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Fiche n° 61-30 Page n°1

DROIT PÉNAL GÉNÉRAL

LES CAUSES D'IRRESPONSABILITÉ OU


D'ATTÉNUATION DE LA RESPONSABILITÉ PÉNALE

SOMMAIRE

1 - L'INFRACTION ET LA RESPONSABILITÉ PÉNALE : Distinction entre:


1.1 - Responsabilité
1.2 - Culpabilité
1.3 - Imputabilité
2 - LES 4 FAITS JUSTIFICATIFS (CAUSES OBJECTIVES DE NON RESPONSABILITÉ)
2.1 - Ordre de la loi ou commandement de l'autorité légitime article 122-4 du Code pénal
2.11 - La définition et le domaine d'application
2.12 - Les éléments constitutifs (2)
2.121 - L'ordre de la loi ou
2.122 - Le commandement de l'autorité légitime si du moins l'acte sollicité n'est
pas manifestement illégal.
2.2 - Légitime défense des personnes ou des biens article 122-5 alinéa 1 et 2 du CP
2.21 - La définition et le domaine d'application
2.23 – Eléments constitutifs
- conditions relatives à l'agression
- conditions relatives à la défense
2.24 - Les situations présumées de légitime défense article 122-6 du Code pénal
2.241 - Agression nocturne contre un lieu habité
2.242 - Vol ou pillage exécuté avec violence
2.3 - État de nécessité article 122-6 du Code pénal
2.31 - La définition et le domaine d'application
2.32 - Les éléments constitutifs
1° - Nécessité vraie.
2° - Proportionnalité entre la gravité de l'acte et la gravité du mal évité.
3° - Absence de faute à l'origine de la nécessité.
2.33 - Les effets de l'état de nécessité
2.4 - Consentement de la victime
2.41 - Le domaine d'application, l'inefficacité du consentement de la victime
2.42 - Les effets du consentement de la victime

3 - UNE CAUSE D'IRRESPONSABILITÉ : LA MINORITÉ DE 13 ANS

4 - LES CAUSES DE NON-IMPUTABILITÉ ET DE NON-CULPABILITÉ (CAUSES


SUBJECTIVES DE NON-RESPONSABILITÉ)
4.1 - Trouble psychique ou neuropsychique article 122-1 du Code pénal
4.2 - Contrainte article 122-2 du Code pénal
4.3 - Erreur article 122-3 du Code pénal
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1 - L'INFRACTION ET LA RESPONSABILITÉ PÉNALE


Le droit pénal ne punit pas automatiquement l'auteur ou le complice d'une infraction. Il ne peut être condamné à une peine
que s'il est reconnu pénalement responsable par le juge.
Il convient de ne pas confondre les notions de :

1.1 - Responsabilité
C'est l'obligation de répondre de ses actes délictueux en subissant une sanction pénale dans les conditions et selon les
formes prescrites par la loi.
Elle n'est pas un élément de l'infraction, mais elle en est l'effet et la conséquence juridique.
Exemple : la responsabilité pénale du chef d'une entreprise pour des infractions réalisées au sein de sa société.
1.2 - Culpabilité
Elle suppose la commission d'une faute au sens large, qu'elle soit intentionnelle, d'imprudence ou de négligence qui constitue
l'élément moral de l'infraction.
Par conséquent, s'il n'y a pas de faute, il n'y a pas de culpabilité.
1.3 - Imputabilité
Elle consiste dans la possibilité de mettre une faute au compte de celui qui l'a commise.
Pour qu'il y ait responsabilité pénale, il faut que le délinquant ait commis une faute (culpabilité) et que cette faute puisse lui
être imputée (imputabilité).

2 - LES FAITS JUSTIFICATIFS (CAUSES OBJECTIVES DE NON RESPONSABILITÉ)


Même si tous les éléments constitutifs d'une infraction sont réunis, et même si celle-ci a eu un résultat nuisible, son auteur
peut ne pas être responsable pénalement s'il avait le droit, l'autorisation, voire le devoir de la commettre, eu égard à une
circonstance particulière.
Le fait justificatif est une conjoncture extérieure à l'auteur de l'infraction qui, précédant ou accompagnant sa commission, peut
légitimer l'acte répréhensible commis en effaçant totalement ou partiellement son caractère délictueux et, par suite, exclure
ou atténuer la responsabilité pénale de son auteur, selon les cas d'espèce.

