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PRODUITS DE LA MER N°205 FÉVRIER-MARS 2021 ❘ 

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Dossier ❘ RESTAURATION COMMERCIALE ET ASIATIQUE

RESTAURATION COMMERCIALE
L’ardoise est salée
Le premier confinement remonte à près d’un an. Avec déjà huit mois de fermeture de la restauration,
c’est la descente aux enfers pour les établissements. Onde de choc : beaucoup de leurs fournisseurs
ont subi une chute drastique de leurs ventes et sont eux aussi en grandes difficultés. La vente à
emporter et les aides suffiront-elles à survivre à cette crise ?

Dossier : Solène LE ROUX

L’interminable Au menu : uniquement Besoin de sommes


fermeture la vente à emporter « gastronomiques »

P ourtant, l’année  2020 avait bien


commencé, avec une croissance
de 5 % de la restauration commer-
ciale. Mais le premier confinement
l’a mise quasi à l’arrêt. Rebond l’été : les
gens se sont fait plaisir. Mais la saison a
été courte, puis le couvre-feu a fait recu-
d’entreprises et notamment de PME en
région seront encore debout au 20  jan-
vier 2021 ? »
Une échéance repoussée depuis «  a
minima à mi-février  » d’après le Premier
ministre, et qui risque de reculer encore.
« On est pas sortis du bois avant six mois »,
Pertes en 2020

77  millions
de repas non servis

50 55  à  %
Au terme de cette année maudite cumu-
lant six mois de fermeture de la restaura-
tion commerciale, «  la perte de chiffre
d’affaires globale, par rapport à  2019,
devrait se situer entre -  50 et -  55  %  »,
estime Bernard Boutboul, président du
cabinet d’études Gira, précisant que 89 %
ler les ventes de 74 % et le second confi- prédit un fournisseur… « C’est une énorme de perte de des points de vente sont des TPE, à la tré-
chiffre d’affaires
nement, de 90 %. Les restaurants fermés angoisse pour les professionnels, souligne sorerie très fragile. Les défaillances d’en-
en restauration
depuis le 30  octobre n’ont pas rouvert Didier Chenet, président du Groupement commerciale et treprises «  vont arriver quand il va falloir
pour les fêtes de fin d’année, si cruciales. national des indépendants (GNI). On ne hôtelière, soit une payer des charges, des loyers  », alerte
«  Un nouveau coup de massue, s’alarme voit pas de perspectives : certains sont en perte sèche de Didier Chenet. Selon un sondage du GNI en
l’Association nationale des industries ali- train de craquer, à la limite du désespoir. » novembre auprès de ses adhérents, « 66 %
mentaires (Ania). Toute une filière liée à la
consommation hors domicile (CHD) conti-
L’Umih, principal syndicat des métiers de
l’hôtellerie-restauration, a contesté le
30  Mds €
(Source : Gira Foodservice)
se disent très inquiets pour la reprise » et
30  % envisagent de «  déposer le bilan
nue sa descente aux enfers depuis le pre- décret de fermeture mais son recours a été ou de raccrocher  ». Plus sombre encore,
mier confinement en mars. Combien rejeté par le Conseil d’État. deux  établissements sur trois pourraient
disparaître, selon une enquête réalisée
auprès de plus de 6 600 entreprises fran-
La crise booste le click & collect et la livraison çaises de l’hôtellerie-restauration.
Par ricochet, « les fournisseurs PME, vic-

