• ÇA A CHANGÉ NOTRE VIE

Le CDI attache
le salarié à son patron
Aliénation au XIXe siècle, avant la sécurité de l'emploi», explique
Damien Sauze, maître de conférences en
puis norme depuis les économie à l'Université de Bourgogne. Les
législateurs ont assuré leur liberté en intro-
Trente Glorieuses, le CDI duisant en 1804 un article dans le Code civil
a modifié le rapport entre précisant «qu'on ne peut engager [ses] ser-
vices qu'à temps ou pour une entreprise dé-
le travailleur et son terminée». Mais pour les retenir, les patrons
usent de procédés coercitifs. Une manufac-
employeur. Texte Gaëlle Renouvel ture de dentelle avance ainsi 300 francs à ses
employées qui gagnent 40 centimes par jour.
S e p t e m b r e 189<
1880, des cheminots congédiés, ayant perdu
leur droit à la retraite, se tournent vers la
Cour de cassation. Elle les déboute, arguant
que « le louage de services, sans détermina-
tion de durée, peut toujours cesser par la li-
bre volonté de l'une ou l'autre des parties».
C'est la première référence à un engagement
dans la durée. «Le CDI n'a pas d'acte de
naissance officiel mais on considère qu'il ap-

L
e CDI, un esclavage? C'est en tout
cas ce qu'estimaient les travailleurs
au xixe siècle. A l'époque, l'emploi
est placé sous le signe de la mobilité.
Les ouvriers agricoles consacrent, sur un an,
un quart de leurs activités à l'artisanat et
ceux des villes vont l'été aux champs, où le
salaire est plus élevé. Dans un livre témoi-
gnage, Léonard, maçon de la Creusel'auteur
raconte qu'il est aussi bien chef que simple
manœuvre sur les chantiers haussmanniens
et qu'il revient régulièrement dans sa ferme.
« Les travailleurs
n'ont aucun in-
térêt à être liés
à un seul em-
ployeur et font
passer la liberté
D'autres gardent le livret ouvrier, sans lequel
le travailleur ne peut pas être embauché et
risque une arrestation pour «vagabondage».
Il sera supprimé en 1890.
En 1906, l'Etat défend les salariés
en créant le ministère du Travail
Le patronat change progressivement de
stratégie. «A la fin du xixc siècle, l'industrie
manque de main-d'œuvre, affirme Damien
Sauze. Pour l'attirer et la garder, des entre-
prises paternalistes comme Schneider au
Creusot mettent en place des mesures socia-
les (logements, écoles, caisses d'assurance-
maladie et de retraite).» Cette politique en-
traîne un changement de mentalité des
travailleurs et les premières plaintes contre
une rupture de contrat voient le jour. En
paraît en 1890, avec l'introduction dans le
Code civil d'un article parlant d'un "contrat
de louage de services sans détermination de
durée"», explique Jean-Pierre Le Crom, di-
recteur de recherche au CNRS en droit et
changement social. D'abord utilisée dans
l'industrie, cette forme de CDI est alors pré-
caire. Chaque partie peut rompre le contrat
sans justification et c'est souvent le fait de
l'employeur. Mais en 1906, l'Etat s'engage
dans la défense des travailleurs en créant le
ministère du Travail. Et en 1928,1a loi impose
le versement de dommages et intérêts en cas
de licenciement abusif. Pourtant, cette notion
reste floue et il incombe à la victime de la rup-
ture de contrat de le prouver.
C'est pendant les Trente Glorieuses, pé-
riode bénie du plein emploi, que le CDI de-

