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Chapitre IV : La Vème République (le régime semi-présidentiel français)

L’installation de la Vème république est marquée par le retour du général de Gaulle qui revient au
pouvoir en 1958 pour créer un nouveau régime politique, celui de la Vème république. Le régime
d’avant a été marqué par l’irréductible omnipotence de l’Assemblée, la fragilité définitive de
l’exécutif face aux problèmes rencontrés en Outre-mer (Indochine, Maroc, Tunisie). Un correctif
présidentiel s’est révélé déterminant. Suite au déclenchement de la crise algérienne faisant la chute
du gouvernement de Félix Gaillard et le coup d’Etat militaire à Alger, la prise en assaut du siège de la
représentation gouvernementale (gouvernement de Pierre Pflimlin), Le général de Gaulle s’est
déclaré prêt à « assumer les pouvoirs de la république ». Il voulait rétablir le pouvoir républicain
capable d’assurer l’unité et l’indépendance du pays. Le 1er juin, Charles de Gaulle investi par
l’Assemblée devient président du conseil (chef du gouvernement) qui sera le dernier de la IV
république.

L’une des conditions de l’investiture de de Gaulle est que le parlement délègue à ce gouvernement
le pouvoir de prendre par ordonnances les dispositions nécessaires au redressement de la nation.
Cela dérogeait à la procédure de révision prévue par la constitution de 1946. La loi constitutionnelle
du 3 juin 1958 émet les principes qui devront gouverner l’équilibre des pouvoirs publics et des règles
de procédure précises :

- Seul le suffrage universel est la source du pouvoir : le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif
ne dérivent que de lui vers toutes les instances élues

- Le pouvoir exécutif et le pouvoir exécutif doivent être effectivement séparés de façon à ce


que chacun assume la plénitude de ses attributions.

- Le gouvernement doit être responsable devant le parlement

- L’autorité judiciaire doit être indépendante pour assurer la protection des libertés
essentielles

- La constitution doit permettre d’organiser les rapports de la république avec les peuples qui
lui sont associés.

I- Les principes de la Vème république

a- Les principes de construction de l’Etat : Le constituant a proclamé dans le préambule son


attachement au peuple français, aux droits de l’homme, aux principes de souveraineté nationale
définis par la déclaration de 1789.La loi constitutionnelle du 1er mars 2005 a ajouté la référence à un
troisième texte (la Charte de l’environnement de 2004).

b- La déclaration de 1789 : Elle s’est vue dès le départ une valeur constitutionnelle (principes
d’égalité des droits, de liberté, le droit de propriété, la souveraineté nationale, le caractère
démocratique et protecteur de la loi, la nécessité d’un impôt réparti entre les citoyens en fonction de
leurs facultés, l’égale admissibilité aux emplois publics, la nécessité de l’administration de rendre des
comptes, la liberté d’opinion, d’expression de religion, la séparation des pouvoirs).

c- L’indivisibilité de la république : Il s’applique à la souveraineté nationale et commande


l’intangibilité du territoire national. Le préambule de la constitution se réfère au principe de la libre
détermination des peuples. C'est-à-dire l’existence d’un seul ordre normatif, d’un Etat unitaire et
non un Etat fédéral. Il ne reconnait qu’une seuls constitution, celle de la France. Le principe
d’indivisibilité paraît indissociable de l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction
d’origine de race ou de religion.

d- La laïcité : Elle n’établit aucun lien entre le pouvoir politique et quelque pouvoir religieux
que ce soit. Le principe découle de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 5 décembre 1905. De
cela viennent l’indépendance et la neutralité du pouvoir politique par rapport aux églises. C’est un
état civil neutre du point de vue religieux administré par un pouvoir politique séparé de toute église
et ne prônant aucun principe religieux.

e- La république démocratique et la parité : Son caractère démocratique et social se réfère à la


tradition parlementaire (gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple)

II- Les principes de gouvernement

Deux idées fortes conditionnent toute l’architecture constitutionnelle : la restauration du pouvoir


exécutif et la rationalisation du parlementarisme.