À la nuit tombée, dans les rues désertes,


plus rien ne bouge… sauf les livreurs
cyclistes avec leurs sacs à dos cubiques. La
digitalisation de Metro, Dish permet aux
restaurateurs de créer un site internet
et de gérer leur click  &  collect. De même
times collatérales, subissent de plein fouet
les impacts économiques et sociaux de la
fermeture  », souligne la Fédération des
crise a accéléré la vente en ligne, qui n’était chez Transgourmet avec le logiciel de ges- entreprises et entrepreneurs de France
déjà plus l’apanage du fast-food. Même tion gastronovi France. Et des milliers de (Feef). Déjà, en juillet  2020, CHD Expert
des étoilés s’y sont mis. Pour se convertir, il restaurateurs ont rejoint les plateformes constatait que 35  % des restaurants
ne suffit pas de mettre sa carte en ligne : il de livraison Uber Eats (5  000  nouveaux avaient réduit leur nombre de fournisseurs.
faut adapter ses plats, ses contenants, trou- clients) et Deliveroo (au moins 2 000 nou- Le report des ventes vers la poissonnerie et
ver des plateformes pour faire le relais… veaux). Mais la vente à emporter rapporte la grande distribution atteint ses limites,
Metro, Pomona et Transgourmet accom- rarement plus de 10 % du chiffre d’affaires d’autant que les coûts de production ont
pagnent les restaurateurs dans la vente habituel d’un restaurant. Pour beaucoup, augmenté (transport, matières premières,
à emporter  : formations, guides, embal- le calcul conduit plutôt à mettre les sala- protection des salariés, etc.).
lages, kits de désinfection, etc. Service de riés au chômage partiel. Selon l’Ania, 57 % des PME agroalimen-

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Dossier ❘ RESTAURATION COMMERCIALE ET ASIATIQUE
Q

L. F.

L. F.
taires françaises ont eu une activité divi- semblant d’activité, mais ils se sont vidés. Prévisions 2021 était un débouché important. Les stocks
sée par  deux en  2020 et la moitié diffère
ou annule ses projets de recrutement. Une
enquête de la Feef avec CHD Expert auprès
Idem chez Metro  : pas de fermeture des
98  sites malgré la chute des ventes, mais
un lourd impact. Au Min de Rungis, où les
30 66  à  %
chez les aquaculteurs mettent la pression
sur les prix, même si les GMS ont accru
leurs commandes.
des entreprises
de 550  PME fournissant la RHD montre restaurants représentent 13 % des clients, de l’hôtellerie- Sans une mobilisation forte des pouvoirs
qu’elles «  sont fragilisées par une baisse au moins 200 grossistes sur 1 200 seraient restauration publics, « la France perdra une partie de sa
moyenne de 45 % de leur chiffre d’affaires en difficulté économique, et le pavillon des envisagent un filière alimentaire et gastronomique avec de
sur l’année  ». Et leur production a chuté produits de la mer est le plus touché  : la dépôt de bilan. très lourdes conséquences sur l’emploi »,
de 35 %. Avec « une trésorerie fortement restauration y pèse 50 % du volume d’af- (Sources : GNI ; GNC-CNI- prévient l’Ania, réclamant un soutien
Umih-SNRTC)
dégradée », l’impact se ressentira dans les faires. La première vague a été la plus préju- accru (voir page  60). Jean Castex veut
investissements, l’innovation, l’emploi.
Quelques exemples illustrant ces diffi-
diciable et le second confinement a engen-
dré une baisse d’activité d’environ 50 %.
20 40  à  %
faire de 2021 « l’année de la gastronomie
française ». Elle est déjà mal engagée. Le
cultés. Pomona, qui fournit 50  000  res- Les ventes d’huîtres s’en ressentent et de baisse d’activité cabinet Gira prédit un bel afflux dans les
prévue par rapport
taurants en France, a perdu 70 % d’acti- le stock reste grossir dans les parcs. Les restaurants à la réouverture tant la popula-
à une année
vité au premier confinement puis 40 % au importations de moules ont chuté (- 33 % tion l’attend avec impatience… mais avec
normale.
second. Aucun des 90 entrepôts n’a fermé, au 1er semestre). La demande est aussi très (Source : Gira)
hélas moins d’établissements pour en pro-
pour approvisionner les clients gardant un limitée sur le bar, pour lequel la restauration fiter. n

Plus de couverts qu’en mode ouvert !

