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Développements limités

Développements limités
1. Notion de développement limité

Définition
Soit f : I → R une application, et soit x0 un réel élément ou extrémité de I.
Soit n un entier naturel. On dit que f admet un développement limité (en abrégé un DL) à l’ordre
n en x0 s’il existe des réels a0 , a1 , . . . , an et une fonction x 7→ ε(x) tels que : ∀ x ∈ I, f (x) =
n
ak (x − x0 )k + (x − x0 )n ε(x), avec lim ε(x) = 0.
P
k=0 x→x0
n
ak (x − x0 )k + o((x − x0 )n ).
P
Avec les notations de Landau, cela peut s’écrire : f (x) =
k=0

Proposition (unicité du développement limité)


n
ak (x − x0 )k + o((x − x0 )n ).
P
Soit f une application ayant un DL d’ordre n en x0 : f (x) =
k=0
Alors les coefficients a0 , a1 , . . . , an sont définis de façon unique.
n
ak (x − x0 )k est appelé partie principale du développement limité.
P
Le polynôme P (x) =
k=0

Troncature d’un développement limité


– Supposons que f admette un DL d’ordre n en x0 . Soit p un entier naturel, p 6 n.
Alors f admet un DL d’ordre p en x0 , obtenu par troncature. Plus précisément :
n p
ak (x − x0 )k + o((x − x0 )n ) ⇒ f (x) = ak (x − x0 )k + o((x − x0 )p ).
P P
f (x) =
k=0 k=0
Par exemple, si f (x) = 1 − x + 2x + x + o(x ), alors f (x) = 1 − x + 2x3 + o(x3 ).
3 4 4

– Il arrive qu’on utilise les notations “O” de Landau dans un développement limité.
Par exemple, si f (x) = 1 + 2x2 + x3 − x4 + o(x4 ), alors f (x) = 1 + 2x2 + x3 + O(x4 ).
Cette dernière écriture contient un peu plus d’informations que f (x) = 1 + 2x2 + x3 + o(x3 ).

DL et équivalents
n
ak (x − x0 )k + o((x − x0 )n ).
P
– On considère le développement f (x) =
k=0
Si tous les ak sont nuls, alors f (x) est négligeable devant (x − x0 )n au voisinage de x0 .
Sinon, et si m est l’indice minimum tel que am 6= 0, alors f (x) ∼ am (x − x0 )m en x0 .
Inversement, si f (x) ∼ am (x − x0 )m en x0 , avec m ∈ N, alors f (x) = am (x − x0 )m + o((x − x0 )m ).
x2 x4 x2 x4
Par exemple : cos x = 1 − + + o(x4 ) ⇒ cos x − 1 + ∼ en 0.
2! 4! 2! 4!
– Dans la pratique, on utilisera souvent les équivalents dans les recherches de limites, et les développements
limités lorsqu’on cherche plus de précision (par exemple non seulement l’existence d’une demi-
tangente mais encore la position de la courbe par rapport à celle-ci) ou quand il est difficile
d’utiliser des équivalents (notamment dans les sommes.)

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DL à gauche ou à droite en un point


Soit f : I → R une application définie au voisinage d’un point x0 .
Il arrivera que seule la restriction de f à I∩]a, +∞[ ou à I∩] − ∞, a[ possède un DL en x0 .
On parlera dans ce cas de développement limité à droite ou à gauche en x0 .
Définition (développement limité au voisinage de ±∞)
Soit f : I → R une application définie au voisinage de +∞ (ou de −∞.)
Soit n un entier naturel. On dit que f admet un développement limité (en abrégé un DL) à
l’ordre n en +∞ (resp. en −∞) s’il existe des réels a0 , a1 , . . . , an et une fonction x 7→ ε(x) tels
n a ε(x)
P k
que : ∀ x ∈ I, f (x) = k
+ n , avec lim ε(x) = 0.
k=0 x x x→∞
n a 1
P k
Avec les notations de Landau, cela peut s’écrire : f (x) = k
+ o .
k=0 x xn

Remarque
Tant pour les DL à droite où à gauche que pour les DL en ±∞, on dispose de propriétés analogues
à celles qui ont déjà été vues (unicité, troncature, équivalents, etc.)

