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Novembre, 2019
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TABLE DES MATIERES
Introduction ......................................................................................................................................................... 5
Session 0. Présentation des Participants, Attentes, Normes, Prétest ............................................................... 5
Session 1 : Introduction à l’ANJE ........................................................................................................................ 8
1.1. Objectifs de la formation .......................................................................................................................... 8
Session 2 : Pratiques de l’allaitement............................................................................................................... 23
2.1. Comment allaiter .................................................................................................................................... 23
2.2. Difficultés courantes de l’allaitement................................................................................................ 30
2.3. Conseil Partie I : Aptitudes à Ecouter et à Apprendre ....................................................................... 36
Session 3. Nutrition de la femme enceinte et allaitante ................................................................................. 39
Session 4. Rôles des Agents de Santé pour l’ANJE ........................................................................................... 44
Session 5. L’alimentation complémentaire ............................................................................................... 46
5.1. Caractéristiques de l’alimentation complémentaire ............................................................................. 46
5.2. Pratiques clé de l’alimentation complémentaire.................................................................................... 50
5.3. Obstacles possibles liés à l'alimentation complémentaire ................................................................ 51
5.4. Recommandations générales pour une alimentation complémentaire appropriée .............................. 52
Session 6. Conseil Partie II : Evaluer, Analyser, Agir ........................................................................................ 53
Session 7. Intégration de l’ANJE dans les communautés ................................................................................. 58
Session 8. ANJE dans les circonstances particulières ................................................................................ 65
8.1. ANJE et VIH......................................................................................................................................... 65
8.2. ANJE et urgences................................................................................................................................ 69
8.3. ANJE et PCIME .................................................................................................................................... 72
8.3.1. ANJE en traitement de la MAS ......................................................................................................... 73
8.3.2 ANJE et Bébé prématurés, faible poids de naissance ................................................................ 74
8.3.3. ANJE de l’enfant malade ............................................................................................................. 77
Session 9. ISSAB ................................................................................................................................................. 81
Session 10. Suivi, Supervision et Outils........................................................................................................ 93
Session 11. Post test, Evaluation de la formation ............................................................................................ 99
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Annexes
Annexe 1 : Fiche d’Evaluation de la tétée
Annexe 3 : Liste de contrôle sur la manière de conduire une session de groupe appliquant les étapes
Observer, Réfléchir, Essayer et Agir
Annexe 7 : Fiche d’instructions pour le remplissage du Registre pour le suivi des activités ANJE
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GLOSSAIRE
DIVERSITE ALIMENTAIRE MINIMUM proportion d’enfants ayant reçu au moins 3/4 types
d’aliments le jour précédent
MALNUTRITION CHRONIQUE l’enfant a une petite taille par rapport à son âge
NOURRISSON de la naissance à 1 an
RELACTATION rétablir l’allaitement après qu’une mère ait arrêté, soit dans
un passé récent ou lointain. La relactation porte plus sur la
mère mais pas sur l’enfant.
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Introduction
Le Guide pour la formation ANJE/ISSAB est conçu pour aider les Facilitateurs à renforcer les
compétences des Agents de Santé (AS), les Agents Communautaires (AC), les autres responsables qui
aident les mères, pères et autres gardiens d’enfants à nourrir de façon optimale leurs nourrissons et
jeunes enfants. Ce, dans le but de leur donner les connaissances techniques sur les pratiques
d’allaitement et d'alimentation complémentaire recommandées pour les enfants de 0 à 24 mois, pour
améliorer leurs compétences en Conseil, résolution de problèmes et conclusion des accords
(négociation).
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Outil 1 : Illustrations des Cartes Conseil
16 images concernant l’alimentation du nourrisson à utiliser durant la présentation aux Participants et
aux Facilitateurs (Jeux d’appariement)
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Outil 2 : Pré test
No Questions Oui Non Ne sait pas
1 Le but d’un groupe de soutien pour l’ANJE est de
partager des expériences personnelles sur les
pratiques de l’ANJE
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Session 1 : Introduction à l’ANJE
1.1. Objectifs de la formation ;
1.2. Evolution de la situation nutritionnelle et de l'ANJE au Tchad;
1.3. Les avantages de l'ANJE;
1.4. Introduction à l’ANJE ;
1.5. Croyances et tabous sur l’allaitement et l’alimentation complémentaire.
Durée: 1h
Fiche d’information
8
Cadre conceptuel de la malnutrition
Comme résumées dans le cadre conceptuel présenté ci-dessous, les causes de la malnutrition agissent
à trois niveaux :
• Les causes immédiates sont liées à une alimentation insuffisante en qualité ou en quantité et aux
maladies. Il existe un cercle vicieux entre malnutrition et maladie: l’enfant malnutri est plus vulnérable
aux maladies, à cause de son système immunitaire affaibli, et la maladie aggrave la malnutrition car
l’enfant brûle plus d’énergie et manque d’appétit.
• Les causes sous-jacentes sont étroitement liées à la pauvreté des ménages, qui entraîne l’insécurité
alimentaire (disponibilité, quantité et qualité); l’inadéquation des soins au sein de la famille et de la
communauté (charge de travail de la femme, mauvaises pratiques d’allaitement, d’alimentation de
complément, d’hygiène, etc.); l’environnement domestique insalubre et le manque d’accès à des
services de santé de qualité, à l’eau potable et à l’assainissement.
• Les causes fondamentales sont liées au contexte politique, économique et social, notamment à
l’insuffisance des ressources (humaines, financières, physiques, sociales et naturelles); à la pression
démographique; à la faiblesse des moyens de production et aux changements climatiques.
Les taux de malnutrition stables au fil des ans indiquent que la disponibilité alimentaire n’est pas la
principale cause de malnutrition des jeunes enfants: les mauvaises pratiques de l'ANJE; le
fonctionnement du système de santé ; la mauvaise qualité de l’eau; des pratiques inadéquates
d’assainissement et d’hygiène ; de protection et d’éducation des enfants contribuent significativement
à la détérioration de leur statut nutritionnel.
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Cadre Conceptuel de la Malnutrition
Les résultats de l’enquête montrent que la situation nutritionnelle reste toujours préoccupante au
niveau national et dans certaines provinces (1/2 provinces) selon la classification de l’OMS. Ces
prévalences élevées de la malnutrition correspond en général à une situation structurelle engendrée
et entretenue par l’effet combiné de plusieurs facteurs dont entre autres :
- les caractéristiques socioéconomiques des ménages,
- le mauvais état de santé des enfants,
- les mauvaises pratiques d’ANJE,
- la faible diversité alimentaire chez les enfants,
- enfin les mauvaises pratiques en termes d’assainissement et d’hygiène des ménages.
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Graphique sur l’évolution des prévalences de la malnutrition au Tchad (SMART 2015-2019)
Par rapport aux pratiques d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, selon les résultats de
l’enquête SMART 2019, le taux d’initiation précoce à l’allaitement est de 32% ; le taux d’allaitement
exclusif jusqu’à 6 mois de 8,8% et le taux de diversification alimentaire minimum est de 11,3%. On
constate que les pratiques de soins des nourrissons et du jeune enfant ne sont pas encore optimales
au Tchad. Cette situation préoccupante a des conséquences néfastes sur la croissance et le
développement des jeunes enfants, ce qui constitue un facteur largement contributif à la malnutrition.
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Outil 3 : Présentation de la situation nutritionnelle et de l’ANJE
Favorise une croissance et un développement adéquats, aidant ainsi à prévenir le retard de croissance ;
Le contact fréquent peau contre peau entre la mère et le nourrisson contribue au rapprochement, à
une meilleure psychomotricité, au développement affectif et social du nourrisson.
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Importance de l’allaitement pour la mère
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Importance de l’allaitement pour la communauté/nation
Durée: 1h
Objectifs de la Méthodologies Outils de formation
section
1. Définir les termes Brainstorming, Présentation -Flipchart
ANJE, allaitement 1. Sur un Flipchart, écrire verticalement A =, N =, J=
exclusif et et E = -Présentation power
alimentation point
2. Demander aux Participants:
complémentaire. Ce que représente chaque lettre
(10mn) Ce que nous entendons par ‘Nourrisson’ et
‘Jeune Enfant’
De définir allaitement exclusif
De définir alimentation complémentaire
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Fiche d’information
DEFINITIONS
NOURRISSON = de la naissance à 1 an
ALLAITEMENT EXCLUSIF =
L'allaitement exclusif jusqu’à 6 mois est le fait que l’enfant est nourri exclusivement avec du
lait maternel pendant les 6 premiers mois de sa vie. Le lait maternel contient tous les éléments
nutritifs et protecteurs dont le bébé a besoin pendant les 6 premiers mois de son existence :
Des protéines et des matières grasses parfaitement adaptées pour le bébé et en
quantité suffisante.
Du lactose, le sucre du lait, en quantité plus importante que dans le lait de vache et
de la plupart des laits artificiels.
De l’eau en quantité suffisante (il contient 88% d’eau): c’est à dire que le bébé nourri
exclusivement au sein n’a jamais besoin d’eau même sous un climat chaud.
Des sels minéraux, du calcium et du phosphate en quantité suffisante. En plus du fer
sous une forme qui lui permet d’être bien absorbé par l’intestin, ce qui fait qu’un
enfant nourri au sein ne fait pas d’anémie par carence en fer.
Des vitamines en quantité suffisante : un enfant nourri exclusivement au sein n’a
pas besoin de supplément de vitamines.
Des immunoglobulines et des leucocytes qui protègent le bébé contre l’infection
jusqu’à ce que son organisme soit capable de fabriquer ses propres anticorps.
Ainsi, cela procure à l’enfant une nutrition optimale car le lait maternel fournit tous les aliments et
l’eau dont le bébé a besoin. Le lait maternel protège l’enfant contre la maladie telle que la diarrhée et
augmente sa survie et son bon développement. Aussi, avec la pratique de l’allaitement exclusif jusqu’
à 6 mois, la mère est protégée contre une nouvelle grossesse s’il n’y a pas retour de couche (MAMA).
L’allaitement à la demande, au moins 8-12 fois de jour comme de nuit, augmente la production de lait
maternel. Une succion efficace et une bonne prise aident à augmenter le lait maternel et à éviter les
douleurs et crevasses du mamelon.
ALIMENTATION COMPLEMENTAIRE =
L’alimentation complémentaire est le passage de l’allaitement exclusif au sein à une alimentation
diversifiée. A partir de 6 mois, le lait maternel SEUL ne suffit plus pour le développement harmonieux
de l’enfant : il a besoin de compléter le lait maternel avec d’autres aliments pour assurer sa croissance.
L’alimentation complémentaire doit être introduite en temps opportun, ce qui veut dire que tous les
nourrissons doivent commencer à recevoir des aliments en plus du lait maternel à partir de l’âge de 6
mois. L’intervalle visé pour l’alimentation complémentaire est généralement considéré comme étant
entre 6 à 24 mois. Cette alimentation doit être adaptée: les aliments de complément doivent être
donnés à l’enfant en quantité, à la fréquence voulue et avec la consistance appropriée, et en faisant
appel à la variété d’aliments nécessaire pour couvrir les besoins nutritionnels liés à la croissance de
l’enfant tout en maintenant l’allaitement au sein. Les aliments devraient être préparés et donnés à
l’enfant dans de bonnes conditions d’hygiène, ce qui signifie que des mesures doivent être prises pour
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réduire au maximum le risque de contamination par des agents pathogènes. Et ces aliments doivent
être donnés de manière appropriée, ce qui veut dire qu’ils doivent avoir une texture adaptée à l’âge
de l’enfant, et en répondant aux signes d’appétit ou de satiété de l’enfant, selon les principes d’une
bonne prise en charge psychosociale.
Conditions nécessaires pour qu’un enfant soit en bonne santé et bien nourri
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Aliments Eau, Hygiène et Pratiques de Services de Santé
Assainissement soins
22% des décès de nouveaux nés pourraient être évités avec la mise au sein précoce dans un
délai ne dépassant pas 1 heure après la naissance;
13% des décès des enfants de moins de 5 ans pourraient être évités avec les bonnes pratiques
de l’allaitement ;
6% des décès des enfants de moins de 5 ans pourraient être évités avec les bonnes pratiques
de l’alimentation complémentaire.
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1.5. Croyances sur l’allaitement et l’alimentation complémentaire
Durée : 30mn
Fiche d’information
Définitions
Croyances : fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible; souvent des certitudes sans
preuve.
de l'eau bénite;
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Allaitement
Quand mon enfant refuse de téter c’est qu’il ne En cas de maladie de l’enfant, consulter un
veut pas du sein maternel. médecin/infirmier.
Attendre que le bébé soit bien réveillé et ait
faim avant de l’allaiter.
Ne pas forcer le bébé à prendre le sein mais
procéder par une alimentation interactive.
Exprimer le lait et le donner à la tasse ou
directement dans la bouche du bébé si cela
est nécessaire
Eviter de donner des biberons avec des
tétines ou des sucettes
Une femme doit cesser d’allaiter son enfant dès Conseils et actions : Une femme enceinte peut
qu’elle est enceinte. en toute quiétude donner à téter à son enfant
jusqu’ à 6 mois de grossesse. Parfois les
mamelons de la mère sont tendus.
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Une mère avec un mamelon ombiliqué ne peut Conseils et actions : Si le bébé est bien
pas allaiter son enfant positionné et prend bien le sein, la majorité des
cas de mamelon rétracté ne causeront pas de
problème d’allaitement.
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Une mère qui travaille en dehors de chez elle ou Conseils et actions :
qui est éloignée de son bébé ne peut pas Si une mère doit être séparée de son bébé,
continuer à allaiter son enfant (exclusivement). elle peut exprimer son lait et le laisser pour
alimenter le nourrisson en son absence.
Enseigner aux gardiens d’enfants comment
stocker le lait maternel exprimé et le
donner au bébé à la tasse en toute sécurité.
Il peut être conservé en toute sécurité à la
température ambiante pendant 8 heures ;
Une mère qui travaille en dehors de chez elle ou La mère devrait allaiter fréquemment la nuit et
qui est éloignée de son bébé ne peut pas à tout moment quand elle est à la maison.
continuer à allaiter son enfant (exclusivement).
Gavage et purge ou administration de tisanes « à Expliquer que tout apport extérieur d’eau
but thérapeutique » ou d’autres liquides expose l’enfant à la
diarrhée ou autres infections.
Mettre en contribution les grand –mères et
tradipraticiens identifiés comme personnes
ressources volontaires pour changer
positivement cette norme sociale.
En faire un point de discussion lors des
sessions de dialogues communautaires et
des émissions radiophoniques
Lait insuffisant, de mauvaise qualité Conseiller une bonne fréquence des tétées ;
Améliorer l’alimentation de la femme
allaitante par l’introduction de 2 bouillies
supplémentaires en plus des 3 repas
obligatoires.
Mener une vie paisible et positive.
L’enfant ne peut pas rester sans boire de l’eau Expliquer que le lait contient assez d’eau
dans la période 0 – 6 mois dans un contexte de pour couvrir les besoins en eau du bébé (le
forte chaleur. bébé mouille ses couches sans apport
extérieur d’eau ou autres liquides, ce qui
prouve qu’il y a un apport d’eau à travers le
lait maternel)
Conseiller une bonne fréquence de tétées
Expliquer que tout apport extérieur d’eau
ou d’autres liquides expose l’enfant à la
diarrhée ou autres infections.
Les travaux champêtres sous le soleil rendent le Conseiller que la température du lait est celle
lait chaud. de l’organisme et ne change pas en fonction de
la température extérieure.
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1.5.2. Croyances et tabous sur l’alimentation complémentaire
Durée : 30mn
22
Croyances & Tabous sur l’alimentation complémentaire au Tchad
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Demander au 1er groupe d’expliquer la bonne prise et
au 2ème groupe la mauvaise prise.
C/ Pratique : Demander à 2 participants de faire la
pratique pour simuler à aider une mère à réaliser une
bonne prise et une succion efficace. Laisser les
participants commenter.
Le Facilitateur comble les lacunes et montre les photos
d'une bonne prise de sein et d'une succion efficace
dans le module de formation.
3. Décrire l’expression Brainstorming, Démonstration Flipchart
manuelle du lait Demander aux participants pourquoi une mère peut Présentation
maternel et comment avoir besoin d’exprimer son lait et dresser la liste sur le power point
nourrir à la tasse Flipchart. Discuter et résumer.
(15mn) Le facilitateur fait une démonstration de la technique
d’expression du lait en utilisant un modèle de sein et fait
une démonstration de l’alimentation avec la tasse.
En utilisant le modèle de sein, les participants
pratiquent l’expression du lait maternel par groupe de
3 : les participants expliquent aux autres à tour de rôle
comment aider une mère à exprimer le lait maternel,
comment le stocker, et la technique d’alimentation à la
tasse.
Fiche d’information
Anatomie du Sein
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Anatomie du sein
La fonction biologique du sein est de produire du lait afin de nourrir un nouveau-né. Le sein est
constitué:
des alvéoles constitués de 15 à 20 lobules qui produisent le lait en période d’allaitement;
de canaux galactophores qui transportent le lait vers le mamelon;
de tissus adipeux et conjonctifs, qui protègent les lobules et les canaux en plus de donner sa
forme et son volume au sein ;
d’une aréole qui secrète de la sueur qui agit comme lubrifiant naturel lors de l’allaitement;
d’un mamelon qui assure l’expulsion du lait.
Les glandes de Montgomery sont des glandes qui entourent le mamelon du sein. Ils protègent les
aréoles contre le dessèchement, les crevasses et les mamelons.
Les glandes de production déversent le lait à l’extérieur, ni la taille, ni la forme des seins n’influe sur
la capacité du sein à produire assez de lait: la taille du sein dépend simplement du volume du tissu
graisseux qui n’intervient pas dans la production du lait. Quand le bébé tète le sein, la stimulation du
mamelon produit du lait maternel et l’écoulement ou la descente du lait maternel. Téter aussi bien
que tirer beaucoup de lait du sein sont essentiels à une bonne réserve de lait.
