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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE BADJI MOKHTAR -ANNABA ‫عنابة‬- ‫جامعة ابيج خمتار‬

Faculté des Sciences de l’ingéniorat

Département d’Electrotechnique

MEMOIRE DE MASTER
Domaine : Sciences et technologie
Filière : Electrotechnique
Option : Electrotechnique industriel

Etude et commande d’une turbine éolienne


Utilisant une Machine Asynchrone à Double
Alimentation

Présenter Par : Dirigé par :


TOUNSI Oussama ZERZOURI Noura
LASKRI Zakaria
Jury de soutenances :

Mr. BAHI.TAHAR Président Pr Université d’Annaba


Mm. ZERZOURI NOURA Rapporteur M.C.A Université d’Annaba
Mr. KAHOUL NABIL Examinateur M.C.B Université d’Annaba
Mm. BEN SI ALI Examinateur M.C.A Université d’Annaba

Promotion : 2017-2018
Grace à dieu, nous avons terminé ce modeste

Travaille, qu’absolument à remercier

A tous ceux qui ont participé, aidé encourage à son


élaboration de prés ou de loin

Nos remerciement les plus vifs sont adressés au

Pour avoir accepté de diriger ce travail et qui par esprit


ouvert, sa disponibilité et ses conseils si précieuse,

A si nous faire partager son gout pour la recherche

Nous tenons également à exprimer de membre jury

Qui nous honorer par leur présence en tant que


membres de jury.

En fin, sans oublier de remercier tous ceux qui nous


encouragé modeste travail.
 Je dédie ce modeste travail à ma source de bonheur

 Mes plus chères parents ma mère et mon père.

 A mes sœurs

 A toute ma grande famille.

 A mes chères amis .

 Mes collègues de promotion de master 02 électrotechnique


Je dédie cet humble travail à :

Mon faim son amour au savoir

Et son soutien moral toute au longe de vie scolaire

Chère mère symbole de la tendresse qui toujours soutenue

Et qui ça contribue efficacement à ma réussite mes

Frère que j’ai adoré tant et que dieu me les protège

Toute la famille toute mes amis


Nomenclature

ρ : densité volumique de l'air kg.𝑚3

S : Surface balayée par le rotor de l'éolienne 𝑚2

Cp : Coefficient de puissance de l'éolienne -

R : rayon de la turbine m
λ : rapport de vitesse de la turbine -
β : Angle de calage des pales d'une éolienne °
α : Angle d'incidence des pales d'une éolienne à axe horizontal °
Pm: Puissance mécanique disponible sur l'arbre de la génératrice W
V: vitesse du vent m/s
Ω 𝑇𝑢𝑟 : Vitesse de rotation de la turbine rd/s
Ω𝑚𝑒𝑐 : Vitesse de rotation de la génératrice rd/s
λ𝑂𝑃𝑇 : Valeur optimale de λ -
𝐶𝑎é𝑟 : Couple aéroturbine éolien N.m
𝐽𝑇 : inertie de la turbine kg.𝑚2
𝐽𝑔 : inertie de la génératrice kg.𝑚2

𝐽𝑇 : inertie total sur l’arbre kg.𝑚2


𝑓𝑇 : coefficient des frottements N.m/s
𝐶𝑚𝑒𝑐 : couple de la génératrice N.m
𝐶𝑒𝑚 : couple électromagnétique N.m
Cvis : couple visqueux N.m
Rs: résistances statorique par phase Ω
Rr : résistances rotorique par phase Ω
Ls : Inductances propres statorique H
Lr : Inductances propres rotorique H
Ms : Inductances mutuelles entre deux phases statoriques H
Mr : Inductances mutuelles entre deux phases rotoriques H
Msr : Valeur maximale de l'inductance mutuelle entre une phase statorique
et une phase rotorique. H
M : inductance magnétisante H
ϕds , ϕqs : flux statoriques diphasés dans un repère tournant Wb

𝜙𝑑𝑟 , 𝜙𝑞𝑟 : flux rotoriques diphasés dans un repère tournant Wb

𝐼𝑑𝑠 , 𝐼𝑞𝑠 : Courants statoriques diphasés dans un repère tournant A

Idr , Iqr : Courants rotoriques diphasés dans un repère tournant A

g : Glissement d'une machine asynchrone


f : Fréquence du réseau électrique Hz
𝐶𝑟 : Couple résistant N.m
𝜔𝑠 : Pulsation des grandeurs statoriques rd/s
𝜔𝑟 : Pulsation des grandeurs rotorique rd/s
: Pulsation des grandeurs rotoriques rd/s
𝜃𝑠 : Angle relatif à la pulsation statorique ωs. rd
𝜃𝑟 : Angle relatif à la pulsation rotorique ωr. rd
σ : Coefficient de dispersion -
𝑃𝑆 : Puissance active statorique W
𝑄𝑆 : Puissance réactive statorique VAR
Ω : Vitesse de rotation de la machine rd/s
Table des Matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Notations et Symboles
Introduction Générale.................................................................................................................1

Chapitre 1 :
GÉNÉRALITÉS SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES

Introduction ………………………………………………………………………………....…..3
1. Définition de l’énergie renouvelable………………………..…………………………….......3
1.1 L’énergie solaire………………………………………………………………………….….4
1.1.1 Centrale électrique thermique solaire………………………………………………..….…4
1.1.2 Centrale électrique photovoltaïques………………………………………………….…....5
1.1.3 Avantages et inconvénients de l’énergie solaire………………...………………….…......5
1.2 L’énergie hydraulique…………………………………………………………………….....5
1.2.1 Barrages hydrauliques…………………………………………………………………......6
1.3 L’énergie géothermique…………………………………………………………………..…6
1.3.1 Avantages et inconvénients de l’énergie géothermique ………………………………….7
1.4 La Biomasse………………………………………………………………………………...7
2. L’énergie éolienne……………………………………………….………………………….. 8
2.1 Généralités…………………………………………………………………………...….…..8
2.1.1 Historique………………………………………………………………………………....8
2.1.2 Les petites éoliennes………………………………………………………………….…...9
2.1.3 Les grandes éoliennes…………………………………………………………………….10
2.2 Les différents types d’éoliennes…………………………………………………………....11
2.2.1 Eolienne à axe vertical……………………………………...………………………….....11
2.2.2 Eoliennes à axe horizontal………………………………………………..……………....12
2.3 Principaux composants d’une éolienne à axe horizontal……………………….…………..13
2.3.1 Le rotor……………………………………………………………………..…...………..13
2.3.2 La nacelle…………………………………………………………………………………14
2.3.3 Le mât (la tour)……………………………………………………………………..…….18
2.4 Principe de fonctionnement…………………………………………..…………………….18
2.5 Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne……………………………………….…19
3. Génératrices et convertisseurs utilisés dans les éoliennes……………………………...….... 21
3.1 Etude comparative des machines électriques utilisées dans la production de
l’énergie éolienne……………………………………………………………………... ….21
3.1.1 Types de machines électriques ……………………………………………….…………..21
3.1.2 Système à vitesse fixe-Machine asynchrone à cage (MAS)……………… ..............…… 21
3.1.3 Système à vitesse variable-Machine asynchrone à cage (MAS)………………..……...…22
3.1.4 Système à vitesse variable-Machine synchrone à aimant permanent (MSAP)…..…….....23
3.1.5 Système à vitesse variable-Machine asynchrone à double alimentation (MADA)….……25
4. L’intérêt de la vitesse variable………………………………………………………..………27
Conclusion…………………………………………………………………………..…………..28

Chapitre 2 :
MODÉLISATION DE LA TURBINE ÉOLIENNE

Introduction……………………………………………………………………………….….…29
1. Principe de conversion de l’énergie éolienne…….………………………………..…..…....29
1.1 La puissance du vent ……………………………………………………………….…....…29
1.2 La limite de BETZ………………………………..………………………………….….….33
1.3 Zones de fonctionnement d’une éolienne…………………………………………..…....…35
2. Régulation mécanique de la puissance d’une éolienne…..…………..…………..……….…36
3. Modélisation de la turbine…………....……………………………………….……….….…37
3.1 Modèle de multiplicateur…………………………………………..………….………....…37
3.2 Equation dynamique de l’arbre de transmission ……………..……………………………38
4. Méthode de recherche du point maximum de puissance……..…………………….……….38
4.1 Maximisation de la puissance sans asservissement de vitesse …………………….…...…39
4.2 Maximisation de la puissance avec asservissement de vitesse………………………….…41
5. Résultats de simulations…………………………………………………………..…..….…45
5.1 MPPT sans asservissement …………………………………………………………..……45
5.2 MPPT avec asservissement……………………………………………………………..…46
Conclusion……………………………………………………………………………….….…47

Chapitre 3 :
MODÉLISATION DE LA MACHINE ASYNCHRONE A DOUBLE
ALIMENTATION
Introduction ……………………………………………………………………………............48
1. Description de la machine asynchrone à double alimentation de type rotor bobiné ………..48
2. Fonctionnement de la MADA……………………………………………………………….49
2.1 fonctionnement en mode générateur hyposynchrone…………………………..…………. 50
2.2 Fonctionnement en mode générateur hypersynchrone …………………………………….50
2.3 Fonctionnement en mode moteur hyposynchrone………………………………….………51
2.4 Fonctionnement en mode moteur hypersynchrone………………………………..………. 51
3. Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation……………………..………52
3.1 Hypothèses simplificatrice ………………………………………………...……….……..52
3.2 Mise en équation de la machine asynchrone à double alimentation ………………...….... 52
3.2.1 équations électrique …………………………………………………………………...…52
3.2.2 équations mécaniques de la machine…………………………………………………..... 54
3.3 Modèle de la machine asynchrone a doublé alimentation dans le plan dq ………...……....54
3.3.1 La transformation de Park…………………………………………………….…………..54
3.4 Modèle d'état de la machine ………………………..………………………………….…...55
4. Commande vectorielle de la MADA…………………………..……………………………. 57
4.1 Modèle de la MADA avec orientation du flux statorique…………………………………. 57
4.2 Choix du référentiel pour le modèle diphasé……………...………………………………. 57
4.3 Relation entre les courants statoriques et les courants rotoriques …………………………58
4.4 Relations entre puissances statoriques et courants rotoriques ……………………...……...58
4.5 Relations entre tensions rotoriques et courants rotoriques………...……………………….59
4.6 Types de commande vectorielle…………………………...……………………………….60
4.6.1 Commande vectorielle directe …………………………………………………………...60
4.6.2 Commande Indirecte des Puissances Active et Réactive ………….…………………….61
5. Modélisation et commande de l'onduleur ………………………………..…………………64
5.1 Commande MLI de l’onduleur……………………………………………...……………..66
5.2 Technique MLI sinus triangle……………………………………………..….……………66
6. Résultats de simulation………………………….…………………………………………..68
6.1 Vent constant V=11m/s, et puissance réactive Qs=variable…...…………………………..69
6.2 Vent varaible ; Qs=0……………………………………………………………………....70
6.3 Vent aléatoire ……………………………………………...………………………………72
Conclusion……………………………………………………………………………………..73

CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………...74

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ………………………………………….....76

ANNEXES……………………………………….……….………………………..…..….....78
Introduction générale 2018

Introduction générale
L’énergie électrique est un élément cristal pour tout développement socio-économique. Elle est
devenue dans la vie quotidienne des populations, notamment dans les pays développés, une forme
d’énergie dont on ne peut se passer.

La demande en énergie électrique est devenue très importante. Face à cela et avec la diminution du
stock mondial en hydrocarbure et surtout la crainte d’une pollution de plus en plus envahissante et
destructive pour l’environnement, les pays industrialisés ont massivement fait recours aux centrales
nucléaires ; mais le risque d’accident nucléaire (comme la catastrophe de Tchernobyl du 26 avril 1986
qui reste gravée dans la mémoire commune).

Le traitement et l’enfouissement des déchets sont des problèmes bien réels qui rendent cette énergie
peu attractive pour les générations futures. C’est ainsi que les pays industrialisés se sont lancés dans le
développement et l’utilisation des sources d’énergie renouvelables comme le solaire, l’éolien, la
biomasse, la géothermie, la marémotrice, l’hydraulique,….

Dans l’immédiat, nous disposons de ressources en énergie renouvelable inépuisables, que nous
sommes en mesure d’exploiter de plus en plus facilement et proprement. Néanmoins, longtemps
négligées, les techniques d’extraction de la puissance de ces ressources demandent des recherches plus
approfondis visant à fiabiliser, baisser les coûts (de fabrication, d’usage et de recyclage) et d’augmenter
l’efficacité énergétique [1].

La situation géographique de l’Algérie favorise le développement et l’épanouissement de


l’utilisation de l’énergie solaire et éolienne. En effet, vu l’importance de l’intensité du rayonnement reçu
ainsi que la durée de l’ensoleillement qui dépasse les dix heures par jour pendant plusieurs mois et la
vitesse du vent est très importante qui dépasse 5m/s dans plusieurs régions de l’Algérie surtout dans le
sud, notre pays peut couvrir certains de ces besoins en énergie solaire et éolienne [2].

Dans ce contexte général, notre étude s’intéresse à la filière éolienne qui semble une des plus
prometteuses avec un taux de croissance mondial très élevé. C’est donc dans ce cadre que nous allons
développer notre étude à travers les chapitres suivants :

1
Introduction générale 2018

Dans le premier chapitre, après avoir présenté les différentes sources d’énergies renouvelables et
non renouvelables existantes, un rappelle sur les notions élémentaires du fonctionnement d'un système
éolien et les différents types d’aérogénérateur. Les zones de fonctionnement d’une éolienne et les
systèmes de régulation de la vitesse sont également décrites.

Le deuxième chapitre, on présente une étude et simulation de la turbine éolienne et leur mis en
équations (coefficient de puissance Cp, l'angle de calage 𝛽 , le modèle de l’arbre et de multiplicateur).

Le troisième chapitre porte sur la modélisation et la commande de génératrice asynchrone à double


alimentation GADA de côté mise en équation, simulation et commande vectorielle, avec une petite étude
sur les onduleurs MLI.

Finalement, il y a la simulation de l’ensemble éolienne avec la génératrice et le convertisseur.

Nous terminons notre étude par une conclusion générale et des perspectives de ce travail.

2
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Introduction :
Le besoin d’une alternative ressources renouvelable pour faire produire l’électricité a été le sujet de
discussion pour plusieurs secteurs et aux niveaux d’un grand nombre de pays au monde entier.
Les études ont étés élaborées pour faire de cet outil non polluons l’axe de recherche pour plusieurs
chercheurs afin de réaliser un but majeur celle de minimiser les effets négatives de ressources classiques
de production de l’énergie. L’Algérie est parmi les pays qui ont appelés à diversifier ses ressources
économiques voir énergétiques de manière à limiter sa dépendance au pétrole et au gaz[1] [2].

1) Définition de l’énergie renouvelable : Une énergie renouvelable est une énergie que
nous ne pouvons utiliser à l'infini. Les énergies renouvelables sont issues de sources naturelles :

 Le vent (les éoliennes)

 Le soleil (les panneaux photovoltaïques et les panneaux solaires)

 L’eau (l’hydraulique)

 La végétation (la biomasse)

Figure. I.1 Différent sources d’énergies renouvelable

3
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

1-1) L’énergie solaire :

L’énergie solaire est l’énergie transmise par le soleil sous la forme de lumière et de chaleur, cette énergie
est virtuellement inépuisable à l’échelle des temps humains, ce qui lui vaut d’être classée parmi les
énergies renouvelables[1].

Figure. I.2 Site des panneaux solaire

On distingue :
- les technologies solaires thermiques (chauffe-eau, cuisinières, distillateurs, séchoirs solaires) qui
utilisent directement le rayonnement solaire.
- les cellules solaires photovoltaïques qui convertissent l’énergie solaire en électricité par exemple pour
pomper l’eau ou pour alimenter de petits réseaux électriques.

1-1-1) Centrale électrique thermique solaire :

Des miroirs orientables reflètent le rayonnement solaire et le concentre sur un réservoir de fluide. Le
fluide chauffe et s’évapore entraînant la rotation d’une turbine et produisant ainsi de l'électricité.

Figure. I.3 Centrale électrique thermique

4
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

1-1-2) Centrale électrique photovoltaïques :

Les cellules photovoltaïques sont des panneaux qui captent le rayonnement solaire et le convertissent
directement en courant continu. Découvert par Becquerel en 1839

Figure. I.4 Centrale électrique photovoltaïques

1-1-3) Avantages et inconvénients de l’énergie solaire :

 L’énergie solaire est une bonne source d'énergies renouvelable car elle est non-polluante de plus
que la lumière ne coute rien.
 Par contre il n'y a pas de lumière la nuit, on a besoin de beaucoup d'espace pour l’installer et le
déplacement peut modifier l'énergie pris dans les panneaux [3].

