro-environnement, tel qu'entendu en marketing, a une
influence sur la vie ou la mort des entreprises. D'ores et déjà, les
mercaticiens reconnaissaient les implications fondamentales des pressions
1
qu'exercent sur la commercialisation des biens et services l'impact du
macro-environnement. Ainsi, depuis quelques années, Hydro Québec doit
composer avec ou contre les environnementalistes ou les autochtones. Les
fabricants de margarine, qui devaient leur succès à des études médicales 1
démontrant les effets bénéfiques de la margarine sur le beurre, doivent
maintenant reviser leur stratégie depuis qu'une nouvelle étude démontre
les dangers de formation de cholestérol avec la consommation de produits
hydrogénés. À l'opposé des entreprises reliées au domaine des
communications, sous toutes ses formes, connaissent des croissances
phénoménales, grâce à une meilleur accessibilité rendue possible par la
mise au point d ' innovations technologiques . Les récentes pertes de
contrats de ventes d'électricité, la prise de conscience des consommateurs
sur la dichotomie bon gras - mauvais gras, ou les espoirs suscités par une
éventuelle autoroute "électronique" sont là autant d 'exemples d 'instabilité
environnementale pouvant créer de-profondes modifications stratégiques 1
pour les entreprises concernées.
Tableau 1.2
Entrepreneurship Marketing
•Identification et évaluation d'occasions •Génération d'idées
1 technologique. Or, une nouvelle entreprise, pour survivre, doit apprendre à·.
appréhender ces mêmes mouvements de phénomènes environnemen-
taux. Jain (1983) soulignait à cet effet que c'est seulement dans une
1 perspective marketing que peuvent s'intégrer efficacement de tels
changement environnementaux, à la stratégie corporative. Perspective
1 également partagée par Murray (1981 ), Tofler (1980) et Naisbitt (1982).
étrangement tous ces ouvrages traitent des grands enjeux de l'évolution de
1 avec des succès variables et relatifs. D'autre part, parce que le marketing
est rendu un mot à la mode, son utilisation est banalisée voir galvaudée en
27
1 offrir au client une réduction sur une nouvelle caméra, plutôt que de gérer
un inventaire de pièces trop lourd .
Plusieurs auteurs ont tenté et poursuivent aujourd ' hui leurs efforts afin
d'établir un lien entre l'entrepreneur et son entreprise d'une part et les
rôles et les tâches qu'ils doivent interpréter de l ' autre . Cunnigham et
30
Lischeron (1991) ont même établi une liste de six écoles de pensée en
entrepreneurship. Malgré l'écrasante majorité des entreprises qualifiées de
PME, cet exercice sert à démontrer à quel point le domaine de recherche en
entrepreneurship est jeune et fertile. Nous ne prétendons pas classifier ni
même ordonner cette liste en fonction des pratiques de marketing pour les
PME. Nous nous attarderons plutôt à exposer la problématique avec laquelle
les PME doivent constamment composer et nous reverrons le contexte
d'analyse stratégique marketing, propre aux petites entreprises, contexte à
priori différent de celui sollicité par les pratiques de marketing orthodoxe.
Les PME sont des entités vulnérables qui, par contre, peuvent se démarquer
par la mise en valeur de compétences particulières. Souvent, elles ont des
contraintes reliées aux ressources matérielles, financières, humaines, voire
même à une localisation de fortune. Par contre, elles peuvent souvent
compter sur une autonomie certaine, une simplicité et une souplesse qui
motiveront un personnel dévoué sur une clientèle fidélisée qui finalement
leur assureront un marché quasi captif.
À l'opposé, il semble que les succès futurs d'une PME sont le fruit de
stratégies axées sur l'innovation, èt reposent par la suite, sur sa capacité à
cibler et exploiter un domaine sectoriel bien défini {Baldwin, 1994}. Un
produit ou un service, unique et supérieur, alliant qualité et élégance
garantiraient la fidélité du client beaucoup plus que le prix du produit ou du
service offert ne le ferait. Pour ce faire, d'excellentes habiletés et
expériences en marketing, comme d'une bonne capacité à identifier les
besoins à la base, avaliseraient la consolidation du créneau exploité {Cullen
Scott et Colin, 1992).