Avant la crise, la crainte de perdre sa

Pendant l'Antiquité,
le salariat est peu déve-
loppé. Le soldat romain
est un précurseur. Il re-
çoit sa paye annuelle en
trois stipendia (verse-
ments) les 1er janvier,
1er mai et 1er septembre.
Napoléon arrive
au pouvoir et instaure
le Code civil. L'article
1780 formalise la rela-
tion entre l'employeur
et le travailleur, et fait
m Des ouvriers
parisiens quali-
fiés, les «Subli-
mes», refusent
d'être soumis à
un employeur. Hs
•a Le Parti radical, né
en 1901 et principal
parti de la IIIe Républi-
que, alors dirigé par
Edouard Herriot, ins-
crit à son programme
i
du «CDD» la norme. choisissent le électoral pour les lé-
A l'époque, le Code du temps de leur en- gislatives «l'abolition
travail n'existe pas; il gagement et vont du salariat, survivance
sera créé en 1910. au plus offrant. de l'esclavage». A
L'entrepreneur l'époque, le droit du
« parisien Denis travail, malgré des LE
I Poulot écrit sur avancées, est encore TRIOMPHE DE LA I
| eux un pamphlet. Ces rebelles inspi- largement favorable
< rent à Zola l'Assommoir (1876). aux employeurs.
 La loi met fin au
d'ouvrier
Au xixe siècle, le tra-
vailleur refuse d'être
lié durablement à un
patron. Pour le retenir,
ce dernier lui confis-
que parfois son livret
d'ouvrier, sans lequel
il lui est impossible
d'être embauché
ailleurs. Celui-ci est
supprimé en 1890.

• France

vient progressivement la norme, avec le vote
de lois protectrices du salarié : la création
d'une obligation de préavis en 1958 et l'in-
demnisation en cas de licenciement en 1967.
« Quand j'ai commencé à travailler dans les
années i960, le CDI allait tellement de soi
que le terme n'était jamais utilisé», raconte
Yves, ex-employé de banque de 65 ans.
«L'entreprise investissait sur nous en favo-
risant la formation et la promotion interne,
ce qui créait un sentiment d'appartenance.
Les plus aventureux la quittaient pour un
meilleur salaire, mais il était logique pour la
plupart de faire toute leur carrière dans la
même.» Le retraité, qui se souvient de sa foi
en l'avenir, s'étonne que ses enfants de
30 ans, pourtant plus diplômés que lui, en-
chaînent les contrats courts. Car la crise et
ses grands plans sociaux, d'abord dans les
mines dans les années 1980, bouleversent la
donne. Le nombre de chômeurs dépasse la
barre symbolique du million, et les 2 millions
en 1990. Même les cadres sont touchés. Non
seulement le CDI n'est plus une assurance
contre le chômage, mais le patronat, à la re-
cherche de flexibilité, recourt de plus en plus
aux CDD et aux agences d'intérim. Arrivées
en France au début des années 1950, celles-
ci rencontrent d'abord peu de succès et sont
prisées par des travailleurs qualifiés pour la
liberté qu'elles leur procurent. «Les syndi-
cats les qualifiaient de marchands d'hommes
et les pouvoirs publics étaient aussi mé-
fiants », assure Rachid Belkacem, maître de
conférences en économie à l'Université de
Lorraine. «Ils craignaient une remise en
cause du CDI.» Mais dans les années 1980,
l'intérim, dont des lois assouplissent le re-
cours, explose. Depuis, il concerne surtout
des jeunes sans qualification, dans l'automo-
bile, le BTP et le nettoyage. «Ils travaillent
en moyenne deux semaines dans le mois :
leur statut est donc précaire, précise Rachid
Belkacem. Leur vision du monde profession-
nel et de leur avenir est très sombre.»
Faut-il supprimer le CDD au profit
d'un CDI light, le CDI pour tous?
Si les entreprises rechignent à signer des
CDI, ce serait à cause de leur rigidité. « Elles
en ont peur, car licencier est compliqué,
contrairement au Royaume-Uni, où le CDD
est rare », affirme Céline Gleize, avocate en
droit social, auteur d'un rapport sur le m M U