1-2) L’énergie hydraulique :

L’énergie hydraulique est l’énergie fournie par le mouvement de l'eau, sous toutes ses formes : chute,
cours d'eau, courant marin, marée, vagues

Figure. I.5 L’énergie hydraulique

5
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

1-2-1) Barrages hydrauliques :

1/5 des besoins en énergie totaux de la terre sont couverts par l'énergie hydraulique. Elle est produite
dans le monde entier par environ 45.000 barrages. La construction en Chine est la plus grande centrale
électrique au monde. Le Barrage des Trois Gorges qui produira environ 18200 mégawatts [2].

Figure. I.6 Conversion de L’énergie hydraulique en électricité

1-3) L’énergie géothermique :


L’énergie géothermique provient de la chaleur issue de la croûte terrestre [3]. Elle est extraite par
des forages qui captent la vapeur d’eau à haute pression. Elle est utilisée pour chauffer de l’air ou
de l’eau (pompes à chaleur) ou pour produire de l’électricité.

Figure. I.7 Principe d fonctionnement de L’énergie géothermique

On caractérise 3 types d'énergie :

 La géothermie à haute énergie.


 La géothermie à basse énergie.
 La géothermie à très basse énergie

6
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

1-3-1) Avantages et inconvénients de l’énergie géothermique

C’est une énergie non polluante et non-toxique, ne produit aucun déchet et elle permet de produire
beaucoup d'énergie pour peu de place. Par contre le transport de l'énergie des usines est couteux.

1-4) la biomasse :

Ce concept s’applique aux produits organiques végétaux et animaux utilisés à des fins énergétiques ou
agronomiques [3]. On distingue deux types de biomasse :

 Biomasse sèche : le bois de feu est la plus ancienne source d’énergie. Les divers déchets ligneux
constituent la biomasse sèche et sont également appelés « bois énergie »
 Biomasse humide : les déchets organiques d’origine agricole (fumiers, lisiers…),
agroalimentaire ou urbaine (déchets verts, boues d’épuration, fraction fermentescible des
ordures ménagères …) constituent la biomasse « humide », qui peut être transformée en énergie
ou en engrais/amendement[7].

Figure. I.8 Différents produits organiques de la biomasse

Figure. I.9 Production mondiale d'électricité d'origine renouvelable.

7
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

2) l'énergie éolienne :

Un aérogénérateur, est un dispositif qui transforme une partie de l'énergie cinétique du vent (fluide
en mouvement) en énergie mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie électrique
par l'intermédiaire d'une génératrice figure II.1.

Figure. I.10 Conversion de l'énergie cinétique du vent

L'énergie éolienne est une énergie "renouvelable" non dégradée, géographiquement diffuse, et
surtout en corrélation saisonnière (l’énergie électrique est largement plus demandée en hiver et c’est
souvent à cette période que la moyenne des vitesses des vents est la plus élevée). De plus, c'est une
énergie qui ne produit aucun rejet atmosphérique ni déchet radioactif. Elle est toutefois aléatoire dans le
temps et son captage reste assez complexe, nécessitant des mâts et des pales de grandes dimensions
(jusqu'à 100m pour des éoliennes de plusieurs mégawatts) dans des zones géographiquement dégagées
pour éviter les phénomènes de turbulences [4].

2-1) Généralités

2-1-1) Historique

Parmi toutes les énergies renouvelables, à part l’énergie


du bois, c’est l’énergie du vent qui a été exploitée en premier
par l’homme. Depuis l’antiquité, elle fut utilisée pour la
propulsion des navires et ensuite les moulins à blé et les
constructions permettant le pompage d’eau.

Les premières utilisations connues de l'énergie éolienne


remontent à 2000 ans avant J.-C environ Hammourabi, Figure. I.11 Premier moulins à vent aux Pays-Bas

8
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Fondateur de la puissance de Babylone, avait conçu tout un projet d'irrigation de la Mésopotamie utilisant la
puissance du vent. La première description écrite de l’utilisation des moulins à vent en Inde date d’environ
400 ans avant J.-C.

En Europe, les premiers moulins à vent ont fait leur apparition au début du Moyen Age. Utilisés
tout d'abord pour moudre le grain, d'où leur nom de " moulins ", ils furent aussi utilisés aux Pays-
Bas pour assécher des lacs ou des terrains inondés. L’arrivée de l’électricité donne l’idée à Poul La
Cour en 1891 d’associer à une turbine éolienne une génératrice. Ainsi, l’énergie en provenance du vent
a pût être « redécouverte » et de nouveau utilisée (dans les années 40 au Danemark 1300 éoliennes).

Au début du siècle dernier, les aérogénérateurs ont fait une apparition massive (6 millions de pièces
fabriquées) aux Etats-Unis où ils étaient le seul moyen d’obtenir de l’énergie électrique dans les campagnes
isolées. Dans les années 60, fonctionnait dans le monde environ 1 million d’aérogénérateurs. La crise
pétrolière de 1973 a relancé de nouveau la recherche et les réalisations éoliennes dans le monde [2].

2-1-2) Les petites éoliennes


Sur l’ensemble de la gamme, le petit éolien ou éolien individuel, désigne les éoliennes de petites
et moyennes puissances réparties en trois gammes :

 Micro-éoliennes : gamme de puissance nominale de 20 W à 500 W.


 Mini-éoliennes : gamme de puissance nominale de 500 W à 1 kW.
 Petites éoliennes : de 1 kW à 100 kW.

Ces éoliennes sont installées à des hauteurs de 10 à 35 mètres, raccordées ou non au réseau. Le
petit éolien est utilisé pour produire de l'électricité et alimenter des appareils électriques de manière
économique et durable, principalement en milieu rural. Les applications vont du tourisme de plaisance
(camping-cars, bateaux,…)

à l’électrification de sites isolés, distants du réseau, de même qu’au traitement de l’eau


(pompage, dessalement) pour des unités de petites puissance. Ces applications représentent un
marché non négligeable appelé à se développer [10] figure (I.12).

9
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Figure. I.12 Applications des petites éoliennes

2-1-3) Les grandes éoliennes

La grande éolienne est celui qu’elle est installée pour produire l’électricité avec des grande
puissances puisque on peut aller vers une puissance supérieure à 5MW mais certainement avec des
éoliennes très grandes de rayon peut aller plus que 100m. D’une manière générale on les installe dans
des parcs peut être en terre ou en mer (offshore) figure I.4. Ces éoliennes sont montées avec un système
de régulation de la fréquence et après ça avec le réseau[10].

Figure. I.13 Applications des grandes éoliennes (parcs éoliens)

10
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

2-2) Les différents types d’éoliennes

Les éoliennes se divisent en deux grandes familles, celles à axe vertical et celles à axe horizontal.

2-2-1) Eolienne à axe vertical


Ils ont été les premières structures développées pour produire de l’électricité. De nombreuses
variantes technologies ont été testées dont seulement deux structures sont parvenues au stade de
l’industrialisation, le rotor de Savonius figure II.5 et le rotor de Darrieus figure II.6.

Figure. I.14 Rotor de Savonius Figure. I.15 Rotor de Darrieus

A nos jours, ce type d’éolienne est plutôt marginal et son utilisation est beaucoup moins rependue.
Elles présentent des avantages et des inconvénients que nous pouvons citer dans le tableau I.1 [10][11]:

Avantages Inconvénients
 La conception verticale offre l’avantage  Elles sont moins performantes que celles
de mettre le multiplicateur, la génératrice à axe horizontal.
et les appareils de commande  L'éolienne ne démarre pas
directement au sol. automatiquement donc il faut utiliser la
Un mécanisme d'orientation n'est pas génératrice comme un moteur absorbant
nécessaire pour orienter le rotor dans la du courant du réseau pour démarrer
direction du vent. l'éolienne.
 Sa conception est simple, robuste et  Leur implantation au sol exige
nécessite peu d’entretien. l’utilisation des tirants qui doivent passer
au-dessus des pales, donc occupe une
surface plus importante que l’éolienne à
tour.

Tableau I.1 : Avantages et inconvénients d’éolienne à axe vertical

11
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

2-2-2) Eoliennes à axe horizontal

Ce sont les éoliennes actuellement les plus utilisées, car on peut avoir un très bon rendement. Elles
sont à deux, trois ou à plusieurs pâles voir figure II.7. Toutefois, les structures les plus courantes sont à
trois pales. Une éolienne à axe horizontal est constituée donc d’une hélice perpendiculaire au vent
montée sur un mat dont les pales sont profilées aérodynamiquement à la manière d’une aile d’avion.
Par conséquent, ce type de turbines doit toujours être orienté face au vent. Par comparaison à la turbine
à axe vertical, pour la même vitesse de vent, les éoliennes à axe horizontal sont capables de produire
plus d'énergie grâce à un meilleur coefficient de puissance. Par ailleurs, elles ont un coût moindre et une
efficacité accrue due à leur position à plusieurs dizaines de mètres du sol [13].

Figure. I.16 Les éoliennes à axe horizontal

Le tableau I.2 présente les avantages et les inconvénients des éoliennes à axe horizontal [13] :

Avantages Inconvénients
 Une très faible emprise au sol par rapport  Bruit conséquent.
aux éoliennes à axe vertical.  Vibrations non négligeables.
 Structure capte le vent en hauteur, donc  L’appareillage se trouve au sommet de la
plus fort et plus régulier qu’au voisinage tour ce qui gêne l’intervention en cas
du sol. d’incident.
 Le générateur et les appareils de
commande sont dans la nacelle au
sommet de la tour.

Tableau I.2 : Avantages et inconvénients d’éolienne à axe horizontal

12
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Malgré ses inconvénients, cette structure est la plus utilisée de nos jours. Cependant, les structures
à axe vertical sont encore utilisées pour la production d’électricité dans les zones isolées.

Elles sont de faible puissance destinées à des utilisations permanentes comme la charge des
batteries par exemple dans le reste de notre étude nous nous intéressons à la structure la plus répondue
et la plus efficace à savoir celle à axe horizontal et à trois pales [9].

2-3) Principaux composants d’une éolienne à axe horizontal


On peut considérer trois composantes essentielles dans une éolienne, le rotor, la nacelle et la tour [5]

Figure. I.17 Les principaux composants d’une éolienne à axe horizontal

2-3-1) Le rotor
C’est le capteur d’énergie qui transforme l’énergie du vent en énergie mécanique. Le rotor est un
ensemble constitué des pales et de l’arbre primaire, la liaison entre ces éléments étant assurée par le
moyeu.
Les pales sont généralement réalisées dans un mélange de fibres de verre et de matériaux
composites. Elles ont pour rôle de capter l'énergie du vent et de la transférer ensuite au rotor. Le nombre
de pales peut varier suivant les éoliennes. Actuellement, le système tripale est le plus utilisé car il
permet de limiter les vibrations, le bruit et la fatigue du rotor par rapport à un système bipale ou
monopale et d'améliorer le coefficient de puissance. Ainsi, ce dernier augmente de 10 % en passant
d'une pale à deux et de 3% en passant de deux à trois. Enfin, un bon compromis entre le coût et la
vitesse de rotation du capteur éolien plus des aspects esthétiques du système tripale par rapport au
système bipale constituent des atouts supplémentaires [10].

13
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

L'arbre primaire est l’arbre du rotor de la turbine éolienne. Il est dit arbre lent, car il tourne à des
vitesses comprises entre 20 et 40 tr/min, il est relié à l'arbre secondaire par l'intermédiaire du
multiplicateur mécanique de vitesse.

Le moyeu est la partie mécanique qui supporte les pales figure I.9, Il est pourvu d'un système passif
(aérodynamique), actif (vérins hydrauliques) ou mixte (active stall) qui permet d'orienter les pales pour
réguler la vitesse de rotation (prise de vent).

Figure. I.18 Un moyeu

2-3-2) La nacelle

C’est le coffret qui se trouve en haut de la tour, elle regroupe tous les éléments mécaniques
permettant de coupler le rotor éolien au générateur électrique. On peut introduire la nacelle comme une
petite usine de conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique figure I.19.

Le transport de l’électricité produite dans la nacelle jusqu’au sol est assuré par des câbles
électriques descendant à l’intérieur du mât de l’éolienne [11].

Figure. I.19 Une nacelle

14
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Les différents composants d’une nacelle :

 Le multiplicateur de vitesse

La vitesse de la turbine est très classiquement inférieure à la vitesse de la génératrice. Par


conséquent, dans un système conventionnel de conversion de l'énergie éolienne, la transmission
mécanique se fait par l’intermédiaire d’un multiplicateur de vitesse dont le rôle principal est d’adapter
la vitesse de rotation de la turbine à celle de la génératrice. Il permet de transformer une puissance à
couple élevé et à vitesse lente en une puissance à couple faible et vitesse rapide. Le multiplicateur relie
donc l'arbre (primaire) de la turbine éolienne à l'arbre (secondaire) de la génératrice électrique. La
présence de ces multiplicateurs figure I.20 induit des problèmes de vibrations, de bruits et de coûts de
maintenance [10,12].

Figure. I.20 Un multiplicateur

Il existe des possibilités d'entraînement direct sans multiplicateur. Les éoliennes à attaque directe
sont constituées d’une génératrice directement connectée à l'axe de la turbine. Cela permet alors de
réduire le coût de l’énergie électrique produite et le bruit du multiplicateur de vitesse. Toutefois, cette
solution nécessite l’utilisation de machines électriques non conventionnelles et demeure, à l’heure
actuelle, relativement peu répandue [10].

 L’arbre secondaire ou arbre rapide

Elle tourne avec une vitesse environ 1500 tours par minute et entraîne la génératrice électrique,
comporte généralement un frein mécanique qui permet d’immobiliser le rotor au cours des opérations
de maintenance et d’éviter l’emballement de la machine [8,13].

15
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

 La génératrice

Elle peut être un générateur à courant continu ou un alternateur [12], dans tous les cas elle
transforme l'énergie mécanique que lui transmet le rotor, en énergie électrique [11] figure I.21.

Figure. I.21 Une génératrice

 Le système de refroidissement

Comprend généralement un ventilateur électrique utilisé pour refroidir la génératrice et un


refroidisseur à huile pour le multiplicateur. Il existe certaines éoliennes comportant un refroidissement
à l’eau [14].

 Le système contrôle-commande
Il comporte un ordinateur qui surveille en permanence l'état de l’éolienne tout en contrôlant le
dispositif d’orientation. En cas de défaillance (par exemple surchauffe du multiplicateur ou de la
génératrice), le système arrête automatiquement l’éolienne et le signale à l'ordinateur de l’opérateur de
l'éolienne via un modem téléphonique, Il peut être placé aussi dans le mât [14] Figure I.22.

Figure. I.22 Système de contrôle-commande

16
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

 Le système d'orientation

Le système d’orientation de la nacelle est constitué d’une couronne dentée (crémaillère), utilise
des moteurs électriques pour pivoter la nacelle avec le rotor de sorte que celui-ci soit toujours orienté
face au vent [10] figure I.23.

Figure. I.23 Système d’orientation

 Les capteurs des caractéristiques du vent

Deux capteurs des caractéristiques du vent équipent généralement une éolienne :

Une girouette pour en évaluer la direction et un anémomètre pour en mesurer la vitesse habituellement
situés à l’arrière de la nacelle [10] figure I.24. Les signaux électroniques émis par l'anémomètre sont
utilisés par le système contrôle-commande de l'éolienne pour démarrer l'éolienne lorsque la vitesse du
vent atteint approximativement 5 m/s. De même, le système de commande électronique arrête
automatiquement l'éolienne si la vitesse du vent est supérieure à 25 m/s afin d'assurer la protection de
l'éolienne [14].

Le système contrôle-commande utilise les signaux de la girouette pour orienter l'éolienne dans le
vent à l'aide du dispositif d'orientation.

Figure. I.24 Un anémomètre associé à une girouette

17
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

2-3-3) Le mât (la tour)

Généralement, le mât est un tube en acier ou une tour en treillis qui supporte le rotor et la nacelle
figure I.25. Il renferme également les câbles qui assurent la liaison électrique. Le choix de sa hauteur est
important car il s'agit de trouver un bon compromis entre le coût de sa construction et l'exposition
souhaitée au vent. En effet, plus le mât est haut, plus la vitesse du vent, et donc la puissance captée,
augmentent mais cela s’accompagne également de l’accroissement du coût de la structure.
Généralement, la taille du mât est prise très légèrement supérieure au diamètre des pales [10].

Figure. I.25 Eoliennes à tour en treillis et à tour tubulaire

2-4) Principe de fonctionnement :


Les éoliennes permettent de convertir l’énergie du vent en énergie électrique. Cette conversion se fait
en deux étapes [6] :

 Au niveau de la turbine (rotor)

Qui extrait une partie de l’énergie cinétique du vent disponible pour la convertir en énergie mécanique,
En utilisant des profils aérodynamiques. Le flux d’air créé autour du profil une poussée qui entraine le
rotor et une trainée qui constitue une force parasite.

