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A) L’Etat unitaire :
Exemple : la France
Mais dans un état unitaire, on peut trouver des formes d’organisations diverses, ainsi
l’Etat unitaire peut être centralisé mais il peut être aussi déconcentré ou encore
décentralisé.
La déconcentration est « un système dans lequel le pouvoir de décision est exercé
par des agents ou organismes résidant localement mais demeurant soumis à
l’autorité centrale qui les nomme. Il s’agit donc d’un transfert d’attribution de
l’administration centrale à ses agents locaux. On assure ainsi la présence de l’Etat à
tous les niveaux et sur l’ensemble du territoire. » » Michel VILLIERS, Droit Public
général
Exemple :
la France avec des préfets qui sont des « organes » déconcentrés de l’Etat
Ou encore : les collectivités locales qui sont des « organes » décentralisés de l’Etat
ATTENTION :
un Etat unitaire peut-être à la fois déconcentré et décentralisé( ex : la France.)
La France est l’archétype de l’état unitaire décentralisé. D’ailleurs, lors de la
Révolution française, cette question est au cœur des débats. Les girondins sont
partisans de la décentralisation allant jusqu’au fédéralisme du territoire français. Ils
s’opposent aux jacobins qui proclament la république, une et indivisible. Même notre
constitution actuelle reprend le caractère unitaire de la république mais elle consacre
cependant, en son article 72, la décentralisation et offre aux collectivités locales que
sont la commune, la région et le département une légitimité constitutionnelle.
B) L’Etat Fédéral :
L’Etat fédéral peut s’être constitué par association, c’est à dire, un rapprochement
entre plusieurs Etats ou par dissociation à la chute de l’URSS.
L’Etat fédéral est un Etat composé lui même d’Etats, avec lesquels il partage des
compétences, les mêmes que celles de l’Etat unitaire. Chaque Etat est doté d’une
autonomie et d’une organisation politique qu’il permet d’être caractérisé d’Etat. Il est
composé de la superposition de plusieurs ordres juridiques de niveau étatique.
L’ordre de l’Etat fédéral englobe toute la fédération ; c’est à dire les Etats fédérés.
Il y a bien deux ordres juridiques étatiques avec d’une part, l’Etat fédéral à l’étage
supérieur et d’autre part : les Etats fédérés à l’étage inférieur.
Les Etats fédérés et l’Etat fédéral doivent collaborer, et, celle ci se traduit
notamment, mais surtout, par une participation au parlement fédéral et encore à
l’exécutif fédéral.
Exemple :
Conclusion : On peut donc dire que dans un Etat fédéral, il y a une assemblée
du peuple, et une assemblée des représentants des Etats fédérés.
- L’exécutif fédéral :
La participation des Etats fédérés à l’Etat fédéral se
réalise, notamment, au niveau de la désignation des
titulaires du pouvoir exécutif fédéral.
Il faut aussi ajouter que les Etats fédérés interviennent également en matière de
révision de la constitution.
Pour comprendre : (Un Etat fédéré, qui aurait le pouvoir, les compétences en matière
d’environnement, ne verrait aucune intervention de l’Etat fédéral.)
Exemples :
La Défense Nationale
La politique monétaire
Les relations internationales
Quant aux compétences partagées, en principe elles ne sont pas énoncées dans la
constitution fédérale, mais elles sont partagées car la mise en œuvre de ces
compétences nécessite des moyens supérieurs à ceux d’un seul Etat.
L’Etat fédéral lui, n’a qu’une compétence d’attribution ; ce qui veut dire que toutes les
compétences qui ne sont pas énumérées comme des compétences fédérales, sont
des compétences des Etats fédérés, mais le contraire peut exister.
Ce qu’il convient de comprendre, c’est que chaque Etat, fédéral et fédéré, dispose
d’une constitution, d’un propre système judiciaire, d’un propre parlement et d’une
propre gouvernement. C’est pourquoi, les législations sont différentes d’un Etat
fédérés à l’autre, cependant, la loi est univoque lorsqu’elle revêt un caractère fédéral.
Il y a donc nécessité enfin d’avoir une justice fédérale forte et puissante qui doit
naturellement trancher les questions d’ordre fédéral, mais encore les litiges entre les
états fédérés ; Cette cour fédérale est garante du fédéralisme et également aux
Etats-Unis d’Amérique, du contrôle de constitutionnalité.
Parmi les états fédérés, on trouve les Etats-Unis d’Amérique, la Canada, la Suisse, la
Belgique, la russie
C) LA CONFEDERATION
C’est en fait une entente entre Etats, une alliance qui découle en principe d’un traité
permettant la mise en commun de moyens afin d’exercer certaines compétences
pour le compte des Etats membres.
