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Kaïvalya Upanishad

L’Enseignement sur l’isolement


libérateur

Version établie par

Éric Tolone
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PRÉSENTATION DU TEXTE

Place du texte au sein de la Tradition


La Kaïvalya Upanishad appartient au Yajur Veda noir.
C’est la douzième Upanishad du Canon établi par la Muktika Upanishad
Elle est classée comme « Upanishad de Shiva.
Elle est représentative de la perspective de la Non Dualité (Advaïta).

Origine de cette version


La présente version en langue française, se fonde sur les traductions de :
B. Tubini publié sous le titre « Kaïvalya Upanishad » aux éditions Adrien
Maisonneuve en 1952, Paris.
Martine Buttex, publié sous le titre « 108 Upanishads » aux éditions Dervy en
2012, pages 561 à 564.
Nous avons fréquemment modifié la formulation française de ce texte de
manière à la rendre plus intelligible et plus fidèle.

Explications sur la sélection

Si le texte de certains Upanishad peut figurer intégralement dans la version que


nous proposons, dans d’autres textes des passages plus ou moins importants ont été
omis.
Notre but étant de proposer une sélection des passages ayant une valeur
universelle et pouvant servir d'aliment spirituel à nos contemporains.
Sélection constituant la quintessence spirituelle de la Révélation Védique.

Les critères de sélection


Les critères de sélection que nous avons mis en œuvre sont les suivants :

- Retrait des passages ayant un caractère obsolète, car ils sont indubitablement liés à
des conditions historiques, culturelles et coutumières qui ne sont plus spirituellement
valables pour les hommes de notre époque.
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- Retrait des passages faisant allusion d’une manière illustrative ou anecdotique à des
notions dont l’explication demanderait des développements inutiles au regard de la
signification essentielle du Message divin.

- Retrait des passages particulièrement obscurs au sujet de la signification desquels


les traducteurs, ou les exégèses, ne s’accordent pas.

- Retrait des passages dépourvus d’intérêt spirituel.

Explications sur la présentation graphique

Nous mettons une majuscule aux mots qui doivent s’entendre dans un sens
supérieur à ce que désigne littéralement ce mot.

Les passages correspondant à la traduction du texte sont en grands caractères


droits et gras.

Les passages qui ne figurent pas dans la traduction littérale, mais qui précisent
le sens du texte originel, sont en grands caractères de même police et de même format
mais entre parenthèses.

Les passages constituant des additifs que nous avons intégrés, et qui sont des
exégèses explicatives, figurent en grands caractères penchés, entre parenthèses et
d’une police différente.

Les mots sanscrits ayant une signification fondamentale et qui ont été traduits,
ou bien qui sont en relation avec la traduction, sont indiqués entre parenthèses et en
petits caractères droits.

Lorsqu’un mot, ou un groupe de mot est mis entre guillemets, cela indique
qu’il s’agit de la traduction du mot sanscrit qui suit. Le mot sanscrit étant indiqué
entre parenthèses et en petits caractères.

On ne s’étonnera pas de voir parfois figurer entre guillemets des traductions


différentes pour le même mot, puisqu’une diversité de sens peut être donnée à chaque
mot sanscrit.

Dans ces traductions, au-delà du mot à mot, nous cherchons à donner un sens
complet.

Le signe (…) indique qu'un ou plusieurs passages qui figuraient dans le texte
original n'ont pas été retenus dans la sélection que nous proposons.
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Afin de faciliter la lecture méditative, nous avons opté pour une présentation
aérée à l’intérieur de chaque verset, en changeant de ligne chaque fois qu’une
nouvelle idée, ou une idée complémentaire est abordée.

Définition de l’objectif
Loin de rechercher une glose érudite, nous donnant l'occasion de multiples
développements, et prenant en compte le contexte culturel de l’époque, nous nous
sommes attachés à décontextualiser le texte afin de proposer une version destinée à
l’homme moderne.

