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Prernl~re partle \

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Ces vers1ons sont a dap t at ·ives et s'inscrivent dans un processus d'apprent is-
sage de la tangue lié à un contex1:e professionnel.
L' éleve/l'apprenant: 4
Ili Les certificat ions de la Chambre de commer ce de Paris les lieux d'apprentissage~
1. Des diplômes
lls concement, en premier lieu, [e trançais des affaires, puis le trançai~ de diff~- les contraintes
rentes professions. lls certifient une compéten ce à travailler en frança1s au sein
d'une entreprise et s'organisent ainsi :
L'éleve est passé au statut d ' « apprenan t » lorsque , grâce aux approche s
• França is des affaires :
communi catives, et pour bien marquer la différence , on a considéré qu'il n'était
- Diplôme de français des affaires 1er et 2• degrés : DFA
plus un récipient qu'il suffisait de remplir d'un savoir distillé par l'enseign ant-
- Diplôme approfondi de trançais des affaires : DAFA
robinet, mais qu'il devait prendre son apprentis sage en main.
• França is des professions :
- Certificat de français protessionnel : CFP_ , Dans cet ouvrage, on utilisera l'un ou l'autre terme, en retenant deux grandes caté-
- Certificat de frança is juridique : CFJ gories d'élêves-apprenants , que l'on définira par leurs besoins et leurs motivatio ns.
- Certificat de français du secrétaria t : CFS
- Certificat de frança is du tourisme et de l'hôtellerie: CFTH LE SCOLAIRE « CAPTIF »
- Certificat de frança is scientifique et technique : CFST
Teus diplômes confondu s, il en est délivré environ 8 500 par an. Le public dit « captif » est celui qui est inscrit dans une filiere scolaire ou dans
une école de langue dispensan t un enseigne ment de langue étrangere.
2. Un test
À l'école primaire, l'enfant ne dispose pas des données qui lui permettr aient
Conçu et développé par la Chambre de commerc e et d'industri e de Paris, le
de choisir la tangue étrangêre qu'il va apprendr e. ll ne peut décider lui-même , il
Test d'évaluat ion de français (TEF) permet de tester les compéten ces de tran-
est contraint, du tait des décisions famiüales ou de l'offre proposée par son école,
çais général en compréhe nsion et en expression.
de suivre les cours de tangue qui lui sont imposés.
Ces jeunes suivent en général des cours de tangue dite « générale », dont le
programm e et la progression, voire la méthodo logie d'enseign ement, releve du
cursus scotaire des pays ou ils sont inscrits.
En France, te ministere de l'Éducati on nationale a officielle ment adopté te
Cadre commun pour l'élaborat ion des programm es de tangues. Pour la premiere
tangue vivante, les niveaux que doivent aujourd'h ui atteindre les éleves français
1,
sont respectiv ement A1 en fin d' école primaire, 81 en fin de 3e (brevet des colle-
ges) et 82 en fin de lycée (baccalau réat).
Lorsque t'apprent issage de la tangue se fait en milieu scolaire, surtout en
premiere année, c'est bien souvent la nouveaut é de la matiere qui motive l'en-
fant. La tangue française a la réputatio n de ne pas être une tangue « facile »,
c'est dane la relation pédagogi que et affective qui s'i nstaure entre l'enseign ant
et ses éleves qui joue un rôle détermin ant dans le succes ou le rejet de cet
apprentis sage 1•

1. Au suJet de la relatlon affective et de ses implications dans l'apprentissage, voir BOGGARDS,


clté en blbllographle.
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Premlere partle
Chapltrc 3 • L'éleve / I' apprenant : les lleux d' appren tlssage, les contraintes

Les motivations et les objectifs, non toujours formulés, de ce type de publi_c · ll peut également s'exprimer sur l'évaluation de ses acqu ls, remettre en
sont tres concrets : à l'école primaire, c'est s'amuser en apprenant et pouvoir question, grace aux fiches d'auto-estimation, les résultats d'une évaluation
montrer à ses parents ce que l'on a appris. Les Portfolios européens des langues sommative portant sur le même sujet.
peuvent à cet effet jouer le rôle de bulletin scolaire qui permet aux parents de
Les regles du jeu seront établies ensemble, lors des premíeres heures de cours,
visualiser les compétences acquises. Au college et au lycée, c'est être capable de
à l'aide du « contrat d'apprentissage »quisera présenté plus loin.
parler et d'écrire la tangue étran.gere de façon suffisamment correcte pour réussir
à l'examen qui sanctionne ces compétences.
Une fois passé le cap de résultats scolaires positifs, l'attrait pour une langue L'ADULTE
étrangere est renforcé parles rencontres que l'on peut faire avec des natifs et la
.fympathie plus ou moins grande qu'ils inspirent, puis par des voyages scolaires L'adulte, au contraire du scolaire « captif », a fait clairement le choíx d'ap-
ou familiaux dans le pays de la tangue cible et l'attirance éprouvée pour sa culture prendre une tangue étrangere. Ce choíx implique un investissement personnel,
et ses locuteÚrs; enfin, par la découverte du but, si lointain qu'on ne pouvait l'en- investissement en temps et ínvestissement financíer, quí doit être rentable.
visager étant lycéen, qui est la possibilité d'utiliser cette tangue étrangere à des On peut dístinguer deux types de publics adultes : ceux qui s'inscrivent à des
fins de communication ou à des fins professionnelles. cours de tangue pour des raisons personneUes (approfondir une culture générale,
Lorsqu'on est un apprenant « captif mais colT)municatif », la classe de langue préparer un voyage touristique, lire des ouvrages dans le texte, réactiver des
va peu à peu apparaitre comme un espace de liberté, ou l'on prend une part acquís déjà anciens, communiquer avec un ami étranger, etc.) et ceux qui sont
active à son apprentissage. La liberté ne va pas cependant sans contraintes. en activité professionnelle ou à la recherche d'un emploi qui implique la maitrise
de la tangue étrangere. Ce dernier public est à forte motivation_
Les premiers représentaient autrefois le plus gros des effectifs des .centres de
LES LIBERTÉS ET LES CONTRAINTES tangues. On constate aujourd'hui que la demande émane de plus en plus du
second type de public.
· L'apprenant a été averti deste début des cours qu'il doit prendre une part Les demandes de ce second public correspondent à des besoins langagiers
de responsabilité dans son apprentissage. Cette nouveUe fonction ne lui est pas spécifiques: ce qu'íl doit savoir faire en langue cible au cours de son activité
toujouf? familiere, le systeme scolaire ne l'ayant pas nécessairement habitué à professionnelle ou sociale. La maitrise d'une ou plusieurs langues est vécue
se prendre en charge. S'il a l'habitude de travailler seu[. on lui demande mainte- comme un ímpératif.
nant de travailler en tandem ou en petit groupe et de développer un esprit
11 s'agít d'une demande tres ciblée, à laquelle les centres de tangues répon-
d'équipe. La tentation est souvent grande, soit de laisser l'autre ou les autres dent en organisant des cours « sur objectífs spécifiques ».
faire te travail à sa place, soit au contraire de diriger les activités de façon à en
être le seul bénéficiaire. Le rôle de « leader » est néanmoins important, il peut Ces publics non captifs relevent d'une validation simple, rapide et surtout
être positif s'il facilite le travai! du groupe. disponible à n'importe que[ moment de leurs compétences.