Importance des développements à l’origine


– f a un DL d’ordre n en x0 ⇔ g : x 7→ g(x) = f (x0 + x) a un DL d’ordre n en 0.
n n
ak (x − x0 )k + o((x − x0 )n ) ⇔ g(x) = ak xk + o(xn ).
P P
Plus précisément : f (x) =
k=0 k=0
 
– De même, f a un DL d’ordre n en ±∞ ⇔ h : x 7→ h x1 a un DL d’ordre n en 0.
n a 1 n
k
X
ak xk + o(xn ).
P
Plus précisément : f (x) = k
+ o n
⇔ h(x) =
k=0 x x k=0

– Ces deux remarques, et le fait que les calculs y sont plus simples, font que les DL sont généralement
formés à l’origine (c’est d’ailleurs le cas des DL usuels.)

DL et continuité, DL et dérivabilité
– Dire que f admet un DL f (x) = a0 + o(1) d’ordre 0 en x0 , c’est dire que f est continue (ou
prolongeable par continuité) en x0 .
Ce développement s’écrit nécessairement f (x) = f (x0 ) + o(1).

– Dire que que f admet un DL f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + o(x − x0 ) d’ordre 1 en x0 , c’est dire que f
est dérivable (après prolongement éventuel en x0 ).
Ce développement s’écrit nécessairement f (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ) + o(x − x0 ).

– En revanche un DL d’ordre n > 2 en x0 n’implique pas que f soit deux fois dérivable en x0 .
Un contre-exemple est donné par l’application f : x 7→ x3 sin x1 en 0.

– Si f est de classe C n de I dans R, et si x0 appartient à I, alors l’égalité de Taylor-Young prouve


l’existence du DL de f en x0 à l’ordre n. Ce DL s’écrit :

f 00 (x0 ) f (n) (x0 )


f (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ) + (x − x0 )2 + · · · + (x − x0 )n + o((x − x0 )n )
2! n!

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Placement par rapport à une tangente ou à une asymptote


– On suppose que f admet un DL d’ordre n > 3 en x0 :
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + · · · + an (x − x0 )n + o((x − x0 )n )).
On sait que cela implique la dérivabilité de f en x0 , avec f (x0 ) = a0 et f 0 (x0 ) = a1 .
L’équation de la tangente ∆ à la courbe y = f (x) en x = x0 est donc y = a0 + a1 (x − x0 ).
Remarque : si le DL n’est valable qu’à gauche ou à droite de x0 , c’est une demi-tangente.
Soit m l’indice minimum tel que m > 2 et am 6= 0.
Alors f (x) − a0 − a1 (x − x0 ) ∼ am (x − x0 )m au voisinage de x0 .
On en déduit le placement local de la courbe y = f (x) par rapport à ∆.
 Si m est pair, le placement de y = f (x) par rapport à ∆ est donné par le signe de am .
Si am > 0, la courbe est localement “au-dessus” de sa tangente.
Si am < 0, la courbe est localement “en-dessous” de sa tangente.

 Si m est impair, la courbe y = f (x) “traverse” ∆ au voisinage de M0 .


∆ est donc une tangente d’inflexion.
f (x) a1 an 1
– On suppose qu’au voisinage de ±∞ on a le développement : = a0 + +···+ n +o n .
x x x x
a2 an  1 
Alors f (x) = a0 x + a1 + + · · · + n−1 + o n−1 (c’est un “développement asymptotique”.)
x x x
Ainsi lim (f (x) − a0 x − a1 ) = 0. On en déduit que la droite ∆ d’équation y = a0 x + a1 est
x→±∞
asymptote à la courbe y = f (x) au voisinage de ±∞.
am
Soit m l’indice minimum tel que m > 2 et am 6= 0. Alors f (x) − a0 x − a1 ∼ .
xm−1
On en déduit le placement de la courbe y = f (x) par rapport à ∆ au voisinage de ±∞.

DL et parité
– Soit f une application définie sur un intervalle de centre 0.
n
ak xk + o(xn ).
P
On suppose que f admet un DL d’ordre n à l’origine : f (x) =
k=0
 Si f est paire, la partie principale du DL est paire.
Autrement dit les coefficients a2k+1 sont nuls : f (x) = a0 + a2 x2 + · · · + a2k x2k + · · ·

 Si f est impaire, alors la partie principale du DL de f est un polynôme impair.


Autrement dit les coefficients a2k sont nuls : f (x) = a1 x + a3 x3 + · · · + a2k+1 x2k+1 + · · ·

– Si on forme le DL d’une fonction paire ou impaire, il pourra être utile d’utiliser cette parité et la
notation “O” pour améliorer à peu de frais la précision du développement.
Supposons par exemple que f soit paire : f (x) = a0 + a2 x2 + a4 x4 + O(x6 ) est plus précis que
f (x) = a0 + a2 x2 + a4 x4 + o(x5 ), lui-même plus précis que f (x) = a0 + a2 x2 + a4 x4 + o(x4 ).