 Au niveau de la génératrice

Qui reçoit l’énergie mécanique et la convertit en énergie électrique transmise ensuite au réseau électrique

18
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Figure. I.26 Principe de la Conversion de l'énergie

2-5) Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne

La croissance de l'énergie éolienne est évidemment liée aux avantages de l'utilisation de ce type

d’énergie. Cette source d'énergie a également des désavantages qu’il faut étudier, afin que ceux-ci ne

deviennent pas un frein à son développement.

2-5-1) Avantages

 L’énergie éolienne est une énergie renouvelable propre, écologique, fiable, économique, et

inépuisable, c’est une énergie qui respecte l'environnement [8].

 L'énergie éolienne n'est pas non plus une énergie à risque comme l'énergie nucléaire et ne

produit pas des déchets toxiques ou radioactifs.

 Les parcs éoliens peuvent être installés sur des terres agricoles et ils se démontent très

facilement et ne laissent pas de trace.

19
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

 La période de haute productivité se situe en hiver, ce qui correspond à la période de l’année

où la demande en électricité est plus forte.

 C’est l’énergie la moins chère entre les énergies renouvelables [14].

 Ce type d’énergie est facilement intégré dans un système électrique existant déjà [9].

 L'énergie éolienne se révèle une excellente ressource d'appoint d'autres énergies,

notamment durant les pics de consommation [11].

2-5-2) Inconvénients

 La source d’énergie éolienne étant stochastique, la puissance électrique produite par les

aérogénérateurs n’est pas constante. La qualité de la puissance produite n’est donc pas

toujours très bonne.

 Dégradation de l'aspect visuel des sites concernés [8].

 Le bruit aérodynamique lié à la vitesse de rotation du rotor.

 C’est une source coûteuse à rendement faible dans les sites moins ventés.

 La perturbation de la réception des ondes hertziennes, ce qui provoque la distorsion

des images télévisées [14].

 Les éoliennes peuvent nuire à la migration des oiseaux en étant un obstacle mortel. En

effet, les pales en rotation sont difficilement visibles par mauvais temps ou la nuit. Les

oiseaux peuvent alors entrer en collision avec celles-ci. Plus le parc éolien est dense plus

ce risque est grand. Des lumières sur les pales peuvent réduire ce danger.

20
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

3) Génératrices et convertisseurs utilisés dans les éoliennes :

3-1) Etude comparative des machines électriques utilisées dans la production de

l’énergie éolienne :

Il existe sur le marché plusieurs types de machines électriques qui peuvent jouer le rôle de Génératrice
dans un système aérogénérateur qui demande des caractéristiques très spécifiques.
On décrit dans cette étude, les principales caractéristiques technologiques et concepts liés aux aérogénérateurs.

3-1-1) Types de machines électriques :

Les deux types de machines électriques les plus utilisées dans l’industrie éolienne sont les Machines
synchrones et asynchrones.

3-1-2) Système à vitesse fixe-Machine asynchrone à cage (MAS)


Ces systèmes éoliens sont constitués d’une turbine éventuellement équipée d’un système de
contrôle de l’angle de calage des pales, d’un multiplicateur de vitesse et d’un générateur électrique. Ce
générateur est principalement une machine asynchrone à cage directement couplée au réseau et
fonctionnant en hyper synchronisme à la vitesse Ωsync (1-g), où g est le glissement de la machine (g < 0
dans ce cas). La variation de la vitesse reste très faible, à titre d’exemple, le glissement nominal d’une
génératrice asynchrone de 1.5MW est de l’ordre de 1%.
On peut noter, dans certain cas la présence d’un convertisseur statique de type gradateur entre le
réseau et la génératrice. Ce convertisseur sert uniquement à limiter le fort appel de courant dû à la
magnétisation au moment du couplage sur le réseau. Une fois le couplage effectué, ce convertisseur est
court-circuité. La machine est alors directement raccordée au réseau [15]. On trouve aussi à ce niveau la
compensation de l’énergie réactive consommée pour le maintien de la magnétisation de la machine. Le
moyen le plus simple et le plus utilisé est une batterie de condensateurs placés en shunt Figure I.27

Figure. I.27 Système éolien basé sur une machine asynchrone à cage à vitesse fixe

21
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Le tableau I.3 présente les avantages et les inconvénients de la machine asynchrone à cage à vitesse
fixe [15] :

Avantages Inconvénients

 Machine standard et robuste  Puissance extraite non optimisée


 Faible coût  Maintenance boîte de vitesse
 Pas d’électronique de puissance  Pas de gestion de l’énergie réactive
 Magnétisation de la machine imposée par
le réseau

Tableau I.3 : Avantages et inconvénients de la MAS à cage à vitesse fixe

3-1-3) Système à vitesse variable-Machine asynchrone à cage (MAS)

La génératrice asynchrone à cage peut fonctionner à vitesse variable grâce à l'emploi des
convertisseurs de puissance, et peut générer une production de puissance électrique sur une vaste gamme
de vitesse de vent figure I.28 [16].

Figure. I.28 Système éolien basé sur une machine asynchrone à cage à vitesse variable

La génératrice fournit alors de l'énergie électrique à fréquence variable et il est nécessaire d'ajouter
une interface d'électronique de puissance entre celle-ci et le réseau. Cette interface est classiquement
constituée de deux convertisseurs (un redresseur et un onduleur) connectés par l'intermédiaire d'un étage
à tension continue. L'onduleur coté réseau est alors découplé de la machine via le bus continu et il n'y a
pas de lien direct entre la fréquence du réseau et celle délivré par la machine.

Un tel dispositif doit cependant être conçu et commandé de façon à limiter les perturbations qu'il

22
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Est susceptible de générer sur le réseau. En effet, la tension délivrée n'est pas sinusoïdale et peut
contenir des harmoniques indésirables. De plus, les convertisseurs sont dimensionnés pour faire transiter
la totalité de la puissance échangée entre la génératrice et le réseau, ils représentent par conséquent un
investissement financier et conduisent à des pertes non négligeables. Le tableau I.4 présente les
avantages et les inconvénients de la machine asynchrone à cage à vitesse variable :

Avantages Inconvénients

 Machine standard et robuste  Electronique de puissance dimensionnée


 Puissance extraite optimisée pour les au moins à 100% de la puissance
vents faibles et moyens nominale
 Le coût de l’installation élevé
 L'augmentation des pertes

Tableau I.4 : Avantages et inconvénients de la MAS à cage à vitesse variable

3-1-4) Système à vitesse variable-Machine synchrone à aimant permanent (MSAP)

Ces dernières années, avec le développement des matériaux magnétiques, la production de


machines synchrones à aimants permanents devient compétitive. Les machines de ce type sont à grand
nombre de pôles et permettent de développer des couples mécaniques considérables. Elles peuvent donc
être utilisées en entraînement direct sur les turbines éoliennes sans multiplicateur [17].

Comme dans le cas des machines asynchrones à cage, l’interface entre la génératrice et le réseau
est généralement constituée d’un redresseur et un onduleur. La solution la plus intéressante consiste à
coupler le stator de la génératrice synchrone à aimants permanents à travers deux onduleurs
à MLI triphasés, l’un en mode redresseur, l’autre en mode onduleur figure I. 29.

Dans ce cas, l’interfaçage avec le réseau peut être entièrement contrôlé via le convertisseur connecté
à ce réseau qui assure le transfert de puissance entre la génératrice et le réseau ainsi que l’échange de
puissance réactive avec ce dernier. Tandis que le convertisseur connecté à la génératrice permet de
contrôler la puissance générée par celle-ci donc sa vitesse de rotation. Ce type de configuration permet
d’assurer un découplage entre le comportement du générateur éolien et le comportement du réseau.
Toutefois, les deux convertisseurs doivent être dimensionnés pour la puissance nominale de la génératrice,
ce qui constitue le principal inconvénient de cette configuration .

23
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Enfin, des structures, interposant un hacheur entre le redresseur et l'onduleur sont également
utilisées. La présence d’un hacheur permet alors un contrôle indirect de la puissance transitée autorisant
ainsi un fonctionnement en commande à poursuite du point de puissance maximale « MPPT » [17].

Figure. I.29 Système éolien basé sur une machine synchrone à aimant permanent à vitesse variable

Cependant les aimants sont encore chers mais l’extension de leur utilisation dans des domaines
très variés (Les micromoteurs aux moteurs de propulsion des navires et aux moteurs de traction
ferroviaire) permet d’envisager une rapide réduction des coûts. Les travaux se poursuivent dans ce
domaine avec comme principaux objectifs :

 Réduction des coûts de la machine.


 Développement de nouvelles technologies permettant une réduction du diamètre.
 Réduction des coûts des convertisseurs .

Le tableau I.5 présente les avantages et les inconvénients de la machine synchrone à aimant
permanent à vitesse variable :

Avantages Inconvénients
 Fonctionnement à vitesse variable sur  Machine spécifique
toute la plage de vitesse  Prix de l’EP et de la machine
 Puissance extraite optimisée pour les  Grand diamètre de la machine
vents faibles et moyens  EP dimensionnée au moins à 100% de la
 Connexion de la machine plus facile à puissance nominale
gérer  Prix relativement élevé des aimants
 Absence de boîte de vitesse constitués de terres rares

Tableau I.5 : Avantages et inconvénients de la machine synchrone à aimant permanent à vitesse variable

24
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

3-1-5) Système à vitesse variable-Machine asynchrone à double alimentation (MADA)

Dans ce cas-là, le stator de la génératrice est directement couplé au réseau alors que l’enroulement
rotorique triphasé bobiné avec bagues collectrices y est connecté par l’intermédiaire d’une interface
d’électronique de puissance [16]. La double alimentation fait référence à la tension du stator prélevée
au réseau et à la tension du rotor fournie par le convertisseur.

A la place du rotor à cage d’écureuil, ces machines asynchrones ont un rotor bobiné dont le réglage
électronique assure la variation du glissement.

Le câblage du rotor (couplage du rotor et l’électronique de puissance associée) permet ainsi à


l'ensemble de fonctionner à vitesse variable sur une plage de vitesse qui dépend du type et du
dimensionnement de celui-ci. Le convertisseur compense la différence des fréquences mécanique et
électrique par l'injection d'un courant à fréquence variable au rotor [18].

Ces machines sont un peu plus complexes que des machines asynchrones à cage avec lesquelles
elles ont en commun de nécessiter un multiplicateur de vitesse. Leur robustesse est légèrement diminuée
par la présence de système à bagues et balais, mais le bénéfice du fonctionnement à vitesse variable est
un avantage suffisant pour que de très nombreux fabricants (Vestas, Gamesa, Nordex…) utilisent ce
type de machine [18] Figure I.30.

Figure. I.30 Système éolien basé sur une machine asynchrone à double alimentation à vitesse variable

25
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

Les convertisseurs d’électronique de puissance offrent des possibilités de contrôle extrêmement


utiles au pilotage de l’ensemble : contrôle de la qualité des courants et des puissances active et réactive
injectés au réseau. La commande de l’onduleur côté rotor permet le contrôle de la puissance convertie.
Il s’agit en fait de contrôler le couple du générateur afin d’obtenir la vitesse de rotation souhaitée. La
commande de l’onduleur côté réseau permet le contrôle du transfert de puissance. Il s’agit d’assurer le
transfert de la puissance rotorique en contrôlant le niveau de la tension du bus continu à une valeur
garantissant un fonctionnement correct de l’onduleur. L’objectif est atteint par le contrôle du courant
continu dans l’onduleur et des courants triphasés.

Le contrôle de tension fournit une consigne de courant continu d’où l’on déduit des consignes de
courants triphasés (ou transformés) fournies aux contrôleurs de courant. Il est donc nécessaire d’insérer
des inductances de lissage aux bornes de l’onduleur permettant de réduire significativement les
harmoniques de courant.

Les convertisseurs de l’électronique de puissance sont ici dimensionnés en fonction du glissement


que l’on s’autorise (de l’ordre de ± 30 % en théorie) donc à 30 % de la puissance de la turbine [18].

Le tableau I.6 présente les avantages et les inconvénients de la machine asynchrone à double
alimentation à vitesse variable :

Avantages Inconvénients
 Fonctionnement à vitesse variable  Maintenance boîte de vitesse
 Machine standard  Prix de l’électronique de puissance
 Connexion de la machine plus facile à  Contrôle-commande complexe
gérer  Contact glissant bagues-ballais
 Puissance extraite optimisée pour les  Oscillations mécaniques
vents faibles et moyens
 EP dimensionnée à 30% de puissance
nominale

Tableau I.6 : Avantages et inconvénients de la machine asynchrone à double alimentation à vitesse Variable

26
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

4) L’intérêt de la vitesse variable

La caractéristique générale de la puissance convertie par une turbine éolienne en fonction de sa


vitesse est représentée sur la figure I.31.

Figure. I.31 Caractéristique de la puissance générée en fonction de la vitesse mécanique

Et la vitesse du vent

Pour une vitesse de vent v1 et une vitesse mécanique de la génératrice Ω1 , on obtient une puissance

nominale p1 (point A). Si la vitesse du vent passe de v1 à v2, et que la vitesse de la génératrice reste

inchangée (cas d’une éolienne à vitesse fixe), la puissance p2 se trouve sur la 2éme caractéristique (point

B). La puissance maximale p3 se trouve ailleurs sur cette caractéristique (point C). Si on désire extraire la
puissance maximale, il est nécessaire de fixer la vitesse de la génératrice à une vitesse supérieure Ω2. Il
faut donc rendre la vitesse mécanique variable en fonction de la vitesse du vent pour extraire le maximum
de la puissance générée .

On a vu déjà les avantages et les inconvénients de différentes machines utilisées dans les systèmes
éoliens, et que les éoliennes à vitesse fixe ont tendance à disparaitre devant les éoliennes à vitesse
variable.

27
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables 2018

On remarque que les machines asynchrones à double alimentation avec les machines synchrones
à aimant permanent, c’est actuellement l’une des deux solutions concurrentes en éolien à vitesse variable.

Aujourd'hui la tendance va vers des structures entièrement interfacées sans multiplicateur de


vitesse, et avec les grandes avancées technologiques en matière d’électronique de puissance et le prix en
constante diminution, les solutions à base de MADA seront progressivement remplacées par des
solutions entièrement interfacées à base de MSAP.

Conclusion

Dans ce chapitre nous avant fait une introduction sur l'énergie renouvelable qui existe dans le monde
(L’énergie solaire, l’énergie hydraulique, la biomasse, géothermique, l'énergie éolienne). Nous nous
sommes intéressés à l'énergie éolienne ou on a présenté les différents types d'éolienne avec leurs
constitutions et leurs principes de fonctionnements, comme on a cité les différentes machines électriques
qui peuvent fonctionner avec l'éolienne, notre choix est dirigé vers la machine asynchrone à double
alimentation.

28
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Introduction :
Une éolienne est un dispositif qui transforme une partie de l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie électrique par l’intermédiaire d’une
génératrice .dans ce chapitre on s’intéresse essentiellement à la modélisation et au contrôle de la turbine
éolienne. Dans la première partie une étude aérodynamique de la turbine est présentée, en vue de
connaitre ces principaux paramètres de fonctionnement, à savoir les coefficients et de couple, et la limite
de BETZ.

Différentes stratégies de commande sont décrites dans le but de contrôler la puissance aérodynamique de la
turbine, et limiter cette puissance lorsque la vitesse du vent devient trop élevée. Des modèles analytiques de
la turbine éolienne seront réalisés et comparés en utilisant différentes méthodes d’optimisation de puissance.

1) Principe de conversion de l’énergie éolienne

1-1) La puissance du vent


La turbine éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique disponible sur l’arbre. L’énergie cinétique des particules d’air d’une masse 𝑚 et qui se
déplacent à une vitesse 𝑉 est donnée par [19] :

𝟏
𝑬𝒄 = 𝟐 𝒎 𝑽𝟐 (II.1)

D’où :

𝐸𝑐 : C’est l’énergie cinétique en (joule)

𝑉 : C’est la vitesse du vent en (m/s)

𝑚 : C ’est la masse de l’air en (Kg)

Si on applique cette relation sur les éoliennes donc on doit préciser sur la masse qui tourne les
pâles de l’éolienne, cette masse est donner par la formule

𝒎 = 𝝆 𝑽𝒐𝒍 (II.2)

Avec :

𝜌 : Est la masse volumique de l’air en général elle est égale à 1,25 (Kg/m3).