• On Lui demande d'être autonome. ll lui faut apprendre à se connaitre, à


auto-estimer ses compétences et ses lacunes, à reconnaitre ce qu'il a appris, ce LA CLASSE: LES DIFFÉRENTES APPROCHES DIDACTIQUEsz
qui lui reste à apprendre. 11 lui faut savoir utiliser au mieux ses compétences
reconnues et maitriser des outils méthodologiques d'apprentissage. On lui L'e,n~eignant, pour p~uvoir se forger au fur et à mesure de son apprentissage
demande en quelque sorte d'exploiter un potentiel dont il ignorait l'existence. du met1er sa propre methodologie, doit pouvoir connaitre et s'appuyer sur tes
Cet apprentissage est gratifíant, mais Lent et difficile.
• ll n'a jamais eu de droit de regard sur les programmes des différentes matie- 2. COSTE, D.. Le renouvellement méthodologique de l'enseignement du français langue étrangere
ln Lefrançais dans /e monde, 1972. '
res qui composent son cursus scolaire. En classe de tangue, on lui donne la possi- PUREN, C., op. cit.
bilité de s'exprimer sur les choix des objectifs d'apprentissage et sur les méthodes GERMAIN, C., tvolution de /'enseignement des tangues : 5 000 ans d'histoire, coll. DLE. CLE
de travaiL Ces décisions sont souvent déstabíüsantes et perturbantes. lnternational, 1993, et surtout :
BESSE, H., Méthodes et pratiques des mnaue/s de tangue, Didier/CREDIF, Paris, 1985.

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Premlere r,artle Chapltre 3 . t.'él~ve /l' apprena nt : les lleux d'appre ntí ssage, les contraintes

.' ,approches didactiques qui ont préctklé Célle(s) actuellement en vigueur. La palette Elle est caractérisée par :
'.·des idées divergentes. des pratiques contradktoires et des certitudes révolues - la présentation, dans un dialogue, d'une structure grammaticale,
~ que l'évolution de la didactique des langues met à sa portée, et qul ont souvent - la répétítion et la mémorisation,
· ~~gendré des diktats, est pour lui une source inépuisable de réflexion. - l'íntroduction des exercices structuraux.
º . Les tableaux des pages suivantes peuvent donner à penser que l'on n'a pu La critique de la linguistique structurale par Noam Chomsky (1959) a
_s- passer de l'une à l'autre des différentes approches qu'en faísant table rase de la commencé à se diffuser quelques années plus t ard aux États-Unís, sonnant le
, "précédente. Certes, les directives pédagogiques données aux professeurs ont glas de la méthode audío-orale.
·.parfois explicitement interditou autorisé certaines démarches (c'est le cas de
· l'interdiction, puis de la tolérance et enfin de la recommandatíon du recours à Les critiques mettant plusieurs années à traverser l'océan Atlantique, c'est
- _ta langue matemetle pour donner des explications). Dans l'ensemble, le libre- à cette époque que se sont développées en France les méth odologies dites
_-. arbitre de l'enselgnant. ses préférences et ses constatíons de « ce qui marche» structuro-globales audiovisuelles (SGAV) fondées sur la toute-puissance du
et « ce qu i n'a pas marché » ont heureusement prévalu. structuralisme aínsi que sur une totale confí ance dans les théories behavio-
ristes de l'apprentis.sage des tangues et dans les bienfaits des techniques permet-
O n commencera, dans un rapide tour d'horizon, par s'intéresser aux appro-
tant de fixer des mécanismes.
ches pré-auàiovisuelles. · '
C'est en réaction contre ces exces que furent conçues dans les années 1970
la méthode traditionnelle « grammaire-traduction » des approches « communicatives » qui visaient à donner l' apprenant l'occasion
de « dire et de faire »3 dans des sttuations murant es de communication orale et
Cest celle qui a eu la plus longue durée de vie, car, caractéristique du xv1• sied.e,
écrite. Le tableau ci-apres (p. 52-53) résume l'évolution chronologique de ces
elle s 'impose encare de nos jours, dans les exercices traditionnels de theme et
méthodes et approches.
de version, voire même dans les activités de traductíon de phrases isolées.
Cest par la pratique de la traduction qu'est enseignée la grammaire. La méthode SGAV
. La critique est aujourd'hui aisée, car la compétence communicative est tota-
.{ ement absente de cette méthodologie. Elle met également l'accent sur l'apprentissage de ['oral, l' apprerttissage de
la grammaire étant implicite.
-~La méthode directe Le SGAV se base sur deux príncipes :
Un.e de ses caractéristiques est l'importance donnée à la prononciation et · le structuro-global : pour permettre l'apprentissage, il faut « structurer
·oonc à des activités liées à l'application de l'alphabet phonétique international globalement » l'apprenant, en lui apportant à la fois des éléments üngu istiques
(API). (lexique, grammaire. phonétique) et des éléments non li nguistiques tels que te
En réaction à la méthodologie précédente, la traduction est bannie de la classe rythme, l' intonation, les gestes et les mimiques ;
de langue. Les ey_plications lexicales, du plus concret au plus abstrait, se font en · l'audiovisuel : il faut présenter simultanément l'audio, donc le son, en l'as-
tangue cible, vo ir:e à l'aide de gestes et de mimiques. De fait, l'acquisition du sociant au visuel, donc à une image afin de faciliter la compréhension des messa-
lexique s'avê.re assez pauvre et difficilement mobilisable pour la communication, ges. L'image sera donc codée en fonction du message présenté.
car s'il est aisé de décrire ou de montrer un objet, il est moins facile de mimer
Exemple, dans Voix et images de France : chaque partie de l'énoncé est repré-
un concept. La grammaíre n'est pas explicite, sa découverte parles éleves est
senté à l'image, de gauche à droite, ce qui est le sens de la lecture, dans l'ordre
implícite et inductive, selon les documents proposés. Les exercices de réemploi
ou il est prononcé. «Paul» est à gauche de l'i mage ; « viens voir ». le geste est
sont nombreux..
au centre; « à la fenêtre » se trouve à droite.
La méthode audio-orale
3. AUSTIN , J.-L.. Quand dire c'estfaire, Seuil, Coll Points Essa is, 1991 . Un ouvrage essentiel, qui a
Elle se base sur les apports de la línguistíque structurale et donne la priorité bouleversé la llnguistlque en introduisant la notion « d'actes de parole, d'actes de langage, d'actes
de d isco urs ». En effet certains énoncés sont en eux- mêmes des actes. Cest la cas du «je vous
à l'apprentissage de l'oral. marle » du maire, qui marie effectivement en énonçant cette formule rituelle.

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Premlêre partle
Chapitre 3 · l'élêve/l'apprenant : les lieux d'apprentissage, les contraintes