Pour atteindre ce but, nous avons adopté les règles suivantes :


1. Ne proposer que des extraits sélectionnés.

2. Présenter un texte pouvant être intégralement lu en français.

3. Indiquer les mots sanscrits fondamentaux qui ont été traduits, ou bien qui se
rapportent à ce qui a été traduit.

4. Donner une définition de toutes les Théophanies et aspects du Divin. Ainsi « le


bienveillant Seigneur » explicite le mot sanscrit entre parenthèses qui suit, à savoir :
Shiva. La dénomination : « Le Roi du monde céleste », précède le mot sanscrit entre
parenthèses qui suit, à savoir : Indra, etc.

5. Intégrer par des parenthèses dans le texte les explications, précisions et


interprétations nécessaires afin de rendre le texte parfaitement intelligible.

Petit détail :
On dit « une» Upanishad et pour l’ensemble des mots sanscrits, il est préférable de
ne pas marquer le pluriel.

Renvoi à l’anthologie thématique


On retrouvera l’ensemble des versets de cet Upanishad dans le recueil
thématique que nous proposons par ailleurs.

Recueil dont l’étude est indispensable pour aborder le panorama scripturaire de


l’Advaïta.
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TEXTE
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux !
Puisse-t-Il nous nourrir tous deux !
Puissions-nous travailler conjointement avec
une grande énergie !
Que notre étude soit vigoureuse et porte fruit !
Que nous ne nous disputions pas, et que nous ne
haïssions personne.
Om ! Que la paix soit en moi !
Que la paix gagne mon environnement !
Que la paix soit dans les forces qui agissent sur
moi !

Section 1, verset 1.
En ce temps-là, Âshvalâyana étant parvenu
en face du « Souverain suprême » (Paramesthin) lui
demanda : « Seigneur révèle-moi la
« Connaissance de l’Absolu » (Brahma Vidyâ) qui est la
science la plus haute, celle qu’honorent toujours
les sages, qui demeure cachée et par laquelle le
connaisseur ayant extirpé tout mal parvient à
« la Personne suprême » (Purusha), qui est au-delà
du Suprême (tel que les hommes peuvent le
concevoir).
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Section 1, verset 2.
Alors le Créateur (Brahmâ), (qui est) le Grand
Père (de tous les êtres) lui répondit : apprends-la,
(cette Connaissance de l’Absolu,) au moyen de
la foi, de la dévotion, et de la méditation.

Section 1, verset 3.
Ce n’est pas par les actes, ni par la
progéniture, ni par la richesse, mais par le
renoncement que certains atteignent
l’immortalité.
Au-delà des cieux (les plus hauts), siégeant
dans l’intellection (buddhi) de « la caverne du Cœur
spirituel » (Hridaya), Cela brille intensément et les
ascètes, maîtres d’eux-mêmes et purs, s’y
absorbent.

Section 1, verset 4.
Dans le monde spirituel du « Dieu créateur »
(Brahma) au temps de la fin, lors de la dissolution
cosmique (de toute chose dans l’Absolu), ceux qui
se sont fermement établis dans la nature de la
Réalité grâce au savoir du Vedanta et au
renoncement (Samnyâsa), les ascètes à l’esprit pur,
obtiennent tous la Libération ultime qui est au-
delà (de ce qui est au-delà) de la mort. (C’est-à-dire
du monde spirituel).
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Section 1, verset 5.
En un lieu solitaire, en état de pureté, assis
dans la « posture de recueillement dite « aisée »
(sukhâsana), la tête, le cou et le tronc en un même

alignement, ayant abandonné les devoirs liés


aux « différentes étapes traditionnelles de la
vie » (âsrama), ayant fait obstacle à l’activité (et
l’extraversion) des sens, on s’incline avec
révérence devant le Maître (intérieur) qui nous
est propre (et qui n’est autre que le Soi).

Section 1, versets 6.
On évoque au milieu du Cœur spirituel « le
Souverain suprême » (Paramesthin) (…) qui est pur,
dénué de toute souffrance, inconcevable, non
manifesté, bien qu’ayant des formes
innombrables, dont la nature est félicité, qui est
plein de paix, libre de déterminations, libre de
passion, d’imperfection, rayonnant, bon,
pacifique, propice, éternel, qui est à l’origine
des mondes de « l’illusion phénoménale » (mâyâ),
qui est la source des « Écritures » (Veda).