liberté primait sur le désir de sécurité

Le maréchal h Laurent Negro
Pétain instaure offi- importe en France
ciellement le 1er mai le concept de travail
comme «la fête temporaire et fonde
du Travail et de la Bis, Bureau inter-
Concorde sociale». national de secréta-
Née en 1890, et cé- riat, qui deviendra
lébrée dans de nom- Bureau industries Une loi contraint l'em-
breux pays, il s'agis- services. Huit mois ployeur à justifier un licencie-
sait jusque-là d'une après sa création, ment par une cause réelle et
journée de mani- Bis compte quatre- sérieuse, que celui-ci soit indi-
festations pour les vingts secrétaires viduel ou économique. Avant,
SPERITE droits des travail- intérimaires. c'est le salarié qui devait
leurs, telle qu'on la justifier un éventuel abus de
connaît de nos jours. droit en cas de licenciement.

H I

MAI 2 0 1 3
 MM M sujet pour l'Institut Montaigne, labo-
ratoire d'idées - think tank - , qui veut sup-
primer le CDD au profit d'un CDI light, le
«CDI pour tous». «Légalement, le recours
aux contrats courts n'est autorisé que pour
le remplacement d'un salarié ou un accrois-
sement temporaire d'activité. Mais nombre
d'entreprises s'en servent afin de pourvoir
un poste permanent. Comme ces employés
ne sont ni représentés par les syndicats ni
leur priorité, ils dénoncent peu ce fait.» Ceux
qui le font obtiennent pourtant souvent gain
de cause : dans un arrêt de juillet 2011, la
Cour de cassation a donné raison à un pre-
neur de son qui demandait la requalification
de 487 CDD en CDI à France 3.

Louer un appartement : un parcours

du combattant pour le CDD
Une plainte logique, car le contrat court
est rarement un choix : 75 % auraient pré-
féré un CDI et 85 % estiment qu'ils ne peu-
vent pas faire de projets à long terme, selon
une récente étude. C'est le sentiment d'Ar-
melle, Montpelliéraine de 29 ans, chargée
d'études dans les énergies renouvelables, qui
travaille depuis cinq ans, toujours en CDD.
L'an dernier, elle décide d'acheter un appar-
tement avec son compagnon enseignant. Dis-
posant d'un bon apport, ils pensent obtenir
facilement un crédit... avant de déchanter.
«Les banques refusaient de prendre mon
salaire en compte, pourtant correct, arguant
de la précarité de ma situation, confie-t-elle.
Je l'ai extrêmement mal vécu : j'avais l'im-
pression qu'on m'empêchait de construire
ma vie.» Même la simple location s'appa-
rente souvent à un parcours du combattant.
Lassée des refus des agents immobiliers
parce qu'elle est en contrat à durée déter-
minée, alors qu'elle gagne bien sa vie et a
des garants, Justine, 34 ans, graphiste à Paris,
a fini par fa-
b r i q u e r un
faux contrat à
durée indé-
terminée. En
LE CDI est plus
synonyme de sécurité
Le 29 janvier 2013r à l'appel des syndi-
cats, des centaines d'employés de Virgin
Megastore, PSAr Goodyear, Candia et
Sanofi, sous le coup de licenciements
collectifs, ont manifesté devant le Virgin
des Champs-Elysées, à Paris.
gardant ses revenus réels, elle a obtenu faci-
lement le deux-pièces rêvé. «Jusqu'à la si-
gnature, j'ai eu peur que l'agence découvre
la falsification », se souvient-elle. Des situa-
tions de plus en plus courantes, car les actifs
sont aujourd'hui 9 % à être en contrat à du-
rée déterminée contre 2 % en 1981. Les jeu-
nes (50 %) et les femmes (12 %) sont les plus
touchés. Même dans la fonction publique,
pourtant vue comme le garant de l'emploi à
vie, les contrats courts représentent 14,5 %
des effectifs. Et alors qu'une loi de 2008 en-
térine le CDI comme «la forme normale et
générale du contrat de travail», autour de
80% des embauches relèvent aujourd'hui
de contrats courts. « Ceux-ci cassent le col-
lectif : les salariés en CDI voient parfois d'un
mauvais œil le zèle déployé par ceux en CDD
pour être engagés, assure Rachid Belkacem.
Pourtant, ce sont eux les premières victimes
des plans sociaux, et ils n'ont droit à aucune
indemnité (hors prime de précarité) ni plan
de reclassement. Ce salariat à deux vitesses
change le rapport au travail.» Chez les tren-
tenaires, nés avec la crise, l'attachement à
l'entreprise ne va pas de soi. Ils ont vu leurs
parents s'y dévouer, pour finalement être li-
cenciés. Certains en ont tiré la leçon et agis-
sent en mercenaires. Mais cette liberté, que
peuvent surtout se permettre des personnes
très diplômées, implique un renoncement à