Méthode Méthode Approche


traditionnelle Méthode directe Méthode audio-orale structuro-globale Approche Approche
fonctionnelle-
(grammaire-traduction) audlovisuelle (SGAV) communicative actionnelle
notionnelle
Période Dês la fin du XVI' siede, De la fin du XIX' siêcle 1950/1965 Début des années 1950.
aux États-Unis. Début des années 1970. Début des années 1980. 2001 : parution du Cadre
jusqu'au XXI' siecle. jusqu'à nos jours.
En France, 1965 à 1975. européen commun .
Apprendre à parler Apprendre à parler Apprendre à fai re
Objectif général Faciliter l'acces aux Apprendre à parler Dans l'ordre suivant:
et à communlquer et à communiquer et à communiquer
textes., le plus souvent par une méthode active comprendre, parler, lire
et écrire (les 4 aptitudes).
dar.s les situations dans les situations dans les situations
littéraires. « Former » et globale. de la vie courante. de la vie courante. de la vie courante.
l' esprit des étudiants.
Publicvisé Débutants adolescents Débutants adolescents Débutants adolescents Débtrtants adolescents Débutants adolescents Débutants adolescents Tous pubLics.
et adultes, scolaire et adultes, scolaire et adultes, scolaire et adultes, scolalre et adultes, scolaire et adultes, scolaire
ou général ou généraL ou général. ou général. ou général. ou généraL
Théories sous-jacentes Pas de théorie précise, Empirisme Linguistique structurale, De la « langue » Linguistique Linguistique Canale et Swain.
plutôt une idéologie. et associationisme: behaviorisme : saussurienne pragmatique,
Bloomfield, Harris, pragmatique ; l'analyse Bachman.
Jacotot, Gouin, Passy. à fa;«parole»: Brunot, psycho-pédagogie : des besoins langagiers
. Fries et Lado, Skinner. Guberina, Rivenc,
Gougenheim.
Hymes, Austin et Searle.
Psychologie cognitive.
détermine les fonctions
à travailler en L2.
Statut de l'enseignant Détient le savoir, Détient le savoir mais Détient le savoir
le transmet anime, mime et parle. et le savoir-faire Technicien Animé, centré Anime, élabore Anime
verticalement technique de ta methodologie. sur l'apprenant des supports, centré
(magnétophone sur l' apprenant.
et laboratoire de langue)
Priorité à la tangue 2. Recours à la tangue 1 Langue 1 ou 2 Langue 1 ou 2
Statut des tangues 1 et 2 Perpétuel va-et-vient, Uniquement la tangue 2, Surtout langue 2. selon l'objectif travaillé. selon l'objectif travai Ué. selon l' objectif
par la traduction. à l'aide de gestes,
Priorité ·à la langue Priorité à l'oral, passage Oral et/ ou éait selon Priorité à l' oral
dessins, mimiques,
padée. à l' écrit três rapide. l'objectif. chez les débutants
environnement.
Priorité à l'oraL impor- Priorité à l'oraL Grammaire inductive Conceptualisation ConceptuaLisation Conceptualisation,
Place de l'oral et de Essentiellement de l' écrit,
éventuellement oralisé. tance de la phonétique. implicite avec de points de grammaire et systématisation, systématisation,
l'écrit des exercices suivie de formulation puis exploitations. au service
Place de la grammmaire Énoncé des regles, Démarche inductive Exercices structuraux, deréemploi du fonctionnement
et impLicite, d'apres de substitution de la communication.
illustrations et traduction des strucures par l'apprenant
des exemples donnés. l' observation des formes ou de transformation, en situation, et d'explications
Vérification à l'aide et les comparaisons avec aprês mémorisation par transposition. par l'enseignant.
d' exercices de versions la tangue 1. de la structure modele Systématisation
et de themes. = fixation par l'automati- des acquis.
sation et l' acqu isitlon
de réflexes. Pas d'analyse
ni de réflexlon. Limité aux mots les plus Rlche et varié, au gré des Riche et varié. appLiqué Riche et varié, correspond
coorrants (trançais documents authentiques aux besoins langagiers aux spécifications
Richesse du lexique Celui des textes. D'abord concret, et li est secondaire par
fondarnental 1 et 2). et des besoins langagiers. spécifiques. des référentiels.
progressivement, abstrait. rapport aux structures.
Décidée à !'avance Non rigoureuse, selon les En fonct ion des besoins Sur six niveaux ( A1 à C2}.
Fixe. Fixe. Graduée, pas à pas. mai5 modifiable. besoins des apprenants. langagiers.
Progression
Dialogues présentant Supports authentiques, Supports authentiques, Supports authentiques,
Supports d'activité Textes littéraires L'environnement concret Dialogues pédagogisés la pa,ole étrangere et supports pédagogisés, et supports pédagogisés. supports pédagogisés,
et autres, grammaíres, puis progressivement des et enregistrés. en situatlon, écrits, oraux et visuels. écrits, oraux et visuels. écrits oraux et visuels,
dictionnaires. textes. accompagnés d'images. Dialogues. Dialogues. ils sont au service
de la réalisation
de tâches langagiéres
communicatives .

Exemples de manuels VIF 1958 C'EST LE PRINTEMPS Série des STUDIOS, 2001
ARCHIPEL 1982/ 1983
DW 1964/65 et 1972 1975 à 2004.

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Chapltre 3, L'é lêve /l'a pprenant : les Ileu>< d'apprentlssage, les contraintes

publications (Un níveau -seui/ 4 ) , qui ont fait avancer à pas de géant la méthodo-
logie de l'enseígnement des tangues.
Guy Capelle pensaitS, en 1991, que les conditions étaient réunies et que ta
conjoncture était favorable à un grand changement de cap en didactique des
tangues,
C'était prévoir la suite des travaux de la division des politiques linguistiques
du Conseil de l'Europe, qui ont abouti, en 2001, année européenne des tangues,
~ ~<f:,~ à la publication du Cadre européen commun de référence pour les tangues : appren-
dre, enseígner, évaluer et à la réalisation des Référentíels pour les tangues.
e Paul, viens voir à la fenêtre ? »
L'approche communicative a ouvert la vo ie à l' approche actionnelle (voir
p. 64), en diffusant et vulgarisant les principes importants6 qui suivent.
La leçon se déroule selon un schéma immuable:
- Présentation simultanée du dialogue et des images. t La centration sur l'apprenant
- Explication du lexique et des ~ructures. - ' ,: L'apport de la psychologie cogn itive à la didactique des tangues est d'avo ir
- Répétitions du dialogue en vue de sa mémorisation. ; fait prendre conscience que l'individu non seulemen t parti cipe à son propre
- Exploitation du lexique et des structures à l'aide de l'élaboration d'autfe.s apprentissage, mais en est l'acteur principal. ll faut donc t eni r compte de ses
mini-dialogues. ·. besoins afin de pouvoir lui donner les moyens nécessaires à son apprentissage.
- Focation du lexique et des dialogues par des exercices structuraux.
Cet apprentissage est un processus actif, dont on ne connait pas en~ore parfai-
-Réutilisation du lexique et des dialogues dans des productions guidées. ·. ·
tement le mécanisme, qui se déroule à l'intérieur de /'individu et qui est suscep-
Les apprenants, comme autant d'automates, étaient tres performants ~_ans tible d'être avant tout inf/uencé par cet individu. Le résultat de l'apprendssage est
la réalisation des exercices structuraux, mais incapables de mobiliser ces auto- r,' moins /e produit de ce qui a été présenté par l'enseignant ou /e matériel didactique
matismes lors de situations de communication, Cela était dO, d'une part, à la utilisé, que le produit conjoint de la nature des informatíons présentées et de la
trop grande simplicité des dialogues et, d'autre part, à leur non-représentati":ité maniere dont cette information a été traftée par l'apprenant lui-même 7,
de ia vie _réelle. ·,
C'est dire aussi que l'apprentissage ne s'effectue pas uniquement à l'intérieur
· Le cas exemplaire de De vive voix du cadre de la classe, et que l' enseignant doit tenir compte des connaissances
Ce manuel qui a été créé pour être utilisé en méthode SGAV classique, a ou des représentations antérieures de l'apprenant, même débutant.
donné Ueu à des expérimentations de la part de linguistes qui ont ouve_rt la voie Un enseignement communicatif privilégie les besoins lingu istiques, commu-
à des approches plus vivantes, nicatifs et culturels exprimés par l'apprenant Se pose alars, pour certains appre-
Au Lieu de respecter le schéma dassique (présentation, explications, répéti - nants, la difficulté de structurer et de mait riser la masse d'informations
tions, etc), ils ont commencé par présenter les images sans le son, et ont demandé linguistiques et culturelles reçues. C'est à l'enseignant deles systématiser, par
aux apprenants d'imaginer le dialogue (dans une activité que l'on a appelée plus des explications, des activités de réemploi et de structuration. D'autres appre-
tard « la recherche d' énoncés » ). Les résultats ont montré une telle ri eh esse de nants apprécieront au contraire le rythme et l'efficacité d'un apprentissage qui
production, un tel désir de produire des énoncés, soit plausibles au premier degré, est tres exigeant mais ne leur fait pas perdre de temps. Leur motivation n'en sera
soit ironiques et ludiques au second degré, que ces linguistes se sont détachés que plus forte.
du SGAV et ont formalisé les bases de l'approche communicatíve,
4. COSTE, D. et al., Un Niveau- seuí/, Conseil de l'Europe / Hatier, 1976.
5. CAPELLE, G., « Changement de cap », in Le /rançais dans /e monde, nº 239, février-mars 1991 ,
L'approche communicative ~~ . .
6 . BERARD, E., L'approche communicative, théories et pratiques, coll. DLE, CLE lntemat1onal, Pans,
Ce sont íncontestablement les travaux du Conseil de l'Europe (en partículíer, 1991, p. tB et Sl.livantes.
à l'époque, sur les unités capitalisables et les actes de parole), aínsi que leurs 7. GERMAIN, C, op. clt. , p. 205.