𝑉𝑜𝑙 : C’est le volume de l’air qui fait tourner les pâles de l’éolienne en (m 3) et ce volume est donner par
la formule suivante

𝑽𝒐𝒍 = 𝐒 𝒆 (II.3)
29
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

D’où :

S : C’est la surface balayée par les pâles de l’éolienne en (m2)

𝑒 : Est l’épaisseur des pales en (m)

Donc on peut introduire l’énergie théoriquement récupérable par les éoliennes est donnée par la
formule :
𝟏
𝑬𝒄 = 𝝆 𝑺 𝒆 𝑽𝟐 (II.4)
𝟐

Mais on sait que la puissance 𝑃 est donnée par la relation suivante :


𝑬
𝑷= (II.5)
𝒕

Avec :

𝑃 : La puissance en watts (W)

E : L’é nergie en joule (j)

t : Le temps en seconde (s)

Donc si on remplace la formule (II.4) on obtient la formule suivante :


𝟏
𝝆 𝑺 𝒆 𝑽𝟐
𝟐
𝑷= (II.6)
𝒕

𝒆
Avec =𝑽 (II.7)
𝒕

Donc la formule sera


𝟏
𝑷= 𝝆 𝑺 𝑽𝟑 (II.8)
𝟐

𝑆 Peut être donné par la formule 𝑆 = 𝜋 𝑅 2 avec 𝑅 c’est le rayon de rotor en (m), donc la formule sera :
𝟏
𝑷= 𝝆 𝝅 𝑹𝟐 𝑽𝟑 (II.9)
𝟐

Ce qui nous montre que la puissance absorbée de l’éolienne est proportionnelle au cube de la vitesse du
vent et de carrée de rayon de rotor (la longueur de la pale) [19].

Une éolienne ne pourra jamais récupérer l'énergie totale fournie par le vent donc il y a un
coefficient que nous sommes obligées d’en tenir compte dans notre formule c’est le coefficient de
puissance 𝐶p. Donc la formule (II.9) sera :

30
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

𝟏
𝑷= 𝑪𝐩 𝝆 𝝅 𝑹𝟐 𝑽𝟑 (II.10)
𝟐

Ce coefficient de puissance indique l'efficacité avec laquelle l'éolienne convertit l'énergie


mécanique du vent en électricité. Ce coefficient diffère suivant les turbines car il est proportionnel à
la vitesse spécifique λ et l’angle de calage β (l’angle du vent par rapport à l’axe de pale) [19].

La vitesse spécifique λ représentant le rapport entre la vitesse de l'extrémité des pales de l'éolienne
et la vitesse du vent. La vitesse de l’extrémité des pales de l’éolienne est donnée par la formule :

𝒗=𝑹Ω (II.11)

Avec :

𝑣 C’est la vitesse de l’extrémité des pales en (m/s)

𝑅 La longueur des pales en (m)

Ω La vitesse angulaire des pales en (rad/s)

Et comme les éoliennes ont différents longueurs de pales donc chaque éolienne est caractérisée
par sa vitesse résultante de déplacement des pales. On peut introduire maintenant le rapport entre cette
vitesse 𝑣 et la vitesse du vent primaire par la vitesse spécifique :

𝑹Ω
𝛌= (II.12)
𝑽𝟏

Cette vitesse est une caractéristique importante pour les éoliennes, chaque éolienne a son
vitesse spéciphique nominale λnom et d’après cette vitesse on peut classer les éoliennes.

Dans la pratique il ya des rotors avec 0,9 < λ < 15, dans des cas exceptionnels λ =20. La vitesse
spécifique nominale λnom permet cataloguer les rotors de la suivante façon : ceux qui avec λ jusqu'à les
environs de 3 on les appele éoliennes lents et ceux qui avec λ superieur à 4 on les appele éoliennes

31
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

rapides figure (II.1) [20].

Figure. II.1 Caractéristiques coefficient de puissance en fonction de la vitesse spécifique

L’autre paramètre qui influe sur le coefficient de puissance est l’angle de calage β. La figure (II.2)
illustre la variation du Cp en fonction de λ pour différentes valeurs de β.

0.5

0.45

0.4

0.35
Coefficient de puissance

0.3

0.25

0.2

0.15

0.1

0.05

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Vitesse spécifique (lunda)

Figure. II.2 Influence de l’angle de calage β sur le coefficient de puissance Cp

32
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

−𝑐5
𝑐2
𝐶𝑝 ( 𝜆, 𝛽)= 𝑐1 ( − 𝑐3 𝛽 − 𝑐4 ) 𝑒 𝜆𝑖
+ 𝑐6 𝜆 (II.13)
𝜆 𝑖

Avec :
1 1 0.035
=( − ) (II.14)
𝜆𝑖 𝜆+0.08𝛽 𝛽³+1

c1=0.5, c2=116, c3=0.4, c4=5, c5=21, c6=0.0068 ;

Sur la (Figure II.1), plusieurs courbes sont distinguées, mais nous sommes intéressés à celle qui possède
le plus haut sommet ( 𝛽=0).Cette courbe est caractérisée par le point optimal (𝜆𝑜𝑝𝑡 =8.1 ; 𝐶𝑝𝑚𝑎𝑥 =0.475)
qui est le point correspondant au maximum du coefficient de puissance 𝐶𝑝 et donc au maximum de la
puissance mécanique récupérée. Nous remarquons que l’augmentation de 𝛽 permet de réduire le
coefficient 𝐶𝑝 et par conséquent, provoque la diminution de la puissance mécanique récupérée sur l'axe
de la turbine éolienne.

1-2) La limite de BETZ

Figure. II.3 Variation de la vitesse du vent

Considérons le système éolien à axe horizontal représenté sur la figure (II.3) sur lequel on a
représenté la vitesse du vent V1 en amont de l’aérogénérateur et la vitesse V2 en aval. En supposant que la
vitesse du vent traversant le rotor est égale à la moyenne entre la vitesse du vent non perturbé à l'avant
de l'éolienne V1 et la vitesse du vent après passage à travers le rotor V2 soit :

𝐕𝟏 +𝐕𝟐
𝐯= (II.15)
𝟐

33
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

La masse d'air en mouvement mt (Kg/s) de densité ρ traversant la surface S des pales en une
seconde est

𝐦𝐭 = 𝛒 𝐒 𝐕 (II.16)

Avec V c’est la vitesse moyenne du vent traversant le rotor en (m/s) donc la formule sera :

𝐕𝟏 +𝐕𝟐
𝐦𝐭 = 𝛒 𝐒 (II.17)
𝟐

La puissance Pm alors extraite s'exprime par la moitié du produit de la masse et de la diminution


𝐸𝑒𝑛−𝐸𝑠𝑜𝑟𝑡
de la vitesse du vent (selon la seconde loi de Newton 𝑃 = )
2

𝟏
𝐏𝐦 = 𝟐 𝐦𝐭 (𝐕𝟏 𝟐 − 𝐕𝟐 𝟐 ) (II.18)

Avec :

Pm : La puissance extraite par le rotor en (W)

𝑚𝑡 : Est la masse par seconde (Kg/s)

V1 : La vitesse avant le passage à travers le plan de rotor en (m/s)

V2 : La vitesse après le passage à travers le plan de rotor en (m/s)

Soit en remplaçant 𝑚𝑡 par son expression dans (II.18) nous obtenons

𝛒𝐒
𝐏𝐦 = (𝐕𝟏 + 𝐕𝟐 )(𝐕𝟏 𝟐 − 𝐕𝟐 𝟐 ) (II.19)
𝟒

Un vent théoriquement non perturbé traverserait cette même surface S sans diminution de vitesse,
soit à la vitesse V1, la puissance P0 correspondante serait alors :

𝟏
𝐏𝐦𝐭 = 𝟐 𝛒 𝐒 𝐕𝟏 𝟑 (II.20)

Le ratio entre la puissance extraite du vent et celle du vent non perturbé sera alors :

𝑷𝒎 𝟏 𝑽 𝟐 𝑽
𝐂𝐩 = (𝑷 ) = 𝟐 (𝟏 − (𝑽𝟐 ) ) (𝟏 + (𝑽𝟐 )) (II.21)
𝒎𝒕 𝟏 𝟏

D’où Pmt est la puissance totale d'un flux d'air non perturbé en watts (W)

Si on représente la caractéristique correspondante à l'équation ci-dessus figure (II.4), on s'aperçoit


que le ratio Pm / Pmt appelé aussi coefficient de puissance Cp présente un maxima de 16 / 27 soit 0,59.
C'est cette limite théorique appelée limite de Betz qui fixe la puissance maximale extractible pour une
vitesse de vent donnée.

34
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Cette limite n'est en réalité jamais atteinte et chaque éolienne est définie par son propre
coefficient de puissance exprimé en fonction de la vitesse relative λ représentant le rapport entre

La vitesse de l'extrémité des pales de l'éolienne et la vitesse du vent et de l'angle de l'orientation


de la pale β [19].

Figure. II.4 Variation du coefficient de puissance en fonction de différence de vitesse

On peut voir que la fonction atteint son maximum pour V2 /V1 = 1/3, (freinage du vent à 1/3 de sa
vitesse originale) la valeur maximale pour la puissance extractible du vent étant de 0,59 ou 16/27 de la
puissance totale contenue dans le vent [20].

Il est important de souligner que le coefficient de puissance peut être en fonction de la vitesse
relative Cp (λ) pour les turbines éoliennes utilisant un système à décrochage aérodynamique "stall" ou
en fonction de la vitesse relative λ et de l'angle de calage β, Cp (λ, β) pour les turbines éoliennes utilisant
un système d'orientation des pales "pitch" [8].

1-3) Zones de fonctionnement d’une éolienne


On peut définir quatre zones de fonctionnement pour l’éolienne suivant la vitesse du vent figure (II.5)

Figure. II.5 Zones de fonctionnement d’une éolienne

35
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

V1 : Vitesse du vent correspondant au démarrage de la turbine. Suivant les constructeurs, V1 varie entre
2.5m/s et 4m/s pour les éoliennes de forte puissance.

V2 : Vitesse du vent pour laquelle la puissance extraite correspond à la puissance nominale de la


génératrice. Suivant les constructeurs, V2 varie entre 11.5m/s et 15m/s en fonction des technologies.

V3 : Vitesse du vent au-delà de laquelle il convient de déconnecter l’éolienne pour des raisons de tenue
mécanique en bout de pales. Pour la grande majorité des éoliennes, V3 vaut 25m/s [19].

Zone I : V< V1

La vitesse du vent est trop faible. La turbine peut tourner mais l’énergie à capter est trop faible.

Zone II : V1< V< V2

Le maximum de puissance est capté dans cette zone pour chaque vitesse de vent. Différentes
méthodes existent pour optimiser l’énergie extraite. Cette zone correspond au fonctionnement à charge
partielle.

Zone III : V2< V< V3

La puissance disponible devient trop importante. La puissance extraite est donc limitée, tout en
restant le plus proche possible de la puissance nominale de turbine Pn. Cette zone correspond au
fonctionnement à pleine charge.

Zone IV : V> V3

La vitesse du vent devient trop forte. La turbine est arrêtée (les pales de la turbine sont mises en
drapeaux β = 90°). Donc la puissance extraite est nulle.

2) Régulation mécanique de la puissance d’une éolienne

L’objectif de cette régulation est double, d’une part de protéger l’éolienne par vent fort et d’autre
part de délimiter la puissance. En effet, la turbine éolienne est dimensionnée pour fournir une puissance
nominale Pn à une vitesse de vent nominale Vn, au-delà de cette vitesse les paramètres de la turbine
doivent évoluer afin de fournir la puissance nominale et de ne pas produire a delà d’une vitesse
maximale Vmax qui pourrait endommager la turbine.

Ils existent plusieurs systèmes de régulation de vitesse pour la turbine, on va s’intéresser pour notre
part aux systèmes les plus couramment utilisés à savoir :

36
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

 Le système « pitch »

La régulation active par vérins hydrauliques, dite aussi "pitch control", consiste à faire varier
l'angle de calage des pales pour profiter au maximum du vent instantané et limiter la puissance pour des
vitesses de vent supérieures à la vitesse nominale. En général, le système de régulation pivote les pales
de quelques degrés à chaque variation de la vitesse du vent pour que les pales soient toujours positionnées
à un angle optimal par rapport au vent, de façon à extraire la puissance maximale à tout moment. Ce
système permet de limiter la puissance en cas de vent fort [17].

 Le système « stall »

Dans le cas de la régulation aérodynamique passive, appelée aussi "stall control", les pales de
l'éolienne sont fixes par rapport au moyeu de l'éolienne. Elles sont conçues spécialement pour subir des
décrochages lors de vents forts. Le décrochage est progressif lorsque le vent atteint sa vitesse critique
[10]. En comparaison avec le pitch, le stall a pour avantage l’absence des pièces mobiles et de système
de régulation dans le rotor (système de contrôle d’angle de calage). La construction est donc plus simple
et moins coûteuse. Par contre la puissance active n’est pas contrôlable [20].

 Le système « stall actif »

Le système "stall actif" est la combinaison des deux systèmes décrits précédemment, il est utilisé
pour les machines de très forte puissance. Le décrochage aérodynamique est obtenu progressivement
grâce à un dispositif permettant un débattement des pales contre le vent. L’orientation des pâles étant
très réduite, le dispositif mécanique est technologiquement plus simple et moins coûteux [17].

3) Modélisation de la turbine :

3-1) Model de multiplicateur :

Le rôle du multiplicateur est de transformer la vitesse mécanique de la turbine en vitesse de la


génératrice, et le couple aérodynamique en couple du multiplicateur selon les formules mathématiques
suivantes :

𝐶𝑎𝑒𝑟
G= (II.22)
𝐶𝑔

Ω𝑚𝑒𝑐
G= (II.23)
Ω𝑡

37
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

3-2) Equation dynamique de l’arbre de transmission :

Le modelé mécanique proposé considéré l’inertie totale J constituée de l’inertie de la turbine reportée
sur le rotor de la génératrice.

𝑱𝒕𝒖𝒓𝒃𝒊𝒏𝒆
𝐉= +Jmach (II.24)
𝑮𝟐

L’équation fondamentale de la dynamique permet de déterminer l’évolution de la vitesse mécanique à


partir du couple mécanique totale (Cméc) appliqué au rotor :

𝒅Ω𝒎𝒆𝒄
𝐉 = 𝑪𝒎𝒆𝒄 (II.25)
𝒅𝒕

J : L’inertie totale ramenée sur l’arbre de la génératrice, comprenant l’inertie de la turbine, de la


génératrice, des deux arbres, et du multiplicateur.

Le couple mécanique déduit de cette représentation simplifiée est la somme de tous les couples
appliqués sur le rotor :

𝐂𝐦𝐞𝐜 = 𝐂𝐠 − 𝐂𝐞𝐦 − 𝐂𝐟 (II.26)

𝐶𝑒𝑚 : Le couple électromagnétique développé par la génératrice.

𝐶𝑔 : Le couple issu du multiplicateur.

𝐶𝑓 :𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑎𝑢𝑥 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠.

𝐂𝐟 = Ω𝐦𝐞𝐜 (II.27)

Avec :

𝑓 : Le coefficient de frottement total du couplage mécanique

4) Méthode de recherche du point maximum de puissance :

On va présenter dans ce point deux stratégies de commande de la turbine éolienne en zone 2


(zone d’extraction de la puissance maximale): commande directe de la vitesse ou commande avec
asservissement de vitesse où on contrôle la vitesse mécanique par un régulateur PI et commande indirecte
de la vitesse mécanique ou commande sans asservissement de vitesse où le couple électromagnétique est
contrôlé de façon à poursuivre la courbe du rendement maximal. Le système doit trouver la puissance
maximale ce qui équivaut à la recherché de la vitesse de rotation optimale.
38
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Le schéma de la figure suivante illustre les courbes caractéristiques de l'éolienne dans le plan puissance,
vitesse de rotation de la turbine.
2 000

1 800 Vv=16m/s

1 600

1 400 Pmax

1 200
Puissance(kW)

1 000

800 Vv=12m/s

600
Vv=8m/s
400

200

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Vitesse Turbine(rd/s)

Figure. II.6 Caractéristique de l'éolienne dans le plan vitesse de rotation.

Chaque courbe en ligne pointillée correspond a une vitesse de vent Vv donnée. L'ensemble des sommets
de ces caractéristiques, qui sont les points optimaux recherchés, définit une courbe dite de puissance
optimale définit par l'équation :

𝟏 𝒐𝒑𝒕
𝑷𝒐𝒑𝒕 = 𝑪𝒑 (𝛌𝒐𝒑𝒕 ). 𝝆. 𝒔. 𝑽𝟑𝒗 (II.28)
𝟐

Un fonctionnement idéal du system éolienne nécessite un suivi parfait de cette courbe. Pour s'approcher de
ce but une commande spécifique connue sous la terminologie : Maximum Power Point Tracking (MPPT)
correspond à la zone II doit être utilisée. La stratégie de cette commande consiste à contrôler le couple
électromagnétique afin de régler la vitesse mécanique de manière a maximiser la puissance électrique générée.
On distingue deux approches possible:
1. La première approche, la moins classique, considéré que la caractéristique 𝑪𝒑 = 𝒇(λ) n'est pas connue.