L e Chantier au port de pêche de


Concarneau a fait le choix de la vente
à emporter. Ce restaurant détenu par le
la baie de Morlaix à 18 euros, cocotte de
homard bleu à 32 euros (local ou queues
congelées de Cinq Degrés Ouest). Un suc-
chef Mickaël Rigous (en photo), Pascal cès, avec plus de 400  plats commandés
Piriou (du chantier naval éponyme) et pour le 31  décembre, soit plus de cou-
François Gallen (mareyeur), est spécialisé verts qu’en mode restaurant ouvert  !
dans les produits de la mer. Il a adapté Mais la marge est moindre : pas de vin,
ses recettes afin de proposer des plats moins de desserts… Au-delà du chiffre
à réchauffer, fish and chips, croustis, d’affaires, il s’agit de garder un lien avec
salades, sushis… Extrait de la carte spé- la clientèle. Et cela fait du bien au moral
ciale fêtes : ceviche de dorade royale de des troupes  ! Tout le monde a été rap-
Concarneau aux agrumes à 10 euros, bro- pelé, y compris des serveurs, en renfort
L. F.

chette de saint-jacques des Glénan ou de à la cuisine.

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Aides : le casse-tête,
des restaurants aux fournisseurs
Les fournisseurs de
l’alimentaire les plus
dépendants de la
restauration ont réussi à
bénéficier des mêmes
aides que les restaurateurs.
Un soutien prolongé avec Les aides publiques
la fermeture. Mais pas si fluctuent régulièrement.
Mi-janvier, l’État accordait
simple de rentrer dans aux restaurateurs réalisant
les clous. Ils réclament de la vente à emporter ou
un assouplissement des des livraisons de ne plus
prendre en compte ces
critères et de nouvelles revenus dans le calcul de

L. F.
mesures. leurs aides.

À première vue, dans cette crise,


les restaurants sont bien sou-
tenus. Ils bénéficient de la sub-
vention du fonds de solida-
rité de 10 000 euros, du chômage partiel
couvert à 100 % et de l’exonération des
charges sociales. Mais ça n’est pas si simple
En pratique, les professionnels
témoignent de difficultés à bénéficier des
aides, tant les conditions d’accès sont
drastiques  : perte de 80  % de chiffre
d’affaires au premier  confinement, ou
encore de 50 % au second. Même affec-
tées par l’arrêt de la restauration, les entre-
Côté
fournisseurs :

-45  %
de chiffre d’affaires
et
RHD, arrivent malheureusement très tard,
constate l’Ania. Et ne seront pas suffisantes
pour pérenniser cette filière. »
En décembre, la Feef demandait de rem-
placer le double critère actuel pour bénéfi-
cier des aides d’État par « un critère unique
de perte de 50  % de chiffre d’affaires
d’accéder aux aides, et encore moins pour
leurs fournisseurs. Les plus dépendants,
prises n’atteignent pas forcément ce taux,
car elles se sont démenées pour trouver -35  %
pour l’activité RHD des entreprises
fournisseurs ». Et l’Ania appelait d’urgence
ceux réalisant d’habitude au moins 50 % d’autres débouchés. Et même en étant de production à « un dispositif lisible », répondant concrè-
de leur chiffre d’affaires avec la restaura- éligible, les aides annoncées «  tardent à en 2020. tement aux demandes spécifiques des
(Source : Feef - CHD Expert)
tion, ont heureusement été ajoutés à la être versées », déplore un consortium des fournisseurs de la CHD : « Les entreprises
liste «  S1bis  » des acteurs éligibles à ces douze  plus grands acteurs alimentaires demandent d’une part des aides pour la
aides, par un décret de novembre rétroac- bretons. Les mesures, «  indispensables valorisation des stocks des invendus via
tif sur octobre. pour maintenir à flot les fournisseurs de la un crédit d’impôt et une défiscalisation
des dons alimentaires, et d’autre part un
plan de relance spécifique afin de rendre
Le Crabe Marteau et La Maison plus fortes à l’avenir ces entreprises essen-
de l’Océan, à Brest, proposaient tielles au tissu économique régional. »
notamment des plateaux de fruits Pour les dons alimentaires, il faut « une
de mer à emporter pour les fêtes. exonération fiscale exceptionnelle de
100 % », au lieu de 60 % actuellement,
et «  pour une durée d’un an  », détaille
l’organisation Adepale (désormais adhé-
rente de la Feef, lire PDM n°  204). Ainsi
qu’une hausse du plafond, en passant de
5 à 15 pour 1 000 en proportion du chiffre
d’affaires annuel concerné. D’autant
que quantité de produits, préparés pour
les besoins de la RHD, sont disponibles.
« Cette mesure permettra de défiscaliser le
coût des matières premières utilisées dans
L. F.