Une dernière remarque


Dans un DL f (x) = a0 +a1 (x−x0 )+a2 (x−x)k +· · ·+an (x−x0 )n +o((x−x0 )n ), on ne développera
jamais les termes ak (x − x0 )k , avec k > 2.
En revanche, on rappelle que y = a0 + a1 (x − x0 ) = a1 x + (a0 − a1 x0 ) est l’équation de la tangente
en M0 (x0 , f (x0 )) à la courbe y = f (x).

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2. Développements limités usuels


Tous les développements ci-dessous sont valables à l’origine, et peuvent être obtenus par la formule
de Taylor-Young (ou par d’autres méthodes qui seront exposées plus loin.)
n
x2 x3 xn X xk
ex = 1 + x + + + ··· + + o(xn ) = + o(xn )
2! 3! n! k=0
k!

n
x3 x5 x2n+1 X x2k+1
sin x = x − + + · · · + (−1)n + o(x2n+2 ) = (−1)k + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)! k=0
(2k + 1)!

n
x2 x4 x2n X x2k
cos x = 1 − + + · · · + (−1)n + o(x2n+1 ) = (−1)k + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)! k=0
(2k)!

n
x3 x5 x2n+1 X x2k+1
sh x = x + + + ··· + + o(x2n+2 ) = + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)! k=0
(2k + 1)!

n
x2 x4 x2n X x2k
ch x = 1 + + + ··· + + o(x2n+1 ) = + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)! k=0
(2k)!

x3 2x5 x3 2x5
tan x = x + + + o(x6 ) th x = x − + + o(x6 )
3 15 3 15
n
1 X
= 1 − x + x2 − x3 + · · · + (−1)n xn + o(xn ) = (−1)k xk + o(xn )
1+x k=0

n
1 X
= 1 + x + x2 + x3 + · · · + xn + o(xn ) = xk + o(xn )
1−x k=0

α(α − 1) 2 α(α − 1) · · · (α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x + ··· + x + o(xn )
2! n!
n
x2 x3 xn X xk
ln(1 + x) = x − + + · · · + (−1)n+1 + o(xn ) = (−1)k+1 + o(xn )
2 3 n k=1
k

n
x2 x3 xn n
X xk
ln(1 − x) = −x − − − ··· − + o(x ) = − + o(xn )
2 3 n k=1
k

n
x3 x5 x2n+1 X x2k+1
arctan x = x − + + · · · + (−1)n + o(x2n+2 ) = (−1)k + o(x2n+2 )
3 5 2n + 1 k=0
2k + 1

1 x3 1 · 3 x5 1 · 3 · 5 x7 π
arcsin x = x + + + + · · · + o(x2n+2 ) arccos x = − arcsin x = · · ·
2 3 2·4 5 2·4·6 7 2

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3. Opérations sur les DL


Pour simplifier, les résultats sont énoncés pour des DL à l’origine, mais on peut facilement les adapter
à des développements en un autre point, voire en ±∞.

Combinaisons linéaires
n n
ak xk + o(xn ) et g(x) = bk xk + o(xn ).
P P
– Soient f, g : I → R telles que f (x) =
k=0 k=0
n
(αak + βbk )xk + o(xn ).
P
Alors, pour tous scalaires α, β, on a : (αf + βg)(x) =
k=0

– Exemples :
√ √ 
 π 2 2 x2 x3 x4 4

 sin x + = (sin x + cos x) = 1+x− − + + o(x ) .
4 2 2 2! 3! 4!
1 1 + x 1   x3 x5 x2n+1
 ln = ln(1 + x) − ln(1 − x) = x + + + ··· + + o(x2n+2 ).
2 1−x 2 3 5 2n + 1

DL obtenu par primitivation


n
ak xk + o(xn ).
P
– Soit f : I → R admettant un DL d’ordre n en 0 : f (x) =
k=0

Soit F une primitive de f sur l’intervalle I (donc une application dérivable telle que F 0 = f .)
Alors F a en 0 un DL d’ordre n + 1 obtenu par intégration terme à terme de celui de f .
n
ak k+1
+ o(xn+1 ) (ne pas oublier F (0)...)
P
Plus précisément : F (x) = F (0) + k+1 x
k=0