Une petite entreprise qui choisit une stratégie de spécialisation et qui par
surcroît, s'appuie sur des compétences distinctives très spécifiques, met
1 en valeur la prééminence du savoir-faire individuel dans les petites séries,
la flexibilité et la souplesse, lesquelles caractér isent bien la PME. Ainsi,
1 l'entrepreneurship se définit comme une démarche individuelle,
systémique, dynamique et interactive. Il promouvoit l'individualisme et
CHAPITRE Il
ÉVOLUTDN ET PLACE DU MARKEllNG DANS LES PME
marketing ont été développés pour la grande entreprise. Il n'est donc pas
surprenant que les dirigeants de PME mettent en doute l' adaptabilité ou
même le transfert des concepts et préceptes et modèles de marketing, à la
gestion d'entreprises de plus petite taille (Marchesnay, 1993a) .
1 PME ont sur leur marché (Carson , 1985 in Filion, 1988). L'entrepreneur pour
1
35
Or, plus l'entreprise est petite, plus elle sera vulnérable aux soubresauts de
son environnement. Conséquemment, une des prérogatives de
l'entrepreneur serait d'être continuellement à l 'affût de tout changement
pouvant affecter son entreprise. Malheureusement, une majorité de PME
voient le marketing comme un coût , la distribution et la vente étant
considérées comme des problèmes incontrôlables, et la croyance veut que
chaque cas est particulier et ne peut donc pas être traité selon un cadre
général (Carson 1985, in Filion 1988). L'entrepreneur se fie à son flair et à sa
'
capacité de réaction pour contrer les effets négatifs du marché. Plusieurs
auteurs d 'ailleurs reconnaissent que la PME possède un système flexible
qui s'adapte facilement et qui reconnaît habilement les occasions d'affaires
ou les changemen t s pouvant les affecter (Byers et Teckers, 1980 ; Davis,
Morris et Allan, 1991; Naman et Slevin , 1993) . Est-ce véritablement une
force sur laquelle ces dirigeants capitalisent sciemment, ou n 'est-ce pas
plutôt là la nature même des PME? N'est-il pas normal que ces dirigeants
36
1 reprend son droit de cité. Le phénomène est encore plus marqué pour une
entreprise de services où la contrainte "d'hétérogénéité" ou ·de "variabilité"
1
1
1
37
Aussi paradoxal que cela puisse l'être, la fonction marketing fait office de
parent pauvre autant pour le domaine de la gestion des PME que pour les
organisations de services. Pourtant autant d'un point vue entrepreneurial
qu'économique, tous reconnaissent la place prépondérante que doit
occuper l'arrimage des opérations de l'organisation avec le marché visé. La
force et la survie d'une PME ne tient-elle pas précisémement dans sa
capacité à commercialiser un couple produit-service/marché qui non
seulement répondra à un besoin mais qui sera offert selon une approche
distincte? La fonction marketing est la charnière entre l'entreprise et le
marché; elle est responsab l e autant de l'interaction des diverses
composantes commerciales qu'environnementales d'une entreprise. Pour
développer une occassion d'affaires, il faut une bonne connaissance de la
structure du marché, disposer de sources d'informations fiables sur la
concurrence, une connaissance de l'économie de l'entreprise en interaction
avec son marché, son organisation et son management. Comment se fait-il
que peu de PME soutiennent cette fonction stratégique de la gestion d'une
entreprise?
un des ouvrages fréquemment cité est sans nul doute celui de R. Brown
"Marketing for the Small Firm" publié en 1985, pourtant ce livre ne fait que
représenter des concepts et des préceptes de marketing conventionnel
pour les intégrer à la gestion des PME. Est-ce à dire que les particularités
propres à la gestion d'une petite organisation n'imposent pas, mis à part
une échelle de grandeur différente, de conditions ni de dynamique
particulières à la mise en place d'une véritable philosophie marketing dans
les PME?
