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1.

Organisation juridicaire en France et en Russie

France.

L'organisation juridictionnelle nationale française1 est l'organisation des tribunaux nationaux français, dans l'ordre
juridique interne. 8 140 magistrats sont chargés d'appliquer la loi ; en tout, 76 865 agents travaillent pour le Ministère
de la Justice2. Cela fait 11,9 juges professionnels pour 100 000 habitants, contre près de 15 en Belgique, 20 en
Autriche, et presque 25 en Allemagne3.

On exclut donc de cette organisation l'ensemble des juridictions qui ne sont pas nationales, qui résultent d'un contrat
ou d'un statut défini entre des membres. On ne s'intéresse donc qu'aux tribunaux sanctionnés par l'administration
d'État, définis par la loi. Les juridictions internationales, européennes ou communautaires, qui résident dans un ordre
juridique externe, seront elles aussi exclues, car elles n'émanent pas de l'administration d'État, mais d'autres
organisations internationales (Union européenne, Conseil de l'Europe, Nations unies…).

Juridictions les plus fréquentes dans l'organisation juridictionnelle nationale française

L'organisation juridictionnelle nationale française a souhaité mettre en œuvre certains principes inhérents à une idée
du procès, respectueuse des libertés fondamentales, prenant ainsi en compte la possibilité de faire appel, la collégialité
des juges qui rendront une décision, la rapidité du jugement.

Certains de ces principes ont été complétés, précisés et sanctionnés par la Convention européenne de sauvegarde des
droits de l’homme et des libertés fondamentales, signée en 1950 et en vigueur depuis 1953, qui défend des droits civils
et politiques inhérents à la personne humaine.

Certains de ses principes résultent d'une évolution historique : c'est notamment le cas du principe de séparation des
pouvoirs ou de l'établissement du contrôle de constitutionnalité des lois par le Conseil constitutionnel.

Séparation des pouvoirs et dualité juridictionnelle[modifier | modifier le code]

L'origine de la dualité juridictionnelle[modifier | modifier le code]

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Article détaillé : Dualité des ordres de juridiction en France.

Le principe de séparation des pouvoirs précise que les pouvoirs publics doivent être séparés et attribués à des organes
distincts. Ainsi, le pouvoir d'édicter des règles (pouvoir législatif) est confié au Parlement, le pouvoir de les faire
exécuter (pouvoir exécutif) appartient à un président ou un Premier ministre. Montesquieu, dans De l'esprit des lois
(1748), y a adjoint le pouvoir judiciaire, c'est-à-dire le pouvoir d'appliquer la loi dans les cas particuliers.

Cependant, la Constitution du 4 octobre 1958, instituant la Ve République, ne reconnaît qu'une « autorité judiciaire ».
Cette théorie prend donc en France une signification originale, que le Conseil constitutionnel a qualifiée dans une
décision « Conseil de la concurrence » du 23 janvier 1987 de « conception française de la séparation des pouvoirs ».

En effet, le problème de cette distinction des pouvoirs est qu'il faut, dans cette conception, séparer les litiges
intéressant l'État, sanctionnant la mauvaise application d'un texte, et relevant donc du pouvoir exécutif, des autres
litiges intéressant les particuliers, relevant d'un véritable pouvoir judiciaire autonome et distinct. Il faut donc scinder les
compétences du juge en deux, entre juge judiciaire et juge administratif. Cette dualité juridictionnelle trouve son
origine dans la loi des 16 et 24 août 1790 et du décret du 16 fructidor an III, fondement de la dualité des ordres de
juridiction en France, qui sont séparés en un ordre administratif et un ordre judiciaire. Cela interdit aux tribunaux de
l'ordre judiciaire de statuer sur des litiges intéressant l'administration, et les actes émis par le pouvoir exécutif ou
législatif.
Par ces textes, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ont été soustraits au contrôle des juridictions judiciaires, au
motif que celles-ci ne disposaient pas d'une légitimité suffisante pour juger des actes émanant d'autorités procédant du
suffrage universel et donc seuls représentants de la souveraineté populaire.

L'institution d'une juridiction administrative à compter de l'an VIII (1799) devait partiellement modifier cette situation :
à compter de cette date, les actes de l'administration ont pu être contestés, mais devant une juridiction distincte de
l'autorité judiciaire.

Double degré de juridiction[modifier | modifier le code]

Le principe de double degré de juridiction est au fondement de la possibilité que chaque affaire soit jugée, en fait et en
droit, deux fois. Un tel système permet d'abord l'étendue du pouvoir des juges. Il offre aussi aux parties la possibilité de
présenter une meilleure argumentation, qui présentera l'avantage donc d'être plus précise en appel qu'en première
instance.

L'exception au principe du double degré de juridiction[modifier | modifier le code]

Dans certains types de litiges, la loi ou la réglementation dispose que le tribunal du premier degré rend une décision en
premier et dernier ressort. Ce jugement ne peut donc être susceptible d'appel.

Par exemple, en matière civile :

les actions dont le taux de compétence (les prétentions du demandeur) est inférieur à 3 800 € sont jugées par le
tribunal d'instance en premier et dernier ressort ;

les actions jugées par le juge de proximité, dont le taux de compétence est inférieur à 3 800 €, ne sont pas non plus
susceptibles d'appel.

De même, devant les tribunaux administratifs :

de nombreux recours en excès de pouvoir sont jugés en premier et dernier ressort, tels un bon nombre des litiges
concernant la fonction publique ;

les recours indemnitaires d'un montant de moins de 10 000 € le sont également.

Le principe du double degré de juridiction est limité par ces jugements en premier et dernier ressort, mais pour des
raisons strictes : l'enjeu de l'action est supposé faible (bien que ce ne soit pas toujours le cas4), les risques d'erreurs
sont normalement assez limités, etc.

Néanmoins, les jugements de ces juridictions peuvent toujours faire l'objet d'un pourvoi en cassation, c'est-à-dire d'un
recours extraordinaire devant la Cour de cassation ou le Conseil d'État.

Enfin, les litiges que le Conseil d'État connaît directement sont jugés en premier et dernier ressort, sans pourvoi en
cassation possible, mais l'organisation interne du Conseil d'État offre des garanties procédurales assez semblables à
celles d'un double degré de juridiction. Il peut d'ailleurs s'agir de litiges d'enjeux très importants.

Collégialité ou juge unique[modifier | modifier le code]

Selon les juridictions, les magistrats du siège (ceux qui jugent) pourront être en formation collégiale (3 ou 7 juges) ou
bien à juge unique (1 seul juge). L'enjeu de cette question est triple :

le prix: une formation collégiale coûte plus cher qu'un juge unique ;

la célérité: une formation collégiale aura tendance à prendre plus de temps à juger qu'un juge unique ;

la solennité: un jugement rendu par une formation collégiale sera sans doute plus précis, plus justifié, plus solennel
donc que lorsque le jugement est rendu par un juge unique.
Un adage dit « juge unique, juge inique ». On peut avancer au contraire qu'une déresponsabilisation du juge dans le cas
d'une formation collégiale n'est pas plus souhaitable.

Droit à un procès équitable[modifier | modifier le code]

L'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) dispose que tout citoyen a droit à un procès
équitable. La France a plusieurs fois été condamné par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de cet
article5.

Le droit à un procès par un tribunal[modifier | modifier le code]

Tout individu a toujours la possibilité de saisir une juridiction de première instance : c'est un droit fondamental, qui ne
peut être méconnu. Cependant, le droit à un second degré de juridiction est limité aux cas qui sont suffisamment
importants.

À l'occasion d'un arrêt Schrameck du 22 octobre 1984, la Cour européenne a considéré que le terme de « tribunal » se
caractérise au sens matériel par son rôle juridictionnel : il s'agit d'une instance qui est chargée de trancher, sur la base
d'une norme juridique, et à l'issue d'une procédure organisée, toute question qui va relever de sa compétence.

L'application de ce droit au procès par un tribunal est parfois difficile dans un système dans lequel il existe deux ordres
juridictionnels. En effet, lors d'une affaire, il est possible qu'aucun des deux ordres ne se déclare compétent pour la
juger. Le Tribunal des conflits est là pour résoudre de tels conflits de compétence.

L'impartialité et l'indépendance du juge[modifier | modifier le code]

Le justiciable doit pouvoir revendiquer l'indépendance des magistrats qui sont amenés à intervenir. La Cour
européenne estime, depuis un arrêt Beaumartin de 1994, qu’est indépendant le juge qui n'a pas besoin pour rendre sa
décision de prendre conseil auprès du pouvoir exécutif. Par exemple, si le juge devait demander au ministre des
Affaires étrangères la manière d’interpréter un traité, il ne pourrait pas être considéré comme indépendant.

C'est l'arrêt Piersak contre Belgique du 1er octobre 1982 qui distingue entre « une démarche subjective essayant de
déterminer ce que tel juge pensait dans son for intérieur en telle circonstance et une démarche objective amenant à
rechercher s'il offrait des garanties suffisantes pour exclure à cet égard tout doute légitime ».