A- La restauration du pouvoir exécutif :

La prééminence présidentielle : Dans l’esprit du constituant de 1958, la restauration du pouvoir


exécutif passe par la prééminence du président de la République et repose sur la restauration de
l’autorité gouvernementale. Le président de la république est la clef de voûte du régime. Sa
prééminence découle de la constitution elle-même qui dans l’article 6 qui précise que « le président
de la République est élu pour cinq ans ». c’est la révision constitutionnelle de 2008 qui a dit que le
président « ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

Sous la IIIème et IV ème république, le président était élu par le parlement à la majorité absolue
des suffrages exprimés. Ce mode de désignation le plaçait sous le contrôle initial du parlement. Il a
été établi un système intermédiaire consistant à faire élire le président de la république par un
collège d’environ 80000 électeurs. Ce système n’a fonctionné qu’une seule fois lorsque le général de
Gaulle a été élu premier président de la Vème république. Il a été modifié par la loi constitutionnelle
du 6 novembre 1962 disposant que « le président de la République est élu au suffrage universel
direct ».La constitution réaffirme les pouvoirs traditionnels du président de la République
(présidence du conseil des ministres, promulgation des lois, nomination des hauts fonctionnaires,
direction des armées, droit de grâce). Elle le dote de pouvoirs nouveaux propres sans passer par le
contreseing du premier ministre, ni d’aucun ministre. Ainsi, il va de la nomination du premier
ministre et du décret par lequel il est mis fin à ses fonctions (art8), la décision de recourir ou non à un
référendum proposé par le gouvernement ou le parlement (art 11), la dissolution de l’assemblée
nationale (art12), l’utilisation de pouvoirs exceptionnels en temps de crise grave (art 16).

Le premier ministre propose au président la nomination des membres du gouvernement. Il dirige


l’action du gouvernement, lequel détermine et conduit la politique de la nation et il dispose pour le
faire de l’administration et de l’armée.
B- La rationalisation du parlementarisme

L’organisation du pouvoir politique fait placer la constitution effectivement au sommet de la


hiérarchie des normes.

1- L’organisation du parlement :

-L’incompatibilité de l’article 23 : L’évolution de 1958 résulte de l’institution d’une incompatibilité


entre le mandat parlementaire et les fonctions de membre du gouvernement. Désormais, le député
ou le sénateur qui rentre dans le gouvernement doit cesser d’exercer son mandat parlementaire et
se voit remplacé par son suppléant, mais cette démission et ce remplacement ne seront effectifs
qu’un mois après la nomination du parlementaire au gouvernement. Depuis la révision de 2008, le
suppléant n’assure que le remplacement temporaire du député ou du sénateur, le temps que dure sa
participation au gouvernement.

Le comité Balladur et sur une ancienne proposition du comité Vedel, le ministre sortant du
gouvernement retrouve automatiquement (sauf renonciation de sa part) son siège à l »Assemblée
nationale ou au sénat. Cela rend facile la gestion des remaniements ministériels pour le président de
la république et le premier ministre.

2- Les pouvoirs du parlement :

-La limitation du pouvoir de la loi : Avant 1958, le domaine de la loi réservé au parlement était
illimité. Il n’avait de frontières que celles faites par lui-même. L’exécutif n’exerce son pouvoir
réglementaire que dans les matières non investies par le législateur ou celles que le parlement
l’invite à s’en prévaloir. Depuis 1958, le domaine de la loi est fixé limitativement par l’article 34 de la
Constitution. Cet article attribue compétence au législateur dans les domaines essentielles de la loi
( allant des droits civiques , les garanties fondamentales des citoyens dans l’exercice des libertés
publiques jusqu’ à la défense nationale). A ces compétences, il faut ajouter celles de l’article 35 qui
sont plus ponctuelles à savoir la déclaration de guerre complété en 2008 par une décision du
parlement s’agissant des opérations consistant à faire intervenir les forces armées dans les conflits à
l’étranger.