la préparation d’un nombre inédit d’inven-

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Dossier ❘ RESTAURATION COMMERCIALE ET ASIATIQUE

dus, argumente l’Adepale. De nombreuses


entreprises sont en grandes difficultés. » Et
les dons alimentaires aux associations cari-
tatives sont plus que jamais nécessaires Le coup de pouce
pour venir en aide aux plus démunis et lut-
ter contre le gaspillage.
Enfin, la Feef demande d’« autoriser les
des initiatives privées
PME/ETI à provisionner de manière globale
(et non plus individuellement) le risque Les chefs se mouillent pour la pêche
client ».
Ces dernières demandes, mi-janvier,
« Savourez les produits de la mer Hauts-de-France » : cette campagne de
n’avaient visiblement pas été satisfaites.
communication de Boulogne-sur-Mer développement Côte d’Opale pour
Par contre, l’État revoit à la hausse les aides
soutenir toutes les entreprises de la filière a mobilisé en décembre des chefs
aux entreprises les plus touchées du sec-
d’association de région, pour qu’ils proposent chaque jour une recette
teur S1bis : celles perdant au moins 70 %
festive de produits de la mer : Les Disciples d’Escoffier, les Chefs en Or, Côte
de leur chiffre d’affaires ont une indemni-
d’Opale Gourmande, Pépée le Mat, Euro-Toques… Une belle implication qui
sation couvrant 20 % de leur chiffre d’af-
a fait mouche avec plus de 27 000 vues sur les réseaux sociaux pour certaines
faires 2019 dans la limite de 200 000 euros
recettes. On retrouve aussi la pêche de Boulogne-sur-Mer valorisée par le
par mois, s’appliquant à partir de
chef Isma’il Guerre-Genton (restaurant l’Empreinte à Lambersart) à travers
décembre  2020, et désormais sans limite
les Green meals, « mini-série gourmande » réalisée par Veolia et le média
de salariés pour en bénéficier. Les restaura-
jeunesse Konbini, avec un enjeu plus environnemental que social. La série
teurs n’ont plus à inclure les revenus de la
vise à « placer la gastronomie au cœur des enjeux de la transformation
vente à emporter et des livraisons à domi-
écologique ».
cile dans le calcul de leur aide. Et l’État
reporte au 1er mars (au lieu du 1er février)
la baisse de la prise en charge du chômage
partiel pour ces secteurs, avant que le reste Metro : charte Origine France… et arrivée
à charge ne passe de zéro à 15  % (sans
changer l’indemnisation pour les salariés, à
chez Filpromer
70 % du salaire brut).
Activité partielle, fonds de solidarité Metro France a eu le nez creux en lançant fin janvier 2020 sa charte
rénové et aides sectorielles, ces disposi- Origine France, avec 10 fédérations signataires, de la filière agricole
tifs «  seront maintenus dans les mêmes et alimentaire. Objectif : mieux valoriser la production française
conditions » durant « toute la période de dans la restauration hors domicile (RHD), qui s’approvisionne à
fermeture  », affirme le Premier ministre. 80 % à l’import. Cette initiative est surtout reliée aux terroirs, mais
L’État s’engage aussi à prendre en charge la mer n’est pas en reste. Metro France a acquis 25 % du capital de
le coût de dix  jours de congés payés Filpromer, atelier de découpe et de transformation de poisson à
« pour les entreprises les plus lourdement Cherbourg. Dirigé par Franck Gondal, il réalise des produits adaptés
impactées par la crise sanitaire », notam- aux besoins de la CHD. « Metro France souhaite apprendre des
ment dans l’hôtellerie-restauration, avec à acteurs de l’amont et participer activement au développement de
nouveau une batterie de critères. Enfin, il l’outil de transformation qui s’est adapté aux évolutions du secteur »,
s’attaque aux loyers des chaînes de restau- écrit le grossiste, qui travaille avec Filpromer depuis 2004.
rants. Et accorde un délai pour amortir le
matériel inutilisé dans les bilans comptables
afin d’aider les entreprises à préserver leurs Chaud Devant ! Au Min de Rungis
fonds propres.
Fluctuant en permanence, les aides aux Chaud Devant ! C’est le nom de « l’université culinaire d’entreprise » ouverte
restaurateurs et encore plus aux fournis- au Min de Rungis par Louvre Hotels Group (propriétaire des enseignes
seurs apparaissent assez obscures. Au-delà Campanile et Kyriad). Plus de 350 m2 dédiés aux métiers de la gastronomie,
de l’action publique, les représentants des avec un atelier culinaire de 120 m2. Une trentaine de formations internes
fournisseurs appellent à faire preuve de devraient y être proposées pour former aux métiers de bouche, de service
discernement lors des négociations com- et d’hospitalité. Ce centre de formation s’associe à Rungis Académie, hub
merciales, en particulier en répercutant les de formation des métiers de bouche du Min, pour créer un restaurant
hausses de matières premières et avec un d’application. Et bien sûr il s’approvisionnera auprès des grossistes du Min,
report du plan d’affaires conclu en 2020 ce qui leur offre à la fois des débouchés bienvenus et une vitrine d'exposition.
sur  2021. Car il faudra à un moment Outre cette actualité, la Semmaris, gestionnaire du Min, a eu un geste sur le
donné fonctionner sans perfusion. Mais la loyer de certains grossistes particulièrement affectés par la fermeture de la
meilleure des aides restera la réouverture restauration.
pérenne des restaurants ! n