Deux aspects sont à retenir :

l'impartialité subjective qui se présume jusqu'à preuve contraire, signifie que le juge ne doit manifester ni parti pris ni
préjugé personnel ;

l'impartialité objective signifie que la juridiction doit offrir des garanties suffisantes pour exclure tout doute légitime
provenant des conditions d'organisation de l'institution judiciaire ou de l'intervention du juge, compte tenu justement
de ses interventions antérieures qui ont pu lui donner une certaine connaissance de l'affaire.

La publicité du jugement et des débats[modifier | modifier le code]

Les débats d'un procès doivent être publics, mais ils peuvent connaître des exceptions (témoignage de mineurs...), au
nom de l'intérêt général. Toutefois, les jugements doivent être prononcés de façon publique. De la même façon, la
Cour européenne estime que le huis clos pouvait être imposé pour la protection de l'intérêt général. Elle a cependant
estimé que le plaideur devait être à même de renoncer de son plein gré au principe de la publicité des débats.

Dans un arrêt Pretto de 1983, la Cour européenne a jugé que la publicité protégeait le justiciable contre une justice
secrète, la publicité contribuant ici à préserver la confiance dans les tribunaux. La publicité des débats donne une
transparence à la justice et permet d’assurer un principe d’impartialité.

La célérité de la justice[modifier | modifier le code]


Sur les autres projets Wikimedia :

Organisation juridictionnelle (France), sur Wikinews

L'article 6 alinéa un de la Convention européenne dispose que si toute personne a le droit de s'adresser au juge, encore
faut-il que ce dernier intervienne dans un délai raisonnable. Or, très souvent, la justice française met un certain temps
avant de rendre ces décisions. C'est le cas en particulier lorsque le justiciable a des difficultés à trouver la juridiction
compétente, le plus souvent en raison de la séparation entre les juridictions administratives et judiciaires.

C'est la raison pour laquelle la France a été condamnée le 10 février 1995, dans une affaire (Allenet de Ribemont contre
France) où les juridictions judiciaires et administratives refusaient chacune de se déclarer compétentes. La Cour
européenne a d'ailleurs précisé que la justice devait être accélérée, dès lors que l'intérêt de la personne était
directement en jeu, soit parce qu’elle était incarcérée, soit parce que sa durée de vie était limitée.

Les juridictions judiciaires[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Ordre judiciaire en France.

Les juridictions de l'ordre judiciaire sont notamment compétentes pour le pénal et pour régler les litiges entre
particuliers. Elles peuvent intervenir soit dans le domaine contentieux (litige entre personnes), soit dans le domaine
gracieux (autorisation demandée à une juridiction: changement de régime matrimonial par exemple).

À titre d'exception, elles peuvent également intervenir à propos de certains litiges qui interviendraient entre l'État et
les particuliers. C'est le cas par exemple lorsqu'en matière d'expropriation, l'exproprié n'est pas d'accord sur le montant
de son indemnisation ; également en cas d'accident de la circulation, lorsqu'un des véhicules appartient à
l'administration et que la victime est une personne privée, le contentieux ressort également du juge civil.

Il existe deux degrés de juridiction : on établit d'abord la véracité de l'incrimination supposée, puis, le cas échéant, on
applique la peine prévue.

Les juridictions administratives[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Ordre administratif en France.

Les juridictions administratives sont celles qui sont compétentes pour juger des litiges entre l'État, les collectivités
territoriales, les établissements publics (qui constituent les principales hypothèses de personnes morales de droit
public), et les particuliers, ou entre deux personnes morales de droit public. Toutefois, dans certaines hypothèses, c'est
l'ordre judiciaire qui sera compétent, pour ce qui est relatif à l'état des personnes, aux dommages pour des atteintes au
droit de propriété (par exemple aux dommages résultant d'accidents de véhicules).

Alors que les magistrats judiciaires sont formés par l'École nationale de la magistrature (ENM) à Bordeaux, les membres
du Conseil d'État, des juridictions financières, des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel sont
recrutés notamment par la voie de l'École nationale d'administration (ENA) ou de concours spécifiques.

Les juridictions en dehors des ordres[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Tribunal des conflits (France) et Conseil constitutionnel (France).

Les juridictions « en dehors des ordres » sont des juridictions qui se placent en réalité au-dessus de ceux-ci.

C'est le cas du Tribunal des conflits, qui détermine si c'est l'ordre judiciaire ou l'ordre administratif qui peut être
compétent, lorsqu'il existe un conflit de compétence.

C'est aussi le cas du Conseil constitutionnel, dont les décisions s'imposent aux pouvoirs publics, et à toutes les autorités
administratives ou judiciaires.
Les juridictions politiques[modifier | modifier le code]

Les juridictions politiques (Haute Cour de justice et Cour de Justice de la République) peuvent être comprises comme
étant des juridictions pénales. Toutefois, elles dérogent au droit commun par les personnalités qui sont jugées, c'est-à-
dire le président de la République et les ministres des gouvernements, par la composition de la juridiction, qui est
composée de parlementaires, et aussi par des questions de procédure qui diffèrent.

La Haute Cour[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Haute Cour de justice (France) et Statut pénal du président de la République française.

La Haute Cour est la seule cour qui peut juger le président de la République « en cas de manquement à ses devoirs
manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat » (article 68 de la Constitution).

La Cour de justice de la République[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cour de justice de la République.

Créée en 1993 suite à l'affaire du sang contaminé et à la multiplication des affaires politico-financières, la Cour de
Justice de la République (CJR) est chargée de juger les infractions commises par les ministres pendant l'exercice de
leurs fonctions.

Contrairement à la Haute Cour de Justice, la CJR peut être saisie sur requête individuelle, effectuée par un particulier.
Ces requêtes sont néanmoins filtrées par une commission des requêtes, qui va juger de l'opportunité de saisir, in fine,
la CJR. Cette juridiction comprend 15 juges. Douze d'entre eux sont des parlementaires, membres de l'Assemblée
Nationale ou du Sénat, les trois autres étant des magistrats professionnels.

En France, les juridictions de l’ordre judiciaire sont notamment compétentes pour le pénal et pour régler les litiges
entre particuliers. Elles peuvent intervenir :

soit dans le domaine contentieux (litiges entre personnes),

soit dans le domaine gracieux (lorsqu'il s'agit d'une autorisation demandée à la juridiction, comme un changement de
régime matrimonial).

À titre d'exception, les juridictions judiciaires peuvent également connaître de certains litiges qui interviennent entre
l’État ou une autre personne publique et les particuliers. C’est le cas par exemple lorsqu’en matière d’expropriation,
l’exproprié n’est pas d’accord sur le montant de son indemnisation ; également en cas d’accident de la circulation,
lorsqu’un des véhicules appartient à l’administration et que la victime est une personne privée, le contentieux ressortit
également au juge civil; ou encore pour juger la régularité d'un contrôle d'identité.

Il existe souvent deux degrés de juridiction, où les affaires sont jugées en fait (par exemple, au pénal: le défendeur a-t-il
fait ce qui lui est reproché ?) et en droit (par exemple, également au pénal: puisqu'il a fait ça, quelles règles de droit
s'appliquent ?). La Cour de cassation, qui examine les pourvois contre les jugements de ces juridictions, juge seulement
en droit.

Une distinction est établie entre les juridictions civiles chargées des litiges entre des personnes[pas clair][réf.
nécessaire], et les juridictions pénales ou répressives qui ont pour objet d'infliger des sanctions pénales.

Pour la justice d'Ancien Régime, voir Justice de l'Ancien Régime.

L'organisation judiciaire française est d'abord établie par la loi des 16 et 24 août 1790 qui établit des justices de paix
ainsi que des tribunaux de districts, qui exercent tantôt en première instance, tantôt en appel selon un système
tournant. La même loi prévoit également des tribunaux de commerce. Pour le jugement des affaires pénales, des
tribunaux criminels, comportant un jury, sont créés.

La réforme de l'an VIII conserve les juges de paix mais sépare les tribunaux de première instance et les tribunaux
d'appels qui donneront naissance aux cours d'appel. Les premières juridictions de prud'hommes sont créées en 1806.
En matière pénale, le jugement par jury est réservé aux crimes.

En 1958, les justices de paix sont supprimées au profit de tribunaux d'instance (aussi tribunaux de police) et de
tribunaux de grande instance (aussi tribunaux correctionnels). Les juridictions de proximité ont été introduites en 2002,
mais leur suppression est prévue à compter du 1er janvier 2013.

Les juridictions civiles du premier degré[modifier |

Schéma de l'ordre judiciaire français, en matière civile.

La spécificité des juridictions civiles du premier degré est qu'elles sont divisées en plusieurs matières (commerciale,
sociale, rurale) : elles ont alors le monopole de cette matière. D'autres ont une compétence générale, mais sont
divisées par le taux de ressort, en fonction des prétentions du demandeur le plus souvent.

C'est le cas des juridictions suivantes :

Tribunal de grande instance

Tribunal d'instance

Juridiction de proximité

Dans le cas où le litige n'a pas été spécifiquement attribué par un texte à une autre juridiction, le tribunal de grande
instance sera compétent pour les litiges évalués à plus de 10 000 € ou pour les litiges portant sur un droit réel
immobilier ; le tribunal d'instance sera compétent pour les litiges évalués à plus de 4 000 € et moins de 10 000 €, et la
juridiction de proximité pour les litiges évalués jusqu'à 4 000 €.