En retirant du lait du sein, on le stimule à en produire davantage. Le sein peut être stimulé par la
succion de bébé ou par l’expression du lait à la main ou avec un tire-lait. Les seins produiront du lait
tant que bébé tétera ou que la mère exprimera son lait.
Remarque: Le lait de début de tétée contient plus d’eau et étanche la soif du bébé. Le lait de fin de
tétée contient plus de graisse et assouvit la faim du bébé.
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Mécanisme de Production du lait maternel
La mère doit être assise dans une position confortable et détendue, elle doit être confortable et
détendue elle-même. La mère tient son sein avec ses doigts en forme de C, le pouce au-dessus du
mamelon et les autres doigts au-dessous. Les doigts doivent être aplatis contre la paroi de la cage
thoracique pour éviter de gêner le bébé. S’assurer que les doigts ne sont pas trop près du mamelon
pour que le bébé puisse avoir le sein entier dans la bouche. Les doigts ne doivent pas être “en ciseaux”
parce que cette méthode tend à mettre la pression sur les conduits lactifères et peut tirer le mamelon
hors de la bouche.
Les quatre points clés concernant la position du bébé sont : corps droit, face au sein, proche et
soutenu:
4 Signes de bonne position:
1. le corps du bébé doit être droit, avec la tête légèrement en arrière ;
2. le corps du bébé doit être en face du sein, et il ou elle doit être capable de regarder le visage
de la mère, et non être tenu à plat sur sa poitrine ou abdomen ;
3. le bébé doit être proche de la mère,
4. et la mère doit soutenir tout le corps du bébé, et pas seulement le cou et les épaules avec sa
main et son avant-bras.
Il y a différentes manières de positionner votre bébé:
Position de la berceuse (la plus utilisée généralement)
Position de la berceuse modifiée (bonne pour les petits bébés)
Position allongée sur le côté (utilisée pour se reposer en allaitant et durant la nuit)
Position sous les aisselles (utilisée après une césarienne, si vos mamelons sont douloureux ou si
vous allaitez au sein des jumeaux ou un petit bébé)
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Position de la Position de la
berceuse modifiée berceuse
Allaitement et césarienne
Il n’y a pas de contre-indication à allaiter en cas de césarienne, bien au contraire !
MAIS la montée de lait pourrait être retardée
DONC:
tétées fréquentes ;
accompagner la mère
position confortable SANS faire mal à la cicatrice
(position ballon Rugby)
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Mauvaise prise du sein
Seul le mamelon est dans la bouche du bébé, pas le tissu mammaire. Les conduits lactifères du sein
sont en dehors de la bouche de bébé, où la langue ne peut pas les atteindre. La langue du bébé ne
presse pas les conduits lactifères.
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5 Signes d’une succion efficace
La succion efficace aide à produire du lait et à satisfaire le bébé. Après que le bébé ait libéré un
sein offrir l’autre sein. Cela permettra d’assurer que le bébé stimule la production de lait dans les
deux seins, et obtient également le lait le plus nutritif et le plus satisfaisant.
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Remarque : Quand la mère est séparée de son bébé,
prendre du temps supplémentaire pour les tétées avant de vous séparer du bébé et à
votre retour à la maison ;
augmenter le nombre de tétées quand vous êtes avec le bébé. Cela signifie augmenter les
tétées pendant la nuit et les fins de semaine.
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2. Décrire les Travaux de groupe Flipchart
symptômes, les A/Diviser les participants en 4 groupes de travail et Fiche
conduites à tenir assigner à chaque groupe une difficulté courante d’information
et les moyens de de l’allaitement, avec la photo correspondante :
Présentation
prévention des engorgement mammaire, mamelons crevassés,
power point
difficultés douloureux, canaux bouchés et mastite,
courantes de insuffisance de lait maternel.
l’allaitement et de B/ Demander à chaque groupe de discuter des symptômes,
l’insuffisance de des moyens de prévention et que faire pour aider les mères
lait maternel à surmonter le cas assigné
(20mn) Chaque groupe présente ses résultats à tous les groupes.
Demander aux autres groupes d’y ajouter des points
Le facilitateur comble les lacunes, résume en montrant les
présentations power point.
Fiche d’information
31
Mamelon crevassé/douloureux
32
Difficultés de l’allaitement :
Symptômes, des moyens de prévention et que faire pour aider
les mères à surmonter le cas assigné
Engorgement mammaire
Symptômes
Peut apparaitre dans les 2 seins ;
Enflure, sensibilité, chaleur, faible rougeur,
douleur ;
Peau brillante, mamelon ferme et plat, prise
de sein difficile ;
Peut souvent apparaitre du 3ème au 5ème jour
après la naissance
Que faire ? Moyens de prévention
Améliorer la prise ; Mettre le bébé peau à peau avec la mère ;
Allaiter plus fréquemment ; Commencer l’allaitement dans l’heure qui
Masser les seins pour aider à stimuler suit la naissance ;
l’écoulement du lait ; Bonne prise ;
Presser autour des auréoles pour réduire Allaiter fréquemment à la demande aussi
l’inflammation et aider la prise par le bébé ; souvent et aussi longtemps que le bébé le
Exprimer le lait pour soulager la pression souhaite, jour et nuit : 8 à 12 fois jour et nuit.
jusqu’à ce que le bébé puisse sucer ;
Appliquer une compresse chaude pour aider
le lait à s’écouler avant de l’exprimer ; Remarque: Au 1er ou au 2e jour, il se peut que
Appliquer une compresse fraiche sur les le bébé s’allaite seulement 2 à 3 fois par jour
seins pour réduire l’inflammation après
l’expression.
Mamelon crevassé/douloureux
Symptômes
Douleur des seins, mamelons ;
Fissures de la partie supérieure et autour de
la partie inférieure des mamelons ;
Saignement occasionnel ;
Peut être infecté.
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Canaux bouchés et Mastite
Symptômes
Canaux bouchés: Masse sensible, rougeur
localisée, peut se sentir, pas de fièvre ;
Mastite: inflammation sévère, forte douleur,
partie endolorie, on ne le sent généralement
pas, fièvre, parfois un bébé refuse d’être
allaité parce que le lait a un goût plus salé
Insuffisance de lait
Que faire ? Moyens de prévention
Ecouter les préoccupations de la mère : pourquoi Mettre la peau du bébé en contact
elle pense qu’elle n’a pas assez de lait ; avec celle de la mère ;
Identifier la raison claire qui explique la difficulté : Commencer l’allaitement maternel
mauvaises habitudes de l’allaitement maternel, dans l’heure suivant la naissance ;
condition mentale de la mère, bébé ou mère Rester avec le bébé ;
malade ; Assurer une bonne prise ;
Vérifier le poids du bébé, si poids faible, référer Encourager les demandes
Redonner confiance à la mère, la rassurer sur sa d’alimentation fréquentes ;
capacité à produire du lait ; Laisser le bébé libérer le sein en
Expliquer pourquoi il est important de retirer premier ;
beaucoup de lait du sein ; Allaiter au sein exclusivement, jour et
Vérifier la prise et expliquer comment nuit ;
l’améliorer ; Eviter les biberons
Suggérer d’arrêter tout supplément pour le
bébé - pas d’eau, de lait maternisé, de thé ou
de liquides ;
Extraire le lait du sein quand la mère est loin du
bébé ;
Conseiller de nourrir le bébé fréquemment à la
demande, jour et nuit ;
Laisser le bébé se retirer du sein lui-même ;
S’assurer que la mère mange et boit
suffisamment ;
Les seins produisent autant de lait que
consomme le bébé.
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RELACTATION
Définition
Relactation: rétablir l’allaitement après qu’une mère ait arrêté, soit dans un passé récent ou lointain.
La relactation porte plus sur la mère mais pas sur l’enfant.
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2.3. Conseil Partie I : Aptitudes à Ecouter et à Apprendre
Durée : 1h30mn
Objectifs de la Méthodologies Outils de
section formation
1. Identifier les Travaux de groupe, Explications Aptitudes pour le
aptitudes à A/ Formez des petits groupes de 2 participants. Leur Conseil
Ecouter et demander de se raconter l’un l’autre une histoire en
Apprendre même temps pendant 2 min.
(50mn) Ensuite revenir en plénière:
Comment vous sentez-vous en parlant à une autre
personne en même temps? Avez-vous saisi quelque chose
de l’histoire?
B/ Avec la même paire, répéter l’exercice, mais
cette fois-ci en écoutant l’un l’autre avec
beaucoup de concentration (ne pas prendre de
notes, mais écouter attentivement).
Ensuite, raconter l’histoire de l’autre (chaque partenaire
parle pendant 1 minute).
En plénière, le facilitateur demande:
Quelle quantité de votre histoire est retenue par votre
partenaire? Que ressentez-vous de voir que quelqu’un
vous écoute quand vous racontez une histoire?
Qu’avez-vous fait pour vous assurer que votre partenaire
vous écoutait?
C/ Explorez jusqu’à ce que les Aptitudes à écouter et
Apprendre soient mentionnées et listées sur le Flipchart.
Expliquer que les aptitudes à écouter et apprendre sont les
premières compétences à avoir pour faire un bon Conseil.
2. Expliquer les Brainstorming Etapes de
étapes du Discuter avec les Participants par quelles étapes changement
changement de passe-t-on généralement avant de changer de
comportement comportement.
(30mn) Demander aux participants: Qu’est-ce qui aide une
personne à passer d’une étape à une autre?
Dresser une liste des réponses des Participants sur le
Flipchart: information, encouragement, soutien et
compliment – la personne qui fournit ces éléments est
un agent de changement : AS, AC…sont des agents de
changement.
Résumer en montrant les étapes du changement de
comportement sur la présentation power point.
3. Réfléchir sur le Travaux de groupe : 3 Groupes de 6 Boîtes à images
rôle des hommes Demander aux groupes de chercher des hommes qui Fiche
dans la nutrition apparaissent sur les cartes. Leur demander de décrire le ou d’information
maternelle et les rôles que les pères/hommes jouent dans la nutrition de
infantile (10mn).
leurs femmes/partenaires et bébés/enfants; qu’est-ce
qu’ils pourraient faire ?
En plénière, les groupes partagent leurs observations
Discutez et comblez les lacunes
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Compétences pour le Conseil
Les étapes franchies par une personne ou un groupe pour changer leurs comportements
et rôles de l’agent de santé
1. Ne pas savoir
37
Fiche d’information
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Session 3. Nutrition de la femme enceinte et allaitante
Durée : 1h
Objectifs de la session Méthodologie Outil de
formation
1. Décrire le cycle Brainstorming, Présentation Flipchart
Intergénérationnel de la Le Facilitateur explique le cycle de la malnutrition Fiche
malnutrition chronique chez puis demander aux participants : d’information
la femme et ses - quelles peuvent être les conséquences de la Présentation
conséquences (20mn)
malnutrition chez les femmes? Ecrivez les réponses sur
power
le Flipchart.
point
Discutez et résumer.
- quelle est alors l’importance de la
consommation d’aliments sains et nutritifs
pendant la grossesse et l’allaitement
2. Présenter les stratégies Le Facilitateur présente les stratégies d’une bonne nutrition
Présentation
chez la
d’une bonne nutrition chez la femme enceinte et allaitante power point
femme enceinte et allaitante
(10mn)
3. Décrire la Méthode Présentation interactive Présentation
d'Allaitement Demander aux participants de débattre si les power point
Maternel et d'Aménorrhée femmes dans les communautés établissent un
(MAMA) (30mn) rapport entre l’allaitement et l’espacement des
enfants ;
Décrire MAMA et les critères de MAMA.
Présenter l'ANJE et l'espacement des naissances.
Fiche d’information
La période de grande vulnérabilité aux carences nutritionnelles commence très tôt dans la vie : elle
démarre à la grossesse de la mère et se poursuit jusqu’à l’âge de 2 ans.
Chez les filles, la malnutrition subie en début de vie, avant la naissance ou pendant la petite enfance,
peut les amener plus tard à donner naissance à des bébés ayant un faible poids, ce qui rendra ces
enfants particulièrement vulnérables à la malnutrition tout au long de leur croissance.
Ainsi, le cercle vicieux de la malnutrition ne fait que se répéter, de génération en génération. Une
bonne nutrition chez la femme est la clé de la survie et de la croissance de l’enfant.
39
Schéma du Cycle intergénérationnel de la malnutrition chronique chez la femme
Femme
4 FILLETTE
MALNUTRIE
3
1. BEBE 3.1
MALNUTRI GROSSESSE DE L’ADOLESCENTE ADOLESCENTE
MALNUTRIE
FEMME
2
ENCEINTE
.
MALNUTRIE
Remarque: Certaines filles ont leur première grossesse pendant l’adolescence au moment où elles
grandissent encore elles-mêmes : la mère adolescente et le bébé entrent en compétition pour les
nutriments. Ainsi, elle nécessite des soins additionnels, plus d’aliments et plus de repos qu’une
mère plus âgée. Elle a besoin de nourrir son propre corps, qui est encore en croissance, ainsi que
celui de son bébé qui grandit.
40
Importance de la consommation d’aliments sains et nutritifs pendant la
grossesse et l’allaitement
Pendant la grossesse
Garantir la croissance et le développement normaux du fœtus ;
Prévenir la naissance prématurée de l’enfant ;
Prévenir l'insuffisance de poids à la naissance ;
Préparer la mère à la pratique de l’allaitement à travers le stockage de RESERVE de nutriments.
Pendant l’allaitement
Compenser l’épuisement des réserves lié à la grossesse et à l’accouchement : Les besoins
nutritionnels de la femme allaitante sont encore plus importants que durant la grossesse.
Compenser les substances nutritives qu’elle fournit pour la production du lait : certains
nutriments sont stables dans le lait maternel et sont puisés des stocks existants. La teneur de
certains nutriments dans le lait maternel dépend de ce que mange la mère au quotidien.
Même si la mère est malnutrie, ses réserves sont puisées pour la production du lait maternel
de bonne qualité d’où l’importance d’un soutien à une bonne nutrition de la femme allaitante.
41
MAMA : Méthode d’Allaitement Maternel et d’Aménorrhée
MAMA est efficace à plus de 98% si les 3 critères suivants sont réunis:
Aménorrhée (pas de menstruation) ;
L’allaitement maternel exclusif est pratiqué ;
L’enfant est âgé de moins de 6 mois.
Quand une femme ne répond plus à un des 3 critères à un moment donné pendant les six premiers
mois, elle a immédiatement besoin de commencer une autre méthode de planification familiale
pour prévenir la grossesse.
Remarque : Les agents de santé et les agents communautaires doivent encourager la mère et son
époux à chercher des conseils sur la planification familiale au service de santé le plus proche. Ils doivent
communiquer avec les pères sur l’importance de la planification familiale et l’espacement des
naissances et sensibiliser sur le fait que la grossesse avant l’âge de 18 ans augmente les risques de
problème de santé pour la mère et son bébé.
42
Pendant la Donner des conseils sur les méthodes de Conseiller sur l’importance
grossesse planification familiale qui peuvent être d’utiliser dès les premiers mois
démarrées immédiatement après la de suppléments de fer/folate
naissance, comme MAMA, le DIU post-partum et du sel iodé pendant la
ou la stérilisation pour les couples qui grossesse;
souhaitent limiter le nombre de naissances. Souligner l’importance de la
nutrition maternelle
l’allaitement maternel
immédiat et exclusif pendant
six mois et du maintien de
l'allaitement jusqu'à au moins
2 ans.
Naissance à Encourager les soins postnatals ; Continuer à soutenir
6 mois Rappeler aux femmes les trois conditions l’allaitement maternel exclusif
pour pouvoir utiliser MAMA et leur jusqu’à six mois;
indiquer les méthodes de planification Traiter les problèmes que peut
familiale compatibles avec l’allaitement si avoir la mère au niveau de
elles n’utilisent pas MAMA. l’allaitement et la rassurer sur
le fait qu’elle peut produire
suffisamment de lait.
Vérifier que les mères
reçoivent un supplément de
vitamine A avant la huitième
semaine suivant la naissance
(si conforme à la politique
nationale)
43
Session 4. Rôles des Agents de Santé pour l’ANJE
Durée: 1h
Fiche d’information
44
Stratégie
Entretien individuel au cours des visites prénatales.
Activités de causeries au niveau de la salle d’attente pour la
consultation prénatale ;
Conseiller et soutenir la mise au sein précoce par la résolution
des contraintes potentielles au cours de la grossesse.
Sensibilisation des proches parents (maris, belles mères).
Bâtir un partenariat avec les acteurs communautaires
45
ainsi que les substances nutritives qu’elle fournit pour la
production du lait et donner les conseils appropriés;
Fiche d’information
Définition
46
Alimentation complémentaire veut dire introduire d’autres aliments à partir de 6 mois en plus du lait
maternel. Quand un nourrisson est âgé de 6 mois, le lait maternel ou le lait maternisé seul ne suffisent
plus à satisfaire ses besoins nutritionnels et par conséquent, d’autres aliments et liquides doivent être
donnés en plus du lait maternel. Ces autres aliments sont appelés Aliments complémentaires
9 à 12 mois : 2 to 3 cuillerées à soupe par repas. Augmenter graduellement jusqu’à la moitié (½) d’un
bol ou tasse de 250 ml
L’aliment devrait être assez épais pour que le bébé puisse être alimenté à la main. De 6 à 9 mois,
donner des aliments écrasés/ réduits en purée. A partir de 9 mois, donner les aliments coupés en petits
morceaux, des goûters et des aliments coupés en tranches.
47
Alimentation active
Définition : Alimentation active : Encourager activement son bébé à manger, sans le forcer, être
attentif être réceptif aux signes indiquant qu’il est prêt à manger. Le jeune enfant est facilement
distrait, par conséquent, il a besoin d’être encouragé et surveillé. Quand un enfant ne mange pas
assez, il devient malnutri.