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Chapltre 3 • L'éleve/l'apprenant : les lieux d'apprentissage, les contraintes

• L'enseignement de la compétence de communication par rapport aux aspects plus proprement communícatífs? Le juste milieu réside
Une fois encere, c'est le rôle moteur des travaux du Conseil de l'Europe et de sans aucun doute dans les séances de systématísation des acquis, de structu-
Un niveau-seuil qui est ici détenninant. ration des connaíssances, de façon à transformer les apprentissages en vérita-
bles acquísitíons.
Les éléments constitutifs de la communication varient selon les théoriciens
qui ont cherché à les définir. lls s'accordent cependant sur quatre grandes compo- • Les activités communicatives
santes:
Ce qui caractéríse une activité communícative, selon Morrowio:
. · la composante linguistique: elle comprend les quatre aptitudes linguis- - Elle transmet de l'information: cela se produít lorsqu'une personne pose une
tiques, ou capacités, de compréhension et d'expression orales et écrites, dont la question à une autre (Par exemple« Comment t'appeUes-tu? ») et qu 'eUe ne
1"!7a~se est régie par la connaissance des éléments lexicaux, des regles de morpho- fi connaTt pas la réponse.
logie, de syntaxe, de grammaire sémantique et de phonologie nécessaires pour
pouvoir les pratiquer. - EUe implique un choix de ce qui est dit et de la maniere dele dire: dans un
exercice structural traditionnel, le contenu et la forme linguistiqúe sont prédé-
• La composante sociolinguistique: c'est d'elle qu'est née la notion de terminés de sorte que l'apprenant n 'est pas libre de donnerune réponse de son
sit~ation de communication. Claude Germain l)rêcise que la forme linguistique choix.
do,t être adaptée à la sft:uation de communicationª. Pour pouvoir communiquer,
- Elle entraine une rétroaction (un feedbackJ : c'est par la réaction de son inter-
il ne suffit pas de maitriser la composante linguistique, il faut pouvoir mobiliser
locuteur qu'un locuteur peut déterminer si son but est atteint ou non.
ses connaissances à bon escient, selon la situation de communication dans
laqueUe on se trouve. Enseigner à partir de situations de communication plau- On trouvera plus loin un essai de typologie d'activités communicatives.
sibles_et culturellement liées au vécu quotidien de l'étranger dont on apprend • L'introduction de documents authentiques
la tangue, c'est permettre [à l'apprenant] d'utiliser les énoncés adéquats à une
Dans une pédagogie centrée sur l'apprenant, il faut pouvoir aller au devant
sft:uation donnée 9 • D'ou les premieres activités de classe qui portent sur la recon-
des demandes et introduire, hors manuel d'apprentissage, des éléments cultu-
naissance de la situation: le statut, le rôle, t'âge, le rang social. le sexe des person-
\. I rels issus du vécu quotidien des personnes dont on enseigne la tangue.
nes en présence, le lieu de l'échange, etc., à l'aide des questions: Qui parle?
À qui? Ou ? De quoi? Comment? Pourquoi? Quand ? La définition la plus courante du document « authentique », de quelque nature
qu'il soít (écrít, oral, visuel ou audiovisuel), est qu'il s'agit d'un document qui n'a
· la é:omposante discursive ou énonciative: elle répond au « Pourquoi »
pas été conçu à des fins pédagogiques. Ce type de document ne devient péda-
de la composante sociolinguistique. Elle traite de la traduction, en énoncés oraux gogique que par l'exploitation qu'en fait le pédagogue.
ou écrits, de l'intention de communication qui anime un locuteur. L'intention
correspond à un acte de parole, énoncé dans un certain type de discours: il peut L'oppositíon document pédagogique/document authentique n'est pas néces-
s'agir d'obtenir des renseignements, de donner un ordre ou un conseil, de décla- sairement pertinente. li est fréquent que le document « authentique », donc
« non pédagogisé », soit le document pédagogique par excellence.
rer son ignorance, de donner des explícations, de reiater des faits ...
í Les avantages qu'il représente, des les premieres heures de l'apprentissage,
• La composante stratégique: il s'agit de stratégies verbales et non verba- ,r ne sont plus à démontrer :
les, utilisées par le locuteur pour compenser une maitrise imparfaite de la tangue ,-'
ou pour donner plus d'efficacité à son discours. Se pose alars le probleme des • Le document authentiq1,.1e n'appartient pas au monde scolaire, sa nature
apprenants dont la réussite en compétence communícative est loín d'être égalée est reconnue par les apprenants wmme faisant partie du monde extra-scolaire,
en compétence linguistíque. Au tout début de l'approche communicative, les quotidien, du monde ou l'on a, dans sa tangue maternelle, vu, lu, entendu, écrit
premieres générations d'apprenants communíquaient facilement, de façon ou manipulé ce type de documents. Leur diversité n'a d'égale que la richesse du
décontractée, mais dans un françaís tres approxímatif. Quelle est donc la place monde réel: affiches, brochures, prospectus, modes d'emplois, questionnaíres
à accorder aux aspects formels de la tangue (lexique, grammaire, phohétique), administratifs, sondages, tracts, articles de presse, correspondances personnel-

10. MORROW, K., Principies of communicative methodology, in Johnson, K. ~t Morr?w, K. (réd.),


8 . GERMAIN, C., op. cit., p. 203.
Communication in the classroom, Harlow, Logman, traduit par Claude Germain, op. c1t. p. 211 .
9. BERARD, E., op. cit., p. 28.
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Prernh~re partle , , t . les lieux d' apprentissage, les contraintes
Chapltre 3 • Lél~ve / 1apprenan ·
:- ..
.:?les ou professionnelles, chansons, films, joumaux télévisés, programrnes de cinéma, Les activités communicatives font appel aux capacités d'analyse et de réflexion .
1 Le travai! en petits groupes, parles échanges qu'il suscite, favorise cette réflexion.
~ de théâtre, faits divers, factures, bulletins de salaires, etc. La líste est infinle. Le