– Exemples :
x3 2x5
 Si f (x) = ln cos x, alors f 0 (x) = − tan x = −x − − + o(x6 ).
3 15
x2 x4 x6
On en déduit f (x) = − − − + o(x7 ).
2 12 45
x+2 1
 Si f (x) = arctan , alors f 0 (x) = = 1 − x2 + x4 − x6 + o(x7 ).
1 − 2x 1 + x2
x3 x5 x7
On en déduit f (x) = arctan 2 + x − + − + o(x8 ).
3 5 7

DL obtenu par dérivation


– Soit f une application de classe C n+1 au voisinage de 0. Alors le développement limité de f 0 en 0
à l’ordre n s’obtient en dérivant terme à terme le développement limité de f en 0 à l’ordre n + 1
(ces deux développements résultent de la formule de Taylor-Young).
Ce résultat est surtout utilisé pour des applications de classe C ∞ .
1
– Exemple : On sait que = 1 + x + x2 + · · · + xn + o(xn ).
1−x
1
Par dérivation, on en déduit : = 1 + 2x + 3x2 + 4x3 · · · + (n + 1)xn + o(xn ).
(1 − x)2
1
Un nouvelle dérivation donne : = 1 + 3x + 6x2 + · · · + (n + 2)(n + 1)xn + o(xn ).
(1 − x)3

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Produit de deux DL
n n
ak xk + o(xn ) et g(x) = bk xk + o(xn ).
P P
– Soient f, g : I → R telles que f (x) =
k=0 k=0
n
ck xk + o(xn ), avec ck =
P P
Alors (f g)(x) = ai b j .
k=0 i+j=k

– Exemples :
x2 x3 x4 1
 On a ex = 1 + x + + + + o(x4 ) et = 1 + x + x2 + x3 + x4 + o(x4 ).
2! 3! 4! 1−x
ex 5 8 65 4
On en déduit = 1 + 2x + x2 + x3 + x + o(x4 )
1−x 2 3 24
1 1
 = 1 + x + x2 + · · · + xn + o(xn ) ⇒ = 1 + 2x + 3x2 + · · · + (n + 1)xn + o(xn ).
1−x (1 − x)2

Composition de deux DL
n n
ak xk + o(xn ) et g(x) = bk xk + o(xn ).
P P
– Soient f, g : I → R telles que f (x) =
k=1 k=0
Remarque : il est important que le coefficient constant a0 du DL de f soit nul. Autrement dit
l’application f doit être un infiniment petit quand x tend vers 0.
Dans ces conditions, l’application g ◦ f admet un DL d’ordre n en 0.
n n
ak xk et Q = bk xk les parties régulières des DL de f et g, alors la partie
P P
Si on note P =
k=1 k=0

régulière de celui de g ◦ f est obtenue en conservant les termes de degré 6 n dans Q ◦ P .


n
bk X k + o(X n ) et on remplace X par le DL de f (x).
P
Dans la pratique, on pose g(X) =
k=0
On calcule de proche en proche les DL des puissances successives X k = f (x)k , en ne gardant à
chaque étape que les puissances xm avec m 6 n.

– Exemple :
Supposons f (x) = x − x2 + 2x3 + x4 + o(x4 ) et g(X) = 1 + X + 3X 2 − X 3 − X 4 + o(X 4 ).
Posons X = f (x) = x − x2 + 2x3 + x4 + o(x4 ).
On trouve X 2 = x2 − 2x3 + 5x4 + o(x4 ), puis X 3 = x3 − 3x4 + o(x4 ) et X 4 = x4 + o(x4 ).
On en déduit le développement limité de g ◦ f à l’ordre 4 à l’origine :

(g ◦ f )(x) = 1 + X + 3X 2 − X 3 − X 4 + o(X 4 ) = 1 + x + 2x2 − 5x3 + 18x4 + o(x4 )

coeff
Les calculs précédents peuvent
avantageusement prendre place dans X x −x2 2x3 x4 1
un tableau comme indiqué ci-contre. X2 x2 −2x3 5x4 3
Un tel tableau est particulièrement X3 x3 −3x4 −1
indiqué quand aucun des deux DL à X4 x4 −1
composer n’est pair ou impair.
x 2x2 −5x3 18x4

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Inverse d’un DL
n
ak xk + o(xn ).
P
– Soit f : I → R admettant un DL d’ordre n en 0 : f (x) =
k=0
On suppose que a0 6= 0 (autrement dit f possède une limite non nulle en 0.)
1
Dans ces conditions l’application x 7→ possède un DL d’ordre n en 0.
f (x)
1 1 1  2 n n