Mais, la véritable nouveauté de 1958 est l’article 37 : « toutes les autres matières ont un caractère
réglementaire. » Le pouvoir exécutif détient alors la compétence normative du droit commun.. Il
s’est vu accorder les moyens de protection de cette compétence contre les intrusions
parlementaires que ce soit a priori (au cours de la procédure législative) ou a posteriori s’il souhaite
modifier par décret les dispositions adoptées par le parlement.

-La procédure des ordonnances : La limitation du domaine de la loi et la compétence du pouvoir


réglementaire sont complétés par la possibilité donnée au parlement d’autoriser le gouvernement à
édicter lui-même par l’exécution de son programme des normes dans les matières que l’article 34 de
la constitution réserve au législateur. C’est la procédure des Ordonnances prises au conseil des
ministres après avis du Conseil d’Etat. Elle a pour principal avantage de permettre au gouvernement
d’agir vite. Cette autorisation résulte d’une loi d’habilitation laquelle précise le ou les domaines ou
les délais dans lesquels le gouvernement peut agir ainsi que la date limite à laquelle il devra
obligatoirement déposer un projet de loi de ratification. Dans le cas contraire (non respect des
délais), l’ordonnance devient caduque et perd toute valeur juridique. En revanche, dès que le
parlement vote une loi de ratification, les Ordonnances ont pleine valeur législative. Seul le
législateur pourra les modifier.

- Les rapports entre le gouvernement et le parlement :

Il s’agit de deux éléments à savoir l’encadrement de la responsabilité gouvernementale et


l’intervention du gouvernement dans la procédure législative (évoluant avec la révision
constitutionnelle de 2008).

- L’encadrement de la responsabilité gouvernementale : la mise en cause de la responsabilité du


gouvernement devant le parlement est soumise à des conditions strictes. Pour être recevable, une
motion de censure doit être signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale.
Elle ne peut faire objet de vote que dans les quarante -huit heures après son dépôt. Autrement dit, le
gouvernement ne peut être renversé que par une coalition de députés votant effectivement contre
lui et dont le nombre atteint la majorité des membres composant l’assemblée. Seul était renversé
sous la Vème république le premier gouvernement Pompidou le 2 octobre 1962.

-L’intervention du gouvernement dans la procédure législative : En vertu de l’article 48 de la


Constitution, le gouvernement a la maîtrise presque entière de l’ordre du jour des deux chambres.
Ce qui lui permet d’inscrire en priorité ses propres projets et propositions de lois ayant sa faveur. Les
propositions de lois qui ne lui convenaient pas étaient retardées.

III- Les institutions de la Vème république

A- Le président de la république

1-Irresponsabilité politique durant le mandat : Au sens classique du terme, le président n’est pas
responsable politiquement devant le Parlement. Elu du suffrage universel direct, il ne doit des
comptes qu’aux seuls électeurs qui l’ont porté aux fonctions qu’il occupe. Il ne sera sanctionné que
par eux s’il se présente à nouveau au suffrage. Rien n’oblige le président de la république
(juridiquement parlant) une fois élu pour cinq ans à abréger son mandat du fait d »une volonté
manifestée contre sa politique ou suite à un refus d’un référendum. La question d’un référendum
porte un point précis et non sur la personne du président. Même dans une défaite aux législatives, le
président est contraint de nommer le premier ministre de la majorité gagnante mais rien l’oblige à
poser sa démission.

2-Irresponsabilité politique après le terme du mandat : L’irresponsabilité politique du président


devant le parlement s’étend même après le terme du mandat en vertu de l’article 67 de la
Constitution. Il ne peut donc être mis en cause par le parlement pour quelque motif que ce soit.
5valéry Giscard d’Estaing ancien président de la république convoqué par une commission
d’enquête parlementaire a saisi le président en exercice François Mitterrand pour qu’il fasse exercice
de sa fonction d’arbitrage en demandant l’annulation de l’audition suite à la lettre présidentielle).