Dans les collectivités d'outre-mer, un tribunal de première instance exerce une compétence générale de juridiction
civile du premier degré.

Le tribunal paritaire des baux ruraux est chargé d'une partie du contentieux rural.

Les juridictions sociales[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Conseil de prud'hommes (France), Tribunal du travail (France) et Prud'homies de pêcheurs.

Les juridictions commerciales[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Tribunal de commerce (France) et Tribunal mixte de commerce (France).

Les juridictions de la Sécurité sociale et de l'aide sociale[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Tribunal des affaires de Sécurité Sociale et Tribunal du contentieux de l'incapacité.

La juridiction civile des mineurs[modifier | modifier le code]

Le juge des enfants, au titre de l'article 151-3 du code de l'organisation judiciaire, est compétent « pour tout ce qui
concerne les mesures d'assistance éducative dans les conditions prévues aux articles 375 et suivants du code civil. »

Les juridictions pénales du premier degré[modifier |

Justice pénale redirige ici.

Schéma de l'ordre judiciaire français, en matière pénale.

On distingue deux catégories de juridictions pénales : les juridictions d'instruction et les juridictions de jugement. Cette
distinction est notamment reprise par le code de procédure pénale, qui ne définit cependant pas comment distinguer
l'une de l'autre. La différence est d'autant plus délicate à faire qu'en droit procédural français, les juridictions de
jugement ont des pouvoirs d'instruction.

Une juridiction d'instruction est une juridiction qui dispose de pouvoirs de mener une enquête pénale et de procéder
ou de faire procéder à différentes investigations : entendre des témoins, audition de partie civile, perquisitionner,
placer sous scellés, commettre un expert, placer un suspect en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire, et
statuer sur différentes questions qui se posent au cours d'une enquête pénale (comme la restitution de scellés).

Une juridiction de jugement dispose des mêmes pouvoirs, mais usuellement n'en fait qu'un usage limité, parce que sa
fonction essentielle est de se prononcer sur la culpabilité d'un individu au regard de la loi pénale et, si l'individu a été
déclaré coupable, de prononcer une peine.

Seules les juridictions pénales sont compétentes pour juger les infractions, mais elles sont également juges des
conséquences civiles de la commission d'une infraction.

Les juridictions d'instruction du premier degré[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Juge d'instruction et Juge des libertés et de la détention .

Les juridictions de jugement du premier degré[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Juridiction de proximité, tribunal de police (France), tribunal correctionnel (France), cour d'assises
(France), tribunal criminel (Saint-Pierre-et-Miquelon) et tribunal maritime commercial (France).

Le tribunal de police juge les contraventions. Le tribunal correctionnel juge les délits. La cour d'assises et le tribunal
criminel (Saint-Pierre-et-Miquelon) jugent des crimes, selon le lieu où ils ont été commis. Le tribunal maritime
commercial est une juridiction d'exception, mais il est composé à la manière des juridictions de droit commun (tribunal
correctionnel) depuis la décision du Conseil constitutionnel du 2 juillet 2010.

Les juridictions d'application des peines du premier degré[modifier | modifier le code]

Le juge de l'application des peines et le tribunal de l'application des peines prennent les décisions concernant
l'application des sanctions pénales, en particulier à l'égard des détenus.

Huit juridictions régionales de la rétention de sûreté prononcent les mesures de rétention, à l'issue de leur période de
réclusion, à l'égard de personnes condamnées pour certains crimes graves et jugées encore dangereuses.

Juridictions militaires[modifier | modifier le code]

Voir les articles : Tribunal aux armées de Paris, Tribunal territorial des forces armées (France), Tribunal militaire aux
armées (France), Tribunal prévôtal (France) et Haut tribunal des forces armées (France).
La suppression du tribunal aux armées de Paris, dernier tribunal militaire de temps de paix, était annoncée pour 2011,
au profit du tribunal correctionnel de droit commun1. Elle est rendue effective au 1er janvier 2012 suite à la loi du 13
décembre 2011.

Les juridictions pénales des mineurs[modifier | modifier le code]

Les infractions commises par des mineurs sont jugés, selon leur gravité mais aussi selon l’âge du mineur, par le juge des
enfants, par le tribunal pour enfants ou par la cour d'assises des mineurs.

Les juridictions d'appel[modifier | modifier le code]

La cour d'appel juge une seconde fois, sur le fond, les contentieux déjà jugés en première instance (cf. double degré de
juridiction).

Il y a, auprès de la cour d'appel une unification du contentieux : chaque cour juge des affaires civiles, mais aussi des
affaires pénales, dans des chambres différentes, dont le nombre peut varier selon le nombre d'affaires jugées (le rôle).
Il y a toujours, cependant, des chambres civiles, sociales, commerciales, et des appels correctionnels.

Il existe 36 cours d'appel sur l'ensemble du territoire français.

Au sein de ces cours d'appel, dans le cas d'un contentieux de droit pénal :

la chambre de l'instruction est la juridiction d'instruction d'appel ;

la chambre des appels correctionnels est la juridiction de jugement d'appel, en ce qui concerne les délits et les
contraventions (dans ce dernier cas, la cour est composée du seul président de la chambre) ;

la chambre de l'application des peines est une juridiction d'appel, en ce qui concerne l'application des peines,
notamment de privation de liberté.

Tribunal supérieur d'appel[modifier | modifier le code]

Saint-Pierre-et-Miquelon dispose d'un tribunal supérieur d'appel pour juger les appels.

Juridictions criminelles d'appel[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Cour d'assises d'appel (France), tribunal criminel et tribunal aux armées.

Une forme spéciale d'appel (dit « tournant ») est prévue depuis la loi Guigou de 2000 contre les arrêts des Cours
d'assises, du Tribunal criminel et du Tribunal aux armées : l'appel est examiné par une autre juridiction criminelle
comportant un nombre plus élevé de jurés (dans le cas d'une Cour d'assises ou du Tribunal criminel), d'assesseurs-jurés
(à Mayotte). Cependant, quand l'appel est formé contre l'arrêt d'une juridiction criminelle d'un département d'outre-
mer, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française, de Wallis-et-Futuna ou de Saint-Pierre-et-Miquelon, la juridiction
statuant en appel peut être celle qui a rendu la décision de première instance, mais autrement composée.

Juridiction nationale de la rétention de sûreté[modifier | modifier le code]

La juridiction nationale de la rétention de sûreté, composée de trois conseillers à la Cour de cassation, examine en
appel les décisions de placement en rétention de sûreté de condamnés ayant purgé leur peine mais considérés comme
dangereux.

Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail.

Cette juridiction est juge d'appel du contentieux de l'incapacité et des accidents du travail, parfois appelé « contentieux
technique » de la Sécurité sociale.
La Haute Juridiction : la Cour de cassation[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cour de cassation (France).

La Cour de cassation ne constitue pas un troisième degré de juridiction car, contrairement aux Cours d'appel, elle ne
s'intéresse qu'à la forme du jugement (d'où le terme "juges du fond" pour désigner les juges du premier et deuxième
degré que l'on retrouve parfois dans les arrêts de cassation).

La Cour de cassation rend deux types d'arrêts : un arrêt confirmatif ou infirmatif. Si elle rend un arrêt confirmatif, elle
confirme le jugement rendu par la Cour d'appel (ou par une autre juridiction si le jugement a été rendu en premier et
dernier ressort). Le procès est théoriquement terminé, les voies de recours ayant alors été toutes épuisées. Toutefois,
d'autres juridictions peuvent être saisies comme la Cour européenne des droits de l'homme, mais ces cas restent rares.
Si elle rend un arrêt infirmatif, le jugement précédent est "cassé" (annulé). Il y a alors plusieurs possibilités :

Le jugement est cassé et renvoyé devant une juridiction de même degré que le jugement précédent mais dans une
autre ville.

Le jugement est cassé et renvoyé devant la même juridiction que le jugement précédent mais différemment composée.

Le jugement est cassé sans renvoi.

Si l'affaire est renvoyée, la forme et le fond seront alors tous deux rejugés. Le nouvel arrêt rendu peut à nouveau
donner pourvoi en cassation. Afin d'éviter des procédures à rallonge, la Cour de cassation finit par casser sans renvoi ou
la juridiction de degré inférieur se plie à l'autorité de la Cour de cassation en rendant un jugement allant dans son sens.

Contrairement aux Cours d'appel, la Cour de cassation est unique et siège à Paris.