Pour cela on écrit = où g(x) = − a1 x + a2 x + · · · + an x + o(x ) .
f (x) a0 (1 − g(x)) a0
1
On compose ensuite le DL de x 7→ g(x) par celui de x 7→ .
1−x
– Exemple :
1
On veut calculer le développement limité de x 7→ à l’origine, à l’ordre 7.
2 4 6 cos x
x x x
On sait que cos x = 1 − + − + o(x7 ).
2! 4! 6!
1 1 x2 x4 x6
On pose donc = , avec X = g(x) = − + + o(x7 ).
cos x 1 − g(x) 2! 4! 6!
1
On utilise ensuite = 1 + X + X 2 + X 3 + O(X 4 ).
1−X
x4 x6 x6
On trouve X 2 = − + o(x7 ) et X 3 = + o(x7 ).
4 24 8
1 x2 5x4 61x6
On obtient finalement : =1+ + + + o(x7 ).
cos x 2 24 720
Quotient de deux DL
n n
ak xk + o(xn ) et g(x) = bk xk + o(xn ), avec b0 6= 0.
P P
– Soient f, g : I → R telles que f (x) =
k=0 k=0
On suppose donc que l’application g ne tend vers 0 à l’origine.
f
Dans ces conditions, admet un DL en 0 à l’ordre n.
g
1
Ce développement est obtenu en effectuant le produit de celui de f par celui de .
g
– Exemple :
On peut obtenir le développement limité de tan x en 0 par quotient.
x3 x5 x7
On sait que sin x = x − + − + o(x8 ).
3! 5! 7!
1 x2 5x4 61x6
On a vu précédemment que =1+ + + + o(x7 ).
cos x 2 24 720
On en déduit le développement limité de x 7→ tan x en 0, à l’ordre 8 :

sin x  x2 x4 x6  x2 5x4 61x6 


tan x = =x 1− + − + o(x7 ) 1 + + + + o(x7 )
cos x 6 120 5040 2 24 720
3 5 7
x 2x 17x
=x+ + + + o(x8 )
3 15 315

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Quelques remarques pour finir


– Soient f, g : I → R deux applications admettant un DL en 0.
On suppose que f (x) = ap xp + ap+1 xp+1 + ap+2 xp+2 + · · ·, avec p > 0.
De même, on suppose que g(x) = bq xq + bq+1 xq+1 + bq+2 xq+2 + · · ·, avec q > 0.
Pour former le DL du produit f g à l’ordre n, il suffit de former celui de f à l’ordre n − q et celui
de g à l’ordre n − p.
Par exemple, pour calculer le DL de (1 − cos x)(sin x − x) en 0 à l’ordre 8 :
x2 x4 x3 x5
 On écrit 1 − cos x = − + o(x5 ) et sin x − x = − + + o(x6 ).
2! 4! 3! 5!
 On en déduit :
 x2 x4  x3 x5  x5 x7
(1 − cos x)(sin x − x) = − + o(x5 ) − + + o(x6 ) = − + + o(x8 )
2 24 6 120 12 90
– Soient f, g : I → R deux applications admettant un DL en 0.
On suppose que f (x) = ap xp + ap+1 xp+1 + ap+2 xp+2 + · · ·, avec p > 1.
De même, on suppose que g(x) = b0 + b1 x + b2 x2 + · · ·.
Pour former le DL de g ◦ f en 0, on écrit : (g ◦ f )(x) = b0 + b1 f (x) + b2 f 2 (x) + · · · + bk f k (x) + · · ·
Mais le développement de f k (x) débute par (ap xp )k = akp xpk .
On voit que pour obtenir le DL de g ◦ f en 0 à l’ordre n, il faut porter celui de f à un ordre m tel
que pm 6 n < p(m + 1). Donc m = E( np ).
Par exemple, pour calculer le DL de ln(1 + x − arctan x) en 0 à l’ordre 6 :
x3 x5 X2
 On écrit X = x − arctan x = − + o(x6 ) et ln(1 + X) = X − + O(X 3 ).
3 5 2
x6 6 x3 x5 x 6
 On trouve X =2
+ o(x ) puis ln(1 + x − arctan x) = − − + o(x6 )
18 3 5 18
– Quand on doit calculer le DL à un ordre déterminé d’une application f qui s’exprime en fonction
d’autres applications g, h, . . . il faut prendre le temps de comprendre à quel ordre les DL de g, h, . . .
doivent être calculés. Il y a en effet deux risques : celui de partir avec des DL trop “longs” et de
faire beaucoup de calculs inutiles, et celui au contraire de partir avec des DL trop “courts” ce qui
oblige à tout recommencer.
1 √
Par exemple, pour calculer le DL en 0 (à droite) de f (x) = ln(cos x) à l’ordre 2 :
x
x 2 x4 x6 √ x x2 x3
 On écrit cos x = 1 − + − + O(x8 ) puis cos x = 1 − + − + o(x3 ).
2! 4! 6! 2 24 720
x x2 x3 3 X2 X3
 On pose X = − + − + o(x ) et on compose par ln(1 + X) = X − + + o(X 3 ).
2 24 720 2 3
√ x x2 x3
 Après calcul, on trouve : ln(cos x) = − − − + o(x3 ).
2 12 45
 Finalement, la division par x fait chuter l’ordre du DL d’une unité.
1 √ 1 x x2
Le développement cherché est donc : ln(cos x) = − − − + o(x2 ).
x 2 12 45
Pour obtenir un résultat à l’ordre 2, il a donc fallu développer x 7→ cos x à l’ordre 6.