Laisser l’enfant manger dans sa propre assiette pour voir sait ainsi quelle quantité l’enfant
mange ;
S’asseoir avec l’enfant, être patient et l’encourager activement à manger ;
Offrir des aliments que l’enfant peut saisir et tenir. Le jeune enfant a souvent besoin de
manger seul. L’encourager tout en s’assurant que la grande partie de la nourriture va dans sa
bouche ;
Nourrir l’enfant dès qu’il montre les premiers signes de faim ;
Si votre jeune enfant refuse de manger, l’encourager continuellement; essayer de tenir
l’enfant sur votre jambe pendant que vous le nourrissez ;
Encourager l’enfant à “jouer” pour essayer de rendre l’heure du repas agréable ;
Autant que possible, l’enfant doit manger avec la famille afin de manger dans une
atmosphère qui favorise son développement psychoaffectif ;
Ne pas insister si l’enfant ne veut pas manger. Ne pas le forcer. Si l’enfant refuse de manger,
attendre ou remettre le repas à plus tard ;
Ne pas donner à l’enfant trop à boire avant ou pendant le repas :
Complimenter l’enfant quand il mange.
48
Orientations sur les Variétés d’aliments complémentaires
A partir des aliments disponibles localement au marché et/ou à la maison, les participants choisissent
un aliment de base et le Facilitateur le désigne comme un « aliment 1 étoile » en faisant une * à côté.
Puis, les participants identifient un légume et le Facilitateur le désigne comme un « aliment 2
étoiles » en faisant deux ** à côté des légumes.
Ensuite, les participants mentionnent les fruits et/ou légumes (spécialement les fruits riches en
vitamine A: papaye, mangues, fruit de la passion, oranges; et légumes riches en vitamine A: feuilles de
couleur verte-foncée, carottes, potiron, patates douces jaunes) et le Facilitateur les désigne comme
des « aliments 3 étoiles » en ajoutant trois *** à côté des fruits/légumes.
Enfin, les participants identifient les aliments d’origine animale: viande, poulet, poisson, foie; et œufs
et lait, et produits laitiers et le Facilitateur les désigne comme un « aliment 4 étoiles» en ajoutant
quatre **** à côté des aliments d’origine animale.
Remarque : Ceci est un exemple de modèle de construction d’un régime 4****. Les aliments peuvent
être ajoutés dans n’importe quel ordre pour réaliser un régime avec des aliments 3 ou 4 étoiles.
Continuer d’allaiter (pendant au moins 2 ans) et donner un régime 4 étoiles**** d’aliments
complémentaires à votre jeune enfant.
Hygiène
49
5.2. Pratiques clé de l’alimentation complémentaire
Durée: 20mn
50
5.3. Obstacles possibles liés à l'alimentation complémentaire
Durée : 20mn
Fiche d’information
51
L’enfant refuse de s’alimenter Vérifier l’état de santé et le statut nutritionnel de l’enfant ;
Conseiller d’adapter la prise de repas selon le niveau de
développement de l’enfant en augmentant
progressivement la consistance ;
Conseiller la mère de s’adapter aux exigences de l’enfant
en donnant d’autres combinaisons d’aliments, de goûts,
de textures ;
Utiliser la prise des repas comme période d’apprentissage
et d’affection: parler aux enfants pour les encourager et
assurer le contact visuel.
Sevrage brusque lié à la Conseiller à la mère de continuer l’allaitement jusqu’à 5
survenue d’une nouvelle mois de grossesse et procéder à un sevrage progressif en
grossesse améliorant son alimentation.
Conseiller au couple (mari et femme) de pratiquer le
planning familial pour espacer les naissances et bien
nourrir, soigner, éduquer les enfants et mener une vie
familiale harmonieuse.
Conditions d’hygiène précaire Conseiller l’hygiène de l’eau et des aliments : bonne
de préparation et de prise des condition de transport et de stockage ;
repas Conseiller l’hygiène corporelle : habits et mains propres, si
possible porter des chaussures pour éviter les parasites;
Conseiller sur l’hygiène du cadre de vie: maison et
alentours toujours propre ; puisards pour ne pas verser
l’eau dans la rue ; construire des latrines et les utiliser;
Construire des enclos pour les animaux.
Continuer l’allaitement maternel fréquent, sur demande, y compris la nuit, surtout pour les
nourrissons;
Introduire les aliments complémentaires à l’âge de six mois;
Augmenter la quantité de nourriture au fur et à mesure que l’enfant grandit, tout en
maintenant l’allaitement;
Augmenter la fréquence d’alimentation au fur et à mesure que l’enfant grandit en utilisant une
combinaison de repas et de goûters;
Augmenter progressivement la consistance des aliments;
Diversifier le régime alimentaire pour améliorer la qualité et l’apport en micro nutriments;
Pratiquer une alimentation active;
Pratiquer une alimentation fréquente et active pendant et après une maladie;
Pratiquer une bonne hygiène des aliments.
52
Session 6. Conseil Partie II : Evaluer, Analyser, Agir
Durée : 2h
Fiche d’information
L’objectif du Conseil en 3 étapes est de fournir information et support ANJE à la mère, au père, au
gardien d’enfant. Ce processus de Conseil en3 Etapes de l’ANJE implique:
Evaluer l’alimentation appropriée à l’âge et la condition de la mère, du père, de la gardienne
et de l’enfant : questionner, écouter et observer
Analyser la difficulté au niveau de l’alimentation: identifier la difficulté et s’il y en a plus qu’une
– prioriser, et
Agir– discuter, donner une petite quantité d’informations pertinentes, s’entendre sur une
option pratique, faisable que la mère, le père, le gardien peut essayer.
53
Démonstration d’un Conseil en 3 étapes
Tamina a un fils de 7 mois. Sa courbe de croissance n’a pas évolué depuis 2 mois et les agents
communautaires l’ont référé au centre de santé pour un Conseil sur l’alimentation de son enfant.
Etape 1: Evaluer
Saluer la mère et présentez-vous ;
Demander à la mère de se présenter ainsi que le bébé,
Ecouter les inquiétudes de Tamina, et observer Ahmed et Tamina. Tamina explique
comment elle alimente son enfant :
j’allaite au sein à chaque fois qu’Ahmed pleure ;
j’ai l’impression de ne pas produire suffisamment de lait ;
je donne à Ahmed une bouillie liquide 2 fois par jour (la bouillie est composée de farine
de maïs) ;
je ne donne aucun autre lait ou liquide à Ahmed.
Accepter ce que Tamina explique sans désapprouver ni approuver.
Etape 2 : Analyser
Le Conseiller note que:
Tamina attend qu’Ahmed pleure avant de l’allaiter au sein – un "signe tardif" de faim ;
Tamina s’inquiète de ne pas avoir suffisamment de lait maternel ;
Tamina ne nourrit pas Ahmed d’aliments complémentaires appropriés pour son âge.
Etape 3 : Agir
Féliciter Tamina pour l’allaitement au sein ;
Questionner Tamina sur la fréquence de l’allaitement au sein et demander si Ahmed est
nourri à la demande et pendant aussi longtemps qu’il le désire, le jour comme la nuit ? Est-
ce que Ahmed lâche le sein lui-même ?
Suggérer à Tamina d’allaiter Ahmed au sein avant qu’il commence à pleurer ;
Partager et discuter avec Tamina « Allaitement à la demande, le jour comme la nuit 8 à 12
fois/jour pour augmenter la production de lait et Comment Allaiter ;
Partager et discuter avec Tamina l’Alimentation Complémentaire de 6 à 9 mois et Comment
Nourrir un Bébé Après 6 mois ;
Présenter des options/petites actions faisables pour améliorer l’AC : F =Fréquence, T =
Texture (épaisseur/consistance) and V = Variété ;
Aider Tamina à en choisir une qu’elle peut essayer (ex. Allaiter au sein plus fréquemment
jour et nuit, bouillie plus épaisse, ajouter des aliments pendant cette semaine) ;
Demander à Tamina de répéter verbalement le comportement à adopter
Dire à Tamina qu’un conseiller assurera le suivi avec elle à sa prochaine visite
hebdomadaire ;
Suggérer à Tamina les endroits où elle peut trouver du support (assister aux débats
éducatifs, Cellule de soutien à l’ANJE dans la communauté, et la référer à l’agent
communautaire)
Référer si c’est nécessaire ;
Remercier Tamina d’être venue.
54
Fiche d’Evaluation de l’ANJE du couple Mère/Enfant (annexe 1)
Aptitudes à créer un climat de confiance et à donner du support
Accepter ce qu’une mère, un père, un gardien d’enfant pense et ressent. Pour établir la
confiance, laisser la mère, le père, le gardien parler de ses inquiétudes avant de corriger
l’information ;
Reconnaitre et féliciter ce qu’une mère, un père, un gardien fait correctement ;
Donner une aide pratique, ce que la mère, le père, le gardien peut faire ; petite action faisable
Fournir des informations pertinentes ;
Utiliser un langage simple ;
Utiliser le support/l’outil approprié ;
Formuler une ou deux suggestions, non des ordres.
Etudes de cas 1 : Vous êtes Fatuma. Votre fils, Shukri, est âgé de 18 mois. Vous donnez lesein une ou
deux fois par jour. Vous donnez à Shukri du lait et des céréales de mil 2 fois par jour.
Etape 1: Evaluer
Saluer Fatuma et poser des questions qui l’encouragent à parler en utilisant les aptitudes
d’écoute et d’apprentissage, les aptitudes à créer un climat de confiance et à donner du
support ;
Compléter la fiche d’Evaluation de l’ANJE du couple Mère/Enfant ;
Observer la condition générale de Fatuma et de Shukri ;
Ecouter ce que raconte Fatuma et Accepter sans désapprouver ou approuver.
Etape 2: Analyser
Fatuma allaite Shukri au sein ;
Fatuma donne un autre lait à Shukri ;
Fatuma ne suit pas les recommandations de l’alimentation appropriée à l’âge de son
enfant.
Etape 3: Agir
Féliciter Fatuma pour le fait de continuer à allaiter au sein ;
Parler à Fatuma des caractéristiques de l’alimentation complémentaire : fréquence, quantité,
épaisseur/consistance, variété, alimentation active et hygiène ;
Lui présente les options/petites actions faisables pour surmonter la difficulté concernant les
aliments complémentaires inadéquats, ex. augmenter la fréquence de l'alimentation à 4 fois
par jour ; questionnez sur la quantité de céréale que Shukri reçoit et la possibilité d’augmenter
la quantité ; questionner sur la texture (épaisseur/consistance) de la céréale, et ajouter
d’autres aliments familiers disponibles. Aider Fatuma à en choisir une ou deux qu’elle peut
essayer ou qu’elle croit être possible pour elle et qu’elle voudra essayer ;
Dire à Fatuma que vous assurerez le suivi avec elle à sa prochaine visite hebdomadaire ;
Suggérer à Fatuma les endroits où elle peut trouver du support (assister aux débats
éducatifs, Groupe de Support dans la communauté, Programme d’Alimentation
Supplémentaire), et référer à l’agent communautaire ;
Remercier Fatuma.
55
Etudes de cas 2 : Vous êtes Justina. Votre fille, Marielena, est âgée de 8 mois. Vous allaitez Marielena
au sein parce que vous savez que le lait maternel est le meilleur aliment pour elle. Vous donnez aussi
de l’eau à Marielena parce qu’il fait très chaud. Vous ne pensez pas que Marielena soit suffisamment
âgée pour manger d’autres aliments.
Etape 1: Evaluer
Saluer Justina et poser des questions qui l’encouragent à parler en utilisant les aptitudes
d’écoute et d’apprentissage, les aptitudes à créer un climat de confiance et à donner du
support ;
Compléter la fiche d’Evaluation de l’ANJE du couple Mère/Enfant ;
Observer la condition générale de Justina et Marielena ;
Ecouter ce que raconte Justina et Accepter sans désapprouver ou approuver.
Etape 2: Analyser
Justina allaite Marielena au sein ;
Justina donne aussi de l’eau à Marielena ;
Justina n’a pas encore commencé avec les aliments complémentaires.
Etape 3: Agir
Féliciter Justina pour le fait d’allaiter au sein ;
Parler à Justina de l’importance de l’allaitement ;
Lui dire que le lait maternel est la meilleure alimentation pour Marielena
Discuter des risques par rapport à l’eau contaminée
Parler à Justina sur le fait de commencer avec des aliments complémentaires et pourquoi c’est
nécessaire pour son enfant à cet âge ;
Parlez à Justina des caractéristiques de l’alimentation complémentaire : fréquence, quantité,
épaisseur/consistance, variété, alimentation active/réceptive, et hygiène
Lui présenter les options/petites actions faisables et aider Justina à en choisir une ou deux
qu’elle peut essayer, ex. commencer avec une petite quantité d’aliments de base (bouillie,
autre exemples locaux) ; ajouter des légumineuses, des légumes/fruits et des aliments
d’origine animale ; augmenter la fréquence des aliments à 3 fois par jour ; parlez de la texture
appropriée (épaisseur/consistance) de l’aliment de base; aider Marielena pendant ses heures
de repas ; et discuter de la préparation hygiénique des aliments ;
Demander à Justina de répéter le comportement à adopter ;
Dire à Justina que vous assurerez le suivi avec elle à sa prochaine visite hebdomadaire ;
Suggérer à Justina un endroit où elle peut trouver du support (assister aux débats
éducatifs, Groupe de Support dans la communauté, Programme d’Alimentation
Supplémentaire), et référer à l’agent communautaire ;
Remercier Justina.
Etudes de cas 3 : Vous êtes Rahima. Vous allaitez Anick qui est âgée de 3 semaines. Vous ressentez
une masse au sein, il est sensible et rouge.
Etape 1: Evaluer
Saluer Justina et poser des questions qui l’encouragent à parler en utilisant les aptitudes
d’écoute et d’apprentissage, les aptitudes à créer un climat de confiance et à donner du
support ;
Compléter la fiche d’Evaluation de l’ANJE du couple Mère/Enfant ;
Observer la condition générale de Justina et Marielena ;
56
Ecouter ce que raconte Justina et Accepter sans désapprouver ou approuver.
Etape 2: Analyser
Rahima veut allaiter Anick au sein ;
Rahima a une masse au sein qui est sensible et rouge (canaux bouchés).
Etape 3: Agir
Féliciter Rahima pour le fait de vouloir allaiter Anick au sein ;
Aider Rahima à se mettre dans une position confortable pour allaiter Anick au sein ;
Utiliser des oreillers ou des serviettes enroulées pour aider Rahima à être confortable
Aider Rahima à améliorer la prise au sein d’Annick ;
Donner des idées pour soulager les canaux bouchés:
Ne pas arrêter l’allaitement maternel (si le lait n’est pas enlevé, le risque d’abcès
augmente ; laissez le bébé se nourrir aussi souvent que possible)
Appliquer une source de chaleur sur le sein (eau chaude, vêtements chauds)
Tenir le bébé dans différentes positions, de façon à ce que sa langue/son menton soit
proche du site des canaux bouchés/mastite (la zone endolorie). La langue/le menton fera
un massage à la poitrine et fera sortir le lait de cette partie du sein.
Appliquer avec la main une légère pression sur le sein, roulant les doigts vers les
mamelons, pour extraire le lait ou laissez le bébé se nourrir chaque 2 à 3 heures jour et
nuit ;
Expliquer à Rahima l’importance de l’allaitement exclusif au sein; fréquence de l’allaitement
au sein ; permettre à Anick de lâcher le sein lui-même ; allaiter le jour comme la nuit et aussi
souvent que possible ;
Demander à Rahima s’il y a d’autres personnes à la maison qui puisse l’aider avec les travaux
ménagers ;
Aider Rahima à choisir les pratiques qu’elle peut essayer, ex. bonne prise et positionnement,
allaitement exclusif au sein et allaitement au sein fréquent jour et nuit, aussi souvent que
possible ;
Demander à Rahima de répéter le comportement à adopter,
Dire à Rahima que vous chargerez quelqu’un pour venir assurer le suivi avec elle dans deux
jours
Suggérer à Rahima les endroits où elle peut trouver du support (assister aux débats éducatifs,
Groupe de Support dans la communauté, Programme d’Alimentation Supplémentaire), et
référer à l’agent communautaire ;
Remercier Justina.
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Session 7. Intégration de l’ANJE dans les communautés
Durée : 2h30mn
58
C/Utiliser la Liste de contrôle pour Groupes de
Support à l’ANJE et la fiche de présence à une cellule
de soutien.
3. Le Facilitateur explique la Liste de contrôle pour
groupes de soutien à l’ANJE et la Fiche de présence
à une cellule de soutien.
4. Identifier les étapes Brainstorming Fiche
d’une visite à domicile Demander aux participants d’identifier les étapes d’information
(10mn) pour effectuer une visite à domicile ; Présentation
Ecrire les réponses sur le Flipchart jusqu’à ce que power point
les étapes soient mentionnées ;
Discutez et résumer.
5. Discuter de la supervision Présentation Fiche
et du rapport de supervision Le Facilitateur explique les niveaux de supervision d’information
(30mn) et le remplissage du rapport de supervision Présentation
power point
Fiche d’information
Définitions
Session de groupe : Une session de groupe est une session qui rassemble un groupe de plusieurs
participants pour faire des réflexions sur un thème. Cette session est généralement animée par un
Facilitateur qui suscite une conscience et une motivation de changer de comportement chez chacun
des participants présents. Pour cela, il utilise des techniques de communication pendant les débats
pour encourager les participants à réfléchir sur leurs expériences, à apprendre de leurs expériences et
prendre la décision de changer leur comportement.
Cellule de soutien à l’ANJE : c’est un groupe de mères, pères, gardiens d’enfants qui font la
promotion des comportements recommandés en matière d’ANJE, partagent leurs propres
expériences et fournissent du support mutuel. Les groupes de support périodiques sont animés par
des mères expérimentées qui ont des connaissances sur l’ANJE et maitrisent certaines techniques de
dynamique de groupe.