Section 1, versets 7.
Qui n’a ni commencement, ni milieu, ni fin,
qui est l’Unique Omniprésent, qui est
« Conscience et Béatitude » (Chit Ananda), qui est
exempt de forme, prodigieux (…).
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« L’ascète silencieux » (muni) fixant sur Lui sa


méditation, atteint le « Soi » (Atman), qui est la
Matrice de tous les éléments (du monde), le
Témoin universel, au-delà des ténèbres de
l’ignorance (tamas).

Section 1, verset 8.
Lui seul est « le Créateur » (Brahma). Lui seul est
« le bienveillant Seigneur » (Shiva). Lui seul est « le
Roi du monde céleste » (Indra). Lui seul est
l’Impérissable. Lui seul est le Suprême. Lui seul
est « le Protecteur du monde » (Vishnu). Lui seul est
« le souffle de la Vie universelle » (Prana). Lui seul
est le Feu (Agni) dévorant de la destruction du
monde. Lui seul est « le Seigneur de la demeure
des morts » (Chandra).

Section 1, verset 9.
Il est en vérité tout ce qui fut, tout ce qui
sera, et tout ce qui demeure permanent.
Le connaissant, on transcende la mort. Il n'y
a pas d'autre Voie pour obtenir la Délivrance.

Section 1, verset 10.


Lorsqu’on voit « le Soi » (Atman) en tous les
êtres, et tous les êtres dans « le Soi » (Atman), on
atteint le suprême « Absolu » (Brahman) et par nul
autre Voie.
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(…)

Section 1, verset 12.


Ce même « Soi » (Atman) (en sa manifestation
comme personne transmigrante), pris dans les filets
de « l’illusion phénoménale » (mâyâ) (collective dont
il partage la perception avec ses semblables, il)
devient l’être vivant (jîva) ayant (par son
identification à celui-ci) un corps physique doté
d’organes, et accomplissant les actes les plus
divers. C’est lui qui, dans l’état de veille, prend
du plaisir avec les femmes, les bons repas, les
boissons et autres objets de jouissance.

Section 1, verset 13.


Dans l’état de rêve, « l’être vivant » (jîva)
ressent plaisir et peine dans une appréhension
de l’existence créée par sa propre « illusion
phénoménale » (mâyâ) (qui est une création de sa
subjectivité personnelle).
Dans l’état de sommeil profond, toute
illusion ayant disparu, une « obscure inertie »
(tamas) s’empare de lui, et le mène à la félicité.

Puis de nouveau, en raison de la force


(causale laissée par l’imprégnation psychique) des
actes accomplis en des vies antérieures, ce
même « être vivant » (jîva) s’éveille et, (dans l’état
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de veille), retourne à cet autre sommeil (qu’est


l’ignorance).

Section 1, verset 14.


« L’être vivant » (jîva) joue dans les trois cités
(symboliques que représentent les trois états de
(tripura)

conscience de veille, de rêve et de sommeil profond),


et c’est lui qui (par son activité sensorielle) projette
(les apparences de) la grande diversité des objets
(constituant le monde que nous percevons). Ces trois
cités (dans lesquelles nous vivons) finissent par se
dissoudre en Celui qui est le Substrat universel,
la Béatitude, la Sagesse intégrale.

Section 1, verset 15.


Du « Soi » (Atman) naissent le Souffle de vie
(Prana), le mental, les organes des sens, « le champ

énergétique producteur des phénomènes » (âkâsha),


(et les apparences phénoménales que constituent)
« l’air » (vâyu), « le feu » (agni), « l’eau (apas), et « la
terre » (prithivî) qui porte tout ceci. (Tout ce monde
que nous appréhendons par nos sens).

Section 1, verset 16.


« Cela » (Tat) (qui au-delà de tout qualificatif), est
« l’Absolu » (Brahman), le « Soi » (Atman) (universel de tous
les êtres dont il est la véritable Identité), la grande
demeure de tout ce qui existe (puisque la totalité
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du cosmos est manifestée en Lui). Plus subtil que le


subtil et Éternel, Cela en vérité, est Toi, et Toi,
en vérité, tu es Cela !

Section 1, verset 17.


Cela qui manifeste ce qui est perçu dans les
trois états (de veille, de rêve et de sommeil
profond). Cet « l’Absolu » (Brahman) c’est Moi-même !
Lorsque l’on reconnaît cette Vérité, on est
délivré de tous liens.