D ' autre part, depuis plus d'une décennie, comme nous le verrons au
chapitre suivant, la reconnaissance du secteur tertiaire comme moteur de
l'économie des pays industrialisés génère nombre d'études et de
recherches, facilitant d'autant l'accumulation et la diffusion du savoir. Mais
là aussi la recherche est beaucoup moins développée que dans le secteur
secondaire. La plupart des théories avancées pour circonscrire ce champ de
recherche se butent à une généralisation difficile voire impossible, compte
tenu de l'éventail fort varié des activités de services . Comment en effet,
peut-on concilier la gestion d'un salon de coiffure à celle d'un cabinet
comptable?
1
39
1
40
CHAPITRE Ill
LA PLACE DE L'ENTREPRISE DE SERVICES DANS LE
SYSTÈME ÉCONOMIQUE.
1
1
41
Turner (1994) parle de "produit augmenté " au lieu de "produit central ", la
prestation d'un service n'est pas une entité en soi, au contraire elle fait
appel à une série d'actes qui une fois regroupés sera qualifiée de services.
Un service adéquat n'est donc pas limité à une relation empathique et
courtoise avec un client, c'est aussi par exemple, un local intéressant et
accueillant, une communication rapide et précise, des tarifs, prix ou frais
compétitifs, une crédibilité offrant une certaine assurance pour le client, et
un support de l'offre.en parfaite harmonie avec le service en question.
Bien qu'il soit possible d'imputer un certain nombre d'emplois actuels dans
le secteur des services à un déplacement de la base statistique, il est vrai
d'affirmer que la prolifération des entreprises de services est engendrée
par une mutation importante de la structure économique. Dans toutes les
économies occidentales, et le Canada n'y fait pas exception, le secteur des
services est celui qui a démontré le plus de dynamisme au cours des
dernières années. Ce dynamisme provient principalement du fait que les
principaux ingrédients de succès d 'une entreprise de services sont la
créativité, l'empathie et l'expertise du prestataire de services.
1
43
porte à penser que c'est le passage d'une forme d'économie à l'autre qui
serait garant du progrès économique. Pour certains, c'est en effet, le
glissement de la main d'oeuvre du secteur "primaire", vers les productions
"secondaires", puis vers les activités "tertiaires" qui entraîne non seulement,
d'importantes modifications du progrès humain, mais aussi économique et
social.
Figure 3.1
Répartition du PIB par type d'industrie
75
65
55
45
Produits
35
1 La confusion qui s'ensuit sur le rôle véritable de l'apport des services dans
l'économie en général ne fait que mettre en doute ce découpage en
1
45
des revenus des consommateurs et une réduction relative des prix des
produits alimentaires sur le marché, ces besoins, une fois comblés, ne
pouvaient résulter en une augmentation appréciable de la consommation.
Finalement, c 'est la saturation des marchés qui causa la stabilisation ' de la
demande en produits alimentaires. En effet, à cette époque les faibles
revenus des consommateurs et l'élasticité des prix de la demande
imposaient les limites à la capacité de répondre aux besoins en
alimentation des consommateurs . En conséquence, les développements
technologiques et le plafonnement du développement des marchés de
produits agricoles ont eu pour effet de diminuer le nombre d'ouvriers
requis à la production de ceux-ci . Le secteur agricole se retrouvait alors
dans une position d'excédent de main d'oeuvre, dégagé par des institutions
de production et de distribution plus efficace et par une demande sur le
marché qui se stabilisait.
1 le secteur industriel pour assurer leur subsistance. Jusque vers les années
'50 (voir figures 3.1 et 3.2), le secteur industriel absorbait à la fois la
1
1
47
Les gains de marché n'étaient dorénavant plus suffisants pour combler les
surplus de production générés par l'augmentation de productivité de ces
méga-usines . Ainsi, de moins en moins de travailleurs étaient requis pour la
production des mêmes biens. L'ajustement nécessaire entre la décennie
inflationniste des années 70 et celle de la stabilité, pour ne pas dire de la
stagnation des années 80, s'est accompagné d'un bouleversement des
visions économiques traditionnelles . Des taux d'intérêt élevés, un taux de
chômage non moins élevé, une décroissance en terme absolu des
ressources de production, un ralentissement de la productivité marquèrent,
au début des années 80, la crise économique au Canada comme d'ailleurs
celle de l'ensemble du monde industriel.