PRODUITS DE LA MER N°205 FÉVRIER-MARS 2021 ❘  61 ❘


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Toute l’Asie aux


Comptoirs Océaniques
Les Comptoirs Océaniques ajoutent à du saumon chilien, qui a une chair ferme, sushis. « C’est rare d’avoir de tels produits
leur gamme le saumon UBT, l’épicerie peu grasse », indique Marc de Menibus, le élaborés en qualité japonaise en Europe »,
nouveau directeur général. Cette gamme souligne Marc de Menibus.
japonaise et des plats prêts à l’emploi, en comportera bien sûr du thon, «  avec un Il défend bien l’offre de l’entreprise
partenariat avec Wismettac. protocole de décongélation rapide ». qu’il a rejointe au 1er  décembre, rempla-

L
La société compte aussi renforcer son çant Alain Bailly. Venu «  du secteur food
activité transformation à Boulogne-sur-Mer, et feed » (pâtes à tartes réfrigérées Cérélia,
es Comptoirs Océaniques, connus
pour leur marque Fish is Life, 100  M€
pour proposer des tatakis en divers formats,
«  à façon, pour accompagner les besoins
alimentation animale), et auparavant, de
l’industrie et des services de l’environne-
sortent au premier trimestre  2021 Le chiffre d’affaires du marché. » Tataki de thon, saumon, et, ment. Marc de Menibus entend amener les
une gamme de poissons baptisée 2019. moins demandés, de poissons blancs et Comptoirs Océaniques à « franchir un palier

