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Pour une agriculture paysanne

U
ne agriculture apportant une juste rémunération aux producteurs, fournissant des produits de
qualité et respectant l'environnement
Le Conseil général de Saône et Loire met en avant aujourd'hui le développement des circuits courts
et le soutien aux AOC. Si ces axes d'action sont importants, ils demandent à être précisés et complétés.

1- Pas n'importe quel circuit court


Tout d'abord, nous sommes fermement opposés au développement des élevages hors-sol, porcs ou
volailles. Un élevage porcin intégré où l'aliment provient du monde entier et contient des OGM ayant des
débouchées locaux n'est pas un circuit court que nous souhaitons défendre.

2- AOC et élevage bovin


En ce qui concerne l'élevage bovin, le développement de l'AOC Boeuf de Charolles est intéressant. Son
cahier des charges assure en effet une traçabilité complète des animaux obtenant l'AOC : "Pour bénéficier
de l'appellation d'origine « Bœuf de Charolles », la viande bovine provient d'animaux nés, élevés,
engraissés et abattus dans l'aire géographique" (article 4 du cahier des charges).

L'alimentation se fait principalement sur prés d'engraissement et à partir de fourrages produits dans l'aire
géographique de l'AOC. En période hivernale et en phase de finition, de nombreux aliments
complémentaires peuvent être donnés (céréales, oléagineux, etc.), avec des contraintes liées en
particulier aux OGM : "Lorsque des tourteaux sont distribués aux bovins, la ration de tourteaux de lin
constitue au minimum 70 % du poids de la ration en tourteaux. Durant toute la vie des animaux, seuls sont
autorisés dans l'alimentation les végétaux, coproduits et aliments complémentaires issus de produits non
transgéniques. L'implantation de cultures transgéniques est interdite sur toutes les surfaces d'une
exploitation produisant des animaux destinés à la production de viande d'appellation d'origine « Bœuf de
Charolles ». Cette interdiction d'implantation s'entend pour toute espèce végétale susceptible d'être
donnée en alimentation aux animaux de l'exploitation destinés à la production de viande d'appellation
d'origine « Bœuf de Charolles » et toute culture d'espèce susceptible de les contaminer." (Article 6 du
cahier des charges).

Encourager la consommation de viande AOC Boeuf de Charolles comme le fait la CCA avec un achat
public important pour l'approvisionnement des cantines scolaires est ainsi une avancée positive.

Cependant, en Autunois Morvan, l'AOC Boeuf de Charolles ne règle pas les problèmes de l'élevage bovin.
En effet de nombreuses communes ne sont pas dans l'aire géographique, et même si certains militent pour
l'intégration de ces communes, les systèmes bovins allaitants de l'Autunois Morvan ne correspondent pas
aux systèmes du Charolais disposant de prairies d'engraissement de grande qualité. Or, c'est bien le
système bovin allaitant qui prédomine en Autunois Morvan et dans l'ensemble du Morvan qu'il faudrait
remettre en question.

Ce système n'engraissant pas les animaux sur place mais les exportant principalement vers l'Italie
présente en effet de nombreuses limites, entre autres :
les émissions CO2 des camions transportant les animaux
les atteintes au bien-être animal
le caractère très risqué de ces exportations qui cessent au moindre souci sanitaire
l'augmentation des problèmes sanitaires du fait des déplacements des animaux
le peu de valeur ajoutée créée par les exploitations
l'agrandissement croissant des exploitations du fait du peu de retour par animal

Les éleveurs sont eux-mêmes pris dans une spirale qu'ils ne maîtrisent pas: ayant pour la plupart repris une
exploitation familiale, ils ont souvent dû s'endetter pour acheter le matériel nécessaire à exploiter des
surfaces toujours croissantes et peuvent difficilement envisager un autre système.