 
Premier Jugement

Juridictions civiles Juridictions spécialisées Juridictions pénales

Tribunal de grande instance Conseil de prud'hommes Cour d'assises

Litiges de plus de 10000 euros Litiges entre salariés ou apprentis et Crimes (infractions les plus graves)
et litiges divorce, autorité employeurs portant sur le respect des passibles de la réclusion jusqu'à la
parentale, succession, contrats de travail ou d'apprentissage perpétuité
filiation, immobilier, état civil

Tribunal d'instance Tribunal de commerce Tribunal correctionnel

Litiges de moins de 10000 Litiges entre commerçants ou sociétés Délits passibles d'emprisonnement
euros et litiges de crédit à la commerciales jusqu'à 10 ans et d'autres peines
consommation (amendes, peines
complémentaires, travail d'intèrêt
général)

Juge de proximité Tribunal des affaires de sécurité sociale Tribunal de police

Litiges entre les organismes de sécurité


Petits litiges jusqu'à 4000 sociale et les personnes assujetties Contraventions de cinquième
euros (consommation, conflit classe passible d'amendes. Il
de voisinage, injonctions de statue à un juge unique et siège au
payer et de faire...) tribunal d'instance

  Tribunal paritaire des baux ruraux Juge de proximité

Litiges entre propriétaires et exploitants


de terre ou de bâtiments agricoles En matière pénale, les juges de
proximité sont compétents pour
les quatre premières classes de
contraventions

Juridictions pour mineurs

Juge des enfants Tribunal pour enfants Cour d'assises des mineurs

Prend des mesures de Délits commis par les mineurs. Crimes Crimes commis par des mineurs de
protection à l'égard des commis par les mineurs de moins de 16 plus de 16 ans
mineurs en danger. Juge les ans
infractions commises par des
mineurs
Tribunal correctionnel pour mineurs

Mineurs de plus de 16 ans, poursuivis


pour des délits commis en récidive et
punis d'au moins 3 ans
d'emprisonnement
Appel

Cour d'appel

Lorsqu'une ou plusieurs personnes ne sont pas satisfaites du premier jugement, elles peuvent faire appel. La Cour
d'appel réexamine alors l'affaire.

Depuis le 1er janvier 2001, les verdicts des cours d'assises peuvent faire l'objet d'un appel devant une nouvelle cour
d'assises composée de 3 juges professionnels et de 12 jurés.

Contrôle (Pourvoi)

Cour de cassation

Cette juridiction ne juge pas l'affaire une troisième fois. Elle vérifie que les lois ont été correctement appliquées par
les tribunaux et les cours d'appel. Il y a une Cour de cassation pour toute la République car son rôle est de faire en
sorte que la loi soit appliquée de la même manière sur tout le territoire.

2. Penal Russe

La jurisprudence de la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie en matière de procédure pénale Revenir à la


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Nikolay SELEZNEV - Cahiers du Conseil constitutionnel n° 28 (Dossier : Russie) - juillet 2010

Juge à la Cour constitutionnelle

La procédure pénale constitue l'un des domaines d'action privilégiés du contrôle de constitutionnalité exercé par la
Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie. L'analyse des statistiques révèle que presqu'un quart des recours
déposés auprès de la Cour constitutionnelle conteste des normes législatives en matière de procédure pénale. Le
nombre de ces recours augmente chaque année.
Après l'adoption de la Constitution de la Fédération de Russie de 1993, un contrôle de constitutionnalité spécifique en
matière de procédure pénale s'est révélé indispensable, dans la mesure où les normes constitutionnelles ont consacré
des principes plus humanistes en matière de justice pénale. Ces principes impliquent de réformer le système juridique.
Dans ces conditions, la Cour constitutionnelle s'est vu attribuer un rôle fondamental afin d'accélérer le processus de
réforme de la législation en matière de droit pénal et de procédure pénale. L'inconstitutionnalité des principes de
l'ancien code pénal et de l'ancien code de procédure pénale de l'URSS, dont toute une série de dispositions entre en
contradiction avec les principes de l'État de droit, a inévitablement suscité un nombre assez élevé de recours auprès de
la Cour constitutionnelle, marquant le début du contrôle de constitutionnalité des normes, et ce prioritairement dans
le domaine de la procédure pénale. Au cours des huit années qui ont précédé l'adoption du nouveau code de
procédure pénale de la Fédération de Russie, la Cour constitutionnelle a procédé au contrôle et à l'évaluation de
cinquante-quatre des 478 articles de l'ancien code de procédure pénale.

Au cours de cette longue période et en l'absence d'une nouvelle législation procédurale, les décisions de la Cour
constitutionnelle en matière de procédure pénale ont servi de base constitutionnelle en ce domaine, même si les
anciennes dispositions jugées inconstitutionnelles n'avaient pas été abrogées, alors que, conformément aux
dispositions transitoires de la Constitution, elles étaient inapplicables et devaient être modifiées.

Le législateur s'est fondé sur des décisions de la Cour constitutionnelle afin de supprimer ou de corriger de nombreuses
dispositions de l'ancien code de procédure pénale qui amoindrissaient, limitaient ou niaient totalement les droits
mentionnés.

Dans une série de décisions déclarant inconstitutionnelles certaines dispositions de l'ancien code de procédure pénale,
la Cour a insisté sur la nécessité d'appliquer directement les règles constitutionnelles qui garantissent les droits des
parties au procès pénal et qui établissent les principes de la procédure pénale et ce, afin d'éliminer les lacunes
apparues dans le système.

La Cour constitutionnelle a considérablement rapproché la procédure pénale russe du modèle constitutionnel sur de
nombreux points. Ainsi, la Cour a autorisé les restrictions à la liberté et au droit à l'inviolabilité de la personne lors de
l'arrestation du prévenu, seulement lorsqu'elles sont fondées sur des motifs prévus par la loi et confirmés par des
données factuelles suffisantes, contrôlés dans le cadre d'une procédure judiciaire. Conformément à la décision de la
Cour, le seul soupçon d'une infraction même importante ne peut justifier une arrestation. C'est pourquoi il importe de
déterminer la dangerosité du prévenu, le risque de réalisation d'une nouvelle infraction ou la mise en œuvre d'une
action pénale en se fondant sur des faits circonstanciés. La Cour juge qu'une arrestation réalisée en l'absence de tels
fondements et d'une procédure adéquate (incluant un contrôle judiciaire) et qui dépasse des délais définis,
raisonnables et vérifiables, constitue une limitation comportant un caractère arbitraire et disproportionné.

Les décisions de la Cour constitutionnelle relatives au droit constitutionnel à l'aide juridictionnelle des personnes qui
font l'objet d'une enquête pénale ont eu un impact notable sur la jurisprudence. Un tel droit, conformément à la
réglementation juridique alors en vigueur, se traduisait par la remise au détenu ou à la personne arrêtée des
documents qui formalisaient les mesures d'aide. La Cour constitutionnelle a jugé cette procédure inconstitutionnelle et
a déclaré que le droit à une aide juridictionnelle pouvait être accordé uniquement à une personne formellement
reconnue prévenue ou accusée. Ce droit ne peut être accordé qu'à partir du moment où les soupçons de la réalité
d'une infraction ont été confirmés par des investigations mettant en cause la personne.
La garantie du droit constitutionnel à la protection judiciaire a suscité une modification importante de la procédure
d'enquête. La Cour constitutionnelle a confirmé à plusieurs reprises, et en priorité, le droit d'avoir accès au tribunal à ce
stade de la procédure, celui de contester les différents actes de l'enquête, en particulier les décisions portant sur la
mise en garde à vue, la prolongation de l'enquête, sa cessation, l'extinction de l'affaire, la saisie des biens et des
comptes bancaires réalisée lors de la perquisition, l'ordonnance d'expertise psychiatrique, ainsi que d'autres décisions
relatives aux droits constitutionnels et aux libertés des citoyens.

En ce qui concerne les procédures devant les tribunaux de première instance, le droit des parties d'être entendues et
de faire valoir leurs arguments fait l'objet d'un développement important grâce aux décisions de la Cour
constitutionnelle qui dénient au tribunal toute participation à l'activité d'accusation. Dans ces conditions, elle a jugé
inconstitutionnel le droit du tribunal d'ouvrir une information pénale à l'encontre de nouvelles personnes ou de lancer
une nouvelle accusation ; de renvoyer l'affaire pour une enquête supplémentaire compte tenu de son caractère
incomplet et de la nécessité de mettre en cause la responsabilité pénale d'autres personnes ; de poursuivre
l'instruction judiciaire de l'affaire et de prononcer une condamnation après le refus du procureur de procéder à la mise
en accusation. De plus, la Cour constitutionnelle estime toujours que le fait que l'activité de jugement et l'accusation
soient réparties entre les différents acteurs du procès, constitue une condition préliminaire indispensable pour que
l'affaire soit résolue d'une manière indépendante et impartiale et que soient garantis les droits constitutionnels à la
protection judiciaire, à la présomption d'innocence, à l'interprétation des doutes en faveur de l'accusé, à l'interdiction
de l'amoindrissement des droits et libertés reconnus de manière universelle.

Nous ne faisons que mentionner quelques exemples ci-dessus. Dans l'ensemble, grâce aux décisions de la Cour
constitutionnelle contestant les normes de l'ancien code de procédure pénale et aux modifications qu'elles ont permis
d'introduire dans la législation, le procès pénal joue un rôle important et s'est considérablement rapproché des
exigences posées par les normes et les principes internationaux relatifs à la procédure de jugement en matière pénale.

Le législateur a suivi dans une large mesure les prises de position de la Cour constitutionnelle en matière de procédure
pénale, lors de l'élaboration et de l'adoption du nouveau code de procédure pénale, entré en vigueur à compter du 1er
juillet 2002. Toutefois, bien que cette nouvelle loi procède à une harmonisation générale en se fondant sur des
principes juridiques fondamentaux, elle n'est pas exempte de quelques défauts.