3-Le privilège de juridiction du président en exercice : Jusqu’en 2007, le président de la république


ne répond pas des actes accomplis dans le cadre de l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute
trahison et il bénéficiait d’un privilège de juridiction car il a été jugé par une juridiction spécifique à
savoir la Haute Cour de justice. Depuis la révision de 2007, en vertu de l’article 67 de la Constitution,
le président n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité sous réserve des dispositions
relevant de la juridiction de la Cour pénale internationale de justice et l’article 68 sur la destitution. Il
s’agit d’un privilège de juridiction et non d’une immunité pénale. Hormis le cas de trahison ( non
définie dans la Constitution), le président de la république ne peut être poursuivi pour aucune
infraction devant aucune juridiction pénale pendant toute la durée de ses fonctions. Le président
n’est pas tenu de porter son témoignage et paraître devant le juge ( Jacques Chirac a refusé de
paraître devant un juge et a déclaré que c’était contraire au principe de la séparation des pouvoirs
comme aux exigences de la continuité de l’Etat). D’ailleurs, le Conseil constitutionnel a confirmé le
bien fondé de la position du président.

4-La dignité de la fonction : Protocolairement, le président de la république est le premier


personnage public. Les honneurs civils et militaires lui sont rendus lors des cérémonies officielles. Il
devient le grand maître de l’ordre national de la Légion d’honneur. Il existe dans le droit français un
délit d’ « offense au président de la république ». Nicolas Sarkozy a déposé plusieurs plaintes pour
atteinte à la vie privée et au droit à l’image.

5-L’équipe présidentielle : Il est installé à l’Elysée et entouré de collaborateurs (chargés de mission,


conseillers et conseillers techniques) travaillant sous l’autorité du secrétaire général de l’Elysée et du
directeur du Cabinet du président. Ils jouent un rôle essentiel pour assurer le relais de la volonté
présidentielle au sein du gouvernement allant parfois jusqu’à court-circuiter le premier ministre et
donner des instructions à tel ou tel ministre.

B- Les pouvoirs du président de la république :

1- Les pouvoirs généraux :

- Le pouvoir d’arbitrage : Au terme de l’article 5 de la Constitution : « le président de la


république veille au respect de la Constitution. Il assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier
des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de
l’intégrité du territoire et du respect des traités ». Cet article indique le rôle éminent et central du
président. Il est chargé de la garantie de l’intégrité territoriale et politique du pays, la parole donnée
par la France sur les traités, chargé du bon fonctionnement de l’Etat. Sous la IIème et Iv-me
république, il ne pouvait prendre aucun acte qui ne soit pas contresigné par le premier ministre ou
un ministre.

- Le droit de dissolution et le droit de message : en situation de convergence politique, le


président de la république peut ne pas tenir compte des objections de son premier ministre.
Lorsqu’il y a cohabitation, il lui est risqué de prendre la décision de dissoudre l »’Assemblée.
Toutefois, la dissolution reste exceptionnelle (Cinq dissolutions ont été prononcées sous la Vème
république). Le président a droit au message dressé à l’Assemblée nationale. Toutefois, ce discours
ne donne lieu à aucun débat et une fois lu, la séance est suspendue.

2- Les pouvoirs exceptionnels :

- Des circonstances graves : Selon l’article 16 de la Constitution dote le président de pouvoirs


exorbitants dont l’objet est mis en œuvre sous un contrôle démocratique. Pour l’application de cet
article, il faut que les institutions de la république, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses
engagements internationaux soient menacées d’une manière grave et immédiate et que le
fonctionnement des pouvoirs publics constitutionnels soit interrompu. Dans ces cas, le président de
la république prend « les mesures exigées par les circonstances ». Il peut donc prendre des mesures
qui reviennent normalement au parlement en matière législative.
- Des conditions rigoureuses : Le recours à ces pouvoirs exceptionnels est conditionné par une
procédure et à une condition de fond. Quant à la procédure, le président doit consulter le premier
ministre, les présidents des assemblées et le conseil constitutionnel ainsi qu’informer la nation par
message. Sur le fond, les mesures prises par le président doivent « être inspirées par la volonté
d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir
leur mission ». On comprend que l’article 16 ne peut pas être utilisé pour modifier la Constitution
puisqu’il est complètement entouré vers la résolution d’une urgence.