:Zdocument authentique est ainsi un objet privilégié de comparaison des cultures. L'enseignant y participe, dans son rôle de facilitateur, d'animateur, de guide vers
{'_. • L'enseignant peut aisément s'en procurer, l'apprenant également. Ce demier la découverte.
J era encouragé à en apporter en classe, dé~loppant ainsi des habitudes de recher- • .Le rôle de l'apprenant : le contrat d'apprentissage
/ ~:he et de consultation personnelle et enrichissant ses connaissances des réali-
L'authenticité dans la relation pédagogíque releve d'une démarche qui s'éla-
. A és socioculturelles de la.langue étudiée.
_,.:
bore dês les premiers contacts entre enseignant et apprenants, que ces demiers
• Le document authentique intervient dans l'organisation d'une progression
soient ou non débutants.
'. pa•rfois rigide en introduisant de façon naturelle du lexique et des structures non
_-e·ncore étudiés. Le matériel linguistique qu'on y trouve est par essence imprévi- ce que l'on appelle le contrat d'apprentissage est le premier instrument de
<;°sible, la progression de l'apprentissage conseillée dans les manuels filtre et dose communication véritable entre le praticien de la tangue étrangere et chacun des
_çe matériel linguistique. Cependant, si l'on pose comme postulat que chaque individus du groupe classe.
·:;individu apprend selon ses propres modalités d~acquisition, le corollaire sera Le terme « contrat » renvoie à l'ídée de deux partenaires liés par un engage-
··:qu '. Õne seule et unique progression pour touteune classe est un systeme trop ment qui a fait l'objet d'une négociation et qui, au finaL a été pleinement accepté
:"~ontraignant. parles deux parties. Le second terme précise ce sur quoi va porter la négocia-
/< ·. La multiplicité des exploitations pédagogiques qui peuvent être faites à tion: l'apprentissage.
_p artirdes documents authentiques (compréhension globale, puis compréhen- Ce contrat, ou ces regles du jeu, est élaboré pour montrer que des le départ,
.:5ion détaillée, fine et analytique, repérage d'une même occurrence, approfon- l'apprentissage se fait à deux, sur un plan de quas i-égalité. Chacun des deux
c:'dissement d'une structure, enrichissement du lexique, évaluation, etc.), permet acteurs va s'engager et devra respecter ses engagements.
:·:0e passer de la notion de progression à celle de « progres ». Robert Galisson À quoi s'engage l'enseignant?
,propose de les appeler « matériaux sociaux » par opposition aux « matériaux
,~scolaires »11• • ll explique, en tangue matemeUe et si possible à l'aide de la griUe de niveaux
du Conseil de l'Europe (reproduite pp. 66-67}, en quoi consiste la maitrise d'une
}:" • li permet enfin de favoriser le développement des interactions dans la classe langue étrangere. Dans le cas d'un public scolaire (captif), il montre, sur la grille,
.~e Jangue, même s'il ne suffit pas à lui seu[ à mettre en reuvre une pédagogie de ou devraient logiquement se trouver ses éleves, et à quel endroit de la grille il
· .«1' áuthenticité » qui, elle, implique l' authenticité des interactions verbales. s'engage à les mener, notamment dans une perspective d'examen. Dans le cas
_·;:· • Le rôle de l'enseignant d'un public non captif, il demande à chacun de se situer sur la grille, pour chacune
des capacités langagieres. Cela amene à une premiere prise de conscience du
-._. Si elle n'exdut pas la rigueur, l'approche communicative n'est guere compa-
chemin déjà parcouru et de qui reste à faire, avec l'aide de l'enseignant.
tible avec une attitude uniquement directive. ·
• li précise les modalités de travai! (individuelles, en tandems, en petits groupes,
L'enseignant qui pratique une communication de personne à personne avec
en grand groupe) qui seront pratiquées en fonction des objectifs (initiaux, inter-
l'apprenant crée une relation pédagogique authentique. L'enseignant débutant
médiaires et finaux) à faire acquérir.
pourra penser qu'il s'agit d'une question de dosage, entre une relation de type
autoritaire (« l'enseignant-robinet » face à l'éleve « réceptacle »), qui est censée • ll présente ces objectifs de façon à ce que les apprenants aient une idée
forcer le respect, et une attitude permissive, dont on pense qu'elle attire la sympa- claire de ce qu'ils seront capables de faire à l'issue du cours.
thie. ll n'en est rien. L'attitude de l'enseignant est certes fonction desa person- • Si un manuel précis est utilisé, l'enseignant explique en quoi cet ouvrage
nalité, mais elle est en réalité dictée par le type de méthodologie qu'il a choisi répond aux objectifs et décrit la façon dont il compte l'utiliser.
d'appliquer.
• ll présente la variété des supports (dans le manuel et hors manuel) qui
seront utilisés en classe (sonores, visuels et audiovisuels), pour que la tangue
11. GALISSON, R., D'hier à aujourd'hui, la didactfque des tangues étrangeres, CLE lnternational, Paris, enseignée s'inscrive dans la réalité socioculturelle qui est celte de ses locuteurs
1980.
natifs et incite les apprenants à commencer leur collecte.
I '------L--- \
/ 59
Premlere partle Chapltre 3 · L' éléve / l' apprenan t : tes lieux d' apprenti ssage, les
contraintes

ll présente, si possible , le Portfolio européen des tangues qul correspond


à • le traitem ent de la grammaire
la classe d'âge de ses apprenants et en explique l'utilité.
L'approche communícat ive fa it une large place à la grammaire explici
· ll parte ensuite de la façon dont il envisage son rôle d'enseignant : celui te,
qui contrairement aux méthodologíes SGAV quí préconisaient une gramm
est là pour aider à comprendre (un facilitateur), qui corrige et explique (un aire impli-
guide), cite inductive.
qui anime les activités de groupes (un animateur).
· ll développe rapidement les procédés qui seront mis en ceuvre pour évaluer L'approche communicative sollicite considé rablement les capacités cogniti
-
les acquis, en séparant clairement le domaine du contrôle (institutionnel ves supérieures : observation, réflexion, analyse ayant com me objet des
) de phéno-
celui de la prise d'information (auto-évaluation, évaluation formative). menes linguistiques sélectionnés et présent és dans un corpus. Ces démarc
ll annonce hes
que les criteres d'évaluation pourront être discutés. permettent à l'apprenant de formuler ses découvertes, sínon du fonctio
nnement
de la langue, du moins du fonctionnement du corpus qui lui a été présent
· ll fait comprendre que dans ce type d'apprentissage, beaucoup d'éléme é. Cette
nts activité est dite de conceptualisation grammaticale. La conceptualisat
sont négoàables (modalités de travai[, criteres d'évaluation, etc.) et que ion est en
ces négo- elle-même une activité communicative puísqu'elle fa it produire des énoncés
ciations se feront àu cours de pauses-discussions, qui seront organis en
ées soit à tangue cible dans une situation authentique de classe : la situation de
fréquence déterminée, soit à la demande. recherche
active. Pour être efficace, elle est suivie d'exerc ices de systématisatio
n.
À quoi s'engagent les apprenants?
La grammaire communicative s'intéresse également à la grammaire en
situa-
• À saisir toutes les occasions de communiquer et de pratiquer la tion : grammaire de !'oral, de l'écrit, grammaire textuelle, grammaire
tangue cible situation-
en situation, en classe (avec les co-apprenants et l'enseignant), en dehors nelle.
de la
classe avec des natifs.
• le traite ment des erreurs
• À saisir toutes les occasions d' être en contact avec la langue cible:
en feuille- Faire produíre des énoncés dans des situations de communicatiori revient
tant des revues, en regardant des films en version originale, sous-titrés à
ou non, faire produire des erreurs. L'erreur, dit André Lamy12 , est le trempli
en recherchant des informations sur le pays de la tangue cible. n vers l'expres-
sionjuste.
• À communiquer activement en faisant partager leurs connais
sances aux L'erreur n'est que la manifestation de l'interla ngue, c'est-à-dire la maitris
autres apprenants. e
provísoire de la tangue cible en train de se construire. L'erreu r fait dane
• À participer à une relation d'aide dans les sous-groupes de travail. partie
intégrante de cette langue intermédiaire, entre les balbuti ements du
début de
• À prendre te risque de faire des erreurs en cherchant à exprim l'apprentissage et l'état de relative maitrise final C'est par ses erreurs
er leur véri- que l'ap-
table intention de communication et à faire fonctionner ainsi leur interlan prenant progresse, en testant ses hypotheses de fonct ionnement du
gue. nouveau
• À ne pas hésiter à indiquer un besoin d'approfondissement. systeme qu'il est en train de se créer.
• À compléter leur Portfolio européen des larigues au cours On se gardera donc d'interrompre un apprenant. qui, dans une activité
de séances de
programmées ou non. simulation de communication, fait des erreurs. En revanche, on fera
fréquem-
• À apprendre à estimer leurs acquis et à demander à être évalués
ment des pauses-grammaire, des conceptualisations, des activités de
. systéma-
tisatíon et de réemploi, soit à partir des erreurs relevées, soit à partir de
• À accepter d'être corrigés par leurs pairs et deles corriger. structures
nouvelles. lei encere, tout est question de dosage .
• À chercher à savoir comment fonctionne la tangue cible et à
compar er ce • l'intro ductio n d'un lexique riche et varié
fonctionnement avec leur tangue maternelle.
Cette liste n'est pas exhaustive. A la limite, avec une bonne connaissance du lexique, une personne finit toujour
s
par se débroui/ler en tangue cible. (Claude Germain 13 )
Sollicités par l'enseignant, les apprenants s'exprimeront sur la démarc
he de Que penser de cette affirmation?
contrat. On leur demandera ensuite de se prononcer sur les engagements
qu'ils
se sentent prêts à prendre, quitte à y revenir quelque temps plus tard,
lorsque
l'expérience d'enseignement et d'apprentissage communicatif aura débuté. 12. LAMY,A., La pédagogie de lafaute, CIEP/BELC , 1981 .

// ' - ___ __\------" 13. GERMAIN, C., op. cit., p. 215.