Ainsi, la jurisprudence a bien montré qu'une tendance évidente à minimiser la protection des droits des prévenus et
des personnes soupçonnées subsistait dans la loi et que la protection des intérêts des personnes victimes de l'infraction
restait faible. En particulier, il apparaît que dans le nouveau code de procédure pénale, le droit des victimes des
infractions à la révision d'une condamnation erronée n'est pas suffisamment garanti, dans la mesure où l'article/405
interdit d'aggraver une condamnation lors de la révision d'une décision judiciaire entrée en vigueur. À ce sujet, la Cour
constitutionnelle a adopté un arrêt qui autorise, dans des cas exceptionnels, la révision d'une condamnation déjà
entrée en vigueur dans un sens défavorable à la partie accusée. De plus, elle se fonde sur les dispositions de la
Constitution de la Fédération de Russie qui correspondent aux exigences de la Convention européenne de protection
des droits de l'homme et des libertés fondamentales du citoyen autorisant la révision d'une affaire si, au cours de
l'instruction, une erreur grave, qui a eu une incidence sur l'issue de l'affaire, a été commise.
La Cour constitutionnelle a protégé les droits des victimes d'infractions. En cas d'adoption d'une amnistie, elle a établi
que, lors de la procédure, il est indispensable de garantir à la victime ses droits à l'accès à la justice et au
dédommagement du préjudice subi. Celle-ci doit avoir la possibilité de faire prévaloir ses arguments sur le fond des
questions examinées, y compris de prouver l'absence de fondements de l'extinction de l'affaire et l'illégalité de la
mesure d'amnistie.

Une prise de position de la Cour constitutionnelle s'imposait afin de protéger les droits des victimes dans les affaires
pénales relatives à des poursuites individuelles, dans le cas où le coupable n'est pas identifié. À cet égard, la Cour a
reconnu l'inconstitutionnalité des normes du code de procédure pénale dans la mesure où elles n'obligent pas les
organes étatiques à prendre des mesures permettant d'établir l'identité du coupable dans les affaires de poursuite
individuelle.

En d'autres décisions, la Cour a accordé des droits supplémentaires aux victimes d'infractions. En particulier, elle a
accordé non seulement aux avocats, mais aussi aux parents proches, s'ils en font la requête, le droit de représenter les
intérêts de la victime et de la partie civile. Elle a confirmé le droit de la victime de contester en justice les arrêts du
procureur relatifs à l'extinction de l'affaire pénale, de prendre connaissance des arrêts concernant la convocation des
personnes en qualité de prévenues, la nomination des experts judiciaires ainsi que les conclusions d'expertise et le
droit de connaître la composition du groupe chargé de l'enquête préliminaire portant sur l'affaire. Elle a donné à la
victime le droit de faire connaître aux responsables de l'enquête préliminaire, au procureur et au tribunal, sa
préférence en matière de privation de liberté de l'accusé. Elle n'a pas exclu la possibilité pour la victime de participer
elle-même à l'audience lors de l'examen de cette question, ainsi que le droit de contester la décision adoptée.

En faisant connaître ses positions sur les garanties du droit à l'aide juridictionnelle, la Cour constitutionnelle a, dans une
série de décisions, interdit de limiter la durée des entretiens du détenu avec son avocat. De plus, l'obtention des
entretiens entre l'avocat et son client doit revêtir un caractère obligatoire, et non facultatif, dans la mesure où ce droit
ne peut relever ni d'un examen par les fonctionnaires en charge de l'affaire pénale ni de leur autorisation. Le droit du
prévenu à un entretien avec son avocat, y compris en présence d'un traducteur, ne peut être limité pendant
l'incarcération, quel que soit le type de détention.

Après l'adoption du nouveau code de procédure pénale, la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie continue à
rendre des décisions en matière de justice, relatives au caractère proportionnel de la privation de liberté des prévenus
sous forme de mise en détention, de prolongation de cette dernière, de participation du prévenu à l'audience. Dans ses
décisions, elle a montré que la mise en détention en l'absence de raison valable et faute d'une réglementation claire
régissant la situation du prévenu, pouvait conduire à priver celui-ci de liberté pour une durée indéterminée et en
l'absence de décision judiciaire, faits incompatibles avec les principes de protection contre l'arbitraire. La mise en
détention pour une durée prolongée non autorisée par un tribunal l'y autorisant, même si elle se fonde sur le seul fait
que l'affaire vient en justice, ne peut être considérée comme « légale » au sens de l'article/5 de la Convention
européenne. La Cour constitutionnelle a considéré que si, à l'issue du délai légal de mise en détention, la décision de
remise en liberté du prévenu ou de l'accusé n'a pas été appliquée ou bien si la décision portant sur la prolongation de
la mise en détention n'a pas été communiquée, le directeur de l'établissement pénitentiaire doit libérer
immédiatement le détenu.

Afin de protéger les droits des personnes qui doivent pouvoir bénéficier de mesures d'ordre médical, la Cour
constitutionnelle leur a garanti de pouvoir participer en personne à l'audience, après avoir reconnu que le droit de
défendre personnellement ses droits et libertés devant un tribunal revêt un caractère universel. Les personnes pour
lesquelles se pose la question de l'application, de la prolongation ou de la suppression de mesures d'ordre médical ne
peuvent être privées de ce droit.

Les décisions de la Cour constitutionnelle relatives à la protection du droit de propriété en matière de procédure
pénale revêtent une grande importance pour les organes d'application du droit. À cet égard, l'arrêt no 9-P du 16 juillet
2008, dans lequel la Cour constitutionnelle a constaté l'illégalité de la confiscation des biens de personnes, ces biens
faisant office de preuve matérielle essentielle dans le cadre d'une affaire pénale, est révélateur. De plus, elle exige une
décision judiciaire déjà entrée en vigueur, pour résoudre la question de ces biens considérés comme tenant lieu de
preuve matérielle essentielle. Cette décision constitue une condition indispensable à l'aliénation de ces biens.

Les décisions de la Cour constitutionnelle relatives à l'application de la peine de mort ont bénéficié d'un large écho.
Dans son article/20 alinéa/2, la Constitution de la Fédération de Russie autorise temporairement et
exceptionnellement le recours à la peine de mort pour réprimer les infractions particulièrement lourdes portant
atteinte à la vie, en accordant au coupable le droit de voir son affaire jugée par un tribunal comportant des jurés.

En février 1999, la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie a adopté un arrêt dans lequel elle s'est opposée à
toute condamnation à la peine de mort avant que ne soient introduits des jurés dans les tribunaux sur tout le territoire
de la Fédération de Russie. Depuis cette date, aucune condamnation à mort n'a été prononcée en Russie.

À la suite de l'introduction de jurés dans les tribunaux à partir du 1er janvier 2010 dans le dernier membre de la
Fédération de Russie, la République de Tchétchénie, la Cour suprême russe a déposé un recours pour déterminer la
validité dans le temps de cet arrêt qui, de fait, a instauré un moratoire à l'application de la peine de mort. Statuant sur
ce recours, la Cour constitutionnelle a adopté une décision véritablement historique qui donne à ce moratoire une
portée illimitée. En prononçant cette décision, la Cour s'est fondée, avant tout, sur le fait que la peine de mort était
conçue initialement par la Constitution de la Fédération de Russie comme une mesure répressive exceptionnelle et
temporaire. Or en pratique, l'application de ce moratoire pendant plus de treize/ans a entraîné la mise en place d'un
régime particulier qui concrétise la norme constitutionnelle relative à la suppression de la peine de mort. Cet état de
fait s'impose. En outre, la Russie a pris en considération la dimension internationale de la question de la peine de mort,
dans la mesure où elle ne renonce ni à ratifier le Protocole no 6 ni à participer au projet européen.

Grâce aux décisions de la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie et aux efforts entrepris par le pouvoir
législatif, la base juridique de la procédure pénale s'est considérablement renforcée ces dernières années. Cependant,
il est plus que jamais nécessaire d'assurer un contrôle de constitutionnalité efficace dans ce domaine, à court et à long
terme, dans la mesure où la Constitution de la Fédération de Russie, proclamant que la Russie est un État de droit,
oblige à renforcer constamment le rôle et l'importance du droit en tant que moteur essentiel de la cohésion sociale.

3. PECO – UE

a. Les principes généraux du droit européen


Les principes généraux du droit européen ont été consacrés par la jurisprudence de la Cour de Justice des Communautés
européennes (CJCE) . Celle-ci a considéré que sa mission de mise en oeuvre des droits résultant des Traités s'étendait à la
définition des droits fondamentaux pour assurer et protéger les droits de l'homme. La Cour de Justice s'est inspirée des
traditions constitutionnelles communes aux Etats membres et des conventions internationales de protection des droits de
l'homme signées par les Etats membres, notamment la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH).