C- Le gouvernement :

- Le rôle du premier ministre : L’institution est créée sous la IIIème république (le président du
conseil). Afin de marquer la restauration du gouvernement, la constitution lui a consacré le titre III.
Le gouvernement est placé sous l’autorité politique du premier ministre. Les plus importants des
textes (décrets et lois) exigent la signature du premier ministre, tandis que les simples arrêtés
ministériels ne sont signés que par un ou plusieurs ministres. Les membres du gouvernement sont
nommés par le président de la république sur proposition du premier ministre. Le gouvernement est
celui du premier ministre qui est chargé d’en diriger l’action. Il apparaît comme le coordonnateur
d’un gouvernement dont le président peut choisir et révoquer les membres. Il a en quelque sorte le
statut de délégué du chef de l’Etat devant le parlement.

- La solidarité gouvernementale : Le gouvernement est une structure collégiale reposant sur


le principe de solidarité politique. Tant qu’il en fait partie, un ministre est engagé par la politique
gouvernementale et en cas de désaccord, il doit soit taire celui-ci ou soit démissionner.. François
Hollande attache grande importance à cet élément de solidarité puisqu’il a rappelé « la charte de
déontologie des membres du gouvernement». Le gouvernement est aussi une structure hiérarchisée
et c’est le premier ministre qui est chargé de la diriger qui assure à ce titre le respect de la solidarité
et de la cohésion gouvernementale par les ministres et arbitre les éventuels différends qu’ils soient
d’ordre politique, juridique ou budgétaire.

D- Le parlement

Depuis 1875, comme le veut la tradition républicaine, il est composé de deux chambres (l’Assemblée
nationale et le Sénat), chargées de voter la loi et de contrôler le gouvernement. Leurs débats sont
publics et leurs membres (députés et sénateurs) tiennent de leurs électeurs un mandat représentatif
et non pas impératif.

- L’Assemblée nationale : Elle est élue pour cinq ans au suffrage universel direct dans le cadre
des circonscriptions délimitées au sein de chaque département. Le conseil constitutionnel a décidé
que, sous réserve des impératifs d’intérêt général, on peut s’écarter ponctuellement du critère
démographique, un député représentera en moyenne 125000 habitants. La constitution fixe le
nombre de 577, en le considérant comme un maximum. Les députés sont élus (avec leur suppléant)
au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Elle peut mettre en cause la responsabilité du
gouvernement et qu’en contre -partie, elle peut être dissoute par le président de la république, ce
qui met fin au mandat des députés.

- Le Sénat : Il est élu au suffrage indirect par un collège de grands électeurs constitué par les
députés, les conseillers régionaux, les conseillers généraux et les délégués des communes. Selon
l’article 24 de la constitution, il assure la représentation des collectivités territoriales de la
République. Les pouvoirs législatifs et budgétaires du sénat sont inférieurs à ceux de l’Assemblée
nationale dans la mesure où pour le vote des lois, le gouvernement peut donner le dernier mot à
l’Assemblée nationale et où le budget est soumis en priorité à celle-ci. En revanche, depuis la
réforme de 2003, les projets de loi ayant pour principal objet l’organisation des collectivités
territoriales sont soumis en premier lieu au Sénat. Le sénat dispose de pouvoirs égaux à ceux de
l’Assemblée nationale pour l’adoption des réformes constitutionnelles. On reproche au sénat son
caractère moins démocratique que celui de l’Assemblée, sa représentation excessive des
campagnes, son caractère conservateur.