48
Ezee, à destination des restaurateurs, en exotiques, qui valorisent les prises acces- de croissance ». La fusion, en janvier, des
direct ou via des grossistes. On y trouvera personnes soires des pêches palangrières, comme le Comptoirs Océaniques et de Cap Cavally
du saumon en UBT (ultra basse tempéra- thazard, encore rare sur les cartes. «  Les (lire PDM n° 204), va dans ce sens. « Nous
ture), espèce proposée jusqu’ici en frais.
«  Notre réseau international de sourcing
10 300  t
possibilités sont larges. » L’entreprise conti-
nue aussi d’accroître la part des produits
restons fidèles aux spécificités d’origine de
l’entreprise, très ancrée sur l’ultra fraîcheur
Le volume 2019.
nous permet d’enrichir notre gamme avec certifiés ASC et MSC. et la cryogénisation des poissons en moins
Dans l’offre dédiée à la restauration asia- de 24 heures, avec la maîtrise de la logis-
tique, «  on peut proposer en UBT presque tique, de la pêche à la livraison au client.
tous les poissons de la carte, à des prix Et une qualité reconnue, avec des produits
stables  ». Outre les poissons, crevettes, sans additif. »
algues, céphalopodes, etc., les Comptoirs De fait, la société a « assez bien résisté »
renforcent leur gamme pour la restauration dans la crise actuelle. «  Nous avons la
asiatique avec tous les produits d’accompa- chance d’avoir une clientèle assez diversi-
gnement et d’épicerie suite à « un partenariat fiée, sur tous les segments de marché.  »
fort » noué en juillet avec Wismettac Asian Et des kiosques et chaînes de sushis qui
DR

Foods, leader mondial de la gastronomie ont même augmenté leur activité avec la
La gamme pour la restauration asiatique s’enrichie de produits japonaise. Ainsi que les produits prêts à l’em- vente à emporter, compensant la ferme-
d’épicerie japonaise : riz, sauces, masago, wasabi, etc. ploi surgelés, haut de gamme : rolls, maki, ture totale d’autres restaurants. n

Sushi Daily certifié MSC LDC s’offre Sushi Master


Sushi Daily a obtenu en décembre la certification MSC Le groupe sarthois LDC (volailler et traiteur,
pêche durable pour ses recettes à base de thon et surimi. notamment les plats cuisinés Marie) a pris fin 2020
Une première pour une marque de sushi en France. Et une participation de 60 % dans Asia General Food, qui
une prolongation de la démarche RSE (responsabilité exploite en franchise des corners de sushis et de cuisine
sociale et environnementale) Change for Good mise en asiatique en GMS, sous la marque Sushi Master. Une
place en 2019 par la société. La restauration japonaise, trentaine de kiosques Sushi Master sont installés en
après avoir énormément cru, cherche de plus en plus à France, la plupart dans les enseignes Cora et Carrefour.
s’adapter aux attentes RSE (social, environnement) et Son ambition pour sa nouvelle filiale : avoir 80 corners
santé. d’ici 5 ans, pour 40 millions d’euros de chiffre d’affaires
Sushi Daily, qui a ouvert en 2010 son premier kiosque (contre 11,5 millions actuellement).
à Lyon, compte désormais plus de 900 kiosques ouverts LDC sera face aux pionniers Sushi Daily mais aussi Hana
en GMS (Carrefour, Monoprix, U, Casino, Leclerc et group, créé en 2012 et cumulant plus de 1 000 points
Intermarché), gares et aéroports. Sa société mère, de vente en Europe, Russie et aux États-Unis, avec
KellyDeli, opère plus de 1 000 kiosques à travers notamment les marques Sushi Gourmet et Sushi
l’Europe. Market.

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