La Cour a ainsi élevé un certain nombre de droits et libertés au rang des droits fondamentaux des communautés
européennes. Il en est ainsi du respect du droit de propriété, de l'inviolabilité du domicile, de a liberté d'exercer une
activité professionnelle, de la liberté d'opinion, de la protection de la vie privée, la protection de la famille, la liberté de
religion et de croyance, l'égalité de traitement...

La Cour a mis au rang des principes généraux du droit communautaire l'Etat de droit, le principe de sécurité juridique, le
principe de non-discrimination, le droit à un procès équitable, l'interdiction de la double sanction, la non-rétroactivité des
dispositions pénales, le principe de solidarité entre les Etats membres...

La Cour de Justice leur reconnaît une valeur supérieure au droit communautaire dérivé et aux accords externes. Tous ces
droits s'imposent lors de la rédaction des textes de droit communautaire.

b.

La Cour européenne des droits de l'homme (aussi appelée CEDH ou Cour de Strasbourg, à ne pas confondre avec la Cour de
justice de l'Union européenne) est un organe juridictionnel supranational créé en 1959 par la Convention européenne des
droits de l'homme, dans le cadre du Conseil de l'Europe. Son siège, depuis le 1er novembre 1998, est fixé à Strasbourg,
dans un bâtiment conçu par l'architecte Richard Rogers.

Sa mission est de veiller au respect de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
(nom officiel, souvent appelée Convention européenne des droits de l'homme). La Cour européenne des droits de l'homme
est compétente pour traiter les recours portés contre un État membre du Conseil de l'Europe qui, ayant ratifié la
Convention et ses Protocoles additionnels (État partie), ne respecterait pas les droits et les libertés qui y sont reconnus.

À titre d'exemple, la France a été condamnée 23 fois en 2011 pour avoir enfreint la Convention européenne des droits de
l'homme. Soit, depuis la création de la Cour dans les années 1950, un total de plus de 600 condamnations. Les principaux
domaines incriminés — qui ont dû faire l'objet d'un réaménagement de la législation française — sont : les conditions de
détention, la réglementation des étrangers, le domaine des mœurs et de la famille1.

La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), anciennement Cour de justice des Communautés européennes
(CJCE)Note 1, est l'une des sept institutions de l'Union européenne. Elle regroupe trois juridictions : la Cour de justice, le
Tribunal et le Tribunal de la fonction publique. Le siège de l'institution et de ses différentes juridictions, est à Luxembourg.

La Cour veille à l'application du droit de l'Union et à l'uniformité de son interprétation sur le territoire de l'Union. À cette
fin, elle contrôle la légalité des actes des institutions de l'Union européenne et statue sur le respect, par les États membres,
des obligations qui découlent des traités. Elle interprète également le droit de l'Union à la demande des juges nationaux.

La Cour administre sa propre infrastructure ; ce qui inclut les traducteurs, qui en 2006 représentaient 45 % de l'équipe de
l'institution4.
La tâche principale de la Cour de justice de l'Union européenne est décrite dans l'article 19 du traité sur l'UE selon lequel «
elle assure le respect du droit dans l'interprétation et l'application des traités ». Les États membres participent aussi à cette
tâche puisqu'ils doivent établir, dans le cadre de leur compétence, les voies de recours nécessaires à l'application du droit
de l'Union, si bien que les citoyens en se rendant devant les juridictions nationales font appliquer ce droit.

7.

Comme mentionné précédemment, le droit des obligations interne russe

est principalement déterminé par le Code civil fédéral. Les dispositions

générales relatives aux contrats sont reprises dans la Partie I. Il est

abondamment traité des contrats particuliers dans la Partie II.

Pour pouvoir conclure un accord contraignant, toutes les parties doivent

se mettre d’accord sur tous les éléments essentiels de l’accord et ce,

sous forme des prescriptions légales. Un contrat est conclu quand une

offre est acceptée. Une acceptation partielle est considérée comme une

contre-offre. Le paiement d’un acompte, l’accord de l’assureur crédit, la

remise d’une marchandise, l’enregistrement obligatoire, etc. constituent

d’éventuelles conditions supplémentaires.

Civil ou commercial

Dans le droit russe, aucune distinction n’est faite entre les contrats civils

et commerciaux. Toutes les dispositions générales sont reprises dans

le Code civil. L’équivalent russe du Code de commerce n’existe pas. Les

contrats commerciaux doivent toutefois répondre à certaines exigences

particulières. Deux exigences méritent d’être mentionnées à cet égard.

Premièrement, de plus hautes normes de responsabilité sont appliquées

à l’égard des entrepreneurs. Excepté quand la force majeure peut être

invoquée, l’entrepreneur est toujours tenu responsable lorsqu’il n’a

pas satisfait à ses obligations contractuelles (article 401 du Code civil).

Deuxièmement, tous les contrats commerciaux doivent faire l’objet

d’une convention écrite. En l’absence d’un écrit, le contrat sera nul. On

parle de contrats commerciaux quand au moins une partie contractante

16

exerce une activité d’entreprise. Dans certains contrats, toutes les parties

doivent posséder cette qualité: par exemple en cas de crédit-bail ou


franchising.

Validité du contrat

Un contrat est invalide pour mobile illégal, quand une partie ne dispose

pas de la compétence requise ou est déclarée incapable, quand l’objet

du contrat est contraire à l’ordre public et aux bonnes moeurs ou quand

des dispositions contractuelles dérogent à des dispositions législatives

obligatoires.

En principe, un accord peut aussi bien être conclu oralement que par écrit.

Mais il existe des exceptions à cette règle. Quand une des parties est une

personne morale, quand la valeur du contrat excède dix fois le salaire

minimum fixé par la loi (à ce jour fixé à 30 EUR) ou quand la loi prévoit

qu’un contrat écrit doit être établi. Dans le cas de contrats commerciaux

étrangers ou de contrats relatifs à des biens immobiliers, un c

7. Fiscalite

Les étrangers qui ont résidé en Russie ne se plaignent pas du système fiscal russe. « Du point de vue juridique, le système
fiscal russe semble être assez bon. Ces derniers temps, les fonctionnaires russes montrent de plus en plus souvent qu’ils
comprennent bien les aspects économiques de l’organisation des entreprises, même la situation était très différente il y a
seulement une décennie », affirme M. Schneider. Actuellement, l’impôt sur les entreprises se chiffre à 20%, les taux dans la
plupart des pays de l’Europe occidentale dépassant 30%. L’impôt sur le revenu est cependant fixé en Russie à 13%, tandis
qu’en Allemagne il s’élève à 50%. Les autorités françaises voulaient, pour leur part, taxer à 75% les hauts revenus, mais la
Cour constitutionnelle a rejeté cette initiative.

Toutefois, les entreprises étrangères qui veulent accéder au marché russe doivent accorder une attention particulière à la
planification fiscale avant de le faire. Après avoir choisi un régime fiscal, il est presque impossible de l’abandonner pour un
autre. Les entreprises peuvent bénéficier du système dit simplifié d’imposition (un régime de taxation spécial introduit en
2002 afin de soutenir les PME), car les assujettis de ce régime sont exonérés de la TVA.

Pourtant, certaines exigences du fisc russe peuvent sembler assez irraisonnables aux entrepreneurs européens : par
exemple, les inspecteurs russes peuvent permettre à une entreprise de déduire des impôts le coût des vols en classe
économique, mais refuser de le faire pour les vols en classe affaires. Mais, même dans ce genre de cas, il existe une
solution : les tribunaux russes peuvent résoudre tout litige dans les plus brefs délais. « En Occident, cela prend beaucoup
de temps, mais en Russie, s’il s’agit des litiges fiscaux, tout se passe très vite. Il y a seulement trois instances judiciaires à
consulter et tout peut être bouclé en moins d’un an. De plus, les statistiques montrent que les contribuables remportent
près de 70% des procès. On peut donc voir que la réputation de la Russie, en ce qui concerne le dysfonctionnement de son
système judiciaire, ne correspond pas à la réalité », affirme M. Schneider.

Mais tout n’est pas en rose, et bien évidemment, il y a des aspects négatifs, comme la bureaucratie, ajoute l’expert. « Le
fisc a en Russie un impact majeur sur le système de comptabilisation : un énorme nombre de documents lui est nécessaire.
Voici un exemple : les entrepreneurs occidentaux sont habitués au fait que la facture représente en soi un document
valide, mais en Russie, c’est juste un papier qui n’a pas de valeur, à part pour le client qui doit la payer. Avec la facture,
vous ne pouvez rien déduire des impôts : il y a toujours besoin de documents supplémentaires spécifiques, qui n’existent
pas en Occident. C’est pourquoi les entrepreneurs doivent, avant toute chose, examiner la liste des documents nécessaires
pour effectuer des déductions fiscales », explique M. Schneider.

D’après le responsable, les hommes d’affaires doivent non seulement avoir recours aux services d’un comptable local, mais
aussi coopérer avec des sociétés de conseil. « En Russie, le chef comptable est une personne très importante, et le PDG est
obligé d’interagir avec lui deux fois plus souvent qu’en Europe, mais les comptables ne sont généralement pas assez
progressistes en matière de la taxation, si bien que ce sont des consultants externes qui sont capables d’appliquer les lois
locales d’une manière efficace », estime M. Schneider. Ainsi, ces spécialistes pourront vous aider à échapper à la majorité
des impôts en lançant votre entreprise en Russie ou à réduire le taux d’imposition sur les dividendes.