E- Le phénomène majoritaire

La loi constitutionnelle de 3 Juin 1958 stipule que « le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent
être effectivement séparés de façon que le gouvernement et le parlement assurent chacun pour sa
part et sous sa responsabilité la plénitude de leurs attributions». Toutefois, la distinction dans la
pratique s’opère entre le bloc majoritaire ( le gouvernement et sa majorité parlementaire) d’une part
et la minorité parlementaire d’autre part. La balance des pouvoirs ne se situe plus entre le parlement
et le titulaire du pouvoir exécutif mais entre un pôle majoritaire et la minorité parlementaire.

Pour quelles raisons?

Le phénomène majoritaire est l’existence d’une majorité stable pour soutenir le gouvernement. Ces
deux raisons l’expliquent :

1- En 1958, le scrutin majoritaire à deux tours est substitué à la représentation proportionnelle


pratiquée sous la IVème république. Cela avantage les grandes formations et conduit à la
bipolarisation et empêche tout émiettement de la représentation parlementaire.

2- L’élection présidentielle au suffrage universel direct à partir de 1062 ne laisse en lice au second
tour que deux candidats et joue dans le même sens ( Georges Vedel) : Les partis se sont structurés
en vue de cette direction.

La majorité parlementaire désigne la majorité de l’AN et le bicamérisme en France ( P. Jan) est


historiquement lié à une volonté de tempérer les excès de la chambre élue par le plus grand nombre
de citoyens. En Vème république, le Sénat est présenté comme un contre -pouvoir au bloc
majoritaire formé par le gouvernement et sa majorité parlementaire ( AN).

F- Le Sénat et le bloc majoritaire

Au début dans les années 70, les sénateurs n’avaient pas de correspondance partisane claire. Les
groupes n’ont pas d’équivalent dans l’AN ( groupe républicain populaire et du centre démocratique/
rassemblement démocratique et social européen). Il y avait une certaine volonté d’autonomie ne
serait-ce que par l’intitulé. Il y avait des exceptions (groupe communiste/ groupe socialiste/ groupe
gaulliste) mais ne représentaient pas la majorité des sénateurs.

Au fur et à mesure que le déclin en chiffres a commencé en plus de l’adhésion limitée aux partis
politiques, les forces politiques du sénat se sont alignées sur celles présentes à l’AN donc sur les
partis politiques. Ceci a conduit à une bipolarisation du sénat entre une majorité sénatoriale
( appelée avant une concertation sénatoriale) et une opposition (minorité sénatoriale).
Ceci a eu des conséquences sur l’apparition du fait majoritaire:
1- majorité sénatoriale, minorité sénatoriale et bloc majoritaire: La majorité et l’opposition
sénatoriales vont se positionner par rapport au gouvernement comme soutien ou opposition
face au chef de l’Etat (soutien ou opposition). Certains sénateurs font donc partie de la majorité
parlementaire
2- Remise en cause de l’image traditionnelle du sénat en tant que contre- pouvoir au bloc
majoritaire. Il y a un risque de voir la majorité et la minorité sénatoriale pratiquer tout à tout
soit l’obstruction, soit le simple acquiescement face au bloc majoritaire. L’aspect technique
( qui vise l’amélioration de la loi) est contourné et orienté vers une finalité politique.

En cas de soutien du bloc majoritaire:


Le sénat recourt à l’autocensure majoritaire pour limiter les amendements déposés sur les
textes du gouvernement (discipline de vote). Il s’agit de désamorcer les situations délicates par
le procédé de la question préalable positive ( art 44, alinéa 3 du règlement su sénat): refuser de
délibérer sur un texte donc accélérer la procédure législative/ restreindre les débats.
En cas d’opposition: Le Sénat pratique l’obstruction : ne pas améliorer la qualité de la loi mais
d’entraver le processus législatif, c’est-à-dire ralentir en multipliant les obstacles et empêcher
l’adoption par le gouvernement d’une loi. Multiplier le nombre des amendements afin
d’encombrer le travail parlementaire a trait à un aspect pathologique. Le recours à des motions
de procédure permet d’interrompre la discussion et d’entraîner soit le rejet du texte soit la
suspension des débats.

