Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
E
n Autunois Morvan, comme dans le reste du département et du Morvan, la forêt
est un élément essentiel des paysages. Elle est à la base d'un secteur économique
associant principalement propriétaires forestiers, exploitants et première
transformation (scieries).
La deuxième transformation étant cependant très peu développée sur le territoire, les
retombées économiques locales du secteur sont limitées. La forêt accueille par ailleurs
de nombreuses autres activités: cueillette, sports, chasse; tourisme. Elle est également
un important réservoir de biodiversité, tant végétal qu'animal. Elle assure enfin un rôle
primordial en terme de stockage et fixation du CO2, d'une part et de régulation et
filtration de l'eau, d'autre part.
L’intensification des récoltes de rémanents apparaît d’autant plus aberrante que cette
partie de l’arbre est la plus riche en substances minérales et la plus pauvre en pouvoir
calorifique. Par ailleurs, ces projets incitent à des rotations toujours plus courtes alors
que les plantations à courte révolution sont celles qui stockent le moins de carbone. Il
est question de millions de m3 de bois qui sortiraient des forêts morvandelles. Ceci sur
le territoire d’un Parc Naturel Régional et sans régulation entre la demande des
industriels et la capacité à fournir de la forêt.
Dans ce contexte et dans le cadre de ses compétences, nous souhaitons que le Conseil
Général de Saône et Loire:
demande dans ses appels d'offre pour travaux l'utilisation de bois certifié FSC et
le non-recours à des bois tropicaux.
utilise la TENS à l’achat de forêts à caractère patrimonial pour les préserver d’une
exploitation intensive.
soit un acteur actif dans la cadre de la charte forestière du Parc naturel régional
du Morvan pour le maintien et le développement de forêts diversifiées et étagées
en Morvan.
soit vigilant quant aux projets économiques soutenus dans le domaine de la forêt
et du bois en partenariat avec le Conseil régional de Bourgogne: tout
financement devra être soumis à l’éco conditionnalité avec obligation de
résultats.
De manière générale, comme sur d'autres filières, nous souhaitons que les actions du
Conseil général prennent en compte l'ensemble des coûts de la filière bois, trop
souvent externalisés, qu'ils concernent la dégradation des routes ou des cours des
rivières, les attaques à la biodiversité ou la dégradation des sols.