Section 1, verset 18.


Je suis « le Seigneur qui dispensa sa grâce
révélatrice » (Sadâ-Shiva), et la Béatitude éternelle.
Je ne suis ni l’objet de jouissance, ni le
jouisseur, ni la jouissance dans les trois cités
(que constituent les trois états de conscience). Moi
j’en suis distinct, je suis le Témoin, uniquement
fait de Conscience et toujours en paix.

Section 1, verset 19.


En Moi, et en Moi seul, toute chose prend
naissance, en Moi toute chose demeure, et en
Moi toute chose est dissoute. Je suis cet Absolu
(Brahman), l’Un qui n’a pas de second.

Section 1, verset 20.


Ce qui est plus infime que l’infiniment petit,
c’est Moi ! De même, ce qui est
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incomparablement le plus grand (que tout ce que


l’on peut imaginer), c’est Moi ! Je suis l’univers
dans toute sa diversité. Je suis le Primordial. Je
suis « la Personne suprême » (Purusha), le Régent
universel. Je suis la (divine) Lumière radieuse !
Je suis « le bienveillant Seigneur » (Shiva).

Section 1, verset 21.


Bien que n’ayant ni bras ni jambes, je
détiens une Puissance inconcevable. Je vois
sans œil et j’entends sans oreille. Je diffère de
la totalité du (cosmos) Manifesté. Nul ne peut
Me connaître. (Cependant,) il n’est d’autre Sujet
connaissant que Moi, qui en tout temps suis
pure Conscience.

Section 1, verset 22.


C’est Moi seul qui suis l’objet de
l’enseignement des « Écritures » (Veda), c’est Moi
qui ai révélé le Vedanta, et c’est Moi qui (en
l’homme) connaît les Écritures (Veda).
Il n’y a pour Moi ni bien, ni mal, ni
disparition, ni naissance, ni corps, ni organes
des sens, ni intellect.

Section 1, verset 23.


Pour Moi il n’y a ni terre, ni eau, ni feu, ni
vent, ni espace.
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Quand on connaît (d’expérience) le « Soi


Suprême » (Para-Âtma), qui est sans formes et sans
dualité, qui réside dans la cavité du Cœur
spirituel.

Section 1, verset 24.


(Qui est le) Témoin universel, au-delà de
l’Être et du Non Être, (alors) on parvient à
l’existence pure du « Soi suprême » (Para-Âtma).

Section 2
Celui qui étudie « cet Enseignement » (Satarudriya)
devient pur par l’action du Feu (divin), pur par
l’action du Vent (divin), il devient pur par
l’influence du Soi.
Il devient pur des fautes commises sous
l’influence de l’alcool, il devient pur du meurtre
d’un « prêtre » (brahmane). Il devient pur du vol d’or. Il
devient pur (des fautes commises par rapport à) des
actes à faire et à ne pas faire.
Ayant dépassé les devoirs liés aux
« différentes étapes traditionnelles de la vie »
(âsrama), il trouve son refuge « en l’état de celui qui

n’a pas besoin de Libération » (Avimukta) (Car se


connaissant comme indissociable de l’Absolu, il se
reconnaît libre depuis toujours, et sait qu’il n’a pas de
Libération à obtenir.)
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S’il murmure cette Écriture (Upanishad) tous les


jours, ou même une seule fois, par ce moyen il
obtient la Connaissance qui détruit
(l’asservissement dans) l’océan du « monde de la
transmigration » (samsara).
Par là même, qui ainsi Connaît (d’expérience)
« l’Absolu » (Brahman) gagne en récompense
« l’isolement libérateur » (Kaïvalya). (C’est-à-dire
l’État transcendant d'indépendance et d’esseulement
vis-à-vis du monde, qui caractérise l’Absolu et celui
qui est uni à Lui).

Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux !


Puisse-t-Il nous nourrir tous deux !
Puissions-nous travailler conjointement avec
une grande énergie !
Que notre étude soit vigoureuse et porte fruit !
Que nous ne nous disputions pas, et que nous ne
haïssions personne.
Om ! Que la paix soit en moi !
Que la paix gagne mon environnement !
Que la paix soit dans les forces qui agissent sur
moi !

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