Le système fiscal russe a un autre avantage important : « Il y a une autre matière dans laquelle la Russie est supérieure à la
plupart des pays européens : c’est le système bien établi de circulation de documents électroniques. Pour tous les types de
remboursements d’impôts, les documents sont envoyés au fisc non pas par correspondance, mais via Internet. Ce système
est très efficace. On peut effectivement dire que dans ce domaine, la Russie est vraiment un pays de haute technologie. De
plus, les autorités russes ont récemment adopté une loi obligeant toutes les entreprises à adopter ce système électronique
dans leurs contacts avec d’autres entreprises. Et c’est un changement très positif », conclut M. Schneider.

Le code fiscal comprend deux partie, la première dans laquelle sont déterminés les principes généraux de la taxation, la
seconde étant spécialisée et décrivant la taxation de chaque type d’impôt existant.

Première partie[modifier | modifier le code]

La première partie du code, signée le 31 juillet 1998 par le président russe, est entrée en vigueur le 1er janvier 1999. Elle
règle les principes de la taxation et du recouvrement des impôts, entre autres :

types de taxes et impôts perçus dans la fédération russe ;

raisons et réglementation générale de l’accomplissement de devoirs concernant le payement des taxes et des impôts ;

principes du règlement, de la mise en application et de la cessation du fonctionnement des taxes nationales et locales ;

droits et devoirs des assujettis, des organismes fiscaux, des agents des contributions et d’autres participants concernés par
la législation des taxes et des impôts ;

formes et méthodes du contrôle fiscal ;

responsabilité et infractions fiscales ;

réglementation des recours contre les actes des organismes fiscaux et des actions des agents de l’autorité.

Deuxième partie[modifier | modifier le code]

La deuxième partie du code, signée le 5 août 2000 par le président de la fédération russe, est entrée en vigueur le 1er
janvier 2001. Elle détermine les principes du calcul des impôts et du paiement de chaque type de taxe et d’impôt.

Des chapitres particuliers du code sont dédiés à chaque type de taxe ou à chaque régime fiscal. Ainsi la réglementation du
calcul et du paiement des taxes d'État, pour l’utilisation des objets de la faune et ceux des ressources biologiques et de
l’eau sont traités dans des chapitres spécifiques de la deuxième partie.
Taxe sur la valeur ajoutée[modifier | modifier le code]

Le 1er janvier 2001 sont entrés en vigueur quatre chapitres du code relatifs à la Taxe sur la valeur ajoutée qui existait en
Russie depuis 1992. Initialement la détermination et le paiement de la TVA était défini par la loi « taxe sur la valeur ajoutée
» et depuis 2001 elle est réglée par le chapitre 21 du code fiscal de la Fédération russe. Des catégories particulières
d’assujettis et des types particuliers d'opérations ne sont pas soumis à la TVA (il y a plus de cent allègements et
exonérations).

Le taux maximal de la TVA russe après son introduction était de 28 %, ensuite il a été réduit jusqu'à 20 %, et puis au 1er
janvier 2004 à 18 %. Le taux réduit de 10 % concerne les produits d’alimentation et les articles pour les enfants. Le taux de
0 % est applicable aux exports. Certaines activités et produits ne sont pas soumises à la TVA. Les assujettis qui sont au
système simplifié d’imposition sont exonérés. Dernièrement, une réduction voire abolition de la TVA a été proposée en
Russie, mais n’a pas été adoptée.

Les opérations suivantes sont également soumises à la TVA :

transfert des biens sans indemnité (gratuits) (prestation des services et travaux)

transfert sur le territoire de la fédération russe (accomplissement des travaux, prestation des services) de biens pour des
besoins propres dont des dépenses ne sont pas déduits pour le calcul de la taxe sur les bénéfices de l’entreprise

travaux immobiliers pour soi même

l’importation de biens sur le territoire de la Fédération russe.

c. intra-comm

Chapitre 3 : Les règles de droit communautaire

1. Les sources du droit communautaire

1.1. Le droit originaire

On entend par droit originaire communautaire le droit qui est à l’origine de la communauté européenne.

Le droit communautaire originaire comporte les dispositions qui relèvent des traités.

- Le traité de Paris (18/04/1951) instituant la Communauté économique du charbon et de l’acier (dit traité CECA)

- Le traité de Rome instituant la création de la Communauté économique européenne (25/03/1957),

- L’Acte unique européen (1986),

- Le traité de Maastricht sur l’Union européenne (1992),

- Le traité d’Amsterdam (1997)

- Le traité de Nice (2001).


Les traités originaires ont fait l’objet d’adaptations pour accueillir les nouveaux entrants successifs : du Royaume-Uni
(1973) aux dix nouveaux membres (2004), la Communauté européenne est passée de six à vingt-cinq membres puis passera
à 27 au 1/01/07 (Entrée de la Roumanie et de la Bulgarie).

1.2. Le droit dérivé

On entend par droit dérivé l’ensemble des actes émis par les différentes institutions communautaires sur le fondement des
traités constitutifs (le droit originaire).

Le droit dérivé est élaboré par la Commission européenne, composée de 25 commissaires, soit une personne par État-
membre.

Le droit dérivé comprend notamment les règlements (a) et les directives (b). Le droit dérivé est soumis au principe de
subsidiarité (c).

a. Les règlements

Le règlement est un acte qui présente trois caractéristiques :

- C’est un acte à portée générale et impersonnelle : il ne vise pas un destinataire en particulier mais tous les États et
les ressortissants de l’Union.

- Il est obligatoire, en conséquence, il ne peut pas s’appliquer partiellement ou de façon incomplète.

- Il ne nécessite pas de mesure de réception dans l’ordre juridique national : on dit qu’il est directement applicable.

b. Les directives

La directive est un acte qui présente deux caractéristiques :

- Elle n’a pas de portée générale : elle ne lie que les États-membres.

- Elle produit un effet obligatoire : les États-membres sont liés par le résultat que fixe la directive.

Par exemple, si une directive enjoint aux États de lutter contre les inégalités de rémunération entre les hommes et les
femmes, ce but doit être atteint et les États n’ont pas le droit de s’affranchir du résultat. En revanche, ils sont libres des
moyens à employer pour atteindre le résultat (ils peuvent recommander aux syndicats de négocier avec les employeurs ou
édicter une loi).

c. Droit dérivé et principe de subsidiarité

Le droit dérivé joue un rôle fondamental dans l’élaboration des politiques de l’Union, par exemple, dans les domaines de la
consommation, de l’écologie ou de la durée du travail.

Depuis le traité de Maastricht (1992), ces politiques sont dominées par le principe de subsidiarité, lequel opère une
répartition des tâches entre la Communauté et les États-membres.

En vertu de ce principe, une action doit être menée au niveau communautaire si elle est plus efficace qu’une action menée
au niveau d’un État.

Par exemple, est-il plus efficace de fixer les dates d’ouverture de la chasse de certains oiseaux au niveau communautaire ?
Si la réponse est positive, les autorités nationales sont déchargées de cette mission, qui relève alors de la compétence de
l’UE ; sinon, les États restent compétents et sont libres de fixer la date qui leur convient.

2. Les grands principes du droit communautaire

2.1. Le principe de primauté


Le principe de primauté a été affirmé par la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) en 1964. Selon ce
principe, le droit communautaire s’impose au droit national. En conséquence, quand une règle communautaire et une règle
nationale sont en contradiction, la première l’emporte sur la seconde.

Trois raisons justifient ce principe :

- Il garantit que le droit communautaire est appliqué de façon identique dans toute l’Union européenne.

- Il est la conséquence logique de la construction de l’UE, qui implique en effet un transfert de compétences. Il est
donc logique que les États perdent des compétences au profit des institutions communautaires.

- Il est indispensable à la création d’un droit uniforme à l’intérieur de l’UE.

2.2. L’applicabilité directe du droit communautaire

L’applicabilité directe (effet direct) pose que le droit communautaire confère aux particuliers des droits et des obligations.
En conséquence, et à titre d’exemple, un particulier pourrait se prévaloir devant un juge national d’une directive
communautaire non transposée dans le droit français.

8. arbitrage

Главная страница Les Cours d’Arbitrage de la Fédération de Russie L’organigramme des Cours d’Arbitrage

L'organigramme des Cours d'Arbitrage

L'organigramme du système des juridictions d'arbitrage comporte quatre niveaux.

Le premier niveau est composé des Cours d'Arbitrage Fédérales des Sujets de la Fédération de Russie. En font partie les
Cours d'Arbitrage des républiques, des territoires, des régions, des villes d'importance fédérale, de la région autonome et
des districts autonomes. Elles connaissant des affaires en première instance. Les Cours d'Arbitrage de premier niveau sont
au nombre de 82.

Le deuxième niveau est représenté par les Cours arbitrales d'appel. En application de la Loi constitutionnelle fédérale N 4
du 4 juillet 2003 qui modifie et complète la Loi «Sur les juridictions d'Arbitrage dans la Fédération de Russie », vingt Cours
arbitrales d'appel seront créées avant la fin de 2005. Les Cours arbitrales d'appel examinent en appel les recours contre les
décisions des Cours d'Arbitrage de première instance avant leur entrée en vigueur.