Moulinex, fleuron si Dans le Cou- McDonald's fait Le contrat nou-

français de l'élec-
troménager, licencie
Retrait du CIP 3 300 salariés en
(contrat d'insertion pro- Basse-Normandie.
fessionnelle) après deux g Au terme d'une
mois de manifestations. 1 bataille juridique
Ce CDD, pour les moins I de onze ans aux
de 26 ans et payé à S prud'hommes,
8 0 % du Smic, était | 8 0 0 salariés
présenté comme la solu- £ constitués en col-
tion au chômage des lectif gagnent
jeunes par le gouverne- S et se partagent
ment Balladur. 3 20 millions d'euros.
peret, de Costa du CDI un argu- velle embauche
Gavras, un qua- ment publicitaire. est abrogé car non
dragénaire, A une jeune fille conforme à la
cadre supérieur qui se plaint des convention de l'Or-
dans une usi CDD à répétition, ganisation interna-
de papier, son amie répond : tionale du travail.
son «Chez McDo- Ce CDI, critiqué par
à nald's, plus de la gauche et les
8 0 % des syndicats, permet-
contrats de tra- tait pendant deux
chômage, il vail sont des CDI ans une rupture de
exécute froidement tous ses dès la première contrat sans motif.
concurrents pour obtenir un CDI. embauche.»

U MAI 2 0 1 3
 Ce qu'ils
en disent
«Les emplois d'avenir constituent
pour les jeunes un vrai boulot
en contrat à durée indéterminée
pendant une durée entre un
an et trois ans.»
Michel Sapin, en août 2012.