OBSERVER
Après avoir présenté l’histoire, la pièce de théâtre ou le support visuel, demander au groupe de
participants:
Que feriez- vous dans la même situation ? Pourquoi ?
Quelles difficultés auriez-vous rencontré?
Comment pourriez-vous les surmonter?
REFLECHIR
Demandez au groupe de participants:
Avec qui êtes-vous d’accord? Pourquoi ?
Avec qui n’êtes-vous pas d’accord? Pourquoi?
59
Quel avantage représente l’adoption de la pratique décrite dans l’histoire/la pièce de théâtre/ le
support visuel ?
Discutez les messages clés du thème du jour.
ESSAYER
Demandez au groupe de participants:
Si vous étiez la mère, seriez-vous d’accord pour essayer une nouvelle pratique ?
Est-ce que les gens de cette communauté auraient essayé cette pratique dans la même situation ?
Pourquoi ?
AGIR
Répétez les messages clés. Demandez au groupe de participants:
Que feriez- vous dans la même situation ? Pourquoi ?
Quelles difficultés auriez-vous rencontré?
Comment pourriez-vous les surmonter?
Fixer une heure pour la prochaine rencontre et encouragez le groupe de participants à être prêt
à parler de ce qui s’est passé lorsqu’ils ont essayé la nouvelle pratique et encouragé quelqu’un à
l’essayer, et comment ils ont géré la situation pour surmonter les obstacles.
Histoire
Il était une fois dans un village pas trop loin d’ici, une jeune femme nommée Miriam qui a eu son
premier bébé, un fils, auquel elle a donné le nom de Mamadou. Elle a entendu l’agent communautaire
parler de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à ce que le bébé soit âgé de 6 mois. Elle voulait
l’appliquer, mais sa mère ainsi que sa belle-mère lui avaient dit que le bébé aurait besoin de beaucoup
plus que son lait maternel pour bien grandir et être en bonne santé pendant ces premiers mois. Bien
sûr, comme elle voulait que Thomas soit un garçon en bonne santé, elle l’allaitait et lui donnait de la
bouillie et de l’eau depuis le premier mois. Il est tombé malade. Maintenant Thomas est âgé de 2 mois
et l’agent communautaire qui a effectué une visite à domicile l’autre jour a dit à Miriam d’amener
Mamadou au service de santé.
Sketch
Exemple 1 : Votre bébé est âgé de 10 mois et vous allaitez au sein. Vous allez travailler et laissez
l’enfant avec la grand-mère, qui le nourrit. Elle lui donne de la bouillie 2 fois par jour.
Exemple 2 : Votre enfant est âgé de 7 mois et vous lui donnez de la bouillie une fois par jour. Vous
avez peur que votre mari ne soit plus d’accord pour acheter plus d’aliment.
60
Liste de contrôle sur la manière de conduire une session de groupe appliquant les étapes
Observer, Réfléchir, Essayer et Agir (annexe 2)
Le groupe rend les participants capables de réfléchir sur leur propre expérience, doutes,
difficultés, croyances, informations, pratiques d’alimentation de l’enfant. Dans cet
environnement sûr, les participants ont la connaissance et la confiance nécessaires pour
décider de renforcer ou de modifier leurs pratiques d’alimentation de l’enfant.
Les groupes de soutien à l’ANJE ne sont pas des CONFERENCES ou des COURS. Tous les
participants jouent un rôle actif.
La manière dont ils sont assis en cercle permet à tous les participants d’avoir le contact visuel.
Le groupe est animé par un Facilitateur/Mère expérimentée qui écoute et guide la discussion.
Le groupe est ouvert, permettant à toutes les femmes enceintes, les mères allaitantes, les
femmes avec des enfants plus âgés, les pères, les gardiennes d’enfants intéressées, à toute
autre personne intéressée d’y assister.
61
Identifier les mères allaitantes expérimentées et chercher à savoir si les autres mères les
accepteront comme animatrices. Les jeunes mères peuvent très bien s’entraider.
Informer toutes les mères sur le cellule de soutien le plus proche et demander à chaque
animatrice de conseiller telle mère ou telle mère ;
Fournir des informations et de l’aide aux animatrices mais les laisser mener le groupe ;
Faire participer des animatrices à certaines des activités de formation menées à l’hôpital ou
au centre de consultation de lactation ;
Encourager le groupe à se réunir fréquemment, chez une mère ou dans un autre endroit de la
collectivité. Aux réunions, les mères partagent leurs sentiments, leurs difficultés respectives,
et échangent les solutions qu’elles ont trouvées. Elles peuvent suggérer des sujets particuliers
de discussion.
62
GERER LE CONTENU
CONCLUSION
Remercier les participants d’avoir participé à cette séance d’échange de la Cellule de
soutien à l’Allaitement
Inviter les femmes/hommes à participer au prochain RDV de la Cellule de soutien à
l’Allaitement (lieu, date, heure et sujet)
Demander aux participants de:
Parler à une femme enceinte, une femme allaitante ou un père avant le prochain rendez-
vous ; partager ce qu’ils ont appris durant le Cellule de soutien à l’Allaitement et
rapporter
Venir au prochain rendez-vous prêt à parler de ce qu’il s’est passé lorsqu’ils ont essayé
une nouvelle pratique ou encouragé quelqu’un à l’essayer. Comment ont-ils réussi à
surmonter les obstacles.
63
Supervision et rapport (annexe 5)
Supervision
Nécessité de supervisions formatives régulières pour une meilleure application de la
stratégie ANJE dans les zones de responsabilité (au niveau communautaire et au niveau
du centre de santé).
Les supervisions : DSP, district sanitaire et les responsables CDS.
Au niveau provincial
Une supervision trimestrielle sera conduite par la délégation provinciale de la santé vers
le district sanitaire (revue de la BDD) et des zones de responsabilité (rapport mensuel,
activités au sein du CDS).
Le PF nutrition DSP + PF DS: supervision de 2-3 CDS et de 4-6 CSA/jour.
3 jours : supervision équipe DSP/DS.
La supervision du district sanitaire vers les zones de responsabilité et les villages chaque deux mois.
Elle sera assurée par l’équipe cadre de district (le PFN + 1 autre personne formée du DS). L’équipe du
district couvrira environ 4-6 zones de responsabilité en 3 jours de supervision intégrée.
La supervision du responsable du centre de santé vers les CSA au niveau des villages sera mensuelle.
Cette supervision sera assurée par l’équipe du CDS. Toutes les CSA de la zone de responsabilité doivent
être visites au moins une fois par mois.
64
4. Utiliser les Aptitudes à Ecouter et Apprendre :
Remarque : Pendant la visite, observez la situation à la maison : y a-t-il des aliments ? Y a-t-il des
biberons ?
65
Discuter et résumer. Présentation
power point
2. Décrire l’ANJE dans le Présentation Fiche
contexte du VIH (selon la Présenter les recommandations de la politique d’information
politique nationale) nationale sur l’ANJE dans le contexte du VIH Présentation
(10mn)
power point
3. Décrire l’alimentation Travaux de groupe Flipchart
de l’enfant de 6-24 mois Diviser les participants en 2 groupes.
quand une mère VIH Demander à chaque groupe de répondre à 2
positive allaite ou questions sur un Flipchart:
n’allaite pas. (20mn) 1) Quand une mère infectée par le VIH allaite,
comment devrait-elle alimenter son enfant âgé
de 6 à 24 mois ?
2) Quand une mère infectée par le VIH n’allaite
pas, comment devrait-elle alimenter son enfant
âgé de 6 à 24 mois ?
Demander au groupe 1 à répondre à la
première question et aux autres groupes à
ajouter des commentaires additionnels.
Demander au groupe 2à répondre à la deuxième
question et aux autres groupes à ajouter des
commentaires additionnels.
Discuter et résumer.
4. Identifier les maladies Brainstorming Flipchart
du sein de la femme Demander aux participants de faire un
allaitante VIH positive
brainstorming des questions : Quels sont les
et la référer pour
traitement (20mn) maladies du sein nécessitant une attention
particulière chez la femme allaitante ? Et que
devrait faire la femme allaitante en cas de
manifestation de ces maladies?
Discuter et résumer.
Fiche d’information
La transmission du VIH de la mère à l’enfant peut se faire pendant la grossesse (20%), au moment de
l’accouchement (65%) ou pendant la période de l’allaitement (15%).
La Transmission Mère-Enfant est la source d’infection VIH, la plus importante chez les enfants âgés de
moins de 15 ans.
Si AUCUNE mesure préventive n’est prise pour prévenir ou réduire la transmission du VIH, sur 100
femmes infectées par le VIH qui tombent enceintes, accouchent, et allaitent pendant deux années,
environ 35 transmettront le VIH à leurs bébés :
25 bébés peuvent être infectés par le VIH pendant la grossesse et l’accouchement.
66
10 bébés peuvent être infectés par le VIH pendant l’allaitement, si les mères allaitent leurs
bébés pendant 2 années.
Les 65 autres femmes ne transmettront pas le VIH à leurs bébés.
Si des mesures préventives sont prises, sur 100 femmes infectées par le VIH qui tombent enceintes,
accouchent, et allaitent pendant au moins un an, moins de 5 d’entre elles transmettront le VIH à leurs
bébés:
2 bébés peuvent être infectés par le VIH pendant la grossesse et l’accouchement.
3 bébés peuvent être infectés par le VIH à travers l’allaitement maternel.
Plus de 95 de ces femmes ne transmettront pas le VIH à leurs bébés.
Ainsi, le risque de transmission diminue avec un traitement et des médicaments de prévention (ARVs).
Une femme enceinte vivant avec le VIH devrait recevoir des médicaments pour diminuer le risque de
transmission du VIH à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Son bébé
peut également recevoir un médicament pour diminuer le risque de transmission du VIH pendant la
période d’allaitement.
Selon les dernières recommandations de l’OMS, les directives reposent sur le droit qu’ont toutes les
mères, une fois obtenues les informations nécessaires, claires et complètes, de décider librement et
en toute connaissance de cause de ce qui convient le mieux, à elles et à leurs enfants et d’obtenir
l’appui nécessaire pour appliquer cette décision. Le personnel de santé doit assurer le suivi de la mère
et de l’enfant et leur donner des conseils nutritionnels surtout à la phase de changement du type
d’alimentation de l’enfant.
Pour réduire la transmission du VIH par l’allaitement maternel, l’allaitement maternel exclusif pendant
les 6 premiers mois est combiné avec la prise de médicaments antirétroviraux par la mère et le bébé.
C'est la meilleure manière pour une mère d’allaiter son nourrisson en sécurité.
Conformément à la Politique Nationale PTME, les deux (2) principales alternatives proposées pour
l’ANJE sont les suivantes :
0-6 mois:
AME, enfant et mère sous ARVs
6-12 mois:
AME jusqu’a 12 mois
Dès 6 mois, introduire un aliment de complement
Dès 12 mois arrêter graduellement l’allaitement
En cas de prophylaxie, poursuivre les ARV pendant 2 semaines chez l’enfant et la
mère
67
Mere infectée et NRS infecté
NB : L’allaitement mixte (lait maternel et artificiel) est fortement déconseillé parce qu’il augmente
le risque de transmission du VIH.
Test : Les bébés exposés au VIH devraient être testés pour le VIH quand ils ont environ 6 semaines :
Tous les bébés testés positifs à 6 semaines devraient être allaités exclusivement jusqu’à 6 mois,
même en l’absence d’ARV, l’allaitement maternel devrait être poursuivi jusqu’à deux ans ou
plus. Des aliments complémentaires devraient être introduits à 6 mois, comme recommandé.
Tous les bébés allaités, testés négatifs à 6 semaines devraient être allaités exclusivement
jusqu’à 6 mois, même en l’absence d’ARV, et l’allaitement devrait être poursuivi jusqu’à 12
mois. Des aliments complémentaires devraient être introduits à 6 mois, comme recommandé.
Après 12 mois, l’allaitement devrait s’arrêter seulement si un régime nutritionnellement
adapté et sûr sans lait maternel peut être garantie.
Quand une mère infectée par le VIH allaite, comment devrait-elle alimenter son enfant âgé de 6 à
24 mois ?
Quand une mère infectée par le VIH n’allaite pas, comment devrait-elle alimenter son enfant âgé de
6 à 24 mois ?
68
Les mères connues VIH positives peuvent exprimer leur lait et le traiter à la chaleur :
Dans des circonstances spéciales comme quand le nourrisson est né avec un faible poids
de naissance ou est malade dans la période néonatale et ne peut être allaité ;
Quand la mère ne se porte pas bien et est temporairement incapable d’allaiter ou a un
problème de santé provisoire avec les seins telle que la mastite ;
Pour aider des mères à cesser l’allaitement.
Fiche d’information
69
L’ANJE en situation d’urgence concerne la protection et le soutien à une alimentation sûre et
appropriée des nourrissons et des jeunes enfants, quel que soit le type d’urgence, dans le but de
préserver leur survie, leur santé et leur croissance.
Dans les situations d’urgence, les cibles sont les nourrissons et jeunes enfants de 0-23 mois et les
femmes enceintes et allaitantes.
Risques encourus par les nourrissons et les jeunes enfants dans les situations d’urgence.
Remarque : Pendant les situations d’urgence, les nourrissons courent le plus grand risque de tomber
malade ou de souffrir de malnutrition, ou même de mourir.
Pratiques d’allaitement
La manière la plus efficace de protéger les bébés contre la maladie, la malnutrition et le décès
est l’allaitement.
Le lait maternel procure au bébé la meilleure et la plus sûre nourriture ainsi que suffisamment
d'eau, et aide à combattre la maladie.
Tous les nouveau-nés devraient être mis au sein dans l’heure qui suit la naissance. Ceci
protégera la santé de la mère et du nourrisson.
Des bébés de moins de 6 mois ne devraient rien recevoir d’autre que du lait maternel. Nourrir
un bébé de moins de six mois avec de l’eau, des substituts au lait maternel (que ce soit du lait
maternisé, du lait ou du lait en poudre, du thé) ou des aliments solides dans les situations
d’urgence est dangereux. Ceci peut causer une diarrhée et peut être mortel.
L’allaitement exclusif assure une protection immunitaire active pour des nourrissons de moins
6 mois.
Les enfants de 0-24 mois devraient être allaités au sein jusqu' à l’âge d’au moins 2 ans.
L’allaitement continu jusqu’à deux ans et au-delà est particulièrement important dans les
contextes où l’eau, les mauvaises conditions d'hygiène et sanitaires sont pauvres, et où le lait
maternel est probablement l’aliment disponible le plus nutritif et le plus accessible pour le
jeune enfant dans les situations d'urgence.
70
Des aliments additionnels prêts à l’emploi, riches en nutriments peuvent être fournis dans des
programmes d’alimentation supplémentaire ou des programmes d’alimentation générale
visant un groupe d’âge, particulièrement ceux âgés de 6 à 24 mois.
Des multi-micronutriments en poudre peuvent être ajoutés aux aliments locaux ou aux
rations alimentaires générales données aux enfants âgés de 6 mois à 5 ans et aux femmes
enceintes et allaitantes.
La nourriture devrait être préparée et donnée au bébé ou au jeune enfant dans le respect des
règles d’hygiène.
L’Aliment Thérapeutique Prêt à l’Emploi (ATPE) est un aliment médical utilisé dans le
traitement de la malnutrition sévère ; ce n'est pas un aliment complémentaire pour le
nourrisson.
Mesures simples de réponse aux besoins des mères, nourrissons et jeunes enfants dans les
situations d’urgence
S'assurer que les mères ont un accès prioritaire à la nourriture, à l'eau, à un abri, à la
sécurité, aux soins médicaux ;
Enficher les ménages avec des enfants de moins de 2 ans. L'enfichement peut exiger la
sensibilisation des ménages, des camps de personnes déplacées ou d'autres sites pour trouver
les populations affectées par les situations d’urgence et s’assurer qu’elles reçoivent les rations
d’aliments pour les mères allaitantes et les enfants en âge de recevoir des aliments de
complément ;
Diviser les mères/gardiens de nourrissons de moins d’un an en groupes selon le type d’aide
dont elles ont besoin : Aide de base ou une aide plus qualifiée. Identifier les nourrissons qui
doivent être référés immédiatement pour des soins urgents et vitaux, et ceux dont le statut
nutritionnel sera évalué.
Sensibiliser sur les risques de l'alimentation de substitution, y compris de
l'alimentation mixte ;
Aide qualifiée :
aux nourrissons de faible poids (LBW) de naissance ;
aux bébés visiblement maigres ou de faible poids;
aux bébés qui refusent le sein ;
aux mères malnutries qui ont besoin d'aide afin d’allaiter ;
aux mères qui sont traumatisées ou qui rejettent leurs nourrissons, et
gardiens d’orphelins de mères ou d’enfants séparés de leurs mères.
aux gardiens d’enfants qui nécessitent un appui afin de pratiquer l’alimentation de
substitution en toute sécurité (dans un site séparé)
Fournir des espaces sécurisés et dignes (abris désignés, coins pour bébé ou des tentes pour la
mère et le bébé, des espaces pour enfants) pour mère, père, gardien de nourrissons et de
jeunes enfants; ceci assure l'intimité pour les mères allaitantes et permet l'accès à l’ANJE de
base et le soutien mutuel des pairs ;
Évaluer les pratiques d’allaitement et d’alimentation complémentaire et Support: conseil
individuel et l’aide face aux difficultés, dans les services clés : par exemple des activités de
santé prénatales et reproductives, des services de développement psychosociaux de la petite
enfance, des programmes d’alimentation….
Sensibiliser les membres de la communauté et les leaders communautaires sur les avantages
indispensables et l'importance de l’allaitement et les risques de l'alimentation artificielle ;
Aider à identifier ces enfants qui ont perdu leur mère ou non accompagnés et qui
nécessitent une alimentation artificielle ;
Enseigner et aider les gardiens d’enfants à nourrir de manière sûre les enfants non allaités
avec du lait maternisé ;
Faire le suivi des dons et distributions de lait maternisé dans la communauté.