2. La deuxième approche, plus répondue, suppose que la caractéristique 𝑪𝒑 = 𝒇(λ) est connue. Il suffit
de suivre la courbe optimale de puissance pour que l'éolienne soit dans les conditions optimales.

4-1) Maximisation de la puissance sans asservissement de vitesse :

La méthode de maximisation de la puissance sans asservissement de la vitesse (ou commande indirect de


vitesse). Elle est illustrée sur la figure (II.7). Elle est déduite d’expression des équations aérodynamiques et
mécaniques de l’éolienne sur le point de fonctionnement lié à un Cp maximum.
Le recours au control des éoliennes sans asservissement de vitesse est devenu une nécessité pour la plupart
des constructeurs.
39
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Cette méthode est basée sur l'hypothèse que la vitesse du vent, et par conséquent la vitesse de
rotation de la turbine varient très peut en régime permanent. Ci-Ce, nous conduit a déduit :
 Le couple mécanique exercé sur l'arbre est considéré nul 𝑪𝒎𝒆𝒄 = 𝟎.
 Le couple résistant dû aux frottements peut être négligé 𝑪𝒇 ≈ 𝟎.

Lorsque l’éolienne fonctionne sur le point de fonctionnement optimal, alors :

𝑹𝛀𝒕𝒖𝒓
𝛌𝒐𝒑𝒕 = , 𝑪𝒑 = 𝑪𝒑−𝒎𝒂𝒙 (II.29)
𝑽

Le comportement dynamique de la turbine est décrit donc par l'équation statique :

𝑪𝒎𝒆𝒄 = 𝑪𝒈 − 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒇 = 𝑪𝒈 − 𝑪𝒆𝒎 = 𝟎 (II.30)

L'équation (II.30) donne :


𝑪𝒆𝒎 = 𝑪𝒈 = 𝑪𝒂é𝒓 (II.31)

Le couple électromagnétique de référence est déterminé à partir d'une estimation du couple


aérodynamique :
𝑪𝒆𝒎−𝒓𝒆𝒇 = 𝑪𝒂é𝒓_𝒆𝒔𝒕 (II.32)

Le couple aérodynamique estimé est déterminé par l'expression :


𝟏 𝟏
𝑪𝒆𝒎−𝒓𝒆𝒇 = 𝟐 𝑪𝒑 . 𝝆. 𝒔. 𝛀 𝑽𝟑𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é (II.33)
𝒕𝒖𝒓−𝒆𝒔𝒕

Ω𝑡𝑢𝑟−𝑒𝑠𝑡 : est la vitesse estimée de la turbine, elle est calculée à partir de la mesure de la vitesse
mécanique :
𝛀𝒕𝒖𝒓−𝒆𝒔𝒕 = 𝛀𝒎𝒆𝒄 (II.34)

𝑉𝑒𝑠𝑡𝑖𝑚é : est la valeur estimée de la vitesse du vent, elle peut etre donné par l'expression :
𝛀𝒕𝒖𝒓−𝒆𝒔𝒕 .𝑹
𝑽𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é = (II.35)
𝛌

En utilisant les formules du (II.33) au (II.35), obtient une expression globale du couple
électromagnétique de référence :

𝟏 𝑪𝒑
𝑪𝒆𝒎−𝒓𝒆𝒇 = 𝟐 𝝀𝟑 . 𝝆. 𝝅. 𝑹𝟓 . 𝛀𝟐𝒎𝒆𝒄 (II.36)

40
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Pour que la puissance extraite soit maximale, on associe à la grandeur 𝜆 sa valeur optimale 𝜆𝑜𝑝𝑡
correspond au maximum du coefficient de puissance𝐶𝑝−𝑚𝑎𝑥 . La valeur du couple électromagnétique
de référence est alors réglée à la valeur maximale suivante :

𝟏 𝑪𝒑−𝒎𝒂𝒙
𝑪𝒆𝒎−𝒓𝒆𝒇 = . 𝝆. 𝝅. 𝑹𝟓 . 𝛀𝟐𝒎𝒆𝒄 (II.37)
𝟐 𝛌𝟑𝒐𝒑𝒕

Le schéma bloc du model de la turbine est représenté comme suit :

Figure. II.7 Schéma bloc de la maximisation de la puissance extraite sans


Asservissement de la vitesse.

4-2) Maximisation de la puissance avec asservissement de vitesse :

Cette stratégie de commande consiste à régler le couple apparaissant sur l’arbre de la turbine de manière
à fixer sa vitesse à une référence. Pour réaliser ceci, on va utiliser un asservissement de vitesse.
Le correcteur de vitesse doit accomplir deux taches :
- Il doit asservir la vitesse mécanique à sa valeur de référence.
- Il doit atténuer l’action du couple éolien qui constitue une entrée perturbatrice.
Un régulateur PI suffit pour répondre à ce cahier des charges.

41
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Cette commande nécessite l'utilisation d'un régulateur de vitesse. Nous avons procédé à la simulation
de la turbine en utilisant les équations données précédemment.

Les conditions de simulation sont les suivantes :

1. Cp−max = 0,46 : c'est le coefficient de puissance maximum.


2. 𝜆= 8,22 : c'est la vitesse relative maximale.
3. Le schéma de simulation doit permettre de commander la vitesse de vitesse de rotation de sorte
à maintenir les valeurs maximales de 𝐶𝑝 𝑒𝑡 𝜆 quelque soit la vitesse du vent. Pour cela nous
allons utiliser un controleur de vitesse (régulateur PI).

Finalement on obtient le schéma bloc de la commande de la vitesse mécanique présenté sur la figure (II.8)
:

Figure. II.8 schéma bloc de la turbine avec maximisation de la puissance extraite à l'aide d'un
asservissement de la vitesse.

 Régulateur PI :

Effet du correcteur :

 Augmentation de la marge de phase (comme l'indique le nom du correcteur).


 Augmentation de la bande passante (augmentation de la rapidité c à d diminutions de tr).
 Erreurs en régime permanent imposées.
 Augmentation de la marge de stabilité -----> effet dérivateur.
42
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Calcul du correcteur de la vitesse de la turbine :

Le schéma fonctionnel du contrôle de vitesse est donné par :

Figure. II.9 Régulation de la vitesse.

Le couple électromagnétique de référence est obtenu grâce à l'action d'un contrôleur de type PI sur la
différence entre la vitesse de référence et la vitesse de rotation. La fonction de transfert qui décrit cette
action est donnée par :

𝑪𝒆𝒎−𝒓𝒆𝒇 = 𝑪(𝑷)(𝛀𝒕𝒖𝒓−𝒓𝒆𝒇(𝑷) − 𝛀𝒎𝒆𝒄 (𝑷)) (II.38)

𝑲𝒊
𝑪𝒆𝒎−𝒓𝒆𝒇 = (𝑲𝒑 + )(𝛀𝒕𝒖𝒓−𝒓𝒆𝒇 (𝑷) − 𝛀𝒎𝒆𝒄 (𝑷)) (II.39)
𝑷

𝐾𝑝 : Le gain proportionnel.

𝐾𝑖 : Le gain intégral.

Comme le système a étudié est linéaire on peut écrire, en vertu du théorème de superposition, la fonction
de transfert sous la forme suivante :

𝛀𝐦𝐞𝐜 (𝐩) = 𝐅(𝐩). 𝛀𝐫𝐞𝐟 (𝐩) − 𝐏(𝐩). 𝐂𝐦𝐞𝐜 (𝐩) (II.40)

𝐊 𝐩 .𝐏+𝐊 𝐢
𝐅(𝐩) = 𝟐 (II.41)
𝐣.𝐏 +(𝐟+𝐊 𝐩 )𝐏+𝐊 𝐢

𝐏
𝐏(𝐩) = (II.42)
𝐣.𝐏𝟐 +(𝐟+𝐊 𝐩 )𝐏+𝐊 𝐢

43
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

On suppose que la perturbation est nulle : 𝐂𝐦𝐞𝐜 = 𝟎

La fonction de transfert s'écrira alors comme ceci : 𝛀𝒎𝒆𝒄 (𝒑) = 𝑭(𝒑). 𝛀𝒓𝒆𝒇 (𝒑) (II.43)

La fonction de transfert possède une dynamique de 2ème ordre, par identification à la forme canonique
du 2ème ordre l’équation caractéristique peut être représentée comme suit :

𝟏 𝟐𝛏
𝐏𝟐 + ( ) 𝐏 + 𝟏 (II.44)
𝛚𝟐𝟎 𝛚 𝟎

Alors:
𝐉𝐓 𝟏
= (II.45)
𝐊𝐢 𝛚𝟐𝟎

f+Kp 2ξ
= (II.46)
Ki ω0

Alors: Ki = Jt . ω20 (II.47)

𝟐.𝛏.𝐊 𝐢
𝐊𝐩 = − 𝐟𝐭 (48)
𝛚𝟎

𝜉: Coefficient d’amortissement.

Pour obtenir la réponse optimal on choisit le coefficient d’amortissement 𝜉=0.7. Le temps de réponse à
𝟑
5% est donné par: 𝐭𝐫 = 𝛏𝛚 (II.49)
𝟎

On prend le temps de réponse 1/2 de 𝜏𝑚 pour assurer la rapidité du correcteur avec :

𝐣
𝛕𝐦 = 𝐟𝐭 (II.50)
𝐭

𝜏𝑚 : Constante de temps du système à régler.


Alors :
𝟑
𝛚𝟎 = 𝛕𝐦 (II.51)
𝛏( ⁄𝟐)

Enfin on peut déduire les valeurs de Ki et Kp .

44
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

5) Résultats de simulations :

5-1) MPPT sans asservissement :

15 250

14

200
13

Vitesse de turbine (rad)


Vitesse de vent (m)

12
150

11

10 100

9
50
8

7 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps (s) Temps (s)

Figure. II.10 vitesse de vent Figure. II.11 la vitesse de turbine

0.5
9

0.45
8

0.4
7
0.35
Coefficient de puissance

6
ratio de vitesse

0.3
5
0.25
4
0.2
3
0.15
2
0.1
1
0.05

0
0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Temps (s)
Temps (s)

Figure.II.12 coefficient de puissance Figure. II.13 ratio de vitesse

Interprétation :
Pour un profil de vent égale à 11m/s appliqué sur les pales de la turbine on remarque que la vitesse de
turbine suit la variation de vitesse du vent, le rapport Ratio de la vitesse (𝛌) varie légèrement autour de
sa valeur optimal.

La valeur de coefficient de puissance (Cp) reste inférieure à la valeur de Cpmax.

45
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

5-2) MPPT avec asservissement :

Figure. II.14 coefficient de puissance Figure. II.15 ratio de vitesse

Figure. II.16 vitesse de vent Figure. II.17 la vitesse de turbine

Interprétation :

Même remarque que les résultats de simulation sans asservissement avec un très petit écart relatif
par rapport à la valeur optimal, ce qui indique que la méthode MPPT avec asservissement nous
permit de controlé la vitesse de la génératrice par rapport à la commande MPPT sans
asservissement.

46
Chapitre II Modélisation de la turbine éolienne 2018

Conclusion :

Dans ce chapitre on a étudié la modélisation de la turbine éolienne et le principe de conversion de


l'énergie éolienne en énergie électrique. Après avoir présenté les différentes zones de fonctionnement.
Nous avons détaillé la zone ou la maximisation de l'énergie extraite du vent est effectuée. Cette opération
est réalisée par le contrôle du couple électromagnétique généré. Et les différentes techniques de
maximisation de la puissance extraite de la turbine ont été explicitées avec deux méthodes :

 Maximisation de puissance sans asservissement de vitesse.


 Maximisation de puissance avec asservissement de vitesse.
Ces algorithmes ont été validés par des simulations.

47
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Introduction :

Les génératrices asynchrones sont largement répondues pour la production de l’énergie électrique
d’origine éolienne, particulièrement dans des régions isolées. Afin de permettre une production
d’électricité optimale pour différentes vitesses de vent et de vitesses de l’éolienne, nous avons choisi la
machine asynchrone à double alimentation (MADA) qui présente plusieurs avantages en comparaison
avec la machine à cage. Elle permet d’avoir une plage de vitesse de rotation variant de ∓30% autour de
la vitesse de synchronisme, de plus le contrôle des tensions rotoriques nous permet de commander
indépendamment les puissances actives et réactives. Dans ce chapitre en va présenter la conception et le
principe de fonctionnement de MADA, ainsi un modèle mathématique de la génératrice asynchrone à
double alimentation va être en se basant principalement sur les équations électrique de la machine.
Les équations dynamiques de la machine, vont être exploitées pour mettre au point une simulation
informatique à temps réel. Apres en fait la commande vectorielle de la machine.

1) description de la machine asynchrone à double alimentation de type rotor


bobiné :
La machine asynchrone à rotor bobiné présente un stator analogue à celui des machines triphasées
classiques constitué le plus souvent de tôles magnétiques empilées munies d'encoches dans lesquelles viennent
s'insérer les enroulements. L'originalité de cette machine provient du fait que le rotor n'est plus une cage
d'écureuil coulée dans les encoches d'un empilement de tôles, mais il est constitué de trois bobinages connectés
en étoile dont les extrémités sont accessibles de l’extérieur par l’intermédiaire de bagues conductrices sur
lesquelles viennent frotter des balais.

Figure. III.1 Structure du stator et des contacts rotoriques de la machine asynchrone à rotor

48
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

À partir de la constitution de la machine asynchrone à rotor bobiné établie dans le paragraphe précédent,
nous concluons que cette machine permet d’être alimentée par deux sources de tensions triphasées
différentes, Cette accessibilité d’alimentation par le stator et le rotor offre plusieurs possibilités de
configurations. La configuration, largement répandue dans les systèmes éoliens à vitesse variable est
représentée par la Figure (III.2). Elle consiste à alimenter le rotor par un convertisseur bidirectionnel
en courant (Convertisseur de tension MLI) et à lier le stator directement au réseau,

Figure. III.2 Schéma général d’un système utilisant une MADA alimenté
Par un seul convertisseur statique.

2) Fonctionnement de la MADA :
En générale, la MADA permet de fonctionner en moteur ou en générateur, mais la différence avec
Les autres types de machine résident dans le fait que pour la MADA, ce n’est plus la vitesse de rotation qui
impose le mode de fonctionnement moteur ou générateur. En effet une machine à cage doit tourner en dessous
de sa vitesse de synchronisme pour être en moteur et au-dessus pour être en générateur.
Par contre dans le cas de la MADA, c’est la commande des tensions rotoriques qui permet de gérer le champ
magnétique à l’intérieur de la machine, offrant ainsi la possibilité de fonctionner en hypersynchronisme ou en
hyposynchronisme aussi bien en mode moteur qu’en mode générateur.
Notons qu’en fonctionnement génératrice la puissance Ps absorbée par le stator et la puissance du réseau sont
négatives [21][22].

49
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

2-1) fonctionnement en mode générateur hyposynchrone :


La figure (III.3) montre que la puissance est fournie au réseau par le stator (Ps alimente le réseau).
La puissance de glissement est aussi fournie par le stator. On a donc un fonctionnement générateur en
dessous de la vitesse de synchronisme. La machine asynchrone a cage classique ne peut pas avoir ce mode
de fonctionnement.

Figure. III.3 fonctionnement en mode générateur hypo synchrone

2-2) Fonctionnement en mode générateur hypersynchrone :


La figure (III.4) montre que la puissance est alors fournie au réseau par le stator et la puissance de
glissement est récupérée via le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un fonctionnement
générateur au-dessus de la vitesse de synchronisme. La machine asynchrone à cage classique peut avoir
ce mode de fonctionnement mais dans ce cas la puissance de glissement est dissipée en pertes joule dans
le rotor[21].

Figure. III.4 fonctionnement en mode générateur hypersynchrone.

50
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

2-3) Fonctionnement en mode moteur hyposynchrone :

La figure (III.5) montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la puissance de glissement
transite par le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un fonctionnement moteur en dessous de la
vitesse de synchronisme. La machine asynchrone à cage classique peut fonctionner ainsi mais la puissance
de glissement est alors dissipée en pertes joules dans le rotor.

Figure. III.5 fonctionnement en mode moteur hyposynchrone

2-4) Fonctionnement en mode moteur hypersynchrone :

La figure (III.6) montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la puissance de glissement
est également fournie par le réseau au rotor. On a donc un fonctionnement moteur au-dessus de la vitesse
de synchronisme. La machine asynchrone à cage classique ne peut pas avoir ce fonctionnement [22].