Sous Rome et Athènes, la souveraineté n’avait pas été théorisée. Mais, au fil du
temps, i la fallu trouver un fondement au pouvoir royal et absolu. S’oppose le
potestas de l’empereur à l’auctoritas du pape. Le roi est empereur en son royaume et
le roi ne tient sa couronne que de Dieu seul.
Mais aujourd’hui, on constate que la souveraineté d’un Etat peut subir quelques
atténuations par la volonté même de l’Etat.
Si tel pouvoir est en place, c’est par la volonté de dieu, et le pouvoir étatique est
investi d’une mission divine qui, dès lors, est légitime. St Paul écrivait « Nulla
potestas nisi a deo », nul pouvoir si il ne vient pas de dieu. Le pouvoir vient donc de
dieu pour satisfaire ses besoins et des desseins concernant la race humaine.
Alors l’église ne donne pas de préférence pour une forme de gouvernement ou pour
une autre. Cette conception est directement issue des positions de St Augustin et St
Thomas d’Aquin, le pouvoir vient de Dieu, mais celui-ci laisse le soin aux hommes de
l’aménager, son exercice n’impose aucune forme particulière de gouvernement.
L’individu ou le sujet ne se conçoit qu’au travers les corps intermédiaires comme les
ordres, les corporations, les jurandes ou les confréries. Ces structures,
hiérarchisées, offrent une protection aux personnes mais ne leurs laissent aucune
autonomie. L’Homme en tant que tel n’existe pas, il est détenu par un ordre, on était
compagnon, clerc, marchand, noble. Chacun reste enfermé dans un statut social.
Une crise profonde touche la France à partir des années 1780 dont le pouvoir ne
peut se relever. La crise est économique, fiscale, sociale, agraire. L’absence de
liberté, la censure et la conscience d’une société de plus en plus injuste trouve un
écho dans la pensée des philosophes des Lumières qui voit un monde différent, avec
une pensée moderne.
Quelle est la nature de la Révolution ? Est-ce la volonté d’en finir avec un système
féodal qui n’a que trop duré, de mettre fin à l’injustice pour parvenir à l’égalité ? Est le
peuple qui se révolte ? Est-ce une volonté d’affranchissement de l’Homme par
rapport à une société qui l’opprime ?
En tout état de cause, les révolutionnaires français dispose d’un exemple d’une
révolution réussie à savoir celle des américains qui ont pu construire un système
politique qui fonctionne et qui a pour fondement la liberté.
La contractualisation de l’Etat
Hobbes, dans le Léviathan, paru en 1651, est aussi un contractualiste mais justifie
l’absolutisme royal dans un contrat fondateur. Avant le pouvoir royal, les hommes
vivaient dans un état de nature, pire que l’anarchie, chacun cherchera à opprimer
l’autre, le dépouiller, c’est un état de guerre et d’insécurité permanents.
C’est John LOCKE, qui renverse ce raisonnement et qui prend exemple sur l’histoire
anglaise. Si les hommes ont conclu un contrat, c’est pour accéder à un état de
bonheur le plus complet par une vie collective dense, le monarque est partie
intégrante au contrat. Il doit préserver les libertés et la propriété. Si il enfreint ces
règles, le droit de résistance à l’oppression sera activé et justifie une révolution.
Un état ne sera légitime que si le pouvoir politique est accepté. C’est l’apport
principal des contractualistes. En effet, un état peut imposer par la force son pouvoir
et ses décisions mais elles seront, in fine, illégitimes. Jean Jacques ROUSSEAU, lui,
sera un contractualiste important. Il renoue avec l’idée d’un absolutisme de l’Etat
mais fonde le pouvoir sur l’universalité du droit de vote.
Cette théorie a été élaborée au moment de la révolution de 1789, car, ayant renversé
le roi, il fallait théoriquement trouver une autre origine pour l’attribution de la
souveraineté.
La souveraineté est représentative car « les gouvernants ou une partie d’entre eux
exercent leurs compétences, non pas en vertu d’un droit propre mais à raison de leur
qualité de représentants conférée par l’Election. » Georges VEDEL, Manuel de droit
constitutionnel.
Dans cette théorie, la souveraineté n’est plus confiée à une seule personne : le roi,
mais à une entité, un organe, un « être » collectif, individualisé dans la mesure où il
est distinct des individus qui le compose : la nation ( au sens très large)
Ensuite, dans cette théorie, l’électeur n’exerce pas un droit, mais une fonction, celle
de désigner les représentants de la nation :
Cette fonction peut très bien être attribuée à certaines catégories de la population.
C’est pourquoi, dans notre histoire, cette théorie a permis de refuser le droit de vote
à différentes catégorie de la population. Elle n’est donc pas synonyme d’une vision
démocratique et républicaine des institutions.
On aboutit alors à un suffrage dit censitaire qui permettait aux seuls personnes
payant un impôt élevé de pouvoir se voir octroyer le droit de vote. La nation fixe alors
de règles de restriction ou d’attribution du droit de vote.