Ces arguments ont été nuancés par la suite. Soit parce qu'à l'époque on
associait tertiaire et augmentation du revenu réel de la société, ou soit
48
Ftgure3.2
Répartition des emplois par type dindustrie
Produits
Sources: Statistique Canada, Répartition du produit intérieur brut par industrie, Catalogue
13-531 (1940-1974); Moyenne annuelles de la population active, Cataloque 71-220 (1993).
1
1
49
Figure 3.3
1
1
1
1
Primaire
1
1
51
Les services, si l'on se fie à la définition don née par le "Petit Robert",
entraînent "l'obligation d'une personne dont le métier est de servir un
maÎtre", ou "ce que l'on fait pour quelqu'un, bénévolement ou contre
rémunération", ou encore fa it référence à "l'utilité sociale". On perçoit dans
ces définitions une allusion directe au qualificatif "servant" et aux
associations personnelles que ce qualificatif implique. Ainsi, la terminologie
utilisée de nos jours et le sens donné au terme "service" réflète toujours les
concepts prônés par les économistes du début du siècle, tels Ely et Smith.
Ainsi la théorie économique de consommation ne différencie pas l'impact
des services de celles des produits . "Bath goods and services may be
consumable direct/y or serve as inputs in further production (Grubel,
Walker, 1989). De même, pour les tenants de la théorie de production, les
deux opérations les services comme les produits, naissent des mêmes
bases conceptuelles et ne peuvent donc pas être dissociées. "Bath require
the inputs of capital, labour, and technology" (Grubel, Walker, 1989).
1 often consumed at the sa me time as ·they are produced". Repris dans les
années 80 par Berry , Lovelock et d'autres auteurs en marketing et en
1
1
53
C'est sans doute pour relever ce défi que Melvin ( 1988; in G rubel et
Walker, 1989) proposa une typologie en trois points sur la base des
fonctions d'utilisation des services:
• les services à contacts directs (les soins dentaires),
• les services interméd iaires ( les télécommunications),
• les services d'intermédiaires ( le transport et le commerce de
détail).
Bien que cette proposition dégage des éléments pouvant permettre une
meilleure concentration des intérêts de recherche en rapport avec
différents types de fonctions, il faut reconnaître, qu'elle ne permet pas de
dissocier les services reliés aux consommateurs de ceux destinés aux
entreprises . Cette proposition typologique d'inspiration économique,
s'avère moins précise et peu adaptée pour un contexte managérial où la
recherche de l'optimisation des pratiques de management est l'objectif
recherché.
54
Grubel and Walker (1989) ont proposé à leur tour une nouvelle typologie de
trois classes distinctes cernant les différentes transactions économiques
liées aux services:
• les services achetés par les consommateurs,
• les services gouvernementaux, et
• les services achetés par des entreprises et devant servir ultérieu-
rement à la production de biens et services.
1
1
1
55
Figure 3.4
Figure 3.5
Croissance annuelle des exportations de
services dédiés aux entreprises
15
12
0
85 86 87 88 89 90 91 92 93
Source: Globe and Mail (1994) .
56
Il n'y a qu'un pas pour corréler les services aux entreprises à la demande
des produits. Ces services s'intègrent en aval ou en amont du processus de
production, de gestion d'entreprise ou de mise en marché des biens de
consommation (transport, communication, comptabilité, publicité,
informatique, ... ). Ainsi, les services d'entretien et de réparations aideront à
maintenir opérationnelles et efficientes les installations dédiées à la
production. Les services d'hébergement, de restauration, de formation ou
de transport poursuivent un rôle de soutien aux travailleurs et
administrateurs d'entreprises manufacturières. Des professionnels de la
publicité offriront aux manufacturiers d'ajouter une image aux bénéfices
intrinsèques des produits concernés, des firmes de comptables, d'experts
1 conseils et autres permettront de gérer de façon plus efficace, et ainsi de
suite.