Figure. III.6 fonctionnement en mode moteur hypersynchrone.

51
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

3) Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation :

La modélisation de la machine électrique est une étape primordiale de son développement. Les progrès
de l'informatique et du génie des logiciels permettent de réaliser des modélisations performantes et
d'envisager l'optimisation des machines électrique.

3-1) Hypothèses simplificatrice :


La machine asynchrone, avec la répartition de ses enroulements et sa géométrie, est très complexe
pour se prêter à une analyse tenant compte de sa configuration exacte, il est alors nécessaire d’adopter des
hypothèses simplificatrice. Elles sont indispensables pour une réalisation technologique de la commande,
mais elles écartent le modèle obtenu de la réalité du processus à représenter :
- La machine est constituions symétrique.
- On suppose que le circuit magnétique est parfaitement feuilleté au stator et au rotor (seul les
enroulements sont parcourus par des courants) et que la densité de courant peut étre considérée
comme uniforme dans la section des conducteur élémentaires (absence d'effet pelliculaire).
- Les résistances des enroulements ne varient pas avec la température.
- On suppose que le circuit magnétique n'est pas saturé, condition nécessaire pour considérer les
flux comme fonction linéaire des courants.
- On considéré que la force magnétomotrice crée par chacune des phases statoriques et rotorique est
à répartition sinusoïdale.
- L'entrefer d'épaisseur uniforme et l'effet d'encochage est négligé [23].

3-2) Mise en équation de la machine asynchrone à double alimentation :


3-2-1) équations électrique :
Les équations générales de la machine asynchrone à rotor bobiné dans un repère Triphasé s’écrivent [24]:
[𝑑∅𝑠 ]
[𝑉𝑠 ] = 𝑅𝑠 [𝐼𝑠 ] + (III.1)
𝑑𝑡

[𝑑∅𝑟 ]
[𝑉𝑟 ] = 𝑅𝑟 [𝐼𝑟 ] + (III.2)
𝑑𝑡

[𝑉𝑟 ] ≠ 0 (III.3)

Les flux sont donnés par :

[∅𝑠 ] = [𝐿𝑠𝑠 ][𝐼𝑠 ] + [𝑀𝑠𝑟 ][𝐼𝑟 ] (III.4)

[∅𝑟 ] = [𝐿𝑟𝑟 ][𝐼𝑟 ] + [𝑀𝑟𝑠 ][𝐼𝑠 ] (III.5)

52
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Avec :
𝑉𝑎𝑠 𝑉𝑎𝑟 𝐼𝑎𝑠 𝐼𝑎𝑟
𝑉
[𝑉𝑠 ] = [ 𝑏𝑠 ] (III.6) 𝑉
[𝑉𝑟 ] = [ 𝑏𝑟 ] (III.7) [𝐼𝑠 ] = [𝐼𝑏𝑠 ] (III.8) [𝐼𝑟 ] = [𝐼𝑏𝑟 ] (III.9)
𝑉𝑐𝑠 𝑉𝑐𝑟 𝐼𝑐𝑠 𝐼𝑐𝑟

[𝑅𝑠 ] 𝑒𝑡 [𝑅𝑟 ] Sont des matrices diagonales.

Figure. III.7 Inductances du stator et inductances du rotor d'une machine


Asynchrone à double alimentation

𝑙𝑠 𝑀𝑠 𝑀𝑠 𝑙𝑟 𝑀𝑟 𝑀𝑟
[𝐿𝑠𝑠 ] = (𝑀𝑠 𝑙𝑠 𝑀𝑠 ) (III.10) [𝐿𝑟𝑟 ] = (𝑀𝑟 𝑙𝑟 𝑀𝑟 ) (III.11)
𝑀𝑠 𝑀𝑠 𝑙𝑠 𝑀𝑟 𝑀𝑟 𝑙𝑟
Rs et Rr respectivement les résistances statorique et rotorique par phase.
ls, lr : Inductances propres statorique et rotorique.
Ms, Mr : Inductances mutuelles entre deux phases statoriques et deux phases rotoriques.
Msr : Valeur maximale de l'inductance mutuelle entre une phase statorique et une phase rotorique.

[𝑴𝒔𝒓 ] = [𝑴𝒓𝒔 ]𝒕 (III.12)

En remplacent (III.4) dans (III.1) : on obtient le système suivant :

𝒅 𝒅
[𝑽𝒔 ] = 𝑹𝒔 [𝑰𝒔 ] + ([𝑳𝒔𝒔 ][𝑰𝒔 ]) + ([𝑴𝒔𝒓 ][𝑰𝒓 ]) (III.13)
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅 𝒅
[𝑽𝒓 ] = 𝑹𝒓 [𝑰𝒓 ] + ([𝑳𝒓𝒓 ][𝑰𝒓 ]) + ([𝑴𝒔𝒓 ][𝑰𝒔 ]) (III.14)
𝒅𝒕 𝒅𝒕

53
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

3-2-2) équations mécaniques de la machine :


Le couple électromagnétique est donné par l'expression générale suivante :

𝒅
𝑪𝒆𝒎 = 𝒑[𝑰𝒔 ]𝒕 𝒅𝜽 ([𝑴𝒔𝒓 ]. [𝑰𝒓 ]) (III.15)

Donc, l'équation mécanique de la machine s'écrit :


𝒅𝝎
𝒋 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒓 − 𝒇𝒓 𝝎 (III.16)
𝒅𝒕

La résolution analytique dans ce repéré est très difficile car le système d'équation est à coefficients
variable en fonction de 𝜃 (angle de rotation de la machine).

3-3) modèle de la machine asynchrone a doublé alimentation dans le plan dq :

3-3-1) la transformation de Park :

La transformation de Park consiste à transformer les enroulements statorique et rotoriques en


enroulements orthogonaux équivalents, afin d'obtenir un modèle mathématique plus simple que le modèle
physique du système[24].
La matrice de transformation est définie par :
2𝜋 4𝜋
cos 𝜃 cos (𝜃 − ) cos (𝜃 − )
3 3
2𝜋 4𝜋
𝑝(𝜃) = 2/3 sin 𝜃 sin (𝜃 − ) sin (𝜃 − ) (III.17)
3 3
1 1 1
( 2 2 2 )

[𝒑(𝜽)]−𝟏 = [𝒑(𝜽)]𝒕 (III.18)

Figure. III.8 Modèle de PARK de la MADA.

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

3-3-2) Modélisation de la MADA dans le repéré de Park


Les tension, courants et les flux se transforment de la maniéré suivante :
[𝑽𝒔 , 𝒅𝒒] = [𝒑(𝜽𝒔 )][𝑽𝒔 , 𝒂𝒃𝒄]
{ (III.19)
[𝑽𝒓, 𝒅𝒒] = [𝒑(𝜽𝒔 − 𝜽)][𝑽𝒓 , 𝒂𝒃𝒄]

[∅𝒔 , 𝒅𝒒] = [𝒑(𝜽𝒔 )][∅𝒔 , 𝒂𝒃𝒄]


{{ (III.20)
[∅𝒓 , 𝒅𝒒] = [𝒑(𝜽𝒔 − 𝜽)][∅𝒓 , 𝒂𝒃𝒄]

[𝑰𝒔 , 𝒅𝒒] = [𝒑(𝜽𝒔 )][𝑰𝒔 , 𝒂𝒃𝒄]


{ (III.21)
[𝑰𝒓 , 𝒅𝒒] = [𝒑(𝜽𝒔 − 𝜽)][𝑰𝒓 , 𝒂𝒃𝒄]

Les relations entre les flux et les courants sont données par :

∅𝒅𝒔 = 𝑳𝒔 . 𝑰𝒅𝒔 + 𝑴. 𝑰𝒅𝒔 ∅𝒅𝒓 = 𝑳𝒓 . 𝑰𝒅𝒓 + 𝑴. 𝑰𝒅𝒓


{ ∅ = 𝑳 . 𝑰 + 𝑴. 𝑰 { ∅ = 𝑳 . 𝑰 + 𝑴. 𝑰 (III.22)
𝒒𝒔 𝒔 𝒒𝒔 𝒒𝒔 𝒒𝒓 𝒓 𝒒𝒓 𝒒𝒓

Tel que :
𝑳𝒓 = 𝑳𝒓 − 𝑴𝒓 : Inductance cyclique rotorique.
𝑳𝒔 = 𝑳𝒔 − 𝑴𝒔 : Inductance cyclique statorique.
𝟑 𝟑
𝑴 = 𝟐 𝑴𝒔𝒓 = 𝟐 𝑴𝒓𝒔 : Mutuelle cyclique entre rotor-stator.

Les équations électriques sont :

𝒅 𝒅
𝑽𝒅𝒔 = 𝑹𝒔 𝑰𝒅𝒔 + 𝒅𝒕 ∅𝒅𝒔 − 𝒘𝒔 ∅𝒒𝒔 𝑽𝒅𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + 𝒅𝒕 ∅𝒅𝒓 − 𝒘𝒓 ∅𝒒𝒓
{ 𝒅
(III. 23) { 𝒅
(III.24)
𝑽𝒒𝒔 = 𝑹𝒔 𝑰𝒒𝒔 + 𝒅𝒕 ∅𝒒𝒔 − 𝒘𝒔 ∅𝒅𝒔 𝑽𝒒𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒒𝒓 + 𝒅𝒕 ∅𝒒𝒓 − 𝒘𝒓 ∅𝒅𝒓

3-3-3) Équations mécaniques :


Equation de vitesse :
Un bilan de puissance appliqué à l'arbre du rotor de la machine permet de déduire l'équation mécanique ou
de mouvements suivant la formule :
𝒋 𝒅𝛀𝒎
= 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒓 − 𝑪𝒇 (III.25)
𝒑 𝒅𝒕

Equation de couple :

𝑴
𝑪𝒆𝒎 = 𝑷 𝑳 (𝒊𝒒𝒓 𝝓𝒅𝒔 − 𝒊𝒅𝒓 𝝓𝒒𝒔 ) (III.26)
𝒔

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

3-4) Modèle d'état de la machine :

L'ensemble des équations précédemment établi, constitue le modèle de la machine asynchrone à double
alimentation, En fonction de l'application considérée et des possibilités de mesure des variables d'état de
la machine, telles que les courants, les flux, la vitesse et le couple, ce modèle est modifié ou écrit sous
forme plus ou moins facile à manipuler. La représentation d'état ou modèle d'état est une forme moderne
qui est de plus en plus utilisée dans la conception des systèmes de commande ou de contrôle de la machine
asynchrone [24].
Dans ce qui suit nous allons établir les étapes essentielles à la construction du modèle d'état de la machine.
Dans ce contexte les équations de flux peuvent être mises sous forme matricielle comme suite :
𝝍𝒅𝒔 𝑳𝒔 𝟎 𝑳𝒎 𝟎 𝑰𝒅𝒔
𝝍𝒒𝒔 𝟎 𝑳𝒔 𝟎 𝑳𝒎 𝑰𝒒𝒓
=[ ] (III.27)
𝝍𝒅𝒓 𝑳𝒎 𝟎 𝑳𝒓 𝟎 𝑰𝒅𝒓
[𝝍𝒒𝒓 ] 𝟎 𝑳𝒎 𝟎 𝑳𝒓 [𝑰𝒒𝒓 ]

𝑰𝒅𝒔 𝑳𝒔 𝟎 𝑳𝒎 𝟎 −𝟏 𝝍𝒅𝒔
𝑰𝒒𝒓 𝟎 𝑳𝒔 𝟎 𝑳𝒎 𝝍𝒒𝒔
=[ ] (III.28)
𝑰𝒅𝒓 𝑳𝒎 𝟎 𝑳𝒓 𝟎 𝝍𝒅𝒓
[𝑰𝒒𝒓 ] 𝟎 𝑳𝒎 𝟎 𝑳𝒓 [𝝍𝒒𝒓 ]
𝟏 −𝑳𝒎
𝟎 𝟎
𝝈𝑳𝒔 𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓
𝑰𝒅𝒔 𝟏 −𝑳𝒎 𝝍𝒅𝒔
𝑰𝒒𝒓 𝟎 𝟎 𝝍𝒒𝒔
𝝈𝑳𝒔 𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓
= (III.29)
𝑰𝒅𝒓 −𝑳𝒎
𝟎
𝟏
𝟎 𝝍𝒅𝒓
𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓 𝝈𝑳𝒓
[𝑰𝒒𝒓 ] [𝝍𝒒𝒓 ]
−𝑳𝒎 𝟏
[ 𝟎 𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓
𝟎 𝝈𝑳𝒓 ]

𝑳 𝟐
Avec 𝝈 = 𝟏 − 𝑳 𝒎𝑳 (III.30) comme étant le coefficient de dispersion.
𝒔 𝒓

Les équations de la machine (III.23) , (III.24) peuvent aussi s'écrire sous la forme :

𝑷(𝝍𝒅𝒔 ) = −𝑹𝒔 𝑰𝒅𝒔 + 𝒘𝒔 𝝍𝒅𝒔 + 𝑽𝒅𝒔


𝑷(𝝍𝒒𝒓 ) = −𝑹𝒔 𝑰𝒒𝒔 − 𝒘𝒔 𝝍𝒒𝒔 + 𝑽𝒒𝒔
(III.31)
𝑷(𝝍𝒅𝒓 ) = −𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + 𝒘𝒓 𝝍𝒅𝒓 + 𝑽𝒅𝒓
{ 𝑷(𝝍𝒒𝒓 ) = −𝑹𝒔 𝑰𝒒𝒓 − 𝒘𝒓 𝝍𝒒𝒓 + 𝑽𝒒𝒓
En remplaçant les courants par leurs valeurs (III.27) dans les quatre équations de la machine(III.29), ainsi,
le modèle globale, constitué des quatre équations, peut être écrit sous la forme standard d'un modèle d'état

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

𝑷(𝒙) = 𝑨𝒙 + 𝑩𝒗 (III.32)
Tel que :

−𝑹𝒔 𝑹𝒔 𝑳𝒎
𝝈𝑳𝒔
𝟎 𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓
𝟎
−𝑹𝒔 𝑹𝒔 𝑳𝒎 𝟏 𝟎 𝟎 𝟎
𝟎 𝝈𝑳𝒔
𝟎 𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓 𝟎 𝟏 𝟎 𝟎
𝑨= 𝑹𝒔 𝑳𝒎
(III.33) 𝑩=[ ] (III.34)
𝟎
−𝑹𝒔
𝟎 𝟎 𝟎 𝟏 𝟎
𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓 𝝈𝑳𝒓
𝟎 𝟎 𝟎 𝟏
𝑹𝒔 𝑳𝒎 −𝑹𝒔
[ 𝟎 𝝈𝑳𝒔 𝑳𝒓
𝟎 𝝈𝑳𝒓 ]

𝝍𝒅𝒔 𝑽𝒅𝒔
𝝍𝒒𝒔 𝑽𝒒𝒔
𝒙= (III.35) 𝒗= (III.36)
𝝍𝒅𝒓 𝑽𝒅𝒓
[𝝍𝒒𝒓 ] [𝑽𝒒𝒓 ]

4) Commande vectorielle de la MADA :

La commande vectorielle est l’une des méthodes de commande appliquée aux machines électriques.
Elle nous permet d’obtenir le mode de fonctionnement recherché en positionnant d’une manière optimale
les vecteurs courants et les vecteurs flux résultants. Où bien, elle nous permet d’assimiler le comportement
d’une machine asynchrone à celui de la machine à courant continu, où le couple électromagnétique est
proportionnel au courant d’induit.

