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Sanctions du non respect des droits de propriété

intellectuelle d'un logiciel


Me COHEN

Les sanctions des prérogatives attachées aux droits de propriété intellectuelle d'un logiciel existent
pour en protéger les auteurs ou créateurs, afin de dissuader tous ceux qui souhaiteraient porter
atteinte à leurs droits.

L'action en contrefaçon, éventuellement saisie d'une saisie-contrefaçon, permettront de


sanctionner ces atteintes.

L’action en contrefaçon
La contrefaçon est un délit civil et pénal (se prescrivant par 3 ans), créé pour défendre les droits
de propriété intellectuelle de son titulaire. Elle protège notamment l’auteur d’un logiciel de toute
atteinte à ses droits.

Seul le titulaire des droits sur un logiciel dispose de l’action en contrefaçon pour faire condamner
le contrefacteur au civil et au pénal.

L’article L. 335-3 du Code de la Propriété Intellectuelle définit le délit de contrefaçon comme la


violation des droits de l’auteur d’un logiciel prévus à l’article L. 122-6 du Code de la Propriété
Intellectuelle, c'est-à-dire notamment le fait de l'utiliser sans la moindre autorisation (et
notamment, sans que n'ait été délivrée une licence d'utilisation).

Il s’agit de toute fixation, quel que soit le support, et sans que soit requise une imitation servile
qui n’est que la forme la plus radicale et extrême de la contrefaçon.

Aucune intention frauduleuse n’est exigée sur le terrain du droit civil. En revanche, au
niveau du droit pénal, l’élément intentionnel de l'infraction sera présumée par le seul fait
de la reproduction.

Les actes de contrefaçon


La contrefaçon est souvent réalisée par la reproduction du logiciel sous forme de fixation sur
un support, quel qu'il soit (disque dur, CD-ROM, clé USB, etc...), et quelle que soit sa
nature (analogique ou numérique). Ainsi, elle est établie quand il y a atteinte aux droits du
titulaire du logiciel (droit de reproduction, de traduction, d'adaptation, d'arrangement, de
modification, etc..., c'est-à-dire les droits prévus à l'art. L. 122-6 du Code de la propriété
intellectuelle).

La vente et l’offre à la vente sont également visées : c’est le cas notamment lorsque la
commercialisation est effectuée avant d’obtenir une quelconque autorisation de la part de l'auteur
du logiciel.

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Pour agir en contrefaçon, il sera nécessaire de saisir :

- le Tribunal de Grande Instance (en sa formation civile) si l'action n'est envisagée qu'au niveau
civil ;
- le Tribunal de Grande Instance (en sa formation pénale, c'est-à-dire le Tribunal Correctionnel)
si l'action n'est envisagée qu'au niveau pénal.

Les sanctions pénales susceptibles d'être prononcées sont des peines d’emprisonnement,
d’amende...

A cela, peuvent s'ajouter des peines complémentaires telles que la confiscation ou la


destruction des objets contrefaits.

Les sanctions civiles consisteront en le versement de dommages et intérêts pour réparer le


préjudice subi par l’auteur du logiciel.

Si le juge des référés est saisi, il pourra ordonner des mesures conservatoires telles que
l’interdiction de la reproduction, de la diffusion d’un logiciel emporté par un salarié, créateur de
celui-ci, lors de son départ de l’entreprise de son employeur, etc...

Par ailleurs, afin de prouver la matérialité de la contrefaçon, la personne qui s'en estime victime
fera appel à un expert informaticien qui vérifiera l'existence de ce délit. Il faudra alors prouver
que le logiciel visé a bien fait l'objet d'une reproduction. Le rôle de l'expert sera alors de fournir
au Tribunal des éléments d’appréciation lui permettant de former sa conviction quant à la
constitution de ce délit ou non, c’est-à-dire lui permettant de déterminer si le logiciel objet de
contrefaçon présente le caractère d’originalité donnant droit à la protection par le droit de la
propriété intellectuelle.

Force sera de préciser que la contrefaçon s’apprécie selon les ressemblances et non selon
les différences.

Parmi les éléments susceptibles de déterminer la décision des juges, seront relevés :

- l’imitation servile qu’il suffit de constater (cf. : piratage artisanal) ;

- l’existence de similitudes poussées, relevées dans le cadre d'un rapport d’expertise ;

- le fait pour un logiciel second en date, en concurrence avec son prédécesseur, de présenter les
mêmes caractéristiques et les mêmes fonctions, en particulier, quand le second logiciel a été
lancé par d’anciens salariés de l’entreprise créatrice du premier.

En revanche, il n'existe pas de contrefaçon des idées. Des « similitudes conceptuelles »


entre deux logiciels, dictées par l’identité d’objet qu’ils poursuivent, ne suffisent pas à
caractériser la contrefaçon.

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La saisie-contrefaçon (article L. 332-4 du Code de la Propriété
Intellectuelle)
C’est une sanction par anticipation quand elle s’étend à la saisie réelle de tous les objets
contrefaits susceptibles d’être découverts en un lieu, et quand elle tend à faire obstacle à la
poursuite de leur commercialisation.

Il s'agit aussi d'une mesure probatoire quand elle se limite à une description ou, qu’étendue à
une saisie, elle n’excède pas le strict nécessaire pour l’administration de la preuve.

Le juge ne peut s’opposer à une saisie-contrefaçon formellement régulière, mais doit contrôler a
posteriori la mesure engagée. Est ainsi nulle la saisie réelle pratiquée sans autorisation judiciaire.

Par ailleurs, l’intervention d’un huissier sera nécessaire car, celui-ci garantit le sérieux et
l’authentification de la saisie. En cas de constat d'irrégularités, la saisie sera nulle.

Un expert devra aussi être présent pour assister le saisissant. Car, la saisie se fait sous la
responsabilité et à la demande de ce dernier.

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