1
1
57
Ainsi les services s'insèrent et s'intègrent dans les biens, les entreprises et
les personnes qui en font l'objet de la prestation . Un service jouerait donc
le rôle de catalyseur, d'osmose entre le client, le prestataire .de services et
1
le service lui même . Nous définirons cette approche de "concept
d'interpénétration". Grubel et Walker (1987) expliquent la vision de Hill en
ces termes:
~
design aura 'permis à ce produit de devenir en une seule saison la référence
nord-américaine en matière de support à skis. Ou encore, le cas plus
récent, de la filiale canadienne de la compagnie américaine Fuller qui en
1 investissant neuf mois de recherche et moins de 20 000$ en service de
design lui a permis non seulement de boulverser le marché des couteaux
1
l
63
Le capital humain doit être défini par tout l'investissement humain apporté
pour améliorer la productivité, alors que le savoir inclut le savoir autant
scientifique que technique nécessaire à la mise au point efficiente
1 d'équipements et de produits. Devraient aussi être inclus, les
1
3.3 CONCLUSION
1
1
1
67
CHAPITRE IV
LA PROBLÉMATIQUE DU MARKETING DES SERVICES
1 entrée de jeu le rôle primordial que joue le client dans la prestation d'un
service. Le client se retrouve par la force des choses, à la fois "producteur"
1 et "con som mate ur", le terme servuction1 est d'a ill eu rs utilisé afin de
désigner le processus de création d'un service.
1 L'approche des auteurs tels Lovelock, Berry et Levitt se base sur le principe
que les organisations de services avaient peu tendance à recourir au
1 marketing pour différentes raisons . Une des raisons invoquées est que
l'approche trad itionnelle du marketing de produits a échoué dans ce
'
secteur d'activités parce que la nature des services diffère de celle des
produits . Berry (1980) le souligne d'ailleurs: "If problems encountered in
L' intangibilité (Berry, 1980; Lovelock, 1981; Bateson, 1979; Flipo, 1989) est
la condition qui rend un service insensible au toucher et à la vue.
L'intangibilité se traduit par l'incapacité pour la clientèle d'appréhender 1
concrètement le service comme tel : c'est le livret de transaction ou le site
(la succursale) où le client transige qu'un service bancaire comme l'épargne 1
devient tangible, le "compte d'épargne" lui demeure intangible. Un service
est donc à dominance intangible, mis en forme par des activités
immatérielles/ impalpable et difficilement observable pour une personne
externe. Le risque perçu est donc plus élevé pour le client à cause de
l'incapacité d'examiner et d'évaluer un achat planifié, à moins de ne se fier à
une expérience précédente/ ce qui n'est pas toujours possible. Ces
difficultés à évaluer un service prév~) nt aussi pour différencier un service
d'un autre. C'est souventl 'expertise de la firme ou du prestataire / son
accessibilité et sa capacité à fournir le service demandé qui deviennent des
70
'
Parce que les services sont constitués d'éléments intangibles, ils ne
peuvent être brevetés, l'imitation par les concurrents est rendue facile et
4.1.2 L'hétérogénéité
1
L'hétérogénéité (Eiglier, 1977; Filiatrault, 1987) aussi définie par
l'appellation variabilité (Kotler, Filiatrault et Turner, 1994), décrit le caractère
incertain de garantir une performance constante pour un prestaire de
Young, 1979). Ainsi, la qualité des services est sujette à des variations en
rapport à des changements de ressources et de clients. Cet énoncé est
1
d'autant plus vrai qu'à l'encontre des produits, nous ne pouvons rejeter les
services qui ne répondent pas aux normes de qualité exigées. Le résultat
dépend donc du niveau de complicité des intervenants . Le client et le
prestataire forment un couple, les deux en présumée symbiose idéale,
rarement réalisable toutefois . Cette question peut être résolue par la
recherche d'une plus grande standardisation du processus de prestation du
service, du développement de mesures de qualité et par un programme de
1
formation continu et intégré. Filiatrault et Metcalfe (1989) expliquent:
1 prestataire transige avec le "client idéal " ou avec "son " client. Le premier
r61e implique une standardisation en fonction de la tâche ce qui ne
1
75
'1
avorter ou bien se compléter.