G- Un régime « parlementaire » ,  » présidentiel » « semi-présidentiel » , présidentialisme


démocratique »?

Bertrand de Jouvenel dit que «  la difficulté propre de la science positive en matière politique
par sa nature même, elle détruit ce que la science normative tenta d’ériger » . Ce qui est tout à
fait applicable dans le cas de tous les systèmes constitutionnels. Le système français est
considéré comme un système bâtard et spécifique. Il a opéré un saut qualificatif entre la
condition du chef d’Etat qui n’est rien ( régime parlementaire) et qqch ( régime présidentiel).
Le régime sous la Vème république a conservé une continuité avec l’IIIème et la IVème
république au niveau de la dualité de l’exécutif, du bicamérisme législatif, de la responsabilité
du gouvernement devant le parlement et de la consécration des droits et libertés.
Il a gardé :
I- Une structure de régime parlementaire
- La loi du 3 juin 1958 déléguait au gouvernement de la IVème république le pouvoir de
préparer une nouvelle constitution, qu’elle devrait respecter la responsabilité du gouvernement
devant le parlement.
- Le chef de l’Etat est désigné pour un mandat long et renouvelable, il est irresponsable
politiquement
- Les pouvoirs séparés avec des possibilités de remise en cause réciproques du gouvernement et
de l’AN ( le gouvernement peut voir mise en cause de sa responsabilité politique/L’Assemblée
peut être dissoute, art 12, 49, 50)
Toutefois, dans aucun régime parlementaire en Europe, un président ne dirige la politique du
pays sauf dans le cas français. Le premier ministre est très subordonné au président
La majorité est disposée à ce que le pouvoir présidentiel s’exerce de façon discrétionnaire
Soumission du parlement ( ex la droite refusait l’interruption volontaire de grossesse et elle fût
votée)

II- Un régime parlementaire …très présidentiel


Dans le régime présidentiel, il n’existe pas de révocabilité politique mutuelle des pouvoirs
(caractéristique fondamentale du régime présidentiel selon le droit constitutionnel classique) / il
n’y a pas de risque de dissolution.
- Le trait le plus important est celui de la légitimité et de la possibilité de diriger le pouvoir
exécutif conféré à un président issu du suffrage universel.

III- L’apparence d’un régime semi-présidentiel


Maurice Duverger est l’inventeur de la notion de régime semi-présidentiel: un alliage entre le
trait du régime présidentiel (choix du président par le peuple) et le trait du régime
parlementaire (existence d’un premier ministre responsable devant le parlement)
Cette définition a eu une application large: l’élection du président vaut désignation du chef réel
du pouvoir politique. L‘élection en France est immédiatement suivie de la démission du premier
ministre et du gouvernement en place.
IV- La réalité d’un système présidentialiste:
C’est un mode d’exercice de pouvoir dans lequel le président est tout présidentialisme
autocratique africain, dans les années 60) -Nasser, Moubarak, Bouteflika Chavez, Boris
Eltsine….-
Dans le cas français, on avance le présidentialisme démocratique car le président est choisi
selon des élections compétitives. IL ne met pas complètement le parlement à sa botte ni le CC à
ses ordres/ la pluralité des partis est une réalité/ liberté de critiques.
Le présidentialisme français ne signifie pas l’accaparement de tous les pouvoirs par le chef de
l’Etat. Il correspond à une pratique pyramidale du pouvoir avec le président au sommet
soumettant directement le premier ministre, le gouvernement, le parti majoritaire. Ces trois
s’organisent et gèrent la subordination du parlement. Les pouvoirs ne sont pas équilibrés mais
hiérarchisés. L’origine du système français tient d’abord à l’
Origines de ce présidentialisme français à l’élection populaire directe du président et aux
données constitutionnelles (droit de dissolution et la libre désignation du premier ministre)

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