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– Quand on veut calculer le DL de g ◦ f en 0 en composant les développements de f et de g à


l’origine, il faut veiller à ce que f (x) soit bien un infiniment petit lorsque x tend vers 0, afin que
la substitution de X par f (x) soit justifiée dans le développement de g(X). Si ce n’est pas le cas,
on peut souvent s’y ramener, comme dans les exemples suivants :
 exp f (x) = exp(a0 + a1 x + a2 x2 + · · ·) = exp(a0 ) exp(a1 x + a2 x2 + · · ·).
X2
On pose alors X = a1 x + a2 x2 + · · · et on utilise exp(X) = 1 + X + + ···
2!
 a1 a2 
 ln f (x) = ln(a0 + a1 x + a2 x2 + · · ·) = ln(a0 ) + ln 1 + x + x2 + · · · .
a0 a0
a1 a2 X2
On pose alors X = x + x2 + · · · et on utilise ln(1 + X) = X − + ···
a0 a0 2
 a1 a2 α
 f (x)α = (a0 + a1 x + a2 x2 + · · ·)α = aα0 1 + x + x2 + · · · .
a0 a0
a1 a2 α(α − 1) 2
On pose alors X = x + x2 + · · · et on utilise (1 + X)α = 1 + αX + X + ···
a0 a0 2
α(α − 1) · · · (α − k + 1)
– On sait que (1 + x)α = 1 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn + o(xn ), où ak = .
k!
Si on doit former un tel développement avec une valeur particulière de α, et plutôt que d’utiliser la
formule donnant ak , il est préférable de calculer les ak de proche en proche, au moyen d’un tableau
comme indiqué ci-dessous :

1 ∗α ∗(α − 1) ∗ 21 ∗(α − 2) ∗ 13 ∗(α − 3) ∗ 14 ∗(α − 4) ∗ 15

a0 = a1 = a2 = a3 = a4 = a5

Par exemple, pour développer f (x) = 1+x :

1 ∗ 12 ∗ −1 1
2 ∗2 ∗ −3 1
2 ∗3 ∗ −5 1
2 ∗4 ∗ −7 1
2 ∗5

= a0 = a1 = 21 = a2 = −1
8
1
= a3 = 16 −5
= a4 = 128 7
= a5 = 256

√ x x2 x3 5x4 7x5
On en déduit : 1+x=1+ − + − + + o(x5 )
2 8 16 128 256
– Il arrive qu’on ait besoin de développements limités pour trouver un simple équivalent d’une
expression (notamment quand cette expression est constituée de sommes).
Par exemple, pour un équivalent de sin(sh x) − sh (sin x) en 0, il faut développer sin x et sh x à
l’ordre 7 (pour atteindre les premiers coefficients qui ne se simplifient pas) :
x5 x7
 On trouve d’abord sin(sh x) = x − − + o(x7 ).
15 90
x5 x7
 On trouve ensuite sh (sin x) = x − + + o(x7 ).
15 90
x7 x7
 On en déduit : sin(sh x) − sh (sin x) = − + o(x7 ) ∼ − .
45 45

Lycée Saint-Louis, MPSI3 année 2011/2012 Page 9

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