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Les sanctions des prérogatives attachées aux droits de propriété intellectuelle d'un logiciel existent
pour en protéger les auteurs ou créateurs, afin de dissuader tous ceux qui souhaiteraient porter
atteinte à leurs droits.
L’action en contrefaçon
La contrefaçon est un délit civil et pénal (se prescrivant par 3 ans), créé pour défendre les droits
de propriété intellectuelle de son titulaire. Elle protège notamment l’auteur d’un logiciel de toute
atteinte à ses droits.
Seul le titulaire des droits sur un logiciel dispose de l’action en contrefaçon pour faire condamner
le contrefacteur au civil et au pénal.
Il s’agit de toute fixation, quel que soit le support, et sans que soit requise une imitation servile
qui n’est que la forme la plus radicale et extrême de la contrefaçon.
Aucune intention frauduleuse n’est exigée sur le terrain du droit civil. En revanche, au
niveau du droit pénal, l’élément intentionnel de l'infraction sera présumée par le seul fait
de la reproduction.
La vente et l’offre à la vente sont également visées : c’est le cas notamment lorsque la
commercialisation est effectuée avant d’obtenir une quelconque autorisation de la part de l'auteur
du logiciel.
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Pour agir en contrefaçon, il sera nécessaire de saisir :
- le Tribunal de Grande Instance (en sa formation civile) si l'action n'est envisagée qu'au niveau
civil ;
- le Tribunal de Grande Instance (en sa formation pénale, c'est-à-dire le Tribunal Correctionnel)
si l'action n'est envisagée qu'au niveau pénal.
Les sanctions pénales susceptibles d'être prononcées sont des peines d’emprisonnement,
d’amende...
Si le juge des référés est saisi, il pourra ordonner des mesures conservatoires telles que
l’interdiction de la reproduction, de la diffusion d’un logiciel emporté par un salarié, créateur de
celui-ci, lors de son départ de l’entreprise de son employeur, etc...
Par ailleurs, afin de prouver la matérialité de la contrefaçon, la personne qui s'en estime victime
fera appel à un expert informaticien qui vérifiera l'existence de ce délit. Il faudra alors prouver
que le logiciel visé a bien fait l'objet d'une reproduction. Le rôle de l'expert sera alors de fournir
au Tribunal des éléments d’appréciation lui permettant de former sa conviction quant à la
constitution de ce délit ou non, c’est-à-dire lui permettant de déterminer si le logiciel objet de
contrefaçon présente le caractère d’originalité donnant droit à la protection par le droit de la
propriété intellectuelle.
Force sera de préciser que la contrefaçon s’apprécie selon les ressemblances et non selon
les différences.
Parmi les éléments susceptibles de déterminer la décision des juges, seront relevés :
- le fait pour un logiciel second en date, en concurrence avec son prédécesseur, de présenter les
mêmes caractéristiques et les mêmes fonctions, en particulier, quand le second logiciel a été
lancé par d’anciens salariés de l’entreprise créatrice du premier.
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La saisie-contrefaçon (article L. 332-4 du Code de la Propriété
Intellectuelle)
C’est une sanction par anticipation quand elle s’étend à la saisie réelle de tous les objets
contrefaits susceptibles d’être découverts en un lieu, et quand elle tend à faire obstacle à la
poursuite de leur commercialisation.
Il s'agit aussi d'une mesure probatoire quand elle se limite à une description ou, qu’étendue à
une saisie, elle n’excède pas le strict nécessaire pour l’administration de la preuve.
Le juge ne peut s’opposer à une saisie-contrefaçon formellement régulière, mais doit contrôler a
posteriori la mesure engagée. Est ainsi nulle la saisie réelle pratiquée sans autorisation judiciaire.
Par ailleurs, l’intervention d’un huissier sera nécessaire car, celui-ci garantit le sérieux et
l’authentification de la saisie. En cas de constat d'irrégularités, la saisie sera nulle.
Un expert devra aussi être présent pour assister le saisissant. Car, la saisie se fait sous la
responsabilité et à la demande de ce dernier.