1
4.1 .4 L"inséparabilité
4.1.5 Conclusion
Figure 4,.1
Caractéristiques d'une prestation de services
.
1 SERVICE
...
1
,.
CARACTÉRISTIQUES: :
• Intangibilité
:PARTICIPATIO.N
OPÉRATIONNE • Hétérogénéité : ou
1 • Simultanéité
1 · CLIENT
• ln.séparabiHté
1
1
1
79
1 d'écarts entre les attentes de la clientèle et les services rendus. Cet effort
de conceptualisation donna naissance, trois ans plus tard, au modèle
1
81
Tableau 4.1
NIVEAUX DE PRODUITS ET DE SERVICES
1
............................
.. ..........
....········ ..........
......... ...·······...
···· ················
~:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:·:·:-:-:-:
ê~ij~~~~ j~ j~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ j~ ~ ~ j~ ~ ~ j~ ~ ~ j~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~ ~ ~ ~ ~: • avantage ou bénéfice • service opérationnel
•• • •• • •• •• ••••••• ••• • • ••• • ••• • ••••• • 0 •••••• 0 •• ••••• • ••••••• •• •••• 0 .~ . principal (technologique ou
• garantie
• fiabilité
• compétence
1
85
Figure 4.2
garantie
fiabilité
Service total
1
87
1 "We know the sound of two hands clapping; what is the sound of one hand
clapping?" Il serait donc impératif que le prestataire d'un service établisse
ela ire ment son rôle avec le client, dr où 1rimportance des charnières de
réceptivité et d'empathie entre le personnel en contact et le client de la
figure 4.2. Le service sera ainsi produit par les deux parties.
1
4.2.2.3 Le service total
1
89
A l'opposé, l'entreprise qui choisit de resserrer ses liens avec ses clients,
généralement ne cherche pas à faire un bon "coup marketing" comme
certains se plaisent à dire, mais bien de s'assurer de la fidélité du client , et
ce pour le plus longtemps possible. Un service personnalisé aide
l'entreprise à mieux répondre aux attentes du client grâce à l'échange
d'informations provenant de ce client. Ces informations ne seront
cependant utiles que dans la mesure où un programme de formation
1
90
1 univers hétérogène dans lequel gravite plusieurs clients ayant des attentes
et des désirs différents, et quelques fois même contradictoires. Dans une
dynamique de management du marketing de services, ce concept renforcit
les caractéristiques d'inséparabilité et d'hétérogénéité propres à la gestion
des services, mais aussi gêne les stratégies d'uniformisation ou
d 'automatisation des prestations de services.
1
92
1 téléphonique à recevoir.
4.3.4 Conclusion
1 les prestations ou tous les clients ne requièrent pas tous une forme ou
précise de personnalisation, cette propos ition apparaît clairement être à
1
96
1 à 1'entrée, les services aux entreprises pour leur part exigent, soit par le
biais d'une corporation soit par une expertise minimale, un savoir ou un
ba ga ge de con na issa nees impression na nt. De p 1us la convivia 1ité et
1 l'accessibilité de la micro-informatique, surtout depuis ces dix dernières
années, permettent le développement de spécialités impossibles à
1 actualiser sans cette technologie . Soft-Image, à l'origine une PME,
maintenant filiale de Microsoft, illustre bien les progrès technologiques
1 faits en cette matière. Bien que l'investissement de départ ait été
relativement modeste, compte tenu de l'envergure du projet, la
compétence des personnes ressources s'est avérée être d'une importance
capitale. Sans compter que très tôt dans l'évolution de cette entreprise, des
1 Quant au du deuxième mythe, il est certain que tous les types de services
ne requièrent pas toujours de personnel hautement compétent, comme
1 l'hôtellerie et la restauration. Par contre les services aux entreprises exigent
souvent des niveaux de compétence élevés et des investissements en
À tout le moins, on peut émettre 1' hypothèse que pour ce type de services
on retrouverait non seulement les caractéristiques propres à l'ensemble de
la commercialisation des services en général, mais aussi celles identifiées
dans la littérature pour le marketing (de produits) industriels à savoir:
• un processus d'achat plus rationnel que pour des produits/services
destinés aux consommateurs,
• des liens commerciaux impliquant des relations à long-terme,
• une complexité technique,
• un processus impliquant plusieurs personnes devant se soumettre
à des procédures ou dans le cas de services à une déontologie
précise,
• une négociation intensive entre l'acheteur et le vendeur, et
• la possibilité d'obtenir un produit/service adapté à des besoins
spécifiques.