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60 I
I
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Premlere partle Chapltre 3. L'élêve/l'apprenant: les lieux d'apprentissage, les contraintes

Le probleme de l'acquisition du vocabulaire dans une approche communi- Sont ainsl spécifiées :
cative est difficile à résoudre dans la mesure ou les documents authentiques 1. les situations de communication;
introduisent de façon non contrôlée une masse de termes inédits dont le réem- 2. les formes discursives;
ploi est aléatoire ou lointain. 3. les fonctions du langage et leur réalisation linguistique {structures utili-
L'apprenant quant à lui sollicite sans cesse l'enseignant pour obtenir de lui sées et exemples d'énoncés). La liste des fonctions est figée. On retrouve exac-
les termes dont il a besoin pour s'exprimer. tement la même dans tous les référentiels. Elle comprend 113 fonctions, dont
la réalisation langagiere se fera différemment, à l'aide du degré de maitrise des
Outre les activités lexicales proposées plus loin, il est toujours utile et non
structures et du lexique dont dispose l'apprenant à chaque niveau de son
déshonorant de faire constituer le lexique progressif de la classe, en replaçant
apprentissage;
les mots nouveaux dans le contexte ou ils sont apparus.
4. les notions générales et les formes linguistíques correspondantes ;
t L'emploi de la langue 1 S. la grammaire (morphologie et structures);
6. les notions spécifiques classées et hiérarchisées en catégories et sous-caté-
Si l'apprenant se sent sécurisé par des confirmations, en tangue 1 de ce qu'il
gories, à l'intérieur desquelles et à travers lesquelles s'organise le lexique qui s'y
a subodoré du fonctionnement de la tangue 2, il serait dommage de l'en priver.
rapporte. Le classement adopté, sémantico-référentiel à plusieurs étages, pennet
Le recours à la traduction systéniatique n'est, etl revanche, d'aucune utilité.
à la fois de regrouper thématiquement et sémantiquement les notions et les
Le temps est loin ou les directives interdisaient le recours à la tangue mater- unités lexicales. Pour le niveau A1, le lexique comporte environ 800 mots.
nelle. Question de dosage...
• 1
On y trouve également des inventaires de la matíere sonore, de la dimension
t La notion de progression 14 socioculturelle, des compétences transversales.
Toute démarche didactique, toute procédure rationalisée et économique Les programmes de tangues et les progressions qui y sont associées devront
d'enseignement aboutissant à la mise au point d'un modele ou d'un itinéraire désormais en tenir compte.
d'apprentissage implique des dédsions relatives: L'approche communicative préconisait une analyse des besoins langagiers
- au choix des éléments à enseigner ou à privilégier dans /'enseignement; des apprenants, mais sans donner clairement à l'enseignant les indications qui
- à la mise en ordre de ces éléments suivant la stratégie qui semble la mieux
lui auraient permis de la réaliser et d'en tenir véritablement compte. Le chan-
adaptée aux buts recherchés (facilité, rapidité, consolidation de l'apprentissage, gement notable, dans ce domaine, par rapport aux méthodes précédentes, est
etc.). ·.
la souplesse de progression lexicale et grammaticale. Ces deux éléments sont
Ce dernier type de décisions détermine ce qui, dans un manuel, une méthode, désormais au service de la communication. Si un apprenant, dans un énoncé
ou simplement une pratique pédagogique suivie, est appelé « progression » 15• oral, cherche à exprimer quelque chose qui appartient au passé, on lui donnera,
ll ne peut exister de progression « universelle », que l'on pourrait donner · des le début de l'apprentissage, les moyens dele faire, de façon à ce qu'il puisse
comme modele à l'enseignement des tangues, coníme par exemple enseigner réaliser ce qu'il avait l'intention de dire. Les nouveaux outils lexicaux et gram-
les éléments de la tangue en allant du plus simple au plus complexe. maticaux sont ainsi introduits, presque au fur et à mesure des besoins. Cela ne
signifie pas que ces outils sont considérés comme acquis, car il faudra ensuite
Cependant, la parution du Cadre européen commun et des référentiels qui
les systématiser, mais souvenons-nous qu'il fallait autrefois plus d'un ande
l'accompagnent permettent d'aborder l'enseignement des tangues par niveaux
cours à l'apprenant {à raison de trais heures par semaine) avant de pouvoir s'ex-
de compétences, en en connaissant les contenus.
primer au passé. Dans le manuel C'est le printemps, l'imparfait est introduit
Les référentiels pour [e français transposent les compétences de communi- apres une quarantaine d'heures de cours.
cation générale en spécifiant et répertoriant, de façon quasi exhaustive, les
éléments présents dans chaque níveau de compétence (de A1 à C2), et qui
L'approche fonctionnelle/notionnelle
permettent de maitriser ces niveaux.
L'approche fonctionnelle/notionnelle insiste sur la recherche des besoins
14. BORG, S., La notion de progression, Didier, coll Studio, dldactlque, 2001 langagiers. Elle les analyse avant le début de l'apprentissage, de façon à propo-
15. GALISSON, R., COSTE, D., op. clt. ser un enseígnement ciblé sur ces besoins. Le titre du premier manuel de ce
i/ . '-----/._
/ ___ __ .,.. -"\

62 / r ~ -. i
1
o~ ,,
Premlêre partle Chapltre 3 • L'é leve / l' apprenant : les lleux d' apprentissage, les contraintes

