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Kaïvalya Upanishad
Éric Tolone
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PRÉSENTATION DU TEXTE
- Retrait des passages ayant un caractère obsolète, car ils sont indubitablement liés à
des conditions historiques, culturelles et coutumières qui ne sont plus spirituellement
valables pour les hommes de notre époque.
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- Retrait des passages faisant allusion d’une manière illustrative ou anecdotique à des
notions dont l’explication demanderait des développements inutiles au regard de la
signification essentielle du Message divin.
Nous mettons une majuscule aux mots qui doivent s’entendre dans un sens
supérieur à ce que désigne littéralement ce mot.
Les passages qui ne figurent pas dans la traduction littérale, mais qui précisent
le sens du texte originel, sont en grands caractères de même police et de même format
mais entre parenthèses.
Les passages constituant des additifs que nous avons intégrés, et qui sont des
exégèses explicatives, figurent en grands caractères penchés, entre parenthèses et
d’une police différente.
Les mots sanscrits ayant une signification fondamentale et qui ont été traduits,
ou bien qui sont en relation avec la traduction, sont indiqués entre parenthèses et en
petits caractères droits.
Lorsqu’un mot, ou un groupe de mot est mis entre guillemets, cela indique
qu’il s’agit de la traduction du mot sanscrit qui suit. Le mot sanscrit étant indiqué
entre parenthèses et en petits caractères.
Dans ces traductions, au-delà du mot à mot, nous cherchons à donner un sens
complet.
Le signe (…) indique qu'un ou plusieurs passages qui figuraient dans le texte
original n'ont pas été retenus dans la sélection que nous proposons.
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Afin de faciliter la lecture méditative, nous avons opté pour une présentation
aérée à l’intérieur de chaque verset, en changeant de ligne chaque fois qu’une
nouvelle idée, ou une idée complémentaire est abordée.
Définition de l’objectif
Loin de rechercher une glose érudite, nous donnant l'occasion de multiples
développements, et prenant en compte le contexte culturel de l’époque, nous nous
sommes attachés à décontextualiser le texte afin de proposer une version destinée à
l’homme moderne.
3. Indiquer les mots sanscrits fondamentaux qui ont été traduits, ou bien qui se
rapportent à ce qui a été traduit.
Petit détail :
On dit « une» Upanishad et pour l’ensemble des mots sanscrits, il est préférable de
ne pas marquer le pluriel.
TEXTE
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux !
Puisse-t-Il nous nourrir tous deux !
Puissions-nous travailler conjointement avec
une grande énergie !
Que notre étude soit vigoureuse et porte fruit !
Que nous ne nous disputions pas, et que nous ne
haïssions personne.
Om ! Que la paix soit en moi !
Que la paix gagne mon environnement !
Que la paix soit dans les forces qui agissent sur
moi !
Section 1, verset 1.
En ce temps-là, Âshvalâyana étant parvenu
en face du « Souverain suprême » (Paramesthin) lui
demanda : « Seigneur révèle-moi la
« Connaissance de l’Absolu » (Brahma Vidyâ) qui est la
science la plus haute, celle qu’honorent toujours
les sages, qui demeure cachée et par laquelle le
connaisseur ayant extirpé tout mal parvient à
« la Personne suprême » (Purusha), qui est au-delà
du Suprême (tel que les hommes peuvent le
concevoir).
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Section 1, verset 2.
Alors le Créateur (Brahmâ), (qui est) le Grand
Père (de tous les êtres) lui répondit : apprends-la,
(cette Connaissance de l’Absolu,) au moyen de
la foi, de la dévotion, et de la méditation.
Section 1, verset 3.
Ce n’est pas par les actes, ni par la
progéniture, ni par la richesse, mais par le
renoncement que certains atteignent
l’immortalité.
Au-delà des cieux (les plus hauts), siégeant
dans l’intellection (buddhi) de « la caverne du Cœur
spirituel » (Hridaya), Cela brille intensément et les
ascètes, maîtres d’eux-mêmes et purs, s’y
absorbent.
Section 1, verset 4.
Dans le monde spirituel du « Dieu créateur »
(Brahma) au temps de la fin, lors de la dissolution
cosmique (de toute chose dans l’Absolu), ceux qui
se sont fermement établis dans la nature de la
Réalité grâce au savoir du Vedanta et au
renoncement (Samnyâsa), les ascètes à l’esprit pur,
obtiennent tous la Libération ultime qui est au-
delà (de ce qui est au-delà) de la mort. (C’est-à-dire
du monde spirituel).
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Section 1, verset 5.
En un lieu solitaire, en état de pureté, assis
dans la « posture de recueillement dite « aisée »
(sukhâsana), la tête, le cou et le tronc en un même
Section 1, versets 6.
On évoque au milieu du Cœur spirituel « le
Souverain suprême » (Paramesthin) (…) qui est pur,
dénué de toute souffrance, inconcevable, non
manifesté, bien qu’ayant des formes
innombrables, dont la nature est félicité, qui est
plein de paix, libre de déterminations, libre de
passion, d’imperfection, rayonnant, bon,
pacifique, propice, éternel, qui est à l’origine
des mondes de « l’illusion phénoménale » (mâyâ),
qui est la source des « Écritures » (Veda).
Section 1, versets 7.
Qui n’a ni commencement, ni milieu, ni fin,
qui est l’Unique Omniprésent, qui est
« Conscience et Béatitude » (Chit Ananda), qui est
exempt de forme, prodigieux (…).
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Section 1, verset 8.
Lui seul est « le Créateur » (Brahma). Lui seul est
« le bienveillant Seigneur » (Shiva). Lui seul est « le
Roi du monde céleste » (Indra). Lui seul est
l’Impérissable. Lui seul est le Suprême. Lui seul
est « le Protecteur du monde » (Vishnu). Lui seul est
« le souffle de la Vie universelle » (Prana). Lui seul
est le Feu (Agni) dévorant de la destruction du
monde. Lui seul est « le Seigneur de la demeure
des morts » (Chandra).
Section 1, verset 9.
Il est en vérité tout ce qui fut, tout ce qui
sera, et tout ce qui demeure permanent.
Le connaissant, on transcende la mort. Il n'y
a pas d'autre Voie pour obtenir la Délivrance.
(…)
Section 2
Celui qui étudie « cet Enseignement » (Satarudriya)
devient pur par l’action du Feu (divin), pur par
l’action du Vent (divin), il devient pur par
l’influence du Soi.
Il devient pur des fautes commises sous
l’influence de l’alcool, il devient pur du meurtre
d’un « prêtre » (brahmane). Il devient pur du vol d’or. Il
devient pur (des fautes commises par rapport à) des
actes à faire et à ne pas faire.
Ayant dépassé les devoirs liés aux
« différentes étapes traditionnelles de la vie »
(âsrama), il trouve son refuge « en l’état de celui qui