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Ferdinand de Saussure considérait a pensé que les poètes saturniens cachaient sous des

anagrammes les noms de dieux. Pour lui, l'anagramme, en disséminant dans le texte lettres ou

sons, fait lire des mots sous les mots et permet la pratique de lectures souterraines,

hypogrammatiques.

C’est dans les textes des poètes saturniens que Ferdinand de Saussure a trouvé sous la forme

d’anagrammes certains noms de dieux. On pourra se reporter à l’étude de Jean Starobinski,

Les mots sous les mots, Les anagrammes de Ferdinand de Saussure, Paris, Gallimard,

« N.R.F. », 1971.

Les mots sous les mots, Les anagrammes de Ferdinand de Saussure, Paris, Gallimard,

« N.R.F. », 1971.

Ce livre est l'exposé par Jean Starobinski des recherches de Ferdinand de Saussure sur les

anagrammes dans la littérature latine.

Le livre paraît théoriser un aspect des Églogues.

«Ce qui fait la noblesse de la légende comme de la langue, c'est que, condamnées l'une et

l'autre à ne servir que d'éléments apportés devant elles et d'un sens quelconque, elles les

réunissent et en tirent continuellement un sens nouveau.» (Saussure, p.19)

Dans cette phrase je lis les thèmes des trois premières Églogues: la langue (la phrase, le mot)

pour Passage, la légende pour Échange, les éléments apportés devant elle pour Travers.

«Résumons les opérations auxquelles, si les résultats que nous avons obtenus sont vrais,

devait se livrer un versificateur en poésie saturnienne, pour la rédaction d'un elogium, d'une

inscription quelconque, funéraire ou autre.


I. Avant tout, se pénétrer des syllabes, et combinaisons phoniques de toute espèce, qui se

trouvaient constituer son THÈME. Ce thème, —choisi par lui-même ou fourni par celui qui

faisait les frais de l'inscription—, n'est composé que de quelques mots, et soit uniquement de

noms propres, soit d'un ou deux mots joints à la partie inévitable des noms propres.

Le poète doit donc, dans cette première opération, mettre devant soi, en vue de ses vers, le

plus grand nombre de fragments phoniques possible qu'il peut tirer du thème; par exemple, si

le thème, ou un des mots du thème, est Hercolei, il dispose des fragments -lei-, ou -co-; ou

avec une autre coupe des mots, des fragments -ol-, ou er; d'autre part de rc ou de cl, etc. [...]»

(Saussure, p.24)

Bien entendu, on ne peut que penser aux Églogues, et surtout à Passage, mais aussi à cette

phrase de Travers, p.145: «il est tout simplement faux que Passage soit réalisé à partir d'une

(unique) petite idée, qu'il aurait suffi de raconter en quelques lignes.» Cependant, ce jeu

s'étend bien au-delà. Je n'ai pu retrouver dans Sommeil de personne le passage où l'auteur

déplore devoir modifier le texte de Vaisseaux brûlés afin de rétablir l'anonymat de Valerio, ce

qui l'ennuie, écrit-il, car cela va détruire toutes sortes d'harmonies et de rimes internes. (Mais

peut-être n'est-ce pas à propos de Valerio, et que ce n'est pas dans Sommeil de personne?)

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