71
Remarque :
Fiche d’information
Dans le cadre de la PCIMA, seuls les nourrissons de moins de 6 mois avec PT< -3 ET ou >= 6 mois avec
un poids < 3,5 kg hospitalisés doivent recevoir un traitement spécifique pour leur allaitement. Pour
les nourrissons et jeunes enfants en traitement de la malnutrition modérée ou en traitement
ambulatoire, les recommandations générales pour l’ANJE sont appliquées, à savoir :
Allaitement exclusif jusqu’à 6 mois et fréquent, sur demande, de jour comme de nuit ;
Donner 1 -2 goûters ;
72
Pratiquer une alimentation fréquente et active pendant et après une maladie;
Les nourrissons de moins de 6 mois avec PT< -3 ET ou >= 6 mois avec un poids < 3,5 kg doivent être
traités en hospitalisation et ne doivent pas être admis en traitement ambulatoire puisque l’ATPE ne
convient pas à ces enfants. Les nourrissons malnutris sont trop faibles et ne peuvent pas téter de
manière efficace pour stimuler une production adéquate de lait maternel. La mère pense souvent
qu’elle n’a pas suffisamment de lait et doute de sa capacité sur son habilité à nourrir son enfant de
façon adéquate. Le peu de production de lait est dû à la stimulation insuffisante par un nourrisson
affaibli.
L’objectif est de remettre le nourrisson à l’allaitement et de traiter la malnutrition aiguë sévère tout
en s'assurant que la mère soit capable de produire du lait suffisant, en quantité et qualité, pour que
l'enfant puisse grandir normalement. Si la mère est absente ou décédée et qu'une autre femme (grand-
mère, nourrice…) s'occupe de l'enfant, cette femme peut être mise sur un protocole de relactation.
Pour les nourrissons de moins de 6 mois avec PT< -3 ET ou >= 6 mois avec un poids < 3,5 kg, les
conduites à tenir pour l’agent de santé :
Peser régulièrement l'enfant afin de vérifier son gain de poids et d'adapter la ration de F100
dilué;
Etre à l'écoute de la mère ;
Encourager la mère à boire au moins 2 litres d'eau par jour ;
La mère a besoin d’une supplémentation en plus des repas familiaux.
Il y a 2 méthodes pour l’allaitement des nourrissons malnutris sévères:
Mettre l'enfant au sein toutes les 3 heures, pendant une durée de 20 minutes.
Une heure après, donner le Lait F100 dilué à l'aide d'une cuillère ou d'une tasse selon
l'acceptation de l'enfant tout en évitant la fausse route. Le lait F100 dilué se rapproche
davantage du lait maternel et des laits pour nourrissons. Diluer 1 sachet de F100 dans 2.7 litres
d’eau, au lieu de 2l, pour avoir du F100 dilué.
Si l'enfant prend du poids régulièrement avec la même quantité de lait, cela signifie que la
quantité de lait maternel augmente.
Quand l'enfant ne finit pas la supplémentation mais continue de gagner du poids, cela signifie
que la production du lait continue à augmenter et que l'enfant a bu suffisamment de lait.
Quand le poids de l'enfant augmente de 20 g/kg de poids en 24 heures, il faut diminuer de
moitié la quantité de Lait F100 dilué quel que soit le poids de l'enfant.
Si le poids continue à augmenter de 10 g/kg de poids/jour pendant 2 jours, stopper
complètement la supplémentation en lait F100 quel que soit le poids de l'enfant.
Garder l'enfant en observation encore 5 jours pour être sûr qu'il continue à grossir sans
supplémentation.
Pour les enfants de plus de 6 mois, les passer dans la phase de transition dès qu'ils auront
atteint 3,5 kg et suivre le protocole PCIMA comme pour les autres enfants de leur âge.
73
Technique de supplémentation par succion (TSS)
Mettre l'enfant au sein toutes les 3 heures, pendant une durée de 20 minutes.
Une heure après, donner le Lait F100 dilué.
La supplémentation est donnée par une sonde nasogastrique (SNG) n°8.
Fixer au sein la sonde nasogastrique.
Le Lait F100 dilué est mis dans une tasse. La mère tient la tasse à environ 10 cm plus bas que
le sein.
Le bout est coupé à 1 cm et le bouchon est enlevé à l'autre bout de la SNG pour que l'enfant
soit obligé d'aspirer lui-même.
Le bout de la SNG est mis dans la tasse.
L'autre bout est mis sur le sein de la mère qu'elle tient avec une main ; l'autre main tient la
tasse.
Lorsque l'enfant tête le sein, il tête aussi la SNG. Le lait de la tasse est donc aspiré par l'enfant.
Cela peut prendre 1 à 2 jours pour que l'enfant et la mère s'habituent.
Note : Cette technique exige que les SNG soient nettoyées entre chaque TSS avec de l'eau bouillie
passée à travers le tube à la seringue. Il faut aussi changer la SNG environ tous les 3 à 4jours.
74
3. Etablir comment Brainstorming Flipchart
allaiter un bébé Demander aux participants comment allaiter un bébé Présentation power
prématuré (25mn) prématuré ; point
Discuter et résumer.
Fiche d’information
Définitions
Bébé ayant un faible poids à la naissance : Selon la définition de l'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), un enfant ayant un faible poids à la naissance est un enfant dont le poids est inférieur à 2,500
kg.
Bébé prématuré : Normalement, une grossesse dure environ 40 semaines. Un bébé est considéré
comme «prématuré» s'il naît avant que 37 semaines de gestation se soient écoulées.
L’allaitement est un mécanisme de survie fondamental pour les bébés, et même ceux qui ont un faible
poids et ceux qui sont prématurés peuvent téter. Quand un bébé à des besoins spéciaux, la mère a
besoin de plus d’attention, d’encouragements et d’une aide compétente pour établir et maintenir
l’allaitement maternel exclusif. Les deux parents ont besoin de soutien émotionnel, d’informations
réalistes et de participation dans les soins du bébé. S’arranger pour que les mères aient un contact
aussi étroit que possible avec leur bébé, le contact peau à peau est de valeur, jour et nuit.
L’allaitement direct d’un bébé très petit peut ne pas être possible pendant plusieurs semaines. Les
mères devraient être enseignées et encouragées à exprimer le lait maternel et à alimenter le
nourrisson à l’aide d’une tasse.
Le lait maternel est particulièrement adapté aux besoins nutritionnels des bébés de
faible poids de naissance. Le meilleur lait pour un bébé de faible poids de naissance,
y compris des bébés nés prématurément est le lait maternel de la mère du bébé.
La position de la berceuse modifiée ou celle sous les aisselles sont de bonnes positions pour
alimenter un bébé de faible poids à la naissance.
Allaiter au sein fréquemment pour permettre au bébé de s’habituer au sein et pour favoriser
l’écoulement du lait.
Des tétées longues et lentes sont bonnes. Il est important de garder le bébé au sein.
Des signes avant-coureurs de faim comprennent une COMBINAISON de ce qui suit : agité,
ouvrir et fermer la bouche et tourner la tête, tirer et rentrer la langue, sucer les mains ou les
poings.
Remarque: L’allaitement direct d’un bébé très petit peut ne pas être possible pendant plusieurs
semaines. Les mères devraient être enseignées et encouragées à exprimer le lait maternel et à
alimenter le nourrisson à l’aide d’une tasse.
75
Allaiter un bébé prématuré
Encourager les mères à aller voir leur bébé, à le toucher et à s’en occuper le plus possible ;
Lorsqu’un bébé prématuré est prêt à être alimenté par voie orale, éviter les tétines et ne pas
utiliser de biberon, encourager les bébés à s’exercer dès que possible au sein ;
Si le bébé ne peut pas prendre le sein, on peut l’alimenter avec un tube nasogastrique ou avec
une tasse pour éviter qu’il prenne de mauvaises habitudes de succion qui ne permettent pas
de téter efficacement ;
Tenir le bébé de manière à ce que son corps soit soutenu par le bras de sa mère, pour qu’elle
puisse contrôler les mouvements de sa tête ;
La mère devra sans doute soutenir son sein avec quatre doits sous le sein et le pouce au-dessus
pour aider le bébé à garder le sein dans sa bouche ;
Employer la position de la main de DANCER s’il faut soutenir les mâchoires du bébé ;
Pour accroître l’éjection du lait, masser et exprimer le sein chaque fois que le bébé s’arrête
entre les mouvements de tétée (sauf si l’éjection est trop forte et que le bébé ne peut pas tout
absorber) ;
Le bébé a besoin de s’adapter au sein progressivement. Il s’arrêtera fréquemment pendant la
tétée pour se reposer. S’organiser pour des tétées calmes, paisibles et plutôt longues ;
Ne pas essayer d’allaiter si le bébé a sommeil ou agité. La mère peut continuer à le tenir contre
son sein sans chercher à amorcer la tétée ;
Eviter le bruit, des lumières vives, s’abstenir de caresser le bébé, de le secouer ;
En secouant pendant la tétée, le bébé s’étrangle du fait que son tonus musculaire est encore
peu développé, et que ses mouvements de tétées sont mal coordonnés. Si cela gêne le bébé,
la mère peut le tenir de manière que sa nuque et sa gorge se trouvent plus haut que le sein. Si
la mère se penche en arrière, elle peut ralentir l’écoulement du lait vers le fond de la gorge.
Elle peut également extraire un peu de lait pour atténuer le début de l’éjection ;
Si le bébé peut prendre le sein mais qu’il ne tête pas correctement, envisager l’utilisation d’un
dispositif d’alimentation par sonde sur le sein ;
Si le médecin juge qu’il faut compléter les tétées, donner du LME (lait maternel exprimé) avec
une tasse ou autres.
Remarque : Le lait artificiel pour prématurés peut faire croire à la mère que son lait n’est pas assez
bon pour son bébé. S’il est utilisé, il ne doit l’être que temporairement, jusqu'à ce que la mère produise
suffisamment de lait ou que le bébé puisse consommer 180 à 200 ml/kg du lait de sa mère par jour.
Méthode Kangourou
La méthode kangourou permet un contact peau contre peau et procure au bébé de faible poids de
naissance ou prématuré de la chaleur et la proximité aux seins de la mère. Elle encourage l’allaitement
précoce et exclusif, soit par l’alimentation directe ou l’utilisation du lait maternel exprimé donné avec
une tasse.
Mettre le bébé nu (à l’exception de la couche et du bonnet) et placer en contact direct peau contre
peau entre les seins nus de la mère. Les jambes du bébé doivent être repliées et le bébé tenu en place
grâce à un vêtement qui soutient tout le corps du bébé juste au-dessous de ses oreilles. Le vêtement
doit être amarré autour de la poitrine de la mère.
Cette position donne un contact peau contre peau, de la chaleur et un rapprochement au sein de la
mère. Il aide à stabiliser la respiration du bébé et le battement de son cœur. L’odeur de la mère ainsi
que son toucher, sa chaleur, sa voix et le goût du lait maternel aident à stimuler le bébé pour réussir
un bon allaitement.
76
La méthode kangourou encourage l’allaitement précoce et exclusif, soit en nourrissant au sein
directement, soit en utilisant le lait exprimé et donné au verre, davantage d’alimentation au sein parce
que la mère et son bébé sont rarement séparés.
77
Rapport entre l'alimentation et la maladie
Un enfant malade (diarrhée, IRA, rougeole, fièvre) n’a pas envie de manger mais nécessite plus de
force pour combattre la maladie. La force vient de la nourriture qu’il mange.
Quand il est malade, l'enfant court un risque plus élevé de souffrir d’une maladie chronique et de
malnutrition qui peuvent avoir comme conséquence une incapacité physique ou mentale.
Si l'enfant ne mange pas ou n’est pas allaité au sein pendant la maladie, il prendra plus de temps
pour récupérer et peut mourir.
Il est très important d'encourager l'enfant malade à continuer à prendre le sein ou boire des liquides
et manger pendant la maladie, et à manger encore plus pendant le rétablissement afin de regagner
rapidement des forces.
Profiter de la période après la maladie quand l'appétit est revenu à la normale pour s’assurer que
l'enfant rattrape le manque d'appétit pendant la maladie.
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Les bonnes pratiques d’hygiène (propreté) préviennent les maladies
L’hygiène (propreté) est importante pour prévenir la diarrhée et d’autres maladies :
Se laver les mains avec de l’eau et du savon avant de préparer la nourriture et d’alimenter
le bébé ;
Laver vos mains et les mains de votre bébé avant les repas ;
Se laver les mains avec de l’eau et du savon et après utilisation des toilettes, et après avoir
lavé ou nettoyé les fesses du bébé ;
Alimenter votre bébé avec des mains propres et en utilisant des ustensiles et des tasses
propres ;
Utiliser une cuillère ou une tasse propre pour donner des aliments ou des liquides à votre
bébé ;
Stocker les aliments à donner à votre bébé dans un endroit propre et sûr.
7 Signes de danger
Emmener votre enfant immédiatement chez un agent de santé qualifié ou au centre de santé si les
signes de danger suivants sont identifiés :
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7 SIGNES DE DANGER
Centre
Refus de manger de
Santé
Vomissement
Diarrhées
80
Session 9. ISSAB
Durée : 1h
Objectifs de la section Méthodologie Outils de
formation
1. Décrire les 10 conditions Brainstorming, Présentation Flipchart
de l’ISSAB et les expliquer Demander aux participants quelles sont les 10 Présentation
(15mn) étapes pour l’ISSAB. power point
Noter au fur et à mesure sur le Flipchart.
Résumer en présentant le power point en
expliquant chacune des 10 conditions.
2. Expliquer le processus Présentation Fiche d’information
pour la mise en œuvre de Le Facilitateur présente les différentes étapes Présentation power
l’ISSAB (15mn) pour la mise en œuvre de l’ISSAB. point
3. Décrire le rôle de l’agent Travaux de groupe Flipchart
de santé pour assurer Organiser les participants en 4 groupes. Chaque Présentation power
l’ISSAB (15mn) groupe va discuter sur le rôle de l’agent de santé point
pour assurer l’ISSAB.
1 groupe va présenter en plénière et les autres
groupes vont compléter.
Le Facilitateur va résumer.
4. Discuter des mesures Brainstorming, Présentation Fiche d’information
d’accompagnement pour Distribuer des cartes VIPP aux participants et Cartes VIPP
la mise en œuvre de leur demander quelles sont d’après eux les Présentation power
l’ISSAB (15mn) mesures qui pourront accompagner la mise en point
œuvre de l’ISSAB.
Collecter les cartes, les classer. Discuter et
résumer.
Fiche d’information
En 1991, l’OMS et l’UNICEF ont lancé « l’Initiative pour des Hôpitaux Amis des Bébés ». L’ISSAB est un
mouvement global, dirigé par l’OMS et UNICEF, qui vise à donner à tout bébé le meilleur départ dans
la vie en créant un environnement sain où l’allaitement est la norme.
Le but de l’ISSAB est de s’assurer que les mères et les nouveau-nés reçoivent les soins appropriés et
en temps requis, avant et pendant leur séjour en maternité mais aussi à leur sortie, en vue de faciliter
la meilleure nutrition possible pour favoriser la santé et le développement des bébés.
1. Procédures de Etape 1
gestion critique
A) Se conformer pleinement au Code de commercialisation des substituts
du lait maternel et aux résolutions pertinentes de l'Assemblée Mondiale
de la Santé.
81
Etape 2
Veiller à ce que le personnel possède une bonne connaissance, des
compétences et des aptitudes pour soutenir l'allaitement
Etape 4
Faciliter un contact immédiat et ininterrompu peau à peau et aider les
mères à commencer à allaiter dans l’heure qui suit la naissance
Etape 5
Aider les mères à initier et à maintenir l'allaitement et à gérer les
difficultés courantes
Etape 6
Ne donner aux nouveau-nés allaités au sein aucun aliment ou liquide
autre que le lait maternel, sauf indication médicale
Etapes 7
Permettre aux mères et à leurs bébés de rester ensemble et dans la même
chambre 24 heures sur 24
Etapes 8
Aider les mères à reconnaître les signes de faim de leur nourrisson et à y
réagir. Encourager l’allaitement à la demande
Etapes 9
Conseiller les mères sur les risques d'utilisation des biberons, tétines et
sucettes
Etapes 10
Coordonner la sortie pour assurer l’accès des parents et de leurs
nourrissons aux soutiens et soins continus et en temps opportun dans la
communauté.
82
B) Disposer d'une politique écrite sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant qui est
régulièrement communiquée au personnel et aux parents.
LA structure de santé aura à formuler par écrit une politique pour la mise en œuvre des pratiques
préconisées par l’ISSAB pour une alimentation infantile optimale et qui protège l'allaitement. Cette
politique mentionne également que les mères qui n’allaitent pas leurs enfants sont conseillées sur leur
alimentation et guidées dans le choix le plus approprié à leur situation. L’accompagnement et le
respect des besoins des mères pendant le travail et l’accouchement y sont aussi évoqués ainsi que le
conseil pour l’allaitement dans le contexte du VIH. La politique sera accessible à tout le personnel
soignant et non-soignant. Cette politique doit être résumée dans une Charte écrite dans les langues
les plus couramment comprises par les parents et le personnel qui sera affichée de manière visible
dans toutes les parties de l'établissement qui desservent les femmes enceintes, les mères, et les
nourrissons et les enfants.
Un mécanisme de contrôle interne de suivi doit être mis en place pour assurer le respect des normes
de qualité. Pour ce faire, l’hôpital doit disposer d’un système de suivi et de collecte de données efficace
et d’un plan de suivi régulier. Les données doivent être compilées sur une périodicité convenue. Les
données doivent inclure les statistiques (i) sur les naissances ; (ii) sur l’alimentation du nourrisson et
du jeune enfant ainsi que (iii) sur le VIH.