. .. : un are h'1pe 1est un ensemble de petltes


type, Archipel, !'indique sans amb1gu1té . t La notion de « niveaux de compétence »
1les dans lesquelles on peut nav1guer à 101s1r,
A • · · se 1o n ses désirs .ou ses besoins.
Le premier de ces niveaux a été défini en 1975 pour l'apprentissage de l'anglais
L'introduction précise: Nous n 'avons pas voulu faire /e cho,x à la place de
parle professeur John Trim. li s'agissait du Threshold leve/19, le niveau-seuil
/'apprenant. En considérant qu'i/ est adulte et donc responsabl~ de son.appren-
tissage, nous avons tenté de foumir /es différents moyens pédagog1ques qw p~rmet- Selon la définition de John Trim, l'apprenant qui maitrise ce niveau est capable
tent à des tempéraments psychologiques et cognitifs différents de constrwre leur de se débrouiller en voyage dans [e pays de la tangue cíble, dans toutes les situa-
compétence 16• tions de /avie quotidienne et, surtout, de lier des relations avec autrui, en échan-
geant des informations et des idées.
En cela, Archipel se rapproche beaucoup des manuels utilisés en frança is sur
objectifs spécifiques. Cependant, le « seuil » ainsi défini s'est avéré être d'un niveau assez élevé et
méritait qu'on se penche sur les apprentissages antérieurs nécessaires à son
L'approche actionnelle acquisition.
Un niveau inférieur (Waystage levei :A2}, puis un niveau supérieur (Vantage
Depuis la publication du Niveau-seuil, on cherche à enseigner aux individus levei : B2) ont été réalisés pour répondre à la demande des. organismes de forma-
à être autonomes dans leur pratique de la la □gue, car c'est cette autonomie qui tion et des enseignants.
doit leur permettre de lier des relations avec les personnes dont ils apprennent
Le niveau de compétences pour les débutants (Breaktrough :A1) a alars été
la langue. Echanger des informations, donner son opinion, raconter ses expé-
réalisé, toujours pour l'anglais. li offre l'avantage de proposer un objectif réaliste
riences, convaincre, argumenter, nuancer sa pensée, autant d'actes de parole
d'apprentissage pouvant être effectué lors d'une formation courte (entre 60 et
qui permettent de mieux comprendre les medes de vie, les cultures et les menta-
100 heures selon la tangue matemeUe).11 permet, en offrant une évaluation, voire
lités des autres peuples.
une certification, de motiver et de fidéliser les apprenants.
Le Cadre européen commun de référence a adopté les recherches des linguis-
Les deux niveaux supérieurs concement une maitrise efficace de la tangue,
tes Canale et Swain (1981) 17 ainsi que celles de Bachman (1990) 18, et propose
qui permet une communication aisée et spontanée : « efficiency/autonomie :
un modele dit « actionnel », peu éloigné de l'approche dite« communicative »,
C1 » et « maste,y/maitrise: C2 ».
mais encare plus ciblé sur les actions langagiêres que l'apprenant peut faire en
langue cible. Les niveaux C et surtout le niveau C2 ne doivent en aucun cas être consi-
dérés comme étant ceux des locuteurs natifs_
L'approche communicative mettait l'accent sur la communication entre les
personnes et plaçait l'apprenant au centre du processus d'apprentissage, le Selon la définition de Brian North 2º, /e niveau CZ peut être atteint par tout
rendant actif, autonome et responsable de ses progrês. étudiant ayant briltamment réussi son apprentissage de la tangue. li constitue ainsi
le niveau maximal que peuvent se fixer les organismes de formation et les concep-
L'approche actionnelle, reprenant teus les concepts de l'approche commu-
nicative, y ajoute l'idée de « tâche » à accomplir dans les multiples contextes teurs de certifications.
auxquels un apprenant va être confronté dans la vie sociale. Elle considere donc Les institutions qui souhaiteraient évaluer un niveau professionnel encare
l'apprenant comme un « acteur social» qui sait mobiliser l'ensemble de ses plus élevé (par exemple les écoles d'interprétation-traduction) peuvent déve-
compétences et de ses ressources (stratégiqLJes, cognitives, verbales et non lopper des cursus de formation sur compétences partielles (médiation à un haut
verbales) pour parvenir au résultat qu'il escompte : la réussite de la communi- niveau, interprétation simultanée, etc.) ou des certifications de niveau supérieur
cation langagiêre. à C2, en considérant ce niveau C2 comme un pré-requis.
La grille d'auto-évaluation du Conseil de l'Europe, reproduite ci-aprês, décrit
16. COURTILLON, J., lntroductíon à la méthode Archipe~ Hatier, Paris, 1982. en termes de capacité ce que les apprenants sont capables de faire pour chacune
17. CANALE et SWAIN : c·~st à ces deux linguistes que l'on dolt la description la plus connue de
la compétence communicative, qui, selon eux, recouvre quatre composantes : grammaticale, soclo- des capacités langagieres, dans chacun des niveaux.
linguistique, discursive et stratégique, cette derniêre étant transversale aux premiêres.
18. BACHMAN s'est lnspiré des travaux de Canale et Swain. li postule que la compétence langa-
giêre recouvre le savoir (linguistique) et la capacíté à le mettre en c:euvre de façon approprlée (le 19. VAN ECK et TRIM J.LM., Threshold levei, Cambridge university pres.s (CUP), ~976.
savoir-faire). 20. NORTH, B-. The development of a common referent scale of language profictency, Peter Lang.
New York, 2000..
/
/
1
Pt·ernlêre partle Chapltre 3 , L' é lêve / l' apprenant : les lleux d' apprentíssage, les contraíntes
Grille pour l'auto-évaluation (© Conseil de l'Europe. 1999)
_.,.. , - -
·~ ; A1 A2 o, B2 C1 C2
-~•
..·. . .
--
Je peux comprendre des mcts )e J)E'U'.' C'l.,mprend re Jê p~ux coinpnmdre les points Je peux cornprendre des confére nces (!! ~ux comprendre un long discours
~~-
Je n'al aucune difficulté à comprendre
familiers et des expressions des e:-:pressiuns et un vocabulaire essentlels quand un la11gage clal r et des dlscours assez longs et même m~ml! s'il n'l!St pó!S cl;,íremen t
.•
le langage oral que ce soít dans
.. ~
.. tres courantes au sujet trts ~1rent relatifs à ~ qui et standard est utlllsé et s'll s'agit suívre une argumentation complexe structur~ et que les artículatlo ns ~ conditions du direa ou dans
de moi-même, de ma familie me i:oo..~e de tres prts de sujets familiers concernant si le sujet m 'en est relatívement sont s-eulement lmplicites. Je peux le!õ médias~ quand on parle vite,
et de l' environnement concret (par ''- moi-~e. ma familie , le travai 1. l' é cole, les loislrs, etc. familler. Je peux comprendre la plupart coml)"endre les émlssions de tél~1ision
:, à coridltion d'avoir du temps pour me
et imm~iat si les gera parie,, t les &..."hats, l'en\o-i ronnement Je peux comprendre l' essentiel des émissions de télévislon et les films ;ans trop d'effort. famiUariSf!f avec un accent particuUer.
Écouter
lente.ment et ci-istincte,,ient. pnxhe. le travaiQ. Je peux saisir de nombreuses émissions de radio sur l'actuallté et les ínformations.
l'essentitN d'an nonces ou de télévislon sur l'actualité ou Je peux comprendre la plupart
w
a: et de messages simples et clairs. surdes sujets qui m 'lntéressent des films en langue standard.
o
--.
z à titre personnel ou professionnel
w
a: si l'on parle d'une façon
o..
L relativement lente et dlstlncte.
o
u Je peux comp,-endre Je peux lire des textes courts Je peux comprendre des textes
' Je peux llre des artides et des rapports Je peux comprendre des textes factuels Je peux líre sans effort tout type
des noms familie.-s. des mots tres simples. Je peux trouver rédigés essentiellement dans surdes questlons contemporaínes ou litt~raires longs et complexes de texte. mªme abstrait ou complexe
ainsi que cies p,'irases tres une information particuliere une langue courante ou relative dans lesquels les auteurs adoptent et en apprfoer les différences de style. quant au fcnd o u à la forme ,
simples. par exe.-npie ;Ians prévisible dans des docu~~ts à mon travail Je peux comprendre une attitude particuliere ou un certain Je peux comprendre des artides par exemple un manuel. un article
Lire des annonces, de affidies courants comme les petites la description d'événements, point de vue. Je peux comprendre s~cialisés et de longues instructions ;pécialisé ou une ceuvre littéraire.
ou des catalogues. pubücités. les prospectus, l'expresslon de.sentiments un texte littéraire contemporain t~iques même lorsqu 'ils ne sont
les me nus et les horaires et de souhaits dans des lettres
-- 1
et je peux comprendre des lettres personnelles.
en prose. pas en relation avec mon domaine.
1
personnelles courtes et simples.
Je peux communiq~r. de façon Je peux communiquer lors Je peux faire face à la majorité Je peux communiquer avec un degré Je peux m ·exprimer spontanément Je peux partici per sans effort à toute
simple. à amdition •que de !Aches simples et ha bituelles des situations que l'on peut de spontanéité et d 'aisance qui rende et couramment sans trcp apparemment conversation ou discussion et je suls
nrrte,-loar-.eur s:iit Ó!SpOSé ne demandant qu 'un éc:hange rencontrer au cours d'un voyage possible une interaction normale avec devoir chercher mes mots. Je peux aussi três à l'aise avec les éxpressions
à ré;>êter ou à refunnuler dínformations simples dans une région ou la langue un locuteur natif. Je peux participer utiliser la langue de maniere scuple
Prendre idiomatiques et les toumures courantes.
ses phrases pws lemement et direaes sur des sujets est parlée. Je peux prendre part activement à une conversation dans et efficace pour des relations scciales
part Je peux m "exprimer couramment
et à m'aióer à fomwier ce que et des aaivités famiUers. sans préparation à une conversa- des situations famiUeres, présenter
à une ou professionnelles. Je peux exprimer et exprimer avec précislcn de fines
f essaie cie árre. Je peux paser Je peux avoir des échanges tres tion surdes sujets familiers et défendre mes opinions. mes idées et opinions avec précision
conversation nuances de sens. En cas de difficulté,
:ies questions simples sur des brefs même si, en regle générale, ou d'intérêt personnel et fier mes interventions à ceUes je peux faire marche arriere pour
sujes familie, ou sur ce óont j'ai je ne comprends pas assez pour ou qui concement la vie quotl- de mes interlocuteurs. y remédier avec asse:z d'habileté et
imrnédiazemem besoin. ai nsi que poursuivre une conversation. dienne (par exemple familie,
ffi pour qu 'e!le passe presque inaperçue.
_, répondre ;; de te!les questions. loisirs, travail voyage et aauallté).
a:
-<t Je peux articuler des expressions
a.. jE peux U!!Tue:- des expressíons Je peux m'exprimer de façon claire Je peux présenter des descriptions
Je peux utiliser une série Je peux présenter une desc.tiption
de maniere slmple afin et détaillée sur une grande gamme claires et détaillées de sujets
ei: des phrases simples pour de phrases ou d'expressions ou une argumentaticn claire et fluide
de raconter des expériences de sujets relatlfs à mes centres comp{exes, en intégrant des thêmes
óéoire moo lieu d'ha br:ation pour décrire en termes simples dans un style adapté au concexte,
et des événements, mes r@ves, d'lntérêt Je peux développer un point qui leur sont liés, en dévelop pant
er 11!5 geis que je connais. ma familie et d'awes gens, construire une présentation de façon
S'exprimer mes espoirs ou mes buts. Je peux de vue sur un sujet d'actualité
mes conditions de vie, ce<tains points et en terminam mon logique et aider mon auditeur
oralement briévement donner les raisons et expliquer les avantages
ma formation et mon actlvité intetvention de façon apprcpriée. à remarquer et à s.e rappeler les pcints
en continu et explications de mes opinions et les inconvénients de difíérentes
professionneUe actueUe importants.
ou projets. Je peux raconter possibilités.
ou réc.ente.
une hlstoire ou !'intrigue
d'un livre ou d'un film
et exprlmer mes réactions.

