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Dans son 1er sens l’acte est un document dans lequel sont consignés des mentions.
Ainsi, l’acte de naissance de mariage ou de décès sont des documents contenant
des mentions.
Dans le second sens le terme « acte » signifie une action. Ainsi l’acte de mariage
est un document établi à la suite d’une série de mentions et formalités diverses.
Pourtant l’acte juridique ne se limite pas à ce double aspect juridique. En effet, la
Cour Suprême dans son jugement n°43 du 22 février 1979 Moutombi Christophe a
accordé un éclairage supplémentaire sur la notion d’acte administratif. L’acte est
alors considéré non seulement comme un acte positif. Mais une comme une
abstention, une omission de la part de l’administration qui peut ainsi être à l’origine
d’un dommage. Dans cette affaire (Moutombi), le requerant receveur de la post-
dévoudoula avait été victime d’un vole à la suite d’un cambriolage effectué dans
son domicile de fonction.
Les auteurs primitifs de la décision unilatérale sont les représentants légaux d’une
administration relevant de l’exécutif ou d’une collectivité infra étatique. Il s’agit
de l’arrêt PAUL SABOUNIN, l’individu ou les groupes d’individus remplissant
un certain nombre de conditions d’aptitude et de qualification investis par la loi
pour représenter un personne publique leur permettant de prendre des actes
juridiques au nom et pour le compte de cette dernière dont les conséquences sont
directement imputables à la personne publique.
Il s’agit essentiellement des actes pris par les autorités parlementaires, les autorités
judiciaires et les actes de gouvernement. Concernant ces actes, le juge administratif
camerounais, dans l’affaire KONG EMMANUEL cité plus haut écarte les
décisions des autorités législatives et judiciaires sur la base de la séparation des
pouvoirs.
La distinction est nette entre les actes qui participent à l’élaboration de la loi et qui
de ce fait ne sont pas des actes administratifs. Le juge administratif camerounais
dans l’affaire société des grands travaux de l’ouest (arrêt n°4/CFJ/AP du 28 octobre
1970) et CLAUDE HALLE (arrêt n°105/CFJ/CAY du 08 décembre 1970) avait
exclu le caractère administratif des actes législatifs. En revanche en France, les
actes émanant des services publics administratifs du parlement concernant le statut
des fonctionnaires, ses marchés publics, ses relations publiques… sont bien des
mesures administratives défavorables au juge administratif s’il vient à faire grief.
Leur caractère administratif tiré de leur objet est reconnu par de textes relatifs aux
règlements intérieurs des assemblées, les actes d’administration courante (gestion
du personnel, gestion des fonds et autres biens matériels). Tous les actes pris dans
cette situation, sont des actes administratifs susceptibles d’être déférés devant le
juge administratif (CE, Association 05 mars 1999, Président de l’association
nationale).
Cet arrêt constitue une avancée remarquable dans le contrôle des actes
parlementaires à propos de la passation d’un marché de rénovation du système
audiovisuel d’association nationale qui n’avait pas respecté les règles de passation
des marchés de l’Etat.
A la suite du Conseil d’Etat dans son arrêt l’Association du 17 avril 1953 FALCO
et VIDALLAC et l’arrêt du Tribunal des Conflits du 27 novembre 1952, le juge
administratif camerounais reprend les développements du juge administratif
français dans l’affaire TAGNY Mathieu du 16 mars 1967 et depuis l’affaire Dame
AWA HADJA de 1972 qui distingue entre les actes portant organisation du Service