Le troisième niveau est composé des dix Cours d'Arbitrage fédérales de district dont chacune représente l'instance de
cassation pour toutes les Cours d'Arbitrage existant dans le district judiciaire concerné. Devant l'instance de cassation, les
jugements des Cours d'Arbitrage entrés en vigueur sont examinés du point de vue de la bonne application des normes du
droit matériel et du droit procédural.
Le quatrième niveau est représenté par la Cour Supérieure d'Arbitrage de la Fédération de Russie qui est la juridiction
suprême pour les litiges économiques et les autres affaires examinées par les Cours d'Arbitrage. Elle exerce la surveillance
judiciaire de leur activité et apporte des précisions sur les questions de la jurisprudence.

Le fonctionnement interne des Cours d'Arbitrage et leurs rapports réciproques sont régis par le règlement des Cours
d'Arbitrage adopté par la Cour Supérieure d'Arbitrage de la Fédération de Russie et ayant la force obligatoire.

L'organigramme des Cours d'Arbitrage des différents niveaux est déterminé par rapport aux fonctions exercées par elles et
par rapport au volume du travail effectué.

Les Cours d'Arbitrage fédérales de district fonctionnent sous forme de Présidium de la Cour d'Arbitrage Fédérale de district,
de collège arbitral connaissant des litiges découlant des rapports civils et autres et de collège arbitral connaissant des litiges
découlant des rapports administratifs.

Les Cours d'Arbitrage des Sujets de la Fédération de Russie et les Cours arbitrales d'appel fonctionnent sous forme de
Présidium et de formations de jugement mais des collèges appropriés peuvent être formés. Les Présidiums des Cours
d'Arbitrage de la Fédération de Russie approuvent les candidatures de membres des collèges arbitraux et des présidents
des formations de jugement des Cours concernées sur proposition de leurs présidents respectifs, examinent les autres
questions touchant au fonctionnement de la Cour et les questions relevant de la jurisprudence.

Les Cours d'Arbitrage en Russie traitent de plus d'un million d'affaires par an. Ce sont notamment des litiges concernant les
contrats de vente, la propriété, la fiscalité et les actes des autorités fiscales, les faillites, les contrats de crédits, les
assurances, l'annulation des actes des pouvoirs publics ou autres et beaucoup d'autres cas.

La tâche principale des Cours d'Arbitrage est la défense des droits violés ou contestés et des intérêts légitimes des
entreprises, des institutions, des organisations et des citoyens dans le domaine de l'entreprenariat et des autres activités
économiques ainsi que la contribution au renforcement de la légalité et à la prévention des infractions dans ce domaine.

L'activité des Cours d'Arbitrage de la Fédération de Russie se base sur les principes du respect de la loi, de l'indépendance
des juges, de l'égalité des organisations et des citoyens devant la loi et le juge, les principes du procès contradictoire et de
l'égalité en droits des parties, de la transparence des procédures etc.

Le caractère exécutoire des jugements des Cours d'Arbitrage entrés en vigueur a une grande importance pour leur
réalisation. La non-exécution des sentences, arrêts et ordonnances des Cours d'Arbitrage est considérée comme un
manque de respect envers la Cour et entraîne la responsabilité prévue par la loi.

Durant les treize années de fonctionnement, les Cours d'Arbitrage de la Fédération de Russie ont traité presque 6,5 millions
de dossiers. Le pourcentage de progression annuelle est de 18-20% en moyenne.
En 2004, le nombre des dossiers traités était de 1215627 ce qui est de 40% plus qu'en 2003. L'importance des dossiers a
également augmenté. Le volume des réclamations patrimoniales déposées rien qu'en 2004 s'élève presqu'à 1098 milliards
de roubles. Les litiges nés des rapports administratifs connaissent une progression encore plus significative. Si en 2003 leur
part dans le volume global des affaires était seulement de 51,2%, en 2004 cette part dépasse 67%.

L'augmentation du volume de travail des Cours d'Arbitrage a eu pour conséquence une charge accrue de travail
juridictionnel. Aujourd'hui elle représente 55 affaires par mois et par juge.

Les données statistiques permettent d'affirmer avec certitude que le système de justice économique en Russie représenté
par les Cours d'Arbitrage existe bien et que durant la période relativement courte de son activité il a su gagner la confiance
des opérateurs économiques.

La compétence des Cours d'Arbitrage de la Fédération de Russie s'étend aux litiges entre les organisations nationales et
étrangères ainsi qu'entre les commerçants, en matière d'affaires et d'autres activités économiques. Ces litiges sont
examinés par les Cours d'Arbitrage, à partir des dépôts de demandes en justice et jusqu'aux jugements concernant
l'exécution des décisions ainsi que les recours contre les actes des huissiers.

Les Cours d'Arbitrage de la Fédération de Russie ont le droit d'envoyer aux juridictions étrangères des commissions
rogatoires, des demandes de produire ou d'exiger des documents ou des preuves dans le cadre des affaires qu'elles
examinent. A leur tour, elles répondent à des demandes analogues des juridictions étrangères. La procédure d'envoi et de
formalisation de ces commissions et demandes est définie par des conventions internationales et les traités bilatéraux sur
l'entraide juridique conclus par l'URSS et la Fédération de Russie.

Conformément aux accords internationaux de notre Etat, les Cours d'Arbitrage peuvent, à la demande des parties
intéressées, reconnaître comme exécutoires et autoriser l'exécution forcée, sur le territoire de la Russie, des décisions de
justice et d'arbitrage rendues en matière de litiges commerciaux ou bien, lorsqu'une décision n'est pas conforme aux
termes d'un traité international précis, refuser cette exécution.

La Cour Supérieure d'Arbitrage de la Fédération de Russie a établi et entretient de vastes relations internationales et assure
la coopération avec les juridictions de droit commun et les juridictions spécialisées des Etats étrangers telles que la Cour
Suprême fédérale, la Cour fédérale des brevets, les juridictions administratives et financières en Allemagne ; le Conseil
d'Etat, la Cour de Cassation et le Tribunal de commerce de Paris en France ; les juridictions commerciales auprès des
juridictions supérieures en Grande-Bretagne, les juridictions supérieures et spécialisées en Finlande, au Danemark, en
Belgique, aux Etats-Unis, au Canada, en Chine et dans d'autres pays.

La coopération se développe également avec de nombreuses organisations internationales et leurs organismes juridiques,
tels que le Conseil de l'Europe et la Cour Européenne des Droits de l'Homme, l'Union Européenne et la Cour de Justice des
Communautés Européennes, la Conférence de la Haye sur le droit international privé, l'Organisation de Coopération et de
Développement économiques (OCDE), la Fondation Allemande de la Coopération en droit international et autres.

Sur présentation de la Cour Supérieure d'Arbitrage, l'Assemblée Fédérale de la Fédération de Russie a adopté les lois sur
l'adhésion de la Fédération de Russie aux Conventions de la Haye «Sur la signification et la notification à l'étranger des
actes judiciaires... en matière civile ou commerciale» du 15 novembre 1965 et «Sur l'obtention des preuves à l'étranger en
matière civile ou commerciale» du 18 mars 1970, ce qui a amélioré les conditions pour une aide judiciaire réciproque entre
les juridictions russes et étrangères.

Des liens étroits, une aide mutuelle et des échanges d'informations juridiques existent entre les juridictions arbitrales
russes et les juridictions arbitrales, économiques et autres dans les pays de la CEI, ainsi qu'entre la Cour Supérieure
d'Arbitrage russe et la Cour Économique de la CEI.

A l'initiative de la Cour Supérieure d'Arbitrage de la Russie, il a été formé un Conseil des présidents de juridictions
supérieures tranchant les litiges en matière d'affaires et d'autres activités économiques, à la base de l'Accord signé par les
Présidents de huit Etats membres de la CEI. Il a commencé, en 2004, ses travaux en vue d'améliorer la coopération
juridique et de mieux réguler les rapports économiques.

Les juges de la Cour Supérieure d'Arbitrage et des Cours d'Arbitrage russes prennent part aux conférences, séminaires et
rencontres internationaux avec des spécialistes étrangers sur les problèmes actuels de l'économie et du droit, sur
l'application du principe de la prééminence du droit dans le domaine judiciaire, l'application du droit commercial, de la
législation fiscale, des procédures de faillite, sur la réforme de la législation relative à la procédure arbitrale, la protection
juridique des investisseurs, des actionnaires, des petits commerçants, des titulaires des droits de propriété intellectuelle et
ainsi de suite. La participation active aux forums et débats internationaux contribue à perfectionner la qualification et la
maîtrise professionnelles, ce qui relève le niveau de l'administration de la justice.

Le mensuel spécialisé «Bulletin de la Cour Supérieure d'Arbitrage de la Fédération de Russie» publie régulièrement les
traités et les accords internationaux sur les problèmes relevant des Cours d'Arbitrage, des commentaires et précisions sur
leur application ainsi que les documents concernant la protection des droits des acteurs économiques russes et étrangers
dans le contexte économique international.

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