Quelles pistes d'avenir pour ces élevages bovins en Autunois Morvan ? La question mérite d'être posée car
l'élevage bovin concerne en Autunois Morvan un certain nombre d'emplois, contribue à animer le tissu
économique et social en zones rurales et surtout gère et façonne une très grande partie du territoire. Des
premières pistes à explorer: peut-on aller plus loin dans l'engraissement (avec ou sans AOC) ? La vente
directe peut-elle se développer ? Faut-il diversifier vers des races bovines plus adaptées aux zones de
montagne ?
3- Un soutien massif à l'agriculture biologique
Nous souhaitons qu'un soutien massif soit donné au développement de la production en agriculture
biologique ainsi qu'aux systèmes de commercialisation. L'agriculture biologique reste en effet l'agriculture
la plus respectueuse de notre environnement.

A l'échelle planétaire, le rapport de la FAO « Agriculture biologique et sécurité alimentaire » publié en


2007 reconnaît que la sécurité alimentaire mondiale serait grandement améliorée par l'agriculture
biologique.
Il indique par ailleurs que le grand intérêt de l'agriculture biologique est d'améliorer la qualité
nutritionnelle des aliments ainsi que leur diversité, de préserver la biodiversité et les ressources en eau, de
répondre aux enjeux énergétiques d'une moindre dépendance aux énergies fossiles et aux enjeux du
dérèglement climatique et de stimuler une économie relocalisée plus indépendante.

Tout est dit : l'agriculture biologique est plus respectueuse de l'environnement et garantit une
alimentation de meilleure qualité. Les médias nous rappellent souvent que les produits biologiques sont
« chers ».
Tout d'abord, il faut bien comprendre que l'agriculture dite « conventionnelle » externalise un certain
nombre de coûts: c'est l'argent public en effet qui finance les aides à la production intensive, la dépollution
des eaux, les crises sanitaires et économiques.
Par ailleurs, on peut manger bio avec un petit budget à condition de respecter quelques règles de base, en
particulier manger moins de viande (chère pour le porte-monnaie, mais aussi pour la santé et pour les
ressources naturelles) et cuisiner à partir de produits frais et de saison plutôt que d'acheter des produits
transformés.

Rappelons également que l'utilisation de pesticides en agriculture entraîne des problèmes de santé pour
les consommateurs mais avant tout pour les agriculteurs.

4- La diversification des productions


En agriculture et en élevage, la diversification des productions en terme d'espèces, de variétés et de races
est un enjeu majeur, à la fois au niveau environnemental et économique. Elle seule est garante de la
résilience des systèmes de production.

Ainsi face à la spécialisation des exploitations et à la réduction du nombre de races et variétés utilisées,
nous pronons le soutien à des exploitations alliant plusieurs ateliers complémentaires et contribuant au
maintien de la biodiversité au sein des espèces utilisées en élevage et dans les cultures. Par exemple, en
Autunois-Morvan, le développement d'autres races bovines que le Charolais.

5- Des agriculteurs « jardiniers de la nature »


Les agriculteurs ont un rôle fondamental dans l'entretien de la nature, ils façonnent en grande partie nos
paysages et leurs actions ont un impact important sur la qualité des eaux et sur la biodiversité dans les
milieux ruraux.

L'utilisation ou non de pesticides ou d'engrais, le maintien ou non des haies, leur entretien, la gestion des
effluents d'élevage, autant de choix faits par les agriculteurs qui influencent notre environnement. Toute
politique agricole doit prendre en compte ce rôle de l'agriculture.

Dans ce contexte et dans le cadre de ses compétences, nous souhaitons que le Conseil
général de Saône et Loire :

soutienne le développement de l'agriculture biologique en apportant 20% d'aide à la


conversion, en complément des 80% du Conseil régional
donne une place importante aux produits d'origine biologique dans la restauration collective
des collèges
s'oppose au développement de l'élevage hors-sol
interroge les systèmes d'élevage bovin développés sur nos territoires
prenne en compte l'impact des activités agricoles sur la biodiversité, l'évolution des
paysages, la qualité des eaux
favorise la création de réserve foncière pour l’installation de jeune paysan
s’oppose à la culture des OGM

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