Mais peu de recherches empiriques, encore une fois, ont été réalisées
dans le domaine des services professionnels aux entreprises pour vérifier
jusqu'à quel point ces caractéristiques différencient vraiment le marketing
de services professionnels aux entreprises, du marketing de produits
industriels. Il n'existe pas non plus beaucoup de travaux empiriques qui
différencient même les caractéristiques fondamentales du marketing des
99
4.5 CONCLUSION
1
1
100
1
1
1 1 01
1 CHAPITRE V
LES AVENUES DE RECHERCHE DISTINCTIVES DU MARKETING DE
1 ft is not quality and service that are critical, according to some expert
it's the customer 's perception of such as created by company's
marketing efforts. (Pilot, 1988).
1
102
Enfin , compte tenu que l 'évaluation d 'un service ne peut se faire qu'après
un contact personnel, le prestataire de services a le défi de faire
comprendre à son client les avantages intrinsèques du service en question
et de dégager les éléments synergiques pour le client. En cas de
dissonnance , les clients de produits indust r iels pourront tou j ours se
rabattre sur la technologie ou les avantages particuliers d 'un produit, une
telle permutat ion est impossible dans le cas des services . Une fois la
crédibilité du prestataire de services établie par le client, celle-ci sera
entretenue par une confiance réciproque où les actions et le jugement du
prestataire seront la pierre angulaire d 'une relation durable (Lapierre, 1989).
L' inverse est aussi vrai, une fois la crédibilité du prestataire de services
mise en doute par le client, cette dernière sera probablement ébranlée de
façon à provoquer un changement important au processus d'achat de ce
dernier .
1 font foi. Cette façon de faire s'avère bien limitative lorsqu'on doit composer
avec des PME, l'accumulation du savoir relève plus des essais et erreurs des
1 Mais qu'en est-il de ces clients? Quels sont les éléments déterminants qui
dirigeront un client vers une PME ou vers une grande entreprise? Quelles
1 sont les attentes d'un client vis à vis une PME prestataire de services?.
Existe-t-il des clivages de gestion marketing parmi les entreprises de
1 discrète sur la gestion des services pour une PME. Peu de recherches
1
104
1
1
1 105
1 CONCLUSION
1 Les concepts et notions soulevés jusqu 'ici soul ignent bien l'importance de
l 'aspect humain dans les organisations et plus spécifiquement dans les
1 PME. En entrée de jeu, nous mentionnions le lien souvent indissociable
liant l 'entrepreneur et son entreprise, l'entrepreneur vit donc son
et 0' Keefe, 1990}. Nous présumons que des liens privilégiés se tissent
entre prestataire et organisation-cliente, permettant plus qu'un simple
échange de savoir et de connaissances. Pour le prestataire , ses services
viseront à modifier le statut et la position concurrentielle du client. Pour
l'acheteur, l'expertise ainsi absorbée devient un apport pour la gestion et la
croissance de son entreprise. Souvent ce transfert d'informations et de
connaissances est fondamental autant pour les opérations régulières de
1 l 'entreprise cliente que pour les fins particulières d ' une offre de service
précise. Dans ce sens, les services fournis sont constitutifs du succès des
clients concernés. Il n 'y a qu'un pas pour espérer un système d'alliance et
de compromis entre dirigeant-personnel-prestataire de services et
organisations-clientes (Mispelbom, 1991 ).
1 Dans la même optique que celle des ~~physiciens quantiques " qui
pensent que le phénomène observé intègre l'observateur, les
événements ne dépendent-ils pas aussi de la manière dont on les
1 perçoit et dont on s'y adapte. {Bizaguet, 1991)
1
1
1
1
1
1
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