Les capacités de tous les membres du personnel soignant des services qui prennent soin des femmes
enceintes, des mères et des enfants doivent être renforcées. Ils doivent recevoir une formation d’au
moins 20 heures incluant un minimum de 3 heures de pratique clinique. Le personnel non soignant
doit aussi être suffisamment informé sur l’existence de la politique et comment soutenir les mères sur
l’alimentation de leurs bébés. La structure de santé assure que chaque nouveau staff soit informé sur
la politique d’allaitement de l’établissement pour qu’il soit bien conscient de l’importance de
l’allaitement et pour qu’il puisse se familiariser avec la politique pour bien l’appliquer. Le nouveau staff
doit avoir reçu une formation ANJE dans les 6 mois de prise de service.
La structure de santé doit comprendre un service de Consultation Prénatale (CPN). Ce service doit
informer les femmes enceintes sur l’importance et la gestion de l’allaitement. Des sensibilisations de
groupes doivent être faites dans les salles d’attente, idéalement avec des supports, par exemple les
boites à images. Les thèmes et la périodicité de ces sensibilisations de groupe doivent être discutés et
planifiés au sein du service et consignés dans un cahier.
Etape 4 : Faciliter un contact immédiat et ininterrompu peau à peau et aider les mères à commencer à
allaiter dans l’heure qui suit la naissance.
Les bébés nés par voie basse ou par césarienne sans anesthésie générale sont mis en contact peau à
peau avec leur mère immédiatement après la naissance. Les mères sont encouragées à poursuivre ce
contact pendant au moins 1 heure. Les bébés nés par césarienne sous anesthésie générale sont mis
peau à peau avec leurs mères dès qu’elles sont réveillées. Le personnel de santé doit aider les mères
83
à reconnaitre que leurs bébés sont prêts à être allaités et à leur donner le sein. Même les bébés
requérant des soins spéciaux doivent être mis peau à peau avec leurs mères, à moins d’une raison
valable pour ne pas le faire.
Etape 5 : Aider les mères à initier, à maintenir l'allaitement et à gérer les difficultés courantes
Le personnel doit assister toutes les mères à allaiter dans l’heure qui suit l’accouchement. Il doit avoir
les compétences pour offrir l’assistance requise à la fois aux mères qui allaitent et à celles qui ne le
font pas, pour les aider à nourrir correctement leurs bébés. Le personnel doit être disponible à temps
plein pour conseiller les mères pendant leur séjour dans les établissements de soins de santé et les
préparer à la sortie. Les mères doivent recevoir un counseling sur la bonne position d’allaitement et la
bonne prise de sein. Le personnel doit montrer et apprendre aux mères qui allaitent comment faire
l'expression de leur lait à la main et conseiller l'endroit où elles peuvent obtenir de l'aide, en cas de
besoin. Les mères qui n’ont jamais allaité ou qui ont déjà rencontré des problèmes avec l'allaitement
au sein doivent recevoir une attention particulière et le soutien du personnel de l'établissement de
santé, aussi bien dans les périodes prénatale que post-natale. Le personnel doit être capable de donner
d'autres options d'alimentation et de soins aux mères ayant des bébés en soins spéciaux ou qui ont
décidé de ne pas allaiter. Les mères qui ont décidé de ne pas allaiter doivent recevoir des conseils sur
comment préparer le lait de leurs bébés et comment le leur donner. Les mères ayant des bébés en
soins spéciaux qui envisagent d'allaiter au sein doivent recevoir l’aide nécessaire pour qu’elles le
fassent dans les 6 heures suivant la naissance pour établir et maintenir la lactation par l'expression
fréquente du lait.
Etape 6 : Ne donner aux nouveau-nés allaités au sein aucun aliment ou liquide autre que le lait
maternel, sauf indication médicale
Les bébés ne doivent recevoir de nourriture ou de boisson autre que le lait maternel, à moins pour
des raisons médicales acceptables ou des choix éclairés. L'hôpital prend soin de ne pas afficher ou
distribuer du matériel qui recommande l'alimentation avec des substituts du lait maternel, ou d'autres
pratiques inappropriées. Le personnel doit discuter des différentes options d'alimentation avec les
mères qui ont décidé de ne pas allaiter et les aider à décider ce qui est approprié dans leur situation.
L'établissement doit disposer d'un espace suffisant et l'équipement et les fournitures nécessaires pour
faire des démonstrations de la manière de préparer les substituts de lait maternel et d'autres options
d'alimentation. Tous les protocoles cliniques ou normes liés à l’allaitement doivent être conformes aux
conditions ISSAB.
Etape 7 : Permettre aux mères et à leurs bébés de rester ensemble et dans la même chambre 24 heures
sur 24 (Rooming - in)
La mère et le bébé restent ensemble (Rooming-in) immédiatement après la naissance. Les mères qui
ont eu une césarienne ou d'autres procédures à l'anesthésie générale restent ensemble avec leurs
bébés dès qu'elles sont éveillées et en mesure de répondre aux besoins de leurs bébés. Les mères et
les enfants restent ensemble 24 heures par jour, à moins que la séparation soit pleinement justifiée.
Etape 8 : Aider les mères à reconnaître les signes de faim de leur nourrisson et à y réagir. Encourager
l’allaitement à la demande
Le personnel doit apprendre aux mères qui allaitent à reconnaître les signes qui indiquent que leurs
bébés ont faim et les encourager à nourrir leurs bébés aussi souvent, aussi fréquemment et aussi
longtemps que les bébés le demandent (alimentation interactive). Les mères qui allaitent doivent être
conseillées de continuer l’allaitement même dans les conditions suivantes : engorgement, crevasses...
84
Le personnel médical doit accompagner ces mères qui souffrent d’un engorgement mammaire ou de
crevasses.
Etape 9 : Conseiller les mères sur les risques d'utilisation des biberons, des tétines et des sucettes
Le personnel fournit aux mères des informations sur les risques liés à l'alimentation au biberon et
l’utilisation de tétines et sucettes. Les mères ne doivent utiliser ni biberon, ni tétines ni sucettes.
Etape 10 : Coordonner la sortie pour assurer l’accès des parents et de leurs nourrissons aux soutiens
et soins continus en temps opportun dans la communauté.
Le personnel discute avec les mères qui vont sortir sur la façon dont elles doivent nourrir leurs bébés
à leur retour à la maison. L'hôpital doit disposer d'un système de suivi et de soutien aux mères après
leur sortie de l'hôpital, comme des visites à domicile, des groupes de soutien communautaire qui
offrent un soutien aux mères pour qu’elles puissent nourrir correctement leurs bébés. L’hôpital peut
référer les mères à ces groupes de soutien et d'autres services de santé communautaire tels que les
soins de santé primaires ou les centres de SMI, si ceux-ci sont disponibles. Des outils imprimés
devraient être mis à la disposition des mères avant leur sortie indiquant le cas échéant où obtenir un
soutien. Les mères seront encouragées à consulter un agent de santé ou une personne de soutien à
l'allaitement dans la communauté peu après la sortie (de préférence 2-4 jours après la naissance et à
nouveau la deuxième semaine) qui peut évaluer comment elles nourrissent leurs bébés et leur donner
un soutien nécessaire.
Le personnel de santé contribue à encourager l’allaitement. Un personnel bien informé peut apporter
les changements nécessaires, éliminer les pratiques indésirables et mettre en place des politiques
soucieuses du bien- être des bébés. Le but n’est pas d’obtenir la plaque mais de renforcer l’allaitement
dans l’ensemble de la collectivité.
Les principaux rôles de l’agent de santé pour assurer l’ISSAB :
Reconnaitre les facteurs qui peuvent influencer la décision d’allaiter au sein.
Les pratiques culturelles : ce que font toutes les autres femmes ;
Ce qu’elles pensent du contact physique.
Ce qu’elles pensent de la grossesse.
L’éducation et les idées reçues concernant les seins.
La connaissance ou l’ignorance des avantages de l’allaitement maternel.
Montrer que vous valorisez l’allaitement maternel.
Donner l’exemple pour motiver les mères et les autres membres du personnel : allaitez
vos bébés au sein.
Partir du principe que toutes les mères vont allaiter au sein.
Eliminer tous les messages concernant les biberons dans l’éducation de groupe (cours,
dépliants, livres et revues distribués au centre de consultation).
Donner confiance aux femmes dans l’allaitement
Une femme qui allaite pour la première fois peut manquer d’assurance. Lui donner
confiance par vos paroles et vos gestes.
Savoir quand il ne faut pas intervenir. La mère à parfois seulement besoin d’une
atmosphère calme et bienveillante.
Ne pas oublier que les besoins d’une mère sont différents de ceux d’une autre mère.
85
Aider les mères à parler de ce qu’elles ressentent et de ce qui les préoccupe.
Encourager les mères à avoir confiance en elles-mêmes en approuvant ce qu’elles font
et en faisant preuve de compréhension.
Encourager les femmes à apprendre à allaiter au sein auprès d’un membre de leur
famille en suivant des cours, par des lectures ou en allant à un centre de santé.
S’assurer que toutes les mères savent qui contacter en cas de difficultés avec l’allaitement
maternel. Ce peut-être un membre de la famille, un professionnel de santé ou un cellule de
soutien entre mères de la collectivité.
Sensibilisation autorités:
Objectif : Obtenir une meilleure implication des autorités sanitaires et des administrateurs des
hôpitaux dans le processus de mise en place des IHAB
Formation initiale ISSAB
L’Initiative Hôpital Ami des Bébés (ISSAB) est une démarche qualité qui nécessite une réflexion
commune du personnel, une organisation des soins centrés sur les besoins, et les rythmes des
nouveau-nés et la formation de toute l’équipe. On distingue trois (3) catégories :
« Soignants » ayant des contacts réguliers avec les femmes enceintes, mères et/ou
nouveau-nés : pédiatres, gynéco-obstétriciens (y compris assistants), médecins
généralistes, sages-femmes, infirmières, puéricultrices, auxiliaires de puériculture, aides-
soignantes… ;
« Soignants » pour certains soins : kinésithérapeutes, anesthésistes, internes… ;
« Non-soignants » ayant des contacts avec les femmes enceintes, mères et/ou nouveau-
nés: directeurs d’établissement, secrétaires, personnel chargé de l’entretien et du service
des repas, assistants sociaux, brancardiers, Maman lumière, relais communautaires…
Une formation est nécessaire pour que tout le personnel de santé ait les compétences nécessaires
pour encourager, soutenir et accompagner les mères qui allaitent, comme celles qui n’allaitent pas.
Pour que cette formation apporte le changement souhaité dans les pratiques, elle doit être obligatoire,
concerner toute catégorie professionnelle sans exception et aborder tous les points de l’ISSAB et du
code. La formation initiale doit avoir une durée minimale de 20 heures (3 jours) dont 3 heures de
pratique clinique. Le module de formation qui sera utilisé pour le personnel soignant est le Module de
Formation Harmonisé qui vient d’être validé en l’an 2019. Le personnel non soignant recevra des
orientations spécifiques.
86
La formation doit être continue au niveau interne. Pour le personnel nouvellement affecté, la
formation théorique et pratique des professionnels doit être faite dans les six mois après leur arrivée
au sein des services. L’hôpital doit convenir d’un plan interne afin de permettre un rafraichissement
de la formation au sein des services, par exemple 1h chaque mois, mais aussi de faire le point avec le
personnel sur les expériences vécues en ISSAB et discuter des difficultés rencontrées pour que les chefs
de service puissent les orienter. Chaque formation doit être relevée dans une fiche de formation du
service : thème discuté, pratique clinique, personnel qui y a participé….
La Politique
La politique dans les milieux maternels et infantiles est un document qui va servir de référence au
personnel de santé pour les pratiques du service sur l'accueil du nouveau-né et sa famille. La politique
doit couvrir tous les points clés des recommandations ISSAB. C'est un document évolutif de quelques
pages, qui peut être complété par des annexes sur des procédures particulières (soins en salle de
naissance, indications médicales des compléments, etc.). Elle doit être rédigée en langue
compréhensible par les mères et le personnel et avec des mots simples.
Les points clés que doivent contenir la politique d’allaitement de la structure de santé sont les suivants:
aborder toutes les 10 conditions pour réussir l’allaitement dans tous les services
concernés ;
interdire toute promotion des substituts de lait maternel, les biberons et les tétines ;
interdire la distribution de cadeaux, des échantillons commerciaux, des fournitures ou des
matériels promotionnels (affiches, stylos, brochures…) aux femmes enceintes et aux
mères ainsi qu’au personnel de santé.
Il est à remarquer qu’en plus des 10 conditions, l’hôpital doit aussi inclure dans sa politique les
procédures conviviales pour les mères en travail et pendant l’accouchement (Mother Friendly care)
ainsi que le soutien dans le contexte de l’allaitement et le VIH.
La politique d’allaitement devra aussi mentionner que les pratiques respectueuses des besoins de la
mère et du bébé pendant le travail et l’accouchement ci-dessous sont recommandées, et qu’une
information prénatale à ce sujet a été fournie aux mères:
encourager les mères à se faire aider, physiquement et émotionnellement, par les
personnes de leur choix, de façon continue pendant le travail et l’accouchement,
permettre aux mères de boire et manger léger pendant le travail,
encourager les mères à marcher et bouger pendant le travail et à adopter les positions de
leur choix pour la naissance,
éviter, dans la mesure du possible, des procédures invasives comme la rupture des
membranes, l’épisiotomie, l’accélération ou l’induction du travail, les délivrances
instrumentées ou la césarienne.
87
Dans le contexte du VIH, la politique d’allaitement devra mentionner que l’hôpital:
fournit un soutien aux femmes séropositives pour les aider à faire des choix éclairés sur la
méthode la plus appropriée pour nourrir leurs enfants en bas âge,
informe sur comment une femme séropositive peut transmettre l'infection du VIH à son bébé,
y compris pendant l'allaitement : les risques de transmission du VIH pendant la grossesse, le
travail, l'accouchement et l'allaitement et sa prévention
informe les femmes enceintes sur l'importance du dépistage et de conseil pour le VIH,
distribue des supports imprimés sur les diverses options d'alimentation qui sont donnés aux
mères en fonction de leurs choix d'alimentation, avant la sortie,
oriente les mères séropositives à risque vers des services de soutien communautaire pour le
dépistage du VIH et conseils sur l'alimentation du nourrisson.
La Charte
La Charte, un résumé de cette politique doit être rédigé en termes simples, compréhensibles par tous
et est traduite dans les langues les plus utilisées à l’endroit où se trouve la maternité. Elle est affichée
bien en vue des parents dans plusieurs endroits dans l'établissement. Ceci concerne les services de
consultations prénatales, les salles de travail et d’accouchement, les services et chambres de
maternité, tous les lieux de soins et d’observation et tout service de soins spécialisés pour nourrissons.
La meilleure manière de faire est de mobiliser un collectif de 5 à 10 professionnels de l’hôpital qui ont
reçu la formation ISSAB pour constituer le Groupe de Coordination Technique ISSAB (GCT), qui, avec
une organisation et une aptitude de communication sérieuses, est un excellent outil pour faire
avancer les actions ISSAB au sein de l’hôpital. Ce GCT sera l’organe qui va :
élaborer la politique/charte d’allaitement de l’hôpital ;
établir le plan de formation interne et assurer les formations continues sur l’ISSAB ;
s’assurer que les fiches déjà existants pour la collecte de données incorporent les
statistiques nécessaires pour l’ISSAB ;
mettre en place un mécanisme de suivi interne des actions ISSAB et assurer le suivi de la
collecte, analyse et synthèse des données par service concerné,
rédiger le rapport trimestriel sur les activités ISSAB de l’hôpital.
Les données sur l’ANJE qui devraient être collectées sont les suivantes :
les statistiques sur les naissances comme à l’accoutumée : nombre total de naissances,
naissances par césarienne (avec anesthésie générale, sans anesthésie générale), nombre
morts nés, nombre prématurés, nombre transférés/admis aux soins intensifs/services
spécialisés, nombre petit poids de naissance…
Les statistiques sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant: pourcentage de bébés mis
au contact peau à peau dans l’heure qui a suivi la naissance, pourcentage de bébés nourris
exclusivement au sein de la naissance à la sortie, pourcentage de bébés ayant reçu une
alimentation autre que l’allaitement sans aucune raison médicale documentée, pourcentage
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de bébés ayant reçu une alimentation autre que l’allaitement pour une raison médicale
documentée…
Autres données : durée moyenne du séjour après accouchement par voie basse, après
césarienne, taux d’épisiotomie, taux d’extraction instrumentale….
Si ce processus d’application et de suivi est bien instauré au sein de l’hôpital, le succès de la mise en
œuvre de l’ISSAB est orienté dans la bonne direction.
Suivi
2 missions de suivi
durée 1 jour par structure
objectif: faire une supervision des agents impliqués dans la mise en œuvre des
conditions pour la réussite de l’allaitement et le suivi du code de commercialisation au
niveau des hôpitaux.
méthode : Equipe conjointe de superviseurs (MSP, Partenaires)
Auto-évaluation
Les structures jugent elles - mêmes le niveau de réalisation des conditions de l’ISSAB à
l’aide d’une grille d’évaluation qui leur est remise
Objectif: Identifier les points forts et faibles des étapes de mise en place de l’ISSAB et y
apporter des mesures correctrices.
Supervision
1 Supervision
Objectif: Aider les structures à achever leur préparation en vue de l’évaluation externe,
sur la base de l’auto-évaluation
Durée: 1 jour/structure
Superviseurs: MSP, Partenaires
Evaluation externe
L'obtention du label international nécessite une préparation intensive. Mais avant d’arriver à
l’étape de l’évaluation externe en soi, il y a l’étape préliminaire de l’auto-évaluation.
