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Paris, le 23 février 2011

Libye – Que sont les centres de tri devenus ?

Au moment où les violences extrêmes contre les manifestants libyens dévoilent la face
hideuse du régime Kadhafi, aujourd’hui condamné par toute la communauté internationale, il
est urgent de rappeler l’attitude de l'Europe, hier, lorsqu’elle souhaita déléguer à ce même
régime, la « gestion » des flux migratoires en provenance principalement d'Afrique sub-
saharienne (1).

Centres de tri

Par « gestion », il faut entendre « Centre de tri ». Des camps de rétention, de « stockage »
d’êtres humains dans des conditions de vie épouvantables, selon les témoignages d’anciens
détenus mais également d’associations citoyennes et d’ONG (2). Pas de photos, pas de
commentaires, pas d’indignation.

En ces temps d’affrontement pour la liberté, en Libye, que sont ces centres devenus ? Où
sont-ils ? Combien de personnes y sont-elles détenues ?

Coopération sécuritaire

Il est temps de regarder en face la sinistre coopération sécuritaire initiée par l’Europe avec un
état n’ayant pas ratifié la Convention de Genève de 1951 des Nations unies portant sur le
statut des réfugiés (3). Coopération, il faut le souligner, acceptée sans vergogne par la plupart
des dirigeants africains contre quelques subventions ou prébendes, et, habitués au libéralités
du « Guide de la révolution ».
Tensions discriminatoires

Au moment ou ces lignes sont écrites, il est question de mercenaires « africains » (4) agissant
avec violence pour le compte du colonel Kadhafi. Quelle est la réalité de cette rumeur ?

S’agit-il d’une aide apportée notamment par un autre dictateur voisin de la Libye (5)? Se peut-
il, dans cette hypothèse, que son action éventuelle soit ignorée de ses puissants alliés
européens et américains ?

Quoiqu’il en soit, dans ce climat, et, s’agissant d’un pays qui a connu de graves tensions
discriminatoires à l’égard des sub-sahariens, à son sommet (6) comme au sein d’une
population desaprouvant les coûteuses prétentions africaines de Kadhafi (7), quel sort est-il
réservé, ces temps-ci, aux immigrants retenus dans ces centres de la honte, point aveugle de la
politique sécuritaire européenne ?

L’inquiétude grandit.

Face à cette situation passée sous silence, dans un arc sahélien en proie à d’étranges
manœuvres de déstabilisation sous pavillon Aqmi, que deviendrons ces immigrants-détenus,
laissés pour compte dans des conditions indignes ?

Il est plus que temps d’enquêter et d’alerter l’opinion européenne sur ce qui risque de devenir
un sujet brûlant, au moment même ou celle-ci commence à réaliser ce qui été fait en son nom,
de l’autre côté de la méditerranée.

Amadou Amath

Amadou.amath@gmail.com

(1) http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2441808&rubId=25692
(2) http://observatoirecitoyen.over-blog.org/article-guantanamo-libye-le-nouveau-
gendarme-des-frontieres-italiennes-49281394.html

http://fortresseurope.blogspot.com/2006/01/frontire-sahara-les-camps-de-dtention.html

(3) http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=B7-2010-
0615&language=FR

(4) Comprendre « Noirs ». http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/22/01003-


20110222ARTFIG00718-des-mercenaires-africains-pour-les-basses-339uvres-de-kadhafi.php

(5) Idriss Déby, Tchad

(6) http://www.fidh.org/Libye-UE-La-FIDH-et-l-UFTDU-condamnent-les-propos

(7) Kadhafi aime à se faire appeler le « Roi des rois » africain

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