Le fait justificatif entraîne les effets suivants ; il :


– rend l'acte licite et conforme au droit ;
– supprime l'infraction elle-même, d'une manière absolue, et à l'égard de tous ceux qui y ont participé à titre de
coauteurs ou complices ;
– constitue pour l'auteur un moyen de défense, mais c'est à lui d'en apporter la preuve ;
– exclut la responsabilité civile (sauf en ce qui concerne l'état de nécessité).
L'admission complète d'un fait justificatif par la juridiction pénale entraîne, de la part :
– du ministère public, un classement sans suite ;
– de la juridiction d'instruction, une ordonnance ou un arrêt de non lieu;
– de la juridiction de jugement, un jugement ou un arrêt de relaxe ou d'acquittement.

2.1 - Ordre de la loi ou commandement de l'autorité légitime


2.11 - La définition et le domaine d'application
Le Code pénal dispose : article 122-4 du Code pénal.
«N'est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte prescrit ou autorisé par des dispositions
législatives ou réglementaires.
N'est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte commandé par l'autorité légitime, sauf si cet acte
est manifestement illégal».
2.12 - Les éléments constitutifs
Pour qu'il y ait fait justificatif, la loi exige UNE des deux conditions suivantes:
2.121 - L'ordre de la loi
C'est non seulement :
– ce que le texte législatif ou réglementaire impose formellement.
– ce que le texte législatif ou réglementaire autorise ou permet.
– et même ce que la coutume autorise ou permet.
2.122 - Le commandement de l'autorité légitime si du moins l'acte sollicité n'est
pas manifestement illégal.
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2.2 - Légitime défense des personnes ou des biens


2.21 - La définition et le domaine d'application
article 122-5 alinéa 1 et 2 du Code pénal
«N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit,
dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a
disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte.
N'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un délit contre un bien,
accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi
dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction».

En principe, tout fait ordinairement incriminé par la loi n'est pas punissable, s'il a été commandé par la nécessité de
la légitime défense de soi-même ou d'autrui (ou d'un bien).

2.23 – Eléments constitutifs


La légitime défense doit satisfaire à 2 conditions
- conditions relatives à l'agression - conditions relatives à la défense
Il faut que l'acte d'agression soit: Il faut que, par rapport à l'acte d'agression, l'acte de défense soit:
 dirigé contre soit même ou autrui  nécessaire
 actuel  simultané
 injuste  proportionné
2.24 - Les situations présumées de légitime défense
Le Code pénal édicte deux cas de légitime défense. article 122-6 du Code pénal
«Est présumé avoir agi en état de légitime défense celui qui accomplit l'acte :
– pour repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité ;
– pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence».
REMARQUE : il s'agit en fait de la légitime défense de ses propres biens.
Deux situations présumées de légitime défense.

2.241 - Agression nocturne contre un lieu habité


2.242 - Vol ou pillage exécuté avec violence

2.3 - État de nécessité


2.31 - La définition et le domaine d'application
article 122-6 du Code pénal
Le Code pénal consacre et systématise la jurisprudence relative à l'état de nécessité :
«N'est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même,
autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s'il y a
disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace».

2.32 - Les éléments constitutifs


Pour qu'il y ait fait justificatif, l'état de nécessité doit satisfaire à trois conditions :
1° - Nécessité vraie.
2° - Proportionnalité entre la gravité de l'acte et la gravité du mal évité.
3° - Absence de faute à l'origine de la nécessité.
2.33 - Les effets de l'état de nécessité
Lorsqu'elle est constatée sur le plan pénal, l'infraction perd son caractère répréhensible et entraîne l'impunité de l'auteur de
l'acte nécessaire.
La légitimation de l'acte nécessaire ne peut être remise en cause par la victime et elle ne peut invoquer la légitime défense,
car l'acte est juste.
2.4 - Consentement de la victime
2.41 - Le domaine d'application, l'inefficacité du consentement de la victime
Le consentement de la victime à l'infraction qu'elle subit est sans influence sur la faute de l'auteur qui reste
punissable.
Aucune disposition de la loi ne reconnaît le consentement de la victime comme fait justificatif.
Exemples :
– l'homicide sur demande de la victime est puni comme un meurtre ;
Il existe pourtant certaines infractions dont un des éléments constitutifs est le défaut de consentement de la victime :
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2.42 - Les effets du consentement de la victime
Le consentement de la victime fait disparaître l'infraction mais, sous certaines conditions, il n'écarte pas la responsabilité
pénale de l'auteur.
Dans les cas précités, le consentement de la victime doit satisfaire à trois conditions :
– être antérieur ou tout au moins concomitant à l'infraction : le consentement postérieur est sans effet sur l'infraction
commise;
– être sincère et libre : il n'y a pas consentement si celui-ci a été obtenu par dol, fraude, menaces ou violences ;
– émaner d'une personne raisonnable : il n'y a pas consentement si la personne qui l'a donné n'était pas capable d'en
comprendre la portée ; c'est le cas d'une personne troublée psychiquement ou d'un mineur de 13 ans.