Pour que l’hôpital soit sûr de la qualité de ses prestations en termes de protection et promotion de
l’ISSAB, il lui est conseillé de faire une auto-évaluation. Comme son nom l’indique donc, c’est l’hôpital
lui-même qui évalue ses pratiques. Pour ce faire, le Formulaire d’Auto-évaluation développé dans le
module générique ISSAB est utilisé. Cette auto-évaluation va permettre de dégager les points forts et
les points faibles et, ainsi, d’élaborer un plan d’action sur les améliorations à faire pour atteindre les
standards requis. Le GCT nommé ci-dessus (cf.4.3) pilotera les actions nécessaires.
89
Quand l’hôpital se jugera prêt pour être candidat au label, il devra transmettre sa demande de
candidature au comité d’attribution du Label du MSP (qui doit être mis en place) pour une évaluation
externe et constituer son dossier composé de :
Un exemplaire du formulaire d’auto-évaluation, dûment rempli,
Un exemplaire de la politique d’allaitement de l’hôpital portant sur tous les critères de
l’ISSAB,
Un résumé du déroulement des pratiques ISSAB au sein de l’hôpital avec données à
l’appui,
Le plan de formation interne ainsi que le rapport des formations déjà réalisées et prévues
et la liste des personnes qui ont suivi ou vont suivre ces formations.
Evaluation externe
L'évaluation externe est essentielle pour l'assurance qualité. Son objectif premier est de faciliter la
correction des pratiques inappropriées au sein de l’hôpital par rapport aux 10 conditions de l’ISSAB.
L'évaluation externe est menée par une équipe externe à l’hôpital (à mettre en place au niveau central
par le MSP) qui seront formés à l’aide de l’outil d’évaluation externe développé par l’UNICEF et l’OMS.
Les observateurs extérieurs à l'établissement sont en mesure de valider les résultats et d'identifier les
lacunes dans les soins et le non-respect des normes beaucoup plus facilement que ceux de
l'établissement. Par conséquent, les pays doivent maintenir un processus d'évaluation externe
permanent (comprenant des évaluations et des réévaluations) afin de valider le respect des dix étapes
et de fournir à chaque établissement des informations en retour sur les points à améliorer. Idéalement,
un hôpital labellisé doit faire l’objet d’une évaluation externe au moins tous les 4 ans.
Il faut comprendre que l'évaluation des dix conditions comprend une évaluation clinique ainsi qu'une
évaluation administrative, et qu'une formation spécifique est nécessaire pour pouvoir faire les
évaluations ISSAB. Les méthodes de vérification comprennent l'observation, les entretiens avec le
personnel clinique, l'examen des dossiers et les entretiens avec les mères. Certains indicateurs
(politique, Charte…) visibles par les femmes enceintes, les mères et leurs familles, sont facilement
vérifiables.
L'évaluation externe doit examiner la documentation relative à tous les indicateurs clés des pratiques
cliniques proposées. Si les données sont régulièrement collectées par les établissements, elles peuvent
être examinées par l'équipe d'examen externe afin d'évaluer le respect systématique des étapes
cliniques. L’évaluation externe devrait inclure un élément de validation des données de surveillance
de la structure de santé au moyen d’entretiens avec le personnel, les femmes enceintes et les mères,
au moins pendant une certaine période. Un seuil particulier est appliqué pour décider si l'installation
«Passe» à chaque étape.
A l’issue de l’évaluation externe, d’abord une restitution est faite à l’endroit des concernés puis un
rapport est remis à un comité d’attribution du label composé d’ 1 Président et également des
experts externes. Les directives internationales sont strictes : 80% à 100% de réponses correctes aux
questions posées lors des entretiens. Le comité examine le rapport final d’évaluation et en discute lors
d’une réunion réunissant évaluateurs et experts. Il attribue le label à la structure de santé s’il a rempli
les 10 conditions recommandées. Si le comité juge les manquements trop importants, il peut remettre
un certificat d’encouragement à la structure de santé : dans son procès-verbal, le comité va préciser
ce qui doit être amélioré ou être réévalué, si la réévaluation sera complète ou si elle ne portera que
sur certains critères, ainsi que le délai prévu pour cette réévaluation. Dans le cas d’attribution du label,
les conclusions du rapport des évaluateurs et un rapport de la réunion du comité d’attribution du label
sur la structure de santé évalué seront transmis à l'UNICEF. La structure de santé concernée va recevoir
90
une plaque murale qui atteste de l’obtention du label et de la date prévue pour la réévaluation. Cette
plaque pourra être apposée à l’extérieur du bâtiment de l’établissement pour en informer le public.
Le label est attribué pour une durée de 4 ans. Au terme de ces 4 ans, la coordination
propose à l’établissement d’être ré évalué. Si cette réévaluation est réussie, le label lui est
attribué pour une nouvelle durée de 4 ans et une nouvelle plaque est décernée, comportant la
date de la réévaluation réussie et la date de la nouvelle échéance. Si elle n’est pas réussie,
l’établissement aura une seconde opportunité pour se mettre en conformité avec les exigences du
label et être réévalué, soit sur quelques points spécifiques soit sur la totalité des critères. À l’issue de
quoi, soit la nouvelle plaque lui est décernée, soit l’ancienne plaque lui est retirée.
L’établissement ne peut donc afficher la plaque que pour la période mentionnée. Si, entre deux
évaluations, les pratiques de l’établissement se révèlent ne pas rester conformes aux critères
(nettement détériorés), l’établissement en sera averti et une visite sera envisagée pour évaluer
plus précisément si l’établissement peut remédier rapidement à ce qui a entraîné des
observations négatives. Une période probatoire peut alors être accordée, avec éventuellement
une assistance externe, avant réévaluation. Ce n’est qu’au terme de celle-ci qu’il sera décidé si
l’établissement peut, ou non, garder le label et la plaque et son inscription dans la liste des hôpitaux
labellisés. Il est donc demandé à la structure de santé labellisée de s'assurer que ses pratiques
continuent à répondre aux critères de qualité. À cette fin, l'établissement doit envoyer au comité de
coordination ISSAB un rapport annuel sur le suivi des conditions et les statistiques en matière
d’alimentation infantile.
2. Suivi de l’ISSAB ;
3. Communication et Plaidoyer ;
4. Financement
La coordination générale des interventions ISSAB est sous la tutelle du Ministère de la Santé Publique
(MSP). Le MSP devra mettre en place un groupe de professionnels qualifiés qui va constituer le comité
de coordination des interventions ISSAB pour la planification de toutes les interventions sur le
territoire national ainsi que pour fournir une assistance technique aux ES impliqués dans les processus
de changement, ce au niveau central, provincial et district. Les ES auront besoin d’une assistance
technique externe périodique pour adopter les Dix conditions comme normes de soins et de bénéficier
d’un suivi régulier pour atteindre cet objectif. Il peut être nécessaire de mettre en place une assistance
technique progressive dans le temps, avec un plan clair pour réaliser la couverture nationale sur une
période donnée. Un ES devrait recevoir une assistance technique au moins 1 fois par an.
Suivi de l’ISSAB
Pour le suivi des pratiques clés, la structure de santé doit disposer d'un protocole pour un système de
surveillance continue et de gestion des données qui doit intégrer le système de surveillance déjà
existant. Le personnel clinique de l'établissement se réunit au moins tous les mois pour examiner la
mise en œuvre du système. Tous les établissements devraient suivre régulièrement les indicateurs
91
(cf.4.3.) pour chaque couple mère-enfant. L’introduction de ces informations sur ces indicateurs est
faite dans des fiches pertinentes. Le GCT qui coordonne les activités ISSAB au sein de la structure de
santé doit examiner l’évolution des données au moins tous les 6 mois. Pendant les périodes de grand
flux, une revue mensuelle est nécessaire. L’examen a pour but de continuellement suivre les valeurs
de ces indicateurs, pour déterminer si les objectifs fixés sont atteints et, si non, planifier et mettre en
œuvre des actions correctives selon un plan d’action.
Une fois que les niveaux de conformité acceptables (minimum 80%) ont été atteints, la fréquence de
la collecte de données sur les indicateurs peut être réduite, par exemple à une (1) fois par an.
Cependant, si le niveau des indicateurs tombe inférieur à 80% (ou inférieur aux normes nationales), il
sera important d'évaluer à la fois les pratiques cliniques et toutes les procédures de gestion, pour
déterminer où sont les goulots d'étranglement et ce qui doit être fait pour atteindre les normes
requises.
La méthode de vérification conseillée est la consultation des fiches contenant toutes les données
énumérées ci-dessus. La collecte de données sur les pratiques cliniques clés pour tous les nouveau-nés
est recommandée. Alternativement, un échantillon de fiches pourrait être revu tous les 6 mois pour
collecter cette information. Cependant, la surveillance doit être rationalisée et gérable dans les limites
des ressources existantes. Ainsi, dans la mesure du possible, il est préférable d’utiliser le système de
surveillance déjà existant et de ne pas développer de nouvelles méthodes de collecte de données, sauf
si nécessaire, mais à la rigueur l’améliorer.
Tout comme chaque établissement doit surveiller ses activités en matière de protection, de promotion
et de soutien de l'allaitement, les pays doivent aussi suivre leurs activités et leurs résultats en matière
d'allaitement au niveau national. En effet, les pays doivent rendre compte à l’OMS et l’UNICEF selon
un cadre défini qui a été approuvé par l’AMS en 2015. En plus des rapports à l'OMS et l’UNICEF, les
pays doivent aussi faire un rapport sur les progrès réalisés en matière d'ISSAB dans leurs rapports au
Comité du droit à l'alimentation, au Comité des droits de l'enfant et au mouvement SUN.
Communication et Plaidoyer
Parler de l’allaitement, expliquer ses bienfaits et rappeler comment il peut sauver la vie des
enfants.
C’est par le renforcement de la communication et du plaidoyer que les familles, même dans les lieux
les plus reculés, sont sensibilisées aux bienfaits de l’allaitement, dans l’objectif d’avoir des enfants en
bonne santé et joyeux.
L'organe national de coordination devra déployer des efforts constants en matière de communication
et de plaidoyer pour assurer la mise en œuvre durable de l'ISSAB. Chaque public doit être sensibilisé
par le canal ou les canaux sur lesquels ils sont les plus accessibles.
92
Développement/adaptation des messages clés ;
Identification des canaux de communication clés.
Financement
Le financement de la protection, de la promotion et du soutien de l'allaitement dans les établissements
fournissant des services de maternité et de soins aux nouveau-nés devrait principalement provenir des
ressources du gouvernement, avec des engagements pluriannuels. Les activités doivent être intégrées
aux processus budgétaires ordinaires du gouvernement pour pouvoir être financées de manière
durable. Le gouvernement doit veiller à ce que les stratégies et les activités soient conçues de manière
à pouvoir être financées à court, moyen et long terme.
Dans la mesure du possible, les coûts liés à la réalisation d’évaluations externes des normes ISSAB
pourraient être imputés aux établissements fournissant eux-mêmes des services de maternité et de
soins aux nouveau-nés. Cependant, il est important que cela ne constitue pas un obstacle à la
participation au processus d’évaluation.
Des bailleurs de fonds peuvent être sollicités à contribuer si le budget national ne peut pas soutenir
l’initiative en raison de priorités concurrentes ou de ressources insuffisantes. Il serait aussi important
de mobiliser des sources de financement externes, telles que des donateurs internationaux, des
fondations ou des ONG pour les interventions ISSAB. Cependant, il devrait y avoir un effort concerté
pour passer au financement gouvernemental dans la mesure du possible pour assurer une pérennité
des interventions.
Les sources de financement pour l'ISSAB ne peuvent avoir de conflit d'intérêt et ne devraient jamais
être acceptées si des entreprises qui commercialisent des aliments pour nourrissons et jeunes enfants,
ou des biberons et des tétines se proposent de le faire.
93
1) Qui peut l’assurer? 2) Quels sont les objectifs de
cette supervision formative? 3) Quand la faire? 4) Où
la réaliser? 5) Quelles sont les éléments à surveiller
pendant la supervision formative/mentorat? 6) Dans
quel but : prise de décision 7) Comment la conduire ?
Demander à chaque groupe d’associer sa carte avec
une des 7 composantes (qui, pourquoi, quand, où,
dans quel but, quoi, comment) et expliquer pourquoi
ils ont fait cette association ;
Demandez aux autres groupes leur feedback ou leurs
commentaires.
Discuter et résumer.
3. Présenter le canevasl de Présentation Présentation
supervision et expliquer Le Facilitateur va faire la présentation du canevas de Word
son remplissage (30mn) supervision (annexe 6) et expliquer son remplissage.
Discuter et résumer.
Suivi
Le Suivi est la collecte régulière et continue, la revue et l’utilisation des informations sur la mise en
œuvre de l’ANJE.
Il fournit des données pour déterminer si les activités essentielles de soutien à l’ANJE sont mises en
œuvre et si elles sont réalisées en respectant un niveau standard de performance et permet de suivre
les progrès par rapport aux objectifs définis pour l’ANJE.
Par rapport aux activités ANJE dans les structures sanitaires, le Suivi se fera sur la base de la collecte
des données inscrites dans le Registre de l’ANJE dans les structures sanitaires . Ces données seront
compilées dans une Fiche mensuelle de suivi des actvités ANJE.
Supervision
Au cours de la formation sur l’ANJE, les agents de santé (AS) ont acquis de nouvelles connaissances et
des compétences qui leur permettent d'apporter un soutien ANJE pour aider les mères, pères, gardiens
d’enfants à nourrir et à soigner leurs nourrissons et leurs jeunes enfants conformément aux
recommandations mondiales.
Pour être capables d’apporter ce soutien, les AS doivent s'exercer à appliquer les connaissances et les
compétences nécessaires pour effectuer cette tâche, et acquérir la capacité de décider quelle
compétence devrait être appliquée. Ils peuvent mettre en pratique leurs compétences de façon
indépendante suite à la formation et accroître leurs capacités, mais ils auront également besoin d'un
soutien supplémentaire = supervision formative/mentorat pour s'assurer qu'ils effectuent leurs
tâches correctement.
Les superviseurs peuvent être les formateurs des AC et ils peuvent ou non être rattachés à une
structure de santé dans la zone à laquelle l’AS est affecté. Dans les deux cas, le superviseur/mentor
doit avoir également suivi une formation qui vise à renforcer les compétences des superviseurs pour
94
suivre les performances des AS et à les aider à renforcer leur performance là où des lacunes sont
identifiées.
Tous les AS nouvellement formés devraient recevoir au moins une visite de supervision dans les 6
semaines à 2 mois suivant la formation. Cette supervision initiale va donner l’opportunité de
déterminer si les AS nouvellement formés en ANJE :
mettent en pratique leurs connaissances et leurs compétences pour conseiller les mères ;
se sentent confiants par rapport à ce qu’ils font ;
sont confrontés à des difficultés particulières.
Cette visite de supervision va également représenter une opportunité pour le superviseur d’observer
l’AC pendant qu’il travaille avec la mère/gardienne, de comparer ses performances aux standards qui
sont définis dans la checklist du superviseur et enfin de donner un feedback constructif à la fois sur les
points forts et les difficultés de l’AC. Cela va également permettre au superviseur/mentor de juger de
l’efficacité de la formation initiale et d’organiser des recyclages de formation si nécessaire.
Le superviseur/mentor va utiliser la Liste d’Observation pour le conseil sur l’ANJE comme outils de
supervision/mentorat.
Fiche d’information
Définitions
La Supervision formative/mentorat est un effort collaboratif entre le superviseur et l’agent de santé
afin de l’aider à améliorer sa performance et sa confiance en lui. Le superviseur observe le travail de
l’AS avec les mères, pères, gardiens d’enfants et apporte un feedback constructif. Le superviseur et
l’AS discutent ensemble et essaient de résoudre les problèmes pour identifier les points forts et
répondre aux difficultés que l’AS a connues. L’AS doit se sentir motivé par le processus et encouragé à
améliorer ses compétences.
1) QUI : Les formateurs et les superviseurs/mentors des AC qui ont complété la formation sur l’ANJE
2) POURQUOI ?
Motiver et supporter l’AS à améliorer ses connaissances, ses compétences et sa confiance
en lui ;
Faciliter des actions de qualité pour le soutien à l’ANJE ;
Suivre le niveau d’activité et la qualité ;
Identifier et résoudre les problèmes.
4) OÙ
Sur le lieu de travail de l’AS ;
Lors des Sessions de sensibilisation au niveau de la structure de santé.
95
Capacités de communication : Ecouter et Apprendre et développer sa confiance en soi et
ses capacités à apporter du soutien.
Conseils en 3 étapes pour l’ANJE : évaluer, analyser, agir.
Connaissances suivantes :
Pourquoi les pratiques d’ANJE sont importantes ;
Les pratiques d’alimentation recommandées ;
Prise du sein et bon positionnement :
L’expression du lait maternel :
Les difficultés fréquentes liées à l’allaitement : les identifier et les résoudre ;
La nutrition de la femme enceinte et allaitant ;
Nourrir un enfant malade ;
Les questions d’alimentation de l’enfant dans le contexte du VIH ;
Problème majeur : l’alimentation de l’enfant en cas d’urgence ;
Les signes qui nécessitent de référer l’enfant.
6) COMMENT
Utiliser la liste d’observation pendant la supervision formative/mentorat ;
Travailler en vue d’une amélioration de la performance des AS à long terme.
Fonction:____________________________
96
Obtenu l’âge correct de l’enfant
3. Le processus de conseil en 3 étapes : Evaluer, Analyser, Agir Note : … /12
Evaluer :
Évalué le statut actuel de l’allaitement ;
Noté les difficultés éventuelles liées à
l’allaitement ;
Observé un allaitement ;
L’alimentation de complément à l’âge
approprié ;
Evalué la qualité de l’alimentation de
complément ;
Evalué l’apport en « autres liquides » et «
autres aliments » ;
Évalué l’utilisation du biberon.
Analyser :
Identifié et priorisé d’éventuelles difficultés
citées par la mère ou des écarts par rapport
aux recommandations de pratiques pour
l’alimentation appropriée à l’âge.