«Chauffeurs de taxi, vendeurs

F,b« optique etfib«humaU«| 6 § C 0 p lui*»»»..**
__
De nouvelles formes
de salariat émergent
En 2012,80 Sociétés coopérati-
ves et participatives (ici Acomer
un fabricant de fibre optique)
ont fait une campagne de pub.
2 000 entreprises de ce type, où
les employés sont aussi action-
naires et votent les décisions,
emploient 40 000 personnes.
la sécurité, seulement assurée par le CDI.
Pourtant, ce dernier, qui fait figure de Graal
pour beaucoup, s'apparente parfois à un lien
forcé. Marie, éditrice de 34 ans, estime avoir
fait le tour de son poste et ne se reconnaît
pas dans la nouvelle stratégie de sa société.
«Quand j'ai parlé de mon envie de démis-
sionner, mon entourage m'a dit que c'était
de la folie, raconte-t-elle. C'est vrai que je
suis dans un secteur sinistré et que me re-
trouver sans revenus me fait peur.» C'est
pour ce type de situations que la rupture
conventionnelle a été créée en 2008. Dans
ce divorce à l'amiable, le salarié part avec le
droit aux Assedics et une indemnité. Cette
mesure est cependant controversée. «Un
employeur satisfait d'un de ses membres n'a
pas intérêt à le laisser partir, en lui versant
en plus de l'argent», assure Nicolas Borda-
DENT près se SODETÉS COOPÉRATIVES
cahar, avocat en droit du travail. « Par ailleurs,
des entreprises s'en servent pour déguiser
des licenciements.»
Dans cet enchevêtrement de contrats,
source d'inégalités entre les salariés, les po-
litiques ont bien tenté des réformes pour ren-
dre au CDI les faveurs des employeurs. Le
CPE (contrat première embauche), porté par
Villepin en 2005, concernait les moins de 26
ans et permettait à l'employeur de licencier
sans motif son bénéficiaire durant deux ans.
Il disparaîtra sous la pression de la rue. La
même année, le CNE (contrat nouvelle em-
bauche) étendait les mêmes conditions à tous
les salariés. Il a été abrogé par le Bureau in-
ternational du travail en 2008. «Paradoxale-
ment, alors que leur but était de favoriser
l'embauche en CDI, ils risquaient de dé-
mailler son statut», affirme Jean-Pierre Le
Crom. Et demain ? Ces réformes et les dé-
bats houleux sur le CDI et le CDD montrent
qu'ils devraient de moins en moins être la
norme. Parallèlement, des formes différen-
tes de travail, comme les Scop (Sociétés coo-
pératives et participatives) et l'auto-entre-
prenariat, émergent. Reste à savoir si elles se
développeront et assureront une sécurité suf-
fisante. Mais elles constituent des pistes dans
la nécessaire réinvention du travail.
chez Tati/
Traders convertis, gangsters repentis/
Mission du samedi :/
Remplir le Caddie même sans CDI.»
Le groupe de rap Soprano et Krys,
dans «Soldat», en 2010.
« Le développement des contrats à
durée déterminée en France a été un
moyen de contourner les protections
dont bénéficient, face au risque de
licenciement, les salariés titulaires
de CDI. Il a contribué au renforce-
ment de la dualité du marché du tra-
vail et à l'amplification des inégalités
tout en favorisant des modes ineffi-
cients de gestions de l'emploi.»
Jacques Freyssinet, président du conseil
scientifique du Centre d'étude de l'emploi, dans son
rapport sur la réforme de l'ANPE, en 2003.
«L'usage des CDD est totalement
politique et n'a aucune justification
économique [...] La flexibilité
est une anomalie qui sert à faire plier
l'échiné, à faire pression contre le
plein emploi, contre le CDI, contre la
syndicalisation, contre les salaires,
contre le droit du travail. Les précai-
res ont davantage d'accidents
du travail, de maladies profession-
nelles, et comptent parmi
les 10 millions de pauvres.»
Gérard Filoche, ancien inspecteur
du travail, membre du Bureau national
du Parti socialiste, en 2013.
•

« i La Cour de m Le 11 janvier, NOS REFERENCES

justice européenne
déboute l'Allemande
Bianca Kucuk, qui
avait enchaîné
13 CDD en onze ans
dans la même so-
ciété. Cet arrêt
pourrait ouvrir une
brèche dans le droit
européen pour le-
quel le CDI consti-
tue la «forme géné-
rale» des contrats.
Le mois prochain : l'industrie du médicament
l'accord du gouver-
nement et des
syndicats débouche Livres Jean-Pierre Le Crom,
sur une taxation • «Le Contrat de tra- éd. de l'Atelier.
des CDD, des plans vail, », collectif sous la • «Les Métamorpho-
sociaux «plus direction d'Anne Evans ses de la question so-
faciles» et un CDI et de Yannick L'Horty, ciale : une chronique
plus flexible. La éd. La Découverte. du salariat», Robert
CGT et FO ont re- • «Visages de l'inté- Castel, éd. Fayard.
fusé de le signer. rim en France et dans
Il va être débattu
par l'Assemblée
le monde», Rachid Internet
Belkacem, Cathel Kor- • «Il était une fois le
et le Sénat en mai. nig et François Michon, salariat», documentai-
éd. L'Harmattan. re en deux parties
• «Deux Siècles de d'Anne Kunvari sur
droit du travail», Dailymotion.com