3 - UNE CAUSE D'IRRESPONSABILITÉ : LA MINORITÉ DE 13 ANS


Les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils ont été
reconnus coupables dans les conditions fixées par l'ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 modifiée, relative à l'enfance
délinquante qui détermine les mesures de protection, d'assistance de surveillance et d'éducation dont ils peuvent faire
l'objet.
Celle-ci fixe également les conditions dans lesquelles des sanctions éducatives peuvent être prononcées à l'encontre des
mineurs de 10 à 18 ans et des peines auxquelles peuvent être condamnés les mineurs âgés de plus de 13 ans, en tenant
compte de l'atténuation de responsabilité dont ils bénéficient en raison de leur âge.

4 - LES CAUSES DE NON-IMPUTABILITÉ ET DE NON-CULPABILITÉ (CAUSES


SUBJECTIVES DE NON-RESPONSABILITÉ)
Les causes de non-imputabilité édictées par la loi sont au nombre de deux :
– le trouble psychique ou neuropsychique ;
– la contrainte.

L'auteur ne sera pas également punissable s'il n'a pas eu connaissance avant l'infraction, du caractère illégal de son acte. Il
pourra invoquer une cause de non-culpabilité : l'erreur de droit(2) ou, dans certains cas, l'erreur de fait.

4.1 - Trouble psychique ou neuropsychique article 122-1 du Code pénal


4.11 - La définition et le domaine d'application
La loi dispose :
«N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou
neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.
La personne qui était atteinte au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement
ou entravé le contrôle de ses actes, demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance
lorsqu'elle détermine la peine et en fixe le régime».

4.12 - Les formes


On distingue :
– les états de trouble psychique, stricto sensu :
•états d'origine congénitale : idiotie, crétinisme, imbécillité
•états résultant d'une maladie : paralysie générale de l'intelligence (aucune faculté intellectuelle) ;
– et les états voisins du trouble psychique :
•troubles mentaux : - folie partielle ou spécialisée (non systématisée), état délirant, névroses, psychoses :
•troubles pathologiques hypnotisme, alcoolisme et ivresse

4.13 - Les éléments constitutifs


Pour qu'il soit une cause de non-imputabilité, le trouble psychique ou neuropsychique doit réunir DEUX CONDITIONS :
– être complet.
– se manifester au temps de l'action.
4.14 - Le mode d'établissement
C'est au juge qu'il appartient de constater souverainement l'état de trouble psychique mais le magistrat sollicitera l'aide de
personnes qualifiées (recours aux experts afin de procéder aux investigations cliniques et techniques) pour arrêter sa
décision.
4.2 - Contrainte article 122-2 du Code pénal
4.21 - La définition et le domaine d'application
«N'est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l'empire d'une force ou d'une contrainte à laquelle elle n'a pu
résister».
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L'article 122-2 du Code pénal s'applique à toutes les infractions : crimes,
délits et contraventions.

4.22 - Les formes


La contrainte peut se présenter sous deux formes :
la contrainte physique ou morale, d'origine interne ou externe, pouvant résulter :
– des forces de la nature – d'une menace de la part d'une tierce personne
– du fait d'une tierce personne – d'une crainte révérencielle:
– du fait de l'autorité publique : – de convictions personnelles
– de la maladie
4.23 - Les éléments constitutifs
Pour qu'elle soit une cause de non-imputabilité, la contrainte doit réunir DEUX CONDITIONS :
– être irrésistible et imprévisible : elle ne doit laisser aucune possibilité d'agir autrement

4.3 - Erreur article 122-3 du Code pénal


4.31 - La définition
«N'est pas pénalement responsable la personne qui justifie avoir cru, par une erreur sur le droit, qu'elle n'était pas en
mesure d'éviter, pouvoir légitimement accomplir l'acte».

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