Est-ce que l’agent de santé a Noter : Commentaires
1 = satisfaisant
2 = non satisfaisant
Agir :
Félicité la mère pour les pratiques
positives ;
Discuté peu d’informations, mais des
informations pertinentes ;
Encouragé la mère à essayer la nouvelle
pratique :
Se sont mis d’accord sur les actions à venir.
4. Utilisation appropriée du matériel et du contenu en fonction de l’âge et de la situation de
l’enfant Note : … /1
Utilisé correctement les outils pour l’ANJE
5. Compétences techniques Note : … /16
Allaitement:
Expliqué et soutenu la mère pour :
Mettre en œuvre les pratiques
recommandées d’allaitement ;
Adopter une bonne position et un bon
positionnement ;
Aider la mère à reconnaitre une bonne
tétée.
Conseillé une femme enceinte à propos
de l’allaitement :
Expliqué comment initier et mettre en
place l’allaitement ;
Sensibilisé et encouragé les femmes
enceintes qui ne connaissent pas leur
statut VIH à se faire tester ?
97
Aidé une mère à initier l’allaitement
durant la première heure :
Encouragé à initier le contact peau à
peau immédiatement après la
naissance ;
Aidé à la mère vis-à-vis de la prise et
de l’attachement.
Autres compétences: Expliqué comment :
Exprimer le lait maternel à la main ;
Identifier, prévenir, trouver les causes
et surpasser les difficultés
Est-ce que l’agent de santé a Noter : Commentaires
1 = satisfaisant
2 = non satisfaisant
Alimentation de complément :
Aidé à mettre en œuvre l’alimentation de
complément (AC) en fonction des
caractéristiques de l’AC pour chaque
groupe d’âge ;
Montré comment ajouter des suppléments
en micronutriments pour la fortification à
domicile (spécifique au pays) ?
Nutrition de la femme :
Aidé une mère à atteindre une
nutrition adéquate pendant la
grossesse et l’allaitement ;
Encouragé à prendre part à d’autres
interventions : paludisme,
déparasitage, repos/diminution de la
charge de travail.
Alimentation de l’enfant dans le contexte du
VIH :
Aidé une femme positive au VIH ;
A allaiter exclusivement et de manière
optimale (conformément au protocole
national) ;
Référé la personne pour une aide
supplémentaire, si nécessaire.
NOTE FINALE: Conseil individuel …. /38
98
Session 11. Post test, Evaluation de la formation
POST TEST
J2
J3
J4
J5
100
Evaluation de la Formation
Objectifs de la
formation
Méthodes utilisées
Matériels utilisés
Restauration
Gestion du Temps
101
ANNEXES
102
Annexe 1
Fiche d’Evaluation de l’ANJE du couple Mère/Enfant
Observation de la
condition générale de
la mère, du père,
gardien d’enfant
Maladie de l’enfant Enfant malade Enfant en bonne santé Enfant en
rétablissement
Augmentation de la Oui Non Stable
courbe de croissance
Allaitement Oui Quand l’allaitement Comment se passe
s’est-il arrêté ? l’allaitement ?
Non Difficultés ?
Usage du biberon?
Oui Non
Des difficultés ?
Hygiène Nourrit l’enfant en Se lave les mains avec Lave les mains de
utilisant une de l’eau propre l’enfant avec
tasse et une cuillère traitée et du savon avant de l’eau propre, traitée
propres de préparer les aliments, et savon avant qu’il ne
Oui Non avant de mange
manger, et avant de Oui Non
nourrir les
jeunes enfants
Oui Non
103
Annexe 2
OBSERVATION D’UNE TÉTÉE (UNICEF/WHO)
Nom de la mère : Date :
Nom de l’enfant : Age de l’enfant :
Signes que la tétée se passe bien Signes d’éventuelles difficultés
SIGNES GÉNÉRAUX
□ Les seins sont cliniquement normaux □ Les seins sont rouges, engorgés ou fissurés
□ Absence de douleur ou d’inconfort □ Sein ou mamelon douloureux
□ Le sein est bien soutenu avec les doigts à □ Le sein est tenu avec les doigts sur l’aréole
distance
du mamelon
POSITION DE L’ENFANT
□ La tête et le corps de l’enfant sont dans le même □ Le cou et la tête de l’enfant sont tournés
axe □ L’enfant est tenu loin de sa mère
□ L’enfant est tenu près du corps de la mère □ L’enfant est soutenu seulement par la tête et
□ Le corps entier de l’enfant est soutenu le cou
□ L’enfant approche le sein avec le nez sur le □ L’enfant approche le sein avec la lèvre
mamelon inférieure
ou le menton sur le mamelon
PRISE DU SEIN
□ On voit plus d’aréole au-dessus de la lèvre □ On voit plus d’aréole en-dessous de la lèvre
supérieure de l'enfant inférieure
□ La bouche de l’enfant est grande ouverte □ La bouche de l’enfant est peu ouverte
□ La lèvre inférieure est inversée □ Les lèvres pointent en avant ou sont rentrées
□ Le menton de l’enfant touche le sein □ Le menton de l’enfant ne touche pas le sein
SUCCION
COMMENTAIRES
104
Annexe 3
Liste de contrôle sur la manière de conduire une session de groupe
appliquant les étapes Observer, Réfléchir, Essayer et Agir
La personne qui fait le contrôle de l’observation coche OUI ou NON aux questions
d’observation.
Oui Non
1. Le Facilitateur s’est-il introduit ?
Est-ce que les gens de cette communauté auraient essayé cette pratique
dans la même situation ? Pourquoi ?
105
Annexe 4
Fiche de présence à un groupe de soutien
Femmes enceintes
Nombre :
Pères/Hommes
Nombre :
Femmes Allaitantes
Nombre :
Adolescentes
Nombre :
Femmes
Nombre :
106
Annexe 5
Fiche de rapport mensuel CSA (CDS et communautaire)
FICHE DE RAPPORT MENSUEL DES ACTIVITES DES CELLULES DE SOUTIEN A L’ALLAITEMENT (CSA)
Province : ______________________________ District Sanitaire : ________________________
1. Sensibilisation
Thèmes Total de
Counseling
abordés femmes qui
Date de individuel
Sensibilisation de groupe adhèrent à
l’activité Femmes enceintes
l’allaitement
ou allaitantes
au sein
Total Participants du
mois
Total Participants
3. Support à l’allaitement
Type de support
Date de l’activité Nom et Prénoms de la mère Village/quartier
apporté
Total Participants
4. Démonstrations culinaires
Date de Femmes Femmes Autres
Recettes présentées Hommes
l’activité enceintes allaitantes femmes
Total Participants
107
Annexe 6
Canevas de supervision formative
Nom de l’agent de santé: __________________
Fonction:____________________________
108
aux recommandations de pratiques pour
l’alimentation appropriée à l’âge.
Est-ce que l’agent de santé a Noter : Commentaires
1 = satisfaisant
2 = non satisfaisant
Agir :
Félicité la mère pour les pratiques
positives ;
Discuté peu d’informations, mais des
informations pertinentes ;
Encouragé la mère à essayer la nouvelle
pratique :
Se sont mis d’accord sur les actions à venir.
4. Utilisation appropriée du matériel et du contenu en fonction de l’âge et de la situation de
l’enfant Note : … /1
Utilisé correctement les outils pour l’ANJE
5. Compétences techniques Note : … /16
Allaitement:
Expliqué et soutenu la mère pour :
Mettre en œuvre les pratiques
recommandées d’allaitement ;
Adopter une bonne position et un bon
positionnement ;
Aider la mère à reconnaitre une bonne
tétée.
Conseillé une femme enceinte à propos
de l’allaitement :
Expliqué comment initier et mettre en
place l’allaitement ;
Sensibilisé et encouragé les femmes
enceintes qui ne connaissent pas leur
statut VIH à se faire tester ?
Aidé une mère à initier l’allaitement
durant la première heure :
Encouragé à initier le contact peau à
peau immédiatement après la
naissance ;
Aidé à la mère vis-à-vis de la prise et
de l’attachement.
Autres compétences: Expliqué comment :
Exprimer le lait maternel à la main ;
Identifier, prévenir, trouver les causes
et surpasser les difficultés
109
Est-ce que l’agent de santé a Noter : Commentaires
1 = satisfaisant
2 = non satisfaisant
Alimentation de complément :
Aidé à mettre en œuvre l’alimentation de
complément (AC) en fonction des
caractéristiques de l’AC pour chaque
groupe d’âge ;
Montré comment ajouter des suppléments
en micronutriments pour la fortification à
domicile (spécifique au pays) ?
Nutrition de la femme :
Aidé une mère à atteindre une
nutrition adéquate pendant la
grossesse et l’allaitement ;
Encouragé à prendre part à d’autres
interventions : paludisme,
déparasitage, repos/diminution de la
charge de travail.
Alimentation de l’enfant dans le contexte du
VIH :
Aidé une femme positive au VIH ;
A allaiter exclusivement et de manière
optimale (conformément au protocole
national) ;
Référé la personne pour une aide
supplémentaire, si nécessaire.
110
Annexe 7
111
République du Tchad
Unité – Travail – Progrès
Ministère de la Santé Publique
FICHE D’INSTRUCTIONS POUR LE REMPLISSAGE DU REGISTRE POUR LE SUIVI DES ACTIVITES ANJE
112
Instructions de remplissage du registre de suivi des activités ANJE
Le registre communautaire intégré comporte deux volets, un volet femme et un volet enfant. Cette structuration a l’avantage de faciliter un meilleur suivi des
efforts de chaque femme pour l’amélioration de la survie et du développement de l’enfant à travers les indicateurs des interventions clés retenues dans le
cadre de l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant.
VOLET FEMMES
A. Identification
Au début du document, une section renseigne sur la femme. Elle regroupe les informations suivantes :
Nom et Prénoms ;
Age en année ;
Statut FE/FA : Ecrire le statut FE = Femme enceinte, FA= Femme allaitante.
Age de la grossesse : Ecrire l’âge de la grossesse en mois ;
Le motif de consultation :
CPN (écrire si c’est CPN1 = 1er contact, CPN2 = 2e contact, CPN3 = 3e contact, CPN4 = 4e contact, CPN4+ = 5e contact et plus selon le
format jj/mm/aa) ;
Accouchement ou
CPoN
Cette 2e partie permet de suivre mois par mois les consultations prénatales. Elle comprend les éléments suivants :
Les Consultations Prénatales (CPN) – Date (jj/mm/aa) : Selon les normes de l’OMS, une femme enceinte doit faire 4 visites prénatales ou plus avant
l’accouchement. Ecrire le nombre de CPN que la femme a faite.
Supplémentation en fer : écrire O = Oui dans la case correspondante si la femme a reçu sa supplémentation en fer et N = Non si c’est le contraire.
Traitement préventif du paludisme : écrire O = Oui dans la case correspondante si la femme a reçu le traitement préventif du paludisme et N = Non
si c’est le contraire.
Vaccination contre le tétanos : écrire dans la case correspondante la date effective à laquelle la femme a reçu sa deuxième dose de vaccin antitétanique
(VAT2) selon le format jj/mm/aa.
113
MILDA : écrire O = Oui dans la case correspondante si la femme a reçu la MILDA et N = Non si c’est le contraire.
C. Accouchement
Le contact peu à peau. Ecrire O = Oui si l’enfant a été mis en contact peau à peau avec sa mère dès la naissance ou N = Non si c’est le contraire.
Mise au sein dans la 1ère heure qui suit l’accouchement : Ecrire O = Oui si l’enfant a été mis au sein dans la première heure après l’accouchement ou
N = Non si c’est le contraire.
l'alimentation de la femme enceinte / allaitante. Ecrire O = Oui si la femme a reçu des conseils sur l’alimentation de la femme enceinte ou allaitante
et N = Non si c’est le contraire.
le contact peau à peau. Ecrire O = Oui si la femme a reçu des conseils sur le contact peau à peau et N = Non si c’est le contraire.
la mise au sein précoce. Ecrire O = Oui si la femme a reçu des conseils sur la mise au sein précoce et N = Non si c’est le contraire.
la pratique de l'allaitement exclusif. Ecrire O = Oui si la femme a reçu des conseils sur la la pratique de l'allaitement exclusif jusqu’à 6mois et N
= Non si c’est le contraire.
VOLET ENFANT
A. Identification de l'enfant
Son nom et prénom : Ecrire le nom et prénoms figurant sur l’acte de naissance ou tout autre document valide ou à défaut le nom et prénoms fournis
par les parents.
L’âge : écrire l’âge en mois.
Sexe F/M : Préciser « F » s’il s’agit du sexe Féminin ou « M » s’il s’agit du sexe Masculin.
114
Lieu de naissance : Ecrire dans la case correspondante O = Oui si l’enfant est né dans une structure sanitaire ou N = Non si ce n’est pas le cas.
Ecrire le Village/Quartier/Carre/Ferrick
Le motif de la consultation : CPON, Vaccination, CPE, Suivi de croissance
B. Allaitement
Allaitement exclusif jusqu’à mois. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si l’enfant est allaité uniquement au sein sans eau ni aliments et N =
Non si c’est le contraire.
Introduction d’autres liquides ou d’autres aliments Ecrire O = Oui dans la case correspondante si l’enfant a reçu d’autres liquides ou d’autres aliments
et N = Non si c’est le contraire.
C. Alimentation complémentaire
Allaitement continu. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si l’enfant continue d’être allaité et N = Non si c’est le contraire.
Fréquence des repas. Ecrire le nombre de repas reçu par l’enfant selon son âge (6-9 mois = Au moins 2 repas/jour ; 9-12= au moins 3 repas /jour ; 12-
24 mois : Au moins 3 repas par jour) hier
Types d’aliments. Ecrire le nombre de types d’aliments que l’enfant a reçu hier. Le nombre de types d’aliments d’une alimentation diversifié est de ¾
types d’aliments ;
Texture du repas.
Ecrire O = Oui dans la case correspondante si l’enfant de 6-9 mois a reçu un repas avec des aliments écrasés ou en purée et N = Non si c’est
le contraire.
Ecrire O = Oui dans la case correspondante si l’enfant de 9-12 mois a reçu un repas avec des aliments coupés en morceaux ou en tranches et
N = Non si c’est le contraire.
Ecrire O = Oui dans la case correspondante si l’enfant de 12-24 mois a reçu un repas avec des aliments coupés en morceaux u en tranches et
N = Non si c’est le contraire.
115
D. Conseils
Allaitement exclusif jusqu’à mois. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si la mère a reçu un conseil sur l’allaitement exclusif et N = Non si c’est
le contraire
Introduction de l'AC à partir de 6 mois. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si la mère a reçu un conseil sur l’allaitement exclusif et N = Non si
c’est le contraire
Poursuite de l'allaitement jusqu'à au moins 2 ans. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si la mère a reçu un conseil sur la poursuite de
l’allaitement jusqu’à au moins 2 ans et N = Non si c’est le contraire
Alimentation de l'enfant malade. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si la mère a reçu un conseil sur l’alimentation de l’enfant malade et N =
Non si c’est le contraire
Suivi mensuel de la croissance. Ecrire O = Oui dans la case correspondante si la mère a reçu un conseil sur le suivi de la croissance et N = Non si c’est
le contraire.
116
Annexe 8
REGISTRE POUR LE SUIVI DES ACTIVITES ANJE
STRUCTURE SANITAIRE DE :
Province : __________________________________________________________________________________
District : __________________________________________________________________________________
117
STRUCTURE SANITAIRE DE :
Province : __________________________________________________________________________________
District : __________________________________________________________________________________
IDENTIFICATION
Sexe de
Lieu de naissance Motif AME (0-6 mois) AC (6-24 mois) Conseils
l'enfant
Numéro
Date
d'ordre
Village/Quartier/ Quels sont les
Noms & Prénoms de l'enfant Age en mois Combien de repas votre Conseils sur Conseils sur la
Carre/Ferrick : l’enfant a-t-il bu types d’aliments Les aliments ont-t- Les aliments ont-
La mère a-t- Votre enfant est- enfant a-t-il pris hier ? Conseils sur la l'introduction poursuite de Conseils sur Conseils sur suivi
Structure sanitaire CPON/Vaccination/CPE/Suiv ou mangé autre que vous aviez ils été écrasés, ils été coupés en
M F elle fait il toujours 6-9 mois = Au moins 2. pratique de de l'AC à l'allaitement l'alimentation de mensuel de la
(O/N) i de croissance chose? donnés à votre réduits en morceaux, en
l’AME ? allaité ? 9-12= au moins 3 lAME partir de 6 jusqu'à au moins l'enfant malade croissance
enfant hier ? purée/bouillie ? tranches?
12-24 mois : Au moins 3 mois 2 ans
3/4
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
118
119
Annexe 9
___________________________________________________________________________
1. Données sur la Femme
Indicateurs Nombre Pourcentage
CPN
Nombre de femmes venues en CPN
Nombre de femmes ayant accouché dans la structure sanitaire
Nombre de femmes venues en CPoN
Nombre de femmes enceintes ayant reçu une supplémentation en fer
Nombre de femmes ayant reçu un traitement préventif du paludisme
Nombre de femmes utilisant MILDA
ACCOUCHEMENT
Nombre de femmes ayant fait le contact peau à peau
Nombre de femmes ayant mis son enfant au sein précocement
CONSEILS SUR L'ANJE
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur l'alimentation de la
femme enceinte/allaitante
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur le contact peau à peau
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur la mise au sein précoce
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur la pratique de l'AME
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur l'introduction de l'AC à
partir de 6 mois
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur l'introduction de l'AC à
partir de 6 mois
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur la poursuite de
l'allaitement jusqu'à au moins 2 ans
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur l'alimentation de l'enfant
malade
Nombre de femmes ayant reçu un conseil sur suivi de la croissance
Nombre total de femmes suivies au CSD
119
120
120