4-1) Modèle de la MADA avec orientation du flux statorique :

On rappelle d’abord le système d’équations différentielles de la machine[25]:

𝒅
𝑽𝒅𝒔 = 𝑹𝒔 𝑰𝒅𝒔 + 𝒅𝒕 ∅𝒅𝒔 − 𝒘𝒔 ∅𝒒𝒔
{ 𝒅
(III.37)
𝑽𝒒𝒔 = 𝑹𝒔 𝑰𝒒𝒔 + 𝒅𝒕 ∅𝒒𝒔 − 𝒘𝒔 ∅𝒅𝒔

𝒅
𝑽𝒅𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + 𝒅𝒕 ∅𝒅𝒓 − (𝒘𝒔 − 𝒘𝒓 )∅𝒒𝒓
{ 𝒅
(III.38)
𝑽𝒒𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒒𝒓 + 𝒅𝒕 ∅𝒒𝒓 + (𝒘𝒔 − 𝒘𝒓 )∅𝒅𝒓

4-2) Choix du référentiel pour le modèle diphasé :


En appliquant la technique d'orientation du flux statorique sur le modèle de la machine (orientant le
repère de Park pour que le flux statorique suivant l’axe q soit constamment nul).
Nous pouvons écrire :

𝝍𝒅𝒔 = 𝝍𝒔 ; 𝝍𝒒𝒔 = 𝟎

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

𝑽𝒅𝒔 = 𝑹𝒔 𝑰𝒅𝒔
{𝑽 = 𝑹 𝑰 + 𝒘 ∅ (III.39)
𝒒𝒔 𝒔 𝒒𝒔 𝒔 𝒅𝒔

𝒅
𝑽𝒅𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + ∅𝒅𝒓 − (𝒘𝒔 − 𝒘𝒓 )∅𝒒𝒓
𝒅𝒕
{ 𝒅
(III.40)
𝑽𝒒𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒒𝒓 + ∅𝒒𝒓 + (𝒘𝒔 − 𝒘𝒓 )∅𝒅𝒓
𝒅𝒕

De plus, si on néglige la résistance des enroulements statoriques 𝑅𝑠 , hypothèse réaliste pour les
machines de forte puissance utilisées pour la production éolienne, les équations des tensions statoriques
de la machine se réduisent à [26] :

𝑽𝒅𝒔 = 𝟎
(III.41)
𝑽𝒒𝒔 = 𝒘𝒔 ∅𝒅𝒔 = 𝑽𝒔

Les flux rotorique :

∅𝒅𝒔 = ∅𝒔 = 𝑳𝒔 𝑰𝒅𝒔 + 𝑴𝒔𝒓 𝑰𝒅𝒓


{∅ =𝟎=𝑳 𝑰 +𝑴 𝑰 (III.42)
𝒒𝒔 𝒔 𝒒𝒔 𝒔𝒓 𝒒𝒓

4-3) Relation entre les courants statoriques et les courants rotoriques :


∅𝒅𝒔 𝑴𝒔𝒓
𝑰𝒅𝒔 = − 𝑰 (III.43)
𝑳𝒔 𝑳𝒔 𝒅𝒓
𝑴
𝑰𝒒𝒔 = − 𝒔𝒓 𝑰𝒒𝒓 (III.44)
𝑳 𝒔

4-4) Relations entre puissances statoriques et courants rotoriques :


Dans un repère diphasé quelconque, les puissances active et réactive statoriques d’une machine
asynchrone s’écrivent :
3
𝑃𝑠 = (𝑉𝑑𝑠 𝐼𝑑𝑠 + 𝑉𝑞𝑠 𝐼𝑞𝑠 )
2
{ 3 (III.45)
𝑄𝑠 = (𝑉𝑞𝑠 𝐼𝑑𝑠 + 𝑉𝑑𝑠 𝐼𝑞𝑠 )
2

L'adaptation de ces équations au système d'axe choisi et aux hypothèses simplificatrices effectuées dans
notre cas (𝑉𝑑𝑠 =0) donne :
3
𝑃𝑠 = 𝑉𝑠 𝐼𝑞𝑠
2
{ 3 (III.46)
𝑄𝑠 = 𝑉𝑠 𝐼𝑑𝑠
2

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

En remplaçant ids et iqs par leurs expressions données à l’équation (III.44), nous obtenons les
expressions suivantes pour les puissances active et réactive :

3 𝑀𝑠𝑟
𝑃𝑠 = − 𝑉𝑠 𝐼𝑞𝑟
2 𝐿𝑠
{ 3 ∅𝑠 𝑀𝑠𝑟
(III.47)
𝑄𝑠 = (𝑉𝑠 − 𝑉𝑠 𝐼𝑑𝑟 )
2 𝐿𝑠 𝐿𝑠

4-5) Relations entre tensions rotoriques et courants rotoriques :

∅𝒅𝒔 = 𝑳𝒔 . 𝑰𝒅𝒔 + 𝑴𝒔𝒓 . 𝑰𝒅𝒔


{∅ = 𝑳 . 𝑰 + 𝑴 . 𝑰 (III.48)
𝒒𝒔 𝒔 𝒒𝒔 𝒔𝒓 𝒒𝒔

∅𝒅𝒓 = 𝑳𝒓 . 𝑰𝒅𝒓 + 𝑴𝒔𝒓 . 𝑰𝒅𝒓


{∅ = 𝑳 . 𝑰 + 𝑴 . 𝑰 (III.49)
𝒒𝒓 𝒓 𝒒𝒓 𝒔𝒓 𝒒𝒓

En remplaçant les courants statoriques par leurs expressions, on aura :

𝑴𝟐𝒔𝒓 𝑴𝒔𝒓 𝑽𝒔
∅𝒅𝒓 = (𝑳𝒓 − ) 𝑰𝒅𝒓 + (III.50)
𝑳𝒔 𝒘𝒔 𝑳𝒔
𝑴𝟐𝒔𝒓
∅𝒒𝒓 = (𝑳𝒓 − ) 𝑰𝒒𝒓 (III.51)
𝑳𝒔

A partir de ces équations, les expressions des tensions deviennent :

𝑴𝟐 𝒅𝑰 𝑴𝟐
𝑽𝒅𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + (𝑳𝒓 − 𝒔𝒓 ) 𝒅𝒓 − 𝒈𝒘𝒔 (𝑳𝒓 − 𝒔𝒓 ) 𝑰𝒒𝒓
𝑳𝒔 𝒅𝒕 𝑳𝒔
{ (III.52)
𝑴𝟐𝒔𝒓 𝒅𝑰𝒒𝒓 𝑴𝟐𝒔𝒓 𝑴 𝑽
𝑽𝒒𝒓 = 𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + (𝑳𝒓 − 𝑳 ) 𝒅𝒕 + 𝒈𝒘𝒔 (𝑳𝒓 − 𝑳 ) 𝑰𝒅𝒓 + 𝒈𝒘𝒔 𝒘𝒔𝒓𝑳 𝒔
𝒔 𝒔 𝒔 𝒔

En appliquant la transformation de Laplace à ces deux équations, on obtient :

𝑴𝟐 𝑴𝟐
𝑽𝒅𝒓 = [𝑹𝒓 + (𝑳𝒓 − 𝑳𝒔𝒓)𝑷]𝑰𝒅𝒓 − 𝒈𝒘𝒔 (𝑳𝒓 − 𝑳𝒔𝒓 ) 𝑰𝒒𝒓
𝒔 𝒔
{ (III.53)
𝑴𝟐𝒔𝒓 𝑴𝟐𝒔𝒓 𝑴 𝑽
𝑽𝒒𝒓 = [𝑹𝒓 + (𝑳𝒓 − 𝑳 )𝑷]𝑰𝒒𝒓 + 𝒈𝒘𝒔 (𝑳𝒓 − 𝑳 ) 𝑰𝒅𝒓 + 𝒈𝒘𝒔 𝒘𝒔𝒓𝑳 𝒔
𝒔 𝒔 𝒔 𝒔

- 𝑉𝑑𝑟 𝑒𝑡 𝑉𝑞𝑟 sont les composantes déphasées des tensions rotoriques à imposer à la machine pour
obtenir les courants rotoriques voulus.
𝑴𝟐𝒔𝒓
- (𝑳𝒓 − 𝑳𝒔
) :est le terme de couplage entre les deux axes.

𝑴𝟐𝒔𝒓
- 𝒈𝒘𝒔 (𝑳𝒓 − 𝑳𝒔
) : représente une force électromotrice dépendante de la vitesse de rotation.

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Les équations (III. 43), (III.44) et (III. 45) permettent d'établir un schéma bloc du système électrique à
réguler (Figure III-9).

Figure. III.9 Modèle de la MADA pour le contrôle des puissances.

Ce schéma fait apparaître des fonctions de transfert du premier ordre pour les deux axes liant les tensions
rotoriques aux puissances actives et réactive statoriques. Il montre également que nous pouvons mettre en
place une commande vectorielle étant donné qu'à l'influence des couplages près, chaque axe peut être
commandé indépendamment avec chacun son propre régulateur. Les grandeurs de références pour ces
régulateurs seront : la puissance active pour l'axe q rotorique et la puissance active pour l'axe d rotorique.
La consigne de puissance réactive sera maintenue nulle pour assurer un facteur de puissance unitaire côté
stator de façon à optimiser la qualité de l'énergie renvoyée sur le réseau.
La consigne de puissance active devra permettre de garder le coefficient de puissance de l'éolienne optimal.

4-6) Types de commande vectorielle :


L’utilisation de la commande vectorielle des machines asynchrones à double alimentation dans les
applications dans l’énergie éolienne nécessite une haute performance dynamique concernant la commande
du couple et de la vitesse. Pour cela, nous devons connaître, avec exactitude, le vecteur flux statorique
(amplitude et phase).
Deux méthodes ont été développée soit :
- La commande vectorielle directe.
- La commande vectorielle indirecte [26].

4-6-1) Commande vectorielle directe :


Le flux rotorique est mesuré à partir de capteurs à effet hall placés sous les dents du stator. Ces capteurs
donnent des valeurs locales du flux. Il faut ensuite traiter ces valeurs pour obtenir le flux global. Cette
méthode présente des inconvénients au niveau de la fiabilité de la mesure
Soit :

60
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

- Le problème de filtrage du signal mesuré.


- La mesure varie en fonction de la température.
- Le coût de production est élevé. (Capteurs, conditionneurs, filtre,…).
- Cette commande n’est donc pas optimale [25].

Figure. III.10 Schéma bloc de la commande directe de la puissance active et réactive du MADA.

4-6-2) Commande Indirecte des Puissances Active et Réactive :


Les courants rotoriques𝐼𝑞𝑟 et 𝐼𝑑𝑟 sont respectivement les images de la puissance active statorique Ps et
la puissance réactive statorique Qs, doivent poursuivre leurs courants de références [25, 26].

Découplage par Compensation :


De l’équation (III.40), on peut voir que les équations de tension incluent deux termes de couplage entre
l’axe d et l’axe q.
Nous devons présenter un système de découplage, en présentant les termes de compensation :

𝒅𝑰
𝑽𝒅𝒓𝟏 = 𝑹𝒓 𝑰𝒅𝒓 + 𝜹𝑳𝒓 𝒅𝒕𝒅𝒓
{ 𝒅𝑰𝒒𝒓 (III.54)
𝑽𝒒𝒓𝟏 = 𝑹𝒓 𝑰𝒒𝒓 + 𝜹𝑳𝒓 𝒅𝒕

Avec :
𝑴𝟐𝒔𝒓
𝜹=𝟏−𝑳 (III.55)
𝒔 𝑳𝒓

𝑽𝒅𝒓𝟏 = 𝑽𝒅𝒓 − 𝒆𝒅𝒓 (III.56)


𝑽𝒒𝒓𝟏 = 𝑽𝒒𝒓 − 𝒆𝒒𝒓 − 𝒆∅ (III.57)

61
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Le schéma bloc de la commande indirecte sans boucles des puissances du MADA présenté par la Figure
(III.11) consiste à contrôler ces puissances indirectement par le réglage des deux composantes ; directe et
en quadrature du courant rotorique par des régulateurs PI dont les consignes sont directement déduites des
valeurs des puissances que l’on veut imposer au MADA[27].

Figure. III.11 Schéma bloc de la commande indirecte sans boucles des puissances du MADA.

Synthèse du régulateur PI des courants :


Les fonctions de transferts des courants rotoriques directe et quadrature sont obtenues à partir de
l’équation (III.56) et par l’annulation des termes de découplages par les termes de compensations :
𝑰𝒅𝒓 𝟏
= (III.58)
𝑽𝒅𝒓𝟏 𝑹𝒓 +𝜹𝑳𝒓 𝑷

𝑰𝒒𝒓 𝟏
= (III.59)
𝑽𝒒𝒓𝟏 𝑹𝒓 +𝜹𝑳𝒓 𝑷

La boucle de régulation des courants Idr et Iqr peut se présenter par le schéma bloc de la Figure (III.12) :

Figure. III.12 Schéma de régulation des courants Idr et Iqr .

62
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

La forme du correcteur est la suivante :


𝑲𝒊
𝑪(𝑷) = 𝑲𝒑 + (III.60)
𝑷

𝟏⁄
𝟏 𝑹𝒓
𝑯(𝑷) = 𝑹 = 𝑨 (III.61)
𝒓 +𝑨𝑷 𝟏+ 𝑷
𝑹𝒓
𝟏 𝑨
On pose que = 𝑲 et que =𝝉
𝑹𝒓 𝑹𝒓

𝑲
𝑯(𝑷) = 𝟏+𝝉𝑷 (III.62)

𝑲𝒊 𝑲
𝑯𝒃𝒐 (𝑷) = 𝑪(𝑷). 𝑯(𝑷) = (𝑲𝒑 + )( ) (III.63)
𝑷 𝟏+𝝉𝑷)

𝑲𝒑
( 𝑷+𝟏) 𝑲 𝑲
𝑲𝒊 𝒊
𝑯𝒃𝒐 (𝑷) = (III.64)
(𝟏+𝝉𝑷) 𝑷

Nous choisissons la méthode de compensation de pôles avec le zéro pour la synthèse du régulateur afin
d'éliminer le zéro de la fonction de transfert.
𝑲
Si on pose : =𝝉 (III.65)
𝑲𝒊
𝑲𝒊 𝑲
Alors : 𝑯𝒃𝒐 (𝑷) = (III.66)
𝑷

La fonction de transfert en boucle fermée s'écrit :

𝑯𝒃𝒐 (𝑷) 𝑲𝒊 𝑲
𝑯𝒃𝒇 (𝑷) = (𝑷)
= (III.67)
𝟏+𝑯𝒃𝒐 𝑷+𝑲𝒊 𝑲

𝟏 𝟏
𝑯𝒃𝒇 (𝑷) = 𝟏 = 𝟏+𝝉′ 𝑷 (III.68)
𝟏+ 𝑷
𝑲𝒊 𝑲

𝟏
Avec : 𝝉′ = (III.69)
𝑲𝒊 𝑲

Le temps de réponse 𝑡𝑟 du système bouclé pour atteindre 95% de la consigne vaut :

𝟏
𝒕𝒓 = 𝟑𝝉′ = 𝟑 𝑲 𝑲 (III.70)
𝒊

𝑲𝒑
On a : 𝑲𝒊 = (III.71)
𝝉

𝟑𝝉
Alors : 𝒕𝒓 = (III.72)
𝑲𝒑 𝑲

𝟑𝝉
𝑲𝒑 =
𝒕𝒓 𝑲
{ 𝟑
(III.73)
𝑲𝒊 =
𝒕𝒓 𝑲

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

5) Modélisation et commande de l'onduleur :

Les convertisseurs statiques sont de plus en plus exploités dans diverses applications. On les retrouve dans
des applications domestiques, le transport ferroviaire, urbain ou maritime, et dans plusieurs domaines
industriels. La valeur de la tension de blocage des semi-conducteur est repoussée à des valeurs dépassant les
10 KV et ce grâce à l'amélioration des technique de leur réalisation, l'évènement de nouvelles technologies
dites multi niveaux et de nouvelles topologies de convertisseurs.

Grace aux associations série-parallèle des semi-conducteurs, les convertisseur permettent de générer a leur
sotie des tension de niveaux désirés.

La structure générale d’un onduleur de tension à deux niveaux est représentée par la Figure (III.13)
L’onduleur triphasé de tension à deux niveaux est constitué de deux interrupteurs (IGBT) par bras.
Ces derniers ont la particularité d’être bidirectionnels et entièrement commandables à l’ouverture et à la
fermeture. Chaque IGBT est placé en antiparallèle avec une diode afin d’assurer la circulation du courant
dans les deux sens.
Il y a deux configurations possibles pour l’onduleur de tension : avec ou sans neutre raccordé.
L’onduleur à neutre raccordé consiste à connecter le neutre de la charge à un neutre créé au point milieu
du bus continu de l’onduleur. Cette connexion autorise la circulation de courants homopolaires et permet
de contrôler de façon découplée les tensions appliquées aux trois phases de la charge tout comme si elles
représentaient trois systèmes monophasés. On utilise cette configuration dans les applications de
compensation de composantes homopolaires.

Figure. III.13 Schéma Onduleur triphasé associe à deux niveaux.