Je peux écrire une couf".e c,,-rte Je peux éa-ire des notes Je peux écrire un texte simple Je peux écrire des textes clairs Je peux m 'exprimer dans un texre dair Je peu.'< éaire un texte clai r, fluide
postale simple, par exE:mple e,: rroessagE:S simplB et courts. et cohérent surdes sujets et détaillés sur une grande gamme et bien structuré et développer ec stylistiquement adapté
de v.cance. Je peux porter Je i:,eux écri re une lenre famlliers o u qul m'intéressent de sujets relatifs à mes lntérêts. moo point de vue. Je peu.'< éaire au.'< circcnstances. Je peux rédiger des
w des détails personr,e!s pi:=nnelJ.e tr~ slmple , personnellement. Je peux écrire Je peux écrlre un essai ou un rapport
a: sur des sujets complexes dans lettres, rapports ou articles complexes,
dans un questionnaíre, ínscríre par exemple de re:merde:ments. des lettres personnelles
o< ~crire en transrnettant une infcrmation une lenre, un essai ou un rapport:. avec une construction daire
u par exemple mon nem, pour décrire expérlences ou en exposant des ralsons pour
'UJ en sootlgnant les points que je juge pennettant au lecteur d'en sais.ir
ma nationalité et mon .;dresse et lmpresslons. ou centre une oplnion donnée. Je peux lmponants. Je peux adopter un s:tyle et de mémoriser les points importants.
sur une fiche d'hôt.el. écrire des lettres qui mettent en valeur adapté au destinacaire. Je peux résumer et critiquer par écrit
le sens que j'attribue personnellement
un ouvrage professionnel
aux événements et aux expériences.
ou une ceuvre littéraire.

/~
66
1

\ 1
(
Premlere partle
Chapitre 3 • L' élêve / I' apprenant : les lieux d' apprentissage, les
contra intes

t La notion de « tâche langagiere » 21


- les stratégies qu i doivent être míses en CEuvre pour l'effectuer (exécut
On enseigne un savoir-agir en société, privilégiant l'accomplissement d'ac- ion
de la tâche, évitement, report, redéfinition, appel à l'aíde ... );
tions (de tâches langagieres) en langue cible. - leur type (tâches pédagogíques simulant la vie réelle : jeu de rôle, simu-
Dans la vie quotidienne, on effectue tous les jours de nombreuses tâches, lation, interactions diverses ; tâches métacognitives : échanges au sujet
de la
grandes ou petites, dans tous les domaines. On passe un coup de télépho tâche à effectuer ; tâches d'évaluation : discussíons sur les criteres , par exemple
ne à
un ami pour prendre de ses nouvelles, raconter le film qu'on a vu la veille, sur le succes de l'exécution de la tâche - la réalisation de l'intent ion commu
l'in- -
viter à diner... (domaine personnel). On prend les transports en commu nicative -, mais aussi sur la performance lingu istique, négociatíon entre
n, on le fond
achete son billet, on va faire des démarches administratives dans une mairie, et la forme, entre l'aísance et la correct ion) ;
une
poste, une banque, une préfecture... (domaine public). On se rend à son - les activités langagieres qu'elles requ ierent (produc tion, réception, inter-
travail,
on participe à une réunion pour faire le point sur l'état d'avancement action, médiation, interprétation) ;
d'une
action, on rédige une note, un mémo, un cahier des charges pour un nouvea - l'évaluation qui leur est associée (sous fo rme de contrôl e ou d'évaluation
u
projet... (domaine professionnel). On prend rendez-vous avec un secrétariat formative accompagnée de criteres).
d'uni-
versité, on va suivre un cours de langue, on rend visite au professeur de
l'un de
ses enfants, on discute en famiUe de la poursuifêdes études de l'un ou de l'autré
... Les approches non conventionnelles
(domaine éducationnel).
Toutes ces tâches quotidiennes demandent de recourir au langage, oral Voir tableau pages 70- 71 .
ou
écrit. On s'en acquitte sans y penser lorsque c'est dans sa propre langue, Qualifiées de marginales ou de non conven t ionneUes, certaines ap proches
mais
cela peut poser probleme des qu'il s'agit de les accomplir dans un pays didactiques 23 ont vu le jour dans les années 1975-1985. Elles font partie
étran- de ce
ger, dans une langue étrangere. que l'on appelle les approches psychologiques , centrées soit surdes conditio
ns
Dans la pratique, en classe, une approche actionnelle sera basée sur des tâches particulieres de l'apprentissage, soit sur les processus cognitifs.
que l'on demandera à l'apprenant de réaliser et que l'on pourra ensuite évaluer,
Leur ímpact sur les autres approches n'est que peu sensible , mais les ensei-
en fonction de criteres définis.
gnants qui auront assisté à ce type de cours sauront sans doute en tirer des
idées
Dans le Cadre commu n , chacun des six niveaux de compétence est défini et peut-être des pratiques.
en
fonctiôn de l'étend ue et de la qualité des actes de communication que
peut
accompLir l'apprenant. Le niveau de compétence d'un apprenant sera ainsi
défini
en fonction du plus ou moins grand nombre de tâches qu'il réalise de
façon LES AIDES PÉDA GOGI QUES
linguistiquement et pragmatiquement correcte . Plus ce nombre sera grand,
plus
le niveau de compétence sera élevé.
L'attr~it et la facilité d'usage des matériels pédagogiques mis à disposi
Le Cadre 22 distingue différente.s catégories de tâches selon : tion
des ense1gnants peuven t accroitre la motiva tion et accélér e r le process
us
- les domaines dans lesquels elles se trouvent (privé, public, éducationnel, d'apprentissage.
professionnel);
- reur nature (langag iere, créatíve, récréatíve, communicatíonnelle, d'ap-
prentíssage, de résolutíon de problêmes) ;
Les manuels et les outils complé menta i res
- leur complexité (de la plus símple à la plus complexe); Les manuets (souvent appelés à tort « méthodes ») sont des recueils de docu-
- le traítem ent de textes oraux ou écrits qu í lu i sont associés (explications ments et d'activités de classe qui suivent une progression et se rédame nt
orales ou modes d'emploi, consignes ...) ; d'une
méthodologie donnée. Le choix d'un manuel n'est pas aisé caril doit répond
re
à la fois aux besoins de l'institu tion et de l'apprenant ains i qu 'aux criteres
de
21 . Voir à ce sujet TAGLIANTE, Ch. L'évaluation et /e údre européen commun l'enseignant
Paris, 2005. CLE lnternatio nal
' ,
22. Cadre commun, pp. 19, 46, 113, 121-12 7.
23. Analysées par Oaude Germain, op. cit., pp. 221 à 29 7.

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