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Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Les couples d'interrupteurs doivent être commandés de manière complémentaire pour assurer la continuité
des courants alternatifs dans la charge d'une part et d'éviter le court-circuit de la source d'autre part. Les
diodes sont des diodes à roue libre assurant la protection des transistors. Avant de poser le modèle de
l’onduleur triphasé, nous rappelons brièvement le contexte habituel d’hypothèses simplificatrices,
désormais classiques, qui sont :
Les hypothèses simplificatrices :
 La commutation des interrupteurs est instantanée,
 La chute de tension aux bornes des interrupteurs est négligeable, supposés idéalisés,
 La charge est équilibrée, couplée en étoile, avec neutre isolé.
On a donc :
Les tensions composées𝑈𝑎𝑏 , 𝑈𝑏𝑐 et 𝑈𝑐𝑎 sont obtenues à partir de ces relations ci-dessous :
𝑼𝒂𝒃 = 𝑼𝒂𝒐 − 𝑼𝒃𝒐
{ 𝑼𝒃𝒄 = 𝑼𝒃𝒐 − 𝑼𝒄𝒐 (III.74)
𝑼𝒄𝒂 = 𝑼𝒄𝒐 − 𝑼𝒂𝒐

𝑈𝑎𝑜 , 𝑈𝑏𝑜 et 𝑈𝑐𝑜 sont les tensions d'entrée de l'onduleur ou tensions continues. Elles sont référencées par
rapport à un point milieu « o » d'un diviseur fictif d'entrée. On peut écrire :

𝑼𝒂𝒐 = 𝑼𝒂𝒏 − 𝑼𝒏𝒐


{𝑼𝒃𝒐 = 𝑼𝒃𝒏 − 𝑼𝒏𝒐 (III.75)
𝑼𝒄𝒐 = 𝑼𝒄𝒏 − 𝑼𝒏𝒐

𝑈𝑎𝑛 , 𝑈𝑏𝑛 et 𝑈𝑐𝑛 : sont les tensions des phases de la charge (valeur alternative),
𝑈𝑛𝑜 : Tension de neutre de la charge par rapport au point fictif « o ».
Le système 𝑈𝑎𝑛 , 𝑈𝑏𝑛 et 𝑈𝑐𝑛 : étant équilibre, il en découle :

𝑼𝒂𝒏 + 𝑼𝒃𝒏 + 𝑼𝒄𝒏 = 𝟎 (III.76)

La substitution de (III.74) dans (III.75) aboutit à :

𝟏
𝑼𝒏𝒐 = 𝟑 (𝑼𝒂𝒐 + 𝑼𝒃𝒐 + 𝑼𝒄𝒐 ) (III.77)

La substitution de (III.76) dans (III.74) aboutit à :

𝟐 𝟏 𝟏
𝑼𝒂𝒏 = 𝟑 𝑼𝒂𝒐 − 𝟑 𝑼𝒃𝒐 − 𝟑 𝑼𝒄𝒐
𝟐 𝟏 𝟏
𝑼𝒃𝒏 = 𝟑 𝑼𝒃𝒐 − 𝟑 𝑼𝒂𝒐 − 𝟑 𝑼𝒄𝒐 (III.78)
𝟐 𝟏 𝟏
{ 𝑼𝒄𝒏 = 𝟑 𝑼𝒄𝒐 − 𝟑 𝑼𝒃𝒐 − 𝟑 𝑼𝒂𝒐

65
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

L’onduleur est commandé à partir des grandeurs logiques Si (i = a, b, c). On appelle Ti et Ti' les transistors
(supposés être des interrupteurs idéaux), on a :
 si Si = 1, alors Ti est passant et Ti' est ouvert.
 si Si = -1, alors Ti est ouvert et Ti' est passant.
𝑼𝑫𝑪 𝑼𝑫𝑪
Ainsi, l’onduleur délivre, en sortie, deux niveaux de tensions − et , en fonction des états des
𝟐 𝟐

interrupteurs.
La tension entre le point milieu o et chaque phase i (=a, =b ou =c), peut être définie par :
𝑼𝑫𝑪
𝑼𝒊𝒐 = 𝑺𝒊 (III.79)
𝟐

Pour obtenir l’expression des tensions de sortie de l’onduleur en fonction de la tension continue, on
remplace les tensions 𝑈𝑖𝑜 selon leur expression de l’équation (3.67), sous forme matricielle on écrit alors
:
𝑼𝒂𝒏 𝟐 −𝟏 −𝟏 𝑺𝒂
𝑼𝑫𝑪
[𝑼𝒃𝒏 ] = 𝟔 [−𝟏 𝟐 −𝟏] [𝑺𝒃 ] (III.80)
𝑼𝒄𝒏 −𝟏 −𝟏 𝟐 𝑺𝒄

5-1) Commande MLI de l’onduleur :


L’onduleur peut être commandé en utilisant plusieurs technique dont : la commande par hystérésis et la
technique de Modulation de Largeur d’Impulsion MLI. En ce qui concerne la technique MLI, nous
citerons pour référence la MLI sinus-triangle, et la MLI vectorielle, stratégies les plus fréquemment
employées [27].
Notre choix dans cette étude s’est orientée à la technique MLI sinus-triangle et MLI vectorielle.

5-2) Technique MLI sinus triangle

Le principe général consiste à convertir une modulante (tension de référence au niveau commande),
généralement sinusoïdale, en une tension sous forme de créneaux successifs, générée à la sortie de
l’onduleur (niveau puissance).
Cette technique repose sur la comparaison entre deux signaux :
 Le premier, appelé signal de référence, représente l’image de la sinusoïde qu’on désire à la sortie
de l’onduleur. Ce signal est modulable en amplitude et en fréquence.
 Le second, appelé signal de la porteuse, définit la cadence de la commutation des interrupteurs
statiques de l’onduleur. C’est un signal de haute fréquence par rapport au signal de référence.

66
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

L’intersection de ces signaux donne les instants de commutation des interrupteurs [27][28][29].
- Caractéristique de la MLI.
Deux paramètres caractérisent cette commande :
𝒇𝒄
𝒎𝒄 = (III.81)
𝒇𝒓
𝑽𝒓
𝒓= (III.82)
𝑽𝒑

Avec :
𝑚𝑐 : L’indice de modulation qui définit le rapport entre la fréquence fp de la porteuse et la fréquence fr
de la référence.
r : Le taux de modulation (ou coefficient de réglage) qui donne le rapport de l’amplitude de la modulante
𝑉𝑟 à la valeur crête 𝑉𝑝 de la porteuse.

Dans une branche d’onduleur, un interrupteur statique (k) peut prendre la valeur +1 ou −1 selon les
conditions suivantes :
𝑉𝑎𝑟𝑒𝑓 > 𝑉𝑝 ⟹ 𝑆𝑎 = 1 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛 𝑆𝑎 = −1
𝑉𝑏𝑟𝑒𝑓 > 𝑉𝑝 ⟹ 𝑆𝑏 = 1 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛 𝑆𝑏 = −1
𝑉𝑐𝑟𝑒𝑓 > 𝑉𝑝 ⟹ 𝑆𝑐 = 1 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛 𝑆𝑐 = −1
Avec :
Vref : amplitude de référence.
Vp : amplitude de porteuse.

Figure. III.14 Schéma de principe de la commande MLI

67
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Figure. III.15 bloc de simulation.

68
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

6) Résultats de simulation
6-1) Vent constant V=11m/s, et puissance réactive Qs=variable
4
x 10
200 14
180 12

160 10

couple électromagnétique (Nm)


140 8
Vitesse GADA (rad/s)

120 6

100 4

80 2

60 0

40 -2

20 -4

0 -6
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
temps (s) temps (s)

Figure. III.16 la vitesse de turbine Figure. III.17 le couple de la machine

14 20
12
puissance réactive statorique Qs (MVAR)
puissance active statorique Ps (MW)

10 15
8

6 10
4

2 5

-2 0

-4

-6 -5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
temps (s) temps (s)

Figure. III.18 Puissance active Ps Figure. III.19 Puissance réactive Qs

4 4
x 10 x 10
2 2
5000 5000
1.5
1.5
les courants rotorique Iar,Ibr,Icr (A)

0
1
0
1
Courant statorique (Ias)

-5000
0.5 8.8 8.85 8.9 8.95 9 -5000
0.5 9.8 9.9 10
0

0
-0.5

-0.5
-1

-1.5 -1

-2 -1.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s) temps (s)

Figure. III.20 Courant Iar rotorique Figure. III.21 Courant Ias statorique
69
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

6-2) Vent variable ; Qs=0

4
x 10
200 14

180 12

160 10

le couple éléctromagnétique Cem (Nm)


140 8

120 6
Vitesse (rad/s)

100 4

80 2

60 0

40 -2

20 -4

0 -6
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s) Temps (s)

Figure. III.22 la vitesse de turbine Figure. III.23 le couple de la machine

800 800

600 600

400 400
la tension statorique Vas (V)

La tension rotorique Var (V)

200 200

0 0

-200 -200

-400 -400

-600 -600

-800 -800
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s) Temps (s)

Figure. III.24 Vas tension statorique Figure. III.25 Var rotorique

2.5 250

2 200

1.5 150
le flux statorique phi ds (Wb)

1 100
Le flux qs (Wb)

0.5
50

0
0

-0.5
-50

-1
-100

-1.5
-150

-2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 -200
Temps (s) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (p)

Figure. III.26 phi qs Figure. III. 27 Phi ds

70
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

les courants rotorique Iabc r (A)


4 4
x 10 x 10
2 2
5000
2000
5000
1.5 1.5 0 0
0

les courants rotorique Iabc r (A)


-2000
1 4.5 5 5.5 6
1 -5000
Temps (s) 9 9.05 9.1 9.15
-5000
le courant Ias (A)

8.8 8.85 8.9 8.95 9 0.5


0.5
0
0
-0.5

-0.5
-1

-1 -1.5

-1.5 -2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s) Temps (s)

Figure. III.28 Courant Ias Figure. III.29 Courant Iar

14 250

12 200

10
150
puissance active statorique Ps (MW)

8
100

6
le flux ds (Wb)

50

0
2

-50
0

-100
-2

-4 -150

-6 -200
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s) Temps (s)

Figure. III.30 puissance Ps Figure. III.31 puissance Qs

71
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

6-3) Vent aléatoire :


4
x 10
2 15
5000

0
1.5
10
-5000
8.8 8.85 8.9 8.95 9
1
courant statorique ias (A)

puissance active Ps (MW)


5
0.5

0
0

-0.5

-5

-1

-1.5 -10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Temps (s)
Temps (s)

Figure. III.32 Courant Ias statorique Figure. III.33 puissance Ps

2.5 100

50
1.5

1 0
le flux statorique phiqs (Wb)

le flux statorique phids (Wb)

0.5

-50

-0.5 -100

-1

-150

-1.5

-2 -200
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s) Temps (s)

Figure. III.34 phi qs Figure. III.35 Phi ds

300

250
Vitesse de la turbine (rad/s)

200

150

100

50

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)

Figure. III.36 Vitesse de la turbine


72
Chapitre III Modélisation et commande de la machine asynchrone à double alimentation 2018

Interprétation :
L'orsque on applique une vitesse de vent constante égale à 10 m/s la vitesse de la génératrice atteint
une vitesse constante de 2000 tr/s ce qui explique que le fonctionnement est au de la de la vitesse de
Synchronisme et pour là c'est le mode hypersynchrone. La puissance active suit bien ça référence
qui est développée par la turbine, le couple est de signe négative car la MADA fonctionne en génératrice.
On remarque aussi que la puissance réactive injecté dans le réseau suit celle de référence, le courant
statorique est bien de forme sinusoïdale et de même fréquence que le réseau contrairement au courant
rotorique qui a une fréquence indépendante de la vitesse de la génératrice, les flux 𝝍𝒅𝒔 et 𝝍𝒒𝒔 suit bien la
commande imposé, on remarque que n'importe qu'elle valeur de la variation de la puissance réactive le
flux 𝝍𝒒𝒔 est toujours nulle.

Pour le cas du vent variable on a considéré le cas hyper et hyposynchrone , les même remarques sont
pour le vent constante , on remarque aussi que la fréquence des courants et des tensions rotorique
change selon la vitesse du vent .

Pour le cas d'un vent aléatoire on vu bien que la vitesse de la génératrice varie avec la vitesse du vent,
La puissance active suit toujours sa référence et que le flux 𝜓𝑞𝑠 = 0 .

Conclusion :

Ce chapitre nous a permis de présenter la structure de la machine asynchrone à double alimentation


Que nous avons choisie grâce à ces avantages pour être utilisée dans un système éolien (réduction du coût,
amélioration du rendement énergétique et l’opportunité d’avoir plusieurs degrés de liberté qui facilite sa
commande). Après avoir modélisé cette dernière, notre choix s’est porté sur une stratégie linéaire de
commande appliquée à l’asservissement en puissances active et réactive statoriques d’une génératrice
asynchrone à double alimentation : commande vectorielle (à flux statorique orienté).
Puis on a étudié et modélisé l'onduleur MLI pour l'associe au rotor de la génératrice.

73
Conclusion générale 2018

Conclusion générale
Afin de protéger notre environnement et sauvegarder notre planète, la production des énergies
propres et durables intéressent de plus en plus les pays. L’Algérie comme tous les pays du monde
s’intéressent à son tour à ces énergies dites propres et renouvelables en général, et à la filière éolienne
en particulier. Le développement de ces énergies est en continuelle progression, grâce aux différentes
recherches et études effectuées par le monde.

On a établi dans le cadre de ce travail, dans un premier temps une vue générale sur les systèmes
éoliens et leur applications, ainsi que. En deuxième temps, on a abordé les différentes conversions
électromagnétiques possibles puis une modélisation et une simulation du système étudié.

Le premier chapitre nous avons commencé par introduction sur les énergies renouvelables on
générale, puis l'énergie éolienne précisément (historique, différents types, constitution, et principe de
fonctionnent). Ainsi les différents Génératrices et convertisseurs utilisés dans les éoliennes (à vitesse
fixe et variables).

Le deuxième chapitre porte sur le principe de conversion du vent, on à présenter l'équation de la


puissance de vent et coefficient de puissance (Cp), la loi de BETZ, l'effet de variation de l'angle calage
(β) sur le rendement de l'éolienne.

Puis on a établi le modèle mathématique de la turbine et l'équation dynamique de l'arbre et


finalement on a fini le chapitre avec les méthodes et les stratégies de maximisation de puissance de
l'éolienne.

Le troisième chapitre de ce mémoire a été consacré à la modélisation mathématique et la


commande de la machine Asynchrone à double alimentation (MADA) entraînée par une turbine à calage
variable pour la maximisation et la limitation de la puissance extraite, qui est pilotée par le rotor via un
onduleur et un bus continu placé en aval de ce convertisseur, en tenant compte des hypothèses
simplificatrices , nous avons pu établir le modèle mathématique simplifie de la MADA
Pour contrôler indépendamment l’échange des puissances statoriques produites active et réactive
générées par la machine asynchrone découplée par orientation du flux vers le réseau, on a procédé à la
commande vectorielle où on a exprimé les grandeurs statoriques de la MADA en fonction des grandeurs
rotoriques pour assurer le pilotage de la machine par le rotor

74
Conclusion générale 2018

Les performances de cette commande ont été justifiées par la simulation. Les résultats de cette étude ont
affirmé ceux de la simulation de l’asservissement des puissances.
En résumé, ce modeste travail de recherche sur les systèmes de conversion d’énergie éolienne, nous a
permis d'avancer ce qui suit :
 Ce système possède un double avantage. Il permet de dépolluer le réseau des harmoniques
indésirables, comme il peut contrôler indépendamment les puissances active et réactive.
 la structure utilisant la machine asynchrone à double alimentation présente un meilleur avantage
en termes de production de puissances élevées, lorsqu’elle fonctionne à vitesse variable avec une
réduction des dimensions des convertisseurs statiques.

En fin on peut dire que le domaine de la production décentralisée est très large et complexe.
Toutefois et à défaut de temps, plusieurs points n’ont pas été traités et ouvrent les portes vers beaucoup
d’améliorations.

75
Annexes 2018

Annexe
Les différents paramètres électriques et mécaniques du système éolien étudié sont :
Caractéristiques techniques d’éolienne :

 Coefficient maximal de puissance : Cp_max =0,45


 Vitesse spécifique optimale : λopt =8,1
 Moment d’inertie : Jt = 1,4.106 kg.m^2
 Longueur de la pale : R = 42m
 Gain du multiplicateur de vitesse : G = 100
 Densité d’air :𝜌 = 1,225 kg/m^3
 Nombre de pale : 3
 Vitesse du vent nominale : Vn =11 m /s

Paramètres de la MADA :

 Puissance nominales : 3 MW
 Tension statorique et rotorique : Us = Ur = 690V
 Fréquence d’alimentation : 50 Hz
 Résistance statorique : 𝑅𝑠 = 2,97 mΩ
 Résistance rotorique : 𝑅𝑟 = 3,82 mΩ
 Inductance cyclique statorique : Lσs= 121 μH
 Inductance cyclique rotorique : Lσr= 57,3 μH
 Inductance cyclique mutuelle : Lm = 12,12 mH
 Le nombre de paires de pôles : p=2
 Moment d’inertie : Jg=114 Kg.m^2

Convertisseur

 Type de convertisseur : IGBT à modulation de frequence


 Fréquence de commutation : 2KHz
 Tension du bus continu : 1200V

Réseau électrique

 Tension : U=690V
 Fréquence : 50Hz

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